This Is War
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 The fragile Kingdom fall....

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Ethan Jones
I'm forever blindEthan Jones


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MessageSujet: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 4 Aoû - 13:33

Le cauchemar semblait terminé. J’avais vécu des heures atroces mais je voulais croire que tout était fini. Ma femme n’était pas morte dans mes bras comme je l’avais pensé pendant une minute ou deux. Elle était toujours là à mes côtés. A nos côtés.

Lorsque nous avions enfin quittés l’infirmerie, il était tard dans la soirée. Je ne savais pas comment les choses allaient se passer entre Alexander et Gabrielle et c’était bien le cadet de mes soucis. J’aimais énormément Alexander mais qu’il se débrouille…. JE lui en voulais indirectement. Je rejetais un peu sur lui et son mariage la faute de la raison de la présence de ma femme dans cette infirmerie.

Si Gabrielle n’avait pas existé, Katarina ne se serait jamais retrouvée avec cette tige métallique dans la cuisse. Jamais Riley n’aurait eu à lui retirer. Jamais je n’aurai du la faire souffrir en nettoyant la plaie. Jamais je n’aurais vécu l’horreur suprême de devoir recoudre moi-même ma femme. Parce que même si je l’avais fait, je me rendrais compte maintenant que je devais vraiment ne plus être moi-même parce que rien qu’à y penser j’avais déjà des hauts le cœur. Et pourtant je l’avais fait !!! J’avais recousu ma femme tant bien que mal et alors que je pensais que Mathilda trouverait à redire et qu’elle déciderait peut être de refaire les points, elle m’avait dit que ce n’était pas si mal pour une première fois. Bien sur la cicatrice ne serait pas aussi belle que celle qu’aurait faite un médecin mais Katarina semblait accepter. Malheureusement je savais qu’à chaque fois que je verrais cette cicatrice, je repenserais à tout ça et que j’allais avoir mal jusqu'à ma mort. Pour le moment j’évitais de la regarder….le souvenir était encore trop frais et trop douloureux. J’avais encore l’image de ce trou et de l’aiguille que j’enfonçais dans la chair non-anesthésie de ma femme. J’entendais encore ses cris et je voyais encore ses pleurs. J’avais recousu sans réfléchir dans un sens. Et il valait mieux…

Mais le reste c’était Mathilda qui s’en était chargé. Elle avait nettoyé avec application la plaie à la tête et comme elle semblait penser qu’il n’y avait pas besoin de recoudre, elle avait juste bandé la tête de Katarina. Par contre, elle avait recousu son poignet gauche et avait bandé un peu aussi cet endroit là au cas où. Je m’en voulais de ne pas avoir vu qu’elle avait besoin aussi de points de suture à cet endroit. J’avais voulu lui éviter tout risque d’infection et j’étais passé à côté. Mais bon l’important c’est que Mathilda nous avait rassuré. J’avais fait le plus important. Cependant, elle nous avait avoué que si la blessure était moindre, il en aurait été tout autre si Katarina s’était blessé à quelques centimètres seulement de là ou elle l’avait fait. Par contre le corps de Katarina était couvert d’ecchymoses et j’avais mal pour elle. Je comprenais maintenant pourquoi elle avait eu aussi mal quand je l’avais pris dans mes bras.

Et puis au bout de six ou sept heures, elle avait autorisé Katarina à quitter l’infirmerie. J’avais bien sûr passé dix minutes de plus pour qu’elle me rassure. J’avais peur qu’il se passe quelque chose et que je ne sois pas apte à prendre soin d’elle. Mais Mathilda m’avait rassuré : pas de traumatisme crânien ou autre. Katarina n’avait aucune lésion interne. Il n’y avait donc aucune raison pour qu’il se passe quelque chose…. Alors nous étions repartis vers notre chambre. Je soutenais Katarina qui tenait à peine debout, et je l’ai couché en la bordant un peu. Et puis, quand j’ai été sûr que tout allait bien et que je pouvais la laisser seule pendant quelques minutes, je suis partie chercher Lena.

