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 Where The Hell Were You? [Stefan]

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MessageSujet: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeMar 13 Juil - 20:59

Il est des êtres auprès desquels vous devez absolument être afin de vous sentir complètement entier. Lorsque vous êtes avec ces êtres, tout semble prendre sens et vous avez l'impression d'être enfin heureux et accompli. A l'inverse, lorsque ces êtres ne sont plus auprès de vous, vous vous sentez déchiré, privé de votre essence et vide. Souvent, lorsqu'on parle de ces êtres, on leur donne le nom d'âme-soeur : Il peut s'agir d'un ami, d'un frère, d'une soeur ou même d'un amant. Mon âme-soeur était mon ami, mon mari, mon amant, mon tout. J'avais rencontré Stefan alors que j'étais déjà mariée à un homme que j'aimais profondément : Mon premier amour. Cependant, dès ma première rencontre avec Stefan, mon amour pour lui balaya le reste et très vite, je devins sa maîtresse. Notre relation fut assez chaotique puisqu'il était lui aussi avec quelqu'un. D'ailleurs, je l'avais tellement dans la peau que le jour où j'avais appris son mariage, j'avais fait une tentative de suicide : Je préférais la mort à le savoir marié avec une autre et éloigné de moi. Finalement, nous avions repris notre relation tout en restant mariés avec nos compagnons respectifs jusqu'à ce que tout bascule. Jusqu'aux bombardements. Jusqu'à ce que Stefan ne tue sa femme lors d'une dispute. Jusqu'à ce que je décide alors de tuer mon propre mari de sang-froid. Etant donné qu'il me battait depuis un moment, je n'eus aucun remord à lui fracasser le crâne avec une batte de baseball jusqu'à ce qu'il crève... Leur mort fut notre libération. Nous ne pûmes malheureusement pas vivre notre amour comme nous le souhaitions puisque la ville sombra bientôt dans le chaos. Notre futur aurait dû être parfait, sans encombre, sans noirceur, sans douleur mais ce fut l'inverse.

Cela faisait des mois que nous vivions ou plutôt, que nous survivions comme nous le pouvions. Moi, dès l'instant où j'étais auprès de Stefan, je me foutais du reste. D'ailleurs, dès qu'il me laissait pour aller chercher de vivre, j'en devenais hystérique : Je ne supportais pas de le savoir loin de moi. J'imaginais qu'il pouvait lui arriver quelque chose ou qu'il pouvait tomber sur une femme. Oh, n'allez pas croire que je n'ai pas confiance en lui : Je lui mettrais ma vie entre les mains. Non... C'est en la gente féminine que je n'ai pas confiance. Pour moi, toutes les femmes sont des salopes en puissance. Je les déteste. Oui, je suis jalouse et possessive à ce point-là. Bref, à chaque fois qu'il partait, je pêtais les plombs mais je l'acceptais puisqu'il fallait bien manger. Un jour, Stefan était rentré et m'avait annoncé qu'il avait croisé un type qui faisait partie d'une communauté de survivants et que, si nous le désirions, nous pouvions les rejoindre. Ma réponse fut nette et rapide : Un non catégorique. Il était hors de question de nous mélanger à des étrangers et plus particulièrement, à des étrangères. L'idée qu'un bon nombre de femmes allaient poser leurs regards sur mon époux m'était tout simplement insupportable. Voyant qu'une crise se préparait, Stefan n'insista pas : Il était comme ça mon amour. Il savait me rendre heureuse et faire en sorte de me donner ce que je désirais. Il faisait tout pour ne pas me contrarier et il y arrivait bien.

Imaginez ma surprise et mon hystérie quand, alors que je m'étais assoupie par cette grande châleur qui nous accablait, je me réveillai et m'aperçevai qu'il n'était plus là. Tout de suite, je paniquai et le cherchai partout dans tout l'immeuble. C'était un vieil immeuble abandonné mais c'était notre "maison". Stefan n'était cependant pas là et ma panique alla en grandissant. Je finis par m'assoir sur le matelas qui nous servait de lit et recroquevillai mes genoux contre ma poitrine. J'essayai de me calmer, en vain. J'étais complètement paniquée, pétrifiée et j'ignore combien de temps exactement cela dura mais il se passa un long moment avant que je n'entende enfin un bruit. N'étant pas certaine qu'il s'agissait de Stefan, je glissai ma main sur le fusil qui se trouvait à côté de notre matelas (nous l'avions trouvé depuis un moment et nous avions décidé de le garder pour nous défendre au cas où...), l'armai et me redressai avant de le poser contre mon épaule tout en visant la porte d'entrée. La porte s'ouvrit et Stefan entra. Lorsqu'il me vit avec le fusil en main, il écarquilla les yeux et ne bougea pas : Il savait que j'étais nerveuse et que le coup pouvait partir tout seul s'il ne faisait pas attention. A peine croisai-je son regard que je déposai le fusil à terre : J'étais tellement rassurée de le voir... Rassurée mais en même temps furieuse. Je m'avançai jusqu'à lui, mon expression cherchant sa place entre l'amour et la colère.

-Qu'est-ce qui t'as pris de partir comme ça? De me laisser toute seule?

Il était beaucoup plus grand que moi mais ne m'impressionnais pas. D'ailleurs, sous le coup de la colère, ma main termina sa course contre sa joue dans une claque bien sonore mais sans doute pas très douloureuse : Pas pour lui en tout cas. C'était un roc.

-Tu te rends compte de ce que j'ai vécu? Je me réveille et tu n'es plus là! Tu veux me faire mourir ou quoi? C'est ça que tu veux?

Les larmes me brûlèrent les yeux et je me jettai dans ses bras. Oui, avec moi c'était comme ça : On passait du noir au blanc sans même passer par le gris.

-Ne me refais plus jamais ça... Je n'aime pas quand tu pars mais si tu dois le faire, préviens-moi...


