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 It's the social circle that you're not part of [PV Lilly]

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MessageSujet: It's the social circle that you're not part of [PV Lilly]   It's the social circle that you're not part of   [PV Lilly] Icon_minitimeLun 1 Nov - 21:08

Ces dernières semaines avaient été très très éprouvantes. Sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit, une tonne de problèmes nous étaient tombés dessus. Ca avait commencé par une tornade qui avait fait s’écrouler une des galeries. En m’y rendant sur place, comme la plupart des communautaires, j’avais découvert que Katarina, Gabrielle et Aristide s’étaient retrouvés coincé sous l’éboulement. Sur le coup, j’avais cru qu’Aristide était mort, ne donnant plus aucun signe de vie. Je m’étais écroulée sur lui, pleurant toutes les larmes de mon corps croyant que la dernière personne qui me donnait encore l’envie de vivre était morte. Les pires idées m’étaient passées par la tête comme mettre fin à mes jours ou tout ce qui s’en approchait. Mais il s’était avéré que ça avait été qu’une bonne sueur froide inutile. Il n’était pas mort : son rythme cardiaque avait tellement diminué qu’il était passé pour. Suite à ça, nous avions tous appris la liaison secrète entre Aristide et Gabrielle. Une deuxième claque. Je m’étais sentie un peu conne de ne pas l’avoir su par Ari. Ca avait été un choc. Puis surtout Gabrielle était la femme d’Alexander, lui-même étant un des leaders. Il ne fallait pas se le cacher, Aristide n’allait pas faire long feu au sein de la communauté. Puis, comme dit précédemment, il finit par partir, s’en aller. Je me suis sentie abandonnée. Sentiment redoublée par le fait qu’il ne m’ait pas dit au revoir. Au pire, s’il ne voulait pas longuement se justifier, un petit bisou aurait été le bienvenue ; mais non, rien. J’avais appris ça par Lilly.

Lilly. Jeune américaine de mon âge, muette de naissance, on partageait la même chambre et on s’entendait à merveille. En même temps, tout le monde s’entendait bien avec Lilly. Elle était toujours à l’écoute des autres, souriante et pétillante, elle aidait tout le monde dans la communauté, et de plus s'occupait des enfants, chose inconcevable me concernant. C’était simplement contre moi, contre ma nature. A cause de Lyzee. Enfin, non pas à cause d’elle, à cause de moi et de ma foutu came. Voir des enfants me rappelaient à son souvenir, et je ne le voulais pas. C’était ma petite sœur, je l’aimais, bien évidemment, mais je culpabilisais comme si c’était hier que j’étais revenue dans les décombres de cet appartement où Lyzee n’était plus. Mon imagination débordante ne se dérangeait pas pour être de service et me faire entrevoir tout les scénarios possibles ; ça avait malheureusement été plus fort que moi. Je faisais donc tout pour éviter de l’imaginer devant moi avec ce regard accusateur qui me rongeait de l’intérieur, même si je devais bien avouer qu’en ce moment, pour une quelconque raison qui m’était inconnu, c’était plutôt l’effet contraire.

Donc lorsqu’on faisait une accumulation de tout ceci, on ne se portait pas forcément bien. Du moins, c’était mon cas. Ca empirait un peu plus chaque jour, même si je faisais le maximum pour ne rien laisser transparaitre. Si habituellement, je profitais des après-midis libres pour faire une sieste dans ma chambre parce que j’étais facilement fatiguée, ça avait totalement changé. Me plongeant sans cesse dans des tâches qui m’occupaient l’esprit, je restais parfois un peu plus en cuisine s’il restait des choses à faire. J’aidais un maximum les uns et les autres : on aurait pu prendre ça pour une gentillesse surdimensionnée. Ce n’était pas du tout le cas : je faisais mon maximum pour ne pas me laisser une seconde de répit, car dès que je ne faisais plus rien, je pensais automatiquement à Aristide et les multiples dangers qu’il encourait à l’extérieur, les personnes qu’il risquait de croiser… Parfois, j’imaginais des scénarios utopiques : Aristide qui croiserait Lyzee et la recueillerait, ce qui était totalement inconcevable. Mais dans ces temps libres, tout ce que je trouvais à faire pour les oublier tout les deux était de me shooter, encore et toujours. Suite à ce que j’avais demandé à Ari de faire à l’infirmerie, j’avais pensé arrêter, ou du moins, réduire ma consommation. Mais la cocaïne n’était pas comme du chocolat. Lorsqu’elle vous tient, elle ne vous lâche plus. Ou elle s’arrangeait pour tellement vous coller aux baskets que vous en creviez d’overdose : à ce moment-là, c’était vous qui aviez lâché avant elle. Elle avait tendance à ne jamais perdre la face et à aimer avoir le dernier mot. Mais rien ne s’était déroulé comme je l’avais prévu. De ce fait, chaque jour je sombrais un peu plus.

