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 Somebody told me... { Ethan }

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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeSam 20 Fév - 14:12

« Katarina, par pitié, arrête ça ! »

Arrêter quoi ? J'ai regardé Mathilda avec un petit air halluciné avant de baisser les yeux. Ah oui, d'accord. Comme une imbécile, j'étais plantée devant l'armoire, que j'ouvrais et refermer sans rien prendre. Elle allait finir par croire que j'étais complètement névrosée. Je changeais d'avis sans cesse et j'étais d'humeur assez changeante. Pour elle, les choses auraient certainement été plus claires si je lui avais dit que j'étais enceinte. Mais je ne voulais pas en parler, pas encore. De toute façon, elle finirait bien par s'en apercevoir un jour ou l'autre. Pour le moment, les changements étaient assez minimes et il me suffisait de mettre un pull pour dissimuler mon ventre à peine enflé. Mais d'ici quelques semaines, je ne pourrais plus rien cacher du tout. J'avais envie de profiter de ces dernières semaines de calme. Je savais d'avance que je ne supporterais pas d'entendre des recommandations venues de tous les côtés. Tout ce que je voulais, c'était qu'on me laisse tranquille... Je m'étais échappée de l'infirmerie quand Riley avant débarqué, soutenu par Isaac. Visiblement il avait un peu abusé de la bouteille. Encore. Il allait finir par vider nos stocks. Avec un peu de chance, cet abruti finirait par se tromper de bouteille et il se saoulerait à l'alcool à bruler. D'accord, j'avoue que souhaiter ce genre de chose n'était pas très catholique. Heureusement que je n'étais pas plus croyante que cela. Si mon père m'entendait, il serait certainement mort de honte.

J'ai jeté un petit coup à l'horloge avant de sortir, et je me suis emparée d'un liste qu'avait faite Mathilda. Une liste où elle avait noté tout ce dont nous avions besoin. J'allais la mettre, cela allait m'occuper. Du moins, je l'espérais. Il n'était pas loin de 14 heures et je suis allée me mettre à une des tables de la salle à manger. Elle était déserte. Pour une fois, Gabrielle avait réussi à faire manger les petits en un temps record. Ou alors, elle avait abandonné et elle les avait tous collés à la sieste. Mais j'en doutais, elle était persévérante. J'ai eu un petit sourire en ramassant une peluche oubliée. Un petit éléphant. Un pauvre petit doudou perdu. J'irais le rendre à son malheureux propriétaire plus tard. Bêtement, je l'ai posé sur la table en face de moi. Ça m'a fait sourire une fois encore. Il faudrait que je trouve une peluche à mon bébé... Tous les enfants de la communauté avait une peluche. Il y avait de quoi reconstituer un zoo. Évidemment, il y avait une surpopulation d'ours et de moutons... Avec un petit soupir j'ai secoué la tête. Et sous le regard de monsieur l'éléphant, je me suis mise au travail. Enfin, au travail, c'était vite dit... Si j'avais fait correctement mon travail, je n'aurais pas pris la fuite en apercevant Riley. Mais je n'avais pas eu la force de rester. J'étais trop fatiguée pour me prendre en mains et me forcer à faire les choses...

J'avais l'impression que Mathilda voyait trop grand. Il y avaient bien trop de choses sur cette liste. Des choses que nous ne parviendrions jamais à avoir. Je suis devenue toute pâle quand j'ai vu qu'elle avait ajouté les calmants à sa liste. Ça m'a rappelé la dernière fois que j'avais vu Ethan. Je m'étais contentée de lui administrer un calmant avant de le laisser seul avec Lilly. Depuis, je ne l'avais pas revu. Il restait certainement prostré dans sa chambre. Cela faisait quoi, trois jours, quatre jours ? Je ne savais plus trop. Je ne savais pas dans quel état il étai. Et je ne tenais pas à le savoir plus que ça... Quoique, vu les regards que me lançaient Lilly, il ne devait pas être en grande forme. Mais moi je n'allais pas bien non plus et j'espérais qu'elle l'avait aussi remarqué ! Quoiqu'à la limite, quand j'allais mal, je m'arrangeais pour le cacher. Et j'étais très forte à ce jeu là... J'ai levé les yeux au ciel avant de me pencher de nouveau sur cette liste. J'essayais de noter ce que nous avions et ce que nous n'avions pas de tête. Cela demandait un minimum de concentration et d'attention... Au bout d'un moment j'ai fini par ne plus faire attention au monde alentour. Si bien que j'ai sursauté quand quelqu'un s'est assis à côté de moi. J'ai été surprise de découvrir Lilly. Bizarrement, elle ne m'avait pas encore fusillé du regard. Elle avait plutôt l'air de vouloir me parler de quelque chose. En retenant un soupir j'ai posé mon stylo et je me suis tournée vers elle. Elle a sorti un carnet de sa poche et elle a griffonné quelque chose dessus en vitesse.

« - Ethan n'est pas en grande forme. Et il n'est pas de bonne humeur du tout.
- Parce que je le suis moi ?
- Alexander et Aaron sont passés le voir et... Je crois qu'Aaron a gaffé. »

Gaffé ? J'ai haussé un sourcil. Mais qu'est-ce qu'il avait bien pu lui dire ?

« Il lui a dit que tu étais sortie pour aller à l'hôpital. »

Nom de dieu... J'ai levé les yeux au ciel en soupirant. À mon avis il n'avait pas gaffé, il voulait juste avoir la conscience tranquille. J'ai soupiré. Je me suis tournée vers ma liste pour reprendre une contenance. J'ai repris mon stylo en main... Avant de le lâcher brutalement quand la porte a claqué. Une seconde j'ai cru que c'était Lilly qui était partie. Je me suis rendue compte que ce n'était pas le cas quand je me suis retrouvée avec Ethan assis en face de moi. Il n'avait pas l'air ravi, c'est le moins qu'on puisse dire. Je n'ai pas pu m'empêcher de soupirer.

« Quoi ? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? »

Comme si je ne le savais pas...
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeDim 21 Fév - 18:17

Katarina m’avait quitté trois jours auparavant. Oui, vraiment quitté. Pas de baiser, pas de geste tendre, pas de perspective de réconciliation ou quoi que ce soit. Non elle m’avait quitté avec pertes et fracas. Quoique les fracas, c’était ma faute. J’avais tout cassé autour de moi. Tout ! Et à ce que Lilly m’avait raconté, il n’était pas content du tout. Même si je savais qu’au fond il pouvait me comprendre, il avait râlé. Sans doute était il venu me demander des explications quand il avait su que j’étais revenu, mais je ne m’en souvenais pas. On m’avait donné de quoi me calmer. Enfin disons plutôt que Katarina avait voulu avoir la paix en m’en administrant. Je ne me souvenais plus de grand-chose cette nuit là. Tout était flou dans ma tête.

Par contre la douleur elle, elle était bien nette. Lilly ne me quittait pas une seule seconde, me suivant comme mon ombre. Heureusement que je l’avais. Sinon je ne sais pas ce que je serais devenu. Visiblement, elle en avait contre Katarina. Et pour une fois, je ne me sentais pas le courage de lui demander d’être plus gentille. Katarina m’avait quitté et j’étais trop malheureux pour ne pas lui en vouloir.

Il m’a fallu deux jours je crois pour me remettre du choc. Je ne dis pas que je n’avais plus mal. Loin de là. Mais j’ai passé deux jours à pleurer, gémir, suffoquer, vomir et que sais je encore. Lilly m’a prise totalement en charge. Je n’ai vu personne pendant ces deux jours là. Je ne quittais pas ma chambre. Lilly a attendu que je sois en mesure de parler pour me dire qu’il fallait que je me batte. Mais très sincèrement je n’en avais pas la force. Pas pour le moment. Elle m’a raconté ce qui s’était passé cette nuit là. Et je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire que Katarina était enceinte. Je n’aurais peut être pas du, mais c’était ma meilleure amie. Je ne pouvais pas lui cacher ca. La nouvelle a conforté Lilly dans son entrée en guerre contre Katarina.

Le troisième jour, Alexander est venu me voir dans ma chambre, demandant au passage à Lilly d’aller s’occuper ailleurs. Il a cherché à savoir ce qui s’était passé, mais j’ai soupiré en lui disant simplement que Katarina avait mis fin à notre relation. Il m’a proposé son aide si j’avais besoin. Mais je l’ai décliné. Je n’avais pas envie d’en parler, je ne voulais pas raviver la douleur. C’était au dessus de mes forces. Il l’a très vite compris et il m’a demandé un compte rendu détaillé de ma mission.

Je lui ai donc raconté ce que j’avais fait jour après jour ou presque. Et je lui ai parlé de l’endroit que j’avais trouvé. Il a paru intéressé….mais il fallait avant que nous mettions tous un tas de choses en place. Bien entendu, je me suis rangé à sa décision. Il voulait nous voir Aaron et moi dans ce qui lui servait de bureau. Le point sur la situation semblait être venu.

Une heure après nous étions dans son bureau, et nous avons passé en revue chacune des personnes de la communauté, en listant ce que nous savions, le rôle de chacun et tout un tas de choses. Il nous faudrait tout de même penser à un recensement plus officiel, parce que plus les mois passaient, plus nous étions nombreux. Nous en sommes donc venus au bout de deux ou trois heures tout naturellement à parler de Nathaniel, le nouveau. Je n’ai pas pu m’empêcher de leur faire partager mon scepticisme quant à lui. J’ai surpris un regard entre Aaron et Alexander. Et j’ai rapidement compris que je ne savais pas tout, qu’on me cachait quelque chose.

