This Is War
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 Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane

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MessageSujet: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeDim 24 Juil - 0:55

Et d’un ! Bing….Le silence en réponse. Bon, je n’espérais pas un succès rapide. Je me baissai a nouveau, repris un gravier, je visai soigneusement. Et de deux ! Bing…Allons bon, c’était une marmotte ou quoi ?! Allez, soyons fou ! Trois…Bing…Euuuh…Elle kiffait les somnifères ! C’est pas grave ! J’avais d’autres idées en réserve.

En catimini, je contournais la maison, oui, oui, catimini, il était quand même trois heures du matin, la nuit était bien opaque et c’était l’idéal, si seulement j’arrivais a réveiller la marmotte évidemment. Alors ouais, j’abusais un peu, Ethan m’avait grandement fait la leçon. Ah nan ! Pas Diane ! Ca va pas la tête ?! Elle est malade cette fille ! Et son frère…Il sert a rien. Ce a quoi j’avais répondu qu’il était mignon tout plein mais que je kiffais pas le frère mais la sœur. Que j’étais un grand garçon, si, si, si, que là par contre, j’étais pas open pour dénigrer un malade mental aussi au passage ! Bon Ethan avait changé, ça j’avais pigé, mais de là a se méfier d’un innocent ou d’une innocente, vive la parano. J’étais parti sur une grande calque dans son dos et un éclat de rire, c’est bon, j’allais pas me marier quoi !…franchement ! Donc voilà, petite prise de bec fraternelle mais c’est pas comme si je n’avais pas l’habitude avec Lizzie en ce moment.

Maintenant, j’étais sur le trottoir prêt a mettre en branle mon plan B vu que le plan A venait de se casser la binette face a la marmotte attitude de mademoiselle. Et le plan B, c’est une échelle. Je suis fou. Donc le Evan, il traverse ET, sans se faire trop repérer parce qu’il veut pas passer pour un pervers en quête de chat et se rend a la bibliothèque où, je le sais, traine une échelle. Réhabilitation d’une bibliothèque. Le truc inutile quand tu as pas de livres a mettre dedans tiens ! Donc je refis le chemin inverse, échelle sur l’épaule, évitant les gags du style, je me tourne, l’échelle poutre une boite au lettre, je réveille le quartier. Ca ne le ferait pas du tout. Bref, je fis de nouveau le tour de la maison et posai doucement, très doucement, mon échelle sur la façade. Bon alors vous allez me dire mais comment je sais que c’est la bonne fenêtre, je vous vois venir. Très simple, j’ai innocemment demandé a Alexeï et il avait craché le morceau avec un air de mafioso russe raté. Y a pas a dire, ça devait être l’éclate chez elle.

Je grimpai tranquillement, testant tout de même les barreaux, ce serait con que je m’éclate deux mètres plus bas avant d’arriver a la dite fenêtre et de toquer.

« Diane ! »

En chuchotement je vous pris. Putain le con ! Comment pouvait elle m’entendre avec cette fenêtre fermée ! Mais le truc, c’est que la fenêtre fermait mal, miracle, donc je repoussai un peu le battant, glissai une paire de lèvres dans l’interstice et recommençai.

« Diaaaaane… »


Je faisais pas un peu fantôme là ?
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeDim 24 Juil - 1:21

Je fermai la fenêtre difficilement avant de faire de même avec la porte, que je verrouillai sans trop de conviction. Les serrures étaient tellement vieilles que, à défaut de barrer les portes, cela ne faisait que demander une torsion un peu plus grande du poignet lorsqu’on l’ouvrait. Inutile, donc. Je me tournai et passai mes doigts dans mes cheveux lentement, démêlant de façon assez préhistorique ma crinière qui repoussait tranquillement. Je retirai mes vêtements pour enfiler ce qui me servait de pyjama – c'est-à-dire rien d’autre que des vêtements plus grands. Je m’installai sur le bord du lit que mon frère occupait, caressant doucement son front. Je lui laissais le grand lit, prenant pour ma part le petit sofa qui trônait dans le coin. Je laissais tout le confort à Tomàs.

- Dia ?-
Oui mon amour ?
- Tu a lectu ?

Je lui souris doucement. Oui, son langage n’était pas parfait, mais on avait d’abord prétendu qu’il ne pourrait jamais parler, et pourtant je le comprenais. C’était rudimentaire, mais je pouvais comprendre et cela me suffisait. Il suffisait de prendre le temps

- Bien entendu mon chéri. Il était une fois, dans le pays des….

Je lui contai une histoire que j’inventais au fur et à mesure. C’était assez simple, il suffisait que l’histoire soit belle, qu’il n’y ait ni méchants ni mauvaises surprises. Je lui parlai de petits lapins qui ramassaient des carottes pour passer l’hiver tranquille, enjolivant mon récit jusqu’à ce que j’entende sa respiration se calmer et que je sente sa main se ramollir sous la mienne. Je souris de plus belle, prenant la direction du sommeil à mon tour. Les journées à l’infirmerie étaient si longues…

Quand nous rêvons, nous entrons dans un monde qui n’appartient qu’à nous. Laissons-le nager dans l’océan le plus profond ou planer au dessus du plus haut nuage.