Dernière édition par Olivia Elding le Mer 14 Juil - 12:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeMer 14 Juil - 8:25

La chaleur était de plus en plus accablante. Nous n’avions pas l’habitude Olivia et moi de supporter une température de plus de 35 degrés Celsius. Je m’explique….Nous étions habitués à la clim. Olivia était une grande actrice et j’étais agent artistique quand nous nous sommes rencontrés, son agent même. J’avais toujours baigné dans ces commodités de vie, et je n’imaginais pas un appartement sans climatisation l’été. Surtout qu’à New York, les hivers sont très rudes, mais les étés sont aussi très chauds en général. Les joies du climat typiquement New Yorkais…. Et cet été là était particulièrement chaud.

Evidemment l’humeur de ma femme Olivia suivait la météo…..Enfin techniquement Olivia n’est pas ma femme, mais pour moi elle l’est. Dans les moindres recoins de mon être, dans chaque goutte de sang qui coule dans mes veines, dans chaque centimètre carré de ma peau elle est ma femme. Pourtant ma femme, ma vraie femme je veux dire, je l’avais tuée. De mes propres mains… Je l’avais étranglée plutôt. Je m’étais marié à Maia tout en aimant une autre. J’avais vécu ce mariage comme une prison…. Et au bout de quelques mois j’avais supplié Maia de me laisser partir, de me rendre ma liberté. Ce qu’elle avait refusé. Alors dans une colère monstre j’avais eu un geste malheureux…un geste qui avait conduit à sa mort. Et si maintenant je devais vivre avec ce meurtre, ce n’était pas chose aisée. Contrairement à Livy, tuer mon conjoint me hantait…. Non pas que je regrette de pouvoir enfin être avec celle que j’aimais sans devoir me cacher non, mais Maia ne méritait pas ça…..

Alors que tout aurait du être pour le mieux, maintenant que Livy et moi étions enfin ensemble, tout n’allait pas si bien. Oh entre nous, les choses allaient bien. Nous étions un couple assez fusionnel et passionné. Enfin Olivia l’était plus que moi. Moi j’étais celui qui la tempérait, la calmait, l’apaisait. Je savais qu’elle aurait pu passer pour une folle à voir ses changements d’humeurs monumentales, mais je l’aimais comme ça. J’aimais être son homme. Pourtant je n’étais pas du genre carpette….Oh que non !!! L’homme c’était moi ! Pas elle !

La seule chose pour laquelle je n’avais pas insisté quand je lui en avais parlé, c’était le fait de rejoindre cette communauté. Quand j’étais rentré et que je lui en avais parlé, lui demandant ce qu’elle en pensait et si elle voulait que nous les rejoignions, sa réponse avait été catégorique : NON ! Et sur le moment je n’avais pas insisté parce que nous réussissions à manger, que nous ne souffrions pas du manque de commodités. Mais les choses étaient différentes maintenant. Et je me fichais bien des raisons qui la poussaient à ne pas vouloir intégrer cette communauté de survivants. Parce que ses raisons me semblaient bien ridicules dans un sens…. Elle ne voulait pas me partager, elle ne voulait pas que le regard d’autres femmes puisse se poser sur moi ou le mien sur elles. Livy était ainsi…jalouse, possessive, cruelle parfois, excessive toujours. Je n’étais pas en reste, mais j’avais confiance en elle alors…

Mais maintenant que les conditions de vie devenaient de plus en plus difficiles, que notre sécurité était branlante, que je ne dormais plus que d’un œil de peur qu’on ne nous tue pendant notre sommeil, il fallait que nous les rejoignions. J’avais seulement un nom….Liam…..

Alors comme je connaissais ma femme et que jamais elle ne m’aurait laissé partir à leur recherche si je lui avais demandé, j’ai attendu qu’elle fasse une sieste pour m’éclipser. Je lui ai laissé le fusil que nous avions trouvé des mois plutôt…et j’étais parti dans l’optique de retrouver cet homme ou au moins quelqu’un qui puisse m’aider…. J’avais trois heures à peine pour dénicher des informations. Et c’est là que j’ai rencontré cette jeune femme assez étrange. Au moins je suis rentré avec une information ou deux assez intéressante. Je savais où chercher précisément maintenant. Et ma décision était prise. Le lendemain nous quitterions tous les deux cet endroit miteux et dangereux pour les rejoindre. Cette fois –ci, que Livy le veuille ou non !

Je ne supportais plus de la voir nerveuse, et le fusil à la main dés qu’elle entendait le moindre bruit. Je ne supportais plus de la voir amaigrie, alors que j’aimais ses formes, je ne supportais plus de la voir ou de la savoir devoir lutter chaque jour pour sa propre vie. Livy avait tant souffert à cause de moi depuis des années…et je ne voulais plus ça.
Alors dés que je suis rentré dans ce qui nous servait de chez nous, Livy a braqué le fusil sur moi. Dire que j’étais stupéfait était un euphémisme. J’aurais pu le prendre par-dessus la jambe, mais je connaissais Olivia plus que moi-même. Alors j’ai fait ce que je savais le mieux avec elle. Je n’ai pas bougé , pas d’un cil. Elle allait se calmer et elle allait poser le fusil je le savais. Mais si je bougeais alors qu’elle l’avait toujours en main, elle aurait pu mal le prendre et tirer. Pas volontairement non….mais Livy était tellement à bout de nerfs qu’elle avait la gâchette facile.
Alors j’ai attendu qu’elle baisse le fusil pour m’avancer, et j’avais bien fait.

Meme si on voyait bien qu’elle était en colère contre moi, elle était soulagée que je sois là.

-Qu'est-ce qui t'as pris de partir comme ça? De me laisser toute seule?

Je n’en attendais pas moins d’elle. Elle ne supportait pas que nous soyons séparés même une seconde. J’avais du mal aussi mais j’y arrivais. Enfin je faisais l’effort plutôt…. Si Livy avait pu elle m’aurait même accompagné aux toilettes. Oui c’est ridicule ce que je dis, mais je jure que c’est vrai. Bon quoi qu’encore il lui était arrivé une ou deux fois d’attendre devant la porte…Mais je ne disais rien. J’acceptais ma femme comme elle était.