Je leur ai demandé de me dire ce qu’ils savaient. Je pensais qu’ils allaient me parler d’un rapprochement entre Katarina et lui. Mais ce n’était pas vraiment ça. J’ai écarquillé les yeux quand Aaron m’a avoué que c’était Katarina qui avait ramené Nathaniel, qu’il ne nous avait pas trouvé tout seul. Devant mon incompréhension, il m’a alors tout raconté. Katarina était sortie dehors pendant mon absence. Elle avait rusé auprès d’Aaron, qui s’en voulait énormément encore aujourd’hui, et elle était revenue quelques heures plus tard avec Nathaniel.

Bien sur, les deux chefs de la communauté lui avaient fait passer un interrogatoire musclé, mais Alexander avouait qu’il ne semblait rien avoir a reprocher au nouveau. Cependant, il m’avouait quand même le tenir à l’œil malgré tout.

J’étais anéanti et en colère en même temps. Anéanti parce que Katarina avait manqué à sa parole, et qu’il aurait pu lui arriver n’importe quoi. Et en colère pour les mêmes raisons en fait. Mes amis ont bien vus que je tournais comme un lion en cage, mes yeux lançaient des éclairs. J’étais nerveux. La réunion a donc pris fin plus tôt que prévu, ajournée sans doute.

Je suis allé directement dans ma chambre. Je n’avais pas vu que Lilly était là. J’ai claqué la porte un grand coup tellement j’étais fou de rage, et j’ai jeté tout ce qu’il y avait sur la table. Lilly a fini par se manifester et je lui ai hurlé dessus de me laisser. Avant qu’elle ne prenne la poudre d’escampette, je lui ai reproché de ne pas m’avoir parlé de l’escapade de Katarina. Je savais qu’elle n’y était pour rien. Mais je m’en suis quand même pris à elle, même si au fond je le regrettais.

Je n’arrivais pas à me calmer….Il fallait que je passe ma colère sur la principale intéressée. Alors je suis allé directement à l’infirmerie. Il était encore tôt, elle devait forcement être la bas. Mais je m’étais trompé. Mathilda était seul et elle m’a accueilli comme elle l’a toujours fait.


-Qu’est ce que tu veux ENCORE toi ?

-Tu sais ce que je veux.

- Elle n’est pas là alors bon vent Ethan.

-Où est-elle ?

-Sans doute au salon, et maintenant laisse-moi tranquille. Je n’ai pas que ça a faire de faire la conversation avec toi. J’ai un travail MOI !


Nous ne nous sommes même pas dit au revoir. Je suis reparti comme je suis venu et je suis allé d’un pas ferme au salon. Là encore j’ai claqué la porte violemment. Mathilda ne m’avait pas menti, Katarina était là. Et Lilly aussi. Elle a baissé les yeux quand elle m’a vu. Je me suis installé en face de Katarina, la mâchoire serré, un regard de tueur affiché sans complexe.

Au bout de quelques instants, Katarina a levé les yeux et m’a dévisagé en soupirant longuement.

« Quoi ? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? »

Je n’ai pas pu m’empêcher de taper du poing sur la table en faisant éclater ma colère. Je lui en voulais tellement d’avoir mis sa vie et celle du bébé en danger. Et elle m’avait désobéi. C’était davantage le fait qu’elle ait risqué sa vie plutôt qu’elle ramène un inconnu qui me mettait dans une colère noire. Quoique….

« Je t’avais dit de ne pas sortir !!!Mais t’es devenue cinglée ou quoi ? C’est dangereux dehors Katarina. Tu as perdu la raison ou quoi ? Arrête de ne penser qu’a toi un peu, pense un peu au bébé !!! »
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeDim 21 Fév - 19:53

Réflexe numéro un : soupirer. Réflexe numéro deux : lever les yeux au ciel. À n'en pas douter, ça allait être ma fête. J'aurais dû la voir venir celle là... J'étais bien contente que Lilly soit venue me prévenir. Cela m'avait permis d'anticiper un peu... Je savais bien qu'en ce moment je n'étais pas dans son top 5 des meilleurs amis. Elle avait pris le parti d'Ethan, alors forcément... Mais cela m'était égal qu'elle me déteste ou non. Au fond, elle n'était pas dans ma tête et elle ne savait pas pourquoi j'avais quitté Ethan. Elle m'en voulait certainement de le rendre malheureux, voilà tout. Tout comme Gabrielle en voulait à Ethan. C'était assez déroutant de voir combien les personnes prenaient parti facilement... J'ai relevé les yeux vers Ethan et j'imagine que j'ai pâli un tout petit peu. Bon d'accord, il n'avait vraiment pas l'air content du tout. Il me regardait comme il aurait regardé un criminel en puissance. Pourtant, je n'ai pas bronché. Il pouvait bien me regarder comme ça tant qu'il voudrait, cela ne me faisait ni chaud ni froid. J'ai entendu Lilly soupirer. J'avoue que j'ai eu un petit sursaut quand il a cogné du poing sur la table. Oh, mais quel sale caractère ! Je n'ai pas pu m'empêcher de serrer les dents quand il a explosé. C'est ça, fait moi des reproches... Je suis restée aussi froide que le marbre. J'ai lâché mon stylo et j'ai inspiré à fond.

« Sois gentil, arrête de maltraiter le mobilier. »

Lilly m'a jeté un petit coup d'œil choqué. Mais qu'est-ce qu'elle croyait, que j'allais le laisser me hurler dessus comme ça ? C'était mal me connaître... Il pourrait bien hurler tant qu'il voudrait, j'avais l'intention de rester très calme, du moins en apparence. Je pense que nous nous étions assez hurlé dessus comme ça... Et très franchement, je n'avais pas envie que cela recommence. Intérieurement, j'ai maudit Aaron. Ah, lui et sa bonne conscience ! Quoique de toute façon, il aurait fini par le savoir. Mais j'aurais préféré le lui dire moi, en douceur si possible. Tant pis, ce qui était fait était fait. Maintenant j'allais devoir affronter sa colère, ou du moins essayer. J'ai levé les yeux au ciel et j'ai secoué la tête doucement.

« Ma raison va très bien, c'est gentil à toi de t'inquiéter pour elle. »

Mon ton était sec, très sec. Mais de quel droit se permettait-il de me faire des reproches sur mon comportement ? C'était vraiment la meilleure de l'année celle là. Décidément, il m'aurait tout fait et tout dit. Je me suis vraiment retenue de lui en coller une et de le planter là, sans plus d'explications. J'aurais été curieuse de voir comment il aurait réagi... Mais moi, je savais ce que cela faisait de n'avoir aucune explications et je détestais ça. Alors autant m'expliquer avec lui maintenant, le plus calmement possible.

« Oui, tu m'avais dit de ne pas sortir et j'avais promis de ne pas sortir si tu promettais de rester avec moi. Tu n'as pas tenu ta promesse alors j'ai balancé la mienne aux orties. »

Il croyait vraiment que j'étais naïve et obéissante à ce point là ? Il était parti du jour au lendemain, sans aucun mot, il m'avait laissée seule dans son lit et il croyait que j'allais tenir ma promesse ? C'était à se demander sur quelle planète il vivait, parfois. Je n'étais même pas certaine de le revoir un jour, alors ce jour là, quand je suis sortie, je me fichais bien de savoir s'il allait m'arriver quelque chose. J'étais trop malheureuse à ce moment là...

« Mais qu'est-ce que tu imagines ? Que je me suis rendue compte que j'étais enceinte dès le premier jour ? Ça fait deux semaines que je le sais, Ethan, seulement deux semaines. Si je l'avais su plus tôt, c'est évident que je n'aurais pas mis un pied dehors. Et je tiens tout de même à te rappeler que dans toute cette histoire, l'égoïste, ce n'est pas moi. »

Il était parti sans rien dire, il m'avait menti, il m'avait caché des choses... Il m'avait blessée, tout simplement. Je n'osais même plus lui faire confiance une seule seconde. J'avais trop peur de me reprendre une porte en pleine figure. Non, franchement, je n'en pouvais plus... J'ai soupiré avant de relever les yeux vers lui. Oh, il avait l'air encore plus en colère. Comme c'était étonnant... Je n'allais peut-être pas évoquer ma rencontre avec Alan tout de suite.

« Tu veux la vérité ? Ce jour là, c'était soit je sortais je prenais l'air, soit je me foutais en l'air. À toi de voir ce que tu préfères. »
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeMer 24 Fév - 14:06

Autant j'étais furieux et je semblais prêt à tuer le premier venu, autant Katarina semblait calme. C'était dingue comme deux personnes aussi differentes que nous s'étaient trouvées. J'allais finir par croire au vieil adage qui dit que les contraires s'attirent. En tout cas moi j'étais sans conteste attiré à elle comme un aimant. Plus elle me repoussait, plus je m'accrochais à elle. Il faut croire que j'aimais me faire du mal. Pourtant là c'était elle qui m'en faisait du mal. Comment voulait-elle que je réagisse autrement aprés ce que venait de m'apprendre Aaron.. Elle était sortie bon sang!!! Elle avait mis sa vie en danger, et celle de notre enfant. Et si elle avait croisé Alan hein? Rien que d'y penser j'en étais malade.
Je n'arrivais même pas à me consoler en me disant qu'elle était saine et sauve. Non...tout ce que je voyais c'était qu'elle était allé contre sa parole. Quoiqu'elle puisse dire, je ne voyais que ça.