Toc. Toc. Toc. Trois coups sur la fenêtre. Mon sang se glace. Il y a eu quelques agressions dans la ville, notamment celle de Katarina, et je n’ai pas très envie d’y être prise à mon tour. Je me lève sans bruit, fait attention à ne pas projeter d’ombre sur la fenêtre. Tomàs dort toujours. Je contourne le lit et attends en silence.
La fenêtre finit par s’ouvrir.

- Je suis armée !

D’un ourson en peluche appartenant à mon frère. Entre les bigoudis contre Alexei et les toutous contre Evan…Minute. Evan ? Oui, c’était bien Evan qui se tenait à ma fenêtre. Dieu du ciel, il était vraiment décidé à me faire mourir. Je chuchotais pour ne pas faire peur à mon cadet.

- Qu’est-ce que tu fous là, merde ?
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeDim 24 Juil - 13:52

« Je kiffe le nounours de guerre! »

Non parce que là, j’étais nez à nez avec un nounours menaçant au possible avec ses petites oreilles rondes et douces, son petit nez en forme de bouton qui pourrait me briser le crâne d’un coup de sauterelle !

« Ben c’est pas évident ? je viens te chercher, j’ai un truc a te montrer ! »

Bon effectivement, ce n’était PAS évident au premier coup d’œil. Surtout que j’entendais déjà ce qu’elle allait me dire et non je ne voulais pas lui montrer CA, Balthazar restait dans le falzar ! L’échelle vibra sur ses pieds et je crispai les traits avec un superbe « ça craint ». Si ça continuait, j’allais m’exploser le fessier en bas moi ! Finalement, je relevais un regard rieur sur la belle armée jusqu’au dents d’un nounours de guerre.

« Et dis, tu as pas un truc plus chaud a te mettre ? Nan parce que ça caille tu vois, ça m’emmerderait de te rendre malade en t’emmenant gambader dans les champs. »

Je jetais un coup d’œil sur le lit, son frère dormait mais…

« Il a le sommeil lourd ton frère, comme toi, tu sais que j’ai faillis exploser la vitre a coup de gravier ? T’es croisée marmotte ? »

J’avais l’air un peu con vu de l’extérieur a causer avec une fenêtre, enfin, on aurait plutôt dit que je lui roulais une pelle d’enfer en fait vu la bouche collée au joint. Je tournais un instant la tête, histoire de voir plus bas ce qu’il se passait. Bon, ben rien, sauf que j’avais un peu le vertige. Super !

« Allez hop hop hop ! Ca durera pas toute la nuit tu vois ! Faut absolument que tu vois ça ! »

Oui mais ça quoi ? Oh rien, la copulation de lièvres dans les hautes herbes ! Mais non, un champ de lucioles, lulus pour les intimes ! C’était superbe, j’avais repéré l’endroit y a deux nuits, sauf que sur le coup, j’avais pensé que j’avais abusé du whisky parce que je n’étais pas très frais. Alors j’y étais retourné, sobre et là, ouais, ça en jetait !

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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeLun 25 Juil - 1:11

Je détestais qu’on rie de moi. Même si là, je devais l’avouer, Evan avait bien raison. Il pouvait bien se moquer, après tout, j’étais en train de le menacer avec une peluche. Note à moi-même #1 : apprendre à me défendre. Enfin, ce n’était pas vraiment de ma faute. S’il voulait que j’aie un peu de dignité, il n’avait qu’à ne pas me surprendre au beau milieu de la nuit. Je reposai l’ours sur le lit de mon frère, encore tremblante de ma récente frayeur, maintenant en colère. Evan avait vraiment un talent inouï pour me faire sortir de mes gonds.

- Et ça ne pouvait pas attendre le matin, non ?

Il avait fallu qu’il vienne me réveiller à trois heures du matin. Je ne savais pas pour lui, mais personnellement, je travaillais très fort à l’infirmerie, entre toutes les grossesses, les blessures, les enfants…Toutes ces choses qui faisaient que, le soir, j’étais très épuisée. En plus, il fallait que je m’occupe de mon petit frère, ce qui n’était pas peu dire. Alors bon, à moins que quelqu’un soit en train de mourir au bout de son sang, j’aurais apprécié qu’on me laisse en paix.

- Le truc, c’est que je ne pensais pas vraiment sortir. Attends.

Je connaissais assez Evan dorénavant pour savoir que je n’allais pas gagner contre lui. Il était plus têtu que moi, je devais lui donner ça. Je m’éloignai pour farfouiller dans le tas de tissus à mes pieds, finissant par en tirer une masse informe mais poilue, de quoi tenir les hivers les plus froids.

- J’étais réveillée, seulement j’ai pour habitude de ne pas ouvrir la fenêtre au premier gamin qui veut entrer ! Et crois-moi, si tu réveilles mon frère, tu vas le regretter.

