Papa, j'ai une super nouvelle à t'annoncer! [Armando/Eden]

Invité

[-> [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]]

Je ressassais encore les paroles d'Eden alors que nous quittions nos appartement pour nous diriger vers le bureau de mon père. Elle m'assurait que sa tentative de suicide était bien derrière elle et qu'elle avait accepté de m'aimer dans la maladie, la mort et la difficulté... La difficulté, c'était d'évoluer dans ce panier de crabes qui ne convenait pas du tout à ma douce Eden. Mais nous ne pouvions pas changer cela pour le moment. J'étais tendu à l'idée d'annoncer cela à mon père et en même temps, je n'arrivais pas à contenir l'excitation que me procurait cette nouvelle : j'allais être papa. C'était comme un coup de massue, mais beaucoup moins douloureux. Je n'avais pas pu m'empêcher de regarder les rondeurs de son ventre d'un œil neuf et d'y poser la main, d'un geste naturel et protecteur que beaucoup de futurs pères avaient fait avant moi.

Sauf le mien, évidemment, mais il n'avait rien fait comme tout le monde au sujet de sa progéniture de toutes façons. J'imaginais mal Armando Venezzio poser sa tête sur le ventre de sa compagne, un air béat aux lèvres de sentir bouger le bébé.

Non, là, je n'arrivais pas à l'imaginer, ça faisait comme un bug dans ma tête.

Un éclair de colère était passé dans mon regard quand Eden avait émis l'idée que mon père puisse prostituer notre fille un jour. Alors ça, jamais, je le tuerais de mes mains avant qu'il puisse tenter cela, mais je doutais qu'il en arrive là. Mon père n'était pas spécialement macho et si une fille avait un caractère bien trempé et impitoyable, il en ferait autant son héritière qu'un fils. Irait-il donner à n'importe qui sa petite fille? Non, il avait un peu d'honneur concernant son nom quand même.

Du moins, je l'espérais.

Mais Eden et moi nous serrions les coudes et nous étions prêts à faire bien des choses, à bien des extrémités pour le bien de notre enfant. Nous allions faire front commun, même si cela pouvait être dérisoire face à la puissance et l'influence de mon père.

J'avais émis l'idée de lui annoncer de suite, mais c'était Eden qui avais prit les commandes et m'avait enjoins de me mettre en route, tant je rechignais. A sa demande si elle était présentable, j'avais souri en lui répliquant qu'elle était parfaite. Pas aussi élégante qu'elle aurait pu l'être, mais tout lui allait bien de toutes façons et nous n'avions pas besoin de faire de chichis pour rendre visite à mon père. J'avais fini par remettre de l'ordre dans mes vêtements, remettre ma veste et bougonner alors qu'elle me demandait si j'étais prêt que je ne le serais jamais, mais qu'il fallait faire avec.

Main dans la main, nous nous étions dirigés jusqu'à son bureau, aussi heureux que des condamnés qui partent à l'échafaud. Il y avait toujours des types armés, du genre molosses, qui gardaient la porte. Je leur adressai un regard et ils me laissèrent passer. j'étais le fils du big boss quand même, même si j'étais loin d'imposer autant le respect. Mon père était là, assis à son bureau et je faillis sursauter quand la porte se referma derrière Eden et moi. Un vrai film d'horreur.

- "Bonjour, j'espère qu'on ne te dérange pas..."

Si tiens, ce serait bien, nous pourrions repartir comme ça... Mais ce ne serait pas très intelligent de reculer pour mieux sauter.

- "Eden et moi avons quelque chose à te dire."

Voilà, nous ne pouvions plus reculer, j'avais lâché ça dans la foulée, tant que j'avais encore le courage de le faire. Et même si mon estomac faisait des nœuds, ma voix, elle restait ferme et mon regard était déterminé. j'avais très bien apprit à masquer mes émotions dans ce milieu de requins où les petits poissons se font dévorer.