« Sois gentil, arrête de maltraiter le mobilier. »

Que j'arrête de maltraiter le mobilier? Non mais elle avait perd l'esprit ma parole. La grossesse la rendait cinglée. Comment voulait-elle que je réagisse autrement? Elle me connaissait pourtant... Elle savait que lorsqu'il s'agissait de sa vie, j'étais prêt à toutes les extrémités. Et davantage maintenant qu'elle attendait un enfant. Notre enfant. Je sentais que la colere grimpait de plus en plus. Je ne supportais pas de la voir aussi calme. Comme si elle se fichait pas mal des consequences de ses actes, ou qu'elle n'avait pas conscience de ce qu'elle avait fait.

« Ma raison va très bien, c'est gentil à toi de t'inquiéter pour elle. »

Non mais j'étais en train de rêver là? Je ne l'aurais pas tant aimé, et elle n'aurait pas été enciente, je l'aurais sans doute secoué comme un prunier. Elle conservait son calme, et son mépris était sans doute pire que toute autre chose. Elle m'a regardé droit dans les yeux, et j'ai cru que j'allais tout casser autour de moi.

« Oui, tu m'avais dit de ne pas sortir et j'avais promis de ne pas sortir si tu promettais de rester avec moi. Tu n'as pas tenu ta promesse alors j'ai balancé la mienne aux orties. »

Elle me cherchait là...je ne voyais pas d'autres explications....J'ai serré les poings et j'ai pris une longue et profonde inspiration histoire d'essayer de me calmer. Je n'ai pas crié, je n'ai pas hurlé. Mais mon ton a été glacial, sec, et froid...

- Je pensais pourtant qu'on s'était mis d'accord Katarina. On avait dit qu'on mettait notre histoire entre parenthéses non? Je n'invente rien tout de même non?

C'était pourtant ce que moi j'avais retiré de notre derniére nuit ensemble. Nous nous aimions à la déraison, mais nous avions besoin chacun de notre côté de faire le point, de souffler, de reprendre des forces. Et moi il fallait que je régle le probléme avec Alan.

C'était donc ça alors....elle pensait que je lui avais menti, que j'avais failli à ma parole? Comment lui faire comprendre alors que je ne pensais pas qu'elle prendrait ma mission comme une faille dans notre pacte? Comment lui faire comprendre aussi que j'avais fait ça pour la communauté, parce que c'était mon rôle aussi, et parce que je cherchais un moyen de la mettre à l'abri, de nous mettre tous les deux à l'abri pour vivre heureux comme avant?

Je savais qu'il aurait été plus simple et plus facile de lui dire, mais j'avais promis à Alex de ne rien dire. Les choses n'étaient pas encore décidées, j'étais juste allé en répérage et nous voulions éviter des fuites ou des mouvements de panique.

-Et puis tu sais pourtant que j'ai des devoirs ici. Je ne peux pas rester à l'abri ici tout le temps. De temps en temps, je dois sortir. Je pensais que tu en avais conscience Katarina.

J'avais un peu baissé le ton. Je paraissais plus las et affligé qu'en colére en définitive. Pourtant maintenant les rôles s'inversaient à nouveau. Ca n'en finirait donc jamais. Nous ne serions plus jamais sur la même longueur d'onde ou quoi? Maintenant, c'était Katarina qui semblait perdre patience et s'énervait.

« Mais qu'est-ce que tu imagines ? Que je me suis rendue compte que j'étais enceinte dès le premier jour ? Ça fait deux semaines que je le sais, Ethan, seulement deux semaines. Si je l'avais su plus tôt, c'est évident que je n'aurais pas mis un pied dehors. Et je tiens tout de même à te rappeler que dans toute cette histoire, l'égoïste, ce n'est pas moi. »

J'aurai pu essayer d'avoir une conversation avec elle. Sans cris, sans hurlements. Lui dire simplement que j'étais désolé de m'être emporté comme ça, mais que je l'aimais, et que je m'inquiétais. Peut être que j'aurais du. Mais quand elle m'a taxé d'égoiste, j'ai commencé à voir rouge. Elle m'attaquait. Elle savait pourtant que j'étais tout sauf egoiste. Je faisais toujours passer son bien être et son bonheur avant le mien. Je faisais souvent passer l'avenir de la communauté toute entiére avant le mien. Alors non, je n'acceptais pas qu'elle me traite d'égoiste. Si j'étais vraiment égoiste, je ne la protégerais pas comme je le faisait!!

-Je ne suis pas égoiste Kat et TU le sais!!!

Et voilà que je me remettais à crier, à lui crier dessus. Mais je ne pouvais pas réagir autrement. Elle venait purement de me blesser. Et elle recommencait. La tension dans la piéce devait être palpable. Avant, jamais nous ne nous serions parlé comme ça.

« Tu veux la vérité ? Ce jour là, c'était soit je sortais je prenais l'air, soit je me foutais en l'air. À toi de voir ce que tu préfères. »

J'en suis resté bouche bée quelques secondes. Mon esprit était alors scindé en deux. Une partie me soufflait de la rassurer, de lui dire que maintenant j'étais là, et que je m'excusais parce que je ne pensais pas qu'elle ait pu le ressentir comme ça.
Mais c'est l'autre qui a parlé. Celle qui refusait d'entendre ce qu'elle venait de me dire. Elle avait songé à mettre fin à ses jours. Je n'arrivais même pas à accepter qu'elle ait pu penser à ça une seconde.

Je me suis levé et j'ai poussé violemment la chaise qui est tombé au sol en un vacarme assourdissant. J'ai mis mes mains à plat sur la table. Et j'ai recommencé à lui crier dessus.

-Je t'interdis de dire ça!!!Je t'interdis même d'y penser. Et à moi tu y as pensé hein?

Je l'ai alors menacé du doigt.

-Je te jure que si tu fais ça, je me tue Kat! Et je suis sérieux. Je ne pourrai pas vivre sans toi. Déjà qu'en ce moment je survis....Ne redis plus jamais ça Katarina!!!
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeMer 24 Fév - 17:21

J'ai haussé un sourcil et je me suis retenue d'adopter un air de poisson rouge choqué. Entre parenthèses ? Entre parenthèses ? J'ai eu un petit rire nerveux. Très nerveux.

« Ça, c'était avant que je ne me rendes compte que tu étais parti du jour au lendemain sans un mot. J'ai changé d'avis après ça. »

Je me retenais de mentionner un tas d'autres choses devant, à cause de Lilly. Je n'étais pas sûre qu'il lui ait dit qu'il m'avait fait l'amour comme un fou avant de m'abandonner dans son lit. À mon humble avis, si elle avait été à ma place, elle n'aurait pas bien pris la chose non plus. Je n'étais qu'humaine et il y avait des limites à ce que je pouvais supporter. Limites qu'Ethan semblait prendre un malin plaisir à franchir. J'avais beau bouillir intérieurement, je refusais d'exploser. Je savais me contenir, moi. Je savais très bien que ce n'était pas son cas, quoiqu'il puisse en dire. Il faisait tout dans l'excès... J'avais découvert ses colères il y a peu et très franchement je m'en serais passé très volontiers. Mais malheureusement, je n'avais pas eu le choix. Ce n'était qu'une chose de plus à supporter... J'avais envie de dire que je n'étais plus à ça près, mais en fait, si, je l'étais. La coupe était pleine et elle n'allait pas tarder à déborder. Je me forçais à prendre de grande respirations pour rester aussi calme que possible. J'avoue que ce n'était pas facile.

Je n'ai pas pu m'empêcher de secouer la tête doucement. Il avait des devoirs ? Ah, celle là c'était vraiment la meilleure. Parce que moi, je n'en avais pas peut-être ? Mais bon, sang, qu'est-ce qu'il croyait ? Nous avions tous des obligations ici. D'accord, il en avait peut-être plus que certains, mais ce n'était pas une raison. Quand Alexander ou Aaron sortaient, ils ne le faisaient pas sans rien dire ! Alexander n'avait jamais abandonné Gabrielle un mois tout entier sans au moins la prévenir !

« Parce que tu t'imagines être le seul à en avoir ? Tu crois que je n'en ai pas ? Je suis médecin, et nous avions besoin de médicaments. Personne ne semblait vouloir aller les chercher, alors j'y suis allée. Un point c'est tout. »

Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? Attendre que quelqu'un tombe malade peut-être ?

« Et puis, tes devoirs ne t'empêchaient pas de me mettre au courant, je te signale. Ce que tu as fait c'était lâche, un point c'est tout. »

Il avait voulu fuir, tout simplement. Mais fuir quoi ? Ça, c'était la grande question... J'avais de plus en plus de mal à le comprendre. Quoique, pour être honnête, je ne le comprenais plus tout. J'ai soupiré et j'ai appuyé ma tête sur ma main. J'étais lasse, tellement lasse... J'avais complètement oublié la présence de Lilly. La pauvre ne devait pas savoir quoi faire. Je lui ai lancé un regard désolée. J'hésitais à lui dire de nous laisser seuls tous les deux. En fait, je n'avais pas très envie de me retrouver seule avec Ethan... Il n'a pas accepté que je l'accuse d'être égoïste. Il a protesté. J'ai serré les dents et je l'ai regardé bien droit dans les yeux.

« Non, je ne le sais pas. Je ne le sais plus. Je ne sais pas qui tu es, Ethan. »

Triste vérité... Je lui ai avoué que j'avais songé à mettre fin à mes jours. Eh oui ! J'avais été tellement mal que j'avais cru mourir, que j'avais voulu mourir. Je savais que j'en aurais été capable. Si je n'avais pas découvert que j'étais enceinte, je l'aurais peut-être fait. J'en avais les moyens et cela il le savait parfaitement. Cet aveux n'a pas eu l'air de lui faire très plaisir. Il s'est levé et ( oh, fait étonnant ! ) il a balancé sa chaise par terre. Avant de poser ses mains à plat sur la table.

