This Is War
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 Not now... Not now ! { ETHAN }

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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMar 1 Juin - 21:12

« - Qu'est-ce que tu fais Katarina ? Rentre, tu vas prendre froid.
- Mais non maman. Regarde, je peux encore bouger tous mes doigts. »

Ma mère me regarde en secouant la tête. Elle sourit comme d'habitude. Mais dans le doute elle vient remettre mon écharpe en place et enfonce mon bonnet sur ma tête. Et puis elle s'assoit sur le bord de la terrasse en me regardant faire mon bonhomme de neige. Elle sait que j'adore être dehors quand il neige. Mais elle a toujours peur que je prenne froid. Mais papa dit que je suis sauvée tant que je peux encore bouger tous mes doigts et tous mes orteils. Mais avec la couche de vêtements que maman m'a mise, je peux pas bouger grand chose, en fait. Juste mon nez. Encore qu'elle va finir par me mettre un truc dessus avant que j'ai fini de m'amuser. J'ai chaud, en fait.


J'ouvre les yeux, assez brusquement. Je mets un petit moment à me rappeler de l'endroit où je suis. Dans notre chambre, dans les bras d'Ethan. Enfin, plus ou moins. J'ai dû beaucoup bouger, pour me retrouver au bord du lit. Mais malgré tout le bras d'Ethan est passé autour de moi. Il essaie de me retenir, inconsciemment. Étant donnée que je suis au bord du lit, je tends le bras et j'allume la lumière. Je cligne des yeux plusieurs fois, tant la lumière du néon est désagréable. Je jette un coup d'œil rapide à la pendule, avant de ré-éteindre aussi sec. Il est près de minuit. Je me suis endormie plus vite que d'habitude ce soir. Je suis épuisée. Parce qu'enceinte de sept mois maintenant. L'heure fatidique approchait, de plus en plus vite, et moi j'étais de moins en moins rassurée. Je ne suis pas sereine. Ça n'avait aucun sens... Tout allait bien. Ça allait aller. Ça va aller, Katarina. Je viens. Je me suis mordue la lèvre et j'ai secoué la tête, essayant de chasser de mon esprit les derniers mots que mon père avait prononcé. Je ne savais même pas pourquoi elles me revenaient. À croire que je divaguais sérieusement en ce moment. La faute à mes hormones détraquées, certainement.

Je me suis glissée jusqu'à Ethan. Je ne voulais pas le réveiller, mais je voulais être contre lui. J'ai passé un bras autour de lui, et j'ai posé ma tête contre son torse. J'essayais de me persuader que tout allait bien. J'étais parfaitement en sécurité, calée contre Ethan, au chaud sous les couvertures. Et ma mémoire me jouais des vilains tours, pas de quoi fouetter un chat. Et pourtant je n'arrivais pas à me rendormir. Il n'y avait aucun bruit, sinon le son rassurant de la respiration régulière d'Ethan. Avec un soupir j'ai tenté de trouver une position confortable. Pas vraiment facile, étant donné que j'ai commencé à recevoir des coups de pied. À tous les coups, je lui communiquais mon stress et elle n'aimait pas ça. J'osais tout juste murmurer pour la calmer. J'essayais de me détendre, je caressais, mon ventre doucement, dans l'espoir de l'apaiser. Ça a marché, au bout d'un petit moment. Et j'ai fini par me rendormir. Je ne savais pas combien de temps il m'avait fallu. Peut-être dix minutes, peut-être deux heures et demie.

« - Je ne veux pas que tu t'en ailles. C'est très loin, New York.
- Et l'hôpital d'en face, c'est trop près. Je ne veux pas rester. Je veux connaître autre chose. Quelque chose de neuf.
- On dirait ta mère... En plus intransigeante.
- Non. On dirait toi, papa. »


Trois heures du matin. Il était trois heures du matin, quand je me suis réveillée pour la deuxième fois. Encore plus loin d'Ethan que la dernière fois. Cette fois je me suis contentée de rester recroquevillée. J'ai tiré les couvertures jusqu'à mon épaule et j'ai tassé l'oreiller. Voilà que je redevenais insomniaque, et que je faisais des rêves très, très bizarres. Et c'est à peu près au moment où je me calmais que j'ai eu comme une espèce de barre douloureuse au niveau du bas ventre. C'était déjà arrivé, mais dans une moindre mesure. Là c'était beaucoup plus intense. Mes doigts se sont crispés sur les draps quand j'ai eu comme... une contraction ? Oh non, non, non... Non ! Ça faisait terriblement mal, mais ça ne pouvait pas être une contraction. C'était trop tôt ! C'était trop tôt ! Fébrilement, j'ai cherché la lumière. Et après avoir allumé, j'ai repoussé les draps brusquement. Ethan a sursauté. J'ai attrapé son bras et je l'ai secoué, pour achever le réveiller. Et alors que c'était la dernière chose à faire, j'ai paniqué. J'ai commencé à pleurer, alors que j'avais toujours aussi mal.

« Ethan... Je crois que j'ai des contractions... J'ai des contractions... »

Le stress, l'angoisse, la fatigue, un trop plein d'émotions... Et voilà que j'étais dans une sale posture. Et la situation risquait de très vite mal tourner si je ne me calmais pas. J'avais déjà vu ça chez des femmes enceintes trop stressées. Une émotion trop vive peut déclencher des contractions. Il suffit dans ce cas de réussir à les calmer. Facile à dire, quand on est pas la patiente. Parce que là, je n'étais pas calme. Pas calme du tout.
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 2 Juin - 9:46

Plus que deux mois….Dans deux mois ma fille serait parmi nous. J’avais l’impression que le temps passait à une vitesse phénoménale. Mes journées étaient de plus en plus rythmées selon les désirs de Katarina. Je n’accordais que peu de temps à la communauté. Tout du moins par rapport à avant…. Je ne m’occupais plus de superviser les expéditions, ou de faire l’inventaire des réserves, je déléguais au maximum à Liam. J’avais confiance en lui. Il était travailleur et honnête. Je m’assurais juste que le travail était bien fait, j’accueillais les nouveaux après leurs deux jours d’isolement. Je me débrouillais toujours pour faire tout ça pendant les quelques heures que Katarina passait à l’infirmerie.

J’avais de plus en plus de mal à la laisser seule. Bien sur je savais qu’elle n’était jamais réellement seule. Mais la savoir loin de moi, ne pas pouvoir être là si elle avait un problème m’était insupportable. J’avais envie de rester avec elle, j’avais besoin de la soutenir. Sa grossesse se passait bien selon Mathilda, mais on est jamais trop prudent n’est ce pas. Et pour être prudent je l’étais.

Bien sur, je me disputais souvent avec Alexander et Aaron sur mes devoirs de leaders. Mais je ne leur laissais pas le choix. Et puis même si je déléguais beaucoup, j’essayais de faire l’essentiel. Que ca leur plaise ou non, je ne voulais pas abandonner ma femme qui était maintenant enceinte de sept mois. S’il y a un mois je trouvais qu’elle avait changé : elle marchait moins vite, elle se fatiguait plus vite, elle avait besoin d’aide pour sa toilette ; ce n’était rien par rapport à maintenant. J’avais posé des questions à Gabrielle concernant sa grossesse à elle, puisque je n’avais qu’elle vraiment qui puisse me renseigner. Et elle m’avait affirmé que tout était normal. Bien sur Mathilda s’évertuait à me le dire….Mais pour moi, même si elle était médecin, elle ne pouvait pas vraiment savoir. Jamais elle n’était passée par là, alors que Gabrielle si.

Le ventre de Katarina s’arrondissait davantage et mon angoisse augmentait. J’avais compris l’importance que Katarina ne se fatigue pas. Mais le plus important, apparemment, c’est qu’il fallait lui éviter toute contrariété. Le stress augmentait les chances d’accouchement prématuré. Et c’est tout ce que nous voulions éviter. Les conditions d’accouchement n’étant pas très favorables, mieux valait qu’elle accouche le plus a terme possible. Et je savais ce qui contrariait Katarina : Lena ne grandirait pas dans un monde merveilleux. Et je partageais cette contrariété. J’aurais tant aimé pouvoir amener ma fille au parc, faire des activités normales avec elle….Non… Lena n’aurait jamais une vie normale. Mais au moins elle serait en bonne santé, heureuse, et elle aurait des parents qu’ils l’aiment. C’était peut être le plus important non ?

Nous étions partis nous coucher avant le couvre feu, et nous en avions profité pour passer du temps à parler de choses et d’autre. Et bien vite, j’avais vu Katarina bailler alors nous avions décidés de nous coucher. Je la tenais dans mes bras quand nous nous sommes endormis. Et j’ai dormi sereinement. Je dormais toujours assez sereinement quand je sentais Katarina prés de moi. Oui je la sentais…allez savoir pourquoi, mais même endormi je ressentais sa présence. Et ca suffisait à me calmer.

Pourtant, soudainement au milieu de la nuit ce ne pouvait qu’être à ce moment là puisque j’étais fatigué)la lumière s’est allumé. Et comme la lumière de notre chambre était un néon énorme suspendu au plafond, j’ai sursauté. La lumière crue m’avait réveillé. Je n’avais pas l’habitude d’être réveillé comme ca. D’ordinaire quand Katarina était réveillée avant moi, elle me réveillait en douceur. Elle savait que je pouvais être désagréable sinon…..Encore une chose qu’elle connaissait parfaitement. Mais j’étais encore à moitié endormi. Je ne savais même pas si je rêvais ou non. Seulement, Katarina m’a secoué. Et là…j’étais vraiment réveillé. Pas de la plus belle des manières qui soit, mais je m’en suis moqué rapidement. J’avais à peine les idées claires que Katarina s’est mise à pleurer.

« Ethan... Je crois que j'ai des contractions... J'ai des contractions... »

Oh non ! Oh non ! Oh non !

Des…..contractions….Noooooooooon !

Je me suis approché d’elle, j’ai posé une main sur son ventre, et en effet je sentais son ventre se tendre. Mais ca ne pouvait pas être ca, il ne fallait pas. C’était….trop tôt !! Bien trop tôt !!

-Tu es sûre ?

C’est tout ce qui m’est venu à ce moment là : lui demander si elle était sure qu’il s’agisse bien de contractions. Je n’y croyais pas, je ne voulais pas y croire. Et bien sûr, paniqué comme j’étais, j’ai réitéré ma question.

-Tu es sûre que c’est des contractions ?

Mon subconscient avait sans doute besoin d’être rassuré. Mais vu la façon dont elle venait de me broyer la main, je ne pouvais qu’admettre que oui c’était bien des contractions. Et elle pleurait toujours, se tenant le ventre d’une main.

Je ne savais pas quoi faire, quoi dire. Ca ne devait pas se passer comme ca normalement. Oui mais ca devait se passer comment ? Qu’est ce que je devais faire.

-Je…je…je….

Même si depuis quelques mois, j’avais pris un peu plus d’assurance et que ma femme pouvait compter sur mon soutien, là c’est comme si j’avais tout oublié. Comme si mes bonnes résolutions s’étaient envolées. J’avais besoin d’elle, j’avais besoin qu’elle me guide. Sauf que j’oubliais vraiment que là c’était elle qui avait besoin de moi. Et plus que jamais d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 2 Juin - 11:28

J'étais en train de faire un cauchemar. Ça ne pouvait pas être autre chose. Un terrible cauchemar. J'allais me réveiller, et tout irait bien. Je serais tranquillement blottie dans les bras d'Ethan, sans aucune douleur, sans aucune contraction. Surtout sans contraction. Parce que c'était trop tôt, parce que je n'étais pas prête, nous n'étions pas prêtes. Sept mois de grossesse c'était trop peu, bien trop peu. Et nous n'avions aucun matériel médical, rien qui nous permettrait de prendre soin d'un nouveau né prématuré. Ce serait terrible. C'était terrible. Il fallait absolument que je trouve le moyen de me calmer. Sinon ça allait tourner à la catastrophe très rapidement. Et c'était bel et bien la dernière chose que je voulais. Je devais absolument trouver le moyen de me calmer, et d'arrêter ces foutues contractions. Ça faisait beaucoup plus mal que ce à quoi je me serais attendue. J'avais vraiment l'impression d'être poignardée de l'intérieur. Et peut-être que ma peur les rendait encore plus douloureuses. Ça m'était déjà arrivé de devoir calmer des femmes enceintes, mais là, je me disais que j'aurais certainement du mal à appliquer mes propres règles sur moi. Les techniques de respirations et tout le reste, c'était bien joli, mais là je comprenais mieux pourquoi ça ne marchait pas aussi vite et aussi bien que la logique l'aurait voulu. Toutes ces techniques ne prenaient pas en compte l'angoisse des futures mères. Enfin, en ce qui me concernait ce n'était plus de l'angoisse, c'était carrément de la terreur. J'avais déjà eu peur dans ma vie, mais jamais jusqu'à un tel point. Ce n'était pas pour ma vie que j'avais peur, c'était pour celle du bébé. Et j'étais du genre à avoir les pieds sur terre, alors je savais très bien ce qui arriverait si je continuais à avoir des contractions. Je finirais par perdre les eaux et je serais contrainte d'accoucher maintenant. Et je ne me faisais pas d'illusion, je savais très bien que les chances de survie d'un grand prématuré aujourd'hui étaient minimes, voire quasi nulles. Et ça, c'était bien le plus effrayant.