Notre petite princesse ! Voilà ce que nous avions besoin ! Je savais que Katarina voulait sa fille. Elle ne me l’avait pas dit, mais je connaissais ma femme. Ses yeux me criaient ce qu’une mère voulait le plus au monde. Nous n’avions presque plus besoin de parler depuis quelques temps. Il nous suffisait de nous regarder pour savoir ce que l’autre pensait ou voulait. Quand je suis allée chercher Lena, elle pleurait dans les bras de Lilly qui tentait de la calmer en agitant une peluche devant elle. Mon pauvre petite bébé !!! Depuis combien de temps s’époumonait elle comme ça ? Au moment où Lilly a vu la porte s’ouvrir sur moi, j’ai vu du soulagement sur son visage. Elle m’a tendu Lena un peu paniquée et j’ai caressé son visage pour la remercier et la consoler. Lena pleurait parce qu’elle avait besoin de ses parents, tout simplement.

Lena dans mes bras, j’ai enfoui mon visage dans son cou en la couvrant de baisers. C’était fou le pouvoir qu’avait cette petite princesse sur moi. Bien entendu, quand elle a compris qu’elle pouvait s’adonner à son activité préférée, elle a pris mes cheveux dans ses petits poings et elle s’est retrouvée avec des cheveux dans ses mains quand j’ai relevé la tête. J’ai éclaté de rire, oubliant tout le stress et la souffrance des heures précédentes. Lena était décidément un parfait antidote. Et j’espérais qu’elle le soit autant pour Katarina que pour moi.

J’ai remercié encore une fois Lilly d’avoir pris soin de Lena, m’assurant que ma fille avait dormi et mangé et je suis retourné rapidement vers notre chambre. J’avais du partir cinq minutes tout au plus, mais je pensais que mon absence avait été assez longue comme ça. Quand je suis entré dans la chambre, Katarina était assise dans le lit, la peluche préféré de Lena portée à son nez. Je me doutais de ce qu’elle avait fait et me suis contenté de lui sourire. Dés qu’elle nous a vus, elle nous a tendu les bras et je lui ai mis Lena dans les bras. Elle l’a serré fort contre elle et Lena s’est laissé faire. J’avais l’impression qu’elle comprenait parfaitement pourquoi ses parents étaient si câlins. Je me suis allongé aux côtés de Katarina et sans un mot Katarina a mis Lena à téter. Sans doute avaient elles besoin de ce contact si particulier parce que Lena n’a pas rechigné et elle s’est mise à boire, sa petite main posée comme toujours sur le sein de Katarina.

Et après la tétée de Lena, nous nous sommes endormis tous les trois. Ce n’est que quand Lena s’est manifestée en gigotant entre nous que nous nous sommes réveillés. Et la semaine qui a suivi a ressemblé à ça. Nous ne quittions pas. Même pas pour manger. Lilly avait eu la gentillesse de nous apporter des plateaux repas tous les jours, comprenant parfaitement la raison de notre isolement. Katarina était encore bien trop secouée, et je ne me sentais pas la force de quitter ma femme.

Elle s’agrippait souvent à moi et quand je me réveillais elle était blottie dans mes bras, pelotonné comme un bébé contre moi. Nous avions beaucoup parlé pendant cette semaine. Lena dans les bras de Katarina, et Katarina dans mes bras, je consolais ma femme. Elle revivait son cauchemar, pensant qu’elle allait mourir. Et je m’efforçais de lui faire admettre que c’était un accident. Je ne lui avais rien reproché. Tout ce que je voyais maintenant c’est qu’elle était vivante, et qu’elle ne nous avait pas abandonné. Et puis c’est comme si Gabrielle et Aristide étaient devenus un sujet tabou. Ils n’avaient plus d’existence dans nos esprits.


Et c’est comme si cet horrible accident nous avait encore rapprochés, comme si maintenant il nous suffisait vraiment d’un regard pour savoir ce que ressentait l’autre. Comme si nous avions compris que c’était nous contre le monde entier. Notre famille et rien d’autre ne comptât plus cette semaine. Nous vivions complètement au même rythme que notre petite princesse. Le temps semblait s’être arrêté. Seuls les visites de certains nous rappelaient un peu les heures qui tournaient. Pas une seule fois, Lena n’a dormi dans son berceau. Elle était toujours dans nos bras ou sur le lit pendant que nous jouions avec elle.

Riley nous a rendu visite deux ou trois fois, et j’avoue que même si je ne lui ai pas sauté dans les bras, j’appréciais énormément qu’il vienne demander des nouvelles de Katarina et de Lena. Bien sûr j’étais sans doute encore un peu froid, mais c’était plus parce que l’image que j’avais de lui se fissurait et que j’en étais troublé plutôt que parce que ses visites m’agaçaient.

