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 It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !

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Mathilda Johnson

Mathilda Johnson


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MessageSujet: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeMer 27 Juil - 20:26

Lorsque nous vivions à New York, l’horreur de la guerre nous semblait flagrante, évidente, et nous avions appris à nous en accommoder. Nous avions appris à vivre sous terre, à la manière d’une fourmilière géante où chacun avait son rôle et chacun sa raison d’être. Aucune ouverture sur l’extérieur, jamais un seul rayon de soleil, jamais un courant d’air. La Communauté s’apparentait à une bulle sous laquelle nous évoluions avec des contraintes, des manques, des peurs que nous ne connaissions autrefois pas. Il était alors impossible d’échapper à notre statut de survivants, impossible de passer au-delà de ce que nous avions vécu. Bien évidemment tout le monde avait, peu à peu, recommencé à vivre plus ou moins normalement mais il restait toujours ce poids sur nos épaules, un genre d’épée de Damoclès nous rappelant sans cesse notre condition. Aujourd’hui tout me paraissait différent. Le quartier dans lequel nous nous étions installés avait quasiment entièrement survécu aux bombardements, multitudes de maisons étaient encore débout formant un simple coin encore habitable parmi l’horreur : Nous avions notre refuge parmi l’horreur. Il ne s’agissait plus simplement d’une petite chambre grise qui constituerait votre seul endroit personnel, et encore puisque souvent elles étaient peuplées de plusieurs personnes, mais de toute une maison dans laquelle vous deviez vous réappropriez des gestes naturels. Ceci était pour ma part particulièrement difficile. Difficile de me lever le matin et me préparer moi-même un café, difficile de disposer durant un certain temps d’une salle de bain normale rien qu’à moi, difficile de sortir à l’air libre et observer ce monde. Trois ans de vie sous terre avaient de quoi laisser quelques séquelles. Il m’avait fallu un certain temps pour me réhabituer constamment à la lumière du soleil et encore, j’avais trop souvent le réflexe d’allumer la lumière même en pleine journée lorsque j’entrais dans une pièce. Pour une femme comme moi, qui avait l’habitude de tout gérer et tout contrôler à la perfection, me voir si soudainement dépassée par les évènements me rendait encore plus irritable qu’à l’ordinaire. J’aurais sans doute dû apprécier les efforts que nos leaders faisaient pour nous offrir de nouveau un mode de vie normal, mais je n’y parvenais pas. Je n’aimais ni la nature, ni les maisons, ni le village, ni cette joie de vivre subite. Je n’aimais pas cette vie qui me semblait une pâle imitation des années d’avant guerre, voyant trop bien les erreurs dans le portrait. Au fond j’étais comme ça : Avec moi c’est tout ou rien. Et entre vivre à la manière d’une poignée de survivants sous une ville ravagée et une joyeuse bande de villageois dans un quartier presque intact, je préférais encore New York. Je préférais avoir pleinement conscience de l’état dans lequel le monde se trouvait et ce que cela impliquait plutôt que de me bercer de fausses illusions en croyant en ce semblant de vie « normal ». Normal. Non, plus rien n’était plus normal et je préférais le temps où cela était clair, totalement clair. Cette monotonie synonyme de pseudo tranquillité me rendait complètement dingue. Pour moi le plus difficile était encore d’accepter tout ceci, accepter de retrouver une vie à peu près normale mais sans les choses qui me manquaient le plus : Mon biper, les opérations, l’hôpital. Voici les seules choses qui importaient réellement dans mon ancienne vie et que l’on tente de recréer cette ancienne vie sans cela me rappelait toujours plus ce manque qui jusque là s’était tu. Je n’étais pas nostalgique de nature, je ne me laissais pas aller ni abattre, mais bien malgré tous mes efforts pour garder la tête haute je souffrais. Bien évidemment mon masque ne laissait rien paraître, ma froideur habituelle cachait fort bien cette souffrance de plus en plus virulente mais lorsque j’étais seule, lorsque je regardais ce monde apparemment vivable pour tous sauf moi, il m’était impossible que de me mentir et m’assurer que tout allait bien. Seulement les apparences seules comptaient, et personne ne saurait jamais rien de cette douleur que je comptais bien éradiquer le plus rapidement possible.

L’infirmerie dont disposaient les habitants d’ElizabethTown avait l’avantage d’être plus grande que celle que nous avions à la Communauté, ainsi que plus lumineuse. Même si cette lumière naturelle m’était parut aveuglante, dérangeante au début j’avais fini par m’habituer, comme je m’étais habituée à celle de New York en y arrivant. Tout n’était qu’une question d’adaptation, au final. Et puis il fallait également avouer que cette lumière faisait paraître la pièce beaucoup plus saine, plus propre, étant d’une blancheur immaculée du sol carrelé jusqu’au plafond. Quant au mobilier, nous ne manquions absolument de rien ce qui en soit était également un point positif. Nous possédions suffisamment de rangements pour le matériel ainsi que les médicaments, deux tables d’osculations, bref nous étions relativement au point. Certaines choses me dérangeaient néanmoins, comme la répartition des patients qui nous avait été proposée. Dans le principe me charger des cas les plus graves avec l’aide de Jackson ne me dérangeait pas, je reconnaissais ses qualités même si j’aurais très bien pu gérer seule mais ce qui me dérangeait, c’était de ne plus tenir la place de chef à l’infirmerie. A New York cela s’était fait naturellement, déjà parce que j’étais arrivée avant Katarina mais surtout parce que j’avais plus d’expérience qu’elle et des choses à lui apprendre, ainsi mon mot avait toujours compté quand bien même nous soyons à part entière les deux médecins de la Communauté. Cette place, aussi futile en somme soit-elle, me manquait. A présent nous étions quatre, et Jackson avait été le seul médecin ici avant notre arrivée donc… Disons simplement qu’il n’y avait plus aucune forme de hiérarchie, chacun s’occupait des patients qui lui étaient confiés et ça s’arrêtait là. Voici qui ranimait grandement mon mal de cette vie prétendue normale : Avant la guerre, j’étais chef du service de cardiologie, et je m’étais battue des années durant pour en arriver là. Il ne s’agissait pas réellement de vanité de ma part car je n’étais en rien vaniteuse, seulement d’un certain mal du passé, de la position que j’avais pu occuper. Cela n’avait cependant pas la moindre importance au final. Katarina se chargeait des enfants ainsi que des femmes enceintes, ce que j’approuvais particulièrement, et Diane des cas courants ce que j’approuvais également. Non, je n’avais toujours pas beaucoup confiance en elle mais maintenant, il ne s’agissait plus de mon problème. Ce n’était plus à moi de lui dire quoi que ce soit, plus à moi de la surveiller discrètement, plus ma responsabilité au final. Être à présent quatre à gérer l’infirmerie aurait dû me réjouir, me permettre de souffler un peu et pourtant je ne parvenais pas à me détacher de cette impression de me voir voler mon seul rêve. La médecine avait toujours été mon unique but dans la vie, ma seule ambition, ma seule amie et mon seul loisir. Ma seule passion, en un mot, et croyez moi, je préférais mille fois crouler sous le nombre de patients plutôt que de me tourner les pouces en attendant que quelqu’un se fasse une fracture ouverte ou nécessite une opération pointue en urgence. Inutile de préciser que cela n’arrivait pas tous les jours.

De même, être quatre médecins pour environs deux cents personnes nous avait permis d’établir un roulement et ainsi obtenir des jours de repos. De repos. Depuis quand étais-je censée me reposer, depuis quand le désirais-je seulement ? Comme tout le monde il m’arrivait d’être usée, fatiguée, d’avoir mal partout mais cela ne m’avait jamais dissuadé de m’occuper de toutes les personnes nécessitant mon aide, jamais à la Communauté je n’avais réellement déserté mon post. Certains jours bien évidemment j’avais laissé l’infirmerie à Katarina car j’avais une confiance toute particulière en elle, mais également car il me fallait sortir pour ravitailler l’infirmerie ou prendre des nouvelles des personnes malades retournées dans leurs chambres. Le mot « repos » ne faisait décidemment pas partie de mon vocabulaire, et pourtant il semblait m’être obligé de l’admettre. Alors je rentrais chez moi après avoir passé le relais à un des autres médecins, tournais en rond quelques minutes puis tâchait de me trouver une occupation un tant soit peu intéressante. Je me suis donc lancée dans la recherche, un domaine qui avait toujours attrait à la médecine et qui me permettait de ne pas me sentir aussi inutile que si je m’affalais dans le canapé en attendant que le temps passe. Ce ne fut pas aisé, je n’avais pas vraiment les compétences pour cela mais après tout, j’avais du temps à tuer. Les études que j’avais fait m’avaient enseigné bien des choses, dont certaines très pointues, très complexes, mais je demeurais parfaitement lucide : J’étais incapable de trouver une façon d’effectuer une prise de sang, un scanner ou une radio sans le matériel approprié. Incapable de produire des médicaments ou des seringues, mais je pouvais me pencher sur quelque chose de très abordable, même à mon niveau : Les remèdes de grand-mère. Ne pensez pas que j’y prêtais le moindre crédit car ce n’était absolument pas le cas, jamais je n’avais qualifié ces pseudos astuces de médecine, même alternative, mais j’en venais à me demander pourquoi tant de personnes y croyaient. Certes beaucoup de gens avaient cru à des choses qui aujourd’hui paraissaient complètement démentes durant des siècles, mais après tout, peut-être que mâcher des plantes durant des heures pouvait apaiser un mal de gorge ou faciliter le transit intestinal. Et si cela pouvait, dans une certaine mesure, remplacer les médicaments que nous aurions administré contre cela et ainsi les économiser, je voulais prendre la peine de vérifier quitte à me ridiculiser.


Profitant alors de mes journées libres, je dressais rapidement une liste de toutes les recettes que j’avais pu entendre au cours de ma vie tout en cherchant si je possédais chaque ingrédient pour les tester, puis éventuellement trouver une raison scientifique à leur fonctionnement. Ne le cachons pas, j’étais profondément septique mais ne me laissait pas abattre, ne trouvant de toute manière rien de beaucoup mieux pour occuper mes journées de repos. Tout en faisant cela je surveillais avec attention chacun des patients qui entraient à l’infirmerie, que ce soient les miens ou non, afin d’éventuellement effectuer des tests sur eux. A mon sens, il n’y avait absolument rien de dangereux à cela et puis, j’étais tout de même chirurgien, je savais très bien ce qui pouvait ou non représenter un danger pour la santé. Les migraines, les maux de ventre, l’insomnie les zonas et même la cystite, j’ai testé toute sorte de choses sur les patients de Diane et me suis très rapidement rendue compte que oui, les cataplasmes et les tisanes pouvaient soulager, que oui les ingrédients que l’on pourrait utiliser en cuisine étaient capables de soigner et oui, la nature nous avait confié dans une certaine mesure de quoi prendre soin de nous sans avoir recourt à des médicaments chimiques. J’en fus tellement stupéfaite, et quelque part vexée aussi, que je me suis mise à travailler beaucoup plus sérieusement là-dessus afin d’établir une vérité scientifique pour ce qui n’avait été jusqu’alors à mes yeux que de simples croyances populaires ayant un effet plus ou moins discutable sur le psychologique et donc l’état de santé. Et en réalité, il ne s’agissait pas simplement de scientifique mais également de logique, des choses basiques auxquelles nous ne pensions jamais car on nous avait appris à administrer tel sirop, tel comprimé, telle piqûre. C’était à la fois profondément déstabilisant pour une personne comme moi et particulièrement difficile à accepter. Toujours est-il qu’au moins, je parvins à me concentrer sur autre chose que sur cette souffrance qui m’attendait toujours dans ma solitude.

Faire bouillir les six oignons. Recueillir l’eau de cuisson. Ajouter cinq cuillères à café de miel. Ajouter le jus d’un demi citron. Je regardais d’un œil dubitatif le petit flacon de sirop que je venais de remplir avant de soupirer puis marquer sur l’étiquette « sirop contre la toux ». Néanmoins la composition se tenait d’un point de vue médical, car après tout le citron stimulait les glandes salivaires, hydratant ainsi la gorge, le miel avait un effet adoucissant sur la gorge et l’oignon, comme l’ail, possédait des propriétés antivirales et antibactériennes. C’était logique, implacable, incontestable et pourtant je n’y croyais qu’à moitié. Il me fallait néanmoins admettre que les personnes auxquelles j’avais administré quelques cuillères de ce sirop avaient rapidement moins souffert de toux. Et très sincèrement le goût n’était pas beaucoup plus horrible que les sirops que l’on donnait habituellement dans ces cas là. Après tout, si ça marchait, et si ça permettait d’économiser nos réserves tout en conservant une efficacité avérée… Je n’allais pas m’en plaindre. Rapidement je retournai à l’infirmerie ranger le flacon à côté des autres dans l’armoire vitrée avant de passer ma blouse blanche et me diriger vers le bureau. Jackson venait de partir, me laissant le soin des personnes qui allaient arriver dès à présent. Juste au cas où je jetai un petit coup d’œil aux dossiers de ses patients avant de m’asseoir et noter le nouveau médicament apporté dans la liste de ces derniers. Nous maintenions toujours un système d’enregistrement très strict afin de précisément savoir de quoi nous disposions et même si ça ne m’enchantait pas vraiment, j’en venais à penser que ce sirop équivalait à un médicament. Finalement l’après midi se passa de manière tout à fait banale. Toujours pas de fractures ouvertes à l’horizon, et Diane se chargea de la majorité des personnes qui vinrent ce jour-là. Alors que je m’apprêtais à rentrer chez moi vers 16 heures, je vis une des fenêtres du quartier général ouverte, signe que quelqu’un était à l’intérieur de la pièce. Le quartier général était en réalité une petite maison dans laquelle Alexander, Ethan et Aaron avaient aménagé leurs bureaux, et en y réfléchissant c’est vrai que je n’avais pas vraiment parlé à Alexander depuis que nous étions tous arrivés. Il était de mes amis les plus proches et les plus estimés et sans doute avait-il besoin d’un peu de soutien en raison des nombreux problèmes qu’il devait rencontrer. Aussi, je rentrai rapidement chez moi avant de préparer deux tasses de café et revenir à cette petite maison, décidée à passer quelques instants en sa compagnie ne serait-ce que pour prendre discrètement de ses nouvelles. Il est vrai qu’en général je n’étais pas particulièrement sociable, mais je laissais davantage exprimer mon instinct de protection envers certaines personnes, comme Katarina ou Alexander. Sans doute simplement parce que je les connaissais depuis bien longtemps maintenant.

Je dois bien l’avouer, je m’attendais réellement à voir Alexander en pénétrant dans la pièce dont j’avais aperçu la fenêtre ouverte. Simple instinct, instinct qui se révéla particulièrement défaillant lorsque je me faufilai dans l’ouverture de la porte entrebâillée, mes deux tasses de café à la main et un léger sourire aux lèvres. Néanmoins, ce sourire se figea, puis disparut totalement lorsque je fis face à…Aaron. Aaron qui était assis à son bureau, le nez au dessus de ce qu’il me semblait être des plans et qui releva un regard pour le moins surpris sur moi. J’eus beau faire tous les efforts du monde pour conserver mon masque de marbre, mon masque de glace, cela n’empêcha pas mon cœur de s’emballer subitement et me donner la furieuse envie de l’arracher. Refoulant cette soudaine… Quoi ? Joie ? Seigneur, non ! Je n’étais certainement pas joyeuse en voyant le sale museau d’Aaron, pas du tout, du tout, joyeuse… Pas joyeuse. Il se passa quelques secondes de silence que je pris afin d’être sûre de ma voix lorsqu’elle s’élèverait : Calme, froide, sèche. Je haussai un sourcil.

« Pas la peine de loucher sur la tasse de café, elle est pour Alexander. »

Cette phrase aurait pu faire sourire, mais elle résonna davantage comme un coup de fouet qu’une plaisanterie.