J'ai jeté un regard courroucé à Ethan. Si j'étais sûre ? Est-ce que j'avais l'air de plaisanter ? J'ai repoussé sa main assez furieusement quand il l'a posée sur mon ventre. Ce n'était vraiment pas le moment de voir si le bébé faisait des galipettes. J'aurais préféré qu'il en fasse, sincèrement. Mais ce n'était vraiment pas le moment de poser des questions aussi idiotes ! Peut-être que c'était la première fois que j'étais enceinte, mais j'avais assez de jugeote pour reconnaître une contraction quand c'en était une. J'ai vraiment eu envie d'en coller une à Ethan quand il a reposé la question. Non seulement j'avais peur, mais en plus maintenant, j'étais en colère !

« EST-CE QUE J'AI L'AIR DE PLAISANTER ? Évidemment que ce sont des contractions ! Et si tu veux tout savoir, ça fait atrocement mal ! »

Et atrocement peur, aussi. Parce que je ne savais absolument pas comment les arrêter. Je me suis laissée retomber sur l'oreiller, et je me suis forcée à prendre de plus amples respirations. C'était l'étape numéro un. Respirer à fond. Et arrêter de pleurer. Mais j'en étais incapable pour le moment. J'étais tellement nerveuse qu'au fur et à mesure mes sanglots redoublaient. Et je n'en avais pas conscience, mais je gémissais à chaque contraction. J'avais l'impression de revivre l'accouchement de Gabrielle. Sauf que là, j'étais à la place de Gabrielle.

« Tu quoi ? Sors de ce lit et va me chercher Mathilda au lieu de rester planté là à me regarder comme un imbécile ! »

D'accord, j'étais un tantinet agressive. Mais je ne prenais pas vraiment le temps de réfléchir à ce que je disais, vu l'urgence de la situation. Ce n'était pas le moment de me regarder avec un air de poisson rouge. C'était le moment d'agir ! Sauf qu'il avait l'air aussi paniqué que moi. Il ne savait pas quoi faire, apparemment. Mais il ne me savait pas vraiment quoi faire apparemment. Comme la plupart des hommes dans un pareil moment, j'imagine... Sauf que là, il n'y avait pas moyen de me conduire dans une maternité huppée de Manhattan. Le seul médecin que nous avions à portée de main, c'était Mathilda. Et elle avait été chirurgien cardiaque, pas sage-femme... Mais je lui faisais confiance, elle avait accouché Gabrielle et l'avait sauvé elle et Emma, alors que cela ne s'était pas bien passé. Elle avait des nerfs d'acier, elle savait toujours quoi faire en cas de problème.

« Pour l'amour du ciel, Ethan, remue toi ! »

J'avais presque hurlé. Enfin non, j'avais hurlé, parce qu'au même moment une contraction violente me secouait. Et en plus le bébé s'agitait. À tous les coups, il avait senti que quelque chose clochait. Il n'était pas plus prêt que moi. Ce n'était pas le moment pour lui de venir au monde. J'avais beau essayer de respirer calmement, rien n'y faisait, et je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine comme un forcené. Et je n'avais pas cessé de pleurer. J'avais l'impression que tout était de ma faute... Je n'étais pas capable de me contrôler...
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 2 Juin - 16:49

Je savais qu’il fallait que je me montre raisonnable et que j’arrête de paniquer. Mais c’était plus fort que moi ! Penser que ma femme pouvait accoucher à seulement sept mois de grossesse me fichait la frousse. Je n’étais pas préparé à ce qu’elle accouche. Ca viendrait oui….mais pas maintenant. Parce que je savais qu’elle encourrait de sérieux risques. Et Lena n’en parlons pas….J’étais vraiment tétanisé et tout ce que j’avais en tpete, tout ce que je voulais c’était qu’elle me dise que ce n’était que Lena qui lui mettait des coups de pied, et que ca lui faisait mal. Mais non….c’était bien des contractions.

Elle m’a jeté un regard noir, et j’ai vu la rage assombrir ses beaux yeux gris -bleus. Et bien sûr elle a crié. Elle s’énervait rarement. Surtout après moi. Mais vu la façon dont elle se tenait le ventre et qu’elle grimaçait, elle devait vraiment avoir mal.

« EST-CE QUE J'AI L'AIR DE PLAISANTER ? Évidemment que ce sont des contractions ! Et si tu veux tout savoir, ça fait atrocement mal ! »

J’allais et venais dans la chambre, je ne savais vraiment plus quoi faire. J’ai fini par retourner prés d’elle, et de m’agenouiller. Elle avait mal oui….et je ne savais pas quoi faire. Elle a fini par se rallonger et a commencé des exercices de respiration. Respirer profondément oui !! C’est ce qu’il fallait. Enfin je crois… Elle pleurait toujours entre deux respirations longues, et je la regardais. Je voulais l’aider mais je ne savais pas quoi faire. J’essayais de me vider la tête pour réfléchir, mais rien à faire. Tout ce que je voyais c’est qu’elle avait des contractions, et que ca n’annonçait rien de bien. J’avais pris sa main, qu’elle broyait. Sans doute quand elle ressentait une contraction violente. J’allais me mettre à pleurer je le sentais. La voir ainsi souffrir, sans savoir quoi faire…..J’allais pleurer d’impuissance. Je n’étais pas préparé à tout ça. Je n’avais pas imaginé les choses comme ça. Enfin…je n’avais rien imaginé du tout. Je n’avais aucune expérience, aucune !!

Et ça se voyait !!

« Tu quoi ? Sors de ce lit et va me chercher Mathilda au lieu de rester planté là à me regarder comme un imbécile ! »

Je quoi ? Non je ne la regardais pas comme un imbécile. Enfin si peut être…mais j’étais totalement perdu. Elle souffrait…..elle avait des contractions…elle menaçait d’accoucher. Oui….Aller chercher Mathilda…Oui…

Tout se bousculait dans ma tête avec une certaine incohérence. Je perdais tous mes moyens. Je savais qu’il fallait que j’aille chercher Mathilda, mais quelque chose me retenait auprès de ma femme : la peur !

Peur de tout et n’importe quoi. Peur qu’elle ait mal…même si visiblement c’était déjà le cas et quoi que je fasse elle aurait mal. Peur qu’elle perde les eaux, peur que Lena veuille arriver en avance. Peur qu’elles meurent toutes les deux. C’était surtout ca.

Pourtant ce n’était pas en restant là que les choses allaient s’arranger. Katarina l’avait bien compris. Et elle m’a a nouveau hurlé dessus, pour me faire réagir. Entre deux contractions et hurlements consécutifs à la douleur d’ailleurs.

« Pour l'amour du ciel, Ethan, remue toi ! »

Son visage était baigné de larmes, de grimaces de douleurs, de sueur. Elle voulait que j’aille chercher Mathilda d’accord, mais elle me retenait. Elle tenait fermement ma main, la broyant à chaque fois qu’une contraction semblait la prendre.

-D’a…D’a….D’accord…

Et avec autant de délicatesse que possible, j’ai profité d’un moment où elle relâchait la pression exercée sur ma main, pour lâcher la sienne. J’ai déposé un baiser sur son front. Et je me suis levé, en essayant de paraitre sur de moi. Ce que je n’étais vraiment pas.

-J’y vais !

Il fallait que je reprenne le dessus, que je sois là si jamais ça tournait mal. Même si….il ne fallait pas que ca tourne mal, il ne fallait pas. Je ne pouvais pas ls perdre. C’était inconcevable. Je suis allé vers la porte que j’ai ouverte. Je suis resté sur le seuil quelques secondes avant de retourner vers le lit où Katarina avait de plus en plus de mal à se détendre.

-Mais tu vas rester toute seule. Ca va aller ?

A son regard noir, j’ai compris que ca n’irait pas tant que je ne serais pas allé chercher Mathilda.

-Je reviens. Reste là…et…..et…détends-toi mon ange. Je vais chercher Mathilda.

Alors à partir de ce moment là, j’ai fait ce que j’aurais du faire depuis le début : j’au couru dans le couloir pour aller chercher Mathilda. Je la réveillerais en pleine nuit, elle ronchonnerait. Mais je savais qu’elle s’habillerait en quatrième vitesse pour aller au chevet de ma femme.

Et c’est exactement comme ça que ca s’est passé. Elle a compris tout de suite qu’il se passait quelque chose quand elle est venue m’ouvrir. Et elle a couru jusqu'à notre chambre, pour aller voir ce qui se passait. Et là j’aurais aimé que le Ciel nous vienne en aide. J’avais peur comme jamais je n’avais eu peur de ma vie.
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 2 Juin - 20:47

Combien de temps est-ce qu'il lui faudrait, pour enfin réagir ? Parce que personnellement, je n'étais pas en état de me lever et d'aller frapper à la porte de Mathilda. Je n'étais même pas en état de rester en position assise. Je n'avais qu'une envie, mettre fin à ces maudites contractions, qui commençaient vraiment à me faire peur. Alors il fallait qu'Ethan se reprenne et rapidement. C'était le moment ou jamais de jouer son rôle. Là je ne pouvais rien faire, sinon hurler. À ce rythme là j'allais certainement réveiller toute la communauté. Mais je ne le faisais pas exprès, moi. J'aurais de loin préféré passer une nuit tranquille. Mais c'était tout sauf une nuit tranquille. Et j'avais l'impression que c'était ma faute. Parce que je n'avais pas su me contrôler. J'avais été incapable de le me maitriser, de me raisonner. J'étais intimement persuadée que ce cauchemar était responsable de mes contractions soudaines. Mon stress les avait déclenché, comme cela arrivait parfois. Je savais que cela pouvait s'arranger. Je le savais. Mais toute seule, je n'y arriverais pas. Et Ethan ne m'aiderait certainement pas, malgré toute sa bonne volonté. Parce qu'il n'y connaissait rien. Mathilda, elle, avait bien plus d'expérience. Et de toute façon elle était la seule à pouvoir m'aider. Je n'osais même pas imaginer ce qui pourrait se passer si elle n'était pas là... Quoiqu'elle n'était toujours pas là. Ethan était planté au milieu de la pièce, à me regarder avec des yeux de merlan frit. S'il s'imaginait que cela allait m'aider, c'était raté ! Au contraire, il ne faisait que m'angoisser davantage.

Il a fini par se reprendre. Par réaliser qu'il était le seul à pouvoir me sortir de se pétrin. Enfin, réaliser c'était une chose. Se décider à bouger, c'en était une autre. J'ai eu un soupir de soulagement quand il est allé jusqu'à la porte. Allez fais un effort ! Ouvre la et dépêche toi ! Quoi ? Il me demandait si ça allait aller ? Mais il avait fumé quoi pour me poser une question pareille ? Non, ça n'irait pas tant que Mathilda ne serait pas là et tant que ces foutues contractions ne se seraient pas envolées, au moins jusqu'au jour de l'accouchement. C'est à dire pas aujourd'hui ! Une ou deux insultes russes ont dû m'échapper alors que j'étais secouée par une énième contraction. Une contraction de plus, c'était une chance de plus de perdre les eaux... Et si la poche des eaux venait à se rompre... Je ne voulais pas imaginer la suite de l'histoire. Parce que ça n'aurait rien de féérique...

« Reste là ? Mais où veux tu que j'aille, bon sang ! »

Je devenais carrément hystérique. J'allais certainement regretté de lui avoir crié dessus, mais là tout de suite, c'était par réflexe que je criais. J'avais peur, tout simplement. J'ai ramené mes jambes contre mon ventre, comme si cela pouvait avoir un effet quelconque contre cette douleur atroce. Et à cela s'ajoutait les coups de pied du bébé. Je ne voulais pas qu'elle ait peur, je ne voulais pas lui faire de mal... Je me forçais à ne plus crier quand la douleur était trop forte, trop intense... Nom de dieu, je n'aurais jamais pensé qu'une minute de douleur puisse paraître si longue... J'ai eu un sursaut quand la porte s'est rouverte soudainement. J'ai eu un soupir de soulagement en voyant Mathilda entrer, suivie de très près par Ethan. Elle s'est tout de suite précipitée vers moi. Elle a eu une petite mine désolée quand elle a vu que je pleurais.

« - Allez, calme toi trésor, ça va s'arranger. On va t'arranger ça. Ton bébé ne viendra pas cette nuit. C'est promis.
- Je t'en prie, fais quelque chose... ça fait tellement mal... »

Et c'était un joli euphémisme. Mathilda a déplié mes jambes doucement, malgré mes protestations. Certainement pour vérifier que je ne perdais pas de sang, et pour vérifier que le col n'était pas dilaté. Visiblement ce n'était pas le cas. Elle a ensuite posé ses mains sur mon ventre, secoué par mes tremblements, tendu par mes contractions, agité par les protestations du bébé...

« Tu vas commencer par arrêter de pleurer, et tu vas respirer à fond. C'est ça, comme ça... »

Je faisais tout mon possible pour respirer calmement. Je me suis concentrée sur le plafond, et j'ai essayé de ne penser à rien d'autre, même quand une contraction se faisait sentir. Tout irait mieux une fois que je serais en état de respirer calmement, sans suffoquer à moitié. Ça marchait... Il suffisait juste de rester concentrée... Je pouvais le faire. Je devais le faire. Pour le bien du bébé. Le bien du bébé avant le mien. J'ai fini par me redresser sur mes coudes. Les contractions étaient toujours là, mais elles étaient plus espacées et elles duraient moins longtemps. Mathilda m'a fait m'asseoir et elle est passée derrière moi. Je ne sais pas pourquoi, elle a posé ses mains sur mes reins, à peu près à l'endroit où on était censé faire la péridurale. C'était quoi ça, une technique ancestrale dont je n'avais pas le secret ? Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un petit rire. L'air de rien, j'ai vraiment dû mettre un moment à me calmer. Un long moment. Dès que les contractions sont passées, elle m'a forcée à me rallonger de nouveau. Elle m'a examiné un moment, sans que je comprenne trop pourquoi. Je n'osais pas bouger. J'avais toujours aussi peur. J'étais recroquevillée sur moi même, les yeux fermés. Comme si je m'apprêtais simplement à me rendormir.