« Bien sûr que j'ai pensé à toi, espèce d'imbécile. Je n'étais pas sûre que tu reviennes, pas sûre que tu sois en vie. Même si tu ne le méritais pas, je me suis inquiété pour toi. Mais toi, avoue que tu n'as pas pensé une seconde que je puisse avoir des tendances suicidaires suite à ton départ. »

Il ne serait pas parti, sinon. J'ai entendu la porte claquer et j'ai compris que Lilly était partie. Elle n'avait probablement pas envie de nous entendre. J'imagine que ce devait être assez insupportable pour elle. Surtout qu'elle n'était pas de mon côté. Je n'ai pas baissé les yeux. Même quand il a commencé à me faire un chantage odieux. J'ai attrapé sa main et je l'ai écarté.

« Tu vois, si tu n'étais pas égoïste, tu ne me dirais pas tout ça. »

Je ne doutais pas qu'il était sérieux, mais je voyais très bien où il voulait en venir. Il voulait m'apitoyer. Mais là, je n'étais pas très encline à le plaindre. J'avais envie de le gifler. Simplement.

« Assis toi. Si tu n'es pas capable de te comporter en adulte, en homme de vingt-huit ans, alors fiche le camp et laisse moi tranquille. »
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeSam 27 Fév - 10:37

Katarina n’a pas semblé apprécier ce que je lui disais. Mais alors pas du tout. Quand je lui parlais de ce que je pensais être les choses avant que je parte, elle m’envoyait en pleine figure des choses qui faisaient mal. Mal a entendre surtout. Elle avait changé d’avis concernant notre arrangement après s’être rendu compte que j’étais parti. Elle aurait peut être voulu que je lui dise ? Pourtant je ne voyais pas pourquoi je le lui aurais dit. Enfin si, je voyais…. Elle m’en aurait empêché. Et il fallait que je parte. Je pensais vraiment bien faire. Comme quoi….nos certitudes paraissent bien souvent fragiles.

J’étais furieux, pourtant Katarina était toujours aussi calme. Et plus je la voyais maitresse d’elle-même plus je sentais mon sang bouillonner dans mes veines et cogner contre mes artères. J’aurai préféré qu’elle crie, qu’elle hurle, qu’elle me tape dessus même. Mais je ne supportais pas ses regards froid et ses piques assassines. Alors oui, elle avait aussi des responsabilités, je le concevais. Mais elle n’avait pas les miennes. Et elle n’était pas forcée de sortir, elle pouvait très bien envoyer quelqu’un d’autre et ca elle le savait. Plus elle se cherchait des excuses, plus je sentais que j’allais exploser.

Et maintenant elle me parlait de devoirs…. Oui j’en avais. Et bien plus qu’elle pouvait imaginer sans doute. Mais non je n’y avais pas pensé ou si…. J’y avais pensé. Mais je m’étais dit que c’était la meilleure chose à faire. Nous avions décidé de mettre notre histoire entre parenthèses pour prendre du temps pour régler les choses. Et partir c’était ce que ca signifiait pour moi. Et puis si je lui avais dit, qu’on ne vienne pas me dire le contraire, surtout pas elle, elle aurait essaye de m’en dissuader. Et elle y serait sans doute parvenue.

Quand elle me regardait droit dans les yeux comme ca, je ne savais résister. A part quand elle me balançait par exemple qu’elle ne savait plus qui j’étais, et qu’elle avait souffert de mon absence, qu’elle avait craint pour moi mais que je n’avais pas pensé a elle. Pourtant moi je n’avais fait que ca elle se trompait. Chaque seconde qui s’était écoulée loin de la chaleur et de la sécurité de la communauté, j’avais pensé a elle. Elle m’avait manqué comme ce n’était pas permis. Et nos retrouvailles n’avaient clairement pas été ce a quoi je m’étais attendu. Je m’étais attendu à ce qu’elle m’en veuille oui, mais pas a ce qu’elle me quitte et a ce que je la retrouve dans les bras d’un autre homme en petite tenue en pleine nuit.

Elle a repoussé ma main et m’a demandé de m’asseoir pour parler tranquillement ou bien alors de partir. Et parce que je l’aime j’ai obéi, j’ai ramassé ma chaise et je me suis assis à nouveau en face d’elle. J’ai eu un semblant de sourire las, mais au final je ne sais pas trop à quoi cela pouvait ressembler. J’ai plongé mon visage dans mes mains, j’ai posé mes coudes sur la table et j’ai regardé Katarina sans vraiment la regarder en fin de compte. Mon regard était vide, je ne sais même pas ce que je regardais en définitive. J’ai soupiré longuement avant de lui avouer la vérité qui venait de me claquer en plein visage.

-Non je n’y ai pas pensé….parce que pour moi tu es forte….Mais je me suis encore trompé.

Oui jusque là je pensais qu’elle était forte. Qu’elle l’était pour nous deux. Depuis que je la connaissais, elle m’avait toujours semblé forte. Elle savait ce qu’elle voulait, et savait comment l’obtenir. Et puis, elle avait été la seule a vraiment prendre soin de moi. Pour moi jusque là Katarina était surpuissante. Mais je me rendais compte que ce n’était pas le cas. Sans doute parce que c’était la première fois qu’elle m’avouait ses faiblesses. Et jusque là je n’avais pas vu cette facette de la femme que j’aimais.

Enfin….je ne savais même plus qui elle était vraiment. Tantôt je retrouvais celle dont j’étais tombé amoureux en plein regard. Et a d’autres moments, j’avais la désagréable intention d’avoir une étrangère en face de moi. Ou alors c’était parce que j’étais moi-même complètement perdu. Je voulais retrouver celui que j’étais avant la mort de mes parents, mais je n’y arrivais pas. Tous les chemins que j’avais essayés d’emprunter pour y arriver s’avéraient sans issues. Et j’étais las de chercher encore et encore.

-J’ai l’impression de ne plus te connaitre Katarina. Et tu sais ce qui est le plus triste, c’est que je ne me reconnais plus non plus. Je ne sais plus qui je suis.

Ethan Jones… Oui et après ? Pourtant il fallait que je me retrouve rapidement. J’allais être père dans quelques mois, et je ne voulais pas faire subir tout ca a mon enfant. Et je voulais vraiment que les choses s’arrangent avec Katarina, pour pouvoir élever convenablement cet enfant. Mais les choses n’étaient pas très bien parties.

-Je voudrais revenir en arrière Kat, mais je peux pas. Tu m’en veux n’est ce pas ?

Je n’attendais pas vraiment de réponse. Je la connaissais déjà la réponse. Oui elle m’en voulait…..

-Pourtant je croyais bien faire. Je croyais vraiment que c’était ce que tu voulais, et puis il y a mon rôle dans la communauté. Que je le veuille ou non, j’ai des devoirs. Et celui là en fait partie…

Partir en mission. Seul ou accompagné. Ne pas savoir si on va rentrer. Ni quand. Tout ca malheureusement faisait partie de mon rôle. Pourtant je savais qu’il faudrait que j’y mette un frein. J’avais des responsabilités maintenant. Enfin d’autres. J’allais devoir élever notre enfant. Il faudrait que j’aie une discussion avec Alexander et Aaron à ce sujet. Je ne pouvais plus partir comme ca. C’était bien trop dangereux.

-Et si j’étais resté hein ?

La encore je n’attendais pas vraiment de réponse. C’était comme si j’avais lancé l’idée en l’air.
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeSam 27 Fév - 12:08

Je l'ai regardé ramasser la chaise et se rasseoir sans un mot. Enfin, il se décidait à être raisonnable et à se comporter en adulte. Je n'avais jamais vu quelqu'un s'énerver aussi vite. Décidément, il faisait tout dans l'excès. Et j'avoue que c'était fatiguant... Parfois, j'avais envie de le gifler pour le calmer et pour lui remettre les idées en place. Le problème, c'est qu'Ethan était capable de ne pas réagir comme les autres. Ethan était un condensé d'exceptions à lui tout seul. Je ne savais plus comment il pourrait réagir. Alors, pour éviter que les choses ne dérapent, je préférais rester calme. Cela en ferait au moins un sur deux... Si d'apparence il était calmé, je savais très bien qu'il pouvait exploser de nouveau d'une seconde à l'autre. Je restais sur mes gardes, comme on dit. J'ai posé mes mains sur mes genoux et j'ai eu un petit soupir. Ce silence qui s'étirait me gênait. Il m'a regardé avec un air las et je lui ai rendu son regard. À ceci près que le mien devait être beaucoup plus froid. Il a soupiré avant de m'avouer qu'il n'avait pas pensé à ce que je pourrais faire à cause de son départ. J'ai levé les yeux au ciel, avant de les fermer quelques secondes.

