Between heaven and hell

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Between heaven and hell

La stupidité de l'être humain semble être sans faille, si bien qu'ils continuent à croire en un dieu qui les a abandonnés. S'il existait ne serais-ce qu'un peu, il n'aurait pas abimé son antre sacré. Il n'aurait pas non plus abandonné ses très chères compagnons. Et pourtant aujourd'hui, comme tous les jours que connaissait cette terre, il y aurait mainte personne à se recueillir. Perdre du temps à prier un dieu qui n'existe pas ? Non merci, je n'avais guère de temps à perdre avec ces conneries. Rien que ma présence en ce lieu était un blasphème. Pour moi il n'y avait rien à respecter dans ces murs.

Mon regard croisa celui d'une jeune vietnamienne. Elle nous avait rejoint il y a quelques semaines. Et à peine nos regards s'étaient croisés, qu'elle le détournait déjà. Un sourire s'étira alors sur mon visage. Oh oui, elle avait de quoi être gênée. Il ne lui avait pas fallut très longtemps pour tomber sous mon charme. Et c'est dans la maison de dieu qu'elle m'avait cédé. Oui, je ne respectais en rien ce lieu.

Pourtant je m'avançai dans le bâtiment. M'asseyant juste derrière l'asiatique. Elle savait parfaitement que j'étais là. Et c'était justement cette tension qui était jouissive. Jouer avec cette pauvre jeune femme ? Sans aucun problème, cela n'en était que meilleurs de savoir que ma présence pouvait éveiller toutes ses émotions en elle. La jeune femme se tortillait devant moi, comme pour sanctionner des pulsions charnelles. Elle avait le feu. Aucun doute, elle n'avait pas oublié le plaisir que je lui avais offert. Quelle générosité. Offrir un tel cadeau de bienvenue, et m'assurer qu'elle ne l'avait pas oublié. J'aimais vraiment les jeux malsains.

Elle se retourna une première fois, regardant avec envie mon torse. Rougissant avant de reprendre sa place, la beauté asiatique semblait avoir de plus en plus de mal à rester au sec. J'étais le diable. Faisant tout pour la tenter. J'étais affalé sur le banc de l'église. T-shirt gris anthracite fendu sur le col, jeans abîmé, mais me mettant toujours autant en valeur. Mon visage était couvert d'une barbe d'à peine deux jours, mes cheveux encadrant mon visage. Mon regard était un appel au viol, un désir physique permanent. Et à chaque rencontre, visuel, avec ma proie, son désir monté. Mais elle était catholique. Penser à son plaisir physique, et ce dans ces lieux, était un péché aux yeux de son seigneur.

Je sentis alors quelqu'un s'asseoir à mes côtés. Ne quittant pas la croupe sensuelle de ma proie. Profitant une dernière fois de cette affluence de sang dans les joues de l'asiatique. Je me retournai alors vers le nouveau venu. Meredith. Réprimant un rire malsain, je m'adressai enfin à la nouvelle venu :

— Toi et moi dans une église ...

Ne m'étant pas vraiment redressé, j'avais reporté mon regard brulant sur le dos tremblant de la jeune femme. Je ne comptais pas vraiment la lâcher, je voulais qu'elle se sent si mal , qu'elle devrait me sauter dessus avec l'envie de récidiver. Et ce dans l'église.

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L’église. Gentils moutons, venez voir votre berger. Lamentable. Pathétique. Mais utile. Oui enfin, il fallait aimer ça. Dieu et moi, se n’était pas une love story. Quoique, peut être devrais je le remercier pour ses bienfaits a mon égard ? Sans doute le ferais je tiens, juste pour me foutre de sa poire toute puissante. Les voies de Dieu sont impénétrables parait il. Tu m’étonnes ! L’homme n’aimerait pas savoir a quel point Il peut se foutre de ses créations.

Non en fait, ce n’était qu’un moyen pour le gueux de base d’espérer quelque chose. Quand je vous dis que c’est lamentable ! Je ne crois qu’en moi et je fais bien. Ce que j’ai, je me le dois ou alors je vous l’ai arraché dans une caresse mais le résultat est là. Déboussoler. Déstabiliser. Ouvrir les brèches dans lesquelles s’enfoncer. Mon orgasme ? Votre destruction. Oh mon dieu ! On va finir par me confondre avec l’ange déchu ! mmmh…Lucifer m’irait bien. Du coin de l’œil je repérais Taylor. Gentil chienchien que voilà, il se déplaça même pour me faire une place. Oh que non chéri…Je lui offris un clin d’œil incendiaire et…Tiens donc…Jared.