Pendant que j'essayais tant bien que mal de me rassurer, j'ai entendu Mathilda s'éloigner de moi. J'imagine qu'elle voulait parler à Ethan. Ethan qui devait être complètement perturbé d'ailleurs.

« Redescends sur terre, Ethan. Ça va aller, pour cette fois. Mais ouvre bien tes oreilles mon grand. Je suis pas spécialiste, mais je crois qu'il va falloir que tu fasses attention à elle. Tout le temps. J'ai peut-être pas beaucoup d'expérience en ce domaine, mais il me semble que le bébé est placé un peu trop bas. Ça n'est pas grave, du moment où elle ne fait pas trop d'efforts... Fais comme tu veux, mais débrouille toi pour lui dire ça en douceur. Et là tout de suite, dépêche toi d'aller la rassurer avant que ca recommence. Je vais chercher de quoi la calmer, je reviens dans une minute. Allez, on se secoue un peu ! »


Dernière édition par Katarina K. Jones le Dim 22 Aoû - 21:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeVen 4 Juin - 10:26

Mathilda est entrée précipitamment dans notre chambre, me claquant presque la porte au nez. Mais vu les circonstances, je n’ai même pas pensé à râler. Je comprenais qu’elle ait peur elle aussi. Elle n’avait aucun matériel pour prendre soin d’un nouveau né prématuré. Et elle savait que Katarina risquait sa vie à accoucher. Même dans deux mois, il faudrait être très prudent et prier pour qu’il n’y ait aucune complication.

J’étais planté vers la porte, tremblant comme une feuille, regardant Mathilda prendre soin de ma femme. Je luttais contre la crise de larmes et de nerfs. Je voulais que les contractions cessent, que Katarina arrête de pleurer, et que nous soyons rassurés. Je ne voulais pas que Lena arrive tout de suite, c’était trop tôt.

Mathilda s’est assise sur le bord du lit et a caressé le visage de Katarina, essuyant les larmes qui baignaient le visage de me femme.

« - Allez, calme toi trésor, ça va s'arranger. On va t'arranger ça. Ton bébé ne viendra pas cette nuit. C'est promis.

Katarina gémissait. Elle avait peur…mais surtout elle avait mal. Je voyais bien que les contractions se rapprochaient. Comment je le savais ? parce que je la voyais plus souvent grimacer et porter la main à son ventre.

- Je t'en prie, fais quelque chose... ça fait tellement mal... »

J’ai commencé à faire un pas, mais je n’ai pas réussi à en faire un autre. J’avais peur, terriblement peur. Et cette peur me tétanisait sur place. Heureusement que Mathilda était la et qu’elle a commencé a tout prendre en charge. C’était vraiment un très bon médecin. Et même si elle n’avait accouché qu’une femme dans sa vie, je lui faisais entièrement confiance. Je savais qu’elle ferait tout son possible pour que ma femme et ma fille se portent bien. Elle a déplié les jambes de Katarina avec une infinie douceur alors que ma femme protestait. Et c’est quand je l’ai vue examiner Katarina que je me suis senti défaillir. Je me suis alors raccroché à la première chose qui venait. La commode….. Et j’ai essayé de souffler correctement.

« Tu vas commencer par arrêter de pleurer, et tu vas respirer à fond. C'est ça, comme ça... »

Je voyais la scène se dérouler sous mes yeux, mais j’étais dans une sorte d’ailleurs. Je ne sais pas trop combien de temps Mathilda est restée là à alterner auscultations et aides à la respiration pour Katarina. Mais au bout d’un moment, je n’ai plus entendu Katarina pleurer ni gémir. Et j’ai senti la main de Mathilda se poser sur mon épaulé. Elle a fait en sorte que nous tournions le dos à Katarina, et m’a pris à part, parlant à voix basse mais d’un ton assez sec.

« Redescends sur terre, Ethan. Ça va aller, pour cette fois. Mais ouvre bien tes oreilles mon grand. Je suis pas spécialiste, mais je crois qu'il va falloir que tu fasses attention à elle. Tout le temps. J'ai peut-être pas beaucoup d'expérience en ce domaine, mais il me semble que le bébé est placé un peu trop bas. Ça n'est pas grave, du moment où elle ne fait pas trop d'efforts... Fais comme tu veux, mais débrouille toi pour lui dire ça en douceur. Et là tout de suite, dépêche toi d'aller la rassurer avant que ca recommence. Je vais chercher de quoi la calmer, je reviens dans une minute. Allez, on se secoue un peu ! »

Et elle a joint le geste à la parole. Elle m’a secoué. Je ne tremblais presque plus, mais je sentais les larmes recommencer a monter. J’avais eu la peur de ma vie. La pression redescendait petit a petit. Mais ce que disait Mathilda ne me consolait pas. Le bébé était placé bas….Il fallait que Katarina ne fasse pas d’efforts…. Et qu’elle soit calme.

-D’accord Mathilda…..

J’ai acquiescé d’un hochement de tête. Oui je ferais en sorte que ma femme soit apaisée et pas fatiguée… Mais une petite voix me criait que je le savais. Depuis un moment je le savais. C’est pour ca que je voulais éviter à Katarina des efforts, et de la fatigue quand je lui demandais de se reposer. Elle avait fini par l’écouter, et avait restreint ses activités mais au prix de combien de discussions, au prix de combien de crises de ma part ? Et ca….il ne fallait plus que ca arrive. Il fallait qu’elle accepte de se reposer. Mais je savais que cette fois ci elle m’écouterait plus facilement. Cette nuit suffirait à lui rappeler que je ne le faisais pas contre elle.

-Je ne la quitterai plus des yeux, je vais faire en sorte qu’elle ne fasse plus d’efforts, fais moi confiance pour ça.

Elle passerait le plus clair de son temps allongée, dans notre chambre ou dans le salon….. Et moi je ne voulais plus la quitter, alors il faudrait que je délègue un maximum et que je restreigne un maximum mes activités. Je ne voulais plus la laisser seule alors qu’elle avait besoin de moi.

-Merci Mathilda. Merci !!! Je ne te remercierai jamais assez…

J’ai pris la main de Mathilda dans la mienne et je l’ai serré fort alors que des larmes coulaient silencieusement le long de mes joues. J’avais eu tellement peur, que maintenant que c’était fini je ne pouvais plus m’empêcher de craquer. J’avais besoin que Mathilda me rassure. Je n’étais pas prêt a revivre une scène pareille pour le moment.

-C’est fini hein ? Ca va aller ? Promets-le moi !

Mes yeux lui criaient mon désespoir et mes craintes. Il fallait qu’elle me rassure, il le fallait. Et même si Mathilda pouvait se montrer avec moi parfois assez sèche et cassante. Là elle a passé une main sur ma joue et m’a souri. Et puis elle a repris son visage dur et impassible.

-Oui….pour le moment. Mais fais ce que je te dis. Et arrête de pleurer. Tu n’as pas ce droit Ethan. elle, elle l’a. Alors va prendre soin de te femme. Je reviens.

Et elle m’a laissé là, elle nous a laissés seuls. Après une profonde inspiration, j’ai dirigé mon regard vers notre lit. Katarina était allongée, les yeux fermes, les mains sur son ventre. Je me suis approchée d’elle et me suis assis par terre, posant une main sur son ventre pour le caresser amoureusement.

-Mon amour….ça va….chut….ça va….c’est passé….tout va bien….
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeVen 4 Juin - 12:31

Je respirais enfin normalement. Et si mon cœur battait de façon toujours aussi erratique, je sentais qu'il n'allait pas tarder à reprendre un rythme normal. J'avais toujours mal au ventre, mais ce n'était que le fantôme de la douleur de mes contractions. Ça aussi, ça allait passer. Je tremblais toujours un peu, certainement à cause de la peur. Je réalisais ce qui aurait pu arrivait et c'était terrifiant. Si j'avais perdu les eaux, Lena serait certainement morte. Et moi aussi d'ailleurs. Et je savais qu'en ce qui me concernait, le risque était toujours là. Mais je me fichais royalement ce qui pouvait m'arriver. Le plus important c'était que je mette au monde un bébé en pleine forme. Ce qui pouvait m'arriver m'était égal... enfin, c'était moins important à mes yeux. Certainement parce que mon point de vue était celui d'une mère. Je savais qu'Ethan ne voulait perdre ni sa fille, ni sa femme. Et je savais aussi que Mathilda ne se contenterait certainement pas de faire attention au bébé. Pour l'accouchement de Gabrielle, elle avait fait attention aux deux. Elle avait sauvé Gaby et Emma. Mais une petite part de moi même espérait que tout se déroulerait sans heurts... L'accouchement de ma meilleure amie avait été assez violent, quand on y repense. Elle avait perdu beaucoup de sang... Mathilda avait parlé d'un miracle la concernant. N'étant pas croyante, j'appelais ça de la chance... Simplement de la chance. Et malheureusement pour moi, ces dernières années avaient eu tendance à me rappeler que je n'avais pas de chance. Encore que la roue s'était enfin décidée à tourner ces derniers temps.

J'ai jeté un coup d'œil rapide à la pendule pour regarder l'heure qu'il était. Presque cinq heures du matin. Ma nuit aurait été courte, décidément... J'ai bien vu que Mathilda parlait avec Ethan, mais de là où j'étais je ne pouvais pas entendre ce qu'ils se disaient. Et pour le moment, cela m'était bien égal. J'ai refermé les yeux et j'ai calé ma tête sur l'oreiller. J'aurais voulu pouvoir me rendormir tout de suite, mais j'étais encore bien trop nerveuse. Je n'avais jamais été dans un tel état de nerfs. J'étais pourtant une femme facile à calmer en règle générale. Mais cette fois c'était différent. J'avais eu la peur de ma vie. Encore plus peur que quand je voyais Ethan se détruire à petit feu. Avec mes bêtises, j'avais failli perdre mon bébé. Ce n'était pas rien. J'ai eu un sursaut quand j'ai senti une main se poser sur mon ventre. J'ai ouvert les yeux soudainement. J'ai d'abord regardé la main d'Ethan sur mon ventre, puis Ethan, puis la pièce. Je n'ai rien dit pendant deux bonnes minutes.

« Où... Où est passée Mathilda ? »

Mon angoisse transparaissait dans le ton de ma voix. J'aurais voulu que Mathilda reste, pour être là si jamais... cela recommençait. J'avais terriblement peur. Cette peur me serrait la gorge. Je devais ressembler à un petit animal complètement perdu et terrifié. J'avais presque l'impression d'avoir vécu un cauchemar éveillée. J'étais complètement focalisée sur mon ventre. Attentive au moindre petit signal. Le bébé bougeait à peine, il restait calme. Comme s'il sentait que cela n'allait pas. J'avais dû lui faire mal... Je m'en voulais. J'aurais dû savoir gérer mes craintes, j'aurais dû être rationnelle et me dire : ce n'est qu'un rêve. Ce qui est fait est fait. Mais je n'avais pas su... Le fait de devenir mère à mon tour me faisait regretter mes parents, et je réalisais qu'ils me manquaient plus que ce que j'avais imaginé. Je n'avais pas su refouler tout cela. C'était d'autant plus difficile, avec mes sentiments trop exacerbés ces derniers temps. J'étais constamment partagée entre bonheur complet et tristesse incommensurable. Aucun juste milieu. Et j'étais fatiguée de nager entre ces deux extrêmes. Il fallait que je trouve le moyen de mieux raisonner...

« Qu'est-ce qu'elle a dit, Ethan ? Qu'est-ce qui ne va pas avec le bébé ? »

Qu'est-ce que je lui avais fait ? J'étais intimement persuadée que tout était de ma faute. Et j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose qu'on ne me disait pas. Je me suis redressée tout doucement et je me suis assise sur le lit avec précaution. J'ai frissonné. J'ai regardé Ethan avec un air de chien battu. Un air coupable. J'ai porté une main tremblante à mon visage et j'ai séché les larmes qui perlaient au coin de mes yeux. Je tremblais comme une feuille, un bras passé autour de mon ventre, nerveusement. Je me suis mordue la lèvre et j'ai pris une profonde inspiration. J'ai fait tout mon possible pour remettre mes pensées dans l'ordre.

« J'ai... J'ai froid. Est-ce que tu peux me passer mon pull, là, sur la chaise ? S'il te plait. »

J'avais beaucoup de mal à ne pas fondre en larmes, de nerfs. J'ai sursauté quand la porte s'est de nouveau ouverte sur Mathilda. Elle s'est approchée de moi, un verre d'eau à la main et elle s'est assise à côté de moi. Elle m'a tendu le verre, avec un sourire. Je l'ai pris, avant de jeter un coup d'oeil dedans.

