| | Liam Marsden | |
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Liam Marsden In love with JUDAS
Messages : 130 Date d'inscription : 06/07/2010 Age : 44 Localisation : Elizabeth Town
| Sujet: Liam Marsden Mar 6 Juil - 0:33 | |
| Nom & prénom :Marsden Liam Viktor. Mais apellez moi Liam, ça me suffit amplement. Âge/date/lieu de naissance :Je suis né le six février 1980 à Juneau ( Alaska ). J’ai donc 32 ans même si je m’impose rarement comme un homme d’un tel âge, ce qui pousse souvent à croire que je suis plus jeune. Métier & groupe : Avant la guerre j’étais pianiste. Il parait que j’étais doué, et suis rentré dans un orchestre après mes études au conservatoire. Puis certains événements m’ont fait chuté, j’ai fini par jouer dans des bars pour une misère. Ceci m’a néanmoins beaucoup appris, et aidé par la suite. Je suis un survivant, mais n’ai pas de rôle spécifique dans la communauté. Disons que j’aide tout le monde à tout faire, ne rechigne jamais lorsqu’il y a du travail. Je suis en gros sur tous les plans afin que tout se passe pour le mieux. Caractère : Ma timidité est un trait de caractère difficile à louper chez moi, m’imposant peu dans les conversations, je demeure discret sans pour autant être effacé. J’aime cependant être entouré, ayant vécu longtemps seul, je ne crois pas pouvoir de nouveau supporter cela, et c’est toujours avec grand plaisir que je tiens compagnie aux autres, même si on ne peux pas dire que je suis du genre bavard. A vrai dire je préfère largement écouter plutôt que parler, prendre sur moi le malheur ou les tensions des autres afin de les apaiser. Parfois, le simple fait de le dire aide à se sentir mieux. Lorsque l’on a besoin de moi, je suis toujours présent. Je tente toujours de rester disponible pour chacun afin que tous se sentent au mieux dans la communauté, je participe aux différentes tâches, discute avec ceux qui ont des problèmes, m’efforce de résoudre tout ce qui l’est. J’ai d’ailleurs parfois l’impression d’en faire un peu trop, d’être ridicule à force de vouloir toujours tout faire, mais ne m’en lasse pas. Au fond, ça m’aide moi aussi. L’avantage c’est que lorsqu’il y a un souci on m’appelle dans les premiers, je suis quasiment au courant de tout et ai ainsi une certaine responsabilité dans notre communauté, ce qui fait que les leaders ont tendance à me faire confiance. Je ne crois pas les avoir déjà déçu, m’efforçant chaque jour de faire au mieux ce qu’ils me demandent ou non d’ailleurs. Je prends aussi souvent les devants sans que l’on ai besoin de m’appeler. J’ai donc un sens de la responsabilité aigue, mais me laisse parfois aller à rêver également. Je suis un peu tête en l’air quand je m’y mets. D’autre part, je suis un homme souriant et ouvert, ce qui me rend agréable à vivre, je m’entends bien avec tout le monde. Mais il y a aussi des traits que l’on ne voit pas, comme mon côté passionné qui s’exprime par la musique. Lorsque j’aime quelque chose je m’implique de tout mon être et vais jusqu’au bout de moi-même. Idem pour les personnes, quand je suis amoureux (ce qui est rare puisque ça ne m’est véritablement arrivé qu’une seule fois) je pourrais tout donner pour l’être aimé, tout abandonné. De nature doux et prévenant, je plais souvent à la gente féminine sans être de loin un tombeur. C’est surtout mon côté artiste et timide qui les attirent je crois, mais de toute manière mon cœur n’est toujours pas libre. Physique : D’un point de vue général, je n’en impose pas tellement. Je suis certes grand, mesurant près d’1m80, mais ne possède pas une musculature extrêmement développée. Ou du moins, mes muscles sont d’avantage longs et secs que volumineux, ce qui me donne un aspect maigrichon. Mon visage est rond et expressif, laissant transparaître la plupart de mes sentiments. Mes cheveux ont toujours été assez longs, noirs, contrastant avec le bleu de mes yeux que je tiens de ma mère. J’affiche souvent un sourire doux et des yeux rêveurs qui me donnent l’air d’un enfant. Je suis de nature très propre sans pour autant être maniaque, et laisse souvent pousser une petite barbe naissante que j’apprécie. Pas du genre très chic, je m’habille le plus souvent d’une manière assez débridée qui renforce mon côté artiste sans réellement faire exprès. Lorsque j’étais en orchestre, je détestais les costumes stricts et les noeuds papillons, étant trop éloignés de mon monde. Comme tout les pianistes, j’ai de longs doigts fins et agiles qui se déplacent avec aisance sur les touches, rapides. Histoire : - Spoiler:
NOVEMBER RAIN.
Mon enfance ne fut pas de tout repos, pas aussi calme et agréable que d’autres. Nous habitions une grande maison dans un quartier huppé de la capitale, loin des tumultes de la vie. Les nombreuses baies vitrées offraient une clarté remarquable qui se réfléchissait sur les murs blancs et donnait ainsi une impression d’espace et de pureté. J’ai toujours beaucoup aimé cette maison, décorée par ma mère. Oui, ma mère était architecte d’intérieur, elle travaillera plus tard pour la célèbre marque Ikea, dessinant leurs meubles. Laissez moi vous parler de ma mère. Elle s’appelait Elisa et était née en Suède. Après son mariage avec mon père ils s’installèrent tout deux en Alaska pour changer d’air, comme ils disaient. Avec le temps j’ai compris que mon père avait eu de nombreux problèmes d’argent dans sa ville natale et qu’ils avaient du rapidement s’en aller. Ma mère n’était à vrai dire pas très câline ou très tendre, et me réprimandait souvent pour des futilités. Elle voulait à tout prix m’offrir une éducation aussi sévère que la sienne, jugeant que ça lui avait par la suite servit. J’avais horreur de ses crises hystériques pour un oui ou pour un non. Lorsqu’elle s’énervait, elle pouvait se révéler violente, et n’hésitait jamais à me frapper. Certains diront par la suite qu’elle me battait, je ne le vivais pas comme cela. J’avais l’impression de ne pas convenir à ses exigences et récoltais tout naturellement les fruits de sa colère. Petit à petit je me renfermais sur moi-même pour enfin devenir timide, et n’avoir pas beaucoup d’amis, même si je restais rarement seul. Et même si, je dois dire que cela me dérangeait rarement, j’aimais déjà me laisser aller à penser, dans mon monde. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je n’ai pas toujours été comme ça. Dans ma très jeune enfance, j’étais joueur, malicieux, vivace. J’étais un enfant normal, s’amusant dehors, faisant des bêtises, se salissant. Mais l’éducation prohibée par ma mère eut vite raison de ma joie de vivre. Je ne déprimais pas, on ne peut dire cela, j’étais juste enfermé dans ma bulle, à l’abri du monde hostile. Tout ceci n’empêche pas que j’ai toujours éprouvé un amour inconditionnel pour ma mère, et tentant jour après jour d’être à sa hauteur. Je n’y parvins pas avant longtemps.