Ce que j’avais plus de mal à accepter c’était la violence qui pouvait émaner d’elle. Et j’en ai eu la preuve. Elle m’a asséné une gifle qui a résonné dans la pièce et dans mes tympans. Elle y avait plus d’énergie que de force, et même si j’ai penché ma tête sur le coté je n’avais pas vraiment mal. J’étais habitué à ses coups de sang. Celui là serait un parmi tant d’autres. Et je savais quelle attitude adopter. Jamais je ne m’énervais. A quoi cela m’aurait servi ? À part la rendre encore plus nerveuse et dangereuse.

Parce qu’elle avait ne pas dépasser le mètre soixante, et être assez fine, Olivia était une femme dangereuse. Une femme amoureuse est toujours une femme dangereuse, n’oubliez pas ça. Jamais ! Encore heureux qu’elle ait reposé le fusil…

-Tu te rends compte de ce que j'ai vécu? Je me réveille et tu n'es plus là! Tu veux me faire mourir ou quoi? C'est ça que tu veux?

Toujours excessive je vous dis… Pourtant je l’aimais, j’aimais cette excessivité. C’était nous ça : la passion dévastatrice, la fusion. Alors je suis resté calme. Elle était la tempête, alors que j’étais le calme après tempête.

-Tu dormais Livy !

Ma voix était calme, posée. Je lui faisais seulement part d’un fait….. Et je m’en suis arrêté là. Parce que je voyais ses yeux commencer à se remplir de larmes et qu’elle s’est jetée dans mes bras.

-Ne me refais plus jamais ça... Je n'aime pas quand tu pars mais si tu dois le faire, préviens-moi...

J’aurai presque ri si je ne savais pas que rire alors qu’elle avait eu peur et qu’elle pouvait à tout moment reprendre le fusil et me tirer d’ici était la dernière chose à faire avec elle. Et puis je n’avais pas envie de rire, j’avais envie qu’elle se calme. Alors je l’ai serré dans mes bras, et de façon très paternelle je lui ai frictionné les épaules d’une main, et j’ai caressé ses longs cheveux blonds de l’autre.

-Tu te calmes ! Maintenant tu te calmes ! Je suis là ! Il ne s’est rien passé, tu te calmes !

Je savais exactement comment placer ma voix, et quoi lui dire. Pour le moment il fallait que je sente ses muscles se détendre, et sa respiration reprendre un rythme normal. Parce que pour le moment j’avais l’impression d’entendre un tambour.

-Voilà, tu te calmes !

Sa respiration se faisait plus régulière. Alors j’ai profité de ça pour me détacher d’elle et la forcer gentiment à s’assoir. Elle s’est assise sans protester sur le matelas de fortune

-Assis toi…voilà…là….

Je me suis agenouillé en face d’elle, et j’ai continué à la brosser dans le sens du poil. Oui vous avez bien entendu…..C’était comme ça que ça marchait…Il fallait toujours aller dans son sens. Enfin moi je m’arrangeais toujours pour qu’elle ait cette impression. Mais en définitive, j’arrivais toujours à mes fins. Mais ma femme avait besoin de ressentir que c’était elle qui prenait la décision, ou au moins que je ne lui imposais pas.

-Tu sais qu’on va pas rester là hein Poison ? Tu vas me laisser faire d’accord ? On va aller les rejoindre Livy.
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MessageSujet: Re: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeJeu 5 Aoû - 9:16

Que je me calme... Il voulait que je me calme! J'aurais bien aimé me calmer, mais il ne m'y aidait pas en disparaissant de cette façon! Comment aurais-je pu rester calme alors qu'il aurait pu lui arriver n'importe quoi? Oh mon Dieu... S'il lui était arrivé quelque chose... La dernière chose qu'il m'aurait resté à faire aurait été de choisir la façon dont j'allais le rejoindre. Il ne comprenait donc pas que j'avais mal à en crever de l'imaginer dehors? Il ne comprenait donc pas que j'avais peur pour lui et que c'était pour ça que j'agissais ainsi? Il ne comprenait pas que je l'aimais plus que tout?... Il avait beau me caresser les cheveux et me serrer contre lui, j'avais l'impression qu'il ne comprenait pas. D'accord, il ne lui était rien arrivé mais ça aurait pu se produire et ça pouvait encore se produire s'il allait quelque part sans moi! Il pouvait lui arriver quelque chose, il pouvait mourir seul alors que moi, je voulais mourir avec lui. Je voulais partir en même temps que lui parce qu'imaginer cette vie sans lui c'était tout simplement impossible : Ce serait l'Enfer sur terre pour moi... Il me répéta de me calmer, encore une fois et au bout d'un certain moment, mon corps finit par se détendre tout seul. Mes bras entourèrent sa taille et je me blottis contre lui : Il était là. Il n'était pas mort. Il allait bien. Il était là. J'avais eu peur, et j'avais encore peur mais il était là. Il n'y avait que lui pour réussir à me calmer alors que j'étais en pleine crise d'hystérie. Que lui...

Alors que je me laissai aller dans ses bras, il se détacha de moi et m'entraîna vers notre lit improvisé pour me forcer à m'assoir. Même si moi je n'en avais pas ressenti le besoin, lui me connaissait et il savait que j'allais bientôt subir le contre-coup de ma crise et il valait mieux prévoir plutôt que je finisse par faire un malaise. Je ne protestai donc pas, en particulier parce que la tête commençait déjà à me tourner : La faim y était également pour quelque chose. Et cette châleur aussi... Il s'agenouilla en face de moi et je plongeai mon regard dans le sien : Il était tellement parfait. Mon homme, mon univers, mon tout : Il était à moi. Oui, j'avais cette chance. Bien malgré moi, un sourire étira mes lèvres : Cela m'arrivait souvent quand je le regardais. Quand sa voix s'éleva doucement, je fermai les yeux, décidée à me laisser bercer par ses mots. Malheureusement, je ne gardai pas les yeux fermés très longtemps et mon sourire s'évanouit aussi vite qu'il était apparu. Il n'avait pas prononcé les mots que j'attendais. Non, il avait fait l'inverse. Mes sourcils se froncèrent et je sentis les traits de mon visage se crisper.