« Délectes toi de l’ironie de la chose, mon ange. »

Oui, j’aimais faire usage de petit nom en apparence délicieux. Un ange ? Lui ? Autant me traiter de sainte ! Jared, mon beau Jared…Si je devais avoir un reflet dans ce bas monde, ce serait lui. Immonde d’égoïsme, suintant de luxure et…Apparemment invulnérable a mes habiles manœuvres. Forcément, il me semble qu’il usait des même. La petite asiatique me jeta un coup d’œil méfiant, je ne lui opposais qu’un sourire absent. Nous avait elle entendu ? Certainement pas, je savais feindre l’innocence, la pureté.

« Dis moi, Jared, a-t-elle renié son dieu dans le confessionnal ? »

Délicieux sourire que le mien en cette seconde où se déverse le poison de mes mots. Je n’ai pas besoin de feindre avec cet adonis, quel dommage. J’aurais aimé qu’il se prenne a mes pièges mais après tout, je n’ai pas encore abattu toute mes cartes et parmi elles se trouvent un atout. Mon regard parcourt l’assemblée, dédain simulé sous couvert de chaleur absente. Oh tiens donc…Le talon d’Achille…Lizzie chérie. Un as sans nul doute. Un léger rire me secoue. Silencieux et vipérin.

« Alors ? Où en es tu avec la sainte vierge ? »

Mon regard éloquent ne laisse pas de doute quand a la sainte en question. Je ricane intérieurement, oh oui, j’ai quelques atouts dans la manche.

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Mon ange, surnoms qu'elle se plaisait à me donner. Oh bien sur il n'y avait rien de réel. Au contraire, j'étais le pur contraire. La luxure incarné dans un corps mortelle. L'ironie de l'ange. Ma dernière conquête se retourna une nouvelle fois. Je me mordis la lèvre inférieure, provoquant une nouvelle bouffé de chaleur chez la jeune femme. J'aimais réellement ce petit jeu. Plaisant, agréable, jouissif. Et puis Meredith reprit la parole. Me tirant de nouveau de ma contemplation.

Je ne pus retenir mon sourire à l'énoncé de sa question. Sourire plein de souvenir. Je ne tardai pas à lui répondre, bien qu'elle connaisse la réponse :

— Elle n'a pas fait que le renier ... Et à en croire ce que j'ai vu, elle m'aurait presque vendu son âme en échange d'une heure supplémentaire ...

Oh oui, elle en avait pris pour son grade. Et dire que nous avions été discret ne serait que mentir. Venant de ma part il n'y aurait eu aucune réaction. Mais venant d'une nouvelle venue... Offenser à ce point le dieu qu'il aime tant ... Cela ne serait réellement pas passé. J'aurais, d'ailleurs, aimé que l'on nous surprenne. Ma gueule d'ange, mon air innocent, mais ma réputation sulfureuse, face à cette inconnue ... Qui pourrait dire que je suis le méchant petit canard. Tout le monde. Oui en effet, les gens se plaisaient à dire de moi que j'étais un sale type. Pauvre moi.

— Alors? Où en es-tu avec la sainte vierge ?

Me redressant brutalement, je ne manquai pas de rabattre un regard glacial à Meredith. Oui, je savais très bien de qui elle parlait. Comment me faire perdre mon plaisir à jouer avec une innocente. Elle connaissait mes faiblesses, je ne connaissais pas les siennes. La seule chose qui me déranger réellement chez Meredith. Toutefois, je ne tardai pas à reprendre ma position initiale. Lascive, désireux de franchir les limites de la raison.

— Nulle part, elle semble me confondre avec Lucifer ... Et avec ton puceau, il bande toujours au moindre sourire ?

Je m'amusais à le voir baver sur elle. Il n'imaginait pas qu'elle puisse être aussi garce que moi. Nombriliste au possible, elle ne pense qu'à elle et son plaisir personnel. Oui un peu comme moi. C'est d'ailleurs la seul qui me connait réellement. Beaucoup me croit "juste" enfant gâté qui pique des crises. Elle seule sait que je suis un enfoiré fini qui aime jouer avec la vie des autres.