Mon père quant à lui était très affectueux, très papa poule. C’était lui qui me donnait le bain, le goûté, ce genre de chose. Il me traitait comme si j’étais la huitième merveille du monde et faisait sans cesse tout pour me faire plaisir. Sa vision de l’éducation contrastait parfaitement avec celle de ma mère, ils se disputaient souvent sous mes yeux innocents de pauvre gamin. L’école fut une nouvelle source de dispute entre eux, je me révélais rapidement médiocre. Je n’arrivais pas à me concentrer, passais mon temps à rêver dans mon coin. Ma mère disait qu’elle avait honte, mon père voulait me faire prendre des cours par correspondance. Finalement, les problèmes d’argent réapparurent et eurent raison cette idée et je continuais d’aller à l’école. J’étais sage, faisais mes devoirs avec applications, mais une fois en classe, j’oubliais tout et m’évadais. Jusqu’au jour où des musiciens sont venus dans notre école pour nous présenter leurs différents instruments. Je tombai littéralement amoureux du piano, et suppliai dès mon arrivée à la maison de prendre des cours. Ma mère refusa catégoriquement, mon père accepta. Bizarrement, ma mère n’avait jamais le dernier mot, bien qu’elle s’époumonait lors de leurs altercations. A croire que la douceur de mon père pouvait aussi se transformer en une détermination sans faille. Mon professeur venait à la maison d’abord deux heures par semaine, puis, très vite, une heure chaque jour. Il disait que j’étais très doué, que je devais absolument poursuivre sur cette voie. Ma mère lui répondait que c’était trop cher, que j’allais arrêter, et finalement, par amour de la musique, il vint gratuitement. Cet homme était juste merveilleux, un rayon de soleil dans ma vie. C’est lui qui m’enseigna l’art de la musique jusqu’à ce que j’aie l’âge de rentrer en conservatoire. Sauf que cette question déchaîna les passions. Devais-je y aller ? Ma mère, comme toujours, s’y opposa radicalement et menaça de quitter mon père s’il acceptait, nous n’avions pas les moyens, et nous apprêtions à nous faire expulser de notre maison. Mon père, ah mon père, peut être qu’au fond c’était par simple esprit de contradiction qu’il s’opposait à ma mère. Il signa là, et encore là, et je partais pour le conservatoire. Ma mère décida de quitter le navire avant qu’il ne se retrouve au fond et demanda le divorce, ainsi que ma garde. Malheureusement pour elle, mon père n’avait pas oublié sa violence et sa brutalité à mon égard, le juge non plus ne l’oublia pas. Ma garde lui fut refusée et elle rentra, seule, en Suède.
TEN YEARS GONE.
La musique devint mon seul exutoire, ma seule raison de vivre. Lorsque mes doigts se posaient avec délicatesse sur les touches, le monde me semblait magnifique. J’avais envie de poser des notes sur chaque chose, sur chaque levé de matin et brise d’air. Je me promenais toujours avec une feuille de partition sur moi, au cas où si au détour d’un couloir ou d’une rue je trouverais une perle musicale, les gens me prenaient souvent pour un fou. Je passais des heures à observer la nature, les passants, les voitures. Tout avait à mes yeux une valeur à retranscrire. Je faisais pour la première fois de ma vie partie des plus doués, participais à de nombreux concours que je remportais haut la main. Malgré le niveau très élevé de mon école, mes professeurs s’enchantaient de m’entendre jouer. D’un autre côté, brisant quelque peu la magie, mon père se tuait au travail pour m’offrir ce rêve. Il construisait des voitures dans une usine, et gagnait une misère ; tout partait pour mes études. Il ne s’est jamais plaint, venait toujours me voir jouer et avait souvent les larmes aux yeux lorsque les notes fusaient doucement sous mes doigts. Souvent, il me répétait qu’il était fier de moi, qu’un avenir prometteur m’attendait. Que je m’en sortirais. C’était lui mon plus grand fan. Ma mère quant à elle ne donna guère signe de vie jusqu’à ce que j’obtienne mon diplôme et entrai dans un des plus grands orchestres d’Alaska. Alors elle recommença à venir me voir régulièrement, chose qu’elle n’avait que rarement fait lors de mon adolescence. Au début cela me faisait plaisir, elle semblait avoir changé, être plus douce et aimante. Je me rendis vite compte qu’elle aimait surtout l’argent que me rapportaient mes prestations dans l’orchestre. Certains signes ne trompent pas, et je ne pu supporter d’avantage sa présence ; elle sortit définitivement et inéluctablement de ma vie.
Lorsque l’on reprend le fil de mon histoire, on se rend compte qu’en très peu de temps, je m’en suis totalement sortit. Je vivais de ma passion, de mon Art. J’étais heureux, tout simplement. L’argent que je gagnais revenait entièrement à mon père malgré ses protestations, c’était à lui que je le devais, c’était lui qui s’était battu pour moi. Oui, j’étais heureux. Mon bonheur ne fit que s’accroître lorsque je pris conscience de l’amour que me portait une violoniste de l’orchestre, Natacha. Je n’avais jusqu’alors eu de petite amie et ne connaissait rien à l’art de la séduction, heureusement pour moi, cette magnifique blondinette en pinçait déjà pour moi. Subitement, ma vie changea du tout au tout. Nous passions tout notre temps ensemble, je jouais pour elle et elle pour moi, nous avions les mêmes goûts, les mêmes envies. Son corps était d’une pureté que je ne su malheureusement pas retranscrire sur partition, pourtant je tentai l’exercice de nombreuses fois. Elle était ma vie. Rapidement nous prirent un appartement où nous vécûmes en parfaite harmonie pendant deux ans, nous étions sur la même longueur d’onde. Déjà, la question du mariage était envisagée, mais une chose imprévue arriva. Natacha tomba enceinte. Je me souviendrais toujours du jour où elle me l’a annoncé. L’orchestre donnait un concert auquel elle n’avait pas participé car tous les violons n’étaient pas nécessaires, et elle s’était arrangée pour ne pas jouer. Une fois terminé, je la rejoins dans les coulisses où elle m’attendait avec un sourire radieux. Elle me sauta au coup et m’apprit qu’elle était enceinte d’un peu plus d’un mois. Je crevais de bonheur. Tout s’enchaîna à une rapidité étonnante, nous déménagions pour une maison où notre enfant pourrait s’épanouir, nous nous renseignions pour les meilleurs écoles, lui achetions déjà des jouets et des vêtements. Au fil de mois, son ventre s’arrondissait et mon cœur explosait. Ma vie n’était elle pas devenue véritablement merveilleuse ? Lorsque j’avais du temps libre je lui composais des berceuses que Natacha complétait par quelques notes de violons ; c’était de toute beauté. Nous avions refusé de savoir le sexe de notre bébé avant l’accouchement, de toute façon ce serait un enchantement, fille ou garçon. Mais rien ne se passa comme prévu, comme vous pouvez l’imaginer. La vie n’offre rien, elle prête seulement.
SAD BUT TRUE.