-Comment? Qu'est-ce que tu viens de dire?

Il resta silencieux quelques secondes mais cela me suffit pour repenser à ses mots que j'avais en réalité très bien entendus. Au départ, il avait juste dit que nous n'allions pas rester là et en plus, il m'avait appelée de ce petit surnom qui me faisait vibrer. Aucun problème. Il avait ensuite dit que je devais le laisser faire. Aucun problème. Il avait finalement terminé en m'annonçant que nous devions les rejoindre. Problème. Gros, gros problème. Je savais parfaitement de qui il parlait et c'était absolument hors de question. Après l'avoir fixé, je me redressai, un peu trop vite car je vis des points blancs danser devant mes yeux. La colère avait cependant pris le dessus et elle était plus forte que la fatigue et la faim. Cette colère explosa rapidement : Un véritable volcan. Je me reculai en criant sur Stefan.

-NON! C'est hors de question! Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas y aller! Tu le sais très bien!

Je mis de la distance entre lui et moi et je finis par m'adosser contre le mur.

-Pourquoi tu y tiens tant que ça? Parce qu'il y aura d'autres femmes là-bas? Ca te manque de jouer les charmeurs, c'est ça? Mais vas-y, qu'est-ce que tu attends? Tu n'as qu'à aller les rejoindre! Tu n'as qu'à aller les baiser ces salopes!!!

Je serrai les poings : Mon sang bouillonnait dans mes veines. Je l'imaginais déjà avec d'autres femmes et c'était l'horreur. Malheureusement pour moi, cette crise de colère, aussi brève fut-elle, venait de puiser dans mes dernières forces et je finis par me laisser tomber par terre, toujours adossée contre le mur. Je baissai le visage et laissai mes cheveux me cacher.

-Je ne veux pas y aller... Je ne veux pas qu'elles t'approchent...

En fait, ça se résumait à ça : La communauté n'aurait été composée que d'hommes, j'y serais allée les yeux fermés. Malheureusement, il y avait des femmes et je n'arrivais pas à supporter l'idée qu'elles allaient poser les yeux sur lui. Et puis, je le connaissais... Je savais qu'il m'aimait plus que tout, je le savais, mais je savais aussi qu'il avait trompé sa petite amie, sa femme pour être avecmoi, comme moi j'avais trompé mon mari pour être avec lui. Mais je savais surtout qu'il était, contrairement à moi, un charmeur, un dragueur, et j'avais peur. J'avais peur de ne plus être à la hauteur. J'avais peur qu'il finisse par trouver mieux que moi. J'avais terriblement peur...
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MessageSujet: Re: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 14:23

J’étais devant elle, accroupi et j’essayais de capter son regard. Il fallait qu’elle me regarde et qu’elle accepte ce que je lui demandais. Nous ne pouvions pas rester ici. Ce n’était pas une vie décente pour elle. Elle méritait bien mieux. Et le vent qui soufflait de plus en plus fort depuis quelques jours n’aidait pas à ce que je réussisse à dormir sur mes deux oreilles. Elle venait de fermer les yeux et je voyais bien qu’elle commençait à se détendre…

Seulement ça n’a pas duré plus de vingt secondes. Parce que quand elle m’a entendu lui dire qu’on allait retrouver cette communauté et réclamer leur hospitalité, j’ai vu que tout soulagement de me voir ici sain et sauf venait de se transformer en terreur. C’était tout Olivia ça….je lui parlais d’enfin être tranquille et de ne se soucier de plus rien et elle, elle était paniquée. Je savais qu’elle n’accepterait pas si facilement pourtant. Mais j’espérais toujours que sa raison l’emporte. En vain…..

-Comment? Qu'est-ce que tu viens de dire?

J’ai serré la mâchoire pendant de longues secondes. J’essayais de puiser en moi la force de contenir le volcan qui n’attendait qu’à entrer en fusion. Je savais qu’au moment où je répéterais à ma femme ce que je venais de dire, elle allait devenir complètement folle. Il fallait alors que je trouve les mots adéquats. Et c’était encore bien plus que les mots qu’il fallait que je pèse. Il fallait que je place ma voix de façon à ce qu’elle ne s’énerve que le moins possible. J’étais devenu un vrai pro de la communication depuis le temps que j’exerçais le métier d’agent artistique. Mais avec Olivia c’était différent. A l’instant où nous nous étions rencontrés, j’avais compris que ce petit bout de femme était bien différente. Et je ne m’étais pas trompée. L’amour que j’éprouvais pour elle était de l’inédit pour moi. Ca comblait tout. Je n’avais besoin que d’elle pour me sentir pleinement heureux.

Alors j’ai décidé de ne pas répéter mot pour mot ce que j’avais dit, mais de prendre un chemin différent. Je tentais une parade sans trop savoir si cela fonctionnerait.

- On n’a pas le choix Poison….

J’espérais que ça aiderait à faire passer la pilule. Mais encore une fois je me trompais. Elle m’a jeté un regard froid et lointain et elle a bondi, me faisant basculer en arrière. Je me suis retrouvé assis sur les fesses, en essayant de trouver une manière de la faire admettre qu’il fallait qu’on y aille et que j’avais raison. Je savais que si je m’énervais et que je perdais patience elle s’énerverait encore plus et il me serait impossible de la faire quitter ce squat.

-NON! C'est hors de question! Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas y aller! Tu le sais très bien!

Elle est allée se réfugier contre le mur opposé, et m’a regardé si froidement que j’ai senti une boule se former au creux de mon estomac. Elle était furieuse…..et parfaitement opposée à ma décision. J’aurais tellement voulu qu’elle soit de nature un peu plus raisonnable. Mais Olivia était une personne intègre et entière. Non pas que je sois en reste, mais je n’avais pas autant cette âme torturée que ma femme.