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« Oui, ainsi sont les idiotes. »

Le sourire qui anime mes lèvres sonne faux, si faux qu’il devient arythmie délicieusement perverse. Brave petite qui espère…non qui croit s’aliéner le bad boy de service. C’était si risible. Les femmes sont décidément des imbéciles et le fait que moi, j’en sois consciente me place au dessus de ces sous femelles absolument pathétiques. Comme cette petite oie blanche qui a l’heureuse ? chance d’avoir attiré l’attention de Jared. Je ne savais pas encore si je devais la féliciter ou la plaindre. Certainement la plaindre. Pauvre petite chose, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle avait déchainé. Il serait intéressant de voir jusqu’où pourrait aller ce cher ange pour l’avoir. La forcer ? Oh si seulement ! Quoique…cela serait ce si difficile de le pousser a le faire ? Sans doute pas. Du moins, il faudrait réunir les bons ingrédients et je laissais au temps le soin de les réunir pour moi. Un zeste d’Un zeste d’alcool, un soupçon de murmure, un grain de rumeur. Mmh…C’était a médité et alors il serait au même niveau que ces lamentables mecs qui se croient au dessus de tout. Qui s’illusionne d’un contrôle chimérique.

Je croise les jambes et la pointe de ma chaussure s’amuse a redessiner l’air. La chair rouge de ma bouche s’étirent doucement devant la colère ou…Oh ! j’ai vexé le gentil petit Jared, brave gamin ! Enfin, si il ne pouvait être que ça, un sale gosse mal élevé, cela m’arrangerait et me faciliterait les choses, malheureusement…Cet abruti pouvait se révéler aussi salope que moi, et ce n’était pas peu dire.
Il contre attaqua avec l’efficacité d’un nouveau né et je levais un index devant son nez, l’agitant paresseusement de gauche a droite.

« Tsss, tsss, tsss… »

Puis, l’index vola jusqu'à mes lèvres, en caressa la pulpe tandis que l’azur de mes iris s’enivrait de moquerie acide.

« Justement mon ange, il bande…Elle…Elle reste désert sur ton passage. »

Je penchais légèrement la tête sur le coté, amusée.

« Tu as toujours eut une préférence pour les petites grues n’est ce pas Jared ? Mais celle là..Mmmh…Ma foi, il semblerait que ton…comment dire…Sex appeal la laisse totalement de glace. Ne me dit pas que tu pensais réellement lui faire mouiller la petite culotte si ? »

J’avais susurré, presque murmuré sur un ton langoureux, glissant entre mes paupières l’éclat venimeux d’un brasier habilement provoqué.

« Tu vas m’amuser a tenter l’exciter. »

Mots subtilement jetés et réactions attendues. Je me demande si il se laissera emporter par la mise en doute de son pouvoir de séduction. Là était aussi une faiblesse bien trop voyante. Non, en fait, je n’avais rien a lui envier, je serais toujours plus garce que lui.

« A moins que tu n’ai perdu la main… »

Insulte a demi proférée, mesquinerie dévoilée dans l’iris de mes yeux. Allons, petit Jared, voyons de quel bois tu te consumera.

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Quelle garce ! Me remettre à ma place en me bloquant dans mon avancé. Elle avait en effet raison. Lui réagissait, elle restait de marbre face à moi. Triste constat, qui me fit sourire durant un instant. Penchant légèrement la tête sur le côté. Meredith réveilla mon esprit. Remettre mon charme en question ? S'il cela l'amusait. Je n'étais plus du genre à m'enflammer comme un ado pré pubère. J'avais passé ce stade. Et remettre en question mon charme elle pouvait, cela ne ferait que m'amuser davantage.

— Je ne pensais pas la faire mouiller si facilement, elle n'aurait aucun intérêt à s'exciter si facilement.

Qu'elle s'amuse. Je n'étais pas égoïste à ce niveau-là. Qu'elle profite du spectacle, qu'elle jubile à en prendre son pied. Cette ambiance malsaine ne pourra que lui plaire. A lui et à elle. Mais je ne pus que sourire. Ne préfèrent pas répondre à cela. Après tout, il n'y avait rien à répondre. Qu'elle veuille s'amuser à me voir à l'oeuvre, très bien.