Invité

Je m'étais faite une raison : nous ne quitterons jamais le clan des hors-la-loi, c'était impossible sauf si on acceptait de mourir dans d'atroce souffrance et ça je ne l'aurais pas supporter ni pour Vitali, ni pour notre enfant. Pour ces deux êtres, je serait prête à tout faire, quitte à me sacrifié. Maintenant j'allais vivre pour eux, pour les défendre, les rendre heureux. Survivre est toujours d'actualité mais maintenant je vais vivre et essayer de me battre. J'ai bien dit essayer car j'ai toujours cette peur au ventre qui fait partie de moi mais je vais essayer de l'utiliser à mon avantage. La petite visite chez grand-papa Armando va pouvoir tester cette nouvelle force, car j'étais morte de peur à l'idée de lui annoncer cette bonne nouvelle. Il fallait absolument que l'on passe devant le big boss, même si j'aurais préféré que l'on garde ce secret, Vitali avait raison je ne pourrais pas cacher mon ventre éternellement. Mais je savais qu'à nous deux nous arriverons à passer le cap : « Papa tu vas être grand-père. » et que après nous pourrions profiter pleinement de cette merveilleuse nouvelle : faire les préparatifs, commencer à choisir des prénoms bref faire ce que font de futur parent. Ses mains sur mon ventre, son regard... J'avais envie de me blottir contre lui et l'embrasser partout tout en lui disant que je l'aimais.
Quand j'émis l'hypothèse de l'avenir si c'était une fille, je vis son regard changer, je pense que sans même nous concerté nous étions d'accord : Armando n'en aurait jamais l'occasion. Mais cet homme était imprévisible et je n'osais même pas imaginer ce qu'il pouvait faire... Je frissonnais à l'idée du nombre de personnes mortes par sa faute. Nous formions une famille dorénavant, et une famille peut venir à bout de n'importe quoi ! Il fallait maintenant espérer que le big boss prenne la nouvelle avec le sourire, pas machiavélique, mais un sourire ''humain''. C'était idiot de demander si je devais me changer mais je tenais à faire toujours bonne impression devant mon beau-père. Quand je vis qu'il reboutonnait sa veste, je m'approchai de lui pour l'aider en lui faisant un petit sourire :

« Ce n'est qu'un mauvais moment à passer... »

La bonne nouvelle que je lui avais annoncé avait un peu été gâché par l'annonce à son père mais il fallait y passer alors autant que ça soit maintenant. Je pris volontiers sa main en la serrant doucement : la petite boule était revenu dans mon ventre. Je me colla encore plus à lui lorsque je vis les malabars qui gardaient la porte du boss. Instinctivement mon regard ce posai sur le sol, ils étaient très intimidants. Quand la porte se ferma, je me mis à la regarder en maudissant l'homme qui venait de la fermer : plus d'échappatoire,nous devions maintenant passer à la casserole. Mon Vitali pris les devant en demandant tout d'abord si on le dérangeait puis en amenant doucement la nouvelle. Il avait mis un masque, je voyais bien qu'il cachait ses émotions, je devais faire de même alors je fis comme lui et adressa un petit sourire à Armando pour ne pas montrer que j'étais morte de peur. Je tenais toujours la main de Vitali et attendit un peu avant de compléter sa phrase :

« D'ici six mois une petite-fille ou un petit-garçon viendra au monde... »

Je n'avais pas su cacher les émotions dans ma voix et je pense que l'homme en face de moi avait bien sentit que j'étais enjouée de cette nouvelle. A vrai dire je ne savais pas comment lui dire alors je l'ai dit simplement... Les minutes semblaient beaucoup plus longues suite à l'annonce...