« - Qu'est-ce que...
- C'est simplement pour te calmer. Quelque chose à base de plantes. Ça ne peut que te faire du bien. Et ne t'inquiète pas pour ton petit bout, ça n'agira pas sur lui. »

Je n'ai pas réfléchi et j'avais tout avalé cul sec. Ça avait un goût assez ignoble. J'ai dû faire une grimace, parce qu'elle a souri. Elle m'a serré dans ses bras, avant de se lever. Elle m'a encore rassuré, avant de s'éclipser discrètement, préférant certainement laisser Ethan prendre le relais. J'ai regardé Ethan, mais je suis restée muette. Je me sentais tellement mal que je ne savais pas quoi dire.
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeVen 4 Juin - 17:20

Katarina a eu un léger sursaut quand ma main s’est posée sur son ventre et que j’ai essayé de la rassurer. Ses yeux se sont ouverts d’un seul coup et elle a plongé son regard dans le mien. Je ne savais pas trop quoi faire, ou quoi dire. J’étais encore sous le choc, nous étions passés à deux doigts de la catastrophe….Si elle ne s’était pas calmée, si Mathilda n’avait pas été là, elle ne serait sans doute plus là. Je l’ai vu me fixer, puis son regard semblait chercher quelque chose ou quelqu’un. Comme si elle avait perdu connaissance pendant un moment, comme si elle essayait de se repérer dans l’espace. Et ça me faisait assez peur je dois bien l’avouer….

« Où... Où est passée Mathilda ? »

Ha…elle cherchait Mathilda….Forcément…elle avait sans doute besoin d’elle. Enfin plus que moi….Moi je ne lui étais pas d’un grand secours. Et je l’avais prouvé….Quand elle m’avait hurlé dessus, quand elle m’avait dit qu’elle ressentait des contractions, j’avais paniqué. Et pas qu’un peu…je n’avais pas senti le sol se dérober sous mes pieds depuis très longtemps. Même quand elle m’avait quitté lorsque j’étais revenu d’une longue mission, je ne m’étais pas senti aussi perdu. Là j’avais entrevu la perspective de la perdre. Et si je l’avais perdu elle, j’aurais perdu aussi ma fille, la chair de ma chair, mon sang…. Et ça….

-Elle…revient. Elle revient. Oui, oui, elle revient.

Je me suis senti inutile, rejeté…Je ne pouvais rien pour elle, elle l’avait compris. Et elle préférait sans doute la présence réconfortante de Mathilda. Mais je suis tout de même resté, caressant le ventre de Katarina pour apaiser Lena. Elle devait sentir qu’il s’était passé quelque chose de grave parce que je la sentais à peine alors que d’ordinaire quand je caressais le ventre de sa mère, elle s’amusait à me montrer qu’elle était là et qu’elle était en forme. J’avais terriblement envie de pleurer. Comme si craquer allait m’aider….Je luttais contre les larmes mais j’avais quelques sanglots étouffés.

Si j’essayais de ne pas véhiculer mon angoisse a ma fille, je n’y arrivais pas avec ma femme….

« Qu'est-ce qu'elle a dit, Ethan ? Qu'est-ce qui ne va pas avec le bébé ? »

Katarina paniquait un peu. Alors j’ai pris sur moi et j’ai relevé la tête vers elle et j’ai remonté ma main pour caresser son visage .J’essayais de lui sourire pour la calmer. Les mots ne sortaient pas, alors je me disais que si je lui souriais, ça la calmerait, l’apaiserait. Je ne sais pas trop si ça a marché. Mais elle a fini par se redresser et s’asseoir sur le lit à coté de moi. Moi je ne savais plus du tout ce que j’étais censé faire….Je ne voyais rien, complètement aveuglé par la peur que j’avais eu. Si Katarina reprenait le dessus, moi j’avais encore bien du mal.

« J'ai... J'ai froid. Est-ce que tu peux me passer mon pull, là, sur la chaise ? S'il te plait. »

Ca, je pouvais le faire. J’ai commencé alors à me lever quand la porte s’est ouverte sur Mathilda. Elle revenait comme prévu. Heureusement….heureusement qu’elle était là. Parce que nous avions besoin d’un médecin, et parce que je savais qu’elle aimait beaucoup Katarina et que Katarina l’aimait beaucoup aussi. Nos rapports à nous étaient plus difficiles parce qu’elle n’appréciait pas ce que j’avais été. Et je pouvais le comprendre. Je ne lui en voulais pas….

J’ai laissé Mathilda prendre en charge ma femme, et je suis allé chercher le pull dont me parlait Katarina. Je regardais Mathilda tendre un verre d’eau. Sans doute le calmant qu’elle m’avait dit aller chercher. Katarina semblait peu empreinte à coopérer sur le moment. Mais Mathilda l’a sans doute rassuré. Le calmant ne leur ferait de mal ni à l’une ni a l’autre. C’est tout ce que nous demandions. Katarina s’est donc exécutée avec une grimace franche. Et puis elle a pris le verre d’eau qu’elle a posé sur la table de chevet, et elle a pris Katarina dans ses bras, la berçant un peu, caressant ses cheveux. Et puis elle lui a caressé la joue avant de s’en aller et de me lancer un regard entendu. C’était maintenant à moi de m’occuper de ma femme. Je lui ai souri de manière un peu forcé, mais je savais qu’elle comprenait ce que je ressentais.

Mathilda partie, je me suis approchée de Katarina, lui tendant le pull qu’elle m’avait demandé, et pendant qu’elle le mettait, j’ai tenté de commencer à lui parler.

- Mon ange…

Mais ma voix chevrotait. Je ne savais pas trop ce qu’il fallait que je fasse. La calmer, lui dire de passer le plus clair de son temps alité, lui dire de se reposer d’accord. Je pouvais le faire, mais j’avais peur de paraitre trop sec, trop exigent, trop dirigeant. J’avais peur d’une nouvelle crise de contractions en fait….

Je l’ai prise par la taille et lui ai caressé tendrement les cheveux.

-Tout va bien ? Tu te sens….mieux ?

C’est tout ce que je demandais, qu’elle se sente mieux, qu’elle se sente apaisée. Elle n’accoucherait normalement pas maintenant. Mathilda y veillait scrupuleusement. Mais je ne pouvais pas demander si elle se sentait bien, puisque je connaissais la réponse . Non elle ne se sentait sans doute pas bien, elle venait de menacer d’accoucher deux mois avant terme avec des conditions de survie quasi nulles. Mais je voulais savoir si au moins elle se sentait mieux. Plus rassurée, plus calme. C’était maintenant ce dont elle avait besoin : éviter le stress qui pouvait déclencher les contractions, et rester le plus possible au repos pour ne pas augmenter les risques. Et je savais que pour quelqu’un d’actif comme Katarina ce serait très dur.

Mais Mathilda ne m’avait pas laisse le choix, il fallait que je prévienne Kat concernant les précautions à prendre dans les prochaines semaines. Même si finalement elle devait le savoir…

-Tu sais…Mathilda m’a dit que….il serait préférable que tu restes au calme et que tu te reposes. Pour éviter que ça recommence. Je sais que tu subis énormément de stress à l’infirmerie, et que parfois je te véhicule le mien…Pardon….Il vaut peut être mieux que tu fasses le moins d’efforts possibles, pour protéger Lena….Pour vous protéger toutes les deux. Je vais rester avec toi, je ne te quitte pas je te le promets.

J’espérais qu’elle soit raisonnable, même si je ne me faisais aucun souci là-dessus. Elle tenait au bien être de sa fille, alors si ca incluait passer ses journées alitées la majeure partie du temps, elle le ferait. Finalement je n’avais pas de doute. Tout irait bien…..tout irait bien. Katarina allait mettre notre fille au monde quand l’heure serait venue, et tout se passerait bien.

-Ca va aller mon amour. Il ne vous arrivera rien, tout ira bien, je te le promets.
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeVen 4 Juin - 19:20

Je suis restée très silencieuse quand Mathilda est partie. Je suis restée là à fixer la porte pendant une bonne minute. Je n'avais même pas pensé à remercier Mathilda quand elle était partie. Mais elle comprenait certainement que j'étais encore un peu perturbée. Mais demain, je penserais à aller lui dire merci. Sans elle, je n'aurais certainement pas été dans le même état. J'ai réagi par automatisme quand Ethan m'a tendu le pull que je lui avais demandé. Et je l'ai enfilé lentement, avec des gestes presque mécaniques. J'osais à peine bouger, en réalité. Comme si je craignais que tout recommence au moindre mouvement. J'ai doucement levé les yeux vers Ethan quand il m'a appelé. Il devait certainement essayer de me faire réagir. Mais là, j'avais simplement l'impression d'être vide. Complètement vide. Parce qu'épuisée moralement. Ça avait certainement été la nuit la plus éprouvante de toute mon existence. Il n'y avait plus qu'à prier pour que ce soit la première et la dernière fois que j'aurais à craindre un accouchement prématuré. Je n'ai pas vraiment bougé quand Ethan s'est assis à côté de moi. J'étais littéralement sous le choc. Il m'a prise par la taille. J'ai à peine bougé. Disons que je l'ai laissé faire, voilà tout...Mais quand il m'a caressé les cheveux, je me suis détendue un tout petit peu. Je me suis laissée aller contre lui, sans vraiment m'en rendre compte.

« Non, ça ne va pas bien. Et non, je ne vais pas mieux. »

Enfin si, techniquement ça allait mieux. Physiquement, ça allait mieux. Mais pour le reste, j'étais sacrément secouée. Il m'avait fallu une peur bleue pour réaliser que finalement, Lena n'était peut-être pas si en sécurité que cela dans mon ventre. Jusque là, j'avais cru pouvoir la protéger de tout... Mais je ne pouvais pas la protéger de moi-même. Il fallait que je fasse plus attention. Je ne me le pardonnerait jamais s'il arrivait quoique ce soit au bébé. Ce serait... ce serait terrible. J'ai de nouveau regardé l'heure. Je ne savais pas pourquoi, cela devenait obsessionnel. J'avais envie que le temps passe plus vite, que tout cela se termine au plus vite... Là, je pouvais vraiment le dire : j'avais hâte d'accoucher – à terme. Pour ne plus être un danger pour elle... J'avais tellement peur de ne pas être une bonne mère, que je me mettais certainement à penser à n'importe quoi.

J'ai tourné la tête vers Ethan et je l'ai regardé avec un air lointain. J'ai froncé les sourcils et ai cligné des yeux plusieurs fois. J'ai mis un petit moment à comprendre pourquoi il me disait tout ça... Je n'étais pas idiote, je savais très bien que je devais rester au calme, je savais très bien que je savais me ménager... Mais il y avait dans le ton de sa voix quelque chose qui ne me plaisait pas. Comme s'il y avait quelque chose qu'il ne me disait pas. Et ça ne me plaisait pas. Alors tout de suite je me suis braquée. Je me suis écartée de lui, et j'ai repoussé son bras.

« Qu'est-ce que tu ne me dis pas, Ethan ? Qu'est-ce qui ne va pas avec mon bébé ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

J'étais persuadée qu'il me cachait quelque chose. Ce n'était pas pour rien que Mathilda l'avait entrainé à part, pour lui parler. Elle ne voulait pas me dire quelque chose. Ethan ne voulait pas me dire quelque chose. Et ça ne m'aidait pas à aller mieux. Avec un soupir, je me suis détournée, et j'ai enfoui ma tête entre mes mains. J'avais envie de hurler, de pleurer... J'étais fatiguée. Fatiguée de tout ça. Finalement, je m'étais trompée. Ce n'était moins dur d'avoir un bébé avant qu'aujourd'hui. Avant, on avait tout pour prendre soin des nouveaux nés, qu'ils pointent le bout de leur nez à terme ou en avance. Aujourd'hui on n'avait même pas de quoi faire une prise de sang. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on n'avait plus rien non plus comme contraception. C'était... complètement fou, complètement dingue. À croire que le monde ne tournait plus rond.

« Comment veux tu que ça aille bien ? Regarde autour de toi ! Nous n'avons rien ! Rien ! S'il devait y avoir le moindre problème... »

Je n'ai pas terminé ma phrase. Il savait très bien où je voulais en venir.

« Comment est-ce que tu peux promettre une chose pareille ? Qu'est-ce qui te dit que ça ne va pas recommencer, hein ? Et si ça recommençait, je... je me fiche de mourir, mais s'il lui arrivait quoi que ce soit, je ne me le pardonnerais jamais, Ethan. »

J'ai pris une profonde inspiration. J'ai tendu une main vers la table de nuit. J'y laissais toujours une bouteille d'eau. J'ai rempli le verre que Mathilda m'avait amené avant de repartir. Il m'a fallu une bonne minute pour vider le verre. Et alors que j'allais le reposer, au dernier moment il m' échappé des mains. Il est allé s'exploser au sol, avant même que j'ai pu esquisser un mouvement pour le rattraper. Je suis restée là à le regarder, sans trop savoir quoi faire. Surtout, on ne s'énerve pas, on respire bien calmement... J'ai posé mes mains sur mon ventre, et je me suis mise à tripoter mon alliance, un peu nerveusement. Il était cinq heures du matin, et j'étais définitivement à bout de nerfs et à bout de forces. Heureusement, le calmant que m'avait donné Mathilda commençait à faire effet. Je n'allais pas me remettre à pleurer, ni à hurler. Au contraire.

« Je suis désolée. Excuse moi. Je ne devrais pas te crier dessus... Ce n'est pas ta faute. C'est... c'est la mienne. Je suis désolée. »
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeSam 5 Juin - 15:49

La peur était toujours là, tapie dans la pièce. Et nous avions beau savoir que les contractions avaient cessés, nous sentions toujours cette peur nous envahir. Elle était coriace. Je sentais que Katarina avait été la plus secouée de nous deux. Et pourtant je l’avais été fortement. Je n’imaginais que très bien sa peur à elle. La façon qu’elle avait de caresser son ventre, d’être statique prouvait qu’elle osait a peine bouger maintenant. Comme si elle savait que l’hyperactivité était un danger pour elles deux. Et ca me faisait tellement mal de penser qu’elle allait devoir rester alité pour éviter le pire. Je la connaissais, sans doute mieux que quiconque. Elle le ferait oui, mais pour sa fille….seulement pour elle.
Elle s’est quand même serrée contre moi, et ca m’a fait un bien fou.