Ô rail, Ô mon joli rail, reflétant la longue route du délire qui s’approche. Toi qui m’emmène dans des contrées lointaines, en direction des routes du bonheur. (Moi, faire une déclaration d’amour à mon rail de coke ?) Ou pas. Parfois, je faisais un freak out. En soulignant bien le parfois. Des voyages « psychédélique » qui se déroulent mal, et ce n’était vraiment pas agréable. Ca arrivait de temps en temps et ça a tendance à vous enlever toutes envies de vous shooter. Mais comme on sait que ça nous arrive pas régulièrement, on recommence, forcément. J’attrapais ma paille et pris une grande inspiration, parcourant le rail jusqu’à la moindre dernière petite substance de coke. L’effet fut direct. Je relevais brutalement la tête, mes yeux s’élargissant un lapse de temps. Et voilà, c’était parti. La montée de la cocaïne était extrêmement rapide. Comme si vous vous noyez et au moment où vous inspirez, une force d’une puissance extrême vous tirez hors de l’eau alors que vous avez toute la pression sur vous. Ou tout simplement comme des étincelles montant en flèche jusqu’au cerveau qui explosent de mille feux lorsqu’elles atteignent leur but. J’ignore combien de temps je suis restée assise mais je finis par me lever et me rendre dans une des salles communes en trainant des pieds. J’étais dans mon monde, je ricanais seule : je devais faire peur. Je m’écrasais sur un des canapés, ne prêtant attention à rien autour de moi. J’étais juste plongée dans mon monde merveilleux, toute seule.

Je finis par me relever tant bien que mal, décidée à me rendre dans ma chambre pour aller y rejoindre Aristide. Peut-être qu’il m’y attendrait, peut-être qu’il serait revenu. Peut-être. Arrivée devant ma chambre, j’ouvris brusquement la porte. Tellement brusquement que j’en perdis mon équilibre. Ma main droite tenta de se rattraper au cadre de la porte et loupa son objectif, je finis par m’écraser sur le buffet qui se trouvait juste à côté de celle-ci faisant tomber au passage quelques objets que j’entendis se briser sur le sol.

« M…Merde ! »

En ricanant, je refermais la porte avec le pied et tentais de ramasser ce que j’avais fait tomber. Mais alors que je me baissais, j’entendis du bruit derrière moi et me retournais brusquement, une main appuyée sur le buffet qui me permettait de tenir à peu près debout. Je m’étais trompée de chambre ?! Ou peut-être que c’était Aristide. Non, ce n’était pas lui. A moins qu’il ait décidé de se travestir ce qui m’aurait franchement beaucoup étonné. Et qu’il soit devenu plus petit aussi. C’était juste Lilly. Je me mis à rire aux éclats et voulant la désigner, m’écrouler une nouvelle fois, me raccrochant au meuble. Je lui adressais un grand sourire.

« Eh Lilly ! »

Malgré le fait que ce ne soit pas la personne à laquelle je m’attendais, je me sentais tout de même bien, presque heureuse.


Dernière édition par Kaylhen Leighton le Mer 1 Déc - 21:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's the social circle that you're not part of [PV Lilly]   It's the social circle that you're not part of   [PV Lilly] Icon_minitimeMer 1 Déc - 20:53