L’hiver arrivait, hiver particulièrement rude en Alaska. Avec Natacha, nous avions pris l’habitude depuis que nous sortions ensemble de nous promener dans le parc non loin, nous flânions le long de ces longues rangées de platanes qui m’avaient autrefois tant inspirées. Avec ma future femme au bras, elles prenaient un nouveau visage cent fois plus féerique. Nous en étions au septième mois, plus que deux et enfin nous accueillerons le fruit tant attendu de notre amour. Absolument tout était prêt pour lui, il n’avait plus qu’à pointer le bout de son nez. D’autre part, ma carrière prenait de l’ampleur, je venais de décrocher un contrat dans une maison de disque, et avait déjà une certaine renommée. Ce jour là un événement dramatique se produisit. Natacha prit froid. Ne riez pas, cela n’a rien de drôle pour une femme enceinte, c’est même catastrophique. Sauf que nous l’ignorions totalement. Ce que nous prîmes pour un simple rhume se révéla vite être une grippe qui affaiblis considérablement ma bien aimée. On l’hospitalisa après visite chez le médecin ; le cauchemar commença. A 17 ans, Natacha se laissa vite débordée par l’angoisse de perdre notre enfant, les médecins étaient plus que pessimistes, ce serait un véritable miracle si il survivait.
Ce stress combiné à sa fatigue eut des effets dévastateurs sur sa grossesse, elle accoucha prématurément. Que faisais-je dans tout cela ? Je me sentais horriblement coupable. Je n’aurais jamais du l’attirer dehors par ce temps, elle n’y serait jamais allée sans moi. Tout était de ma faute. Notre bébé était prématuré, quelles séquelles allait rajouter cette maladie ? Lorsque l’on m’annonça que le travail avait commencé, je ne pu aller la soutenir. C’était juste haut dessus de mes forces, je n’aurais pu supporter la voir souffrir. Alors je demeurai comme un zombie dans les couloirs de l’hôpital, dans l’angoisse de perdre mon enfant, cet enfant que l’on avait tant désiré… Les heures semblaient des journées, les cris étouffés qui me parvenaient de véritables morsures. Pourtant, tout alla si vite. Après trois heures, une infirmière vint m’annoncer que je les avais tout deux perdu. Natacha était déjà exténuée lorsque le travail commença, et elle ne pu pousser jusqu’au bout. Elle mourut d’une trop grande fatigue, son cœur avait lâché. Notre enfant avait été quant à lui privé d’oxygène trop longtemps, malgré les efforts désespérés des médecins pour le réveiller, il mourut à peine quelques minutes après avoir vu le jour. Ma vie, mon univers, mon monde. Tout partit en fumée. Je m’écroulais sous le poids de ces mortelles nouvelles. Je m’évanouis, mais à mon réveil rien n’avait changé. Ma colère, mon désespoir, leurs morts, tout me revint. J’étais anéantis, moins qu’une ombre.
Lorsque je rentrai chez moi, je trouvai les jouets, les partitions, le violon. J’eu une terrible impulsion et envoya tout valser contre les murs, je saccageais les restes de ce qui aurait pu être ma vie, je brisais ces images heureuses qui ne seraient jamais. J’avais tout perdu. Les jours passèrent dans ce chaos qu’était devenu ma vie, je ne dormais plus, ne mangeais plus, n’acceptais aucune visite ni coup de téléphone. Je vécu en totale autarcie, avec comme seule compagnie mes amers souvenirs pendant un peu plus d’une semaine, ce après quoi je décidai sur un coup de tête de fuir, une nouvelle fois. J’avais fuis lorsque Natacha avait eu besoin de moi pour accoucher, lorsque j’aurai pu la soutenir, et désormais je fuyais cette foule de remords même. Je pris un appartement minable à New York, laissant toutes mes affaires derrière moi, abandonnant l’orchestre et ainsi ma carrière. Plus rien n’avait d’importance. Je ne sortis pas de cet appartement pendant deux longs mois, me faisant de temps en temps livrer de la nourriture, plus souvent de l’alcool. Oui, j’avais commencé à boire. D’abord un verre par jour, et rapidement je ne lâchais pas la bouteille de la journée. Lorsque j’étais saoul, ma douleur s’atténuait, ma vision se brouillait pour ne laisser que des images floues et imprécises qui ne me touchaient plus. Ma vie redevenait supportable. Je perdis beaucoup de poids au cours de cette période, la nourriture ayant un goût infect. Tout ce qui était solide devenait infect. Je n’avais touché un piano depuis que c’était arrivé, et mes comptes s’amenuisaient dangereusement, je dû retravailler.
En y repensant, je crois que j’aurai du me réfugier dans la musique comme je l’avais toujours fais, je crois que j’aurai pu m’en sortir. Malheureusement, lorsque je repris la voie de la musique, nul orchestre ne m’accompagnait, nulle maison de disque ne m’ouvrait les bras. J’étais devenu un fantôme. La seule chose que je savais faire étant de jouer du piano, je me forçai à aller jouer chaque soir pour un publique plus que populaire dans un bar miteux en ville. La clientèle était puante, ne m’écoutait même pas. Je n’en avais rien à faire. Je n’aimais plus jouer. Ma vie n’était qu’une continuelle nuit qui n’en finissait jamais, je ne voyais plus le soleil, je ne vivais plus, d’ailleurs. Après le travail, je m’arrêtais à l’épicerie la plus proche et achetait une nouvelle bouteille que je buvais dans la nuit. Je dormais peu également, mes cauchemars étant atroces. J’avais l’apparence d’un mort-vivant. Je n’étais plus, tout simplement.
WELCOME TO THE JUNGLE.
Et puis cette foutue guerre éclata. Vivant toujours dans mon monde appart, je n’avais eu que de brefs échos de ce qui se tramait au bar, et n’imaginais pas que ça irait aussi loin. Quand bien même je l’aurai sur, j’aurai prié pour mourir. Lorsque les premiers bombardements eurent lieu, j’étais entrain de jouer un célèbre morceau de jazz qui de toute façon tombait dans de sourdes oreilles. Le choc fut terrible. Buvant plus que de raison, tout mes sens se retrouvaient plus lents, comme si je vivais dans un film que l’on passait au ralentis. L’on entendis d’abord les lointains échos de bombardements, les clients se levèrent immédiatement, ainsi que les personnes travaillant ici, et s’enfuirent en criant. Je ne compris pas. Et par conséquent ne bougeais pas. Alors que les bombardements se rapprochaient, je demeurai face à mon piano de mauvaise qualité, le regard perdu dans le vague. Au bout de ce qui me semblait un quart d’heure, je me levais enfin ; j’avais envie d’un verre. A défaut d’un verre, je bu tout ce qui me passait sous la main, et inutile de dire que dans un bar, on trouve ce qu’on veut. Vodka, Whisky, Jet 27, j’avalais à grandes gorgées. Je titubais, riais tout seul ; les murs semblaient tremblés et les immeubles aux alentours chuter. Ce n’était malheureusement pas une impression. Et le bar n’échappa pas à la règle, s’effondrant littéralement sur moi. Ma vie ne tint qu’à une chose, le bar sous lequel je m’étais penché pour ramasser un bouchon tombé. Ce bar, en pierre, m’avait abrité des décombres. Au bout de quelques heures, je sortis enfin de ma cachette de fortune et observais ce qui restait de New York. Ce n’était plus qu’un champ de ruines. Bizarrement, cette vision d’horreur me fit rapidement cuver et je cherchai à m’en aller. Une nouvelle fois, je voulais juste fuir.