« Non, ça ne va pas bien. Et non, je ne vais pas mieux. »

J’aurai aimé qu’elle me dise que ca allait mieux oui…mais je ne lui en voulais pas pour autant. Elle était honnête, et je comprenais sa peur. Mais je voulais penser que c’était un horrible cauchemar, et que c’était fini. Si j’arrivais a me persuader que tout allait bien et que tout irait bien, peut être que j’arriverais à persuader Katarina aussi. Et de toute façon je n’avais pas le choix. Il fallait que je l’aide à traverser cette épreuve.

Alors j’ai commencé a essayer de lui parler, de la rassurer en lui disant que tout irait bien, que nous allions être prudents et que rien de mauvais n’arriverait ni à notre fille, ni a elle. Mais je n’ai pas réussi….Elle a commencé à paniquer, j’ai vu ses yeux regarder tout autour d’elle, et puis quand elle les a reposés sur moi, elle était plus sombre. J’avais peur qu’elle ne se remette à paniquer. Mais avant que je puisse la reprendre dans mes bras, elle s’est écartée de moi. J’ai tenté de la ramener vers moi, comme si j’allais la ramener à la raison mais elle a repoussé assez brusquement mon bras.

« Qu'est-ce que tu ne me dis pas, Ethan ? Qu'est-ce qui ne va pas avec mon bébé ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Je pensais qu’elle savait, que je n’avais pas besoin de lui dire qu’elle devrait rester alitée, que Lena arriverait sans doute avant terme. Ce qu’il fallait, c’était repousser l’échéance le plus longtemps possible. Elle savait tout ca non ? Elle était médecin non ?

-Il n’y a rien avec le bébé mon cœur, il n’y a rien…

Et puis elle s’est encore plus éloignée et elle a pris son visage dans ses mains, me laissant là à l’autre bout du lit complètement anéanti, et perdu.
Je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire pour la rassurer. Et elle a commencé à s’en prendre à moi. Elle me déversait toute sa colère et sa peur. Et même si ca me faisait mal, j’acceptais….Parce qu’elle venait d’avoir la plus grosse frayeur de sa vie sans doute. Avant, je serais sans doute parti parce qu’elle me faisait de la peine, parce qu’elle me blessait. Mais maintenant je savais que c’était dans ces moments là qu’elle avait besoin de moi. Elle avait besoin de mon soutien.

« Comment veux tu que ça aille bien ? Regarde autour de toi ! Nous n'avons rien ! Rien ! S'il devait y avoir le moindre problème...
Comment est-ce que tu peux promettre une chose pareille ? Qu'est-ce qui te dit que ça ne va pas recommencer, hein ? Et si ça recommençait, je... je me fiche de mourir, mais s'il lui arrivait quoi que ce soit, je ne me le pardonnerais jamais, Ethan. »


Elle hurlait presque, et je ne savais pas quoi faire, a part encaisser en silence. Mais ses mots étaient durs, surtout quand elle me disait se moquer de mourir. Je ne voulais pas qu’elle meure. Ni Lena d’ailleurs. Je ne sacrifierais ni ma fille ni ma femme. Mais je savais que si Katarina mourait, je mourrais de chagrin…..Elle représentait toute ma vie, et même ma fille ne serait sans doute pas une assez grande consolation. Et ca me faisait si mal de m’avouer ça….

Je l’ai vu tendre le bras vers la table de nuit, pour se servir un verre d’eau. Et puis quand elle a eu fini de boire, elle a voulu reposer le verre vide et malheureusement il a glissé et s’est écrasé au sol. Je n’osais même plus bouger, alors que j’aurais du la calmer, ramasser les morceaux pour éviter qu’on se blesse. Mais là j’étais totalement perdu. Mathilda m’avait dit d’y aller en douceur. Mais même avec la plus grande précaution, Katarina s’en prenait a moi.
Elle m’a regardé, et mon cœur s’est serré. J’avais peur maintenant d’elle. Enfin ce n’est pas vraiment d’elle que j’avais peur, mais de la peur immense qui l’avait envahi. Je savais que si je me remettais moi aussi à paniquer, les choses recommenceraient.
Je me suis alors demandé comment Alexander avait géré la grossesse de Gabrielle. Nous n’en parlions pas….par pudeur sans doute. Mais il fallait qu’il m’aide.

« Je suis désolée. Excuse-moi. Je ne devrais pas te crier dessus... Ce n'est pas ta faute. C'est... c'est la mienne. Je suis désolée. »

Et là, la magie a opéré par miracle. Je savais qu’elle avait besoin de moi et qu’elle réclamait mon soutien. Alors je l’ai amené lentement vers moi et je l’ai enlacé. J’essayais de lui communiquer tout mon amour.

-Chut…chut….ne sois pas désolée mon amour. Je ne t’en veux pas, je ne t’en voudrai jamais. Chuuuuut. Tu as eu peur cette nuit c’est normal. Chuuuut, je suis là, je suis là.

Je la berçais comme une enfant, lui caressant les cheveux amoureusement. Je me sentais bizarrement apaisé. J’avais eu peur oui, mais Mathilda avait fait cesser les contractions et j’allais m’assurer qu’il n’y en ait pas de si tôt.

-Nous n’avons rien oui, mais nous avons Mathilda. Elle fera ce qu’il faut pour qu’il ne vous arrive rien je te le promets. Tout va bien se passer. Mais….

Je pense qu’il n’y avait pas d’autre chose à dire. Bien sur les conditions n’étaient pas idéales, et le facteur chance serait le bienvenue, mais nous avions tous les deux confiance en Mathilda. Et nous en avions eu la preuve cette nuit. Même si la gynécologie n’était pas sa spécialité, elle demeurait un très bon médecin. Je me suis lentement détaché pour embrasser son front et lui prendre le visage entre les doigts. Je l’ai forcé à me regarder dans les yeux. Il fallait qu’elle m’écoute.

-…pour le moment il faut que tu t’allonges mon ange.

Je lui ai souri pour la rassurer et j’ai repoussé les draps pour qu’elle s’allonge, la forçant doucement à le faire. Et j’ai pris place à côté d’elle, et de ma main libre, j’ai ramené les couvertures sur nous et j’ai repris Katarina dans mes bras. Ma voix était reposante, enfin j’essayais qu’elle le soit.

-Rien ne vous arrivera tant que tu resteras éloignée du stress de la communauté et que tu resteras tranquille. Tu dois te reposer mon ange, c’est ça que m’a dit Mathilda. Et je vais veiller sur vous deux. Je resterai avec toi, dans cette chambre, le plus possible.
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeDim 6 Juin - 9:38

Rien ? Il n'y avait rien avec le bébé ? Alors c'était un rien qui avait quand même beaucoup de conséquences, assez désastreuses. Je n'étais pas dupe. Si Mathilda avait pris Ethan à part pour lui parler, c'était qu'il y avait quelque chose qu'elle ne voulait pas me dire. Quelque chose qui pouvait m'affoler, devait-elle penser. Sauf que je m'affolais parce qu'on ne me disait rien. Non mais pour qui ils se prenaient ? C'était moi la femme enceinte dans l'histoire, j'étais en droit de savoir ce qui n'allait pas ! Qu'est-ce qu'il fallait que je fasse pour savoir ? Que je lui cogne dessus ? Cela me mettait hors de moi. C'était rageant. Je détestais quand on me cachait quelque chose d'important. Cela me rappelait de trop mauvais souvenirs. C'était avec des mensonges et des choses trop souvent dissimulées que notre couple avait battu de l'aile au début. Et même si c'était passé, je faisais une allergie au mensonge et à la dissimulation maintenant. Et aujourd'hui cela concernait mon bébé, et donc cela me rendait complètement folle. Je devais carrément avoir l'air d'une hystérique. Je hurlais sur Ethan, qui n'y était pour rien au fond. Il avait certainement au aussi peur que moi. Là, j'avais un peu trop tendance à me comporter en égoïste et à oublier que c'était son bébé aussi. Mais les choses étaient différentes dans le sens où ce n'était pas lui qui portait l'enfant. Même si je savais qu'il l'aurait fait bien volontiers s'il avait pu... Non, décidément je ne devais pas lui hurler dessus, c'était tout à fait injuste. C'était mon mari, pas mon bouc-émissaire. Je ne devais pas être en colère après lui, il n'y était pour rien et il faisait de son mieux pour me rassurer. Et Dieu sait que ce n'était pas simple. Je ne me reconnaissais plus depuis que j'étais enceinte. J'étais une véritable boule de nerfs à moi toute seule. Je ne réagissais plus comme avant. J'étais vraiment différente.

J'ai eu le déclic quand j'ai vu le verre se fracasser par terre. C'est comme si toute ma colère s'évaporait d'un coup. Et là, toute la fatigue de cette nuit m'est tombée dessus. J'étais épuisée, aussi bien physiquement que moralement. Au bout du rouleau, comme on dit. J'hésitais entre me remettre à pleurer et hurler, de nerfs. Je n'ai fait ni l'un ni l'autre. Je me suis contentée de m'excuser bêtement, comme j'aurais dû le faire depuis un moment. Encore que j'aurais dû commencer par ne jamais me mettre en colère. Évidemment, je ne m'attendais pas à ce qu'Ethan se vexe ou quoi que ce soit dans le même genre. Mais il aurait pu. Après tout je m'étais défoulée sur lui, alors qu'il n'avait même pas une toute petite part de responsabilité dans ce qui venait d'arriver. Il n'avait pas dû comprendre. Je me suis laissée faire quand il m'a attiré à lui pour l'enlacer. Évidemment, il me rassurait comme il pouvait. Et même si dans le fond ce n'était pas si rassurant que cela, j'ai fini par me raisonner. Mathilda était un excellent médecin, et elle ferait tout pour qu'il ne nous arrive rien. Elle avait bien réussi à sauver Gabrielle et Emma, alors pourquoi pas Lena et moi ?

« Tu... tu as raison, tout ira bien. Il n'y a pas de raison pour qu'il y ait un problème. Après tout ce n'est qu'un accouchement, je ne serais pas la première, ni la dernière... »

Peut-être pas, mais j'avais un peu plus de chance d'y rester, vu l'époque. Enfin, j'étais idiote, à partir aussi pessimiste. Pourquoi voir tout en noir ? Ça pouvait aussi très bien se passer. Ce ne serait pas forcément une catastrophe. J'ai eu une petite grimace au « mais » qu'il avait prononcé. J'aurais dû le voir venir, celui là... J'ai eu un petit soupir quand il a pris mon visage entre ses mains, avant d'embrasser mon front doucement. J'ai eu un nouveau soupir quand il a dit qu'il fallait que je m'allonge. Là encore, il avait raison. Mais...

« Non, attends, il vaut que je ramasse le verre, on risque de se faire mal... »

Autant parler à un sourd. Il m'a gentiment forcée à m'allonger, et je n'ai pas protesté. Je me suis laissée aller contre lui quand il m'a prise dans ses bras. En fait, j'avais simplement besoin de calme, après ce moment plus que difficile. Il fallait que je reste loin de toute forme de stress, que je reste au calme. J'ai soudainement compris où il voulait en venir.

« J'ai l'impression de m'entendre... Tu tiens à peu près le même discours que celui que je tenais à mes patientes enceintes et fragiles... Il y a des risques pour que j'accouche en avance, c'est ça, hein ? Elle est placée trop bas ou quelque chose comme ça... »

J'ai eu un soupir et je me suis retournée pour lui faire faire face. J'ai caressé sa joue, puis j'ai passé un bras autour de son ventre, avant de me rapprocher de lui.

« J'ai presque passé deux ans avec des femmes enceintes, des bébés... J'étais douée et je ne sais même pas reconnaître des symptômes basiques chez moi. Je ne suis peut-être pas un si bon médecin que ça, en fin de compte. Je devrais peut-être me contenter des petits bobos. Encore que je ne peux même pas recoudre mon mari sans tomber dans les pommes. »

J'ai eu un petit rire, moqueur envers moi-même. Je n'étais pas au mieux de mes performances en ce moment. Mais alors vraiment pas. J'espérais me reprendre en main après la naissance de la petite. Je savais que des gens comptaient sur moi, à commencer par Mathilda. Elle ne pouvait pas tout faire toute seule, même avec toute la bonne volonté du monde. Déjà qu'à deux c'était dur, avec tout ce monde... Ce n'était définitivement pas comme ça que j'avais imaginé ma carrière de médecin. Adieu tout le matériel technologique... Aujourd'hui trouver de l'aspirine relevait du miracle.

« C'est tout à fait ridicule, pas vrai ? »
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeLun 7 Juin - 14:52

Katarina semblait se détendre. Je ne sais pas si c’est plutôt ma voix que je voulais calme et douce ou le calmant administré par Mathilda, mais le résultat est là. Et c’était tout ce qui comptait. Qu’elle se détende, qu’elle se repose….pour éviter à nouveau des contractions. J’avais peur que ca ne recommence et que cette fois ci nous ne puissions rien faire pour que le travail commence.
La seule qui pouvait faire en sorte que ca n’arrive pas c’était Katarina elle-même. Et fort heureusement, le calme et la sérénité que j’affichais semblaient être communicatifs. Elle était d’accord avec moi : tout irait bien, tout.