« Tu te trompes un peu trop souvent, Ethan. »

C'était une triste vérité. Non, je n'étais pas aussi forte que cela... Je ne l'avais jamais été. Il y avait une différence entre savoir dissimuler ses faiblesses et savoir être forte. Malheureusement pour moi, il ne l'avait jamais vue, cette différence... Je m'étais attendue à ce qu'il s'en aperçoive, moi. Pour la simple et bonne raison que quand on passe des mois avec quelqu'un, on attend un minimum de cette personne. Mais encore une fois, Ethan n'était pas comme les autres... Si j'avais su. Oui, et si j'avais su ? Qu'est-ce que j'aurais fait ? Je n'aurais pas pu le laisser seul, je n'aurais pas pu le laisser se débrouiller... Ça aurait été plus fort que moi. Cela avait été un désir impérieux : il FALLAIT que je prenne soin de lui. C'était à se demander si je n'avais pas eu plus besoin de lui qu'il n'avait eu besoin de moi. J'étais peinée que notre histoire ait pris un tel tournant. Maintenant, j'avais l'impression que tout était foutu, que nous ne nous retrouverions jamais. J'étais presque résignée à tout abandonner. Mais une part de moi était tellement attachée à lui, que je continuais d'espérer... Avec la force du désespoir. J'ai tressailli. Il ne me connaissait plus, je ne le connaissais plus... Je me suis appuyée sur la table et je le suis légèrement penchée en avant.

« Est-ce que tu as jamais su qui tu étais ? Au moins une fois dans ta vie ? »

Moi, je n'en avais pas l'impression. Mais en même temps, il y avaient tellement de choses qu'il ne m'avait pas dites. Je ne savais pas ce qu'il pouvait bien penser. Moi qui avais toujours eu l'impression de savoir ce qu'il pensait... Belle désillusion. Je me suis redressée et j'ai passé une main dans mes cheveux. J'ai fixé la table un instant. Mes yeux se sont glissés jusqu'à la feuille où Mathilda avait noté tous les médicaments dont nous avions besoin. Elle avait souligné plusieurs noms dont "morphine" et "calmants". Par réflexe, mon regard s'est porté sur les bras d'Ethan. Même s'ils étaient couverts, je savais ce que cela cachait. Je me suis fait une réflexion en silence. Ethan resterait un drogué, quoiqu'il arrive. Il dépendrait toujours de quelque chose ou de quelqu'un... C'était peut-être le plus triste dans toute cette histoire. Devoir abandonner quelqu'un qui a désespérément besoin de vous. En un sens, moi aussi j'étais terriblement égoïste... Mais maintenant, je devais penser à mon bien-être et à celui du bébé avant le sien. Je l'ai regardé un moment, ne sachant pas trop quoi dire. Je ne voulais pas le blesser, même s'il était évident que je lui en voulais terriblement. Au final, j'ai préféré être franche.

« Oui, je t'en veux. Terriblement. Je n'ose même plus te faire confiance. »

Bien sûr, ça il le savait... Et dire que la confiance est censée être le ciment d'un couple. Dès le moment où nous ne nous étions plus fait confiance, tout avait volé en éclats. J'étais encore là à essayer de ramasser tous les morceaux. Pour quoi faire ? Je n'en avais aucune idée. Je savais que je ne pourrais pas les recoller, alors à quoi bon ?

« Des devoirs, tu en avais aussi envers moi. Certes, peut-être pas aussi importants, mais tu en avais quand même. Tu n'as pas été capable de... d'être correct avec moi et tu t'imagines être capable de t'occuper d'un bébé ? Tu es toi même encore un enfant. »

J'ai soupiré franchement. Et s'il était resté ? Je ne savais pas... Peut-être qu'en fin de compte, les choses n'auraient pas été très différentes. À un moment où à un autre, il y aurait eu un problème. Je suis restée complètement immobile et silencieuse un moment. Avant de murmurer tout bas ce que je n'osais dire tout haut.

« En vérité, je ne sais même pas pourquoi je t'aime encore...Parce que je n'aime plus rien en toi. »
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeSam 27 Fév - 18:41

Nous nous sommes regardés pendant des instants qui m’ont paru une éternité. J’essayais de lire en elle, mais je n’y arrivais plus. Je ne voyais plus qu’une femme sublime qui ressemblait a la femme que j’aimais. Mais elle semblait froide et…inaccessible. Même si j’avais tendu la main pour la toucher, elle se serait sans doute évanouie. J’aurai bien aimé pleurer tellement j’étais secoué par la triste réalité, mais je n’arrivais plus a pleurer. Et je ne voulais plus. Cela ne servait à rien, qu’a me rendre encore plus malheureux.

Je l’ai écouté sans rien dire. J’essayais juste de comprendre, et d’analyser ce qu’elle me disait. Je me trompais trop souvent a son gout. Sans doute oui….Mais comment vouliez vous que je ne me trompe pas. Je ne savais pas ce qu’elle attendait de moi. Elle ne me disait rien. Elle pensait peut être que j’étais capable de deviner ce qu’elle voulait. Il fut un temps ou c’était le cas oui….. En réalité, j’avais l’impression d’être tellement las et épuisé que je n’arrivais plus a fournir les efforts nécessaires pour essayer de savoir ce qu’elle désirait. Avant il me suffisait de la regarder. Mais quand je l’avais quitté une première fois, c’est comme si elle m’avait fermé la porte de son esprit. Elle l’avait entrebâillé de temps en temps, mais pas assez pour que j’ai le temps de voir. Alors j’avais essayé de défoncer la porte, mais je n’en avais plus la force. Et si notre histoire était arrivée en bout de course ?

Non…je n’arrivais pas à me mettre ca dans la tête. Je l’aimais…et je ne voulais qu’elle.

Je l’ai regardé avec un petit sourire las quand elle s’est penchée en avant. J’aurai aimé lui prendre la main et la rassurer, mais une voix a l’intérieur me disait de ne surtout pas la toucher.

« Est-ce que tu as jamais su qui tu étais ? Au moins une fois dans ta vie ? »

Sur le moment je n’ai pas compris ce qu’elle me disait réellement, et je me suis alors mis à réfléchir. Est-ce que j’avais su qui j’étais vraiment ? En réalité la réponse était simple. Non. Non je n’avais jamais su trouver ma place. Avant elle. Quand mes parents étaient encore de ce monde, je profitais de la vie, et j’accumulais les expériences comme mon père me disait de le faire. Et j’avais tout perdu à leur mort. Même moi…surtout moi…et je me rendais compte que maintenant que la drogue avait été un moyen de fuir ma peine. Et que je n’avais donc jamais entamé le processus de deuil. Avec Katarina j’avais remplacé l’héroïne par l’amour. Je m’y étais plongé tete baissée.

-Non… tu as raison….

C’était peut être ca dont j’avais besoin…de faire le deuil de mes parents. Pour enfin avancer. Parce que pour le moment j’avais plutôt l’impression de stagner et de reculer. Sa reponse a été cassante quand je lui ai demandé si elle m’en voulait de ne lui avoir rien dit.

« Oui, je t'en veux. Terriblement. Je n'ose même plus te faire confiance. »

J’ai fermé les yeux pour encaisser le coup. Elle ne me faisait plus confiance. Mais l’avait elle fait un jour ? Finalement je commençais à me rendre compte que nous n’avions pas formé notre couple sur des bases solides. Quand je pensais a mes parents, je voyais bien que le couple que nous formions Katarina et moi ne pouvait pas survivre. Je m’étais reposé sur elle tant de fois, et elle m’avait tant épargné. Alors qu’il aurait fallu juste une petite chose : que les choses soient plus équilibrées.

-Je m’en rends compte maintenant Katarina, mais je pensais t’épargner en ne te disant rien, Je pensais vraiment faire pour le mieux tu sais. Est-ce que tu sauras me pardonner un jour ?

Je voulais vraiment qu’elle puisse me pardonner. Parce que nous allions être parents, et que je ne voulais pas que notre enfant voit ses parents de déchirer. Je voulais le meilleur pour cet enfant.

« Des devoirs, tu en avais aussi envers moi. Certes, peut-être pas aussi importants, mais tu en avais quand même. Tu n'as pas été capable de... d'être correct avec moi et tu t'imagines être capable de t'occuper d'un bébé ? Tu es toi même encore un enfant. »

Je n’ai pu que baisser la tête. Elle venait de me dire plus ou moins ce qu’elle ressentait. Et je ne pouvais soutenir son regard. Elle avait raison. J’aurai du lui dire. J’avais été lâché, incorrect. Mais le mal était fait. Et j’en payais aujourd’hui les conséquences. Pourtant je ne voulais pas entendre ce qu’elle me disait quand elle m’accusait à mots couverts de ne pas mériter d’élever cet enfant. Cet enfant, maintenant c’est tout ce que j’avais.

-Je ne sais pas si je serais capable d’être un bon père, mais j’essaierai de toutes mes forces. Si tu me laisses une place dans sa vie, je ferais de mon mieux.

Cet enfant c’était vraiment tout ce que j’avais désormais, et je me raccrochais a lui. Parce qu’il n’avait rien demandé, et que je ne voulais pas qu’il souffre. Je ne l’avais pas encore dans mes bras que je l’aimais déjà tellement fort.

Notre enfant à Katarina et moi. Le fruit de notre amour…Pourtant….Elle ne voulait plus de moi…. La preuve après ce qu’elle a murmuré.

« En vérité, je ne sais même pas pourquoi je t'aime encore...Parce que je n'aime plus rien en toi. »

J’ai ressenti ca comme un coup de poignard. Elle n’aimait plus rien en moi. Alors notre histoire était terminée. Comme voulez vous prendre les choses autrement. Je ne voulais pas pleurer mais j’ai eu un sanglot. Avant de me reprendre…Pourtant au fond de moi, pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais l’impression d’être sur la même longueur d’onde qu’elle. Moi non plus je serais incapable de dire à l’heure qu’il était ce que j’aimais chez elle. Pourtant je savais que je l’aimais. Comme un fou.