« Il est là au moins ? »

Pourquoi mon cœur battait-il aussi vite ? Pourquoi cette chose s’évertuait-elle à remuer en moi comme un animal prit au piège ? … Pourquoi avais-je tant envie de lui jeter ma tasse de café au visage et m’enfuir en courant ?
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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeSam 3 Sep - 19:04

De plus en plus compliqué. Oui, c'était de plus en plus compliqué. Ma conversation avec Katarina, même si au final avait été essentiellement concentrée sur ses problèmes puisque j'avais essayé d'être là pour elle, avait fait remonter tout un tas de choses dont je me serais bien passé mais auxquelles je devais à présent faire face. Pour commencer, la perte d'Emma et de notre futur à tous les deux. Tout ça m'était revenu subitement et j'avais eu mal, très mal. J'avais tenu Lena dans mes bras et j'avais réalisé que jamais je ne serais père, j'avais réalisé que jamais je n'aurais cette famille dont j'avais tant rêvé avec ma femme. Et j'avais également réalisé que jamais je n'aurais de famille avec la nouvelle personne qui occupait une place bien trop importante à mon goût dans mon cœur. Mathilda... J'avais beau essayer de ne pas y penser, j'avais beau essayer de me raisonner, de me dire qu'il ne s'agissait que d'un simple coup de cœur qui allait finir par passer, rien n'y faisait. Elle était présente dans ma tête et dans mon cœur, mon sang bouillonnait quand je pensais à elle. Je l'aimais. Je l'aimais à en crever, peut-être même plus que j'avais aimé Emma. C'était terrible d'avoir une telle pensée, mais c'était malheureusement vrai. Mathilda occupait une place très importante dans mon cœur. Pourtant, nous n'étions pas ensemble, nous n'avions jamais échangés que des mots, des disputes aussi beaucoup et depuis quelques temps, un mur s'était construit. Enfin, j'avais construit ce mur entre nous. Pourquoi ? Parce que mes sentiments devaient disparaître, ils devaient cesser d'exister et j'étais persuadé qu'en mettant de la distance entre elle et moi, ça allait fonctionner. Tous les soirs, avant de m'endormir, je serrais l'alliance de ma femme dans ma main, l'embrassais et lui promettais de lui rester fidèle. Tous les soirs, je pensais à elle et m'excusais d'avoir ouvert mon cœur à une autre. Tous les soirs, j'avais mal à en crever parce que j'aimerais toujours ma femme mais que j'aimais une autre femme. Et cette femme... Oh bon sang, cette femme, j'aurais tant voulu pouvoir être avec elle. J'aurais tant voulu pouvoir tout lui dire mais je ne pouvais pas : J'avais déjà assez trahi ma femme. Je ne pouvais pas essayer de construire une nouvelle famille, une nouvelle vie avec une autre : Je n'en avais pas le droit.

Alors je souffrais. En silence. J'aurais pu peut-être en parler, avec Katarina ou avec Alexander mais pour de nombreuses raisons, je gardais le silence. Déjà, parce que je me sentais trop coupable pour en parler et également parce qu'ils avaient bien d'autres choses auxquelles penser. Katarina essayait toujours de faire face, nous n'avions pas reparlé de ses problèmes, et Alexander... Eh bien, lui, il avait mis fin à son mariage avec Gabrielle et cela l'avait énormément ébranlé : Il y avait de quoi. Ils avaient passé de nombreuses années ensemble et à présent, ils étaient séparés. L'amour n'avait pas été le problème, il me l'avait dit : Je savais qu'il l'aimait toujours même si elle avait beaucoup changé mais il n'avait pas réussi à lui pardonner. Finalement, il n'avait pas réussi... Comment l'en blâmer ? Sincèrement, je n'avais jamais compris comment il avait pu ne serait-ce qu'essayer de retourner avec elle, surtout en sachant qu'Aristide n'avait pas été qu'une simple aventure mais qu'elle était tombée amoureuse de lui. Bref, il se noyait dans le travail pour oublier tout ça et je ne me voyais vraiment pas l'ennuyer avec mes états d'âmes. Et Ethan ? Peut-être aurais-je pu lui en parler mais, malheureusement, nous n'avions toujours pas retrouvé notre complicité. Oh, les choses commençaient à aller mieux mais il nous faudrait du temps et j'allais être patient : Je voulais retrouver mon ami et je savais qu'à force, je finirais par y arriver. Bref, voilà pourquoi je ruminais dans mon coin, voilà pourquoi je faisais ce que je devais faire de façon à garder la tête vide de toutes ces pensées pour elles. Et le problème, c'était que tout ça me rendait encore pire que d'habitude. J'étais plus désagréable, moins sociable et de plus en plus fermé aux autres. Les gens ne s'en formalisaient cependant pas, sans doute parce qu'ils avaient l'habitude de me voir agir ainsi alors un peu plus ou un peu moins...

J'avais des occupations et je m'étais mis en tête de rénover une maison en piteux état. J'avais redessiné les plans et je travaillais sur ce projet dès que je le pouvais : Une autre façon encore d'avoir la tête ailleurs. Je restais au quartier général pour travailler sur ce projet : C'était l'endroit le plus calme et serein de cette petite ville, en tout cas à mon sens. De plus, je savais que je ne pouvais pas être dérangé sauf peut-être par Ethan ou Alexander mais cela ne me gênait pas. Il n'y avait qu'une seule et unique personne que je tenais à éviter et il n'y avait aucun risque qu'elle ne vienne me chercher jusqu'ici. Et de toute façon, elle ne viendrait me chercher nulle part puisque nous nous évitions comme la peste. C'était donc l'endroit parfait pour la voir pousser la porte entrebâillée et la voir entrer dans la pièce. Dans MA pièce. Dans MON refuge. Alors là, pour le coup... Une fois mon regard posé sur elle, mon cœur manqua un battement, peut-être même plus d'un, avant de se mettre à battre à grande vitesse : Elle était si belle, si magnifique, si... Froide. Comme d'habitude. Je savais qu'elle ne me portait pas dans son cœur, loin de là mais vous voulez que je vous dise ? Ça ne m'empêchait pas de l'aimer et de la désirer comme un fou. Seulement, elle n'en savait rien il était hors de question que ça change. Alors, comme à l'ordinaire, j'affichai un visage fermé, grognon : Plus vite elle quitterait la pièce, mieux ce serait. Seulement, il n'y avait qu'une seule partie de moi qui pensait ainsi. L'autre partie, elle, la traîtresse, voulait la voir rester encore, et encore. Par peur d'être découvert, par peur d'être trahi par mon regard, je l'abaissai sur la tasse à café qu'elle tenait dans la main. Elle ne tarda pas à m'annoncer qu'elle était pour Alexander de sa voix froide... Non, de sa voix glaciale et sèche. De sa voix qui, intérieurement, me fit très mal, comme c'était le cas à chaque fois qu'elle s'adressait à moi. Une autre des raisons pour laquelle je l'évitais. Elle enchaîna en me demandant si Alexander était là. Décidé à ne plus croiser son regard, je reportai mon attention sur mes plans avant de lui répondre de ce ton bourru qu'elle connaissait si bien.

-Non, il n'est pas là et je ne sais pas où il est.

Traduction : Débrouille-toi toute seule et va-t-en d'ici tout de suite. Et ça, je n'avais pas besoin de le dire à voix haute pour qu'elle comprenne. De toute façon, elle répugnait à passer ne serait-ce que quelques secondes avec moi donc elle ne risquait pas de s'attarder et quand j'entendis la porte claquer, je relevai brièvement le regard, observant pendant quelques instants l'endroit où elle s'était trouvée quelques secondes auparavant avant de laisser tomber mon front contre le bureau. Ma main trouva rapidement l'anneau accroché à la chaîne autour de mon cou et le caressai du bout des doigts. Pardon... Pardon... Pardon... Parce que j'avais mal d'avoir mis Mathilda dehors. Parce que j'avais mal qu'elle me haïsse à ce point. Parce que j'avais mal de l'aimer quand j'aurais dû n'aimer qu'Emma. Le reste de la journée me fut difficile : J'avais du mal à me concentrer sur les plans parce que son visage m'apparaissait sans cesse devant les yeux. Ce visage si froid, si dur, ce visage qui me témoignait tant de haine et de mépris. J'en vins même à me demander pourquoi. Jusqu'à présent, je ne m'étais pas posé cette question mais là... Était-ce parce que j'étais conscient que mes sentiments étaient plus forts que jamais ? En tout cas, j'en étais arrivé au point où je me demandais ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'elle me déteste à ce point. Je n'avais pas respecté ses consignes pour ma convalescence mais finalement, j'avais obéi sagement alors... Était-ce parce que je m'étais éloigné d'elle et qu'elle était vexée ? Non, je n'arrivais pas à croire à cela. Je ne savais pas. J'ignorais les raisons de sa haine à mon égard mais finalement, c'était sans doute mieux comme ça. A force de subir son mépris, j'allais peut-être finir par l'oublier. Peut-être... Ce qui était sûr, c'était que je n'avais plus envie de la croiser : Plus ce jour-là. Ça avait été difficile et ça risquait de l'être encore si je recroisais sa route. Du coup, j'attendis qu'il soit assez tard pour rentrer à la maison afin d'être certain de ne pas la voir : Attendre qu'elle soit couchée était le meilleur moyen de l'éviter. Je quittai donc le quartier général très tard, si tard qu'on ne voyait plus aucune lumière allumée dans les maisons. Je rentrai en silence et allai directement à la salle de bain afin de prendre une douche. Une fois déshabillé, je m'observai un instant dans le miroir : J'avais pas mal coupé mes cheveux mais je me demandais si je ne devais pas les couper encore plus courts, beaucoup plus courts. Pourquoi ? Allez savoir... Envie de changer ? Envie de laisser ce moi qui aimait Mathilda derrière moi ? Comme si changer de coupe de cheveux allait changer quoi que ce soit à mes sentiments... Mon regard se posa sur l'alliance d'Emma et je soupirai avant d'éteindre la lumière et de me glisser sous la douche. Pourquoi une douche dans le noir ? Je ne voyais pas d'autre moyen de me détendre et de réfléchir...

Comment avais-je pu en arriver là ? J'étais dans une impasse. L'eau chaude, presque brûlante, ruisselait sur moi et j'avais beau essayer de trouver une solution, je n'en voyais aucune. J'avais fait en sorte de me couper de tout et de tout le monde, et même si j'avais fini par me rapprocher de certaines personnes, j'avais fait en sorte de garder mon cœur fermé, en tout cas en amour. Alors pourquoi bon sang ? Pourquoi étais-je tombé amoureux d'elle ? Pourquoi m'obsédait-elle autant que cela ? Pourquoi ?! Était-ce une punition parce que je n'avais pas su protéger Emma et la sauver ? Devais-je faire face à ce sentiment et tout faire pour l'enterrer afin de me repentir de la mort de ma femme ? J'avais besoin de réponses. J'avais besoin de savoir. J'avais besoin de comprendre. J'avais... Besoin de dormir. Besoin de dormir et de ne plus penser à rien du tout. Je fermai les robinets et sortis de la douche avant d'attraper une serviette et de commencer à m'essuyer. C'est là que la porte s'ouvrit avant de se refermer. C'est là que la lumière s'alluma. C'est là que je vis Mathilda, entièrement nue, étouffer une exclamation de peur en voyant qu'elle n'était pas seule dans la salle de bain. Oh non... Non mais... Sérieusement, c'était fait exprès ! Ce n'était pas possible autrement. On ne s'était pas croisé depuis des jours et des jours et là, en l'espace de quelques heures, je la voyais deux fois dont une fois complètement... Nue... J'aurais dû me retourner et ne pas la regarder mais c'était plus fort que moi. Imaginer son corps... Je l'avais fait, je l'avais fait de nombreuses fois bien malgré moi et je m'en étais voulu après mais oui, je m'étais imaginé ce corps, son corps, et là... Là, elle était juste devant moi et elle était parfaite. Absolument parfaite. Et mon corps à moi réagissait déjà, et mon cœur battait pour elle. Il n'aurait pas dû, mais il battait pour elle.

Je t'aime
Je ne dois pas t'aimer.

Je veux te serrer dans mes bras.
Je dois m'enfuir pendant qu'il en est encore temps.

Ne pars pas.
Je dois te laisser partir.


Après ce moment de blanc, de silence, où aucun de nous deux ne fut capable d'esquisser le moindre geste, je la vis poser sa main sur la poignée et ce fut plus fort que moi : Mon corps bougea tout seul, sans que je puisse le contrôler. Je fis quelques pas pour supprimer la distance qu'il y avait entre elle et moi et posai ma main sur la porte avec force pour l'empêcher de sortir. Jamais nous n'avions été si proches physiquement. Jamais... Et encore moins complètement nus. Elle ne bougeait pas et je préférais ne pas regarder son visage, ne pas croiser son regard qui devait probablement lancer des éclairs. Non, pendant quelques secondes je voulais oublier que je ne devais pas l'aimer. Je voulais oublier que je trahissais ma femme. Je voulais... Prendre une grande inspiration et respirer le doux parfum de ses cheveux. Dieu, qu'elle sentait bon... Je devais en profiter parce qu'au fond de moi, je savais que d'un instant à l'autre, d'une seconde à l'autre, elle allait me repousser, sans doute m'en coller une parce que j'avais dépassé les bornes mais tant pis, ça en valait la peine. Ces quelques secondes, le visage plongé dans sa magnifique chevelure... Oui, ça valait n'importe lequel de ses coups ou de ses regards assassins. Seulement voilà : Le coup de vint pas. Rien. Ou si, quelque chose, mais pas un coup... Non, juste un petit mouvement de sa tête qui rapprocha encore plus son visage du mien. Incompréhension : Si elle n'osait pas me repousser, elle aurait dû ne pas bouger du tout plutôt que de rapprocher son visage, plutôt que de... Me laisser faire ? Voulait-elle me laisser faire ? Non. C'était impossible. Elle ne pouvait pas ressentir la même chose que moi. Ça ne pouvait pas être réciproque. Ça ne devait pas être réciproque. Alors, je pris mon courage à deux mains et redressai doucement mon visage afin de planter mon regard dans le sien, un regard interrogateur, cherchant des réponses dans le sien. Non, cherchant LA réponse dans le sien.
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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeSam 3 Sep - 22:17

Une première grande inspiration. Puis une seconde. Le calme parvint en ce court laps de temps à se rétablir en moi, ce qui au final n’était pas surprenant du tout mais me surpris tout de même. Réveille toi Mathilda, tu es chirurgien cardiaque ! Le calme faisait partie de mes gènes et pourtant il me semblait totalement incroyable que de pouvoir en aussi peu de temps reprendre un rythme respiratoire normal face à Aaron. Aaron que je regardais avec autant de froideur que possible, à tel point que j’en eus l’impression d’être moi-même frigorifiée sur le moment. Ou bien était-ce simplement mon envie inavouée de me blottir dans ses bras ? Je n’osai ne serait-ce qu’y penser. Accepter l’éventualité qu’Aaron me plaise le moins du monde équivalait à se jeter dans son lit à mes yeux, et en conséquent se ridiculiser grandement. Je refusais de l’admettre, refoulait au maximum tout comme je l’avais fait tout au long de ma vie. Le monstre de glace, le miroir qui ne reflète rien, la question sans réponse, voilà ce que j’étais. Voilà ce que j’avais toujours été, ou presque. Alors me mentir un peu plus et mentir aux gens qui m’entouraient ne représentait quasiment rien à ceci près que le « cas Aaron » se révélait particulièrement délicat, particulièrement vivace en mon cœur. Comme s’il refusait de se laisser étouffer sous l’épaisse couche de mensonge dont je couvrais d’ordinaire mes sentiments, il semblait obstinément vouloir survivre. A quoi bon ? J’avais largement passé l’âge des enfantillages de cet acabit, l’amour ne faisait plus partie depuis un bon moment des choses en lesquelles je pouvais croire. D’ailleurs, je ne croyais pas en grand-chose. En la médecine avant tout. Pour le reste ne cherchez pas, aucune conviction personnelle à noter pour Mathilda Johnson, vous pouvez passer votre chemin. Il me semblait être totalement lassée, usée, et ce depuis mes 13 ans. Longtemps donc… Toujours est-il que même s’il fallait que je redouble d’effort pour anéantir cette chose en moi si réceptive à la présence d’Aaron, je le ferai. Je le ferai comme je l’ai déjà fais dans le passé, comme je le fais depuis des années et qu’importe s’il me faut m’écorcher encore un peu plus, tant pis si j’y laisse encore un bout de mon âme et de mon cœur, je le ferai. Parce que je suis forte, parce que je suis capable de tout affronter et ravaler mes larmes jusqu’à ce qu’elles ne débordent d’elles-mêmes, parfois, certains soirs. Combien de litres en avais-je ravalé déjà ? Je l’avais fait à l’enterrement de mes deux frères. En voyant que mes parents continuaient de vivre comme si de rien n’était. En me rendant compte qu’à cause de mon sexe on ne me prenait pas au sérieux en service de cardiologie. Résister à mon besoin viscéral d’Aaron ne pourrait jamais atteindre une telle acuité dans la douleur, n’est ce pas ? Non… Je ne le permettrais pas. Jamais.