J’hésitais à sortir rejoindre Evan, parce que si Tomas se réveillait seul, ça allait être une catastrophe. Déjà, je ne pouvais pas lui laisser de mot – il ne savait pas lire. Mon frère était très angoissé, si je n’étais plus là il piquerait une crise et, sans moi, il réveillerait la maison entière. La pensée d’un Alexei calmant à sa manière mon cadet ne m’enchantait guère. Je n’allais pas le réveiller cependant, il ne voudrait pas que je parte et je ne savais pas lui résister. J’étais curieuse de ce que voulait me montrer Evan.

- D’ailleurs, c’était assez étrange pour que je sois en train de rêver.

C’était ça le problème avec nos songes, quand on dormait, on ne réalisait pas à quel point les situations étaient étranges. Au réveil on voyait bien que c’était impossible d’être poursuivie par un chou-fleur géant ou qu’on mange un extra-terrestre à la demande d’un kangourou.

- Je descends, essaie de ne pas te planter, ça m’ennuierait de devoir te soigner.

Surtout s’il fallait lui faire du bouche-à-bouche. À mon avis, je l’avais assez touché comme ça. J’espérais qu’il avait compris le message. J’ouvris la porte doucement et la refermai, marchant sans bruit dans les corridors. Pas question que le grand Russe se rende compte que je le laissais seul. Et avec l’autre folle de Meredith, il valait mieux prendre ses précautions.

Je finis par arriver sous ma fenêtre alors qu’il finissait sa descente.

- On y va ? J’aimerais bien revenir avant l’aube.
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeVen 5 Aoû - 9:17

« Nan, ça peut pas, sinon qu’est ce que je foutrais a ta fenêtre a trois heures du mat hein ? »

Réliquais je avec un sourire made in colgate. Ben non, ça pouvait pas attendre le matin justement, le matin, les lucioles faisaient pas briller leur popotin, enfin si, mais ça se voyait pas. Je la pressais un peu, histoire qu’elle se fringue quoi parce que faisait pas si chaud que ça la nuit voyez. Je savais qu’elle bossait a l’infirmerie et se serait vraiment con qu’elle choppe la crève avec mes conneries. Donc je la regardais mettre un truc…euh…un truc…voyons, comment je pourrais qualifier ça…Sac a patates avec des poils. Je haussais un sourcil.

« Tu as piqué la peau d’un yéti dis donc ! »

Je souris encore une fois alors qu’elle me menaçait avec autant d’efficacité qu’un moucheron tentant la boxe avec un éléphant

« T’inquiètes pas, on sera revenu avant l’aube, ça roule. »

La rassurais je en jetant un coup d’œil sur le lit où son frère dormait. Bon, il valait mieux revenir avant son réveil, je le savais très attaché a sa sœur et nul doute qu’il piquerait une crise si elle n’était pas là a son réveil quoi. Je retins un rire alors qu’elle me disait rêver. Ben nan, tu rêve pas cocotte. Bon j’avais gagné, elle descendait. Je fis pareil avec certainement moins de classe et plus de risques. Quand j’étais petit, j’avais tenté la descente d’une échelle façon pompier et mon superbe fessier s’en souvenait encore donc là, on allait éviter.

Je sautais a terre alors qu’elle arrivait a ma hauteur, considérant un instant l’échelle avec un air songeur. Je la ramène a la bibliothèque qui sert a rien ou je la laisse là ? Bon, allez, y avait pas le temps, je la mis a terre quand même et me tournai vers Diane, mains sur les hanches.

« Très sexy la house Yéti, nouvelle mode a Elisabethtwon ! »

Riais je doucement avant de contourner la maison, lui disant de me suivre avec un mouvement de l’index.

« Allez hop, on est parti, c’est pas très loin si je me souviens du chemin. »

J’évitais de la toucher, forcément, depuis la dernière fois de toute manière, j’avais toujours évité de la toucher, ce serait con qu’elle développe une allergie a ma présence quand même. Etre la cause des boutons d’une femme, c’était moyen ! Bref, je l’entrainais dans une petite ruelle avant de débouler a l’orée de la forêt. Là je m’arrêtais un instant, réfléchissant.

« A droite au chêne….c’est pas là donc. Ca va ? Pas peur ? »

Demandais je en lui jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule.
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeDim 7 Aoû - 0:38

- Pour m’ennuyer, c’est tout à fait ton genre.

Bon, je ne connaissais pas énormément Evan, mais il me semblait qu’il avait le profil type du joueur de football aimé par tous à l’école, pas nécessairement très bon à l’école, mais très peu avare en blagues de toutes sortes, s’amusant souvent à martyriser les pauvres élèves un tant soit peu intelligents dont je faisais partie. Nos styles étaient totalement opposés, il me semblait que c’était évident. Tout ça pour dire que oui, je croyais parfaitement qu’il était possible pour monsieur je-suis-blond de me tirer du lit à trois heures du matin juste pour le plaisir de me faire tourner en bourrique.