    Je ne souriais pas. Je ne souriais plus depuis plusieurs jours. Ethan me manquait. Je crois qu’il manquait à beaucoup de gens, en fait. Les choses s’étaient vraiment dégradées, sans que personne ne puisse y faire quelque chose. Même Katarina semblait épuisée. Ethan s’était coupé de la vie de la Communauté, avait coupé les liens avec ceux qu’il considérait avant comme ses amis. Il me m’adressait plus un mot, plus un regard. Il ne m’avait pas confié Lena depuis qu’il l’avait surprise dans les bras d’Alexeï l’autre fois. Et ça me rendait malade. J’avais mal. Peut-être pas autant que lui, mais j’avais mal. Plusieurs fois, j’avais voulu avancer et aller le voir, essayer d’arranger les choses. J’éprouvais cette chose que l’on appelle espoir quand au rétablissement de notre lien. Merde quoi, Ethan, le vrai Ethan, celui auquel je m’étais attachée, il avait disparu. Et je priais chaque jour pour qu’il réapparaisse, que tout redevienne comme avant. Mais il parait que c’est ça la vie : ça évolue, et pas toujours dans le bon sens. Parfois, ça va mal. On chute. On entraine des gens avec soi. On voit plein de choses défiler trop vite. On a peur. Mais on ne réalise pas qu’on est en train de tomber, jusqu’au moment où on atterrit. Et c’est là que ça fait mal. On se rend compte de la hauteur de la chute. On voit à quel point on est bas, et à quel point on va avoir du mal à remonter, si on remonte un jour. Ethan était en train de chuter. Il nous avait lâchés, et on le voyait sombrer un peu plus chaque jour, sans que l’on puisse y faire quelque chose. Il n’y avait plus que Kat pour espérer le sortir de là. En attendant, je ne pouvais pas sourire, même pas faire semblant. Mon visage restait l’expression même de mes sentiments. Si j’allais bien, je souriais, si j’étais angoissée, ça se voyait, si j’avais peur, ça se situait dans mon regard. J’étais triste, déçue, je n’allais pas bien, donc je ne souriais pas. Je n’étais pas compliquée.

    J’étais allongée sur mon lit, les bras croisés sous ma tête, et je faisais défiler dans ma tête les paroles d’une chanson qui m’obsédait depuis le matin. Vous savez, quand vous vous réveillez et que vous avez un air, des paroles dans la tête, que vous ne pouvez vous empêcher de chantonner tout au long de la journée. Ben voilà, la même, la voix en moins. C’était une chanson que j’adorais totalement, une chanson particulièrement déprimante. Mais impossible de me souvenir du titre. Ça faisait tellement longtemps que je ne l’avais pas écouté – que je n’avais pas écouté de musique tout court, en fait. Mais ce n’était pas important. On s’en fiche. On pense souvent que la musique, ça sauve les gens, ça les aide à remonter à la surface. C’est faux, complètement faux. J’aurais pu écouter tous les albums de mes groupes préférés, ça n’aurait rien changé à la situation. J’aurais pu faire écouter à Ethan les meilleurs morceaux qui puissent exister, il ne se serait pas devenu lui-même pour autant. La musique, c’est un prétexte, rien d’autre. Ça nous accompagne parfois. Mais en aucun cas, ça ne sauve des vies. Pas pour moi, en tout cas.

    Un bruit de porte qui s’ouvre me tira de mes pensées et me fit sursauter. Je me redressai d’un coup sur mon lit et fixai des yeux la personne qui venait d’entrer. En voyant qu’il s’agissait de Kaylhen, je me détendis un peu et la quittai des yeux le temps de descendre du lit, mais fut forcée de la regarder de nouveau lorsqu’elle fit tomber je ne sais trop quoi. La voyant chanceler, je me précipitai vers elle pour la rattraper au cas où elle s’écroulerait sur le sol, et lorsqu’elle me vit… elle éclata de rire. Pourtant, je ne pensais pas avoir une tête si drôle que ça, encore moins en ce moment… Mais je compris vite le délire : Kaylhen était défoncée. Je soupirai et ne lui rendis pas son sourire, la prenant délicatement par le bras pour l’emmener vers son lit. Je connaissais Kaylhen depuis son arrivée, puisqu’on partageait un peu la même chambre. Et comme on partageait la même chambre, j’avais très vite été au courant de ses problèmes de drogue. Au début, j’avais discuté avec elle, pour voir si je pouvais l’aider à aller mieux, mais les junkies, c’est carrément pas facile de les faire décrocher – et pour ça, je savais de quoi je parlais, avec Ethan. Kaylhen, c’était donc la cocaïne. Il parait que c’est « super » ce truc. Je ne savais pas, je n’avais jamais essayé, j’en avais bien trop peur en voyant ce qui pourrait arriver ensuite. Kay avait dépassé le stade « je me défonce parce que c’est marrant », elle en était maintenant plus à « je me défonce parce que j’en ai besoin ». C’est pas pour rien que ça s’appelle drogue. C’est pas pour rien qu’on dit que c’est dangereux. Kay avait plongé dedans avant la guerre, à force de fréquenter certaines personnes lors de certaines soirées, c’est elle qui me l’avait dit.