Au fur et à mesure que je marchais, je voyais des cadavres jonchés le sol, des immeubles à terre, et cette odeur de fumée et de sang. Je voyais de nouveau la mort et cette vision m’était insupportable. La notion du temps m’était devenue totalement étrangère, au bout de quelques jours ou de quelques semaines, je rencontrais Alexander et quelques autres communautaires qui me prièrent sous leurs ailes et m’emmenèrent à la communauté. Pendant ce laps de temps, je n’avais plus bu une seule goûte d’alcool, et ce malgré les difficultés. J’avais été malade, je tremblais, suffoquais, mais n’avais pas cédé. C’était fini, je devais arrêter. A mon arrivée, j’étais dans un état lamentable, sale, tremblant, mais en vie. On me soigna, pris soin de moi. Etrangement, je me laissais faire. J’avais ironiquement repris goût à la vie alors que cette même vie s’écroulait sous nos pieds. Mes débuts à la communauté ne furent pas de tout repos, j’avais pris l’habitude de vivre seul et ma timidité aggravait considérablement mes difficultés à m’intégrer au groupe. Cependant j’ai rencontré des personnes qui m’ont aidé, qui m’ont épaulé. Je n’étais plus seul. Lentement, je reprenais mes marques et me détendais, je devais vivre. Je me rendis compte que Natacha m’aurait haïs de m’être autant laissé aller, et j’étais persuadé que c’était elle qui m’avait sauvé. Pour elle, je devais vivre. L’alcool me manquait mais j’essayais le plus souvent de ne pas y penser en me plongeant totalement dans les différents travaux à effectuer.
Au final, je devins l’une des personnes les plus présentes lorsqu’il s’agissait d’aider, c’était ma manière à moi de m’en sortir. J’avais beau être relativement discret, je crois que tout le monde m’appréciait ne serait-ce que pour ça. En retour, je m’attachais également aux personnes avec lesquelles je vivais. Doucement, je me reprenais. Je pris du poids, m’efforçant de remanger normalement, et avais meilleure allure. Les jours s’écoulaient plus sereinement à la communauté, au bout de quelques semaines je me sentais de nouveau mieux, de nouveau vivant, et accueillais les nouveaux arrivants. Lorsque je me fus tout à fait intégré au groupe, je pu participer aux différentes explorations au dehors. Lors de l’une d’elle, trouvai ce qui aujourd’hui est ma deuxième raison de vivre. Nous cherchions des survivants cachés dans les décombres afin de les ramener à la communauté. J’étais partis de mon côté et tentais dénicher âme qui vive depuis quelques minutes lorsque j’entendis des bruits non loin. Ne réfléchissant pas, j’y allais, dans l’espoir de retrouver quelqu’un. Ce que je trouvai me laissa sans voix. Il s’agissait d’enfants, deux pour être exacts, seuls. L’un d’entre eux semblait blessé à la cheville, tandis que l’autre pleurnichait. Je les approchais rapidement et leur parlais, visiblement ils étaient plus que soulagés de rencontrer quelqu’un. Celui, ou plutôt celle car c’était une fille, me sauta dans les bras, l’autre se contenta de pleurer de joie. Je les attrapais tout deux dans mes bras et les emmenait vers le groupe d’hommes qui poursuivaient toujours leurs recherches, après avoir questionné les enfants, nous apprîmes qu’ils étaient seuls et sans défense. Immédiatement, nous les ramenions jusqu’à la communauté.
Depuis, je dois dire que je les considère comme les enfants que je n’ai jamais eus. Ils me donnent le sourire jour après jour, je les aime plus que tout. Petit à petit nous reformons tous notre vie, ensemble, unis. Je dois dire qu’en regardant en arrière je ne regrette rien. Même pas mes périodes de débauches, car elles m’ont rendu plus fort, plus endurci, et j’en ai eu besoin pour affronter cette guerre. Aujourd’hui, tout va un peu mieux. La communauté est comme une immense famille pour moi. Lucy et Lucas sont comme ma famille. Une fois Lucy m’a appelé « papa » sans faire exprès, je crois qu’elle ne s’est pas doutée de la vague de bonheur que cela avait provoqué en moi. Je n’étais plus seul, désormais.
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| | | Ethan Jones I'm forever blind
Messages : 1559 Date d'inscription : 03/01/2010 Age : 43 Localisation : New-York
| Sujet: Re: Liam Marsden Mar 6 Juil - 6:05 | |
| Bon...... Je ne te félicite pas..... Tu viens tout simplement de participer à mon non-allage au laboratoire pour ma prise de sang...Tant pis j'irai demain..... L'histoire de Liam est tout simplement superbement écrite, le style est super agréable. Et on comprend vraiment pourquoi il est comme ça, et c'est vrai que les points communs avec Ethan sont là. Bravo!!!! Même si je savais que tu serais à la hauteur de toute façon. Ps: N'oublie pas les liens hein J'adore quand on dit des choses gentilles sur Ethan Edit: Je t'ai mis un avatar ( tu en changeras bien sûr si tu veux) mais c'était juste pour baver et le plaisir de nos yeux ^^ sur ce, je vais changer de culotte hahaha | |
| | | Liam Marsden In love with JUDAS
Messages : 130 Date d'inscription : 06/07/2010 Age : 44 Localisation : Elizabeth Town
| Sujet: Re: Liam Marsden Mar 6 Juil - 9:35 | |
| Content que ça te plaise ! J'espere que j'ai bien su cerné le caractère de Liam et les différents éléments de son histoire. Pour les liens je suis entrain de le faire, c'est juste que ce matin j'étais trop crevé. & TU DOIS ALLER VOIR TES BEBES SUMOS ! Ne me fais pas culpabiliser, veux tu ? | |
| | | Ethan Jones I'm forever blind
Messages : 1559 Date d'inscription : 03/01/2010 Age : 43 Localisation : New-York
| Sujet: Re: Liam Marsden Mar 6 Juil - 9:41 | |
| Bha moi ça me va.... Mais je doutais pas de ton pouvoir de l'incarner à la perfection. | |
| | | Liam Marsden In love with JUDAS
Messages : 130 Date d'inscription : 06/07/2010 Age : 44 Localisation : Elizabeth Town
| Sujet: Re: Liam Marsden Mar 6 Juil - 12:01 | |
| - Liam Marsden a écrit:
- Nom & prénom :
Marsden Liam Viktor. Mais apellez moi Liam, ça me suffit amplement.
Âge/date/lieu de naissance : Je suis né le six février 1980 à Juneau ( Alaska ). J’ai donc 32 ans même si je m’impose rarement comme un homme d’un tel âge, ce qui pousse souvent à croire que je suis plus jeune.
Métier & groupe : Avant la guerre j’étais pianiste. Il parait que j’étais doué, et suis rentré dans un orchestre après mes études au conservatoire. Puis certains événements m’ont fait chuté, j’ai fini par jouer dans des bars pour une misère. Ceci m’a néanmoins beaucoup appris, et aidé par la suite. Je suis un survivant, mais n’ai pas de rôle spécifique dans la communauté. Disons que j’aide tout le monde à tout faire, ne rechigne jamais lorsqu’il y a du travail. Je suis en gros sur tous les plans afin que tout se passe pour le mieux.