Alors aussi bas qu’elle une minute avant, je lui ai répondu. Plus de cris, plus de violence. Juste la vérité pure et dure. Cruelle. Assassine.

-Ca fait mal d’entendre ça Kat…mais pour être honnête je ressens sensiblement la même chose te concernant. Je t’aime toujours, mais je serais bien incapable de dire pourquoi. Je ne te reconnais plus….
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeSam 27 Fév - 20:05

Non. Non, il ne savait pas qui il était. J'ai fermé les yeux en soupirant. C'était bien ce que je craignais. Je lui ai jeté un regard désolé. Que pouvais-je dire de plus ? Cela se passait de mots. S'il ne savait pas lui même qui il était, comment pouvais-je le savoir ? J'avais l'impression d'avoir aimé plusieurs personnes au lieu d'une seule. Le même visage, mais des comportements bien différents. Je réalisais que j'avais perdu l'Ethan que je connaissais et que j'avais aimé pendant plus de six mois. L'homme en face de moi ne souriait plus, ne riait plus... Il se morfondait, il pleurait, suppliait et se laissait abattre. Je n'avais plus la force de le secouer. J'avais trop peur de tomber avec lui. Cette décision était certainement très égoïste... Mais je me disais que c'était mieux comme ça. Je me disais qu'il se prendrait peut-être en main s'il se retrouvait seul. Oh, je n'attendais pas de miracle non plus. Il fallait déjà qu'il se remette du choc de la séparation. Cela ne faisait que quelques jours... Et je connaissais Ethan. Il était beaucoup trop sensible pour se relever d'un coup et faire comme si de rien n'était. Non pas que j'avais plus de facilité à me relever. Mais j'étais celle qui avais pris la décision. Alors j'imagine que moi, j'avais eu le temps de me faire à l'idée avant. Lui s'était pris tout d'un coup dans la figure... Je suppose que ce n'était pas la même chose, alors...

J'ai posé mes mains sur la table en restant silencieuse. Je préférais attendre qu'il parle plutôt que de l'accabler davantage. Je n'étais pas sadique non plus. Je détestais lui faire du mal, quand bien même ce mal était inévitable et... nécessaire. Du moins j'en étais persuadée. Je pense bien qu'il n'était pas vraiment d'accord avec moi. Une fois encore. Je commençais à avoir l'habitude d'être en désaccord avec lui. C'était presque devenu... normal. Je crois que c'était le pire dans tout ça. Que notre situation soit banale tellement elle durait. Dramatique, n'est-ce pas ? J'ai levé les yeux vers lui, et il ne me regardait pas.

« Réfléchis une seconde. Mets toi à ma place une seconde. Comment aurais-tu réagi, si un jour tu t'étais réveillé sans moi, alors que je t'aurais promis de ne jamais te quitter ? Je me suis longtemps demandé ce que j'avais pu te faire pour que tu puisses vouloir me fuir à ce point. »

J'ai eu un petit sourire ironique, puis triste.

« Je pourrais peut-être oublier. Mais pardonner... C'est une autre histoire. Certaines blessures ne peuvent pas être guéries. »

J'avais l'impression d'être blessée, j'avais l'impression de saigner, encore, encore et encore, sans rien pouvoir faire pour arrêter l'hémorragie. C'était comme se débattre avec un colosse. J'aurais beau faire, je ne serais jamais la plus forte. J'allais m'épuiser pour rien. Je m'étais déjà épuisée pour rien. Il a baissé la tête et j'ai froncé les sourcils. Je venais de le mettre face à une vérité certainement déroutante : il n'avait pas grandi, il était resté dépendant de son entourage. Bien sûr, en un sens il n'y était pour rien. J'imagine qu'il aurait pu être très heureux ainsi si l'apocalypse n'avait pas eu lieu. Je ne sais pas s'il réalisait ce que c'était que de s'occuper d'un bébé. Il ne devait certainement pas avoir beaucoup d'expérience dans ce domaine. En revanche, moi j'avais déjà à peu près tout vu tout fait. Je bénissais mon expérience d'interne. Néanmoins, j'espérais que mon bébé ait un peu moins de problèmes que ceux dont je m'étais occupée. Cela m'avait toujours serré le cœur de voir des petits bouts de chou si malades... J'ai écarquillé les yeux avant de secouer la tête. L'imbécile...

« Mais pour qui est-ce que tu me prends ? Bien sûr que tu auras une place dans sa vie. Tu es son père. Quand bien même je le voudrais, je ne pourrais pas changer ça. Et tu as sept mois pour t'assumer seul. Tu pourrais être un père exemplaire si tu arrivais à faire ça. »

C'était ma façon à moi de le pousser... Ce n'est pas parce que je ne voulais plus être avec lui que je voulais le laisser dans cet état. Cet enfant avait le droit d'avoir un bon père pour s'occuper de lui. J'ai posé mes mains sur les siennes. Mais cela n'avait rien d'un geste tendre. J'étais tendue et lui aussi. Tout ce que je voulais faire, c'était le réveiller.

« Il faut que tu comprennes un chose essentielle Ethan. C'est cet enfant qui dépendra de toi. Et pas le contraire. Il ne faudra pas compter sur lui pour t'aider. »

Je l'ai regardé droit dans les yeux avant de retirer mes mains des siennes et de les poser sagement sur la table. J'ai soupiré tout doucement. J'étais extrêmement fatiguée tout d'un coup. Cela m'arrivait souvent en ce moment. Je ne dormais plus la nuit, mais j'étais fatiguée en journée. J'ai inspiré à fond pour rester concentrée sur la discussion. Je me suis mordue la lèvre. Lui non plus, ne me reconnaissait plus... Je n'étais pas plus étonnée que cela. Avec ce mur entre nous, impossible de se reconnaître, impossible de communiquer convenablement...

« Peut-être que finalement, nous ne nous connaissons pas, tous les deux. Tout ça... Ce n'était peut-être qu'une illusion en fin de compte. Notre histoire est à bout de souffle... J'ai peur de ne plus rien pouvoir faire pour la sauver. »
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeDim 28 Fév - 11:34

Je restais silencieux, tête baissée. Je regardais mes mains et la table. J’étais incapable de lever les yeux vers Katarina alors qu’elle me parlait. Son ton avait perdu de sa froideur. Elle était toujours aussi calme, mais c’est comme si elle parlait mécaniquement. Comme un robot, comme un fantôme. J’avais la sensation désagréable que je ne représentais plus rien pour elle.


« Réfléchis une seconde. Mets-toi à ma place une seconde. Comment aurais-tu réagi, si un jour tu t'étais réveillé sans moi, alors que je t'aurais promis de ne jamais te quitter ? Je me suis longtemps demandé ce que j'avais pu te faire pour que tu puisses vouloir me fuir à ce point. »

J’essayais de me mettre à sa place. Et je devais bien avouer au final que j’aurais très mal pris la chose oui. Sans doute même. Mais je n’avais pas pensé a ca….j’avais juste pensé à la protéger. Mais visiblement je m’y étais mal pris. J’avais l’impression de toujours mal m’y prendre avec elle. Et qu’elle pense que je l’avais fui me serrait le cœur. Non je ne la fuyais pas. J’aurai tellement aimé rester dans ses bras pour l’éternité. J’aurai tant aimé ne pas m’être drogué. J’aurai aimé être vierge de tout en la rencontrant. Mais j’étais un junkie et j’avais un passé de junkie. Et encore elle n’en savait pas le quart. J’avais trop honte pour lui raconter la façon dont je m’y étais pris certaines fois pour avoir une dose. Ou alors ces filles de passage dans ma vie. Ces filles qui ne représentaient rien, mais que la drogue sublimait.

-Je l’aurai mal pris sans doute…. J’avoue que j’ai mal agi Kat. Mais je voudrais que tu me croies quand je te dis que je pensais t’épargner. Tu penses vraiment que je t’ai fait du mal de mon propre chef ? Tu penses que je te fuyais ? Je ne te fuyais pas...J’essayais juste de régler le problème concernant Alan…

Et il n’était pas encore réglé ce problème. Ce n’est pas parce que nous n’étions plus ensemble qu’Alan ne s’en prendrait pas elle. Bien sur elle ne comptait plus sortir, mais je ne pouvais m’empêcher de craindre pour sa survie. Et là elle attendait notre enfant. Qui sait la cruauté dont ferait acte Alan s’il s’en rendait compte. Je savais qu’il n’aurait aucun scrupule à la torturer davantage.

J’aurai aimé qu’elle comprenne a quel point j’avais été maladroit, et que je ne voulais pas la blesser. J’avais tellement besoin qu’elle me pardonne.

« Je pourrais peut-être oublier. Mais pardonner... C'est une autre histoire. Certaines blessures ne peuvent pas être guéries. »

Mais elle ne me pardonnerait sans doute jamais. Le pardon est divin pourtant non ? Alors pourquoi celle qui je considérais comme un ange n’était pas capable de ca ? J’en venais même à me dire qu’elle n’était sans doute pas l’ange que je m’étais imaginé. Mais quand cette pensée m’effleurait l’esprit, je l’écartais bien vite. Je ne voulais pas admettre la vérité. Katarina était humaine, elle avait ses faiblesses elle aussi. Mais je ne les avais jamais vus. Ou alors je n’avais pas voulu les voir…

J’ai relevé un peu la tête et je pouvais voir ses mains posées de manière crispée sur la table. Je les fixais

« Mais pour qui est-ce que tu me prends ? Bien sûr que tu auras une place dans sa vie. Tu es son père. Quand bien même je le voudrais, je ne pourrais pas changer ça. Et tu as sept mois pour t'assumer seul. Tu pourrais être un père exemplaire si tu arrivais à faire ça. »

Elle a alors posé ses mains sur les miennes et j’ai eu un léger sursaut. Depuis quand ne m’avait-elle pas toucher. Même si le geste n’avait rien de tendre, j’ai ressenti un frisson de bien être courir le long de ma colonne vertébrale. Et je me suis tendu au maximum.