    Au moins, il y en avait une qui riait, pensais-je en la faisant asseoir sur son lit, même si je me doutais bien qu’elle n’allait pas rester en place bien longtemps. Il n’y avait plus qu’à attendre que ça passe… Je ne pouvais faire que ça, de toute façon. Je m’assis à côté d’elle, et tentai de lui sourire – elle me paraissait si joviale que je n’ai pas pu résister bien longtemps. Je me doutais aussi que cette bonne humeur était simplement due au rail qu’elle venait de sniffer, les évènements de ces dernières semaines n’ayant pas été vraiment cool pour tout le monde. Je parlais notamment du départ soudain d’Aristide. Après avoir foutu la pagaille à la Communauté, surtout entre Gabrielle et Alexander, les principaux concernés, mais aussi Ethan, qui n’avait pas vraiment apprécié cette relation. Moi, Aristide, il ne m’avait jamais vraiment dérangé, même si j’étais plus du « côté d’Ethan » que du sien. Chose que j’avais trouvé presque normale, quand ça s’était produit, puisque j’avais toujours suivi Ethan dans ses décisions. Mais maintenant ? Maintenant qu’il n’était plus le même, maintenant que je ne pouvais plus le prendre pour exemple, qu’étais-je supposée faire ? Et bien, penser et agir pas toi-même, par exemple, Lilly. Oui, c’était une bonne option. Commencer à me remettre en question. Chercher à avancer par moi-même, et ne plus attendre un signe quelconque de celui que j’avais l’habitude d’appeler grand frère. Il l’était toujours un peu, au fond. J’espérais qu’il le redeviendrait complètement.

    Je demandai silencieusement à Kaylhen si elle allait bien, en formant simplement la question sur mes lèvres – normalement, les phrases courtes comme celle-ci, j’arrivais à peu près à les faire comprendre comme ça. Je savais aussi qu’elle allait m’assurer qu’elle allait bien – elle se sentait bien, ma question paraissait donc un peu idiote, mais c’était toujours ça. Peut-être que je devrais faire comme elle, juste une fois. Un rail de coke, juste un. Pour voir comment ça faisait d’être plongé dans une pseudo-bonne humeur, une réalité où tout semble utopique, où rien ne nous atteint. Pour voir comment ça faisait de ne pas connaitre le caractère éphémère d’un rire, d’un sourire, ou même d’un regard bienveillant.

    Lilly, tu es complètement barge. Ne pense plus jamais à ça. Tu n’as pas le droit de te laisser tomber à ton tour.
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MessageSujet: Re: It's the social circle that you're not part of [PV Lilly]   It's the social circle that you're not part of   [PV Lilly] Icon_minitimeVen 3 Déc - 18:25

Après avoir joyeusement salué Lilly et ris un bon petit coup, je baissais les yeux sur le sol. Pauvres petits. Je lançais un regard triste à ce que je venais de casser, pour leur montrer que ça n’avait pas été volontaire et que je tenais à m’excuser. Histoire qu’il n’y ait pas de représailles même si ça ne risquait pas d’arriver vu qu’ils étaient tout mourus. Je commençais à me baisser pour ramasser les débris mais commençais à perdre l'équilibre. Je réussis rapidement à me tenir sur mes deux jambes mais, désormais, plus je tentais de me baisser plus je m’éloignais. Je les voyais partir loin, loin. J’eus un cri de désespoir intérieur. Les pauvres, gisants sur le sol comme ça. Une petite pression sur mon bras m’éloignait d’eux, contre mon gré. Damnation ! C’était mes amis. Ou pas. Mais même… Quoi que d’un côté, qu’est-ce qu’un truc comme ça foutait à cet endroit là ? Ca se faisait pas, et puis c’est tout. Mais avant que je ne comprenne quoi que ce soit, j’étais assise sur un lit et regardais désespérément toujours la même chose depuis tout à l’heure. J’eus une moue et un petit soupir. Tant pis pour eux.