Faisant fi de sa remarque sur mon pull que j’avouais affreusement laid, je lançai un dernier regard vers mon petit frère avant de descendre, beaucoup plus rapidement et efficacement que lui. Je le regardai franchir les derniers pas qui le séparaient du sol, me demandant vaguement comment il avait pu réussir à y tenir sans retomber aussi sec puisque le sol me semblait tout sauf solide et que l’échelle elle-même paraissait avoir appartenu à mon arrière-grand-père. Seigneur, il était vraiment décidé à me sortir du lit, je ne pouvais lui enlever ça.

- Désolée, Abercrombie était fermé ce week-end !

Pauvre con. Non, enfin, la blague était drôle mais disons que je m’étais levée de mauvais poil et que j’aurais préféré être n’importe où ailleurs que dehors où on gelait littéralement sur place en compagnie d’un quasi-roux dont je ne savais strictement rien sauf qu’il aimait bien embrasser des inconnues, comme ça, pour le plaisir. Sa vie ? Que dalle. Enfin, je savais qui était sa sœur, son lien avec Ethan – ce qui tout de suite, m’avait confortée dans l’idée qu’il était vraiment à jeter ce type. Je détestais Ethan. Et réciproquement, il allait sans dire.

Je lui emboitai le pas, hésitant entre ronchonnement et silence complet. De toute façon, Evan n’avait pas besoin de quiconque pour entretenir une conversation. Encore une chose qui me tapait sur les nerfs : un vrai moulin à paroles ! Incapable de laisser l’autre en placer une seule lorsqu’il était sur sa lancée. Oui, je détestais Evan. Vraiment. J’aurais mieux fait de rester au chaud dans mon lit.

- Evan.

Franchement, je n’avais pas peur, que pouvait-il m’arriver ? À part me faire violer et me faire démembrer par ce maniaque avant qu’il ne me mange pour utiliser mes os comme outils, rien du tout. C’était l’ami d’Ethan…et si ce dernier lui avait demandé de se débarrasser de moi ? Eh merde ! Allons, Diane, un peu de courage. Ça n’arrivait que dans les films ces choses-là. Comme les fins du monde et les mafieux de 50 ans qui vous enlevaient, tiens.

- Rassurez-moi, tu sais à quoi ça ressemble un chêne, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeDim 7 Aoû - 19:51

-Ben...Pas vraiment en fait...

avouais je avec un large sourire mais je saurais reconnaitre mon chemin quand même, fallait pas déconner quoi ! Et puis avouons le l'air con de ne pas retrouver le chemin franchement. J'allais passer pour un débile fini...Quoi ? Comment ça c'était déjà le cas ? Ouais mais non quoi ! Ce serait plus du domaine de la débilité profonde en fait, ce serait pire, se serait être comparé a Tigrou qui saute partout sur sa queue pour rien en fait...Et là, on a toujours la pauvre image de merde d'un Evan qui sautille sur sa queue...Faut pas se demander pourquoi je me mis a rigoler tout seul hein !

Enfin bref, mains sur les hanches, je zieutais la masse de feuillus devant nous. Alors...Droite ? Gauche ? Oblique ?

-AH PUTAIN ! Je sais !


Ben oui quand même !

-Allez viens m'dame Yéti, c'est par là !

affirmais je tout d'un coup alors que je venais de repérer l'arbre en question que j'avais marqué...Non pas en pissant dessus, c'est bon on va arrêter le délire, mais juste en le marquant d'un joli coup de canif...Remarquons que le dit trait était pas super droit, normal, je marchais un peu en triangle ce soir là. Mais on allait pas lui dire c'était un coup a définitivement m'enterrer dans son estime..euuuh...j'y étais pas dans son estime en fait je crois...Enfin si je voulais une chance d'y rentrer un jour, j'avais peut être pas interet a me planter là nan ?

Donc reprenons le fil, j'avais ma petite marque et là, je lève les yeux et me vint une exclamation débile.

-En fait, c'est pas un chêne, c'est un pin....Comment on fait pour confondre un chêne et un pin ? Ah oui...On a trop de whisky dans le sang...En même temps, on venait de fêter la naissance de Sasha avec Ethan alors forcément...

avouais je avec un léger sourire idiot, oups...Epic fail...Bref, promenons nous dans les bois pendant que le méchant orignan n'y est pas, parce qu'un orignan sanguinaire, c'est méchant. Cependant, j'avais beau être un type, grand, baraqué, enfin en toute objectivité, je me demandais si j'allais pas flippé comme un con dans la forêt, dans la nuit noire et obscure. Oui, un mythe s'effondre, mais je vous garanti qu'il n'y a qu'a Hollywood que les mecs flippent pas de trouille dans ce genre de situation, surtout avec une imagination comme la mienne. J'enjambais allégrement un tronc d'arbre en travers de mon chemin, me baissant même pour éviter les branches d'arbre a hauteur de mon crâne de piaf.

-Et là, je sais pas pour toi, mais moi, je repense a ces putains de films d'horreur tu vois ? Ceux qui veulent qu'une bande d'ado pré pubère se paument dans une fôret a la con, cernés par une famille de grands malades mentals qui leur courent après avec des armes que même moi je connais pas quoi !