-Je n’ai pas la prétention de vouloir devenir un père exemplaire Katarina. Je veux juste être son père, et avoir une place dans sa vie.

C’est alors que j’ai relevé la tete pour la regarder vraiment. J’espérais qu’elle me laisse avoir une place dans sa vie, et que je pourrais prendre soin de lui moi aussi. Je ne m’imaginais pas croiser notre enfant tous les jours sans pouvoir le toucher, l’embrasser, jouer avec lui. Je l’aimais peut être déjà tellement, seulement parce qu’il était une partie de Katarina. Une partie d’elle qui m’appartiendrait a jamais. Mais il était aussi une partie de moi. Et je ne voulais pas qu’il souffre de mon passé, ou de nos querelles à Kat et moi. Je voulais qu’il ait la vie la plus belle possible.

« Il faut que tu comprennes un chose essentielle Ethan. C'est cet enfant qui dépendra de toi. Et pas le contraire. Il ne faudra pas compter sur lui pour t'aider. »

Elle m’a regardé dans le blanc des yeux en me disant ça. Et j’ai compris qu’elle attendait vraiment beaucoup de moi concernant notre enfant. Dans un sens j’étais rassuré. Elle voulait que j’élève cet enfant moi aussi. Mais elle me mettait tout de même en garde. J’ai soupiré quand elle a enlevé ses mains .Et elle a soupiré en me faisant écho.

-Je ne compte plus sur personne…je me rends compte que je suis seul au monde maintenant….Cet enfant c’est un cadeau inespéré Kat. Et je sais qu’il dépendra de moi et pas l’inverse. Et c’est ce que je veux, prendre soin de mon enfant et qu’il m’aime sans rien me demander d’autre que d’être la pour lui.

J’espérais qu’elle comprenne que j’avais l’intention d’aller de l’avant parce que maintenant j’avais une responsabilité monstrueuse sur les épaules. Je ne voulais plus me droguer, ni me laisser aller. Cet enfant avait besoin de moi. Je ne voulais pas le priver de la présence d’un père et de l’amour de celui-ci. Je savais trop bien ce que ca faisait. Même si mon père n’y était pour rien, je ne voulais pas que mon enfant grandisse sans moi. Je ferais tout pour être à la hauteur. En hommage à mon père, et à ma mère aussi.

Elle s’est mordue la lèvre et nous nous sommes regardé sans nous regarder. C’était étrange.

« Peut-être que finalement, nous ne nous connaissons pas, tous les deux. Tout ça... Ce n'était peut-être qu'une illusion en fin de compte. Notre histoire est à bout de souffle... J'ai peur de ne plus rien pouvoir faire pour la sauver. »

J’ai secoue la tête énergiquement. Je ne pouvais pas la laisser dire ca. Nous nous connaissions. Le problème n’était pas la. Le problème c’était que nous nous reconnaissions plus. Nous nous étions fait du mal, et les blessures occasionnées étaient si profondes que nous n’arrivions pas à les panser. Et sans ça il nous était impossible de réapprendre ce que c’était d’être heureux ensemble.

-Je refuse de croire que notre histoire était une illusion. Et cet enfant en est la preuve. Seulement…on a laisse les choses s’accumuler et maintenant il y a un fossé entre nous.

Elle ne pouvait pas prétendre que notre histoire était une illusion. La vie qui grandissait dans son ventre en était la preuve. Nous nous étions vraiment aimés. Il fallait juste que nous réapprenions a être celui et celle que l’autre avait aimé. Il fallait que l’on retrouve ce chemin.

-Et ce fossé que j’ai creusé, tu l’as alimenté. Ce n’est pas que tu ne peux plus nous sauver. Tu ne veux pas Katarina. Ose prétendre le contraire… Je ne représente plus rien pour toi à part la rancœur. C’est bien triste en réalité….Mais là je n’ai plus la force de lutter contre ta décision Kat.

Et là je pensais vraiment ce que je disais. Elle ne voulait plus sauver notre histoire. Et je n’avais plus la force pour la supplier et la faire changer d’avis. Je préférais garder le peu de forces qu’il me restait pour notre enfant. Lui il n’avait rien demandé.
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeDim 28 Fév - 12:53

Mal pris ? C'était un euphémisme... Je n'avais pas fait que mal le prendre. J'avais été complètement détruite quand je m'étais rendue compte qu'il était parti sans un mot pour moi. Alors, peut-être qu'il s'en rendait compte, maintenant. Mais pour moi, c'était trop tard. J'avais beaucoup encaissé, mais là je ne pouvais plus rien encaisser. Alors oui, peut-être qu'il n'avait pas réalisé quel mal cela pourrait me faire. Je savais qu'il ne voyait toujours que la surface des choses. Mais tout de même, il aurait dû y réfléchir à deux fois avant de s'en aller. Le connaissant, il avait dû prendre cette décision sur un coup de tête. Il lui arrivait d'être très spontané. Beaucoup trop, même. Cela n'agissait pas toujours en sa faveur. Moi, j'avais vraiment l'impression qu'il avait cherché à me fuir, même s'il prétendait le contraire. S'éloigner de moi, c'était s'éloigner de la source du problème... Un problème. Voilà ce que j'étais au final. Je me suis retenue de lever les yeux au ciel. Régler le problème avec Alan ? Il n'était toujours pas réglé, ce problème. Si j'avais su, peut-être que j'aurais essayé de lui coller une balle dans la tête à celui là quand j'en avais l'occasion. Dommage, j'avais été trop terrifiée pour faire quoique ce soit. Heureusement que Nathaniel avait été là pour me sortir de ce guêpier. Sans lui, je ne serais peut-être pas là, assise en face de lui. Mais j'allais éviter de lui dire que j'étais tombée sur Alan. Il allait piquer une crise monumentale sinon. Et très franchement, j'étais fatiguée de le voir et de l'entendre s'énerver sur moi. J'avais eu ma dose, comme on dit.

J'ai posé mes mains sur les siennes et il a sursauté. Je voulais qu'il sache que je n'avais aucunement l'intention de le priver de son enfant. L'idée ne m'avait même pas traversé l'esprit. Je n'avais pas plus de droit que lui sur cet enfant. Après tout, je ne l'avais pas fait toute seule, même si c'était moi qui le portais. Tout ce que je voulais, c'était qu'il prenne conscience de la fragilité de cet enfant. Il ne fallait pas qu'il espère quoi que ce soit de sa part. Je me suis demandée comment nous allions faire pour nous en occuper, néanmoins. Si les choses ne s'arrangeaient pas entre nous d'ici à ce qu'il soit né, il faudrait... partager ? Cette idée me répugnait. La garde alternée, comme on dit, ne me paraissait pas être une très bonne idée. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus équilibré, comme situation. Malheureusement, pour le moment je ne voyais pas comment les choses pourraient s'arranger entre Ethan et moi.

« Mais tu auras une place dans sa vie, je te l'ai dit. Tu auras ta place de père. Elle te revient de droit, de toute façon. Personne d'autre que toi n'a le droit à cette place. »

C'était clair, non ? Il a relevé les yeux vers moi et je l'ai regardé un instant, avant de regarder ailleurs. Je n'aimais pas du tout ce regard triste et résigné. Je préférais l'éviter. Je me suis retenue de grimacer. Il disait qu'il ne comptait plus sur personne. D'un côté, c'était tant mieux, cela l'aiderait à se prendre en main... Mais cela sonnait d'une façon étrange. Il se sentait perdu, abandonné... Ce que je pouvais comprendre. Mais maintenant il se raccrochait au bébé comme à une bouée de sauvetage. Certes, pas comme il s'était accroché à moi. Sincèrement, j'espérais qu'il aille mieux pour s'occuper du bébé. J'étais persuadée qu'il s'en occuperait très bien. Il pourrait être un père exemplaire. Je lui ai souri. Presque timidement.

« Je suis sûre qu'il t'aime déjà. Tu prendras bien soin de lui, Ethan, c'est une évidence. »

Une évidence... Il y en avait une autre, beaucoup moins agréable, qui s'imposait à moi. Notre histoire était arrivée à sa fin. Je ne savais plus ce qui pourrait lui redonner un nouveau souffle. Pour le moment il était évident qu'à deux, nous étions malheureux. Terriblement malheureux. Ethan a secoué la tête et j'ai eu un sourire triste. Je me doutais bien qu'il ne serait pas d'accord avec moi. Je me suis contentée d'acquiescer. Oui, nous avions laissé les choses s'accumuler... Il s'était trop reposé sur moi et moi je l'avais laissé faire... D'où ce fossé entre nous. J'ai relevé les yeux vers lui et je les ai écarquillés. Je suis restée bouche bée une longue minute. J'étais pétrifiée. De la rancœur ? Seulement de la rancœur ? Mes doigts se sont crispés sur le rebord de la table. J'ai dû prendre une profonde inspiration.

« Ce qui est triste, c'est que tu puisses penser une chose pareille. »

Mon cœur s'est serré dans ma poitrine. J'ai eu comme un vertige, que j'ai réprimé en prenant d'amples inspirations.