Caractère : Ma timidité est un trait de caractère difficile à louper chez moi, m’imposant peu dans les conversations, je demeure discret sans pour autant être effacé. J’aime cependant être entouré, ayant vécu longtemps seul, je ne crois pas pouvoir de nouveau supporter cela, et c’est toujours avec grand plaisir que je tiens compagnie aux autres, même si on ne peux pas dire que je suis du genre bavard. A vrai dire je préfère largement écouter plutôt que parler, prendre sur moi le malheur ou les tensions des autres afin de les apaiser. Parfois, le simple fait de le dire aide à se sentir mieux. Lorsque l’on a besoin de moi, je suis toujours présent. Je tente toujours de rester disponible pour chacun afin que tous se sentent au mieux dans la communauté, je participe aux différentes tâches, discute avec ceux qui ont des problèmes, m’efforce de résoudre tout ce qui l’est. J’ai d’ailleurs parfois l’impression d’en faire un peu trop, d’être ridicule à force de vouloir toujours tout faire, mais ne m’en lasse pas. Au fond, ça m’aide moi aussi. L’avantage c’est que lorsqu’il y a un souci on m’appelle dans les premiers, je suis quasiment au courant de tout et ai ainsi une certaine responsabilité dans notre communauté, ce qui fait que les leaders ont tendance à me faire confiance. Je ne crois pas les avoir déjà déçu, m’efforçant chaque jour de faire au mieux ce qu’ils me demandent ou non d’ailleurs. Je prends aussi souvent les devants sans que l’on ai besoin de m’appeler. J’ai donc un sens de la responsabilité aigue, mais me laisse parfois aller à rêver également. Je suis un peu tête en l’air quand je m’y mets. D’autre part, je suis un homme souriant et ouvert, ce qui me rend agréable à vivre, je m’entends bien avec tout le monde. Mais il y a aussi des traits que l’on ne voit pas, comme mon côté passionné qui s’exprime par la musique. Lorsque j’aime quelque chose je m’implique de tout mon être et vais jusqu’au bout de moi-même. Idem pour les personnes, quand je suis amoureux (ce qui est rare puisque ça ne m’est véritablement arrivé qu’une seule fois) je pourrais tout donner pour l’être aimé, tout abandonné. De nature doux et prévenant, je plais souvent à la gente féminine sans être de loin un tombeur. C’est surtout mon côté artiste et timide qui les attirent je crois, mais de toute manière mon cœur n’est toujours pas libre.
Physique : D’un point de vue général, je n’en impose pas tellement. Je suis certes grand, mesurant près d’1m80, mais ne possède pas une musculature extrêmement développée. Ou du moins, mes muscles sont d’avantage longs et secs que volumineux, ce qui me donne un aspect maigrichon. Mon visage est rond et expressif, laissant transparaître la plupart de mes sentiments. Mes cheveux ont toujours été assez longs, noirs, contrastant avec le bleu de mes yeux que je tiens de ma mère. J’affiche souvent un sourire doux et des yeux rêveurs qui me donnent l’air d’un enfant. Je suis de nature très propre sans pour autant être maniaque, et laisse souvent pousser une petite barbe naissante que j’apprécie. Pas du genre très chic, je m’habille le plus souvent d’une manière assez débridée qui renforce mon côté artiste sans réellement faire exprès. Lorsque j’étais en orchestre, je détestais les costumes stricts et les noeuds papillons, étant trop éloignés de mon monde. Comme tout les pianistes, j’ai de longs doigts fins et agiles qui se déplacent avec aisance sur les touches, rapides.
Liens :
Ethan Jones : Il fait partie des premières personnes que j’ai connu à la communauté et de ceux auxquels je tiens le plus. Il a beau être très fragile, lorsqu’il s’agit de prendre des décisions aux côtés d’Alexander il semble gérer avec facilité et raison. C’est également pour cela que j’éprouve une certaine admiration pour lui, il se laisse rarement déborder et conserve la plupart du temps un comportement agréable vis-à-vis des autres, même s’il lui arrive parfois de s’énerver, et lorsque tel est le cas, autant vous dire qu’il faut être le plus loin possible. C’est une personne que je pense sensible malgré tout, altruiste. Il pense beaucoup aux autres, en particulier à sa femme Katarina. D’ailleurs, je dois avouer que sur ce plan je l’envie un peu. Il a en quelque sorte la vie que j’aurai aimé avoir, une femme et désormais sa fille, Lena. Je suis malgré tout extrêmement heureux pour lui car je l’apprécie vraiment, nous avons beaucoup de points en communs et nous comprenons je crois. Pour le coup, Ethan est réellement une personne avec qui je m’entends bien.
Lucy & Lucas Taylor : Ce sont mes petits chéris, mes petits souffle d’air frais. Après les avoir recueillis à la communauté je me suis instantanément mis à m’en occuper comme mes propres enfants, et je ne regrette pas une seconde. Les jumeaux sont adorables et très avenants, malgré le fait que Lucy soit un peu plus timide que Lucas. Ils essayent toujours d’aider au mieux les « grandes personnes » et me rendent assez fier de part cette attitude. Cependant Lucas aurait peut être tendance a être un peu trop vif parfois, courant et sautant partout, traînant dans les jambes comme qui dirait. Je passe un temps fou à lui courir après lorsqu’il est réellement excité, c’est une vrai pile électrique. Ceci ne l’empêche pas d’être adorable pour autant. Lucy quant à elle est plus calme et sage, elle dessine beaucoup et je crois qu’elle me ressemble, même si du point de vue génétique nous n’avons rien en commun. Elle me rappelle un peu moi à son âge. Je me demande si elle aurait aimé faire de la musique. En tout cas, je considère les jumeaux comme mes propres enfants désormais, et du haut de leurs 10 années il m’apporte beaucoup de bonheur. Ils sont un peu les enfants que je n’ai pas eus.
Katarina. K. Jones : Katarina est une personne que j’apprécie également beaucoup, sa douceur et sa gentillesse m’ayant tout de suite touché. La regarder vivre est je dois l’avouer très agréable tant elle est souriante et attentionnée avec les autres, parfois elle m’impressionne même. Elle a une capacité incroyable pour prendre sur elle et atténuer les conflits, et n’a que rarement un mot plus haut que l’autre. Pour l’énerver, il faut vraiment la chercher je dirais. Personnellement j’essaye de n’énerver personne, et par conséquent nous nous entendons bien. Cependant je ne suis pas vraiment proche d’elle car mon respect pour Ethan et sa famille m’empêche d’entretenir des relations très poussées avec sa femme. Ce qui est normal, je trouve. Sans être confidents, nous entretenons donc une relation amicale posée et respectable, et c’est toujours un plaisir que d’avoir une conversation avec elle pour ma part.
Alexander McCord : J’éprouve un profond respect pour le fondateur de notre communauté. Juste, prévenant et attentif, il a su recréer un monde rassurant pour ceux qui étaient perdus et démunit face à cette guerre. J’aime lui prêter main forte et accomplir certaines tâches pour lui lorsque ceci s’avère nécessaire, et tente de toujours le contenter au mieux. J’estime que c’est la moindre des choses comparé à tout ce qu’il a fait pour nous tous. Je tolère difficilement que l’on dise du mal de lui devant moi, bien que je ne hausse jamais le ton. A mon sens, chacun devrait faire comme moi : être présent et s’impliquer ne serait-ce que pour le remercier de tout ce qu’il a accomplis. Pour nous.
D’une manière globale, j’ai de bons rapports avec toute la communauté, et tâche d’être présent pour tout le monde. J’apprécie la compagnie de chacun même si ce n’est pas toujours réciproque, ma timidité peut parfois être désagréable pour certain. En tout cas, je m’implique et m’investis le plus possible pour que tout se passe au mieux.