Je m'arrêtais un instant pour regarder autour de moi avant de me passer une main dans les cheveux, jetant un coup d'oeil a Diane par dessus mon épaule.

-Ca va aller ? Enfin on va éviter de se souvenir de ces films gore et débile en même temps hein ! Je sais pas pour toi, mais moi, une forêt en pleine nuit, je flippe un peu, d'ailleurs, si je me mets a pousser un cri suraigue a la Paris Hilton qui vient de se casser un ongle, je t'interdis de le raconter !

prévins je avec un sourire amusé au coin des lèvres avant de continuer tout droit et de tomber sur....un ruisseau....Ah mais...J'avais pas de ruisseau la première fois si ? Merde ! Je tentais de fouiller dans mes souvenirs...Avais je fini les pieds mouillés ? Ah...peut être....Mmmh...Difficile a dire...Je me grattai la tempe avant de hausser les épaules. The show must go on ! J'allais bien finir par y arriver !
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeLun 8 Aoû - 1:31

Génial, il ne manquait plus que ça ! Non contente de braver le noir et le froid, j’étais à présent certaine de me paumer dans la forêt avec un homme qui m’inspirait tout sauf confiance. Pourquoi est-ce que j’avais quitté ma chambre, déjà ? Curiosité ? Elle pouvait aller se faire foutre, ma curiosité oui ! Il fallait que je m’en souvienne, la prochaine fois qu’il arriverait la bouche en cœur pour me faire faire des trucs que je n’avais absolument pas envie de faire. Peu importe le prétexte, ne plus jamais le suivre sans qu’il y ait au moins cinq personnes pour nous escorter, de préférence dans la lumière la plus complète.

- C’est Diane mon nom !

Oui, j’étais énervée, et on ne pouvait pas totalement me le reprocher, non ? Enfin, au moins il semblait avoir finalement retrouvé son chemin, ce qui n’était pas pour me déplaire, il fallait le dire. Je regardai avec scepticisme l’arbre sur lequel trônait une belle marque qui zébrait l’écorce de manière tout sauf droite. J’hochai la tête d’un air consternée lorsqu’il se mit en tête de m’expliquer son erreur, estimant qu’il n’était pas nécessaire de lui expliquer que ce n’était pas non plus un pin qui présentait ses branches à nos têtes. S’il réussissait à mélanger un chêne et un pin, je ne voyais pas comment il pouvait faire la différence entre sapin et épinette. Enfin !

- Quelle meilleure façon de fêter la vie en se défonçant ?

Je ne fréquentais pas beaucoup cette part de la Communauté, mais évidemment de part mon métier j’avais eu à fréquenter la belle russe de temps à autre. Parfois, je me demandais comme une femme qui me semblait si forte et si posée pouvait rester avec un con alcoolique et enfantin comme Ethan. Pire, on avait même rameuté le meilleur ami, semblable en tous points ! Pour je ne savais quelle raison, il s’entêtait même à me parler. Décidemment, niveau joie ces temps-ci, je m’accordais un gros 0 sur 10.

Il fallait éviter sans cesse des branches dans ce parcours en zigzag qu’Evan me faisait effectuer et ça me donnait envie de pleurer. J’étais fatiguée, épuisée, la voix de mon compagnon qui ne cessait de se faire entendre me semblait monotone et, si ça n’avait tenu qu’à moi ou si je n’avais pas eu un orgueil monstre, je pense que je me serais effondrée sur une bûche pour passer le reste de la nuit. J’espérais vraiment que ça en valait la peine, son truc, parce que j’étais au bord des larmes, personnellement.

- Une forêt et des psychopathes. Génial.

Je ne regardais pas ces films, mais – je ne sais pas pourquoi – je me mis soudain à imaginer Evan en tueur débile, genre qui enlève des filles innocentes et pures ( moi ) pour les découper et assouvir ses envies de psychopathe, justement. J’avalai difficilement, à moitié certaine qu’il allait sortir une scie mécanique de ses poches. Et merde ! Je ne savais pas si c’était le traumatisme ou si je n’étais que trop bonne à retrouver un lit, mais j’avais tout un scénario dans la tête, si bien que je ne remarquai pas qu’on était arrivés à un ruisseau avant d’avoir le bout des orteils trempés. Tiens ? Je fronçai les sourcils et manquai avoir une crise cardiaque quand Evan fit craquer une brindille derrière moi, lâchant un cri alors que je me retenais à grand peine de m’enfuir. Paranoïaque ? À peine.

- Mais ça ne va pas la tête !

Il n’avait rien fait, mais j’étais assez nerveuse, c’était clair. La tête haute, ignorant délibérément son aide pour traverser le ruisseau, je continuai de le suivre.

- On arrive, oui ou non ?
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeLun 8 Aoû - 6:31

-Diane, franchement, détends toi. Je ne vais pas te violer ni te tuer sauvagement en plein milieu des bois.

ronchonnais je parce que bon, fallait pas déconner mais si j'avais voulu le faire, ce serait déjà fait quoi ! Mais voilà, j'étais pas mal de chose mais certainement pas un psychopathe en manque de sexe dont le grand fantasme était de prendre une femme pure et innocente ( elle ) contre sa volonté en enregistrant ses hurlements. Bon ça en même temps, elle ne pouvait pas vraiment le savoir, mais quand même !