Lilly avait apporté une petite peluche à Lena pour fêter ses trois semaines, mais je savais qu’elle avait fait ça plus pour me dire timidement qu’elle était là et que nous pouvions compter sur elle que pour autre chose. Elle était restée un peu avec nous, mais elle était partie rapidement. Et puis bien sûr Liam était passé à quelques reprises aussi.

C’était malheureusement lui qui avait la charge de la mauvaise nouvelle : Alexander me réclamait. Il estimait visiblement que mon exil avait duré assez longtemps. C’était donc de façon assez peu cavalière que j’étais allé le voir. Poussé par Katarina qu’il m’était insupportable de laisser seule maintenant, j’étais allé le voir. Nous ne nous étions pas parlé depuis des jours. Un mur s’était érigé entre nous. Et c’est donc plus deux étrangers ou deux collègues qui se sont retrouvés dans son bureau plutôt que deux amis sincères.

Alexander m’a toisé et d’une voix neutre il m’a fait comprendre que mon « petit arrêt maladie » avait assez duré. J’ai attendu ses instructions en silence et je suis parti aussi sec quand il a eut fini. Je lui en voulais de ne pas comprendre que j’avais peur pour ma femme. Et j’avais une petite fille d’à peine un mois, il aurait été humain qu’il relâche un peu la pression sur moi. Mais Alexander menait la communauté comme un véritable camp militaire. Non pas que je ne sois pas d’accord avec lui, mais j’aurais aimé qu’il fasse un peu plus confiance à Liam et qu’il lui confie plus de choses pour me soulager. Il m’avait encore donné toute une liste de choses à faire et je décidais d’aller embrasser ma petite princesse avant de m’y mettre pour quelque s heures.

Depuis deux ou trois jours, Lena nous souriait vraiment. J’avais toujours été persuadé que depuis le début elle le faisait de sa propre volonté, mais Katarina avait fini par me faire comprendre qu’elle n’agissait jusque là que par réflexe. Mais maintenant son petit sourire était voulu et c’était sans doute la plus belle récompense au monde. Quand elle ouvrait les yeux après une sieste et qu’elle souriait en me voyant penché sur elle, j’avais à chaque fois l’impression que mon cœur bondissait dans ma poitrine et éclatait de joie. Elle me tirait souvent des larmes tellement j’étais ému.

Je suis allé avertir Katarina que je devais retourner travailler, et j’ai bien senti qu’elle aurait voulu que je reste avec elle. Ce qui n’a fait que décupler ma colère envers Alexander. Alors quand nous nous sommes croisés le lendemain et qu’il m’a demandé où j’en étais nous nous sommes disputés. Je lui ai reproché de me voir comme une machine et un pion. Je perdais patience. Ce qu’il me demandait de faire était vraiment une façon de me tenir éloigné de ma famille. Je le ressentais comme ça, et pas même Liam n’est arrivé à me raisonner.

Ce matin là j’ai réussi à me délivrer pendant une heure ou deux. En fait, j’ai tout bonnement décidé de donner à Liam la moitié des tâches qu’Alexander m’avaient donnés. Parce que j’avais confiance qu’en lui. Et parce que c’était ce matin que Mathilda devait retirer les fils à Katarina. Et je voulais être présent, je voulais la soutenir. Ce n’était pas seulement des fils qu’on enlevait, c’était un peu comme sceller la fin d’un terrible accident. C’était symbolique. Et puis, même si Katarina ne me l’avait pas demandé, je savais qu’elle voulait que je sois là.

Alors après un bref passage dans mon bureau, je suis allé rejoindre Katarina qui venait de finir de changer Lena et nous sommes partis tous les trois à travers les méandres des souterrains de la communauté en direction de l’infirmerie. Mathilda nous y attendait. Elle en a profité pour ausculter Lena aussi. Elle avait encore pris 450g en une semaine. Elle grandissait bien et nous en étions heureux. Katarina a serré ma main quand Mathilda a retiré chaque fil. Pourtant elle n’a pas pleuré….

Lena nous regardait avec ses grands yeux bleus, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Et elle est redevenue pendant dix minutes le centre de l’attention et elle était le plus heureux des bébés.