Histoire :
- Spoiler:
NOVEMBER RAIN.
Mon enfance ne fut pas de tout repos, pas aussi calme et agréable que d’autres. Nous habitions une grande maison dans un quartier huppé de la capitale, loin des tumultes de la vie. Les nombreuses baies vitrées offraient une clarté remarquable qui se réfléchissait sur les murs blancs et donnait ainsi une impression d’espace et de pureté. J’ai toujours beaucoup aimé cette maison, décorée par ma mère. Oui, ma mère était architecte d’intérieur, elle travaillera plus tard pour la célèbre marque Ikea, dessinant leurs meubles. Laissez moi vous parler de ma mère. Elle s’appelait Elisa et était née en Suède. Après son mariage avec mon père ils s’installèrent tout deux en Alaska pour changer d’air, comme ils disaient. Avec le temps j’ai compris que mon père avait eu de nombreux problèmes d’argent dans sa ville natale et qu’ils avaient du rapidement s’en aller. Ma mère n’était à vrai dire pas très câline ou très tendre, et me réprimandait souvent pour des futilités. Elle voulait à tout prix m’offrir une éducation aussi sévère que la sienne, jugeant que ça lui avait par la suite servit. J’avais horreur de ses crises hystériques pour un oui ou pour un non. Lorsqu’elle s’énervait, elle pouvait se révéler violente, et n’hésitait jamais à me frapper. Certains diront par la suite qu’elle me battait, je ne le vivais pas comme cela. J’avais l’impression de ne pas convenir à ses exigences et récoltais tout naturellement les fruits de sa colère. Petit à petit je me renfermais sur moi-même pour enfin devenir timide, et n’avoir pas beaucoup d’amis, même si je restais rarement seul. Et même si, je dois dire que cela me dérangeait rarement, j’aimais déjà me laisser aller à penser, dans mon monde. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je n’ai pas toujours été comme ça. Dans ma très jeune enfance, j’étais joueur, malicieux, vivace. J’étais un enfant normal, s’amusant dehors, faisant des bêtises, se salissant. Mais l’éducation prohibée par ma mère eut vite raison de ma joie de vivre. Je ne déprimais pas, on ne peut dire cela, j’étais juste enfermé dans ma bulle, à l’abri du monde hostile. Tout ceci n’empêche pas que j’ai toujours éprouvé un amour inconditionnel pour ma mère, et tentant jour après jour d’être à sa hauteur. Je n’y parvins pas avant longtemps.
Mon père quant à lui était très affectueux, très papa poule. C’était lui qui me donnait le bain, le goûté, ce genre de chose. Il me traitait comme si j’étais la huitième merveille du monde et faisait sans cesse tout pour me faire plaisir. Sa vision de l’éducation contrastait parfaitement avec celle de ma mère, ils se disputaient souvent sous mes yeux innocents de pauvre gamin. L’école fut une nouvelle source de dispute entre eux, je me révélais rapidement médiocre. Je n’arrivais pas à me concentrer, passais mon temps à rêver dans mon coin. Ma mère disait qu’elle avait honte, mon père voulait me faire prendre des cours par correspondance. Finalement, les problèmes d’argent réapparurent et eurent raison cette idée et je continuais d’aller à l’école. J’étais sage, faisais mes devoirs avec applications, mais une fois en classe, j’oubliais tout et m’évadais. Jusqu’au jour où des musiciens sont venus dans notre école pour nous présenter leurs différents instruments. Je tombai littéralement amoureux du piano, et suppliai dès mon arrivée à la maison de prendre des cours. Ma mère refusa catégoriquement, mon père accepta. Bizarrement, ma mère n’avait jamais le dernier mot, bien qu’elle s’époumonait lors de leurs altercations. A croire que la douceur de mon père pouvait aussi se transformer en une détermination sans faille. Mon professeur venait à la maison d’abord deux heures par semaine, puis, très vite, une heure chaque jour. Il disait que j’étais très doué, que je devais absolument poursuivre sur cette voie. Ma mère lui répondait que c’était trop cher, que j’allais arrêter, et finalement, par amour de la musique, il vint gratuitement. Cet homme était juste merveilleux, un rayon de soleil dans ma vie. C’est lui qui m’enseigna l’art de la musique jusqu’à ce que j’aie l’âge de rentrer en conservatoire. Sauf que cette question déchaîna les passions. Devais-je y aller ? Ma mère, comme toujours, s’y opposa radicalement et menaça de quitter mon père s’il acceptait, nous n’avions pas les moyens, et nous apprêtions à nous faire expulser de notre maison. Mon père, ah mon père, peut être qu’au fond c’était par simple esprit de contradiction qu’il s’opposait à ma mère. Il signa là, et encore là, et je partais pour le conservatoire. Ma mère décida de quitter le navire avant qu’il ne se retrouve au fond et demanda le divorce, ainsi que ma garde. Malheureusement pour elle, mon père n’avait pas oublié sa violence et sa brutalité à mon égard, le juge non plus ne l’oublia pas. Ma garde lui fut refusée et elle rentra, seule, en Suède.
TEN YEARS GONE.
La musique devint mon seul exutoire, ma seule raison de vivre. Lorsque mes doigts se posaient avec délicatesse sur les touches, le monde me semblait magnifique. J’avais envie de poser des notes sur chaque chose, sur chaque levé de matin et brise d’air. Je me promenais toujours avec une feuille de partition sur moi, au cas où si au détour d’un couloir ou d’une rue je trouverais une perle musicale, les gens me prenaient souvent pour un fou. Je passais des heures à observer la nature, les passants, les voitures. Tout avait à mes yeux une valeur à retranscrire. Je faisais pour la première fois de ma vie partie des plus doués, participais à de nombreux concours que je remportais haut la main. Malgré le niveau très élevé de mon école, mes professeurs s’enchantaient de m’entendre jouer. D’un autre côté, brisant quelque peu la magie, mon père se tuait au travail pour m’offrir ce rêve. Il construisait des voitures dans une usine, et gagnait une misère ; tout partait pour mes études. Il ne s’est jamais plaint, venait toujours me voir jouer et avait souvent les larmes aux yeux lorsque les notes fusaient doucement sous mes doigts. Souvent, il me répétait qu’il était fier de moi, qu’un avenir prometteur m’attendait. Que je m’en sortirais. C’était lui mon plus grand fan. Ma mère quant à elle ne donna guère signe de vie jusqu’à ce que j’obtienne mon diplôme et entrai dans un des plus grands orchestres d’Alaska. Alors elle recommença à venir me voir régulièrement, chose qu’elle n’avait que rarement fait lors de mon adolescence. Au début cela me faisait plaisir, elle semblait avoir changé, être plus douce et aimante. Je me rendis vite compte qu’elle aimait surtout l’argent que me rapportaient mes prestations dans l’orchestre. Certains signes ne trompent pas, et je ne pu supporter d’avantage sa présence ; elle sortit définitivement et inéluctablement de ma vie.