Oui je savais qu’elle ne voulait pas y aller, mais nous n’avions pas le choix. Elle savait pourtant que si nous avions eu le choix, nous serions restés ici, ensemble, sans personne d’autre. Mais se nourrir était de plus en plus difficile. Et j’entendais souvent des pas la nuit alors que Livy était endormie comme un petit bébé dans mes bras. Et ces moments là je n’y arrivais plus. J’avais tellement peur qu’on m’arrache la femme qui comptait le plus au monde.

Elle était complètement hystérique, je sentais qu’elle était prête à me bondir dessus et qu’elle s’en prendrait encore à moi physiquement. Mais je n’avais pas prévu qu’elle me ferait encore plus de mal. Je n’aimais pas voir ce côté-là de sa personnalité même si j’avais appris à connaître ce côté sombre de Livy.

-Pourquoi tu y tiens tant que ça? Parce qu'il y aura d'autres femmes là-bas? Ca te manque de jouer les charmeurs, c'est ça? Mais vas-y, qu'est-ce que tu attends? Tu n'as qu'à aller les rejoindre! Tu n'as qu'à aller les baiser ces salopes!!!

Elle me crachait presque ces mots avec violence et dégoût. Et je savais pourtant que ce n’était pourtant pas dirigé vers moi. Je savais que c’était surtout la peur, la jalousie et la possessivité qui la poussaient à réagir comme ça. La première fois qu’elle m’avait fait une crise de jalousie alors que nous n’étions qu’amants j’avais été flatté, mais maintenant que j’avais le sang de ma première femme sur les mains j’avais un peu plus de mal à accepter qu’elle ne me fasse pas confiance. Oui j’avais été un séducteur par le passé. Oui j’avais été pas mal infidèle. Je ne lui avais rien caché. Mais elle avait tout changé. Elle avait changé mon univers. Et je ne l’avais jamais trompé. A part avec Maia…. Et encore les derniers mois passés avec ma femme avaient été un calvaire. Je ne l’avais presque pas touchée, parce que je ne supportais plus de mentir. Mais Olivia n’avait jamais eu de cornes et elle n’était pas prête d’en avoir. Parce que je l’aimais. Elle et personne d’autre.

Elle ressentait la même chose… Mais elle était plus démonstrative que moi. Plus lionne.

Alors que j’attendais qu’elle me fonce dessus comme j’étais persuadé qu’elle le ferait, elle s’est écroulée au sol. Et je me suis précipité sans l’once d’une hésitation vers elle. Ses cheveux lui barraient le visage et elle fixait le mur en sanglotant. Mais j’ai compris ce qu’elle disait.

-Je ne veux pas y aller... Je ne veux pas qu'elles t'approchent...

Je ne comprenais pas qu’elle puisse douter de moi alors que je pensais lui approuver qu’elle était la seule dans mon cœur. Elle savait qu’elle m’avait changé à jamais. Mais c’est comme si elle avait toujours peur…. Et je n’avais pas encore réussi à la raisonner. Je me fichais pas mal de draguer maintenant. Elle était tout ce dont j’avais toujours rêvé. Elle était ma femme, ma confidente, ma sœur, ma meilleure amie, ma putain aussi. Elle savait être tout ça. Alors je n’avais pas besoin d’aller voir ailleurs.

Mais je savais que c’était beaucoup plus un manque de confiance en elle que de manque de confiance en moi. Et je n’étais pas encore arrivé à totalement la rassurer.

J’aurais pu passer des heures à lui dire que je l’aimais. Mais là tout ce que j’avais envie c’était de la calmer et de la prendre dans mes bras. Je savais que la câliner était le meilleur moyen de commencer. Alors j’agissais toujours de la même façon. Je me suis agenouillé et j’ai passé une main sous ses genoux pour la soulever et la garder contre moi. Je nous ai relevés et je suis allé m’asseoir sur le matelas en passant une main dans son dos.

-Chut…calme-toi…Calme-toi Poison….

Je ne supportais pas de la savoir malheureuse. Ca me rappelait tellement que je n’avais pas su être là quand elle allait mal et que je n’avais pas su voir les signes annonciateurs de sa tentative de suicide. J’avais cru mourir quand on m’avait appris qu’elle était à l’hôpital. Et c’était une des premières fois où j’avais été violent physiquement avec Maia.

Je sentais qu’elle s’apaisait et ça me rassurait.

-Voilà. Calme-toi….

Je l’ai encore plus serré contre moi et j’ai caressé ses cheveux en lui parlant avec une voix calme.

-Tu sais bien que je m’en fous des autres. T’es la seule qui compte Livy ! La seule d’accord ?

Combien de fois lui avais je déjà répété ça ? Combien de fois serais je obligés de lui répéter encore ? Pourtant je savais que son bien être dépendait de ses mots rassurants. Elle avait besoin de me l’entendre dire souvent. C’était la première fois que j’étais aussi patient avec quelqu’un. Bien sur, il était arrivé que je perde patience et que j’ai des mots durs. Mais elle avait réussi à dompter l’homme que j’étais. Et ca relevait du miracle. Je lui devais bien des choses. Bien plus que je ne croyais sans doute d’ailleurs.

Et je voulais lui rendre ce qu’elle m’avait apporté. Et ça passait par mon bien-être. Même si là j’allais un peu contre son avis et ses désirs, je savais qu’au finale j’agissais au mieux pour elle. Et je voulais qu’elle le comprenne.

-On va y aller pour être en sécurité et avoir un peu plus de confort d’accord ?

Quand je regardais autour de nous, ca me brisait le cœur de voir dans quoi nous vivions. J’avais toujours vécu dans le luxe et les commodités, mais je pouvais m’accommoder du confort sommaire dans lequel nous vivions. Par contre, j’avais du mal à accepter de faire vivre ma femme dans un environnement pareil.

-Et puis si j’ai plus à me préoccuper de savoir si on va manger, si on va pas nous tuer pendant notre sommeil, j’aurais plus à te laisser toute seule non ?