Elle me provoqua une nouvelle fois. Non elle m'insulta presque. Très bien. Me redressant lentement, je basculai vers elle. Rapprochant alors mon visage du sien. Il ne se passerait rien. Elle le savait, tout comme moi. Notre relation se basait essentiellement sur un jeu de provocation pure et dure. Mon visage finit sa route aux oreilles de cette garce.

— Tu sais tout comme moi, qu'elle n'aura plus aucun intérêt lorsqu'elle m'aura cédé...

Je repris peu-à-peu ma position initiale. Figeant de nouveau mon regard sur le dos fragile de ma dernière prise. Je ne pus retenir un nouveau sourire. Captivant le regard de Meredith, je frôlai le cou de mon asiatique. La laissant se retourner avant de l'allumer. Elle rougit une ultime fois avant de se pincer les lèvres. Devant presque lutter pour ne pas se jeter à mon cou. Chose qu'elle ne réussit à faire. Elle m'avait résisté 30 minutes, un exploit. Finissant par s'asseoir à mes côtés. Elle semblait moins farouche, n'hésitant pas à glisser une de ses mains entre mes cuisses. Si elle s'attendait à une réaction instantané, c'était loupé. Il m'en fallait plus pour m'exciter. Et le fait qu'elle m'attaque d'emblée lui faisait perdre tout son charme. Dommage.

Toutefois, je la laissai y croire, elle était aveuglée par le plaisir. Mais Meredith et moi ... non. L'asiatique n'hésita pas à m'embrasser. Croyait-elle vraiment qu'elle m'avait séduit ? Pauvre idiote. Murmurant quelque chose à l'oreille de mon ex victime, je la laissai partir pleine d'espoir. J'irais la rejoindre si l'envie m'en disait ... Mais qu'elle n'espère pas trop. Je détournai alors le regard vers Meredith. Un sourire sadique au visage, le regard troublant.

— Je ne pense pas avoir perdu la main...

Démontrer que je pouvais me taper cette gamine était un fait. Mais démontrer que je pouvais la charmer, l'envouter, la forcer à renier son dieu une deuxième fois et la laisser croire à un avenir ... Ca c'était un fait. Bien plus intéressant d'ailleurs. Non je ne suis vraiment pas du genre à me taper tout ce qui bouge. Seul les pervers et Casanova de premier ordre sont incapables de dire non. Se refuser à une femme c'est faire d'elle votre esclave.

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Ma tête se penche lentement sur le coté et l’éclat narquois de mes iris est diablement entaché de dédain.

« Bien sur Jared…On se rassure comme on peut n’est ce pas ? L’avoir sera peut être difficile, la soumettre le sera encore plus et..je me demande si tu en es capable…Le sexe est une arme, mais lorsqu’on la manie mal, elle ne sert a rien. »

Je frappe. Non pas a l’aveuglette, se serait mal me connaitre. Son égocentrisme, sa vanité sont autant de point faibles, qui, titiller avec art, échauffe l’esprit et pousse a l’erreur. Je ne recule pas lorsqu’il s’approche. Non, il n’osera jamais m’offrir de telles armes, je le sais, il le sait. Mais la séduction était une seconde nature, même aussi malsaine que la notre. Mon petit ange peut être aussi mauvais qu’un démon. Mon regard glisse lentement sur ses lèvres, avant de revenir sur ses yeux. Regard intense d’amusement pervers.

« Alors je lui conseillerais d’écarter les cuisses pendant 10 minutes, si cela suffit a te calmer, c’est un petit prix a payer non ? Tu veux que je lui dise de simuler aussi ? »

Murmure aussi vipérin qu’un crotale. Qui croyait il leurrer ? Il lui courait après depuis trop longtemps pour se contenter de ça. Oh tiens ! qu’il serait amusant de le voir tomber dans son propre piège…
Je retins un ricanement alors qu’il me faisait montre de ses talents, prouvant par là même que j’avais frappé juste et bien. Ne sois pas si transparent petit ange ou je pourrais facilement t’arracher les ailes. Hautaine, je jetais a peine un œil au petit manège de l’asiatique, parfois, être une femme me faisait honte quand même. Petite créature pathétique tiens ! Elle était tombée tête la première et je ne serais même pas étonnée de découvrir une flaque a ses pieds.