Lorsque l’on reprend le fil de mon histoire, on se rend compte qu’en très peu de temps, je m’en suis totalement sortit. Je vivais de ma passion, de mon Art. J’étais heureux, tout simplement. L’argent que je gagnais revenait entièrement à mon père malgré ses protestations, c’était à lui que je le devais, c’était lui qui s’était battu pour moi. Oui, j’étais heureux. Mon bonheur ne fit que s’accroître lorsque je pris conscience de l’amour que me portait une violoniste de l’orchestre, Natacha. Je n’avais jusqu’alors eu de petite amie et ne connaissait rien à l’art de la séduction, heureusement pour moi, cette magnifique blondinette en pinçait déjà pour moi. Subitement, ma vie changea du tout au tout. Nous passions tout notre temps ensemble, je jouais pour elle et elle pour moi, nous avions les mêmes goûts, les mêmes envies. Son corps était d’une pureté que je ne su malheureusement pas retranscrire sur partition, pourtant je tentai l’exercice de nombreuses fois. Elle était ma vie. Rapidement nous prirent un appartement où nous vécûmes en parfaite harmonie pendant deux ans, nous étions sur la même longueur d’onde. Déjà, la question du mariage était envisagée, mais une chose imprévue arriva. Natacha tomba enceinte. Je me souviendrais toujours du jour où elle me l’a annoncé. L’orchestre donnait un concert auquel elle n’avait pas participé car tous les violons n’étaient pas nécessaires, et elle s’était arrangée pour ne pas jouer. Une fois terminé, je la rejoins dans les coulisses où elle m’attendait avec un sourire radieux. Elle me sauta au coup et m’apprit qu’elle était enceinte d’un peu plus d’un mois. Je crevais de bonheur. Tout s’enchaîna à une rapidité étonnante, nous déménagions pour une maison où notre enfant pourrait s’épanouir, nous nous renseignions pour les meilleurs écoles, lui achetions déjà des jouets et des vêtements. Au fil de mois, son ventre s’arrondissait et mon cœur explosait. Ma vie n’était elle pas devenue véritablement merveilleuse ? Lorsque j’avais du temps libre je lui composais des berceuses que Natacha complétait par quelques notes de violons ; c’était de toute beauté. Nous avions refusé de savoir le sexe de notre bébé avant l’accouchement, de toute façon ce serait un enchantement, fille ou garçon. Mais rien ne se passa comme prévu, comme vous pouvez l’imaginer. La vie n’offre rien, elle prête seulement.
SAD BUT TRUE.
L’hiver arrivait, hiver particulièrement rude en Alaska. Avec Natacha, nous avions pris l’habitude depuis que nous sortions ensemble de nous promener dans le parc non loin, nous flânions le long de ces longues rangées de platanes qui m’avaient autrefois tant inspirées. Avec ma future femme au bras, elles prenaient un nouveau visage cent fois plus féerique. Nous en étions au septième mois, plus que deux et enfin nous accueillerons le fruit tant attendu de notre amour. Absolument tout était prêt pour lui, il n’avait plus qu’à pointer le bout de son nez. D’autre part, ma carrière prenait de l’ampleur, je venais de décrocher un contrat dans une maison de disque, et avait déjà une certaine renommée. Ce jour là un événement dramatique se produisit. Natacha prit froid. Ne riez pas, cela n’a rien de drôle pour une femme enceinte, c’est même catastrophique. Sauf que nous l’ignorions totalement. Ce que nous prîmes pour un simple rhume se révéla vite être une grippe qui affaiblis considérablement ma bien aimée. On l’hospitalisa après visite chez le médecin ; le cauchemar commença. A 17 ans, Natacha se laissa vite débordée par l’angoisse de perdre notre enfant, les médecins étaient plus que pessimistes, ce serait un véritable miracle si il survivait.
Ce stress combiné à sa fatigue eut des effets dévastateurs sur sa grossesse, elle accoucha prématurément. Que faisais-je dans tout cela ? Je me sentais horriblement coupable. Je n’aurais jamais du l’attirer dehors par ce temps, elle n’y serait jamais allée sans moi. Tout était de ma faute. Notre bébé était prématuré, quelles séquelles allait rajouter cette maladie ? Lorsque l’on m’annonça que le travail avait commencé, je ne pu aller la soutenir. C’était juste haut dessus de mes forces, je n’aurais pu supporter la voir souffrir. Alors je demeurai comme un zombie dans les couloirs de l’hôpital, dans l’angoisse de perdre mon enfant, cet enfant que l’on avait tant désiré… Les heures semblaient des journées, les cris étouffés qui me parvenaient de véritables morsures. Pourtant, tout alla si vite. Après trois heures, une infirmière vint m’annoncer que je les avais tout deux perdu. Natacha était déjà exténuée lorsque le travail commença, et elle ne pu pousser jusqu’au bout. Elle mourut d’une trop grande fatigue, son cœur avait lâché. Notre enfant avait été quant à lui privé d’oxygène trop longtemps, malgré les efforts désespérés des médecins pour le réveiller, il mourut à peine quelques minutes après avoir vu le jour. Ma vie, mon univers, mon monde. Tout partit en fumée. Je m’écroulais sous le poids de ces mortelles nouvelles. Je m’évanouis, mais à mon réveil rien n’avait changé. Ma colère, mon désespoir, leurs morts, tout me revint. J’étais anéantis, moins qu’une ombre.
Lorsque je rentrai chez moi, je trouvai les jouets, les partitions, le violon. J’eu une terrible impulsion et envoya tout valser contre les murs, je saccageais les restes de ce qui aurait pu être ma vie, je brisais ces images heureuses qui ne seraient jamais. J’avais tout perdu. Les jours passèrent dans ce chaos qu’était devenu ma vie, je ne dormais plus, ne mangeais plus, n’acceptais aucune visite ni coup de téléphone. Je vécu en totale autarcie, avec comme seule compagnie mes amers souvenirs pendant un peu plus d’une semaine, ce après quoi je décidai sur un coup de tête de fuir, une nouvelle fois. J’avais fuis lorsque Natacha avait eu besoin de moi pour accoucher, lorsque j’aurai pu la soutenir, et désormais je fuyais cette foule de remords même. Je pris un appartement minable à New York, laissant toutes mes affaires derrière moi, abandonnant l’orchestre et ainsi ma carrière. Plus rien n’avait d’importance. Je ne sortis pas de cet appartement pendant deux longs mois, me faisant de temps en temps livrer de la nourriture, plus souvent de l’alcool. Oui, j’avais commencé à boire. D’abord un verre par jour, et rapidement je ne lâchais pas la bouteille de la journée. Lorsque j’étais saoul, ma douleur s’atténuait, ma vision se brouillait pour ne laisser que des images floues et imprécises qui ne me touchaient plus. Ma vie redevenait supportable. Je perdis beaucoup de poids au cours de cette période, la nourriture ayant un goût infect. Tout ce qui était solide devenait infect. Je n’avais touché un piano depuis que c’était arrivé, et mes comptes s’amenuisaient dangereusement, je dû retravailler.
En y repensant, je crois que j’aurai du me réfugier dans la musique comme je l’avais toujours fais, je crois que j’aurai pu m’en sortir. Malheureusement, lorsque je repris la voie de la musique, nul orchestre ne m’accompagnait, nulle maison de disque ne m’ouvrait les bras. J’étais devenu un fantôme. La seule chose que je savais faire étant de jouer du piano, je me forçai à aller jouer chaque soir pour un publique plus que populaire dans un bar miteux en ville. La clientèle était puante, ne m’écoutait même pas. Je n’en avais rien à faire. Je n’aimais plus jouer. Ma vie n’était qu’une continuelle nuit qui n’en finissait jamais, je ne voyais plus le soleil, je ne vivais plus, d’ailleurs. Après le travail, je m’arrêtais à l’épicerie la plus proche et achetait une nouvelle bouteille que je buvais dans la nuit. Je dormais peu également, mes cauchemars étant atroces. J’avais l’apparence d’un mort-vivant. Je n’étais plus, tout simplement.