Je savais que ce que j’étais en train de faire n’était pas très catholique et que je me servais de ses peurs pour arriver à mes fins. Mais il fallait que je tente le tout pour le tout. Il fallait espérer que ça marche. Et il fallait qu’elle ait l’impression qu’elle avait un peu le choix et que c’était sa décision.

-Tu veux bien y aller alors hein ?
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MessageSujet: Re: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeLun 16 Aoû - 17:12

Tout était en train de s'écrouler : Absolument tout. J'avais tout fait pour lui : J'avais trompé mon mari et premier amour, j'avais triché, j'avais menti, j'avais tenté de me tuer, j'avais supporté les coups de mon époux et finalement, je l'avais tué pour pouvoir être avec Stefan. A présent, c'était comme si ces sacrifices n'avaient servi à rien. C'était comme si je revenais à la case départ. A ce moment-là, aller vivre dans cette communauté équivalait, dans mon esprit, à signer l'arrêt de mort de notre couple. Je n'étais plus la femme que j'étais et j'étais persuadée qu'il y avait beaucoup mieux que moi ailleurs : Voilà pourquoi je voulais garder Stefan près de moi. C'était pour éviter qu'il ne tombe amoureux d'une autre femme bien meilleure que moi... Cette peur me rongeait de l'intérieur et malheureusement, je ne pouvais pas la contrôler. Peut-être qu'un jour j'allais y parvenir mais ce n'était pas le cas à ce moment-là et c'est pour cela que ma réaction fut comme à l'accoutumée excessive et violente. J'avais mal, terriblement mal à l'idée de le perdre et le pire, c'est que je n'y pouvais rien. J'étais impuissante. La seule chose que j'avais pu faire jusque là c'était refuser d'aller vivre avec ces gens. Et voilà que Stefan insistait pour y aller encore une fois. Comment j'aurais pu lutter, hein? Comment j'aurais pu tenir alors que j'étais, n'ayons pas peur des mots, dans un état lamentable?... J'entendis ses pas et je le vis s'agenouiller en face de moi. Je relevai à peine la tête, encore trop chamboulée pour ça. Je lui avais quand même balancé des horreurs à la figure quelques secondes avant et lui... Lui, il me prit dans ses bras et m'y garda tandis qu'il prenait place sur le matelas. J'enroulai mes bras autour de son cou et me serrai contre lui, à presque m'en faire casser les os. Je sentis sa main caresser doucement mon dos et c'est d'une voix tendre et calme qu'il s'adressa à moi. Comme un peu plus tôt, je finis par me calmer, mais ne le lâchai pas pour autant. Il me serra un peu plus contre lui avant de caresser mes cheveux et je soupirai au moment où il prononça les mots que j'avais besoin d'entendre. Les mots qu'il avait déjà prononcés auparavant et qu'il prononcerait encore sans doute de nombreuses fois.

J'étais la seule qui comptait. La seule. L'unique. Sa femme.

En fait, je savais qu'il se foutait des autres femmes : Mon manque de confiance n'était pas dirigé vers lui mais bien vers moi-même. Et puis, aussi envers les autres femmes. Oui, je considérais les autres femmes comme des salopes, comme des ennemies, et tout ce qu'il pouvait dire ne changerait pas cela : J'étais ainsi, un point c'est tout. Alors que j'étais calmée, il recommença à parler de la communauté et je me raidis, sans pour autant me remettre en colère. Il souhaitait nous savoir en sécurité et il voulait m'apporter plus de confort et malheureusement, je fus incapable de le contredire une nouvelle fois. Nous vivions misérablement et avions du mal à manger : J'étais moi-même sans doute en forte chute de tension en raison du manque de nourriture et à ce rythme là, nous allions finir par mourir. Et puis la sécurité aussi nous manquait cruellement. Ce n'était pas pour rien que nous gardions ce fusil et que nous étions toujours prêts à toute éventualité et il avait raison : Ce n'était pas une vie. Ah, si seulement nous n'avions pas eu besoin des autres... Mais plus il me parlait et plus je sentis mes membres s'engourdir et plus je réalisais que nous avions justement cruellement besoin des autres. Le dernier argument qu'il me lança finit de me convaincre : S'il n'était plus préoccupé par tout cela, il n'allait plus être obligé de me laisser toute seule. Je n'avais absolument pas pensé à ça : Pas une seconde. Imaginer que j'allais pouvoir être encore plus à ses côtés, rien que ça, et mon coeur se réchauffa. Certes, tous les problèmes n'étaient pas réglés et j'avais peur des autres femmes mais...

-D'accord...

J'avais renoncé.
Il avait gagné.

-Je veux bien y aller mais...

Je reculai doucement mon visage et plongeai mon regard dans le sien, mon nez touchant le sien tant nos visages étaient proches.

-Je ne veux pas que tu les approches... D'accord?...

Et il savait très bien de qui je parlais. Je glissai doucement ma main sur sa joue et caressai sa peau avec tendresse.

-Je t'aime... J'ai confiance en toi... Mais je n'ai pas confiance en elles... Alors... Tu me promets de garder tes distances?...

Et là, il savait que tout se jouait. J'avais accepté mais il suffisait d'un rien pour que je change d'avis et pour que je refasse une crise de nerfs, même si ça devait finir par m'achever complètement.
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MessageSujet: Re: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeMar 24 Aoû - 11:37

J’espérais vraiment que la dernière carte que j’avais abattue était la bonne parce que je connaissais Olivia. Si ce que je lui avais dit la contrariait elle allait se transformer en tornade. Et la crise qu’elle avait commencée à me faire quand j’étais revenu ne serait rien à côté. J’avais l’impression que le temps s’était suspendu, comme ma respiration. Et puis quand elle a fait la petite mimique qu’elle faisait sans s’en rendre compte parce qu’elle réfléchissait, j’ai su que c’était gagné. Mais il fallait que je réfrène un petit sourire victorieux, sinon c’en était fini et là ce serait vraiment la crise. Je savais qu’elle ne supporterait de se savoir manipulée réellement. Elle l’était mais tant qu’elle l’ignorait ou faisait mine de l’ignorer je ne demandais pas mieux. Alors quand elle m’a dit qu’elle était d’accord, je me suis contenté d’une caresse amoureuse sur sa joue.