Invité

C'était rare que tout se passe bien de cette façon. Oui, les choses se passaient relativement bien depuis quelques jours. Mes dealers ramenaient pas mal de fric, mes prostituées assuraient avec les clients, et en plus, j'avais droit à des parties de jambes en l'air plutôt agéables avec Sarah, la petite nouvelle. James avait trouvé cette nana dans la rue alors qu'elle était en train de crever et il avait eu la brillante idée de la ramener au quartier général pour la faire soigner. Sur le coup, quand il s'était pointé avec elle, j'avais été à deux doigts de lui mettre une balle entre les deux yeux, bras droit ou pas. Comprenez-moi bien : Je n'aime pas les étrangers, et j'aime encore moins les gens à moitié crevés, il sont une perte de temps. Autant les finir vite. James était sûr qu'en la soignant, elle pourrait ensuite nous ramener du fric et je dois bien l'avouer, il avait eu raison. Le Doc' avait réussi à guérir Sarah et finalement, elle avait été prête à faire son boulot, mais sous certaines conditions. Oui, oui : Véridique. Elle avait posé des conditions. Sur le moment, j'avais failli la tuer comme j'avais failli envoyer James à la morgue, mais, au final, j'avais accepté ses conditions parce que les termes de la négociation avaient été particulièrement intéressants : En clair, je lui donnais du confort, je lui laissais choisir ses passes et elle devenait mon amante. Impossible de regretter ce marché : Elle était incroyable au lit. Je n'avais jamais autant pris mon pied avec une femme. Elle était jeune, mais elle ne manquait pas d'expérience. Donc oui, j'étais plutôt satisfait du climat actuel. Nathaniel était entre les mains des mes hommes (j'avais besoin de m'assurer de sa loyauté), les survivants avaient décidé de la mettre un peu en sourdine, le fric rentrait, et je m'éclatais au lit. Ca m'arrivait rarement, mais on peut le dire : J'étais de bonne humeur. Dans la limite du possible bien entendu. Aussi, quand mon fils et sa petite amie entrèrent dans mon bureau je les accueillis calmement : Un sourire peut-être? Non. Faut pas exagérer quand même...

Je relevai donc les yeux des papiers que j'étais en train de lire et m'appuyai contre le dossier de mon fauteuil en observant Vitali et Eden. Ah.. Vitali.. Mon fils. Il n'était cependant pas vraiment digne de porter ce titre. Il n'était pas comme moi : Il y avait du bon en lui, beaucoup trop de bon. J'aurais préféré qu'il soit pourri jusqu'à l'os mais non, c'était un brave gars. En fait, il avait récupéré ce côté là de sa mère... Bref, Vitali m'avait beaucoup déçu par le passé mais il avait fait pas mal d'efforts depuis un moment et je pouvais au moins lui reconnaître ça. Quand à Eden.. Cette chère Eden... J'avais plutôt bien accepté le choix de mon fils lorsque j'avais fait la connaissance d'Eden : Certes, elle était à son image (douce, gentille) mais elle était magnifique et cela avait joué en sa faveur. Comprenez-moi bien : Mon fils était beau et je voulais qu'il soit avec une femme digne de lui, digne des Venezzio et Eden l'était, d'une certaine façon. Les types qui gardaient mon bureau refermèrent la porte derrière eux et je les vis presque sursauter. Eh bien, eh bien... Pourquoi étaient-ils si stressés? A cause de moi? Oh merci : C'était trop d'honneur. J'attendis que l'un d'eux finisse par me dire ce qu'ils faisaient ici et ce fut Vitali qui prit la parole le premier. J'eus envie de me lever et de lui en coller une quand il s'excusa en espérant ne pas me déranger. Voilà un exemple de ce que je n'aimais pas chez lui : J'étais son père, j'étais pas un tendre et je voulais qu'il soit comme moi et s'il l'avait été, il serait rentré dans mon bureau, m'aurait dit bonjour mais n'aurait pas pris la peine de demander s'il me dérangeait. Non, s'il avait été comme moi, il aurait été droit au but sans même se soucier de m'emmerder ou non. Ah, si seulement il avait pu être comme ça... Ma bonne humeur joua cependant en sa faveur et je me contentai de hausser les sourcils, l'invitant à poursuivre. Il dit alors que lui et Eden avaient quelque chose à m'annoncer. Là, mes sourcils se froncèrent et je me redressai dans mon siège, croisant mes mains sur le bureau. Je m'attendais à tout. Absolument à tout, mais certainement pas à l'annonce d'Eden.

Bug. Gros bug.