Et pourtant, alors que je me tenais toujours en face de lui, j’étais au bord des larmes. Intérieurement il ne suffisait plus que de quelques secondes pour que je craque mais extérieurement rien ne transparaissait. C’était comme si je mâchais toute la douleur qui me serrait la gorge afin de la rendre enfin avalable, quitte à avoir l’impression de mâcher des perles. Je ne pu néanmoins me retenir de me mordre la lèvre lorsque je le vis baisser la tête sur ses plans comme si je n’étais pas là, comme si je n’avais pas prononcé un mot. Comme si ma présence ne lui importait pas le moins du monde… Je me suis mordue jusqu’à sentir le goût singulier du sang contre mes dents mais quelle importance ? Il ne me regardait pas. Il s’en moquait totalement tandis que j’avais envie de l’attraper par les épaules et le secouer jusqu’à ce qu’il relève enfin les yeux vers moi. Je réprimai un sourire plein de tristesse lorsqu’il m’annonça avec rudesse qu’Alexander ne se trouvait pas ici et qu’il ne savait pas où il pouvait être. Manière aussi simple que tranchante pour mettre fin à l’entrevue qui de toute manière me faisait un peu plus mal à chaque instant. Cette chose au fond de mon ventre remuait bien trop fort, la souffrance en devenait insupportable. Aussi sans m’attarder davantage, ce qui de toute manière n’aurait mené nulle part, je tournai les talons et claquai vigoureusement la porte derrière moi avant de ressortir de la maison le plus rapidement possible. Chaque seconde passée auprès de lui m’écorchait vive ; Il fallait que je parte. Il fallait que je me vide totalement l’esprit de lui et que cette chose horrible cesse enfin son agitation au plus profond de moi. Arrivée dehors je pris une profonde inspiration et regardai le ciel. Les larmes allaient finir par re-rentrer, il suffisait de savoir se montrer patient, d’attendre une minute. Seulement une minute après laquelle je pris le chemin de l’infirmerie bien que j’ai terminé mon service pour aujourd’hui et retournai m’asseoir sans un mot à mon bureau. Je finis par lâcher un profond soupir de lassitude tout en m’accoudant à mon bureau, me frottant le front. Pourquoi me sentais-je si vieille tout à coup ?
La fin de cette après-midi me parut horriblement longue et pourtant je parvins à extraire peu à peu Aaron de mes pensées, laissant derrière lui une profonde tristesse que je tentais de cacher le plus possible. J’avais de la chance que Diane soit de garde, si jamais ç’avait été Katarina elle aurait sans doute immédiatement remarqué que je n’étais pas comme d’habitude. Je n’étais ni froide, ni revêche, ni dure, simplement… Vide. Epuisée tout à coup. Mes os me tiraillaient et l’air devait se battre pour pénétrer dans mes poumons, je dû faire preuve d’une incroyable patience pour me rendre finalement dans la réserve de l’infirmerie et y ranger les médicaments qui se trouvaient encore dans quelques cartons. Il faut dire que nous n’étions pas arrivés depuis longtemps et puis, ce n’étaient pas ce que l’on administrait le plus souvent. Toujours est-il que je me suis assise dans cette réserve peu éclairée, à même le carrelage, et n’ai pensé à plus rien d’autre que la médecine.

En rentrant chez moi le soir venu, mon cœur était plus léger et donc plus facile à porter. J’avais retrouvé mon calme en ne songeant à rien d’autre qu’Aaron mais finalement il me revint rapidement à l’esprit lorsque je me rendis compte que si je rentrais immédiatement je le croiserais certainement au dîner. Mais je n’avais pas envie… Vraiment pas. Pas envie d’affronter ça, pas envie de ravaler mes larmes, pas envie de me montrer digne ce soir. Je préférais m’éviter tout ceci au risque de définitivement sombrer alors, plutôt que de prendre le chemin de ma maison je pris celui de celle de Samuel et Giulio afin de passer la soirée avec eux. Giulio et moi étions amis depuis quelques années déjà puisqu’il avait été le cuisinier qui préparait exclusivement les repas destinés à l’infirmerie et me les apportait alors forcément, nous avons fini par bien nous connaître et Samuel eh bien… Je l’appréciais à sa juste valeur également, bien qu’au départ tout ne fut pas gagné. Je fus bien accueillie là bas et Giulio m’invita spontanément à dîner avec eux alors… Je profitais très largement de la situation mais tout ceci était décidemment ridicule. J’étais ridicule. On aurait dit une adolescente qui aurait le béguin pour un garçon et rougirait à chaque fois qu’elle le voit avant de s’enfuir en courant. Pourtant j’avais beau me secouer intérieurement, m’exhorter à cesser ces stupidités rien n’y faisait, rien ne réussissait à calmer les sables mouvants qui m’avalaient dès que je songeais à Aaron. La soirée fut d’ailleurs, en dépit des bonnes intentions de Giulio, des plus moroses. J’avais oublié Liam. J’étais tellement à l’ouest en ce moment que j’avais oublié sa cure de désintoxication. Voilà que je devenais mauvais médecin… En montant dans sa chambre le regard que me jeta Samuel me fit bien comprendre qu’il espérait une visite plus tôt mais je ne me justifiai pas, comme d’habitude. Ne rien dire donne toujours un air plus important que la meilleure excuse au monde, vous savez, un air d’homme d’affaire pressé qui n’a pas le temps de s’expliquer. Enfin, toujours est-il que Liam allait bien pour le moment, enfin aussi bien qu’il pouvait aller en tout cas. Le pire restait à venir, ce n’était que le début. Finalement je passai donc la soirée en la seule compagnie de Giulio et Isaac puisque Samuel et Liam étaient à l’étage, Lilly Dieu sait où et Amarilli à l’église. Plus j’y pensais et plus je me disais que je n’aurais pas dû venir car l’ambiance dénuée de vie de cette maison vide de ses habitants ou presque fit souffler le vent de mes pensées en direction du Cap Aaron tout le long de la soirée. Mais en même temps où aurais-je pu aller ? Chez Katarina ? Avec les enfants je supposais qu’elle et Ethan appréciaient leur tranquillité le soir… Alexander ? Je ne me sentais vraiment pas le cœur à retourner au QG après y avoir croisé Aaron quelques heures plus tôt. Et de toute façon à quoi bon ? Je n’aurais été capable de me laisser aller face à personne, pas même mes meilleurs amis. Secret, mensonge, mon être était-il donc si méprisable ? De toute évidence, et plus cette journée avançait, plus je me sentais désespérément vide.

Cette sensation ne me quitta pas jusqu’à ce que j’arrive chez moi, ouvre la porte avec lassitude puis monte directement à l’étage sans allumer la moindre lumière afin de ne réveiller personne. La nuit était déjà bien avancée et je ne souhaitais croiser absolument personne, aussi me faufilai-je sur la pointe des pieds dans ma chambre. Là, je soufflais enfin avant de retirer mes chaussures et les jeter dans un coin puis me diriger vers la fenêtre pour l’ouvrir, l’air étant étouffant après cette chaude journée d’été. Journée de merde surtout…Nouveau soupir puis jeté de t-shirt très gracieux sur le lit, suivi de près par mon jeans. J’avais seulement besoin de me détendre, de respirer à plein poumons et ne plus penser à quoi que ce soit. N’ayant pas sommeil le meilleur moyen pour y parvenir restait de pratiquer une activité simple, stupide, mais qui m’occuperait un peu. Je choisis d’aller chercher mon épilateur dans le tiroir de ma table de chevet et m’installer par terre pour accomplir cette tache passionnante. Oui, je me suis épilée, et alors ? Je n’en avais peut-être pas l’air comme ça mais je restais une femme qui, même si elle n’aimait pas particulièrement se pomponner, prenait un minimum soin d’elle. Et je détestais les poils, de surcroît. Me laissant bercer par le bruit machinal de l’épilateur je ne bronchai pas même sur les zones les plus sensibles et finis par me relever une fois la sensation de douceur sous mes doigts acquise. Seulement, la seule chose qui me traversait l’esprit était cette éternelle question : « A quoi bon ? » A quoi bon t’épiler, enfiler de beaux dessous, continuer à te faire les ongles des pieds ? Et pourquoi t’appliques-tu sans cesse à t’embellir uniquement là où personne ne le remarquera ? Je soupirai en me regardant dans le miroir, laissant glisser mes doigts sur ma peau. Cette peau que plus personne n’avait touché depuis… Seigneur, je préférais ne pas y songer. Pourtant je n’étais pas si laide… Mes courbes étaient sobres d’accord mais j’avais de longues jambes, fines, et puis de belles épaules… Et puis mes seins tenaient toujours fermement en place, qu’importe mes quarante ans passés ! Je me sentais vieille à l’intérieur mais en réalité ce n’était pas si flagrant que cela. Etrange. Me reprochant du miroir je m’observai avec plus d’attention et fini par sourire en trouvant de fines rides aux coins de mes yeux. Eh si, le temps faisait toujours son œuvre, même sur moi. Ce qui bien loin de me faire pâlir de honte me rassura légèrement. Au bout de quelques instants je décidai de retirer mes sous-vêtements afin d’aller prendre une douche et me mettre au lit. Je traversais souvent les couloirs de cette maison nue, veillant de toute manière beaucoup plus tard en général que les autres. Aussi n’eus-je aucune appréhension en ouvrant la porte de la salle de bain ce soir là.

J’aurais cependant sans doute dû faire attention. Cela m’aurait éviter de faire une crise cardiaque en me retrouvant face à face avec quelqu’un dans la salle de main. Je fus tellement surprise que j’en lâchai une exclamation peureuse tout en bondissant en arrière avant de me rendre compte que le quelqu’un en question… Aaron. Aaron nu devant moi. Si d’ordinaire j’avais l’impression de sentir quelque chose remuer en moi à chaque fois que je le croisais, ce soir, maintenant, je ressentais surtout une vive brûlure. Une double brûlure : Celle de son regard sur mon corps complètement dévoilé, et celle de mon entrejambe qui s’emballait à la simple vue de son corps ruisselant. Mon cœur se mit soudainement à battre si vite que j’en eus le vertige et me décidai enfin à m’enfuir, il le fallait. Absolument. Je devais absolument m’en aller maintenant sinon je sentais que je ne pourrais plus supporter ce regard sur moi et que j’allais fondre en larmes. Or, fondre en larmes devant l’Ours Aaron, c’était bien la dernière chose dont j’avais envie. Pour sûr qu’il m’aurait laissé pleurer comme une cruche ici en retournant tranquillement dans sa chambre cet abruti. Enfin, toujours est-il que mes doigts (de toute évidence la seule partie de mon anatomie encore capable de fonctionner) se glissèrent sur la poignée de la porte et au moment où j’allais l’actionner, Aaron traversa à grandes enjambées la salle de bain pour venir m’en empêcher, se collant presque à moi…. J’allais m’évanouir. J’allais vraiment m’évanouir, faute à l’hyper ventilation que mon cerveau n’allait pas supporter mais que je ne pouvais pas contrôler. J’étais plutôt grande pour une femme mais là… Là… Emprisonnée entre le corps d’Aaron et la porte, je me sentais absolument minuscule et ne comprenait absolument rien à ce qu’il se passait. Je compris encore moins lorsque je le vis se pencher légèrement vers moi et… Respirer le parfum de mes cheveux ? Tout à l’heure je ne valais pas un seul de ses regards et à présent il s’amusait à respirer dans mes cheveux ?! C’était comme si d’un coup nous étions passé d’une relation « froid polaire » à « extra bouillante ». Je fondais d’ailleurs déjà sur place et contre toute attente, mimai à mon tour un minuscule geste pour me rapprocher de lui. J’avais horriblement envie de l’embrasser… Horriblement envie d’attraper son visage et de goûter à sa langue… Sauf que, hé ho ! Normalement, Aaron et moi, on se détestait. Alors quoi ? Pourquoi est-ce que maintenant je perdais absolument tout contrôle de la situation et ne pouvait refouler mon désir pour lui ? Cette pensée suffit néanmoins à me stopper dans mon geste pour l’embrasser.



Seulement, la tentation devint bien trop forte lorsqu’il recula soudainement son visage et plongea son regard dans le mien. Ses lèvres étaient à seulement quelques… une toute petite poignées de centimètres que je pouvais franchir en une seconde. Je restais pourtant quelques instants complètement bête à le regarder sans oser dire quoi que ce soit, hésitant toujours à partir avant de finalement me raviser et jeter l’armure : Pour la première fois depuis un long moment, j’avais envie d’être vraie et écouter cette petite chose en moi. Enfin, pas tout à fait… Hors de question de me mettre totalement nue psychologiquement face à lui et lui laisser entrevoir le moindre sentiment. Du désir oui, mais des sentiments, jamais. Finalement un sourire légèrement en coin se dessina sur mes lèvres tandis que je glissai tout doucement ma cuisse entre les siennes pour sentir si son désir ce faisait aussi fort que le mien et fut surprise d’une réponse aussi franche. Je dois dire que sa franchise me plaisait bien… Alors, je posai mes mains sur sa chute de reins et le rapprochai brutalement de moi, frottant ma cuisse de manière plus appuyée contre son intimité. Pourtant, je ne l’avais pas lâché des yeux une seule seconde. Mon sourire ne s’était pas non plus envolé. Je le regardais au contraire droit dans les yeux en savourant la sensation de son entre jambe qui durcissait tout contre ma cuisse et qui me rendait moi-même complètement dingue bien que je tente de le cacher le plus possible. J’avais l’impression que le temps était figé, que le monde ne tournait plus autour de nous. Que même nos respirations s’étaient tu. Aussi mon geste fut-il très lent lorsque je retirai mes mains du bas de son dos pour attraper les siennes et le poser tout doucement sur mes seins qui épousèrent aussitôt parfaitement ses paumes. Sauf que cette fois-ci, je fus incapable de me retenir davantage et me jetai sur ses lèvres pour l’embrasser à pleine bouche d’une manière un peu brutale, un peu sauvage également. Le contact de sa langue contre la mienne me fit complètement perdre pieds, ce simple baiser me procura tellement de plaisir que j’en eus un long frissonnement, prémisse d’une jouissance qui allait sans doute très vite arriver. Pourtant, je ne pu refreiner l’envie de le provoquer qui me saisit. Reculant brutalement mon visage alors que mon corps entier se collait et se frottait contre le sien, j’eus un sourire plus narquois que tout à l’heure et soufflai d’une voix faussement amère :

« Je parie que tu n’arriveras jamais à me faire jouir… »

Mensonge, mais quelle importance ? Rien que pour le narguer j’étais prête à serrer les dents et ne pas laisser transparaître la moindre trace de jouissance à l’horizon. Rien que pour le rendre dingue.
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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeMer 14 Sep - 19:28

J'attendais un seul geste de sa part, un seul signe, je guettais le moindre petit battement de cil, le moindre petit mouvement qui me ferait soit comprendre que je pouvais oublier ce que j'avais en tête ou que je pouvais, au contraire, continuer. Oui, j'attendais. Et ce fameux geste, aussi infime qu'il puisse être vint : Un fin sourire étira ses lèvres, un sourire en coin que je ne lui connaissais pas. Ce qu'elle fit ensuite me surprit encore plus : Elle glissa doucement sa cuisse entre les miennes et dès lors, je sentis sa peau contre mon intimité, mon membre déjà durci par le désir, cette partie de mon anatomie qui en ce moment même trahissait le désir que je pouvais ressentir pour elle. Ce désir que j'avais refoulé et qui à présent me submergeait. J'ai honte de le dire, mais depuis cet instant où elle avait pénétré dans la salle de bain, plus aucune de mes pensées ne s'était tourné vers Emma. Non, je ne pensais plus à elle. J'allais m'en vouloir, au fond de moi, je savais que j'allais m'en vouloir de me laisser aller mais j'en avais tellement envie. J'avais tellement envie d'elle, d'être près d'elle, qu'elle m'appartienne enfin, qu'elle soit mienne. Alors, quand elle posa ses mains sur la chute de mes reins et qu'elle me rapprocha brutalement d'elle je ne la laissai faire, bien volontiers, et le désir s'intensifia quand elle frotta sa cuisse contre moi. Enfin, contre cette preuve de désir flagrante. C'était... Dingue. Jamais je n'aurais imaginé qu'elle agirait ainsi et jamais je n'aurais songé ressentir un tel désir. J'avais eu raison de craindre cet éloignement que j'avais moi-même décidé. A force de trop refouler ce que l'on ressent, cela finit par vous exploser en plein figure et c'était exactement ce qui était en train de produire. Je sentis le désir monter en moi et je savais qu'il allait être incontrôlable, que moi, j'allais être incontrôlable, surtout si elle continuait comme ça. Surtout si elle continuait de me regarder ainsi avec ce sourire en coin... J'étais fou d'elle. J'étais littéralement fou de cette femme et je ne me doutais pas encore, en cet instant, qu'elle allait tout faire pour me rendre encore plus fou.