Voilà ! J’avais gagné ! Nous allions aller les rejoindre, nous allions arrêter de nous préoccuper chaque nuit, et nous allions manger à notre faim. Je ne demandais pas autre chose : manger, un bon lit (et pas un matelas posé à même le sol et dont les ressorts n’étaient plus très récents), et de quoi prendre une douche.

Elle a relevé son visage, une seconde auparavant enfoui sur mon épaule, pour me regarder droit dans les yeux. J’ai essayé de ne pas me raidir, mais ce n’était pas facile. Je me demandais vraiment ce qui allait me tomber au coin du nez.

-Je veux bien y aller mais...Je ne veux pas que tu les approches... D'accord?...

J’aurais aimé pousser un long soupir. Parce que j’étais fatigué, lassé, exténué…. Elle ne pensait vraiment qu’à ça. Je ne l’aurais pas aimé autant, je sais que je me serais énervée. J’avais été un homme à femmes quand elle m’avait rencontré la première fois d’accord, mais elle savait que je n’étais plus cet homme. Et j’avoue que j’aurais aimé qu’elle se rende compte que les autres ne m’intéressaient pas. Des déesses auraient pu se déshabiller devant moi que je ne les aurai pas regardées. Je n’aimais qu’Olivia. C’était vraiment la première femme qui me faisait cet effet là.

Et au lieu de ce soupir, je suis resté de marbre. Enfin…jusqu'à ce qu’elle se mette à caresser ma joue avec toute la tendresse dont elle savait faire preuve. Je l’aimais quand elle était comme ça. Enfin, je l’aimais quelle que soit la facette de sa personnalité qui ressortait de toute façon.

-Je ne les approcherai pas….

Je n’en avais pas l’intention de toute façon mais j’étais lucide, je ne pourrais pas éviter de croiser des femmes ou devoir me trouver en présence de représentantes de la gente féminine. Mais mieux valait ne pas lui rappeler. J’avais appris à mes dépends qu’il valait mieux avec Olivia ne rien dire. Même si dans un sens je savais que je lui mentais, et que j’avais le mensonge en horreur.

Elle a semblé détendue par ma confirmation. J’avais beau depuis le temps la connaitre et essayer de me mettre à sa place, je ne comprenais pas cet acharnement qu’elle avait à voir toutes les autres comme des menaces potentielles à notre couple. J’étais jaloux certes, mais j’étais raisonnable. Elle, elle ne l’était pas du tout. Mais c’était aussi pour ça que je l’aimais non ?

-Je t'aime... J'ai confiance en toi... Mais je n'ai pas confiance en elles... Alors... Tu me promets de garder tes distances?...

Ca pouvait être lassant et au fond ça l’était. Mais je savais comment elle était. Elle avait un besoin incessant d’être rassuré. Mais dans un sens, je comprenais un peu qu’elle soit comme ça. Nous avions un passé peu commun. Je ne lui aurais pas proposé d’être ma maîtresse pendant des mois et je ne serais pas resté avec Maia, elle n’aurai pas sans cesse besoin que je ne sois qu’à elle. Elle m’avait partagé pendant des mois, alors maintenant elle devait avoir peur de me partager à nouveau. Il en faudrait certainement encore longtemps, du temps, avant qu’elle ne se calme et qu’elle soit moins sur la défensive. Je ne perdais pas espoir.

-Ca va aller Poison, elles ne m’approcheront pas, d’accord ?

Je ne savais pas comment j’allais faire pour qu’elles ne m’approchent pas, mais mieux valait que je lui promette. C’était ça ou alors supporter une nouvelle crise de jalousie et de possessivité de la part de Livy. Et je préférais modifier la vérité. Plutôt deux fois qu’une d’ailleurs.

J’étais même prêt à me faire tatouer son prénom sur le front pour la rassurer. C’était idiot certes, mais si ça pouvait suffire. Je connaissais parfaitement le caractère d’Olivia. Elle pouvait passer pour une femme exécrable. Elle avait tellement changé depuis que nous nous connaissions. Et je n’arrivais pas a m’empêcher de me dire que tout était de ma faute.

-Il faudra que tu sois aimable d’accord ?

Ce qui m’effrayait c’est qu’elle ne me fasse une crise, ou plusieurs même. Olivia ne se forçait jamais, c’est ce qui faisait son charme dans un sens. J’avais fini par mettre ça sur le compte de sa nervosité. Les gens l’effrayaient. Ce n’est pas qu’elle n’aimait pas les gens, ce n’était pas ça du tout d’ailleurs. Mais Olivia était une artiste, une écorchée vive. Elle ne se fermait que pour se protéger. Ce qu’elle n’avait pourtant pas compris, c’est qu’elle devait surtout se protéger d’elle-même plutôt que les autres. Mais elle avait vécu tant d’années sous le regard des caméras, des photographes et des paparazzis qu’elle en avait développé un besoin de protéger sa vie privée. J’aurais aimé lui faire comprendre que c’était fini, que cette période était derrière nous. Avant, nous n’avions besoin de personne réellement parce que nous avions une situation confortable et que nous trouvions tout à New York. Mais les temps avaient changés. La roue avait tourné. Et maintenant, nous faisions partie de cette population qui souffre.

-On a besoin d’eux. Je ne veux pas qu’on se fasse virer.

J’ai relevé son menton pour qu’elle me regarde et qu’elle voit à quel point j’étais sérieux. Les rejoindre c’était notre seule chance. On ne pouvait pas continuer à vivre comme on l’avait fait jusque là. J’avais besoin qu’elle le comprenne.