On retourne en arrière et on recommence : « D'ici six mois, une petite fille ou un petit garçon viendra au monde... ». Elle avait dit ça avec un sourire accroché à ses lèvres et avec une forte émotion dans sa voix. Ils allaient être parents. Mon fils allait être papa... J'allais être grand-père. Oh putain de bordel de merde!!! Il me fallut un long moment avant que cette information ne fasse sa place dans mon esprit. Et puis, je sentis mes lèvres s'étirer pour former un sourire. Mon fils allait avoir un héritier ou une héritière, et le nom des Venezzio allait perdurer encore pour au moins une génération et je ne pouvais rêver mieux. J'avais beau être un enfoiré sadique et sanguinaire, je n'oubliais jamais mes origines et mon fils, aussi décevant qu'il pouvait se montrer parfois, et Eden m'offraient un très beau cadeau. J'étais... Oh bon sang... J'étais heureux. Alors, je fis quelque chose qui ne me ressemblait absolument pas : Je me levai, contournai mon bureau, m'avançai vers Vitali et le pris brièvement dans mes bras. Oui, ce fut bref, ce fut un peu brusque mais ça devait être le premier geste paternel que j'avais jamais eu envers lui. Puis, je le lâchai avant de me tourner vers Eden et la prendre tout aussi brièvement dans mes bras, mais en étant un peu moins brusque. Je me reculai finalement, observai son ventre avant de reporter mon attention sur mes enfants : Oui, Eden venait définitivement de devenir ma fille puisqu'elle portait l'héritier de mon fils.

-Félicitations.

Ce petit moment de félicité passé, je me tournai vers Eden et mon sourire disparut presque complètement : Je n'étais pas du genre à sourire pendant des lustres.

-Est-ce que tu as vu le médecin? Il faut absolument qu'il suive ta grossesse de très près.

Elle portait l'avenir des Venezzio en elle et il était hors de question de plaisanter avec ça. J'allais faire en sorte qu'on s'occupe bien d'elle et de son enfant : Hors de question de perdre ce bébé que j'imaginais déjà faire de grandes choses, qu'il soit un garçon ou une fille. Oui : De grandes choses.

Invité

Je fus le premier à parler, le premier à rompre le silence, avec une certaine appréhension. Si j'avais été comme l'un de ses hommes, je serais arrivé en terrain conquis, poussant la porte et la refermant avec assurance, lâchant un bref bonjour avant de lâcher la nouvelle tout à trac. Mais non, au lieu de cela, je prenais des précautions excessives, par peur de sa réaction, jamais prévisible. Je ne connaissais pas suffisamment mon père pour deviner comment il allait réagir. Alors je faisais attention et tentais de cacher ma nervosité comme je pouvais. Comme les loups, mon père sentais la faiblesse et s'en délectait.

J'amorçai donc le sujet et ce fut Eden qui lâcha le morceau, renchérissant en parlant de la naissance d'un petit garçon ou d'une petite fille dans environ 6 mois. Je lui lançai un bref regard de fierté, avant de braquer mes yeux clairs sur mon père, qui sembla soudain pétrifié. Il ne s'était pas attendu à cette nouvelle, sans aucun doute. Je dois avouer que je contenais mal mon impatience qu'il réagisse et me libère enfin de cette angoisse latente, alors que je sentais l'épée de Damoclès de balancer sur ma nuque. Oui, cela semblait mélodramatique, mais c'était mon impression et avec un père comme ça, n'importe qui aurait ressenti la même chose.

Malgré moi, je me raidis quand je le vis fondre sur moi et... Et... me pendre dans ses bras. Je restai pétrifié, non pas de peur, mais de stupéfaction. Par tous les saints, je n'avais aucun souvenir d'une seule fois où il ai fait cela. Même enfant, je n'avais jamais eu le droit à un geste d'affection, ni d'intimité, sinon une vague tape sur la tête pour signifier une approbation... Autant dire que cela avait été rare. Et... Oh mon dieu, il souriait! Mon père souriait. Il me lâcha et prit Eden dans ses bras sous mon regard médusé. Eden devait être toute aussi abasourdie, voire mal à l'aise. J'aurais du filmer ce moment, parce que cela ne dura pas et ne se représenterait pas, sauf à la naissance, peut être. Il nous félicita, avant de redevenir lui et de demander si Eden était suivie par un médecin. Je volai alors à son secours :

- "Non, pas encore, mais nous irons voir le doc après. Pour le moment, ça se passe bien, regarde là."

Elle était radieuse et elle cachait mal sa joie d'être enceinte et de l'avoir enfin annoncé. Et moi, j'étais soulagé par la réaction de mon père et je me pris à regretter de ne pas susciter ce genre de réactions plus souvent, à ne pas être ce fils digne de lui dont il rêvait... oui, mon père, ce qu'il aurait pu être, me manquait cruellement alors que j'allais être père à mon tour.