Elle a protesté une dernière fois, mais de manière moins violente, quand j’ai commencé à faire pression sur ses épaules pour qu’elle s’allonge. Elle voulait ramasser les morceaux de verre éparpillés par terre pour éviter qu’on ne se blesse mais je lui ai gentiment posé un doigt sur la bouche pour qu’elle n’en dise pas plus. Ce verre éclaté par terre était bien le cadet de mes soucis. Elle a fini encore par céder, et nous nous sommes allongés. Je me suis calé au creux de l’oreiller, pour être bien installé, et je l’ai prise dans mes bras. J’ai commencé à lui parler doucement tout en lui caressant les cheveux. Peut être qu’avec un peu de chance ma voix apaiserait Lena, qui devait être sacrement secouée, et Katarina qui finirait par s’endormir. C’était tout ce dont elle avait besoin : de sommeil.

Mais le calmant n’était pas un somnifère alors elle était encore tout à fait éveillé. Même si sa voix semblait plus détendue, moins hystérique, je ressentais encore ses muscles tendus. Elle avait réellement eu très peur oui….et son corps la trahissait. Mais même si elle commentait ce que je venais de lui dire concernant les précautions a prendre jusqu'à l’arrivée a terme en parlant de sa propre expérience en tant que médecin, et qu’elle caressait ma joue, je savais que son corps finirait par la trahir et qu’elle s’endormirait dans mes bras. En tout cas, elle en prenait la voie. Son bras passé sur mon ventre, et la façon qu’elle avait de se blottir contre moi me faisais penser que sans doute très bientôt elle finirait par s’endormir.

Elle a fini par me poser une question qui m’a laisse pensif pendant plus d’une minute. Est-ce que je trouvais ridicule le fait qu’elle n’ait pas songé une seule seconde que son stress finirait par causer des problèmes, elle qui pourtant était médecin et avait conseillé des dizaines de femmes enceintes quand New York tenait encore debout ?
Certainement pas….je ne voyais pas où elle allait chercher ça….Ce n’était pas ridicule, c’était humain. Voila pourquoi un médecin ne se soigne jamais seul, il n’a pas le recul nécessaire et l’objectivité qu’il faut pour établir un diagnostic juste.

-Non ce n’est pas mon ridicule mon ange. Il y a un fossé entre soigner les autres et se soigner, tu le sais pourtant. Ca ne fait pas de toi un mauvais médecin. Et puis avant d’être un médecin, tu es une femme. Ma femme !

J’avais dit ça en bombant un peu le torse. J’étais tellement fier qu’elle soit enfin devenue Madame Jones que je ne me laissais pas d’y penser ou de le dire. J’ai commencé à embrasser ses cheveux pour descendre le long de son cou. Ma main avait glissé jusqu'à son ventre.

-Ce qui signifie que je t’aime et que je ne trouve pas ridicule que tu n’aies pas pris en compte les signaux d’alerte. Tant que maintenant tu décides d’être raisonnable, et de te laisser aller pour que je m’occupe de tout.

Je voulais qu’elle arrête de se sentir coupable. Elle n’y était pour rien. Ce n’était pas sa faute si ses hormones la transformaient en boule de nerfs stressé, et si elle n’avait pas su voir les signes avant coureurs de contractions précoces. Personne ne pensait que c’était sa faute, et je voulais qu’elle arrête de le penser. Elle était avant tout une mère comme les autres, avant d’être un médecin. Et elle était un très bon médecin. Elle avait fait des miracles avec moi. Alors qu’elle était la seule à accepter de me prendre en charge. Sans elle je ne serais plus là….Et même si la relation patient/médecin avait évolué, je savais que j’étais un cas isolé. Elle aurait eu une grande carrière si la guerre n’avait pas éclaté.

Mais comme m’avait suggéré Mathilda, il fallait que je sois honnête avec elle, mais que j’évite de la brusquer. J’espérais réussir.

-Oui mon cœur, Lena est placé assez bas. Je suis désolé….Mais tout ira bien, parce que je vais prendre soin de toi, et Mathilda sera là. Tu es ma priorité principale d’accord ?

Je l’ai embrassé sur le bout du nez en souriant, puis j’ai baissé la tête pour me trouver contre le ventre de Katarina. Apres une minute ou deux de caresses où je sentais de temps en temps le pied ou la main de ma fille, j’ai senti mes yeux me bruler. J’ai réprimé un sanglot et je me suis adressé à ma fille, protégée là où elle était.

-Et toi ma petite princesse, tu vas rester encore bien au chaud dans le ventre de maman d’accord ? Il est trop tôt encore mon amour….Grandis encore mon petit ange…. Papa et Maman seront toujours là !
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeLun 7 Juin - 19:08

Il avait raison... On ne peut pas être médecin et se soigner soi même. C'était incompatible, je le savais. Pour autant cela ne m'empêchait pas de m'en vouloir. Il y avait des signes. J'aurais dû voir ces signes. Mais tout ce que j'avais vu c'était que je ne voulais pas rester inactive plus d'une seconde. Inconsciemment, j'avais dû les occulter... Comment est-ce que je pouvais ne pas m'en vouloir ? J'avais été stupide, un point c'est tout. Je me sentais égoïste. Je continuais de vivre comme si j'étais seule. Mais je ne l'étais pas. J'étais enceinte, avec tous les avantages et les inconvénients que cela avait. Même dans un monde en ruines, je ne pouvais pas faire si de rien n'était. J'avais... J'étais obligée de faire attention, faute de m'en vouloir toute ma vie. Je ne voulais pas risquer la vie du bébé une fois encore. Si elle venait au monde trop tôt, je savais qu'elle n'y survivrait pas pas. Et ce serait pire que tout ce que j'avais vécu jusque là. J'ai eu un soupir. Il avait encore raison sur un point. J'étais une femme avant tout. Je n'étais pas parfaite, et je ne le serais jamais. Tout ce que je pouvais faire, c'était être... raisonnable. Même si je savais parfaitement que cela me couterait de rester enfermée dans cette chambre, comme un lion en cage. Encore qu'il me suffirait certainement de penser à cette nuit pour me remettre les idées en place. Je ne voulais plus revivre cela, jamais. Ou en tout cas, pas avant le jour J, comme on dit. Encore que je n'avais pas particulièrement hâte que ce jour arrive. J'étais partagée entre mon désir d'accoucher et celui de garder ma fille en sécurité.

« Tu sais très bien que je ne sais pas me laisser aller. C'est dur pour moi de me laisser aller... Je te fais confiance, mais... Oh, non, ne me regarde pas comme ça, ce n'est pas ce genre de mais... C'est juste que tu sais que ce n'est pas dans mes habitudes. Et tu le sais. »

J'ai eu un sourire tandis qu'il m'embrassait les cheveux avant de m'embrasser dans le cou doucement. Il s'y prenait toujours de cette façon pour me calmer et me détendre... A croire que cela marchait plutôt bien. Et c'est sans grande surprise que j'ai senti sa main se poser sur mon ventre. Il espérait certainement qu'elle se manifeste. Je devais admettre qu'elle ne bougeait pas beaucoup depuis que j'avais eu des contractions. Elle avait eu peur. Elle avait toujours peur. J'en étais persuadée. Et j'espérais très sincèrement qu'elle nous entendait et qu'elle s'apaisait peu à peu. J'osais à peine imaginer ce qu'elle avait dû ressentir. En tout cas moi, j'avais ressenti tellement de choses affreuses... J'ai soupiré encore une fois. C'était assez... Tout ça, c'était assez. N'y aurait-il donc pas un moment où il n'y aurait pas un problème avec moi ? On avait assassiné ma bonne étoile. Il n'y avait pas d'autre option. Et après on me demandait pourquoi je ne croyais pas en Dieu. Eh bien si Dieu existait, il devait avoir une sacrée dent contre moi.

« Pourquoi désolé ? Tu n'y peux rien, c'est un problème physique. C'est moi qui suis toute déglinguée ! »

J'ai ri doucement. On aurait dit que je parlais d'une machine. Et c'était un peu ça, en fin de compte. Pour avoir étudié pendant des heures, je savais que tout était réglé au millimètre près. Et c'était dans ces moments là que je me disais que la nature était bien faite. Si tout allait bien. Je me suis allongée sur le dos quand il a posé sa tête sur mon ventre. J'ai eu envie de soupirer de soulagement quand j'ai senti le bébé se manifester. Au moins, il n'avait rien. La poche des eaux ne s'était pas percée, alors il allait bien. C'était tout ce que je demandais. Parce que si moi je ne savais pas ce que j'avais fait pour mériter tout ça, je savais qu'elle n'avait rien fait. Elle n'était même pas encore née ! Je me suis mise à caresser les cheveux d'Ethan tout doucement. Je n'ai rien dit quand il a parlé au bébé, je me suis contentée de sourire. Et puis j'ai fermé les yeux et j'ai inspiré à fond.

« J'ai.. je fais beaucoup de rêves en ce moment... Pas des cauchemars... Comme des sortes de flashbacks à répétition. Je pensais que ce n'était pas important... je n'ai rien dit parce que j'étais persuadée que ça n'avait aucune importance. Jusqu'à ce soir. J'ai rêvé de mes parents. Ma mère. Ça ne m'était jamais arrivé... Je crois que je me suis affolée pour rien. Je me suis affolée pour rien... Ce n'était qu'un rêve. »

J'ai caressé son épaule nue doucement, pensive.

« Est-ce que... Tu rêves toujours d'eux, Ethan ? Tes parents... Tu rêves toujours d'eux ? »
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 9 Juin - 12:37

La tension semblait redescendre peu à peu. J’espérais vraiment que demain on ressente ça comme un affreux cauchemar. Bien sur nos vies allaient changer, puisque maintenant Katarina ne pourrait plus travailler, elle serait la plupart du temps allongée et éloignée de toute forme de stress. Mais nous savions que toutes ces mesures de sécurité n’étaient que pour protéger notre fille et lui permettre de grandir correctement pour pouvoir vivre dans notre monde. Mais je ne m’étais pas trompé….ce serait très difficile pour Katarina…Et elle m’en a parlé bien évidemment.

« Tu sais très bien que je ne sais pas me laisser aller. C'est dur pour moi de me laisser aller... Je te fais confiance, mais... Oh, non, ne me regarde pas comme ça, ce n'est pas ce genre de mais... C'est juste que tu sais que ce n'est pas dans mes habitudes. Et tu le sais. »

Elle m’a souri pendant que j’embrassais ses cheveux. Oui je le savais….. Katarina aimait avoir le contrôle de sa vie, et me confier leurs vies à toutes les deux lui serait très difficile à accepter, même si elle avait confiance en moi. Et je savais qu’elle avait confiance en moi. Depuis que j’avais arrêté de me reposer entièrement sur elle, je voyais bien qu’elle se laissait plus aller et qu’elle me confiait des choses. Avant, si elle avait fait un cauchemar, elle se serait débrouillée pour me le cacher, pour ne pas m’accabler. Mais maintenant elle me parlait de tout, me confiait ses peurs. Et je n’aurais jamais soupçonné que j’étais aussi fort. Même si je me sentais perdu de temps à temps, il me suffisait de penser à notre fille pour me mettre un coup de pied aux fesses et avancer.

-Je le sais mon amour oui…. Mais il va falloir que tu apprennes hélas….Comme moi j’ai appris à ne plus me reposer sur toi, parce que je t’en demandais trop.

Je n’avais pas besoin de lui dire que je savais pendant une heure, il me suffisait de la serrer contre moi pour qu’elle sache que oui je le savais, mais qu’il faudrait quand même que ses habitudes changent pendant quelques semaines. Mais j’étais désolé de devoir encore plus restreindre ses activités.

« Pourquoi désolé ? Tu n'y peux rien, c'est un problème physique. C'est moi qui suis toute déglinguée ! »

Heureusement qu’elle ne m’en voulait pas. Elle a même ri….Je n’aurais pas été aussi nerveux, j’aurai sans doute ri de bon cœur. Mais là j’avais juste peur….peur qu’il leur arrive quelque chose. Parce que même si j’avais confiance en Mathilda , si quelque chose devait leur arriver…..eh bien….
J’avais envie de rassurer ma fille. Je sentais bizarrement qu’elle devait aussi se demander ce qui se passait. Elle bougeait à peine et elle avait semblé coller sa main prés de l’endroit où j’avais posé mon oreille. J’en aurais presque pleuré…. Je ne voulais que le bien de ma famille….je ne voulais pas qu’on m’arrache ces deux êtres là….Heureusement que les caresses de Katarina m’apaisaient toujours. Sinon je serais sans doute devenu dingue.

« J'ai.. je fais beaucoup de rêves en ce moment... Pas des cauchemars... Comme des sortes de flashbacks à répétition. Je pensais que ce n'était pas important... je n'ai rien dit parce que j'étais persuadée que ça n'avait aucune importance. Jusqu'à ce soir. J'ai rêvé de mes parents. Ma mère. Ça ne m'était jamais arrivé... Je crois que je me suis affolée pour rien. Je me suis affolée pour rien... Ce n'était qu'un rêve. »

Elle s’est mise à caresser mon épaule alors que je caressais son ventre, ma tête posée sur le côté gauche de son ventre, là où vraisemblablement les petites mains de notre fille se trouvaient. J’écoutais attentivement ce qu’elle me disait. Et je m’en suis voulu de n’avoir rien senti. J’aurai du me douter qu’il ne me suffisait pas de repeindre un pan de mur, ou d’afficher des photos de son enfance, de son pays pour qu’elle se sente mieux.

-Je suis désolé parce que je sais à quel point aider les autres est vital pour toi. Mais il est temps que tu penses enfin à toi et à notre fille. Notre famille c’est tout ce qui compte non ?