Non, je ne m'en doutais pas.

Je n'osais pas faire un geste, trop paralysé par mon propre désir, tout simplement. Et ce fut donc elle qui, encore une fois, fut la première à agir. Ses mains quittèrent le bas de mon dos, vinrent trouver les miennes qu'elle posa sur ses seins. Je soupirai de plaisir à ce simple contact auquel je n'avais en réalité jamais réellement songé. Je l'aimais, l'avais imaginée oui, mais la toucher... Certes, j'en avais rêvé mais la sensation en elle-même je n'avais jamais réussi à l'imaginer et c'était tout simplement merveilleux. Pouvoir sentir sa peau si douce sous mes doigts, épouser les contours de sa poitrine. Mais je n'eus pas le temps de savourer cet instant et mes doigts avaient à peine commencer à bouger pour la caresser qu'elle se jeta sur mes lèvres et m'embrassa à pleine bouche d'une manière relativement sauvage. Un baiser enflammé que je lui rendis en me pressant contre elle, me laissant complètement aller. Je sentis mon désir monter encore d'un cran et tandis que nos lèvres étaient collées, que nos langues s'entremêlaient avec une certaine violence, elle se recula brutalement. J'eus l'impression de recevoir un coup sur le crâne, d'être assommé. J'étais en feu. Mon corps, mon cœur, mon âme... Je brûlais d'amour et de passion pour elle et elle venait de me freiner dans mon élan. Pendant un instant, un bref instant, je crus qu'elle avait changé d'avis, qu'elle regrettait déjà ce que nous venions de faire même si finalement nous n'avions pas fait grand chose, mais quand je la vis et la sentis se frotter contre moi en gardant un sourire plus que jamais narquois aux lèvres, je réalisai qu'elle n'en avait pas terminé avec moi. Oh non. Et ce n'était pas pour me déplaire. Mais encore une fois, je ne me doutais pas de ce qui m'attendait tant elle était imprévisible et ce qu'elle me balança à la figure un instant plus tard eut pour effet, au départ, de me choquer. Ni plus, ni moins. « Je parie que tu n'arriveras jamais à me faire jouir... »

Quoi ? Venait-elle vraiment de me sortir un truc pareil ? Elle ? Mathilda ?

Je n'en revenais pas. Elle était tellement différente de la Mathilda que j'avais pu connaître jusqu'à présent. C'était comme si une bête avait dormi en elle tout ce temps et qu'elle venait tout juste de sortir. Une bête... La même que la mienne et cela me revint subitement en tête une fois le choc de sa phrase passé. Je la désirais, je voulais lui faire l'amour comme un fou, je voulais la rendre dingue comme elle pouvait me rendre dingue. Peut-être avait-elle dit cela juste pour me provoquer ou pour me lancer un défi. Peut-être pas mais en tout cas, j'étais bien décidé à lui prouver qu'elle avait tort. Oh, j'allais la faire jouir. Une fois. Deux fois. Trois fois s'il le fallait. J'allais être une bête : Sa bête. Car, malheureusement, en cet instant, entre nous, il n'était pas question de sentiments et je le savais sauf que sur le moment, je m'en fichais. Pourtant je l'aimais. Je l'aimais sincèrement mais là, ce qu'il se passait dans cette salle de bain, ce n'était rien que du sexe. Mais quel sexe ça allait être... J'étais bien décidé à lui faire se souvenir de cette soirée et surtout, j'étais bien décidé à faire en sorte qu'elle en redemande encore et toujours. Son visage ne laissait rien transparaître mais elle n'était pas la seule à être douée à ce jeu là et alors que mon visage resta tout autant impassible que le sien, mes mains quittèrent ses seins : Ma main droite se plaqua derrière sa nuque pour l'empêcher de bouger et je faufilai ma main gauche entre nous jusqu'à trouver son intimité. Mes doigts en effleurèrent très doucement ses contours avant qu'ils ne descendent encore plus bas et que je ne les fasse entrer en elle sans préambule. Sans aucun préambule. Je la sentis se crisper et elle ouvrit même la bouche un bref instant mais la referma, préférant, je l'imaginais, ne pas laisser échapper le moindre soupir de plaisir devant moi. Têtue, comme toujours. Nos regards ne s'étaient toujours pas quittés et voyant qu'elle était décidée à me tenir tête, je lassai mon instinct me guider et mes doigts bougèrent naturellement en elle. Enfin, pas tous... Mon pouce, lui, caressait doucement cette partie si sensible qui ne pouvait que la faire craquer au bout d'un moment et je le savais. Je n'avais cependant pas envie de m'en tenir à ça. J'avais déjà envie de retirer ma main et de lui faire l'amour, là, contre la porte, mais je n'allais pas faire ça. Oh que non... Hors de question que je laisse quoi que ce soit paraître. Malgré mes caresses, son visage restait impassible mais son corps lui, réagissait, je le sentais. Tout comme le mien réagissait mais j'avais oublié que nous étions deux à ce jeu et bientôt, sa main se referma sur mon membre qu'elle se mit à caresser avec vigueur.

Du calme Aaron. Ne laisse rien paraître. Rien. Rien du tout.

C'était difficile. Très difficile mais il était hors de question que je la laisse... Quoi ? Gagner ? Oui, puisqu'après tout il s'agissait d'un jeu. Un jeu érotique et passionnant mais un jeu malgré tout, non ? Je crispai la mâchoire, essayant de cacher au maximum ce que ses caressent me procurer et accentuai mes caresses sur sa propre intimité. Je la sentis se crisper et vis ses yeux commencer à briller d'une lueur que je ne lui connaissais pas encore mais que j'aimais déjà. Mes yeux devaient probablement briller de la même façon et soudain, ils quittèrent les siens car j'abaissai mon visage et me courbai tout en reculant un peu pour le glisser au creux de sa poitrine avant d'y déposer des baiser qui n'avaient de tendres. Non, tout dans mes gestes était sauvage. Sauvage comme elle l'avait été. Sauvage comme elle l'était toujours dans ses caresses. Bientôt, ma bouche s'attarda sur son sein droit et mes dents allèrent jusqu'à le mordiller légèrement. Je la sentis se crisper encore plus, je la sentis frémir mais rien, pas un son, pas un soupir. Elle parvenait à se contenir autant que moi... Non, moi, je ne pouvais plus me contenir. Ses caresses se faisaient de plus en plus intenses et je fus incapable de retenir un gémissement de plaisir tant c'était bon. Brièvement, je relevai mon regard vers elle et vit qu'elle arborait un sourire encore plus large : Elle était ravie d'avoir été celle à me faire craquer le premier. Cela ne fit que renforcer mon désir de l'entendre gémir à son tour et peut-être même de la faire hurler de plaisir. Elle disait que j'allais être incapable de la faire jouir ? Elle allait bientôt s'apercevoir qu'elle avait eu tort. Je rapprochai mon visage du sien et laissai glisser brièvement ma langue sur ses lèvres. Je sentis sa bouche approcher, prête à accueillir ce baiser que je semblais sur le point de lui donner mais me reculai doucement : Hors de question de l'embrasser pour le moment. En tout cas, pas sur la bouche... Ma langue courut sur son cou, puis de nouveau jusqu'à ses seins mais ma course ne s'arrêta pas là. Je retirai ma main qui se trouvait contre sa nuque pour la poser sur sa main qui me caressait et d'un geste plutôt vif la retirai avant de la plaquer contre la porte. Mon autre main quitta bientôt son intimité pour faire subir le même sort à son autre main à elle. Bientôt, elle se retrouva contre la porte, les poignets enfermés dans mes mains et mon visage descendant petit à petit. Arrivé à son bas ventre, je relevai mon regard vers elle et le sien lançait des éclairs tout en étant brûlant de désir : J'adorais ça. Vraiment, j'adorais ça...

-J'ai une théorie...

Dis-je dans un souffle.

-Je pense que je vais réussir là où tu penses que je vais échouer.

Elle me lança un regard de défi qui m'excita encore plus.

-C'est maintenant que je teste cette théorie...

Et ma bouche se faufila jusqu'à son intimité déjà brûlante de mes caresses précédentes. Mes lèvres embrassèrent sa peau et bientôt, ma langue entra en contact avec cette partie si sensible et ce fut avec ma langue que je lui prodiguai dès lors de sauvages caresses. Elle se crispai, je le sentais sous mes doigts mais pourtant, ne disait toujours rien sauf qu'elle n'avait pas idée de la bête qu'elle avait réveillée en moi. Elle n'avait pas idée à quel point j'étais prêt à tout pour la faire gémir et la faire jouir. Elle n'avait pas idée à quel point je pouvais être infatigable...

Ça, non : Elle n'en avait pas la moindre idée.

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Mathilda Johnson

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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeDim 18 Sep - 16:29

On pourrait considérer qu’au-delà du plaisir à ennuyer Aaron se cachait également une certaine intelligence de ma part. Que faire de mieux pour donner envie à un homme de vous faire jouir mis appart défier son ego masculin ? Tous les hommes sont comme cela, ils n’aiment pas qu’on remette en question implicitement ou explicitement leur capacité à nous donner du plaisir et, bien évidemment, pensent toujours y parvenir même lorsque ce n’est absolument pas le cas. Voire, ce sont toujours les plus ennuyeux qui estiment avoir le mieux réussit dans leur entreprise, en admettant qu’ils aient seulement songé à cette entreprise et ne nous ai pas uniquement pris pour leur charmante main droite. Croyez-moi, ce genre de mésaventures arrivent bien plus souvent qu’on ne le pense, je pouvais en témoigner. Qu’importe que je ne sois pas une experte en histoire d’amour, je ne m’étais jamais privée de sexe. Pourquoi l’aurais-je fait ? Parce que j’étais particulièrement froide ? Oh, eh bien… Disons que je savais me réchauffer aussi, voire que j’aimais particulièrement ceci. J’avais eu beaucoup d’aventures mais aucune d’entres elles ne m’avait jamais apporté l’amour, et alors ? Le concept du mariage, des enfants et de la vie heureuse ne m’apparaissait de toute manière que comme une vaste plaisanterie. Et puis il s’agissait également d’une manière de ne pas me dévoiler, ne pas laisser tomber mon masque. Lorsque je couchais avec un homme je ne lui offrais après tout que mon corps, pas mon âme ni mes doutes, ces choses restaient cachées au loin derrière mes remparts. Aaron comme les autres ne les obtiendrait pas, et ce bien malgré cette chose qui s’évertuait toujours à remuer en moi lorsque je me trouvais en sa présence. Je refusais d’y songer, de poser le fameux mot dessus faute d’avoir foi en lui. Je ne voulais pas employer le verbe non plus, je ne voulais pas sentir mon cœur battre trop fort pour lui. Cela n’empêchait néanmoins pas mon corps de vibrer contre le sien, frémir d’envie de lui. Son visage resta totalement impassible alors que je remettais clairement en question ses aptitudes, j’imaginais cependant que la remarque ne lui avait pas plu davantage que cela. Et intérieurement, ça me faisait beaucoup rire.

Je ris moins lorsque je sentis ses mains quitter ma poitrine, un air glacial passant soudain sur mon corps brûlant. Etais-je allée trop loin ? L’avais-je découragé ? Ca m’étonnait pourtant, je pensais Aaron plus solide que ça. Il n’était pas du genre à se laisser déstabiliser par une simple remarque, et sans doute encore moins une des miennes. Mon sourire s’effaça doucement, jusqu’à ce que je ne sente une de ses mains se glisser contre ma nuque, l’autre se frayant un passage entre nos corps pourtant soudés jusqu’à arriver à mon intimité. Je me figeai. Un long frisson caressa mon échine lorsque ses doigts commencèrent à me toucher avant d’entrer véritablement en moi, ce qui me surprit et me donna du plaisir à la fois. Disons qu’il allait droit au but, sans prendre de pincettes mais d’une certaine manière je préférais que les choses se passent comme ça. Pas besoin de faire de chichis entre nous, nous savions tout les deux très bien ce que nous voulions et nous n’avions plus 15 ans. Mon corps accueillit ce geste par un profond spasme de plaisir avant de se crisper totalement, attendant la suite. Brièvement, je me laissais même aller à ouvrir la bouche de stupéfaction et satisfaction mêlés avant de la refermer aussitôt : Je ne voulais pas lui montrer à quel point j’avais envie qu’il continue, ni même comme le sentir en moi me procurait de plaisir. Cependant, ce besoin de lui cacher mon plaisir devint beaucoup plus difficile à gérer lorsqu’il se mit à rapidement bouger en moi, me caressant sauvagement, presque brutalement. Bien loin de me déplaire ou me faire mal, cette puissance violente m’excita au plus haut point, tellement que je crus l’espace de quelques secondes être réellement incapable de me contenir, de réprimer les gémissements de plaisir qui mouraient dans ma gorge. Pourtant, j’y parvins. Je parvins à demeurer de glace en apparence, l’observant avec ce même air de défit bien que j’avais à présent la certitude que oui, il parviendrait très bien à me faire jouir. Parviendrais-je de mon côté à le lui dissimuler ? Rien n’était moins sûr, mais ce risque, cette notion de danger m’amusait car Aaron acceptait de jouer avec moi. Dans son regard je voyais bien qu’il était non seulement déterminé à me montrer que j’avais tort, mais également à ne pas laisser davantage son plaisir filtrer que moi. Lequel de nous deux possédait le meilleur masque ? Lequel de nous deux dissimulait le mieux ses véritables sentiments ? C’était ce que nous allions voir, et ce, très prochainement.

Lui rendant la provocation, je glissai ma main jusqu’à la preuve de plus en plus flagrante de son désir et le caressai de la même manière que lui : Sauvagement. C’est drôle comme deux personnes aussi froides que nous pouvaient, en cet instant, se révéler totalement indomptables. Nous cachions décidemment bien notre jeu, n’est ce pas ? Sans doute que cette attitude en aurait étonné plus d’un mais pour ma part, elle me semblait naturelle, allant quasiment dans l’ordre des choses. Après tout, frotter deux pierres glaciales ne produisait-il pas du feu ? Eh bien c’était exactement ce qu’il était entrain de se passer entre Aaron et moi, Aaron qui finalement brisa le lien de nos regards défiants avant de se reculer, puis soudainement se pencher vers moi et embrasser sauvagement le creux de ma poitrine. Je pu tenir le coup sans émettre le moindre signe de plaisir jusqu’à ce qu’il ne s’attarde sur un de mes seins, le mordillant. Oh… mon… Dieu… Prenant une profonde inspiration afin de calmer le feu que ses baisers laissaient sur ma peau, je tentai en vain de ne pas réagir le moins du monde, ne pas donner le moindre signe encourageant. Je frémis simplement, ce qui ne constituait qu’une bien maigre récompense pour Aaron, c'est-à-dire tout ce que j’étais décidée à lui donner. En réponse à cette caresse des plus déstabilisantes, j’accélérai le mouvement de ma main et, bien je savais qu’il essayait de se retenir, parvins à arracher à Aaron un profond gémissement. Le sourire que j’arborai alors dû être le plus beau de tous : Un sourire victorieux, et particulièrement fier de lui.