WELCOME TO THE JUNGLE.
Et puis cette foutue guerre éclata. Vivant toujours dans mon monde appart, je n’avais eu que de brefs échos de ce qui se tramait au bar, et n’imaginais pas que ça irait aussi loin. Quand bien même je l’aurai sur, j’aurai prié pour mourir. Lorsque les premiers bombardements eurent lieu, j’étais entrain de jouer un célèbre morceau de jazz qui de toute façon tombait dans de sourdes oreilles. Le choc fut terrible. Buvant plus que de raison, tout mes sens se retrouvaient plus lents, comme si je vivais dans un film que l’on passait au ralentis. L’on entendis d’abord les lointains échos de bombardements, les clients se levèrent immédiatement, ainsi que les personnes travaillant ici, et s’enfuirent en criant. Je ne compris pas. Et par conséquent ne bougeais pas. Alors que les bombardements se rapprochaient, je demeurai face à mon piano de mauvaise qualité, le regard perdu dans le vague. Au bout de ce qui me semblait un quart d’heure, je me levais enfin ; j’avais envie d’un verre. A défaut d’un verre, je bu tout ce qui me passait sous la main, et inutile de dire que dans un bar, on trouve ce qu’on veut. Vodka, Whisky, Jet 27, j’avalais à grandes gorgées. Je titubais, riais tout seul ; les murs semblaient tremblés et les immeubles aux alentours chuter. Ce n’était malheureusement pas une impression. Et le bar n’échappa pas à la règle, s’effondrant littéralement sur moi. Ma vie ne tint qu’à une chose, le bar sous lequel je m’étais penché pour ramasser un bouchon tombé. Ce bar, en pierre, m’avait abrité des décombres. Au bout de quelques heures, je sortis enfin de ma cachette de fortune et observais ce qui restait de New York. Ce n’était plus qu’un champ de ruines. Bizarrement, cette vision d’horreur me fit rapidement cuver et je cherchai à m’en aller. Une nouvelle fois, je voulais juste fuir.
Au fur et à mesure que je marchais, je voyais des cadavres jonchés le sol, des immeubles à terre, et cette odeur de fumée et de sang. Je voyais de nouveau la mort et cette vision m’était insupportable. La notion du temps m’était devenue totalement étrangère, au bout de quelques jours ou de quelques semaines, je rencontrais Alexander et quelques autres communautaires qui me prièrent sous leurs ailes et m’emmenèrent à la communauté. Pendant ce laps de temps, je n’avais plus bu une seule goûte d’alcool, et ce malgré les difficultés. J’avais été malade, je tremblais, suffoquais, mais n’avais pas cédé. C’était fini, je devais arrêter. A mon arrivée, j’étais dans un état lamentable, sale, tremblant, mais en vie. On me soigna, pris soin de moi. Etrangement, je me laissais faire. J’avais ironiquement repris goût à la vie alors que cette même vie s’écroulait sous nos pieds. Mes débuts à la communauté ne furent pas de tout repos, j’avais pris l’habitude de vivre seul et ma timidité aggravait considérablement mes difficultés à m’intégrer au groupe. Cependant j’ai rencontré des personnes qui m’ont aidé, qui m’ont épaulé. Je n’étais plus seul. Lentement, je reprenais mes marques et me détendais, je devais vivre. Je me rendis compte que Natacha m’aurait haïs de m’être autant laissé aller, et j’étais persuadé que c’était elle qui m’avait sauvé. Pour elle, je devais vivre. L’alcool me manquait mais j’essayais le plus souvent de ne pas y penser en me plongeant totalement dans les différents travaux à effectuer.
Au final, je devins l’une des personnes les plus présentes lorsqu’il s’agissait d’aider, c’était ma manière à moi de m’en sortir. J’avais beau être relativement discret, je crois que tout le monde m’appréciait ne serait-ce que pour ça. En retour, je m’attachais également aux personnes avec lesquelles je vivais. Doucement, je me reprenais. Je pris du poids, m’efforçant de remanger normalement, et avais meilleure allure. Les jours s’écoulaient plus sereinement à la communauté, au bout de quelques semaines je me sentais de nouveau mieux, de nouveau vivant, et accueillais les nouveaux arrivants. Lorsque je me fus tout à fait intégré au groupe, je pu participer aux différentes explorations au dehors. Lors de l’une d’elle, trouvai ce qui aujourd’hui est ma deuxième raison de vivre. Nous cherchions des survivants cachés dans les décombres afin de les ramener à la communauté. J’étais partis de mon côté et tentais dénicher âme qui vive depuis quelques minutes lorsque j’entendis des bruits non loin. Ne réfléchissant pas, j’y allais, dans l’espoir de retrouver quelqu’un. Ce que je trouvai me laissa sans voix. Il s’agissait d’enfants, deux pour être exacts, seuls. L’un d’entre eux semblait blessé à la cheville, tandis que l’autre pleurnichait. Je les approchais rapidement et leur parlais, visiblement ils étaient plus que soulagés de rencontrer quelqu’un. Celui, ou plutôt celle car c’était une fille, me sauta dans les bras, l’autre se contenta de pleurer de joie. Je les attrapais tout deux dans mes bras et les emmenait vers le groupe d’hommes qui poursuivaient toujours leurs recherches, après avoir questionné les enfants, nous apprîmes qu’ils étaient seuls et sans défense. Immédiatement, nous les ramenions jusqu’à la communauté.
Depuis, je dois dire que je les considère comme les enfants que je n’ai jamais eus. Ils me donnent le sourire jour après jour, je les aime plus que tout. Petit à petit nous reformons tous notre vie, ensemble, unis. Je dois dire qu’en regardant en arrière je ne regrette rien. Même pas mes périodes de débauches, car elles m’ont rendu plus fort, plus endurci, et j’en ai eu besoin pour affronter cette guerre. Aujourd’hui, tout va un peu mieux. La communauté est comme une immense famille pour moi. Lucy et Lucas sont comme ma famille. Une fois Lucy m’a appelé « papa » sans faire exprès, je crois qu’elle ne s’est pas doutée de la vague de bonheur que cela avait provoqué en moi. Je n’étais plus seul, désormais.
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| | | Katarina K. Jones In the shadow of your heart.
Messages : 1762 Date d'inscription : 30/12/2009 Age : 32 Localisation : Elizabethtown
| Sujet: Re: Liam Marsden Mar 6 Juil - 12:10 | |
| Etant donné que mon cher mari a la flemme... xD
Je te valide *-*
Deux fois même. | |
| | | Liam Marsden In love with JUDAS
Messages : 130 Date d'inscription : 06/07/2010 Age : 44 Localisation : Elizabeth Town
| Sujet: Re: Liam Marsden Mar 6 Juil - 13:28 | |
| Merciii. Je viens de me rendre compte que j'avais cité au lieu d'éditer --' * boulet powa * | |
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| Sujet: Re: Liam Marsden | |
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| | | | Liam Marsden | |
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