Invité

Il fallait rester calme, respirer tranquillement pour ne pas paniquer. Quand Vitali lui demanda si on le dérangeait, il à levé son sourcil avant de se redresser et de croiser ses mains sur le bureau. Si Vitali n'aurait pas été là, je serais partit en courant par la porte qui venait de se refermer. Heureusement que très vite ma bouche s'ouvrit pour annoncer la bonne nouvelle. J'espérais qu'il le prenne bien et au fond de moi je me disais qu'il ne pouvait que le prendre bien non ? Après tout comme ça le nom des Venezzio était assuré... C'était une bonne chose en sachant que de toute manière le monde n'allait pas changer de ci-tôt et donc tout ceux qui porteront le nom Venezzio aurait un avenir assuré. Mais quand j'ai lâché la ''bombe'' je me remis à stresser. Je tenais toujours Vitali par la main, mon fiancé me lança un regard qui me fit un peu sourire. Mais très vite je le perdis pour moi aussi fixer mon beau-père.
Tout se chamboulait dans ma tête... Je redoutais la réaction d'Armando comme la peste sur les miséreux... Vous imaginez donc ma surprise quand je vis qu'il souriait. Depuis que j'étais avec Vitali, c'était la première fois que je le voyais sourire et il avait l'air vraiment sincère. Alors je mis à sourire également, je n'avais pas envie de rester de marbre alors qu'il prenait la nouvelle comme ça ! Il se leva, je serra encore plus la main de Vitali avant de la lâcher quand je vis qu'il le prenait dans ses bras. Je n'en croyais pas mes yeux, tout d'un coup je me suis demandé si en face de moi j'avais Armando ? A cet instant précis je me sentis soulagée, comme si un poids immense était partit : il avait l'air d'être heureux ! J'avais envie de rire, de crier de joie, mais je n'en fis rien et continua d'arborer un beau sourire. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises car il me prit également dans ses bras. Abasourdie je m'étais un peu raidit, il nous félicita avant de demander tout de suite si j'étais aller voir un médecin. Non je n'y étais pas encore aller... J'avais peur... Peur que le médecin ne puisse pas tenir sa langue et le dise à tout le monde hors je voulais l'annoncer moi-même à Vitali. Et puis vous imaginez la fureur de mon beau-père si on ne lui aurait pas dit en face et qu'il l'aurait su par des rumeurs ? Et puis j'avais peur qu'il y est un problème... C'est stupide je sais car j'aurais sentit en moi si quelque chose clochait mais bon. Maintenant que mon mari et mon beau-père étaient prévenus, je pouvais aller chez le médecin sans problème. Vitali vint à ma rescousse en expliquant qu'il n'y avait aucun problème, j'eus le courage de prendre la parole à nouveau :

« On voulais d'abord vous l'annoncez, je n'ai eut aucun problème pour l'instant. J'irais le voir demain. »

Je posa mon regard sur Vitali, je me doutais que la paternité lui faisait peur... Mais j'étais persuadé qu'il ferait un très bon père, et que de toute façon l'erreur est humaine. Tout jeune parent fait des erreurs. Vitali et moi avions la chance d'être un couple soudé : nous pourrons ainsi se soutenir mutuellement. Et puis notre enfant ne deviendra pas comme son grand-père. Je ferais tout pour qu'il ne reprenne pas la suite de ce business malsain. Pour ça nous allions devoir l'élever de sorte que l'influence des hors-la-lois soit minimes. Je ne connaissais rien à la grossesse et avait garder le silence pendant trois mois. Si ça se trouve on peut déjà savoir si ça sera un petit garçon ou une petite fille...
Le plus dur était passé : nous avions l'approbation du grand-père. J'ai envie de dire... Youhou ! Même si une partie de moi savait qu'il restait des choses beaucoup plus dur à faire. L'aventure ne faisait que commencer.