Mathilda : 1
Aaron : 0

Je fus pourtant stupide de croire à ce moment là que j’allais gagner notre jeu, qu’Aaron se laisserait gentiment faire. Si j’avais l’ambition de le rendre complètement dingue, sans doute l’avait-il aussi et la contre-attaque ne se fit pas attendre. Il se redressa, approcha son visage du mien alors que je tendais déjà les lèvres pour qu’il m’embrasse, affamée malgré moi de sa bouche, sa langue, cette sensualité qui émanait de lui et dont je voulais me nourrir. Ce fut mon premier faux pas, car bien loin de vouloir m’accorder un de ses baisers, Aaron se contenta de glisser lentement sa langue entre mes lèvres, provoquant un nouveau frisson que je tentai d’éradiquer. Et il se recula. Le premier mot qui me vint à l’esprit fut « connard ! » avant que je ne me reprenne, ne me calme quelque peu et lui lance un regard des plus sombres. J’étais très clairement frustrée mais bien décidée à ne pas lui sauter au cou, ne surtout pas lui montrer à quel point je désirais sentir ses lèvres contre les miennes. Il ne voulait pas me les offrir ? Très bien ! Qu’il les garde, je m’en moquais au plus haut point. Aussi ne réagis-je pas lorsqu’il glissa finalement sa langue dans mon cou, ne frissonnant même pas quand bien même elle laissa une profonde traînée brûlante derrière elle. On respire, on se calme. Hors de question de lui donner le plaisir de remarquer comme il m’excitait. Non. J’étais capable de maîtriser les apparences, je pouvais donc maîtriser mon corps. Mais à quel point ? Jusqu’où allait-il repousser mes limites, jusqu’à finalement me faire totalement craquer ? Je n’allais pas tarder à le découvrir, pour mon plus grand plaisir et mon plus grand malheur à la fois. Plaisir de me sentir femme désirée de lui, de jouir entre ses mains, et malheur de le lui laisser comprendre… Il retira finalement sa main de ma nuque et attrapa brutalement la mienne avant de la retirer de son membre, m’empêchant ainsi de le caresser et donc d’éviter d’être en totale position de faiblesse pour moi. Je voulu me dégager lorsqu’il plaqua cette même main contre la porte, et encore davantage quand il fit subir le même sort à l’autre, ne me touchant donc plus. Au moins était-ce cela de gagner… Si moi je ne le caressais plus, lui non plus. Ex aequo ? Si seulement. Sauf qu’il ne comptait pas s’arrêter là, et bien que la domination qu’il exerçait tout à coup sur moi me dérange, je ne bronchai pas. Au fond, je crois qu’elle m’excitait également, que j’étais curieuse de savoir ce qu’il me préparait. Ceci ne m’empêcha pas de lui jeter un regard noir lorsque je le sentis descendre lentement le long de mon corps jusqu’à arriver à mon bas ventre. Pas ça. Pas ça ! Il allait gagner s’il faisait ça… Et croyez-moi, cette idée me mettait autant en colère qu’elle ne me plaisait. Je le désirais et j’avais envie de le sentir me caresser de cette manière, seulement je craignais de ne plus pouvoir me contenir face à la vague de plaisir qui risquait de m’assaillir. Il allait le falloir pourtant. Je n’avais pas d’autre choix que de tout garder pour moi.

Je haussai un sourcil et esquissai un sourire moqueur lorsqu’il m’annonça subitement qu’il pensait qu’il allait réussir à me faire jouir. Oh, moi aussi je le pensais mais cela ne m’empêcha pas de le provoquer du regard comme j’aimais tant le faire. Ce qu’il n’imaginait peut-être pas, c’est que moi je réussirais à lui cacher sa victoire, ou du moins l’espérais-je ardemment. Et comme il le disait, c’était maintenant que nous allions voir lequel de nous parviendrait finalement à ses fins. Je me mordis la lèvre et penchai brutalement la tête en arrière lorsque sa bouche se plaqua vivement contre mon intimité déjà frémissante, consciente qu’il ne pouvait de toute manière pas me voir. Il ne me restait donc plus qu’à maintenir un silence parfait, la maîtrise des gestes m’étant retirée. Mais comment rester totalement silencieuse tout en sentant ses lèvres embrasser ma peau si sensible, si réceptive, puis finalement sa langue me caresser sauvagement ? C’était presque impossible. Je fermai les yeux, me concentrant le plus possible sur cette nécessité de ne pas broncher mais me crispai tout de même, incapable de maîtriser mon corps parfaitement. Comment Aaron pouvait-il réussir à briser des années de maîtrise en quelques mouvements ? Je le haïssais presque de me donner autant de plaisir aussi simplement. Non, pas presque, je le haïssais carrément. Parce qu’il était entrain de me faire perdre pieds, de m’emmener là où je ne voulais du moins pas en apparence aller. Sauf qu’il semblait pouvoir faire ce qu’il voulait de moi, et cela m’agaçait plus que tout au monde. Personne… Personne ne devait réussir à me manipuler aussi aisément, à me contrôler sans mal… Mes dents s’enfonçaient de plus en plus profondément dans ma lèvre inférieure au fur et à mesure des secondes, je sentais en moins monter cette jouissance tant désirée et pourtant absolument impossible à manifester. Mes doigts finirent malgré moi par se glisser dans les cheveux d’Aaron, s’y crispant avec force. Ils disaient à la fois «continue» et « arrête », « fais moi jouir » et « va au diable ». Va au diable, Aaron… Jamais je ne te donnerais la satisfaction de m’avoir mise à tes pieds.

Alors que ma respiration devenait de plus en plus brève et saccadée, que mon plaisir montait en puissance en même temps que les caresses que me prodiguait Aaron, je sus qu’il fallait que je coupe cour à la chose sans quoi j’allais définitivement perdre la partie. Or, je ne jouais que pour gagner. Aussi, dès que mes lèvres se desserrèrent et s’entrouvrirent au contraire pour s’apprêter à laisser glisser un doux gémissement, mes doigts s’agrippèrent encore davantage dans les cheveux d’Aaron et lui firent brusquement reculer son visage. Immédiatement, mon corps qui peu à peu était devenu de plus en plus tendu, de plus en plus crispé, se relâcha et je laissai cette fois échapper un soupir de contentement. Ouf. Les meubles étaient sauvés. Mis appart ce léger soupir qui, à en juger par l’expression d’Aaron, lui faisait croire que je prenais du plaisir. D’accord, il s’agissait de la vérité mais… Jusqu’où irais-je pour lui faire croire le contraire ?

« Ca fait du bien quand ça s’arrête » soufflai-je, mauvaise.

L’expression qui passa sur son visage fut quasiment plus jouissive que sa langue sur le plus sensible des points de mon anatomie. Je réprimai néanmoins le sourire qui voulu naître sur mon visage et soupirai une nouvelle fois avant de lui tapoter gentiment la tête avec un air de compassion.

« Au moins tu auras essayé… C’est toujours mieux que de s’avouer vaincu dès le départ. »

Mathilda : 2
Aaron : 0

Aussitôt, je me redressai et le contournai, me dirigeant vers le miroir. Avec une nonchalance extrême je m’y regardai quelques instants, maudissant la rougeur soudaine de mes joues, avant de me recoiffer comme si rien ne s’était passé, comme si je m’étais simplement ennuyée. Il ne s’agissait que d’une provocation supplémentaire, un geste encore destiné à le rendre complètement dingue, de moi ou de rage. Les deux possibilités me plaisaient et m’amusaient. Qu’il parte en claquant la porte derrière lui m’aurait sans doute fait rire, même si au fond je savais que la frustration de ne pas avoir pu aller plus loin m’aurait très vite assaillie. Jouer avec Aaron revenait à jouer avec le feu. Et j’aimais ça. J’aimais tellement ça que pour pousser ma provocation plus loin, je me retournai, m’assis du fesse sur le bord de l’évier et glissa une main entre mes cuisses, exagérant le plaisir que mes propres caresses me rapportaient. Cette fois je gémis, frémis, soupirai sous ses yeux que j’imaginais horrifiés car bien entendu, j’avais de nouveau basculé ma tête en arrière et fermé les yeux, savourant soit disant le plaisir que je me donnais moi-même. C’était tellement bon d’imaginer sa tête… Tellement bon… Sauf que je me pris tellement à mon propre jeu, que je ne l’entendis pas se relever, pas plus que s’approcher de moi, aussi fus-je particulièrement surprise en sentant ses doigts se refermer sur mon poignet et repousser violemment ma main. J’ouvris les yeux subitement, étonnée de son geste, le dévisageant quelques instants avant de voir son visage s’abaisser une nouvelle fois et se glisser une nouvelle fois entre mes cuisses. Les représailles risquaient d’être terribles, et elles le furent d’ailleurs. Il ne se contenta pas de me lécher, mais me mordillait à présent et si j’avais pu me contenir auparavant, à présent je ne le pouvais plus. Plus du tout même. Mes doigts se glissèrent de nouveau dans ses cheveux et s’y accrochèrent avec force, mes lèvres tremblaient de plaisir. A chaque fois que le bout de ses dents se refermaient sur moi… A chaque fois que je ressentais aussi bien son désir que sa colère… A chaque fois je tressaillis, me crispais, frissonnais et gémissais. J’ai finis par laisser échapper un gémissement plus long et plus puissant que les autres. Un gémissement de jouissance.

GAME OVER

J’étais furieuse. Aussitôt ai-je sentis cette vague de plaisir plus fort que les autres m’emporter me suis-je maudite, littéralement détestée pour avoir cédé. Comment avais-je pu me laisser faire ? J’inspirai profondément, tâchant de me calmer mais le regard qui se posa sur lui n’en fut pas moins horriblement hostile. Ah, il devait se sentir fier… Il devait se sentir beau, grand, fort… J’avais envie de lui arracher les yeux tant je m’en voulais, tant je lui en voulais également. Je ne voulais pas le désirer. Je ne voulais pas qu’il me fasse perdre pieds. Je ne voulais pas l’aimer. Je ne l’aimais pas. Et pourtant… Non. Je ne l’aimais pas. Au fond je crois qu’il ne méritait même pas que moi, la plus froide et sévère des femmes, l’aime. Oui, j’étais réellement furieuse, ne parvenais pas à reprendre ma respiration alors que je le regardais sans doute avec un léger air de démence. Au bout de quelques instants, je parvins néanmoins à retrancher toute la colère que je lui portais et remis mon masque de froideur. L’indifférence devait sans doute être bien plus blessante que la fureur, après tout. Mon visage se rapprocha doucement du sien et j’articulai lentement :

« Bravo Aaron, bien joué. Mais dis moi… Qu’est ce que tu vas faire de ça – je désignai d’un regard son membre toujours en érection – si je te plante là ? »

Grand sourire. D'une certaine manière ma défaite ne se révélait pas aussi cuisante que je ne le pensais, après tout n'avais-je pas eu ce que je voulais ? Me reculant finalement, je sautai de l’évier et me dirigeai vers la porte afin de sortir de cette maudite salle de bain.

Mathilda : 1 orgasme
Aaron : ses yeux pour pleurer.
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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeJeu 29 Sep - 16:46

Je n'allais pas m'arrêter jusqu'à ce que je l'entende gémir, jusqu'à ce que je la sente jouir sous mes ardentes caresses qui s'accentuaient de plus en plus. Je n'avais pourtant pas fait cela depuis très, très longtemps et en y réfléchissant, sauf qu'en cet instant je n'y réfléchissais pas du tout, je n'avais jamais agi de cette façon avec Emma. Nos ébats amoureux avaient toujours été tendres, doux, il n'y avait jamais eu cette sauvagerie et cette certaine forme de brutalité qu'il y avait en ces instants entre Mathilda et moi. Pourquoi tant de différence ? Pourquoi tant de différence alors que, pourtant, je l'aimais de tout mon cœur ? Sans aucun doute parce qu'il ne s'agissait pas d'amour venant d'elle et que je le savais. En agissant ainsi, je rendais cet instant bestial, sexuel, et rien de plus. Pas de sentiments alors que pourtant j'en étais rempli. Oui, j'étais fou d'amour pour elle mais je ne pouvais pas me permettre de le lui montrer : Du désir, rien que du désir, voilà ce que je voulais qu'elle sente entre nous et ça avait l'air de fonctionner puisque je la sentis se crisper sans pourtant émettre le moindre son. En matière de contrôle de soir, elle était absolument incroyable mais je n'allais pas abandonner. Je voulais lui donner de plaisir. En réalité, en moi, il n'était plus question de démontrer une quelconque théorie ou de ne pas la laisser gagner : Je voulais lui faire plaisir, la rendre heureuse pendant quelques minutes. Démonstration de mon amour caché par une simple envie de gagner la partie : C'était, au fond, particulièrement bizarre voir même dégradant dans une certaine mesure mais ça n'avait pas d'importance. Elle jouait, alors je devais lui faire croire que je jouais moi aussi, tout simplement. Et lorsque je sentis ses doigts se glisser dans mes cheveux en s'y crispant avec une force non dissimulée, je sus j'étais sur le point de lui apporter ce moment de jouissance qu'elle m'avait défié de pouvoir lui offrir. Je savais que j'étais sur le point de réussir car sa respiration se faisait de plus en plus brève et saccadée. Seulement, alors que je la sentais de plus en plus prête à se laisser aller, alors que je sentais son corps entier se réchauffer elle agrippa mes cheveux avec plus de force et me fit reculer le visage avec violence sans crier gare.

Quoi ?

Je relevai aussitôt mon regard vers elle qui semblait s'être tout à coup détendue et elle laissa échapper un soupir qui me sembla être un soupir de contentement. Avais-je donc réussi ? Pendant un instant je le crus et j'en fus pendant l'espace de quelques secondes heureux mais en réalité... Non... Ca ne collait pas. Elle n'avait pas été emporté par la vague de plaisir, elle n'avait rien lâché, elle n'avait... Eprouvé aucun plaisir puisqu'elle me lança avec froideur que cela lui avait fait du bien ça s'arrête. Je sentis mon visage se décomposer et j'en eus même un frisson d'horreur : Elle n'avait ressenti aucun plaisir, aucun. Elle m'avait laissé faire jusqu'à ce qu'elle ne se rende compte que, finalement, cela ne lui faisait rien et qu'elle n'en voulait pas plus. J'aurais autant préféré qu'elle me repousse dès le départ. Je n'étais pas vexé, j'avais juste mal intérieurement de savoir que je n'avais rien réussi à lui faire ressentir. Et lorsqu'elle me tapota le dessus de la tête avec compassion, je crus recevoir un véritable coup de massue sur la tête : « Au moins tu auras essayé... C'est mieux que de s'avouer vaincu dès de le départ. » Voilà. C'était dit. Elle se redressa et me contourna, me laissant là, avec cette profonde déception creusant un profond trou dans mon cœur quand bien même il ne fallait pas qu'elle s'en rende compte. Je restai un instant sans bouger avant de me retourner et de l'observer, incapable de prononcer le moindre mot pour le moment. Qu'aurais-je pu lui dire ? Oh, tout un tas de chose mais sur le moment j'étais tellement choqué que je ne savais véritablement pas quoi dire. Elle se recoiffait et m'ignorait comme s'il ne s'était rien passé mais finalement, c'était vrai : Il ne s'était rien passé. Ce moment entre nous dans cette salle de bain n'avait jamais existé. En fait, il avait tellement été inexistant qu'il ne me restait plus qu'à prendre la porte et retourner dans ma chambre. Sauf qu'au moment où cette pensée me traversa l'esprit, elle prit à moitié place sur l'évier et glissa sa main entre ses cuisses avant de se mettre à se caresser devant moi, en gémissant cette fois comme j'aurais tant voulu qu'elle gémisse sous mes caresses à moi. Elle avait la tête penchée en arrière et se laissait complètement aller alors qu'elle me savait là, à la regarder.

Mais à quoi jouait-elle bon sang ? Voulait-elle juste me faire du mal par pur plaisir, pour se divertir ? Ou... Cherchait-elle à m'inciter à revenir auprès d'elle pour terminer ce qu'elle venait tout juste de commencer devant moi. Je n'en savais rien mais une chose fut sûre : Très vite, l'amour et le désir que je ressentais pour elle prit le dessus sur la peine et sur la douleur que son comportement avait eu sur moi. Très vite, l'envie de la faire moi-même gémir reprit le dessus, très vite mon envie d'elle reprit le dessus et je me redressai subitement avant de m'approcher rapidement d'elle avant de poser ma main sur son poignet et de repousser sa propre main de son intimité. Elle abaissai la tête mais nos regards ne se croisèrent que l'espace d'une seconde car j'avais déjà descendu mon visage pour le glisser entre ses cuisses et reprendre ce qu'elle m'avait forcé à arrêter eu peu plus tôt et cette fois-ci, ce fut encore plus brutal et sauvage. Ma langue se faufila sur ses lèvres, sur sa partie la plus sensible avant de la mordiller doucement puis plus sauvagement. Mon autre main se posa sur sa cuisse et se mit à caresser sa peau frénétiquement tout en continuant ma danse sauvage, alternant les caresses sauvages avec ma langue et ces mordillements qui, je le sentais, avaient un effet bien plus puissant sur elle que les caresses de tout à l'heure. Aussi, je continuai, encore et encore, ne fatiguant pas et refuser de la laisser m'empêcher d'aller jusqu'au bout. Même si c'était la seule et unique chose que je devais lui apporter, elle l'avait l'avoir cet orgasme qu'elle m'avait jugé incapable de lui apporter. Je la sentis frémir et bientôt gémir et la bête qui sommeillait dans mon cœur et dans mon corps poussa un immense cri de joie lorsque que je la sentis se crisper, se raidir puis laisser échapper un gémissement plus long et plus langoureux. Je sentis sa douce chaleur se répandre avec délicatesse sur ma bouche et je sus que j'avais réussi.

Je lui avais apporté du plaisir et croyez-moi, cela m'en avait énormément apporté à moi aussi. Jamais je ne l'avais autant désiré. Jamais je n'avais eu autant envie d'elle.