« Tu t'imagines que je pourrais nous sauver, à moi toute seule ? Ce que tu me demandes, c'est inhumain. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour nous, et tu le sais très bien. Je me suis battue contre tes démons aussi longtemps que possible. Mais ils seront toujours plus fort que moi. Et tu sais pourquoi ? Parce que tes démons, tu les aimes à en mourir. »

J'ai secoué la tête doucement, avant de prendre ma tête entre mes mains. J'ai fermé les yeux une seconde. J'ai relevé la tête et je l'ai regardé silencieusement, pendant de longues secondes.

« Il y a certaines choses que tu dois affronter tout seul. Je ne serais plus là pour t'aider, à présent. Et ce n'est pas Lilly qui va t'aider. Tu veux que je sauve notre histoire ? Très bien. Mais si tu veux que j'y arrive, tu as tout intérêt à me donner un coup de main. »

Autant dire que ce n'était pas gagné. Mais alors pas du tout.
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeDim 28 Fév - 15:55

Katarina essayait de me rassurer quant à notre enfant. Elle me laisserait ma place de père. Elle estimait que j’avais autant de droits qu’elle sur cet enfant. Et j’avoue non sans honte que ca me rassurait. Nous nous déchirions, et je ne savais pas trop ce qu’elle me reprochait. Mais j’avoue que cela joue en ma défaveur. Apres tout rien ne l’obligeait à me laisser élever cet enfant aussi. J’ai eu un sourire sincère quand elle m’a dit que notre enfant m’aimait sans doute déjà. Ca faisait tellement de bien d’entendre ca. Je n’ai pas eu besoin de dire que je l’aimais déjà aussi énormément, il suffisait de voir cette petite lueur dans mes yeux. Et elle semblait croire que je ferais un bon père. Qu’elle pense ca et me le dise me faisait un bien fou. Au moins elle croyait en moi et en mes capacités c’était déjà ca.

Et tout est redevenu comme avant en un instant. Elle a balayé ce petit moment d’un revers de la main d’un seul coup. Anéantissant alors toute lueur d’espoir en moi. C’était fou comme elle pouvait être deux personnes totalement différentes en si peu de temps. J’y perdais mon latin. J’avais cherché a comprendre, mais je n’y arrivais pas. Alors j’avais abandonné. Je subissais… Sans rien dire. Mais certaines fois j’explosais. Je n’arrivais pas a contenir très longtemps le fait que je sois perdu. J’avais besoin d’exploser. Ca ne me ressemblait pourtant pas d’être si souvent en colère. Mais j’avais l’impression d’être en colère après tout le monde. Après la communauté, après Katarina, mais après moi. Surtout après moi.

Et comme si je n’étais pas assez perdu comme ca, Katarina en a remis une couche.

« Tu t'imagines que je pourrais nous sauver, à moi toute seule ? Ce que tu me demandes, c'est inhumain. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour nous, et tu le sais très bien. Je me suis battue contre tes démons aussi longtemps que possible. Mais ils seront toujours plus fort que moi. Et tu sais pourquoi ? Parce que tes démons, tu les aimes à en mourir. »

Je ne comprenais vraiment pas de quoi elle parlait. Mes démons ? Mais quels démons ? La drogue ? Oui j’étais toujours un drogué que je le veuille ou non. Mais elle se trompait. J’avais vaincu cette addiction, je ne voulais plus me droguer. J’en avais trop souffert et j’en souffrais trop encore aujourd’hui. Et elle se trompait. Si j’aimais quelqu’un a en mourir c’était elle.

-De quels démons tu parles ? Sincèrement je ne comprends pas…

Je l’ai regardé avec des yeux hallucinés. Et elle m’a regardé aussi. J’essayais de l’atteindre, de la comprendre mais je n’y arrivais pas. Et elle venait de me dire que je devais cesser d’essayer de la reconquérir non ?

« Il y a certaines choses que tu dois affronter tout seul. Je ne serais plus là pour t'aider, à présent. Et ce n'est pas Lilly qui va t'aider. Tu veux que je sauve notre histoire ? Très bien. Mais si tu veux que j'y arrive, tu as tout intérêt à me donner un coup de main. »

Elle voulait que je me relève seul. Mais en même temps elle venait de me dire tout le contraire. Elle voulait que je l’aide a sauver notre histoire maintenant. En une minute elle m’avait dit deux choses complètement différentes. Comment voulait elle que je comprenne ? Je n’y arrivais plus. J’en avais assez de me sentir ballotté entre des oui, des non, des peut être.

J’ai soutenu son regard et j’ai fait glisser ma main pour arriver à la sienne. J’ai esquissé un geste vers elle. Geste avorté. Comme si je sentais que j’allais me bruler, j’ai retiré ma main.

-Kat….je ne sais pas exactement ce que tu attends de ma part…Tu me repousses et l’instant d’après tu sembles revenir vers moi. Je suis perdu, tu peux comprendre ?

Je me suis alors penché en arrière sur ma chaise, et j’ai fermé les yeux. Je sentais mes yeux me piquer. J’ai murmuré tout bas.

-Je ne sais plus ce que je veux Katarina. C’est triste n’est ce pas ?

Moi je trouvais ca triste. Triste a en pleurer même. J’étais complètement perdu. Et je ne trouvais pas d’issue. J’avais l’impression de me noyer dans un océan de confusions sans rien autour de moi a quoi me raccrocher. J’avais deux options : me laisser noyer ou nager jusqu’au rivage. Mais au final je n’avais qu’une option. Nager…Mais comment faire quand vous n’avez plus assez de forces et que vous n’apercevez même pas un bout de rivage au loin ?
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MessageSujet: Re: Somebody told me... { Ethan }   Somebody told me... { Ethan } Icon_minitimeDim 28 Fév - 17:07

Il m'a regardé avec des yeux hallucinés. Je me suis retenue de lever les yeux au ciel. Il ne voyait pas de quoi je lui parlais... Je me suis contentée de secouer la tête doucement. J'étais partagée entre lui dire de quoi je parlais et le laisser y réfléchir. J'ai fini par opter pour la première option.

« Tu es toujours là à t'accrocher à quelqu'un. Toujours. Est-ce que tu t'en rends compte ? Ta véritable drogue, c'est les autres. Regarde... Maintenant que je ne suis plus là, tu cherches à t'appuyer sur Lilly. Avant moi, il y a eu tes parents. Et après eux... J'imagine que tu avais trouvé quelqu'un. Tu ne sais pas te débrouiller seul. Parce qu'en fin de compte, tu ne le veux pas. »

Pendant une seconde, je lui ai tendu la main. J'étais prête à essayer de sortir notre histoire de l'eau si il y mettait du sien. Pour la simple et bonne raison que j'étais folle amoureuse de lui. Je ne savais pas pourquoi, mais je l'aimais toujours. Je savais que la vie sans lui ne serait pas la vie. Mais pour le moment, je préférais prendre mes distances avec lui, pour me protéger. Je ne me sentais pas la force de le soutenir et de l'aider encore. Si je l'aider à se prendre en main, le ferait-il vraiment ? Je n'en étais pas sûre du tout... Il ne comprenait certainement pas que je voulais l'aider, en fin de compte. Certes, il devait avoir l'impression que je l'avais poignardé en le quittant. C'était aussi l'impression que j'avais. Mais c'était la dernière solution que j'avais trouvée. La solution de la dernière chance... Je n'agissais pas par vengeance, loin de là. C'est juste que... Je n'en pouvais plus, voilà tout. J'étais véritablement épuisée. Là encore, je tentais de faire bonne figure. Il ne voyait certainement pas à quel point je me sentais mal. Je n'avais pas du tout envie qu'il me voit dans un état pitoyable.

J'ai légèrement sursauté en voyant sa main se glisser vers la mienne. Mon coeur s'est accéléré brusquement, sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. J'ai presque été déçue qu'il ne me touche pas. Mais là encore, j'ai dissimulé ma déception et j'ai fait comme si de rien n'était comme si je n'avais rien vu. Alors que je n'avais qu'une idée en tête : tendre le bras et attraper sa main. J'ai posé mes mains sur mes genoux, là où j'étais certaine qu'elles ne bougeraient pas. Ou du moins, elles n'iraient pas bien loin. Je lui ai jeté un regard désolée.

« Je te rassure, je suis aussi perdue que toi. »

Sauf que c'était un peu moins catastrophique, me concernant. Je ne sais pas s'il l'a vu, mais j'ai posé mes deux mains sur mon ventre, protectrice. Si on ne voyait pas encore que j'étais enceinte, moi je le savais, je le sentais. C'était bel et bien ce qui me poussait à me protéger. Si je n'avais pas été enceinte ( et si je n'avais pas eu des tendances suicidaires ) j'aurais peut-être essayé de l'aider. Peut-être... Non, j'aurais certainement essayé de l'aider. Et cela m'aurait certainement tuée.

« Moi, je sais ce que je veux. »

Cela avait un double sens, lourd de significations. Je le voulais lui. Parce qu'il était tout ce que j'aimais, tout ce que j'avais. Je ne serais heureuse qu'avec lui... Mais je voulais aussi qu'il me laisse tranquille tant qu'il n'irait pas mieux. Je ne lui ouvrirais aucune porte. Je me suis levée et j'ai attrapé mes papiers et mon stylo avant de faire le tour de la table. Je suis restée devant lui une bonne minute. J'ai ouvert la bouche pour parler, mais rien ne sortait. J'ai secoué la tête avant de le contourner et de sortir. J'ai failli lui jeter un coup d'oeil désolé, mais je n'étais pas certaine de pouvoir soutenir son regard une seconde de plus.
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