-Tu sais, la race blonde vénitien est un animal tout gentil et trouillou.

ajoutais je avec un sourire amusé auquel, j'étais sur, elle était totalement insensible. De même que j'avais vraiment l'impression de la faire impérialement chier. Bon, remarquez, j'avais un je ne sais quoi de chieur pro quand je m'y mettais. Entre le coup de l'arbre et le je me perds...Clair qu'a trois heures du mat, j'avais peut être abusé de sa patience, ou alors elle avait laissé son sens de l'humour en Grèce.

Prêt de la rivière, je fis un pas de coté, écrasant malencontreusement une pauvre petite brindille innocente sous mon talon. Voilà, j'étais un meurtrier de brindille et celle ci le fit savoir en poussant un hurlement d'agonie qui provoqua un cri de la part de Diane.

-Oula mollo, Diane. Ce n'était qu'une brindille.


marmonnais je en faisant un pas de coté, prenant soin de ne pas aggraver mon cas en marchant sur une autre brindille. Non parce que là, Diane allait me claquer entre les pattes.

D'ailleurs, elle me passa devant le nez pour prendre la tête de l'expédition luciolle et traversa la rivière, chose que je fis derrière elle, sauf que, comme un débile pas aidé par la nature, mon pied glissa sur un caillou et que mon joli petit cul d'irlandais se retrouva dans l'eau. Et PAN, autant pour le sexe à pile...Erf...Bref, je me relevais, tentant de sauver ma dignité malmenée.

-C'est pas loin, une dizaine de mètre quoi, il doit y avoir une clairière.


Fis je en me massant virilement l'arrière train. Un superbe futur bleu, je le sentais tiens ! Bon, bref, étant un bon petit boy scout, je repris la tête, passant devant elle et fini par m'arrêter a l'orée de la clairière en question. je fis signe a Diane de s'approcher

-Ouvre grand les mirettes !


Murmurais je avant de lancer un caillou dans l'herbe. Et au moment où le caillou toucha l'herbe, il y eu une envolée de centaine de petites lumières bleutée et verdâtres. Sur le noir de la nuit, c'était comme un décollage d'étoile, de minuscules petites étoiles qui s'elevaient lentement.

-Voilà, je voulais juste te montrer ça.

Chuchotais je avec un sourire tranquille, adossé au tronc d'un arbre, les yeux rivés sur ce spectacle doux et serein en même temps, comme si la guerre n'avait jamais eu lieu...
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeLun 8 Aoû - 18:05

- Tu vas attendre qu’on atteigne une clairière ?

Bon allez, au fond, je savais très bien qu’Evan était un gentil garçon qui ne me ferait pas de mal, mais c’était plus fort que moi. Le noir, la forêt, ses paroles tout sauf rassurantes, ça me faisait peur. Certes, il ne fallait pas abuser, mais il ne fallait pas être totalement naïf. Parfois, les hommes agissaient de manière totalement inusitée. La plupart des Hors-la-loi ne ressemblaient pas à des bandits, pourtant ils avaient réussi à me faire du mal. Ce n’était pas parce qu’Evan souriait en permanence ou qu’il parlait de choses aussi simple que le cinéma qu’il était incontestablement gentil.

J’ignorai sa réponse concernant sa chevelure, j’ignorai son sourire, j’ignorai tout. Plus vite ça passerait, moins il croirait que je m’amusais, plus vite il me ramènerait saine et sauve à la ville. Je préférais marcher en silence, même si mon guide à qui il manquait le sens de l’orientation était plus bavard qu’une fille. Bon dieu ! Je n’avais jamais voulu d’amies pour ça, parce qu’elles se mettaient à pépier, à jouer aux pies et je détestais ça. Et lui, alors qu’en le regardant on voyait un type bien monté, enfin pas une maigre à lunettes disons, il parlait, parlait, parlait. Sérieux, on aurait dit qu’il se pensait animateur à la radio, du genre obligé de combler les blancs.

Au moins, il semblait avoir compris que parler film d’horreur ne lui servirait qu’à me faire grincer des dents un peu plus. Je devais quand même avouer qu’un petit rire m’avait échappé quand il s’est planté en beauté dans le ruisseau. Bien fait ! Je m’arrangeai tout de même pour qu’il ne m’entende pas, parce que je n’avais pas envie qu’il le prenne mal et que je me retrouve dans l’eau moi aussi. Je ressemblais peut-être à un yéti, mais au moins j’avais chaud pour l’instant !

- Une clairière ? Tu me tires du lit à 3h du mat’ pour une clairière ?

N’importe quoi ! J’étais sur le point de retourner sur mes pas lorsqu’il tira quelque chose dans l’herbe et que des centaines de petites lumières prirent place dans le ciel. Wow…j’avais déjà vu des lucioles, mais jamais dans le noir complet. New York était un peu trop éclairée pour ce genre de spectacle.