-Tu peux faire ça pour moi Livy ?
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MessageSujet: Re: Where The Hell Were You? [Stefan]   Where The Hell Were You? [Stefan] Icon_minitimeJeu 26 Aoû - 12:58

Une promesse. Un serment. En tout cas, c'était ce que cela représentait pour moi : En prononçant ces mots, Stefan me promettait de ne pas approcher les autres femmes et de ne pas se laisser approcher. Puisqu'il m'en faisait la promesse, je pouvais donc être rassurée. Enfin, mon corps se détendit et je me sentis plus calme et plus sereine. J'esquissai même un tendre sourire avant de glisser mon visage dans le creu dans son cou. Là, j'entendis sa voix résonner contre mon oreille et à nouveau, mon corps se raidit : Ah, j'allais devoir être aimable? Non mais il cherchait à me rendre dingue, ce n'était pas possible... Pourquoi, à chaque fois que je parvenais enfin à me calmer, me balançait-il à la figure de nouvelles paroles qui me remettaient en colère? J'avais vraiment l'impression qu'il le faisait exprès. J'essayai cependant de me contenir, de ne pas exploser à nouveau. Je laissai donc mon visage près de son cou, la mâchoire malgré tout extrêmement crispée. Il affirma que nous avions besoin d'eux, et au fond de moi, je savais qu'il avait raison. Je le savais mais la raison ne l'avait pas emporté sur le reste à ce moment-là, d'où la colère grimpante et menaçante. Lorsqu'il posa ses doigts sous mon menton pour me relever le visage et me forcer à le regarder, je ne résistai pas et plantai un regard pour le moins sombre dans le sien. Mon visage était à présent complètement fermé. De son côté, il semblait plus sérieux et décidé que jamais : Aucun problème. Je glissai ma main sur son poignet et le serrai doucement. Ma prise n'avait rien de tendre ou de sensuel : Même si je ne serrai pas beaucoup, je me doutais qu'il pouvait sentir toute la colère que cela cachait. D'ailleurs, il n'allait pas tarder à en voir plus, de cette fameuse colère.

-Pour qui tu me prends? Pour qui?! Tu crois que je suis incapable de me montrer aimable avec les autres? Je n'ai pas su me montrer correcte pendant toute ma vie peut-être? Je suis mal-élevée? Mal-polie? Hein?!!!

Mes doigts resserrèrent leur étreinte : J'en étais presque au point de planter mes ongles dans sa peau. Je rapprochai mon visage de sien.

-Ne me redis plus jamais ce genre de choses Stefan... Plus jamais... Tu n'as pas le droit de sous-entendre que je suis incapable d'être correcte avec les autres... Tu n'as pas le droit. Je ne suis pas comme ça... Je deviens mauvaise quand il s'agit de toi, c'est tout, et tu sais pourquoi? Parce que je t'aime! Parce que tu es ma vie! Et parce que je ne supporterai pas de te perdre!

On en revenait toujours à la même chose mais ma vie se résumait à Stefan : J'évoluais autour de lui comme un satellite autour d'une planète. Ma main quitta son poignet et glissa sur sa joue, puis sur ses lèvres. J'aurais pu piquer une nouvelle colère et lui hurler dessus. J'aurais pu lui dire des horreurs et j'en avais eu envie, mais cela était finalement passé. La colère s'étaient transformée en cette envie irrésistible de le posséder. Je me redressai avant de me rassoir sur lui mais cette fois-ci, je plaçai mes jambes de part et d'autre des siennes : Je me retrouvai donc à calfourchon sur lui, ma main caressant son visage, mon regard observant chaque trait et s'attardant plus particulièrement sur son regard. J'avais toujours été dingue de ses yeux, toujours. Le jour où je l'avais rencontré, ça avait été un véritable coup de foudre et alors, nos vies à tous les deux avaient changé à jamais. Je déposai un bref baiser sur ses lèvres avant de murmurer tout bas quelques mots.

-Je suis prête à tout pour toi...

Oui, j'était absolument prête à tout. J'avais tué mon mari pour pouvoir être avec lui. Et aujourd'hui, j'étais prête à intégrer cette Communauté alors que j'avais peur de le perdre mais c'était pour lui que je le faisais, pour qu'il se sente mieux.

-Je ferai des efforts, pour toi. J''en suis capable parce que je ne suis pas quelqu'un de méchant...

Ou si peu...

-Mais je ne vais pas changer celle que je suis. Si je vois des femmes après toi, je ne me gênerai pas pour leur faire comprendre que le mieux pour elles sera de garder leurs distances... Tu es à moi... A moi...

Je me penchai vers lui et l'embrassai au coin des lèvres.

-Dis-moi que tu m'aimes et que tu ne me quitteras jamais...

Ajoutai-je avant de reposer mes lèvres sur les siennes et de l'embrasser avec une certaine fougue, sans même lui laisser le temps de répondre : J'étais dingue de Stefan. Oui, j'en étais absolument dingue... Je l'avais dans la peau. L'amour que j'éprouvais pour lui était inconditionnel et surtout incontrôlable. Je laissai mes lèvres courir dans son cou et mes mains s'attardèrent sur les boutons de sa chemise afin de les défaire. Ce n'était peut-être pas une bonne idée étant donné que j'étais dans un état assez faible mais j'avais envie de lui : J'avais envie qu'il m'embrasse, qu'il me caresse et qu'il me possède comme moi je voulais le posséder. Je voulais lui appartenir corps et âme. Bientôt, mes mains remontèrent sur son torse et sur ses épaules pour faire glisser sa chemise. Ma respiration se faisait déjà plus rapide et ma peau était déjà plus sensible. Alors, quand ses mains se refermèrent sur les miennes, j'eus l'impression qu'une décharge électrique me parcourut le corps. Je savais et sentais que son corps avait réagi à mes assauts soudains mais je fus obligée de me reculer car il serra mes mains, comme pour me rappeler à l'ordre. Je me doutais qu'il allait penser à ma santé mais il était de question que je cède. J'avais déjà cédé pour la Communauté. A présent, je le voulais, je voulais qu'il me fasse l'amour et ce, même si mon corps était en pleine faiblesse.

-Je te veux. Maintenant.

Ca avait le mérite d'être clair. Je le voulais, et j'allais l'avoir.
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