« Attends que je t’applaudisse, démonstration intéressante, si, je te l’assure, mais s’attaquer a des filles avec une volonté aussi épaisse que tes remords est aussi impressionnant qu’un ver de terre. »

Je remis une mèche de cheveux en place, lui glissant un regard de coté tandis qu’un sourire narquois incurvait mes lèvres.

« Je gage que d’ici une semaine, cette chère petite Lizzie sera toujours aussi froide a ton égard…Que veux tu, les petites grues dans son genre sont persuadées d’avoir trouvé l’homme de leur vie et s’enivrent d’amour toujours et fidélité ennuyeuse…A moins bien sur que ce cher medecin ne faute a son tour bien sur… »

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Elle m'attaqua de nouveau. À croire qu'elle me croyait assez faible pour m'abaisser si facilement. Mais Meredith, voyons ! Depuis quand Jared Williams était assez stupide pour tomber dans le panneau. Non et puis quoi encore. Je n'étais pas si influençable qu'elle le pensait. Je suis certes très vantard, une ordure de premier ordre, mais à vivre dans l'univers le plus malsain du monde, l'on apprend souvent à s'endurcir sans le montrer. Elle ne venait pas du même milieu que moi. Elle était certes très forte, une réelle déesse dans l'art de manipuler les gens, mais elle n'en restait pas moins une femme. Le seul réel problème était que je ne connaissais pas ses faiblesses. Penser qu'elle n'en avait pas serait une grave erreur. Le plus grand manipulateur de ce monde ont un point faible. Souvent très caché, comme chez Meredith. D'autres ne cachait pas ce qui pouvait les achever. Non pas qu'ils croient être invincible, mais personne n'oseraient les attaquer. Sauf des femmes comme Meredith.

Lui conseiller d'écarter les cuisses et de simuler ? Je ne pus retenir mon sourire. Elle avait de bonne idée, mais il me semble que Lizzie n'était pas vraiment de ce genre. Et puis la chasse serait moins folle si la jolie oie qui fascine mon esprit était aussi facile dépravé . je ne pus retenir cette remarque :

— Me calmer ... Ai-je l'air si excité ?

Plus part ironie qu'autre chose. Je n'aimais pas trop qu'elle me titille, enfin ce n'est pas que cela me dérange. Mais qu'elle me cherche sur ce détail ... Je n'aimais pas. Je me sentais faible et perdant de ce côté la. Chose que je n'aime vraiment pas. Voir pas du tout. Je ne suis pas faible, je n'ai pas à montrer les flancs. Je suis surement la personne la plus détestable et la plus désirable en ce lieu. Je n'ai pas à être traité comme un faible ! Ma démonstration ne sembla guère l'impressionné. En même temps, je n'avais rien de gratifiant à faire mouiller une fille aussi pathétique de cette asiatique. Un jouet à mes ordres, tout ce qu'elle devait-être.

— Remords ? Il me semble en avoir... Ah non ! C'est de la manipulation. Oui donc cette fille n'avait pas de volonté en somme ? Pas faux.

Elle s'engagea sur un terrain glissant, celui de me défier pour de bon. Dire que Lizzie n'aurait aucun égard pour ma personne, qu'elle restera froide et frigide ... En une semaine ?! Meredith, tu sais très bien qu'avec moi il faut-être précis dans l'utilisation de tes mots. Tu sais très bien qu'il m'es très facile de retourner les choses contre les autres... Ne me dit pas que tu vas faire cette erreur. Que je l'indiffère est un fait. Mais une semaine j'ai largement le temps de m'attirer sa sympathique voir même un sourire... En ce qui concerne ce con de médecin ... Pas besoin de m'en charger personnellement. Elle semble si sur de sentiments envers son homme qu'elle tombera de haut lorsqu'il fera le faux pas ... ce n'est pas comme-ci l'homme était inhabile ...

— Nous définirons des conditions plus tard. Et concernant notre scout, il fera des erreurs bien malgré lui ...

Oh oui ... Qu'il prenne garde à tout ce qui arrivera. Un accident est si vite arrivé. Et lorsqu'elle sera tombée de haut, la pauvre petite Lizzie ne pourra qu'écouter mes excuses... les plus sincères. Je ne pense pas me radoucir. Ce sera la faiblesse de Lizzie qui me dégoûtera et ce pour de bon. Libéré de cette emprise immoral qu'elle exerce sur moi. Je n'aurais plus d'entrave à ma vie de débauche. L'innocence à l'état pur ma toujours ... Fasciné... Dommage que cela soit pour de mauvaise raison ...