Je la relâchai et relevai doucement mon regard vers elle, un sourire aux lèvres mais pas un sourire victorieux. Un sourire qui, malheureusement, devait probablement trahir ma joie d'avoir réussi à lui faire autant de bien. Seulement, je fus vite refroidis par le regard particulièrement hostile qu'elle me jeta. Décidément, je n'y comprenais rien... Elle avait pourtant pris du plaisir, elle avait vécu un agréable moment mais elle me regardait comme si j'avais fait quelque chose de mal. Oh... J'avais fait quelque chose de mal : J'avais, à son sens, gagné notre petit jeu. J'avais réussi là où elle avait été certaine que j'échouerais et cela la rendait certainement furieuse. J'aurais tant voulu qu'elle ne s'arrête pas à cela et qu'elle profite simplement de ce moment et des moments à venir... J'aurais tant voulu qu'elle ne me témoigne pas autant de froideur et d'indifférence en cet instant. Et les mots qu'elle prononça me confortèrent dans l'horrible idée qui s'était peu à peu nichée dans mon esprit : Je n'avais été qu'un jouet pour elle. Elle avait eu envie de se divertir un peu, elle m'avait trouvé sur son chemin et elle en avait profité. Qu'est-ce que j'allais faire de mon érection si elle quittait la pièce ? Comme si c'était le réel problème, en tout cas pour moi. Je me foutais de devoir terminer seul ce que nous avions commencé juste pour me soulager sans pourtant éprouver aucun plaisir. Je me foutais de me retrouver seul, de la voir sauter de l'évier et de quitter la salle de bain. Rah... Foutaises ! Je ne m'en foutais pas ! Je l'aimais trop pour être autant détaché... Je n'étais pas là que pour une partie de jambe en l'air : Je voulais lui faire l'amour parce que je l'aimais mais comment le faire tout en évitant de lui laisser entrevoir mes sentiments ?... Et puis, si je n'avais été qu'un jouet... Oh, attendez un instant... Si j'avais été son jouet, elle n'avait pas encore fini d'en profiter. Les préliminaires étaient une chose, l'acte sexuel en était une autre bien différente qui pouvait lui procurer encore plus de plaisir. C'était donc là-dessus que j'allais devoir jouer. Je n'allais pas la forcer : Si elle voulait partir, j'allais la laisser partir mais si elle voulait encore profiter de son « jouet » alors soit, j'allais la laisser faire car en moi, tout serait différent. En moi, elle n'allait pas être un jouet, elle allait être la femme que j'aimais tant à qui j'allais faire l'amour. Si pour avoir cela, je devais n'être qu'un jouet à ses yeux alors soit, j'allais l'accepter, le regretter par la suite et en souffrir mais tant pis.

C'était trop tard de toute façon...

Ainsi je me relevai brutalement et fonça jusqu'à la porte et posai ma main avec force et fermeté dessus pour l'empêcher de l'ouvrir. Aussitôt, elle tourna son visage vers moi et me jeta un regard non pas furieux mais tout simplement glacial, comme elle-même l'avait été. Comme elle l'avait toujours été en réalité. Je profitai de cet instant pour écraser mes lèvres sur les siennes d'une manière plus que sauvage et je la sentis se raidir, voulant sans aucun doute tenir le coup, se refuser à moi et sortir de la salle de bain sauf que j'étais décidé à la laisser m'utiliser et je savais... Oh oui, au fond de moi je savais qu'elle en avait autant envie que moi. Ma langue força le barrage de ses lèvres et bientôt, ma main quitta la porte et mes bras l'entourèrent avec force avant de la coller tout contre moi. Je l'avais enfermé d'une étreinte forte et sûre et je l'embrassais à pleine bouche et au bout de quelques instants, je sentis sa langue glisser doucement contre la mienne avant qu'elle ne me rende ce baiser avec autant de fougue que je lui donnais. Ce fut le signal, le « oui » que j'attendais car si elle n'avait vraiment plus voulu continuer, elle ne m'aurait pas rendu mon baiser et si quelques secondes auparavant j'avais senti une certaine résistance, probablement fierté de sa part, il n'y avait plus aucune résistance mais simplement la même sauvagerie et la même bestialité qui l'avait conduite à m'embrasser plusieurs minutes auparavant. Mes mains glissèrent de son dos pour trouver ses fesses et mes doigts s'y accrochèrent avec force avant que je ne la soulève et la ramène très vite sur l'évier, sur cet évier où elle s'était donnée du plaisir seule, sur cet évier où j'avais réussi à lui procurer moi-même du plaisir, sur cet évier où elle allait éprouver encore plus de plaisir. Ses mains étaient fermement accrochées à mes épaules et tandis que notre baiser s'enflammait de plus en plus, je me mis, doucement, à me frotter contre elle. Nouveau test : J'allais rapidement me rendre compte si elle voulait que j'aille plus loin ou non. Mon intimé allait et venait contre la sienne sans pour autant entrer en elle, oh non. Pas encore... Elle ne bougeait pour le moment pas, me laissait faire et lorsque je la sentis enfin se mouvoir à son tour contre moi, avancer son bassin vers moi, j'arrêtai soudainement.

Tout.

Ma bouche quitta la sienne, mon corps s'éloigna un peu du sien. Les seuls contacts de nos corps reposaient à présent sur mes mains contre ses fesses et ses propres mains sur mes épaules. Je plongeai mon regard dans le sien et pus y lire du désir, le désir de me voir aller plus loin, mais après tout, elle avait elle-même voulu partir, alors peut-être n'était-elle pas certaine de vouloir que j'aille plus loin. En réalité, je sentais qu'elle en voulait plus mais puisque je n'étais qu'un jouet, je devais jouer non ? Je haussai alors un sourcil et esquissai un sourire en coin. Cependant, elle ne souriait pas, pas du tout même. Malgré le désir, je sentais monter la colère en elle, la colère que je cesse de faire ce que j'étais en train de faire, la colère ne pas aller plus loin, la colère que son jouet ne sois pas en train de la satisfaire comme elle le voulait. En tant que jouet, je devais faire en sorte de contenter celle qui se servait de moi, non ? Je devais être docile et faire ce qu'elle voulait que je fasse. Alors, sans autre préambule, je me rapprochai à nouveau d'elle et entrai en elle avec une certaine force. Je sentis ses ongles s'enfoncer dans ma peau à ce moment et je l'entendis gémir mais rien ne m'indiqua que je lui avais fait mal. Parfait. Elle voulait un jouet sauvage ? Elle voulait un jouet bestial ? Alors j'allais être ce jouet là. Pas d'amour, pas de tendresse, du sexe, et rien que du sexe. Je restai un instant en elle sans bouger avant de me retirer et d'entrer de nouveau en elle puis d'entamer un va et vient assez rapide. Pas le temps de prendre le temps justement. Je glissai mon visage dans son cou et lui mordillai la peau tout en continuant mes mouvements vifs et rapides. Honnêtement, je ne me reconnaissais pas. Je n'avais jamais été ainsi et dans mon esprit, on ne pouvait pas dire de nous que nous faisions l'amour. C'était une partie de jambe en l'air, pas un témoignage d'amour, pas l'union de deux êtres qui s'aimaient. Ce n'était que du sexe, enfin, pour elle en tout cas. Au fond de moi, tout mon corps lui criait mon amour mais je n'allais rien laisser paraître : Jamais.

Je l'aimais tellement cependant, la désirais tellement que je sentis rapidement la jouissance venir et décidai de ralentir le rythme, afin d'essayer de faire durer ce moment. Je sentis une de ses mains se plaquer contre ma nuque avec fermeté : Madame n'appréciait pas ce ralentissement apparemment. Ses gémissements étaient sourds, tout comme les miens car nous n'étions pas seuls dans la maison et nous devions être discrets, en particulier parce que nous n'étions pas un couple et que ce qui se passait dans cette salle de bain allait devoir rester dans la salle de bain. Elle eut alors un geste qui m'invita à continuer : Elle entoura ses jambes autour de ma taille et pencha son bassin plus en avant vers moi. Je n'aurais pas pu être plus proche d'elle, physiquement j'entends. Puisqu'à présent elle était accrochée à moi, littéralement, je la pris dans mes bras et la soulevai de nouveau : L'évier ne devait pas être très confortable pour elle même si elle ne laissait rien paraître et que le plaisir pouvait l'emporter sur le reste. Je quittai son intimité et elle recula le visage en me jetant de nouveau un regard glacial mais je n'y prêtai pas attention, allant jusqu'au bout de mon idée qui était de la poser doucement au sol et c'est ce que je fis. Bientôt, elle fut allongée par terre et je me retrouvai au-dessus d'elle, ses jambes toujours autour de ma taille, mes bras toujours autour de la sienne mais très vite, ils quittèrent son corps pour se poser à côté de ses épaules et je me redressai légèrement avant de la pénétrer une nouvelle fois, prenant bien soin de la regarder dans les yeux. C'était risqué d'agir ainsi car il suffisait qu'elle distingue ne serait-ce qu'une petite étincelle d'amour dans mon regard pour que tout soit terminé. Mais j'étais fort pour cacher mes sentiments, alors... Je recommençai mes mouvements de va et viens, voyant son regard brûler de désir et sa mâchoire se crisper à chacun de mes mouvements : Le plaisir était là, c'était indéniable. Elle allait sans aucun doute me jeter comme une merde ensuite mais ça n'avait pas d'importance. Je possédais, pour quelques instants, la femme que j'aimais. Oui, durant ces instants, elle était à moi, bel et bien à moi. J'étais enfin lié à elle même si c'était d'une autre façon que je l'aurais souhaité. C'était moi qui était en elle, et pas un autre.

C'était moi. Même si je n'étais qu'un jouet.
C'était moi !
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Mathilda Johnson

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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeSam 1 Oct - 19:05

Rira bien qui rira le dernier, comme dit le proverbe. Cependant, je dois bien avouer que ce rire laissait un goût légèrement amer dans ma bouche. J’avais faibli devant Aaron, quand bien même à présent ce soit lui qui se retrouvait dans une situation assez inconfortable au final. J’aurais beau m’enfuir, je savais que cela ne changerait rien au fait qu’il avait réussi à me faire jouir et je craignais qu’il n’en abuse par la suite. Je craignais de lire dans son regard à chaque fois que je le croiserai cette fierté pleine d’orgueil qui risquait de me donner l’envie de lui arracher les yeux. Comment avais-je pu lui donner cette satisfaction ? Je m’en voulais, j’en voulais à ce corps de femme impossible à contrôler parfaitement, j’en voulais à la terre entière. Ce que je pouvais potentiellement éprouver pour Aaron ne rentrait pas en ligne de compte : Je l’ignorais totalement. Parce que je ne ressentais rien. Rien. Rien. Mais dans ce cas, pourquoi mon cœur se mit-il de nouveau à cogner si fort lorsque je vis la main d’Aaron se poser violemment contre la porte afin de m’empêcher de sortir ? Pourquoi l’idée qu’il veuille me garder auprès de lui me faisait-elle fondre de l’intérieur ? Bon sang… Tu n’es qu’une guimauve Mathilda ! Ressaisis-toi ! Il s’agissait malheureusement d’une sensation impossible à éradiquer, dompter, je ne pouvais rien contre cette soudaine joie qui enlaçait mon cœur. Même si au fond je pensais qu’Aaron ne voulait pas que je m’en aille uniquement pour palier son problème d’érection insatisfaite, cela me fit du bien. Savoir qu’il me désirait seulement me faisait du bien, n’étant de toute manière pas prête pour envisager quoi que ce soit de plus avec lui. Alors, à défaut de pouvoir contrôler mes sentiments, je contrôlai mon visage en y affichant un air profondément blasé, profondément ennuyé avant de me tourner vers lui et l’observer. Je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche afin de le rebuter froidement qu’il écrasa brutalement ses lèvres contre les miennes, provoquant un nouveau sursaut au fond de mes entrailles. Ses lèvres… J’étais complètement dingue de ses lèvres sans vouloir me laisser aller à ce baiser, sans accepter de lui laisser comprendre à quel point je voulais sentir sa bouche partout sur moi, partout comme on embrasse une reine, la femme que l’on désire le plus au monde. Ces baisers de lui, j’en rêvais tout en sachant que je ne les obtiendrais jamais mais au final, cela ne devait pas m’affecter. Cela ne devait pas avoir la moindre importance pour moi. Je m’en fichais de lui, il s’en fichait de moi, il ne s’agissait que d’une petite aventure sans conséquences. Juste une aventure.

Alors, en partant du principe qu’il n’existerait plus rien après ce soir, pourquoi ne me laissais-je toujours pas aller ? Pourquoi me bornais-je à rester de marbre tandis qu’il cherchait le contact de ma langue contre la sienne, contact que je lui refusais impitoyablement tout en en ayant terriblement envie. Même moi je ne le savais pas. Peut-être pour éviter de lui faire comprendre une nouvelle fois qu’il me séduisait, qu’il m’excitait, que tout mon corps le réclamait. Mais n’était-ce pas trop tard après tout ? Après tout ce que je lui avais laissé faire, dire qu’il me répugnait comme j’aimais à lui faire croire aurait été bien difficile à rendre crédible. Il m’entoura alors de ses bras, me serrant contre lui si fort que j’en eus l’espace de quelques instants la respiration coupée, ne sachant plus comment réagir, ne sachant plus que faire. Persister dans mon refus et m’en aller ou bien me laisser aller à la tentation délicieuse de terminer ce que nous avions commencé ? Après tout il ne s’agissait que d’une aventure… Que de sexe… Cela ne signifiait rien, même mon attirance pour lui ne signifiait rien. Me décidant soudainement, je répondis à son baiser de manière aussi sauvage que lui l’était, aussi sauvage que mon désir qui n’avait rien de tendre ou délicat. Ou en tout cas était-ce ce dont je parvenais à me convaincre pour le moment : Tout ce que j’aimais en Aaron, c’était sa queue, point final. Aussi allais-je en profiter. Je sentis alors ses mains glisser de mon dos pour finir sur mes fesses, me soulevant soudainement. Sans réfléchir je m’accrochai à ses épaules, le laissant faire de moi ce qu’il voulait, y compris me porter jusqu’à l’évier avant de m’y déposer. Je continuais de l’embrasser avec la même brutalité, cette sauvagerie qui nous caractérisait plus que n’importe quel autre mot, attendant le moment crucial. En le sentant ainsi, si proche de moi, si près de me donner ce plaisir, je perdais pieds. Réellement. Même ma rancœur à son égard, je l’oubliais, ne souhaitant plus qu’une seule chose : Qu’il me prenne, là, sur cet évier. Le plus vite possible. Je voulais le sentir en moi, plus proche de moi qu’il ne l’avait jamais été et cette envie s’accentua encore davantage lorsqu’il glissa son intimité tout contre la mienne, se frottant contre moi. Dire que cela m’excita encore plus n’aurait été qu’un euphémisme : Je bouillonnais de désir, n’en pouvant plus d’attendre. Pourtant, il ne semblait pas décider à entrer dans le vif du sujet.
Qu’attendait-il donc pour enfin venir en moi ? Au delà de notre baiser, je trépignais d’impatience, mon corps tout entier réclamant sa présence. Malgré mon envie de ne pas trop lui laisser comprendre ce désir plus fort que jamais, je sentis mon corps réagir de lui-même en se collant un peu plus au sien, se rapprochant de ce but ultime, comme une perche que l’on tendrait. Malheureusement, sa réponse fut l’exact opposé de tout ce que je souhaitais. Il s’arrêta brutalement de m’embrasser, se reculant finalement pour me regarder. A quoi jouait-il bon sang ? Qu’est ce qu’il voulait de plus, que je le supplie ? Je crus bien manquer de le gifler lorsque je le vis esquisser un sourire en coin tout en haussant un sourcil, cet air me déplaisant au plus au point, comme s’il se savait en position de m’offrir la seule chose que je désirais tout en s’amusant à me la refuser le plus longtemps possible. J’avais l’impression de n’être qu’une mule courant après une carotte. Ceci dit, il était trop tard pour faire marche arrière. Trop tard pour se redresser et quitter définitivement cette salle de bain. Je ne m’en sentais plus capable, bien trop désireuse d’aller jusqu’au bout avec Aaron, qu’importe le prix à payer. Puisqu’il semblait vouloir se venger, très bien, qu’il le fasse. Il pouvait me faire languir aussi longtemps qu’il le désirait, je n’allais pas broncher. Parce qu’il était réellement en position de force, que cela me plaise ou non, oui, j’étais à ses pieds. En cet instant du moins, je l’étais. Et j’aurais fait n’importe quoi pour qu’il me fasse enfin l’amour comme j’espérais tant qu’il le ferait. Puis, soudainement, alors que je commençais à me demander ce que je pouvais faire pour le décider, Aaron choisit enfin de pénétrer en moi et aussitôt je me crispai, sentant une onde délicieuse de plaisir traverser mon corps. Un profond gémissement s’échappa d’ailleurs de ma gorge tandis que mes ongles s’enfonçaient dans sa peau, mon corps ne pouvait plus retenir quoi que ce soit de ce plaisir qu’Aaron m’offrait. Mais j’en voulais plus. J’en voulais encore plus. Le sentir en moi de cette manière était délicieux, certes, mais je ne compris pas pourquoi il s’arrêta brusquement. Bon sang Aaron… Vas-tu te décider à me faire l’amour, oui ou non ?!