J’eus un large sourire et regardais innocemment et gaiement autour de moi. Enfin plus précisément en face de moi et au-dessus de moi. Jusqu’à ce que ma tête se retrouve balancée en arrière, j’aperçus une jeune blonde à côté de moi. Je tournais complètement la tête pour la regarder. J’avais déjà oublié Lilly : elle était tellement mimi et discrète. Pile au moment où je la regardais, elle agitait les lèvres d’une manière très expressive. J’écarquillais les yeux, mais qu’est-ce qu’elle me faisait là ? J’étudiais attentivement les formes que prenaient ses lèvres et voulus prendre appui sur le lit de gauche. Lorsque je tendis la main pour m’appuyer tout ce que je fus capable de croiser fut le vide. M’écroulant comme une merde sur le sol, j’éclatais d’un grand rire et relevais la tête. Regardez-le l’autre lit se moquer de moi. Non mais je rêve, où vas le monde. Viens là si tu veux te battre. Mais il ne bougeait pas, ce à quoi je m’attendais. Je me retournais vers Lilly et clignais des yeux - un peu comme une mongole, je suppose - en lui faisant un sourire niais. Elle était toute mignonne avec sa petite bouille de Lilly toute blonde. Je me retournais sur le dos pour lui faire face et toujours sur le sol.

« T’inquiètes, ça va, c’est cool. »

Et je m’écroulais de nouveau, ma tête heurtant le sol peut-être un peu trop fort ; cependant je ne ressentis aucune douleur. J’avais la sensation d’avoir la tête dure comme du bois et repartis dans un fou rire. Et si c’était nerveux ? Enfin, non c’était bien évidemment la drogue. Mais si c’était les deux à la fois, nerveux et la drogue ? Enfin, de toute façon on s’en foutait puis je n’étais plus à ça de près, des coups que je me prenais sur la tête. Entre la drogue, la drogue et la déprime franchement, je pouvais tout supporter. J’étais trop une warrior. La preuve : je m’assommais à moitié sur le sol et j’étais encore capable de rire. Je défiais quiconque voulais me coller un coup de batte de base-ball, j’aurais même pas mal. Lilly voulu m’aider à me relever : je l’en empêchais rapidement en brandissant ma main devant moi et en lui disant de ne pas s’inquiéter. Je remarquais au même moment quelque chose de blanc sur l’index de ma main que je brandissais. Je m’assis directement - en restant sur le sol.

« Hé regarde ! »

Les yeux brillants, je mis mon doigt sous les yeux de Lilly ce qui la contraigna à loucher l’espace d’un instant.

« T’en veux ? »

Quoique… Non ! Je retirais rapidement mon doigt avant d’ingérer le peu cocaïne qu’il restait dessus. De nos jours, ça se faisait rare. Enfin, avant y en avait absolument de partout. Je pouvais en trouver où je voulais -en même temps, j’avais les contacts - mais maintenant, étant donné que c’était vraiment difficile de sortir, ça devenait quelque chose de sacré à mes yeux. Donc, exceptionnellement, j’allais faire ma radine et la garder pour moi. Je me relevais en tanguant un peu et me rassis à côté de Lilly, en m’écrasant sur le lit et m’adossais au mur en relevant la tête et fermant les yeux.

« T’sais c’est bien. La cocaïne, c’est marrant. Même l’héroïne. C’est génial. »

Je commençais à faire ma pipelette. Mais j'avais l'impression d'être en train de faire un monologue car Lilly était muette. Elle s'exprimait très bien mais les moyens de communication n'étaient pas très habituel et légèrement restreint. Ça n'empêchait pas qu'elle s'exprimait très bien, au contraire j'avais compris lorsqu'elle m'avait demandé si tout allait bien. Enfin en même temps, je pouvais tout comprendre. J’ignorais la réelle raison du pourquoi du comment que je parlais de la drogue comme ça. Je me mis à renifler plusieurs fois de suite. Instinctivement, je mis ma main son mon nez et continuais pourtant.