Invité

Vitali fut le premier à répondre à ma question : Oui, il était vrai qu'à première vue, la grossesse avait l'air de plutôt bien se passer puisque Eden était radieuse. C'était quelque chose d'assez étrange pour moi... Comprenez-moi bien : Je suis entouré de femmes, mais des femmes comme Eden, il n'y en a aucune. Elle dégage cette étrange lumière, cette chaleur bizarre des femmes qui ne se laissent pas entraîner dans les ténèbres. Elle avait beau être la compagne de mon fils, elle ne s'approchait pas de nos affaires et d'ailleurs, je n'avais pas le désir de lui demander de s'en occuper. Tout ça pour dire qu'elle avait tendance, non pas à me déstabiliser, mais plutôt à me mettre un peu mal à l'aise. J'avais en général du mal avec ce genre de femmes mais puisqu'elle portait l'avenir des Venezzio en elle, j'allais devoir faire plus d'efforts, j'en étais bien conscient. Elle ne tarda pas à confirmer qu'elle allait très vite voir le médecin mais elle jugea utile de préciser qu'ils voulaient d'abord me mettre au courant de cette grossesse. Bien. Très bien. Un point en plus pour elle. Elle avait donc compris qui elle était, où elle se situait dans l'échelle de notre famille et à qui elle devait rendre des comptes : Je devais lui reconnaître cela en plus. J'acquiesçai d'un bref hochement de tête avant de laisser glisser mon regard brièvement vers le ventre d'Eden : Là, en elle, se trouvait un être qui portait mon sang, un être qui allait devenir l'héritier de cette famille, un être qui allait devoir reprendre les affaires le moment venu. J'observai alors le couple : Ils se regardaient avec complicité et je savais que ça n'allait pas être facile. Je savais que Vitali avait déjà du mal avec les affaires et qu'il y avait une chance pour qu'il refuse que cet enfant y soit mêlé mais je n'allais pas abandonner : Cet enfant allait être à la hauteur de mes espérances. Je croisai les bras et esquissa un sourire : Ce sourire, cependant, n'avait rien à voir avec celui qui avait étiré mes lèvres quelques instants auparavant. Non, ce sourire me ressemblait davantage : Froid et calculateur.

-Bien. Dès aujourd'hui, ce bébé devient notre priorité et je vais faire en sorte que tout se passe bien pour toi Eden.

Pourtant, en cet instant, elle ne semblait pas très rassurée : Peut-être venait-elle réellement comprendre ce que signifiait porter l'héritier des Venezzio. Tant mieux : Elle ne devait pas se faire d'illusions quant à la suite des évènements. Un silence s'installa. Un silence pesant. Un silence qui laissait sous-entendre tant de mots qu'aucun de nous trois ne prononçait... C'est alors qu'on frappa à la porte. Je soupirai et levai les yeux au ciel.

-Quoi?

On entendit une voix derrière la porte m'annoncer qu'il y avait apparemment un problème à l'étage des prostituées. La colère ne mit que quelques secondes pour m'envahir et ma mâchoire se crispa : C'était trop beau pour être vrai. Alors que tout se passait bien depuis quelques temps, voilà que les ennuis refaisaient leur apparition. Le fait que cela arrive le jour où Vitali et Eden avaient décidé de m'annoncer la grossesse de cette dernière ne devait être qu'une simple coïncidence. Oui, une simple coïncidence... Je me redressai, toute trace de sourire ayant à présent complètement déserté mon visage.

-Nous en reparlerons plus tard.

Une manière relativement douce de leur faire comprendre qu'ils devaient prendre congé. Lorsque nous fûmes tous trois sortis de mon bureau, je posai ma main droite sur l'épaule de Vitali et ma main gauche sur la joue d'Eden. Deuxième contact en une journée : Un véritable record. Cette fois-ci, aucun sourire n'accompagna ce geste qui ne me ressemblait pas vraiment et je m'éloignai ensuite d'eux, me dirigeant vers l'étage des prostituées. Cependant, ce fut l'esprit un peu ailleurs que je m'y rendis : J'allais être grand-père et l'avenir des Venezzio était assuré. Je ne pouvais qu'en être heureux. Si seulement j'avais su l'abominable vérité à ce moment-là... Si seulement...

» Behind the mask...(PV Eden)
» Just wake up ! [PV Armando]
» I'm Sorry [Armando et Sarah]
» Laugh it all off in your face ( Pv Armando)
» Give up the fight (PV Armando)