J’étais avide, en manque, affamée de lui. Heureusement pour moi, il ne resta que l’espace de quelques secondes immobile et finalement, lorsqu’il entama une série de va et vient brutale et rapide, je crus que j’allais me mettre à hurler de plaisir. Je l’aurais fait si nous étions seuls mais ce n’était malheureusement pas le cas, aussi me contentai-je de gémissements de plus en plus difficiles à contrôler. Mon corps se raidissait puis se détendait à chaque fois qu’il s’enfonçait ou se retirait de moi, de longs frissons parcourant mon dos. Des frissons qui s’accentuèrent davantage lorsqu’ Aaron glissa son visage dans mon cou, mordillant ma peau. Mes ongles se plantèrent un peu plus dans sa peau, serrant les dents je faisais des efforts in considérables pour ne pas crier. Ne pas crier. Comment vouliez-vous que j’y parvienne tout en sachant qu’Aaron me faisait l’amour comme une bête et que j’adorais ça ? Oui, j’adorais ça. Au fond je savais que j’aurais dû le repousser, me montrer hautaine et faire comme s’il n’était qu’un piètre amant parce que cela aurait définitivement coupé court à toute discussion mais je ne le pouvais pas. Je ne pouvais pas me montrer froide alors qu’il me faisait fondre de plaisir, pas plus que je ne pouvais mettre fin à cela. Non, je ne le pouvais pas… Parce que j’étais complètement dépendante et bien que cela me fasse frémir de rage, je préférais ne pas y penser tout de suite. Ne pas réfléchir maintenant à ce besoin d’Aaron que j’éprouvais. Je savais que j’allais m’en vouloir, que j’allais regretter, mais cela ne m’importait pas. Pour le moment tout ce que je voulais était qu’il continue, qu’il reste en moi, qu’il ne me lâche surtout pas. Tant pis pour les apparences, y compris celles que je m’imposais à moi-même, la vérité ne valait rien pour le moment. Il n’importait pas de savoir si j’éprouvais des sentiments à l’égard d’Aaron ou si son corps m’attirait réellement comme un aimant. Nous nous fichions de cela. Tout ce qui comptait restait le plaisir que nous éprouvions en cet instant, qu’il soit immoral, inconsidéré ou dangereux car s’il s’agissait d’un jeu, il était certainement dangereux. Et je n’étais pas sûre qu’au-delà du plaisir physique mon cœur s’en sorte indemne.

Le rythme de ses à-coups se ralentit brutalement, me laissant une étrange sensation de manque, comme si j’étais confrontée à une pâtisserie que l’on m’interdirait de dévorer pleinement. Alors que j’aurais au contraire voulu qu’il accélère encore, il est inutile de préciser que ce changement me déplut particulièrement, me rendant quelque peu insatisfaite. Pourtant, j’étais déjà en sueur, mon cœur battait déjà à la chamade et ma respiration se faisait difficile mais cela ne m’empêchait pas d’en vouloir plus, bien au contraire. Si Aaron pensait que ces brefs moments m’avait suffisamment satisfaite, il se fourrait le doigt dans l’œil, et bien profondément. Nymphomane, moi ? Pas vraiment, mais je n’aimais guère les choses faites à moitié. Avec moi c’était tout ou rien, et puisque nous en étions déjà arrivés là, autant finir correctement. L’état d’entre deux ne me suffisait pas, aussi plaquai-je soudainement ma main tout contre sa nuque, mes doigts se crispant légèrement sur sa peau. Certes me donnait-il toujours du plaisir mais ce ralentissement rendait les choses moins brutales, moins sauvages or je désirais précisément cela. Je désirais qu’il me prenne comme une brute, qu’il me fasse mal, qu’il me morde et me griffe parce que cela ne laissait aucune place à l’amour, sentiment que je craignais comme le feu. Je préférais qu’il me viole plutôt qu’il ne m’aime, était-ce si difficile à comprendre ? Sans doute, mais la place aux réflexions demeurait étroite dans le cas présent. Mieux valait-il aller droit au but sans se lancer dans d’interminables pensées qui ne nous mèneraient nulle part, aussi accomplis-je un geste qui, je l’espérais, allait bien lui faire comprendre que j’en voulais encore plus. Je resserrai l’étreinte de mes bras autour de son cou, puis celle de mes cuisses autour de sa taille, mon intimité brûlante réclamant un sursaut plus vif que ce qu’Aaron m’offrait pour le moment. Avait-il mal interprété mon geste ? Ce fut la question qui me taraudait alors qu’Aaron se retirait puis m’enlaçait plus fort, sans que je n’y comprenne quoi que ce soit. Il me souleva alors, puis me posa au sol sans que je ne bronche. Il me traitait réellement comme un objet, un objet que l’on déplace à sa guise sans se soucier le moins du monde de ses états d’âme pour une seule et bonne raison : Un objet n’est pas censé en avoir. Aussi, pour Aaron ne représentais-je sans doute guère plus que deux jolies cuisses écartées et accueillantes, mais cela ne me dérangeait pas, bien au contraire. Ceci contribuait également à retirer tout sentiment à ce que nous faisions, cela montrait bien qu’il s’en fichait de moi tout comme je me fichais de lui et qu’au final nous ne voyions en l’autre qu’un sexe, chose capable de donner du plaisir. Pensée rassurante, en soit, car un sexe ne peut vous faire de mal. Un sexe ne vous trompe pas, ne vous brise pas le cœur. Je préférais cela.

Il s’allongea alors au dessus de moi, puis me pénétra d’un coup vif, ardent, tout en me regardant droit dans les yeux. Je haussai un sourcil tout en me mordant la lèvre sous le puissant râle de plaisir qui venait de naître dans ma gorge. Provocation ? Peut-être, mais cela me plaisait au final. Mes mains se posèrent sur ses omoplates, mes cuisses entourant toujours sa taille et rapidement, il recommença ses va et vient de manière puissante, sauvage. Mon regard ne quittait pas le sien tandis qu’il allait et venait en moi comme bon lui semblait, m’emportant à chaque fois plus loin vers les contrées de la jouissance. Allait-il donc m’y emmener deux fois d’affilées ? Je n’en doutais plus, sentant en moi comme de nombreux réseaux de nerfs vibrer, trembler sous le poids de son corps robuste qui me prenait comme une chose, un objet, mais cela n’avait aucune importance. Non, cela n’avait décidemment aucune importance. Mes gémissements se faisaient de plus en plus puissants, ne moins en moins discrets mais je ne pouvais malheureusement rien contre. Quelqu’un allait finir par nous surprendre, et que dirions-nous alors ? Nous n’étions pas censés faire ce genre de chose, quand bien même nous soyons deux adultes parfaitement consentants. De plus, je trouvais que les gens avaient une trop facile tendance à penser que parce que deux personnes couchent ensemble, elles éprouvent des sentiments l’une pour l’autre, or l’idée que l’on puisse croire qu’Aaron et moi éprouvions une quelconque attirance plus importante que sexuelle m’était tout bonnement insupportable. Malheureusement son regard brûlant, son membre si dur et si gonflé en moi, tous ses gestes me rendaient complètement folle, m’entraînant bien au-delà de mes limites. Je ne pouvais pas le contenir, et laissai finalement échapper un léger cri tout en rejetant la tête en arrière, brisant le lien de nos regards. Je me mordis une nouvelle fois la lèvre, n’en pouvant plus. Pourtant, je trouvai la force de me redresser légèrement, glisser ma bouche tout près de ses oreilles et murmurer d’une voix saccadée, essoufflée :

« Plus fort ! »

Non, je n’en avais pas encore assez. En aurais-je seulement un jour assez d’Aaron ? Rah, tais toi Mathilda ! Ne commence pas à envisager de le revoir, c’est complètement stupide. Stupide certes, mais je ne voyais pas comment j’allais pouvoir ne plus penser à ces moments d’extase, ne plus penser à son corps contre et dans le mien. Comment oublier tout cela ? Comment remettre mon masque de froideur après ce que nous venions de faire ? Je n’en savais rien, mais préférais ne pas y songer tant que ce n’était pas fini, me concentrant sur le moment présent. Répondant à ma requête, Aaron se fit encore plus puissant dans ces mouvements, encore plus brutal à tel point qu’il m’en fit presque mal mais cette douleur s’apparentait réellement à du plaisir pour moi. Cette douleur était jouissive, car elle nous rabaissait une nouvelle fois au rang de deux simples amants d’une nuit en quête de jouissance, simplement. De nouveau je laissai échapper quelques cris, ne faisant cependant plus rien pour les retenir, gigotant de plaisir sous son corps tant je ne tenais plus en place. Puis, soudainement, plus rien. Aaron s’arrêta brutalement, laissant échapper un profond soupir. Pourtant, il n’avait pas joui, je l’aurais sentis. Alors quoi ? Il sembla prendre quelques instants pour retrouver une respiration normale, se reculant avant de finalement se retirer puis se mettre à genoux. J’étais médusée, me redressant à mon tour en lui lançant un regard d’incompréhension. Alors seulement, je compris qu’il avait frôlé la jouissance sans s’y laisser aller, ce qui expliquait la soudaine pause dans nos ébats. Très bien, si ce n’était que cela… Je pouvais attendre. Je soupirai à mon tour, passant une main tremblante sur mon front recouvert d’une fine pellicule de sueur, à l’instar de tout mon corps. Je grimaçai légèrement. Cette sensation m’était détestable, n’aimant guère sentir mon corps moite, collant. Une idée traversa soudainement mon esprit, un fin sourire glissant sur mes lèvres. Je relevai brièvement mon regard vers Aaron, lui adressant ce même sourire malicieux avant de me relever, puis me diriger vers la douche, refermant la porte de la cabine derrière moi. Alors, j’ouvris le robinet d’eau froide et poussai un nouveau soupir suite à la sensation glaciale qui caressa soudainement ma peau, me faisant frissonner. Quelques instants s’écoulèrent durant lesquels je pris soin de me savonner langoureusement, glissant mes mains sur mon corps toujours brûlant malgré les assauts de l’eau, toujours en feu lorsque la porte de la cabine de douche s’ouvrit de nouveau, puis se referma sans que je ne me retourne. Je sentis la présence d’Aaron dans mon dos, et soupirai encore lorsqu’il posa ses mains sur mes seins, me ramenant brutalement contre lui. Faisant soudainement volte face, je passai mes bras autour de son cou et l’embrassai fougueusement tout en me hissant sur lui. Mes jambes s’enroulèrent de nouveau autour de sa taille sans qu’il ne me pénètre cependant, puis il me plaqua contre une des parois de la douche, ce qui m’arracha un nouveau soupir. Alors, sans crier gare, je lui mordis la langue suffisamment fort pour le faire soudainement reculer, me lançant un regard aussi courroucé qu’incompréhensif. Je glissai aussitôt mon front contre le sien, murmurant tout en le regardant droit dans les yeux :

« Fais moi mal. »

Parce que plus fort tu me baises, moins j’ai l’impression de t’aimer. Et c’est ce que je cherche. C’est ce que je veux.
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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeSam 15 Oct - 15:27

C'était triste dans un sens. Se contenter de ça à défaut d'avoir plus. Se contenter de sexe à défaut d'avoir de l'amour de sa part. J'étais cependant tellement fou d'elle que je préférais justement ça à rien. Voilà pourquoi je me déchaînais tant. Voilà pourquoi je me laissais tant aller et profitais de ces instants. Voilà pourquoi j'avais cette sauvagerie, cette bestialité qui ne me ressemblait pas au fond. Voilà pourquoi je frémissais. Voilà pourquoi j'allais de plus en vite en vite lorsque je l'entendais gémir de plus en plus fort, tellement fort qu'il était probable qu'on finisse par nous entendre mais cela n'avait pas d'importance. Sur le moment, je ne pensais pas au fait qu'on puisse nous surprendre et quand elle laissa échapper un petit cri en rejetant sa tête en arrière avant de se redresser légèrement au bout de quelques instants pour venir me murmurer d'y aller plus fort au creux de mon oreille, mes mains s'accrochèrent plus fort à elle et j'accélérai encore plus le rythme, donnai des coups de reins de plus en plus puissants. J'avais eu la prétention de dire qu'elle était à moi mais en réalité, c'était moi qui lui appartenais et j'allais faire tout ce qu'elle voulait : Tout. Ses cris se firent de plus en plus puissants et je la sentis se mouvoir contre moi au rythme de mes va-et-vient et soudain, je sentis la jouissance venir. Je sentis mon corps se crisper, je sentis le plaisir atteindre un point de quasi non retour mais je n'avais pas envie que cela s'arrête. Je n'allais cependant pas pouvoir me retenir si je continuais alors, soudain, je cessai tout mouvement en laissant échapper un profond soupir. Je pris quelques secondes pour tenter de reprendre ma respiration avant de me reculer et de me retirer d'elle et de me mettre à genoux, face à elle. Elle se redressa sans attendre en me jetant un regard plein d'incompréhension. Le regard que je lui rendis en disait long sur ce soudain arrêt. Je compris qu'elle avait saisi lorsque l'incompréhension quitta son regard et qu'elle s'essuya le front avec nonchalance avant qu'un fin sourire n'étire ses lèvres.

Un sourire bien malicieux.

Je plissai doucement les yeux, mes lèvres commençant doucement à s'étirer à leur tour dans un petit sourire, me demandant ce qu'elle pouvait bien mijoter. Je m'attendais de toute façon à tout de sa part. Elle se releva alors et me jeta un dernier regard avant de se glisser dans la douche et de refermer la porte de la cabine derrière elle. Mon sourire s'élargit : Elle avait beau avoir fermé la porte, cela n'en n'était pas moins une invitation à la rejoindre sinon, elle aurait quitté les lieux ou m'aurait demandé de le faire : Elle était trop franche pour ne pas me dire qu'elle voulait que l'on s'en tienne là. Je l'entendis ouvrir le robinet et me redressai. Pendant un instant, mes jambes tremblèrent légèrement avant que je ne parvienne à tenir correctement debout. Je m'avançai alors à mon tour vers la douche et ouvrit la porte avant de me glisser derrière Mathilda et de refermer derrière moi. Je sentis le jet d'eau froide m'éclabousser mais n'y prêtai pas attention, cela étant plutôt agréable puisque mon corps était une véritable fournaise. J'aurais pu simplement prendre une douche et en rester là mais la voir ainsi de dos me fit frémir d'amour et de désir pour elle. Elle... Elle qui était tellement magnifique. Elle que je voulais encore sentir contre moi. Elle à qui je voulais encore faire l'amour. Alors, je tendis les bras et glissai mes mains sur ses seins avant de la ramener brutalement contre moi. Pas de tendresse, surtout pas. C'était LA condition. Elle fit soudain volte face et passa ses bras autour de mon cou avant de m'embrasser avec fougue tout en se hissant sur moi. Mon baiser se fit autant enflammé que le sien et je la sentis enrouler ses jambes contre moi avant que je ne la plaque contre une des parois de la douche. Elle laissa échapper un nouveau soupir avant de me mordre soudainement la langue. Je ne vais pas mentir : Cela me fit mal. Si mal que je me reculai sans attendre à la fois énervé qu'elle ait eu ce geste envers moi et complètement interloqué. Ce n'est que quand elle glissa son front contre le mien en me regardant dans les yeux avant de me demander de lui faire mal que je compris pourquoi elle m'avait mordu. Le sexe. Rien que le sexe. La sauvagerie. La bestialité. Encore et encore. C'était ce qu'elle attendait de moi.

C'était donc ce qu'elle allait obtenir.