C’était magnifique, évidemment. Mes yeux suivaient les petites lueurs dans la clairière, presque déçus lorsqu’une retournait se terrer dans l’herbe. Comme une gamine, j’avais envie de les attraper et de les mettre dans une petite boîte, comme une lampe à mon chevet. Malgré moi, un sourire perça mes lèvres auparavant pincées. Wow…Evan était donc un grand tendre, au fond. Ce n’était pas des rebelles qui pouvaient s’enthousiasmer devant pareil spectacle. Même si le whisky avait dû aider à ce qu’il trouve le spectacle passionnant.

- C’est beau…

Je me laissai tomber dans l’herbe, provoquant une nouvelle envolée de petits insectes affolés. Un petit rire m’échappa. D’accord, ça valait peut-être la peine de sortir du lit finalement.
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeSam 10 Sep - 19:56

-"Evidemment que c'est beau ! J'allais pas te lever a 3 heure du mat' pour des conneries..."

Je me grattais la tempe en toussant légèrement avant d'ajouter :

-"Bon okay, tu avais le droit de le penser."

Mais je souris légèrement en l'entendant rire alors qu'elle se laissait tomber dans l'herbe provoquant une envolée de lumières vertes des plus...romantiques. Alors avouez que ça vous en bouche un coin hein ! J'étais ce que j'étais mais quand même un spectacle comme celui là, fallait le voir une fois dans sa vie ! Et l'absence des lueurs d'une mégapole rendait la chose encore plus féerique !

Finalement, je me décollais du tronc d'arbre qui me collait amoureusement, ou le contraire hein, oui, je kiffais les troncs, je laissais tomber mon superbe fessier dans l'herbe...Merde, j'avais mal aux fesses en fait ! Trop tard...Tant pis, je demanderais a ma soeur un truc pour faire passer la douleur tiens alors que je posais mes paumes derrière moi et regardais le ciel....A bonne distance de Diane.

-"N'empêche, avoue que ça aurait été dommage de rater ça hein ?"

Murmurais je avec un sourire limite rêveur au coin des lèvres. Mon imagination vagabondait terriblement devant un tel spectacle et là, je sais pas pourquoi, mais je me voyais bien demander une femme en mariage...avec les lucioles en toile de fond...

-"Merde ! Un cadre parfait pour un mariage en fait..."

Marmonnais je malgré moi alors que mon petit esprit faisait déjà d'un événement illusoire un mariage digne du Rocher. Ouais nan...Quoique...

-"Là, normalement, le Prince Charmant demande Cendrillon en mariage...Ca marche pas si tu imagine Shrek je te préviens !"


Je parlais bas mais a chaque mot, il y avait une envolée d'étoiles.

-"Imagine tiens...L'homme de tes rêves agenouillé devant toi. Sa voix qui tremble un peu, son regard qui te dit que jamais il ne contemplât tel miracle...Sa voix, basse et déterminée mais en même temps...Hésitante et ce joyau qu'il t'offre reflétant toutes ces lueurs...Son coeur emprisonné dans un cristal pur..."
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeMer 14 Sep - 14:20

J'arrachais machinalement l'herbe sous mes doigts, humides vu la fraicheur de la nuit, en regardant les petites lucioles et en me demandant combien il pouvait y en avoir. C'était fou. Des centaines de petites lumières qui virevoltaient pour nous seuls, véritable spectacle charmeur. C'était un peu comme de la neige, mais en beaucoup plus brillant. Et oui, ça m'étonnait vraiment beaucoup de la part d'Evan qu'il ait pu voir cette magie. À mes yeux, il était drôle, pas du tout avare de paroles, mais il était aussi l'exemple type du mec qui vomis lorsqu'on lui montre du rose. Après, il venait de me prouver que je me trompais à son sujet.

- Sauf que normalement les gens ne se marient pas au beau milieu de la nuit, tu vois.

J'imaginais quand même la scène, avec des voiles blancs et un petit kiosque éclairé seulement par des chandelles, et, surtout, des milliers de lucioles survolant le lieu, donnant leur accord à l'union. Magnifique, digne des films. Sauf que si nous étions dans un film nous aussi, c'était tout sauf un film romantique, il fallait se le dire. Je me tournai vers Evan qui me parlant contes d'enfants, ce à quoi je n'avais rien à répondre. Franchement, je n'étais pas du genre très romantique, très rêveuse. Oui, j'avais entendu, lu, vu ces histoires là mais ça ne me parlait pas. C'étaient toutes des filles idiotes dépendantes de leurs princes beaux et riches. Rien à voir avec la réalité : d'ailleurs, je n'aurais jamais supporter de manger à la main de quelqu'un. Dans le style, je préférais le petit chaperon rouge, Némo, Madagascar. Pas d'amour.

- Et la fille refuse, et là c'est le drame. Sérieux, tu ferais ça toi ? Acheter une bague qui vaut des centaines de dollars sans être certain qu'elle va accepter ? Ce n'est pas romantique, c'est idiot. Et totalement représentatif de notre système capitaliste, si tu veux mon avis.