Lena dans les bras de Katarina, nous sommes repartis dans la chambre pour que Katarina puisse donner le sein à notre fille avant que je retourne « travailler ». Les tétées étaient devenues notre moment à nous. Je m’installais contre le mur sur le lit, jambes écartées pour faire place à Katarina qui venait s’y loger et Lena tétait pendant que je refermais mes bras sur les deux femmes de ma vie. Lena a mangé trop vite à mon gout et j’ai du repartir en m’assurant que Katarina n’avait besoin de rien. Je lui ai promis de revenir le plus tôt possible manger avec elle, mais Alexander est passé dans mon bureau, et nous nous sommes affrontés encore une fois.

Il me reprochait de ne pas avoir été là une heure plus tôt alors qu’il me cherchait. Et puis, il avait appris de la bouche de je ne sais qui (il ne voulait pas me le dire) que j’avais partagé le travail avec Liam. Le même sujet revenait sans cesse sur le tapis. Cela me mettait hors de moi qu’il n’inclut pas Liam dans nos décisions et dans nos taches. Il était là avant moi et il avait fait ses preuves. Et puis il était cent fois plus altruiste que je ne l’étais. Le fait qu’il élève Lucy et Lucas comme ses propres enfants n’en était il pas la preuve irréfutable ? Pas assez pour Alexander visiblement….


Alors j’avais fini par abdiquer et je m’étais lancé à corps perdu dans tout ce que j’avais à faire….Un recensement complet noir sur blanc de tous les endroits où on s’approvisionnait et ce qu’on trouvait. Je me demandais vraiment à quoi cela allait nous servir. Mais j’en avais assez de me disputer avec Alexander et de ne jamais gagner. Je ne suis même pas allé manger ce jour là. De toute façon Alexander m’avait coupé l’appétit. Katarina m’en voudrait certainement mais je n’avais pas le choix….

Je ne l’avais plus. Alexander avait été clair.

Les minutes passaient et je n’avais toujours pas fini, et ça me rendait carrément dingue. Je ne supportais plus d’être séparé d’elles. La mort aurait été une souffrance plus acceptable que de ne pas les savoir prés de moi et en vie. Quelqu’un a toqué et je m’apprêtais à être désagréable quand j’ai vu entrer ma petite princesse parfaitement éveillée et tout sourire dans les bras de sa magnifique mère. Toute colère avait disparu de mon visage. J’étais juste heureux qu’elles soient là. Et qu’apparemment Katarina ne m’en veuille pas.

Nous nous sommes regardés et instantanément nous nous sommes compris. Oui… Alexander avait encore une fois tapé du poing sur la table.

Elle m’a fait un rapide débriefing de ce que j’avais raté. Lena avait encore fait des siennes en hurlant tout ce qu’elle pouvait quand Katarina l’avait dénudée pour lui faire prendre son bain. Et elle venait tout juste de l’allaiter. J’avais manqué deux tétées et ça me brisait le cœur…..Je l’ai embrassée avec toute la douceur du monde et j’ai caressé ses longs cheveux bruns en lui souriant. Alors que j’allais lui proposer ma chaise pour qu’elles restent avec moi le temps que je finisse et que nous soyons ensemble, elle m’a fait part de son désir d’aller chercher de nouvelles boites de lait pour Lena. Si mes souvenirs étaient bons il en restait huit, ce qui signifiait que d’ici un mois il faudrait songer à renouveler le stock au cas où…..


Maintenant que j’étais père, j’essayais vraiment d’être le plus prévoyant possible. Un petit être dépendait totalement de moi, et je ne voulais plus rien laisser au hasard. Lena avait vraiment changé ma vie, et je la préférais ainsi cette vie. Même si parfois j’avais peu de ne pas être à la hauteur.

Katarina désirait aller dans la réserve chercher des boites de lait, et un signal d’alarme que je ne savais pas décoder s’est enclenché dans mon cerveau. Elle voulait descendre à la réserve…..Aaron m’avait assuré qu’on ne remarquait plus qu’une galerie s’était effondrée, et qu’il n’y avait plus de traces de l’accident, mais je n’aimais plus trop cet endroit. Et le fait que Katarina veuille y aller me dérangeait. J’ai tout fait pendant plus de cinq minutes pour qu’elle accepte que j’y aille à sa place. Mais elle refusait, trouvant n’importe quel prétexte pour y aller.