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« Allons mon ange, ne me la fait pas a moi tu veux ? Combien de temps que sur son passage tu remue la queue comme un bon toutou ? Dis moi, ça fait combien de temps que tu lui cours après ? Alors oui, tu as l’air excité…Et un peu pathétique sur les bords je l’avoue. Encore un peu et tu soupireras pour un sourire qui ne sera jamais plus qu’absent ou indifférent. »

Etonnant qu’il ne s’en rende pas compte. Cette chère petite sainte était proprement indifférente au charme de l’ex mannequin. Je l’avais vu tout de suite, mais en même temps, parfois, il suffisait de réunir les bonnes circonstances pour que l’improbable arrive. Encore fallait il pouvoir le faire et Jared était un peu trop…comment dire…piaffant pour réfléchir tranquillement. Ah ! que dieu me préserve d’une telle pitié !

Un léger rire de gorge m’échappa.

« tu me décevrais a ne te contenter que de ça. »

Fis je, hautaine, avec un geste imperceptible du menton en direction de l’endroit où avait disparue l’asiatique. Pauvre créature idiote et imbécile. Non, franchement, Jared me décevrait si il n’était capable que de ça…Un de mes sourcils se haussa délicatement.

« Tiens donc…Essayerai tu de nous lancer un défi ? »

Intéressant, mais aussi dangereux. Je n’étais pas de celle qui se lançait tête baissée dans ce genre de piège grossier sans être sure de sa victoire, quitte a frapper en dessous de la ceinture. Je n’étais pas bonne joueuse, j’avais horreur de perdre et je savais m’assurer la victoire.

Pensive, je me passais l’index sur le renflement de ma lèvre inférieure. Ce brave docteur…Etait il corruptible ? Avait il ses faiblesses mis a part cette petite dinde de Lizzie ? Fallait il frapper Lizzie pour le mettre a terre ? Sans doute que oui. Ce genre de couple était si fragile sur ses bases qu’un rien suffisait a le faire basculer.

« Moui…Peut être qu’il basculera a un moment ou a un autre. En vérité, il suffit de provoquer le destin n’est ce pas ? Et je suis sure que tu fais ça très bien. »

Moqueuse ? Oh que oui, j’étais curieuse de savoir ce qu’il comptait faire. Pas de doute, j’observerais tout cela avec interêt.

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Oui j'essayais de te lancer un défi. Mais à en croire par l'expression qu'elle affichait maintenant, elle ne se laissera pas faire. Je connaissais le bordel, elle était tout sauf une bonne joueuse... Très bien, je suis joueur. Refuser la confrontation, c'est fuir, encore et encore. Il est bon parfois d'avancer, même si le terrain est glissant. Regardant de nouveau face à moi je répondais donc à sa question :

— J'essaye, après tout, ce petit groupe à besoin d'être réveillé... J'ai l'impression qu'on est les seuls à vivre.

Elle semblait pensive. Aucun doute que l'audace suicidaire dont je faisais preuve avait de quoi faire réfléchir notre jolie brune. Oui Oui je reconnais que je suis suicidaire, elle ne me laissera pas de repais. Mais j'aime le jeu, surtout lorsque c'est risqué. Renoncer est une chose pour les faibles de ce monde ... Ce que je ne suis pas ! Pauvre Lizzie, j'allais revenir à la charge comme jamais... Elle m'excusera et ira jusqu'à m'apprécier. Après tout, cette blanche colombe catholique croit en la bonté des gens. Au pardon... La bonne blague ? Oui il fallait avoir une conscience, une âme ... Ou tout simplement l'envie.

Pour finir elle enchaîna sur l'avenir de ce médecin. Elle avait clairement compris le fond de mes pensées. L'homme est un animal si facile à manipuler qu'il n'y a plus d'excitation à le faire. Sauf quand cet homme se croit assez fort pour y résister. L'âme soeur de Lizzie croyait tellement en leur relation qu'il ne verrait pas le danger venir...

— Provoquer le destin est si jouissif que ne pas le faire est un blasphème ... Mais tu le pratiques aussi.