Le problème était sans doute le même que le mien : ses parents lui manquaient. Terriblement…. Pourtant là nous avions deux attitudes différentes. Alors que construire notre propre famille à nous m’aidait à surmonter la perte de mes parents, Katarina elle aurait eu besoin de ses parents à ses côtés. Pourtant je n’arrivais pas a lui en vouloir…Il était normal qu’elle aurait aimé que ses parents connaissent la joie d’être grands parents. Moi j’avais ma foi qui m’aidait. Mais Katarina l’avait perdu il y a fort longtemps….

« Est-ce que... Tu rêves toujours d'eux, Ethan ? Tes parents... Tu rêves toujours d'eux ? »

C’est vrai que quand j’étais arrivé dans la communauté, il ne se passait pas une nuit sans que je ne rêve d’eux. Sans que je revive ces instants avec eux, ces instants dramatiques aussi. Mais quand Katarina m’avait quitté parce que je lui en demandais trop, je rêvais encore énormément d’eux. Et au moment où Gabrielle m’a poussé à me sortir de tout ça au risque de perdre Katarina et ma fille, j’ai commencé à ressentir les choses différemment. Je les voyais moins dans mes rêves. Ils étaient pourtant dans mon cœur à jamais. Et je pensais souvent à eux, mais ce n’était plus pareil. Quelque chose avait changé….j’avais accepté leur mort.

-De moins en moins à vrai dire….Et quand j’en rêve maintenant, ce n’est plus que pour me souvenir de leurs visages, et de l’amour qu’ils avaient pour moi. Mais c’est comme si…si j’avais accepté mon passé….quand ils viennent dans mes rêves je ne revis plus ce qui s’est passé… Je vois l’avenir…..

Quand je rêvais de mes parents, je les voyais avec dix ans de plus, toujours aussi beaux, mais un peu plus âgés. Et je nous voyais tous les cinq prés d’un lac, couvant Lena du regard….
Pourtant, quelque chose me troublait. La mère de Katarina était morte alors qu’elle était tres jeune, et elle m’avais souvent dit ne pas avoir de souvenirs d’elle. Tout ce qu’elle avait c’était ses photos d’elle et ce que son père lui avait dit.

-Mais….ce que je ne comprends pas mon ange….c’est pourquoi tu rêves de ta mère. Je veux dire….tu étais jeune quand elle est morte non ? Et ton père tu en rêves aussi ? Ils sont comment dans tes rêves ? Comme le souvenir que tu as d’eux, ou ils ont vieillis ?
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 9 Juin - 20:01

Je lui ai lancé un regard agacé, avant de lever les yeux au ciel... Je savais déjà qu'il ne me laissait pas le choix. Si je ne prenais pas sur moi, il s'arrangerait pour me forcer à rester au lit, avec encore moins de libertés que ce que j'aurais. Autant être conciliante... Je savais que cette situation me rendrait folle, mais je ne pouvais que me plier à ses consignes... Ethan savait être très persuasif quand il voulait. Pire qu'aurait pu l'être Alexander ou Aaron avec moi. Je pouvais bien tenter un sourire et une petite moue suppliante, il ne cèderait pas. J'ai eu un soupir et j'ai eu un sourire qui voulait dire : tu as gagné. Je n'avais plus qu'à prendre sur moi pendant plusieurs semaines. Il fallait un maximum de temps en plus pour permettre au bébé de se développer correctement. Moins vite il arriverait, et mieux ce serait. Nous étions tous les deux très bien placés pour le savoir. J'allais devoir prendre mon mal en patience. Ce ne serait pas la première fois. Heureusement j'étais une femme vraiment, vraiment très patiente. À ce niveau de patience, c'était presque de la sainteté ! Mes journées allaient être longues et ennuyeuses... Mais je ne pouvais rien faire d'autre. Ethan avait raison, c'était le moment d'être égoïste. Le problème ? Ce mot ne faisait pas partie de mon vocabulaire. J'étais tout le contraire. Je n'aurais pas le déclic tout de suite. J'ai soupiré tout bas.

« Notre famille ? Oui, sans doute... Sauf que je sais à peine ce que c'est qu'une famille. J'ai toujours vécu avec mon père et personne d'autre. Nous n'étions pas très proches du reste de la famille. Enfin, pas du tout, même... Tout le contraire de toi, pas vrai ? »

J'ai souri. Je savais que le mot famille avait été le mot le plus important dans la vie d'Ethan pendant un long moment. Et je commençais à croire qu'il recommençait à ne jurer que par ça. Non pas que cela me dérangeait particulièrement, mais j'avais un peu de mal à suivre. Je ne comprenais pas tout. J'avais tellement l'habitude d'aider les gens autour de moi que je ne me voyais pas me centrer sur ma petite personne, même si j'étais enceinte. J'étais presque certaine de ne pas pouvoir rester à part à cent pour cent. J'étais aussi persuadée que ce serait une source de conflit entre nous... J'allais devoir redoubler d'effort pour faire les choses comme il fallait. Avec un peu de persévérance, je devrais y arriver. Surtout dans la mesure ou il promettait de passer du temps avec moi. Je ne demandais que ça, être au maximum avec lui. C'était étrange, depuis qu'il avait fait tout ce travail sur lui même, je me sentais réellement en sécurité avec lui. Comme si je savais qu'il gérait tout... Et même si je savais que je ne me laisserais jamais aller complètement, je savais que je pouvais le faire.

J'ai cessé de caresser son épaule quand il a répondu à ma question. Un profond soupir a soulevé ma poitrine, et par conséquent mon ventre. Je détestais ça. Cette façon qu'avaient les choses de s'inverser. Il ne rêvait presque plus de ses parents, et moi je commençais. N'importe quoi. Je devais commencer à devenir sérieusement folle. Tout clochait chez moi en ce moment. J'avais honte de moi. Je devenais mon pire cauchemar. Une fille geignarde et pleurnicheuse. Qui ne pouvait pas faire quoi que ce soit sans son mari. Complètement dépendante. J'ai secoué la tête doucement et je me suis passée une main dans les cheveux. Je suis restée silencieuse un moment quand il m'a demandé de quoi je rêvais exactement. C'était à la fois tellement clair et tellement flou...

« J'avais trois ans quand ma mère est morte, oui. Et elle avait à peine mon âge... Et mon père, il est comme dans mon souvenir. Mais ils ne sont jamais ensemble. Je rêve toujours d'eux séparément. »

J'ai laissé ma main vagabonder le long de son dos, puis je l'ai attiré à moi. J'ai passé un bras autour de son cou et j'ai niché ma tête au creux de son cou. J'ai inspiré à fond son odeur avant de fermer les yeux. Et j'ai continué à passer ma main dans son dos doucement.

« Je me demande si je ne rêve pas de ma mère simplement parce que je m'apprête à le devenir... Je me rappelle d'elle beaucoup plus clairement... Elle était vraiment magnifique. Très différente de moi. Très grande, très blonde, avec des yeux verts à en damner un saint. »

J'ai ri doucement et j'ai pris le visage d'Ethan entre mes doigts.

« Regarde moi, j'ai tout pris de mon père. Rien d'elle, hélas. »

J'ai soupiré et j'ai jeté un coup d'œil bref à la pendule. Presque six heures... Quelque chose me disait que nous rattraperions notre nuit dans la matinée. J'ai secoué la tête doucement. J'ai caressé son visage du bout des doigts, un peu pensive. J'ai souligné ses yeux, le contour de ses lèvres, où je me suis arrêtée. J'ai laissé un doigt sur ses lèvres et j'ai souri.

« Mais puisque tu n'aimes pas les blondes, je suis contente d'être brune. »
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeJeu 10 Juin - 18:25

Ses rêves m’intriguaient énormément. Elle ne m’en avait pas parlé jusqu'à aujourd’hui. Même si je comprenais qu’elle n’ai pas jugé bon de m’en parler, pensant que ce n’était rien, je me sentais vexé et rejeté. Pourquoi ne m’en avait-elle pas parlé ? Pour ne pas que je replonge la tête la première par rapport à mes parents ? Ou parce qu’elle voulait garder ça pour elle ? Je pensais que nous nous disions tout….Mais j’acceptais….Je ne savais pas non plus qu’elle enviait ce que j’avais eu avec mes parents.

« Notre famille ? Oui, sans doute... Sauf que je sais à peine ce que c'est qu'une famille. J'ai toujours vécu avec mon père et personne d'autre. Nous n'étions pas très proches du reste de la famille. Enfin, pas du tout, même... Tout le contraire de toi, pas vrai ? »

Comment lui faire comprendre qu’une famille ne signifie pas tout un tas de personnes…. Pour moi une famille pouvait se résumer aux parents et aux enfants ? Et je n’avais pas non plus une famille éloignée très présente. Nous habitions loin de Londres et de l’Angleterre….et nous ne les voyions qu’une fois par an pour les fêtes de fin d’année. Quand je lui parlais de notre famille à nous, je nous incluais tous les trois, mais nous pouvions considérer nos amis ici comme notre famille. C’est ce que je voulais lui faire comprendre…Nous allions construire notre famille avec Lena. Et je ne voulais pas qu’elle se sente inférieure parce qu’elle avait eu la malchance de perdre sa mère et qu’elle n’avait eu que son père pour prendre soin d’elle.

-J’étais surtout proche de mes parents tu sais….Toute ma famille est restée en Angleterre…..nous n’avions personne ici, alors nous prenions soin les uns des autres. Finalement c’est le seul modèle de famille que j’ai….

Je crois que cela se passait d’autres commentaires, elle comprendrait vraiment ou je voulais en venir…
Nous parlions librement, comme toujours. Je ne voulais aucun mensonge entre nous. Nous avions tellement soufferts a cause de ca… Je voulais qu’elle puisse me confier ce qu’elle ressentait.

« J'avais trois ans quand ma mère est morte, oui. Et elle avait à peine mon âge... Et mon père, il est comme dans mon souvenir. Mais ils ne sont jamais ensemble. Je rêve toujours d'eux séparément. »

Forcément…elle n’avait pas d’image de ses parents ensemble alors elle ne pouvait pas rêver d’eux ensemble. Je ne savais vraiment plus quoi dire, elle semblait souffrir de cette situation. Katarina s’est un peu plus serrée contre moi, et je me suis laissé aller à ses caresses. Finalement j’avais été secoue moi aussi, a une échelle moindre, mais j’avais été secoué. Et la sentir contre moi me faisait un bien fou. Et dire qu’avant elle je ne croyais pas en cet amour inconditionnel dont me parlait ma mère…. Mais maintenant tout était différent. J’avais rencontré la personne idéale. Ma mère avait toujours eu une place importante dans mon cœur, et je comprenais combien cela devait être difficile pour Katarina de ne pas avoir eu de figure maternelle pour se construire. Je ne doute pas de l’amour de son père, mais rien ne remplace une mère…. J’avais mal pour elle. J’espérais vraiment que Lena ne connaitrait jamais ca….

« Je me demande si je ne rêve pas de ma mère simplement parce que je m'apprête à le devenir... Je me rappelle d'elle beaucoup plus clairement... Elle était vraiment magnifique. Très différente de moi. Très grande, très blonde, avec des yeux verts à en damner un saint. »

Mon sourire s’est un peu fané, surtout quand je l’ai entendu rire, et qu’elle a pris mon visage entre ses doigts. Je n’aimais pas quand elle parlait ainsi d’elle. Je pensais qu’elle avait fini par arrêter d’avoir une mauvaise opinion d’elle, et je m’étais trompé. J’avais vu des photos de sa mère, et je devais admettre que c’était une belle femme, mais je trouvais Katarina encore bien plus jolie…. Pas seulement parce que c’était ma femme….
Katarina n’était certes pas une copie conforme de sa mère, mais elle était splendide.

-Je t’interdis de dire que tu n’es pas jolie. Tu ne te vois pas vraiment mon ange…. Tu n’es peut être pas blonde, tu n’est peut être pas grande, tu n’as peut etre pas les yeux verts. Mais regarde-toi…. Tu es juste splendide. J’aime tout en toi. J’aime tes cheveux, tes yeux gris bleus, ton visage, ton corps…. Tu es si belle mon amour…

Et comme pour lui prouver, j’ai embrassé sensuellement son épaule que j’avais pris la peine de dénuder au fur et à mesure que j’énumérais ce que j’aimais chez elle. Et puis j’ai descendu jusqu'à sa poitrine que j’ai caressée tendrement avant de lever les yeux vers elle pour lui sourire. Elle ne semblait pas convaincue encore…

« Regarde moi, j'ai tout pris de mon père. Rien d'elle, hélas. »

Elle n’a pas semblé réceptive à mes caresses mais je pouvais comprendre. L’heure n’était pas aux câlins. Il était déjà six heures du matin…. Et nous étions réveillés depuis prés de trois heures. Elle devait être fatiguée, maintenant que ses contractions avaient cessés. Et j’avoue qu’en y pensant, je n’ai pas pu refréner un bâillement. J’avais sommeil aussi. Elle s’est amusé à caresser mon visage du bout des doigts, soulignant mes lèvres, mon ne, mes yeux, mes joues. Et je me laissais faire, les yeux clos pour profiter à fond du plaisir qu’elle me procurait.


« Mais puisque tu n'aimes pas les blondes, je suis contente d'être brune. »

J’ai du faire une drôle de tête quand elle a dit ça. Je me suis redressé, et me suis un peu écarté pour la regarder droit dans les yeux. Elle venait de me vexer. Sans doute pas intentionnellement, mais elle l’avait fait. Je me suis efforcé de ne pas m’énerver. Mais ma voix chevrotait. Qu’est ce qui lui prenait tout d’un coup à me dire de telles choses ?