Evan - romantique. Diane - pathétique. C'était juste que je ne voulais pas parler d'amour alors que j'ignorais tout de ça en fait. J'aimais mon frère, j'avais aimé mes parents, mais jamais plus. Pendant que toutes les filles cherchaient l'homme idéal, moi je faisais fumer des grenouilles. Quand elles ont décidé de devenir secrétaire, top modèle ou mère au foyer, j'ai décidé de devenir médecin. Je n'avais rien en commun avec ces greluches. Je trouvais le champs beau, oui, mais j'en connaissais qui se seraient mise à pleurer en se réfugiant dans les bras d'Evan. Ridicule.
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeDim 18 Sep - 19:56

Je levai les yeux au ciel, quittant un instant le spectacle des lucioles. Et ben, Diane était aussi romantique qu’un raton laveur solitaire dans une mare de boue, c’était pas possible ! Toutes les filles rêvaient du prince charmant quoi ! Enfin presque puisqu’apparemment, je me coltinais la seule qui y croyait pas. J’avais toujours su tirer les bons numéros de toute façon.

« Mince, t’es romantique Diane ! Bien sur que si un mariage la nuit ça se fait ! Y en a qui le fond bien sous l’eau alors pourquoi pas la nuit ? Et puis, avoue une marée de lucioles pour fêter l’évenement, c’est superbe ! »


Répliquais je en voyant déjà le tableau. Alors ça se voyait pas au premier coup d’œil mais j’étais un minimum romantique parfois. Si, si, si. Enfin, j’étais surtout imaginatif, ce qui faisait que je faisais toujours dans l’original. Cependant, j’avouais m’être déjà mangé des rateaux magnifiques parfois ! Je comprenais pas qu’une fille voit dans son portrait réalisé en chocolat une invitation a grossir moi….Mais bon, celle là avait toujours fait une fixette sur son poids, j’y pouvais rien, résultat, je l’avais plaqué et mangé le chocolat et….pas un poil de graisse n’était venu squatter mon tour de taille.

Je haussais un sourcil amusé.

« C’est ton système de pensée qui est super capitaliste Diane… »


Commençais je avant de sourire largement :

« De toute façon, acheter une bague, c’est pas mon genre, non moi, c’est plutôt la demande en mariage écrite dans le ciel avec des pigeons voyageurs tu vois ? Ou alors, la statue de glace en plein été…Mais la traditionnelle demande a genoux et bague couverte de diamant, pas vraiment…A la limite, une capsule de coca tiens ! »


Finalement, je m’allongeais de tout mon long, mains croisées derrière la tête, les yeux braqués sur le ciel.

« Remarque, j’ai jamais eu envie d’épouser une fille donc bon… »

Quoique, je me demandais si ce n’était pas vraiment en train de changer ça. Un irlandais amoureux. Ben tiens pourquoi pas, ça fritait de la moustache de Minnie !
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MessageSujet: Re: Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane   Dix, onze, douze, retourne ta blouse | Diane Icon_minitimeLun 19 Sep - 23:54

Le romantisme, c'était quoi de toute façon ? Un prétexte pour faire dépenser aux gens à la St-Valentin. Un courant littéraire des années passées. Un truc surfait auquel tout le monde aspirait mais qui ne me disait rien, strictement rien. Je préférais qu'un mec me lâche un demi compliment sincère qu'il me déballe des conneries toutes faites. Tu es l'amour de ma vie, l'arc-en-ciel qui embellit mes journées, je veux te marier, c'était cucu. C'est dommage, t'es canon mais t'as un comportement de merde, ça vait le mérite d'être franc.

Et moi ? Moi j'étais la nerd qui étudiait tout le temps et qui ne parlait jamais aux mecs, alors j'en avais rien à foutre.

- Et là encore tu dépenses pour dresser des stupides mouettes du Mcdo, pour tailler une crème glacée géante qui va fondre et tout de même risquer de te faire dire non. Capitaliste.

Je me relevai et quittai les lucioles des yeux. Je commençais à avoir un peu froid et j'avais besoin d'encore un peu de sommeil si je voulais être opérationnelle demain. Pour ces deux raisons, je m'arrêtai près d'Evan en souriant légèrement.

- Je te comprends, moi non plus j'ai jamais demander ça à une fille.

À ma demande, il se releva et, à son habitude, parla tout le long du trajet, mais il était beaucoup plus gentil que d'ordinaire, bien que toujours aussi moqueur. Il m'avait fait découvrir une part de lui qui n'était pas déplaisante, ce soir. Les tendres valent mieux que les machos qui vous embrassent de force, non ? Le mieux restait un juste équilibre, pas une tapette, pas un dur à cuire. L'humour n'était d'ailleurs pas négligeable.

Tomas dormait toujours paisiblement, ce qui m'arracha un nouveau sourire. J'enlevai le chandail chaud et me glissai entre les couvertures, sombrant presque immédiatement dans un monde où se mêlaient des lucioles parlant de mariage et des Evan lumineux. Étrange.

END
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