Retrouvant le visage angélique de Meredith, je pensais à toutes les choses qu'elle pouvait s'imaginer. L'idée de pouvoir jouer avec moi devait la réjouir au plus haut point. Mais l'idée de me voir foutre la merde dans cette joyeuse bande de canard boiteux, ça elle allait aimer. Prendre son pied à observer cette jolie famille tomber en ruine à coup de coup-bas.

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Le rire qui traverse ma gorge suinte de luxure mais aussi d’excitation. Mon bel ange me donnerait il l’avantage en acceptant un jeu ? Car jusqu'à présent, il avait fait montre d’une incroyable résistance, refusant de tomber dans le piège tendu, se gaussant dans l’ombre. Je l’avoue, j’avais eu envie de le tuer de ne pas être aussi faible que tous ici. Mais aujourd’hui ! Ah Jared…

« Es tu si sur de l’emporter sur moi Jared ? Tu es avantagé bien sur, seul toi sait de quel bois je suis faite n’est ce pas ? Mmmh… »

Mes ongles effleure sa cuisse, accident ? Préméditation ? Tentative de séduction ? Non, certainement pas le premier ni le dernier point. Jared ne se laisserait pas prendre dans mes filets et je ferais de même. Coucher ensemble serait certes jouissif, mais terriblement dangereux, pour lui comme pour moi aussi évitions nous le faux pas…Mais cela n’empêchait pas le jeu n’est ce pas ?

« N’oublies pas, je m’assure toujours la victoire, qu’importe les moyens…Veux tu réellement te mesurer a moi ainsi ? »

Je susurre d’un ton diablement tentateur, parce que je veux qu’il le fasse. Parce qu’il le fera. Ou pas. Il était conscient de ne pas assez en savoir sur moi pour m’atteindre réellement et ma seule faiblesse avait disparue de ma vie depuis au moins 5 ans…ou 6…difficile a dire. Mais il avait raison, cette petite communauté m’ennuyais parfois. Taylor était amusant mais trop doux pour m’exciter réellement…Jared, c’était autre chose.

« Pourquoi poses tu des questions alors que tu connais la réponse mon ange ? »

La ligne carmin de mes lèvres frémit légèrement, comme si je réprimais un fou rire avant que je ne plante sans équivoque l’acier de mon regard dans le sien.

« Très bien Jared, jouons. Mais sois sur de pouvoir en payer le prix… »

Trop sure de moi ? Allons bon ! Non, je savais de quoi j’étais capable. Je n’étais pas étouffée par les remords, le regret ou une sois disante morale !. J’utiliserais tout les moyens a ma disposition, loyal ou pas d’ailleurs et ça, je savais qu’il en était conscient.

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Meredith avait raison, j'étais le seul à la connaitre. Confirmant mes pensées, semblait-elle oublier que moi aussi j'étais loin de me laisser avoir si facilement. Et puis, dans une tentative mesquine de me déstabiliser, la garce qui me servait de compagne de jeux, m'effleura la cuisse. Tentatrice au possible. Elle voulait réellement que je tombe enfin dans son piège.

Ne me voyant pas faire marche arrière, je sentais toutefois mon empire en danger. Trop sur d'elle, trop assuré. Elle n'allait pas me laisser gagner facilement, mais après tous ... C'était moi qui avait fixé l'objectif. Et si Meredith ne faisait pas attention, il se pourrait très bien que je gagne. Il me fallait juste un sourire de Lizzie. Son attention et si possible un peu de compassion. Je n'avais jamais parlé d'autre chose. Du moins pas dans les thermes du pari.

— J'en payerais le prix Meredith, n'est crainte. Je me plierais à tes exigences ... Si toutefois je viendrais à échouer ...

Il était étrange que je joue autant avec mon avenir. Certes je jouais face à quelqu'un de mon espèce, mais le faire avec tant de stupidité ne me ressemblait pas. Je m'ennuie à ce point ? Devoir jouer avec moi-même pour rendre les choses un tant soit peu amusant ? Car ce n'est pas avec cette bande de bras cassés que j'allais y arriver. Plus coincer les uns que les autres. Non il y avait juste le couple de Lizzie à briser. Et son gentil petit coeur à réduire en esclavage...

— Il faudrait vraiment que de nouveaux arrivent... Nous n'aurons bientôt plus de quoi jouer.