Mes lèvres s'écrasèrent de nouveau contre les siennes et je la pénétrai d'un fort coup de rein si fort qu'elle laissa échapper un cri. De plaisir ou de douleur ? Les deux mélangés sans doute mais après tout, elle l'avait voulu non ? Alors elle allait l'avoir... Elle allait avoir mal. Ne me reconnaissant plus du tout, j'entamai de nouveau un violent va-et-vient, son corps se soulevant au rythme de mes mouvements tant j'y allais avec force. Mes lèvres quittèrent finalement les siennes pour se glisser au creux de sa poitrine sans que mes mouvements ne ralentissent. Je sentis ses ongles griffer la peau de mes épaules et cela ne fit que m'inciter à me laisser aller davantage. Mes dents trouvèrent l'un de ses mamelons que je mordillai avec fermeté avant de reglisser mes lèvres sur son sein droit et de commencer à aspirer, mes lèvres fermement plaquées contre sa peau humide pour ne pas laisser échapper la moindre trace d'air. Ma langue glissa sur sa peau que j'avais coincée entre mes lèvres et je continuai à aspirer avec force en l'entendant gémir. Quelques secondes plus tard, je reculai légèrement le visage et un sourire étira mes lèvres lorsque je vis cette jolie rougeur sur son sein. Une marque. Ma marque. Pour qu'elle n'oublie pas, en tout cas dans les jours à venir. Je relevai mon visage et le glissai dans son cou en continuant d'aller et venir en elle avec de plus en plus de force. Mes mains se pressèrent contre ses hanches avec fermeté et je fis aller et venir son corps au même rythme que moi, la forçant à aller à mon rythme. Ce rythme qu'elle avait de toute façon elle-même réclamé. Je la sentis se crisper, de plaisir, mais de douleur aussi puisque je lui faisait probablement mal mais elle l'avait voulu alors je ne cessai pas mes mouvements et continuait, encore, et encore, et encore. Et je la sentis arriver : La vague de jouissance. Sauf que cette fois-ci, je n'allais pas arrêter. Cette fois-ci, je n'allais pas essayer de la retenir. J'avais trop envie de me laisser aller en elle. J'avais trop envie d'atteindre ce point de plaisir ultime en étant encore en elle.

Mes mouvements s'accélérèrent encore plus jusqu'à ce que j'atteigne ce fameux point de non retour, jusqu'à ce que je me crispe en me laissant aller en elle, laissant à mon tour échapper de profonds soupirs rauques tandis qu'elle gémissait encore. Je l'avais sentie se crisper un peu plus quand j'avais jouis. Avait-elle aussi atteint le même stade que moi ? Je ne pouvais pas le savoir. Je ne pouvais qu'essayer de le deviner mais de toute façon, même si elle ne m'avait pas accompagné, pour moi, c'était fait. Impossible de revenir en arrière. A ce moment-là, et uniquement à ce moment-là, mon rythme commença à se faire plus lent. Au bout de quelques instants je finis même par m'arrêter complètement, restant cependant en elle et la gardant tout contre moi, mon visage posé contre son épaule dans le creux de son cou. J'avais du mal à reprendre ma respiration et là, le pire faillit arriver. Alors que j'étais blotti contre elle, alors que je la tenais toujours dans mes bras, les mots faillirent sortir de ma bouche. Parce que c'était instinctif. Parce que c'était ce que je ressentais. « Je t'aime ». Ils faillirent sortir mais au moment où j'allais les dire, je me ravisai : A temps. Si je l'avais dit, tout aurait été terminé. Tout ses efforts pour lui faire croire qu'il ne s'agissait que de sexe et que je ne ressentais rien pour elle auraient été réduits à néant ni je n'avais pas su tenir ma langue. Gardant les lèvres fermées, la mâchoire crispée, je sentis soudain une horrible douleur comprimer mon cœur. Qu'avais-je fait ? J'avais voulu du sexe à défaut de n'avoir rien d'autre mais c'était terrible de ne pas pouvoir lui murmurer ces quelques mots. C'était terrible de ne pas pouvoir lui dire. Et alors que je me perdais dans ses pensées plus que déprimantes, je la sentis desserrer les jambes et compris que c'était le moment pour moi de me retirer et de me reculer. Alors, je le fis. Mon corps se sépara du sien et elle redescendit au sol. Je relevai doucement le regard vers elle, ne laissant bien sûr rien transparaître quant à ce qui me traversait l'esprit et reçut un nouveau coup en plein cœur en voyant son regard.

Un regard froid, comme à l'accoutumée.

Cependant, cela me fit mal car ce regard là, en cet instant, après ce que nous venions de partager, il était pire que tout. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me regarde avec tendresse ou à ce qu'elle me saute au cou mais un regard à ce point-là froid... Et même pas un sourire. Rien. Rien du tout. J'aurais voulu... Tss... Qu'est-ce-que j'aurais voulu ? Au fond, j'aurais voulu tant de choses. Des choses que je n'obtiendrais jamais mais oui, j'aurais au moins aimé un regard agréable, un regard avec un semblant de sympathie ou de satisfaction mais il n'en était rien. Le pire n'était cependant pas passé et j'allais vite le découvrir. Ses mains glissèrent sur mes épaules et elle me repoussa franchement avant de me dire qu'elle souhaitait terminer de prendre sa douche et qu'à présent, je pouvais disposer. Disposer. Je pouvais disposer... Le message était on ne peut plus clair. Elle se retourna d'ailleurs et commença à se savonner, faisant comme si je n'étais déjà plus là. Que pouvais-je faire d'autre à part accepter, abdiquer ? Rien. Elle avait eu le pouvoir, elle l'avait toujours eu. J'avais été son jouet, je l'avais accepté ou en tout cas, j'avais cru pouvoir l'accepter, mais elle n'avait pas en payer le prix, à en supporter les conséquences. Alors, je quittai la cabine de douche comme j'y étais entré et refermai derrière moi avant de me diriger vers la porte. La main sur la poignée je m'arrêtai et jetai un regard vers la cabine de la douche où je pouvais distinguer la silhouette de Mathilda. J'attendis. « Allez Mathilda. Ouvres la cabine et dis-moi quelques mots, quelques mots simples mais des mots doux. Dis-moi au moins bonne nuit, ou à demain, peu importe, mais dis-moi quelque chose. Dis-moi... » J'attendis pour rien. Au bout de quelques instants, réalisant que ce que j'espérais ne se produirait pas, j'ouvris la porte et quittai la salle de bain. Je me mis à marcher doucement avant d'accélérer le pas et de foncer jusqu'à ma chambre et de m'y enfermer. Une fois à l'intérieur, je m'avançai jusqu'à mon lit et m'y assis, dans le noir. Je restai un moment sans bouger avant de glisser mon main sur l'alliance qui trônait toujours autour de mon cou. Et là, ce fut plus fort moi : Je me mis à pleurer. J'avais souvent pleuré en pensant à Emma mais là, c'était pire que tout. C'était pire parce que je réalisais pleinement ce que je venais de faire, pourquoi je l'avais fait. C'était pire parce qu'à la culpabilité d'avoir trompé ma femme s'ajoutait à présent la douleur d'être rejeté par cette autre femme que j'aimais. La douleur d'avoir couché avec elle pour être proche d'elle, pour être un peu plus heureux alors qu'au final, ça m'avait fait plus de mal qu'autre chose. J'avais ressenti du plaisir car sur le moment je m'étais laissé aller mais maintenant j'avais vraiment pleinement conscience de la situation et j'en étais malade.

Je n'étais rien pour elle, ne serais jamais rien pour elle et j'avais trompé Emma pour rien. Pour rien. A moi, il me restait plus rien. Ou si, il me restait quelque chose : Mes yeux pour pleurer. Il ne me restait que ça. Quand j'allais me lever le lendemain, quand j'allais reprendre là où je m'étais arrêté avant cette nuit avec Mathilda, j'allais faire comme s'il ne s'était rien passé. J'allais être comme d'habitude sauf qu'à l'intérieur, j'allais être plus brisé que jamais. J'avais fait une belle connerie et j'allais le payer pendant longtemps.

Pendant très longtemps.

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Mathilda Johnson

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MessageSujet: Re: It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 !   It's time to get your thingy out, babe ! [Aaron T.] -18 ! Icon_minitimeDim 23 Oct - 11:42

La manière dont il écrasa ses lèvres contre les miennes me laissa bien comprendre qu’il comptait répondre à ma demande, qu’il comptait effectivement me faire mal comme je le désirais tant. Avouons le, la situation était on ne peut plus malsaine mais au fond cela me plaisait. Espérer ne plus ressentir cette étrange sensation au creux de ventre lorsque je le voyais simplement parce qu’il allait me faire du mal était sans doute bien vain mais qu’importe : Je le voulais. Je voulais le mensonge, ne vivant de toute manière que par cela. Et surtout je voulais pouvoir continuer à me mentir à moi-même sans aucun risque, chose qui aurait été totalement impossible à partir du moment où nous aurions fait l’amour normalement. Enfin, faire l’amour n’est décidemment qu’une expression détestable ; Il ne devait y avoir la moindre once d’amour entre Aaron et moi ce soir, ni même jamais. Pas la moindre. C’est alors qu’il me pénétra avec violence, si fort que je ne pu retenir le cri de douleur qui transperça ma gorge pour mon plus grand bonheur. J’allais avoir mal, et j’aimais ça. J’aimais réellement ça et si j’avais l’apparence la plus stricte d’une femme terriblement froide, je ne l’étais de toute évidence pas toujours. En tout cas, la brutalité dont il faisait preuve me procura de longs frissons à la fois de plaisir et de souffrance, deux sensations qui se mélangeaient en moi sans que je ne puisse tout à fait les dissocier. J’aimais ce corps puissant qui me prenait de manière puissante comme si je n’étais rien, absolument rien d’autre qu’un objet, qu’un instrument censé mené à une jouissance égoïste. Pas de sentiments, pas d’altruisme, c’était chacun pour soi. Pourtant, je dois bien avouer que je fus légèrement déçue lorsque je sentis ses lèvres abandonner les miennes, ayant soif de lui, de sa langue sensuelle qui jusqu’alors se battait suavement avec la mienne. Sa bouche se posa alors sur mon sein droit avant que je ne ressente une toute autre douleur, bien différente de celle que me procurait cette pénétration sauvage et bestiale. Qu’est-ce que… ? Je serrai les dents, me cambrant plus fort sans pour autant lui demander d’arrêter quand bien même son suçon me fasse horriblement mal tant il aspirait avec force, faisant remonter mon sang à la surface de ma peau. Une douleur qui s’accentua encore davantage lorsqu’il mordit finalement mon téton avec franchise, mon sein tout entier étant devenu un point particulièrement sensible de mon anatomie à partir du moment où il avait mal. Mais c’est bien connu n’est ce pas ? Lorsque l’on a mal quelque part, on ne sent plus que cette partie là de notre corps, et en cet instant je l’avoue, je ne ressentais plus rien d’autre que la sensation de ses dents qui s’évertuaient à me mordiller comme un jouet.

Cette sensation s’apaisa bientôt, laissant de nouveau place au plaisir de son corps dans le mien, me pénétrant toujours aussi fort, toujours aussi violemment. Je ne pouvais retenir mes cris, le fait que quelqu’un puisse nous surprendre m’important de moins en moins. Et après tout quelle importance ? Nous étions deux adultes consentants, même s’il était vrai que la manière dont Aaron me faisait l’amour ressemblait plus à un viol qu’à n’importe quoi d’autre. Toujours est-il que nous faisions ce que nous voulions de notre corps et n’avions de comptes à rendre à personne, de plus je ne voyais pas qui aurait pu se permettre de venir questionner Aaron ou moi. Nous étions sans doute les deux personnes les moins abordables de toute la communauté, il aurait fallu être totalement fou pour venir nous chercher des poux. Je sentis alors son visage se blottir dans mon cou tandis qu’il me prenait toujours aussi fort, ses mains se crispant avec fermeté sur mes hanches tout en me faisant prendre le rythme qu’il souhaitait. Un objet, voilà tout ce que j’étais. C’était tellement plus simple de cette manière, tellement plus facile de ne pas se mouiller, ne pas s’avouer la vérité. Oui, tellement plus simple… Mais je préférais ne me poser aucune question pour le moment, me contentant de savourer ces instants qui seraient certainement uniques, ne se reproduiraient plus. Aussi me laissais-je aller à gémir et crier toujours aussi fort sous ses coups de reins qui me faisaient me tordre de plaisir comme de douleur. Malheureusement, bientôt, je le sentis se crisper plus fortement se laisser aller en moi. Déjà… Enfin, si on tenait compte du rythme auquel il allait, bien évidemment, il n’aurait pas pu tenir beaucoup plus longtemps mais je l’avoue, je restai un peu sur ma faim. J’en voulais encore, et encore. Je le voulais encore, quand bien même cette idée me soit, au fond, absolument insupportable.

Je demeurais quelques instants immobile, à bout de souffle et ne sachant presque plus où nous nous trouvions, ce que nous faisions. Qu’avions-nous fait ? C’était une terrible erreur et à présent que l’excitation retombait doucement, à présent que nos corps s’apprêtaient à se séparer je m’en rendais brutalement compte. Coucher avec Aaron représentait une bêtise incommensurable malheureusement je ne parvenais pas à esquisser le moindre geste pour le repousser alors qu’il posait sa tête dans le creux de mon cou, restant contre moi. J’étais glacée, figée, prenant soudainement conscience de l’ampleur de notre stupidité. Comment allions-nous réussir à nous recroiser sans y penser, à présent ? Nous nous évitions déjà d’ordinaire mais maintenant, j’étais quasiment certaine de ne plus pouvoir poser le moindre regard sur lui avant très, très longtemps… Ce qui ne devait pas me chagriner, en réalité. J’aurais dû ne rien ressentir, simplement m’estimer heureuse d’avoir goûté à lui de cette façon mais je n’y parvenais pas. Et cela me tordait littéralement le cœur. Quelques instants s’écoulèrent durant lesquels ni lui ni moi n’esquissâmes le moindre geste avant que je ne desserre progressivement l’étreinte de mes jambes autour de sa taille, la nausée me serrant la gorge. C’était mal. Mal d’avoir couché avec lui, mal de le désirer encore, mal de l’aimer car malgré tout, oui, je l’aimais. Comment supporter ça ? Je voulais seulement qu’il s’en aille. Je n’allais plus le voir ? Eh bien tant mieux ! Je n’avais pas envie de le voir, bien au contraire, il pouvait bien aller croupir dans un coin que cela ne m’aurait pas dérangé. Moins j’aurais de contact avec lui et mieux je parviendrais à oublier ces sentiments désagréables à son égard. Cette nuit ne resterait qu’un maudit souvenir d’une erreur de plus, d’une faute de parcours mais rien de plus. Jamais rien de plus. Au bout de quelques secondes il se retira enfin de moi et aussitôt, je ressentis comme un vide étrange, horrible, une sensation de rien qui me donnait envie de fondre en larmes. Surtout pas. Pas de larmes, pas de rires, pas d’émotions. Je ne voulais pas montrer mes émotions, qu’importe leur nature et encore moins devant… Lui.

Au fond, je crois que je le détestais réellement ; Je le détestais de l’aimer autant. Aucun homme avant lui n’avait réussi à me voler ce cœur glacial si bien protégé, aucun. J’avais éprouvé du désir physique, oui, mais jamais ce que j’éprouvais pour Aaron et c’est cela qui me poussa à poser sur lui un regard horriblement froid. Je le détestais. Je voulais qu’il s’en aille, et ne revienne plus jamais. Il fallait absolument qu’il me laisse tranquille, sans quoi j’allais craquer. Ma carapace allait se fissurer et ça, je ne le voulais pour rien au monde. Il ne broncha cependant pas, m’observant sans rien dire alors que je le fusillai toujours du regard, aussi décidai-je d’aller un peu plus loin. Mes mains qui étaient toujours posées sur ses épaules le repoussèrent vivement avant que je ne lui adresse un sourire on ne peut plus forcé et crispé.

« J’aimerais prendre ma douche maintenant. Tu peux disposer. »

C’était odieux, je m’en rendais tout à fait compte mais que vouliez-vous que je fasse ? Pour rien au monde mon masque ne devait tomber, personne ne devait réussir à me l’arracher. Or, je sentais que je ne parviendrais plus à laisser Aaron repartir s’il demeurait ici encore une minute de plus. Mieux valait-il donc être horrible et sèche plutôt que sentimentale. Me retournant, j’entrepris de me laver tout en l’ignorant comme s’il était déjà parti, lui faisant bien comprendre que sa présence ne m’importait plus même si, au fond, il ne s’agissait que d’un mensonge de plus. Je sentis d’ailleurs ma gorge se serrer un peu plus lorsque j’entendis la porte de la cabine de douche s’ouvrir, puis se refermer, appréhendant déjà ces sons pour la porte de la salle de bain. Il me quittait. Non, en réalité, je le mettais moi à la porte mais le résultait demeurait le même : Je n’allais plus être avec lui. Et quelque part, je ne l’avais jamais vraiment été puisque tout ce que je lui avais offert n’était que ce masque, cette apparence collée sur ma véritable personnalité depuis des années déjà. Mais la vraie Mathilda, la femme sensible qui pouvait se cacher en moi, non : Personne ne la connaissait. Personne ne la connaîtrait jamais.

Et c’était beaucoup mieux comme ça.

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