« NON ! Le LSD c’est trois fois mieux. Je te jure, c’est énorme, c’est coloré et tout. C’est trop marrant. »

Dis-je en ricanant. Effectivement, la LSD donnait des visions colorées, et un état euphorique également. Après, la chute était assez violente en général mais, personnellement je m’éclatais assez avec tout ça.
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MessageSujet: Re: It's the social circle that you're not part of [PV Lilly]   It's the social circle that you're not part of   [PV Lilly] Icon_minitimeDim 5 Déc - 22:46

    Je n’étais pas souvent restée avec Kaylhen lorsqu’elle se trouvait dans cet état. J’avais à la fois envie de rire à cause de la façon dont elle me parlait, mais en sachant la cause de cette bonne humeur artificielle, je ne pouvais même pas sourire. Je ne savais pas quoi faire. Je ne pouvais rien faire. La garder dans la chambre et veiller à ce qu’elle ne se fasse pas mal, attendre que les effets de la coke se dissipent. Je la vis observer les débris de ce qu’elle venait de briser comme s’il s’était agit de quelque chose de vraiment précieux, alors que ce n’était qu’un verre qui avait jadis contenu de l’eau. Je lui tapotai l’épaule comme pour lui dire que ce n’était rien, que j’allais nettoyer, que ce n’était pas une raison pour se mettre dans un état pareil. Mais j’eus l’impression qu’elle ne captait qu’à moitié mes faits et gestes, ou alors, avec dix années lumières de retard. Je me redressai d’un coup lorsque Kay s’écroula sur le sol en se loupant pour s’appuyer sur le lit, et allai immédiatement m’accroupir auprès d’elle. J’haussai un sourcil lorsqu’elle m’assura que c’était « cool ». Ah oui, cool, ça avait l’air de l’être. Lorsqu’elle serait de nouveau pleinement consciente, je ne pensais pas qu’elle dirait avec autant d’enthousiasme que c’était cool. Mais si la drogue pouvait lui procurer cette pseudo euphorie, alors pourquoi s’en priver, en un sens ? Quelques instants de bonheur, était-ce trop demander de nos jours ? Quand on en connaissait le prix, peut-être. Quand on savait qu’on devenait trop facilement accro, qu’on éprouvait des besoins violents à se procurer une nouvelle dose, une dose plus élevée que la précédente, quand on savait à quel point ça pouvait nous détraquer, peut-être que ces instants de libertés et d’euphorie totale étaient trop chers payés.

    J’essayai de relever Kaylhen – le coup qu’elle venait de se donner au niveau de la tête m’avait inquiétée – mais elle refusa mon aide, prétextant des pouvoirs surhumains. Je voulais bien la croire. Quand on est drogué, on se croit sans doute invincible. Est-ce que c’était ce qu’Ethan ressentait ? Est-ce qu’on sniffait ces putains de rail dans l’unique but de ne plus avoir peur de rien, d’échapper à tout ce qui constitue la réalité ? Est-ce ces moments étaient à ce point extasiant au point d’oublier le mal que ça fait, au réveil ? Jusqu’où pouvait-on se permettre de rêver, de se libérer, de faire ces voyages psychédéliques ? Est-ce que Kaylhen avait conscience de ce qu’elle faisait ? Sans doute. Mais ça ne devait pas changer grand-chose. Trop souvent, nos actes dépassent la sens commun parce qu’on ne peut pas faire autrement, on dépasse la raison parce que nous avons besoin de le faire. Les règles ne sont que des prétextes pour vivre convenablement, des prétextes pour nous empêcher de nous faire du mal. Mais nous sommes tous faits à peu près pareils : on recherche cette chose qui nous fera nous sentir bien, on recherche cette sortie, ce moyen de respirer. On court après cet oxygène qui se trouve rarement dans la raison. La drogue devait faire partie de ces choses illégales, mais qui visiblement procurent un étrange bien être.