-Je me fiche des blondes, ou des brunes, ou des rousses. Je ne vois que toi….quand est –ce que tu vas l’assimiler ?

J’ai pris son visage entre mes doigts dans un regard dur. Jamais je n’avais trouvé une femme aussi belle. Jamais je n’avais aimé une femme comme je l’aimais elle. Et je me fichais pas mal des autres femmes. Qu’elles soient brunes, blondes, rousses, grandes, petites…..je ne voyais qu’elle. Quand je l’avais vue la première fois, j’avais su que c’était elle. C’était elle celle qui m’était destinée. Je me souviens encore ce que j’avais ressenti ce jour là. J’avais eu l’impression d’être touché en plein cœur.

-Je me rappellerais toujours la nuit où je t’ai vue pour la première fois. J’ai eu l’impression de voir un ange. Tu étais si belle…ton sourire, tes yeux, ton visage si angélique….

Je me suis mis à sourire en repensant à cette nuit là. J’avais eu l’impression de voir un ange, son visage en cœur, son teint pâle si princier, sa bouche et…..ses yeux….Ils avaient cette teinte qui faisait penser à un ailleurs. Et j’aimais encore maintenant m’y noyer. Jamais je n’avais vu une femme aussi belle. Pourtant il y avait beaucoup de femmes dans la communauté, mais aucune n’égalait Katarina. Pas même la mère de Katarina…

-Pourquoi tu ne crois pas en toi ? Ta mère était une belle femme oui, j’ai vu les photos. Mais fais-moi confiance… tu n’as rien à lui envier.

Je lui ai caressé le visage, en espérant qu’elle me croie. Et qu’elle avoue être une très belle femme. Et puis quand je la voyais, allongée comme ça, si belle, si épanouie dans sa grossesse, j’ai ressenti une bouffée d’amour. Et je me suis mis à regarder son ventre amoureusement. Si je ne la trouvais pas si belle, pensait elle vraiment que je lui aurais fait un enfant. Bien sur, elle était tombée enceinte sans qu’on le veuille vraiment. Mais finalement, c’était peut être parce que quelque part nous voulions cet enfant. Et je ne doutais pas de la beauté de ma fille non plus. Elle ne pouvait que ressembler à sa mère.

-Et si la beauté s’intensifie au fil des générations chez les Kuryenko, je crois que je vais me faire rapidement des cheveux blancs avec Lena….
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeJeu 10 Juin - 20:12

Je me suis rendue compte de quelque chose soudainement. Finalement, Ethan et moi n'avions toujours connu que nos parents. Enfin, disons qu'ils étaient la seule famille qui nous avions réellement connu et fréquenté. Les grandes réunions de famille, je n'avais jamais connu ça. Toutes les fêtes de fin d'année, je les passais avec mon père. Et tous les ans c'était la même chose. Il m'emmenait dans un grand restaurant, d'abord à Moscou, puis à New York. Le soir de Noël était le seul et unique de l'année où j'acceptais de porter une robe qui coûtait aussi cher que mon appartement. C'était comme une tradition... Malgré un emploi du temps extrêmement chargé, mon père se débrouillait toujours pour se libérer, peu importe sur quel continent il devait se rendre. Cela me manquait... Certainement de la même façon qu'Ethan regrettait ce genre de moment avec ses propres parents. Finalement, Lena n'aurait que ce que nous avions eu. Et ni Ethan, ni moi n'avions jamais été malheureux. Au contraire. Et même si la figure maternelle m'avait manqué... Oui, j'avais été heureuse, avec mon père. Il avait su jouer les deux rôles. Et moi, je serais là pour Lena. Ethan et moi avions les bases d'une famille, il ne tenait qu'à nous d'en faire quelque chose de bien. Il suffisait d'un peu de bonne volonté. Et cette bonne volonté nous l'avions, à n'en pas douter.

Ethan a fait une drôle de tête quand je lui ai fait une brève description de ma mère. J'avais certainement dû dire une bêtise sans m'en rendre compte. Toujours est-il qu'il me regardait avec un drôle d'air. Je n'ai pas tardé à comprendre. J'avais dit « différente », il avait compris « pas jolie ». J'ai eu un petit soupir. Évidemment, comme je m'en doutais, il n'a pas tardé à dire le contraire. Splendide ? J'ai secoué la tête et ai levé les yeux au ciel. Il exagérait quand même un petit peu. Je savais bien que j'étais loin d'être laide, mais de là à mériter le qualificatif « splendide ». Sa dernière phrase m'a fait frémir. D'accord, je n'avais peut-être pas la beauté d'une déesse, mais j'aurais presque pu le passer, rien qu'avec le ton qu'il avait employé. J'ai eu un sourire et j'ai frissonné quand il a embrassé mon épaule, avant de caresser ma poitrine doucement. Hélas, je n'étais pas beaucoup réceptive cette nuit. Enfin, ce matin, vu l'heure qu'il était...

Il s'est redressé brusquement alors que j'avais pris son visage entre mes doigts. À voir la tête qu'il faisait, j'avais encore dû dire une bêtise... Il faut dire que je n'avais plus les idées très claires, après la nuit que je venais de passer. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire doucement.

« Mais j'espère bien que tu te fiches des autres... Dis moi que tu m'aimes une centaine de fois par jour et peut-être que je finirais par l'assimiler à cent pour cent. »

Admettons le, je me moquais un peu de lui. Je savais bien qu'il ne faisait pas attention aux autres femmes. Ethan était certainement l'homme le plus fidèle de tout l'univers. S'il y a bien quelque chose que je ne pouvait pas lui reprocher; c'était ça. Il s'est encore redressé, avant de prendre mon visage entre ses doigts. J'ai passé mes bras autour de lui. J'ai fermé les yeux une seconde. Je sentais la fatigue me rattraper lentement. J'allais certainement dormir une bonne partie de la journée.

« Cette nuit là tu étais encore sous l'emprise de la drogue, Ethan... Mais si tu le dis... J'adore penser que j'ai le physique d'un ange ! »

Encore que là, mon corps avait sacrément changé. Moi qui n'avais pas une poitrine très opulente, j'avais été servie, même si cela restait raisonnable. Mais j'étais certaine qu'il devait apprécier le changement. Qu'il profite, c'était éphémère. Je ne garderais pas cette poitrine très longtemps. J'ai bien voulu faire oui de la tête quand il m'a dit que je n'avais rien à envier à ma mère. Il a jeté un regard à mon ventre et j'ai eu un petit soupir. En y repensant, cette histoire était totalement folle. Moi, j'allais avoir un bébé. C'était certainement ce à que je m'étais le moins préparée. Après l'amour fou. J'allais de surprise en surprise... J'ai attiré Ethan à moi et je l'ai enlacé très étroitement.

« Ethan... Tu te fais déjà des cheveux blancs pour ta fille. Et elle n'est même pas encore née. Mais admets le, elle te rend déjà complètement fou. Et je suis à peu près sûr que tu perdras toutes tes facultés mentales quand tu la tiendras dans tes bras pour la première fois. »

J'ai pris une profonde inspiration et j'ai glissé une main derrière sa nuque, que j'ai caressé du bout des doigts. Et j'ai tendu le bras vers la table de chevet. J'ai éteint la lumière. Ce serait beaucoup mieux ainsi, même si la conversation n'était pas terminée.

« Je me demandais... Ça te plairait d'être le premier à la prendre dans tes bras ? Vraiment le premier je veux dire... Pas après moi. Être celui qui finirait à l'aider de sortir de mon ventre... D'accord l'image n'est peut-être pas très alléchante, je te l'accorde. Mais tu serais son premier contact avec le monde extérieur. »
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MessageSujet: Re: Not now... Not now ! { ETHAN }   Not now... Not now ! { ETHAN } Icon_minitimeVen 11 Juin - 17:56

Elle m’a proposé quelque chose qui m’a laissé songeur. Elle prétendait arriver à admettre le fait que je n’aimais qu’elle si je lui disais une centaine de fois chaque jour que je l’aimais. Je savais que pour elle c’était une boutade, mais l’idée me séduisait…..Et finalement je sentais que c’est ce que j’allais faire. Lui prouver jour après jour que je l’aimais, et que je ne voyais qu’elle.
Quand elle m’a dit que la nuit où nous nous étions vus la première fois, j’avais du la prendre pour un ange parce que jetais encore sous l’emprise de la drogue, je me suis contenté d’hausser les épaules pour lui montrer que je trouvais son explication ridicule. Elle était un ange, elle ressemblait a un ange. Que je sois drogué ou pas, c’était comme ca que je la voyais. Tout en elle était angélique, son physique, sa voix, son caractère. Il fallait être un ange descendu sur terre pour faire ce qu’elle avait fait pour moi à un parfait inconnu. Elle avait pris soin de moi, nuit et jour…..et le coup de foudre que j’ai eu s’est transformé en amour. Je n’aurais sans doute pas réussi à me sevrer si elle n’avait pas été la.

Je caressais son ventre, parlant à ma fille. Je ne doutais pas que ma fille serait aussi jolie que sa mère, voire plus. Mais j’espérais aussi qu’elle ait le caractère de sa mère. Katarina avait raison, si Lena héritait de mon caractère, je me ferais rapidement des cheveux blancs avant l’âge.

« Ethan... Tu te fais déjà des cheveux blancs pour ta fille. Et elle n'est même pas encore née. Mais admets le, elle te rend déjà complètement fou. Et je suis à peu près sûr que tu perdras toutes tes facultés mentales quand tu la tiendras dans tes bras pour la première fois. »

J’ai failli protester sur le moment quand elle m’a accusé d’être déjà fou de ma fille à en perdre mon latin. Et puis j’ai du admettre qu’elle avait parfaitement raison. Je savais que quand je verrais sa petite frimousse, quand elle m’appellerait Papa pour la première fois, quand elle ferait ses premiers pas, et que sais je encore, je fondrais. Je ne serais sans doute pas capable de trop la brimer. Je ne serais pas aussi fort que mon père. Alors j’ai eu un petit sourire contrit et amusé.

-Oui ma fille me rend déjà gaga…. Mais c’est normal non ? Et puis c’est sans doute la plus belle chose au monde que nous ferons de toute notre vie.

Bien sûr nous aurions très probablement d’autres enfants, mais Lena serait notre premier enfant. Et pour le moment elle était la seule. Alors tant que nous n’avions qu’elle, elle serait la plus belle réalisation de notre vie, le meilleur de nous. Une preuve de notre amour. Et puis, je me fichais pas mal qu’on puisse se moquer de moi. Quel père ne serait pas gaga devant son enfant ? Ou alors ce ne serait pas un père….

Elle m’a caressé la nuque et je me suis laissé aller. Les mauvais moments que nous venions de passer commençaient à moins peser dans l’atmosphère. Et nous étions fatigués. Elle sans doute plus que moi… elle a éteint la lumière et elle s’est installée confortablement contre moi. Ma main reposait toujours sur son ventre, où je sentais Lena donner de tous petits coups.

« Je me demandais... Ça te plairait d'être le premier à la prendre dans tes bras ? Vraiment le premier je veux dire... Pas après moi. Être celui qui finirait à l'aider de sortir de mon ventre... D'accord l'image n'est peut-être pas très alléchante, je te l'accorde. Mais tu serais son premier contact avec le monde extérieur. »

Je suis resté sans voix quand elle m’a proposé de mettre notre fille au monde. Parce que c’est ça de quoi il s’agissait non ? Même si Mathilda serait là, Katarina me demandait à moi de terminer d’aider Lena à venir au monde. C’était sans doute la plus belle déclaration d’amour du monde….Et je n’avais pas de mots sur l’instant.

-Je…Je….Tu…Je….Oh….Je…. Kat….

C’était pour le moment tout ce que je pouvais faire de mieux : bafouiller. Bafouiller encore et encore. Je n’avais pas de mots assez forts pour lui dire que j’étais fou de joie qu’elle me propose ca. Et naturellement, les larmes me sont venues. Je me savais tres émotif de nature, mais je sentais que ce ne serait rien par rapport au jour où Lena viendrait au monde. Je l’ai serré contre moi pour la remercier silencieusement, en faisant attention à ne pas trop la comprimer tout de même.

-Bien sûr que je veux !

Comment pouvait elle penser une seule seconde que je ne voudrais pas mettre notre fille au monde, et être le premier a la tenir dans mes bras. Ce serait sans doute le plus beau moment de toute ma vie. Seulement, je ne garantissais pas que je n’allais pas fondre en larmes en la voyant tellement je serais heureux. Et je ne voudrais sans doute plus la partager avec qui que ce soit quand elle serait dans mes bras. J’aurais même sans doute du mal à la laisser à Katarina, je devais être honnête et l’avouer.

-Par contre, je ne suis pas sûr de la confier à qui que ce soit après ça….mais oui j’adorerais ça.

Et encore le mot n’était pas assez fort. Ce serait pour moi un miracle de tenir cette vie qui dépendait de moi dans les bras. J’étais tellement heureux, que je me fichais des larmes qui coulaient le long des mes joues. C’était des larmes de bonheur, alors autant les laisser couler. J’ai à nouveau baissé la tête pour être à hauteur du ventre de ma femme. Et avec un sourire, je me suis adressé à ce petit être encore protégé dans le ventre de sa maman.

-Tu entends ma princesse ? C’est dans les bras de Papa que tu vas venir au monde. Oui mon petit cœur, dans les bras de Papa. Et après Papa te mettra dans les bras de Maman, et on restera toute la vie comme ça, tous les trois.
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