    J’eus un sursaut lorsque mon amie brandit son doigt légèrement recouvert de poudre blanche sous mon nez, et je ne fus pas longue à identifier la substance. Lorsqu’elle m’en proposa, je détournai le regard, fermai les yeux et me rassis sur le lit sans même chercher à répondre. Non, je ne voulais pas. Je ne voulais pas chuter de la même façon qu’avait chuté Ethan, ainsi que Kaylhen, et puis tant d’autres. Je ne voulais pas m’enfuir de la réalité sous prétexte qu’elle était trop dure à vivre. Oui, la vie est souvent injuste, mais c’est comme ça, et tout le monde le sait. Après, on est plus ou moins solide à l’intérieur, et tout le monde n’affronte pas le monde de la même façon. Peut-être aussi que Kay se droguait par besoin physique – elle avait essayé ça lors d’une soirée, puis avait continué, et était désormais trop accro pour laisser tomber si facilement. Sauf que quand il n’y en aurait plus, bah, il n’y en aurait plus. Ça allait être certainement difficile pour elle de remonter la pente. Peut-être qu’elle ne la remonterait jamais vraiment. Mais je ne sais pas, cette fille, elle avait quelque chose. Elle devait sans doute être plus forte qu’elle n’y paraissait, peut-être qu’elle était vraiment la « warrior » qu’elle disait être. La vie n’avait été tendre avec aucun d’entre nous, et nous avions un point commun Kaylhen et moi : nos familles nous avaient été arrachées. Elle s’était réfugiée dans ses rails de coke. Moi, je m’étais réfugiée dans les bras d’Ethan. Ethan qui connaissait bien la drogue également.

    « T’sais c’est bien. La cocaïne, c’est marrant. Même l’héroïne. C’est génial. »

    Je redirigeai mon regard vers elle. C’était marrant. C’était génial. C’était ce qu’elle voulait croire. Ouais, ok, c’était certainement marrant de voir les choses bouger d’elles-mêmes, de se sentir léger, euphorique et invincible, mais elle ne voyait pas le mal. Pas en ce moment, en tout cas. C’était un peu comme se prendre une cuite, je suppose : on sait que l’alcool c’est mal, mais on s’en fiche, on veut passer une bonne soirée, on veut se sentir mieux. On boit, encore et encore, parfois jusqu’à ne plus se souvenir de quoi que ce soit. On se réveille, c’est la réalité. On se dit « merde, qu’est-ce que j’ai fait ? », mais ça ne nous empêche pas de recommencer. En fait, c’est exactement la même chose. Et j’avais du mal à comprendre ça. Je ne voulais même pas essayer de comprendre. Je savais trop ce qu’on pouvait faire, ce qu’on pouvait devenir à cause de cette poudre blanche, ou n’importe quelle autre drogue. Je secouai lentement la tête, comme pour indiquer à Kay que je ne la suivais pas, que je ne voulais pas la croire. Et puis elle se mit à crier quelque chose à propos du LSD. Oh purée, elle avait essayé ça aussi ? Et ça la faisait rire. Le LSD, le plus puissant hallucinogène. A vrai dire, ça ne m’étonnait pas vraiment. Pour l’héroïne, encore moins. Kaylhen, Kaylhen, mais qu’est-ce que t’as foutu ? Pourquoi tu te mets dans des états pareils ?

    Je ne savais pas depuis combien de temps la drogue agissait, mais elle en avait en tout pour une heure. Je n’avais rien de spécial à faire, c’était parfait : j’allais la garder ici et veiller à ce qu’il ne lui arrive rien. Qui sait ce qu’elle pouvait être amenée à faire dans cet état, même dans les galeries de la Communauté ? Je cherchai des yeux le bloc-notes dont je me servais pour communiquer, le trouvai sur la chaise ainsi que mon stylo, et me mis à griffonner quelques mots sur la première page, déjà utilisée à moitié. Je rayai les lignes déjà écrites pour ne pas que Kaylhen confonde les deux messages, et retournai m’asseoir sur le lit, avant de lui plaquer le bloc-notes sous les yeux. Ça allait être encore un grand moment, ça, le déchiffrage de ce que j’avais écrit. J’avais pris soin d’écrire en lettre bâtons, au cas-où. A priori, la cocaïne ne produisait pas d’effet hallucinogène, mais on ne savait jamais. Désolée de ne pas être dans ton trip, Kay, désolée de ne pas sourire aujourd’hui. En même temps, t’es défoncée, donc tu dois t’en foutre totalement. T’en fais pas, je vais rester avec toi. Je ne sais pas si le LSD et l’héroïne c’est génial, mais je préfère quand même ne pas essayer. Tu as sniffé il y a combien de temps ? Pour savoir à peu près pour combien de temps on en avait encore. Je n’avais aucune idée de l’effet qu’allaient produire mes mots sur Kaylhen, mais c’était peu important : tant que je la tenais occupée ici, elle n’aurait pas l’idée d’aller se balader ailleurs. Je me sentais dans un sens coupable de ne pas être capable de plus de choses pour l’aider.
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