Alors pour la dernière fois je lui ai demandé si elle était sûre de vouloir y aller. J’avais peur qu’elle revive le cauchemar qu’elle y avait vécu. J’avais passé prés d’une semaine à la cajoler et à prendre soin d’elle. Et maintenant que j’avais réussi à lui faire comprendre et admettre que c’était un accident je ne me sentais pas prêt à ramasser ma femme psychologiquement parlant. Bien sur, s’il le fallait je le ferais sans l’ombre d’une hésitation. Mais savoir qu’elle souffrait, et qu’elle avait peur me rendait fou de douleur. Et elle m’a assuré qu’elle allait bien. Alors je n’ai pas insisté, j’ai serré notre fille dans mes bras en embrassant une dernière fois Katarina avant qu’elle n’aille chercher le lait, et j’ai installé ma petite princesse sur mes genoux, la calant du mieux possible.

J’ai fini en une demi-heure ce que j’avais à faire, et même si je savais qu’il me restait encore deux ou trois trucs à faire, j’ai décidé que Lena était ma priorité. Et je voyais bien qu’elle s’impatientait. Je l’ai blottie contre moi dans la position qu’elle aimait pour dormir, sa petite tête penchée sur le côté sur mon épaule. Une main sous ses fesses et une autre posée sur sa petite tête je l’ai bercé en lui chantant sa berceuse. En deux minutes, j’ai senti sa respiration se faire plus régulière. Elle dormait.

Je savais pourtant que si je restais assis, elle finirait par se réveiller. Elle aimait sans doute se sentir bercée dans son sommeil. Et contre moi, elle ne dormait bien que quand je marchais. Alors je suis allé rendre visite à Lilly et aux autres dans la cuisine.

Quand Lilly nous a vus, son sourire a illuminé son visage et elle m’a demandé d’un regard si Lena dormait. J’ai acquiescé alors elle a paru déçue. Je savais que Lilly aimait énormément Lena. Pas seulement parce qu’elle était le fruit de notre amour à Katarina et moi. Mais parce que c’était un bébé magnifique et charmeur. J’aurais aimé qu’on choisisse Lilly comme marraine pour Lena….mais Katarina la trouvait trop jeune et elle voulait que ce rôle aille à Gabrielle. Si j’avais su….je m’y serais opposé.

J’ai discuté pendant un long moment avec Lilly quand j’ai senti ma petite princesse bouger dans mes bras. J’avais été immobile trop longtemps et ça l’avait réveillé. Elle s’est frotté les yeux avec ses petits poings avant de se coller à nouveau contre et moi et de lever sa petite main vers mes cheveux. Et comme toujours, elle a tiré dessus. Mais cette fois-ci elle n’a pas réussi à m’arracher le moindre cheveu. Alors après deux ou trois tentatives, soldées par des échecs elle a préféré mettre son poing dans sa bouche. Ce qui a provoqué un éclat de rire général dans la cuisine. Lena se fichait pourtant d’être la risée de tout le monde. Elle vivait sa petite vie.

J’ai regardé l’heure machinalement et j’ai été surpris de voir qu’il était déjà plus de 17 heures. Katarina m’avait confié Lena deux heures auparavant et elle n’était toujours pas là. Je me suis donc excusé auprès de tout le monde et je suis parti dans notre chambre avec Lena qui regardait partout autour d’elle. J’espérais que Katarina y soit. Après tout, je me disais qu’elle avait surement du vouloir faire une sieste. J’ai été surpris de ne pas la voir allongée dans notre lit, mais j’ai senti que la couche de Lena était pleine. Alors je me suis dit qu’on irait au devant de Katarina après avoir changé les fesses de la petite princesse.

Je réussissais maintenant plus facilement à lui changer sa couche rapidement. Elle avait tout de même encore le temps de sentir qu’elle était dénudée et elle criait. Alors j’essayais de l’occuper tant bien que mal. Ce n’est que quand elle a constaté qu’elle avait les fesses propres, que sa couche était propre et que je lui remettais son pyjama qu’elle s’est calmée. Et j’ai eu le droit tout de même à une petite larme le long de sa joue. Ca me fendait le cœur et à chaque fois je me sentais obligé de lui dire que je n’avais pas le choix, qu’il fallait que je la change. Et dans ces moments là elle me faisait un sourire dont elle avait le secret.

Je savais que d’ici une demie heure elle commencerait à avoir faim alors je suis allé chercher Katarina. Je souriais à ma fille en lui tirant la langue. J’étais tellement heureux d’être le père de ce petit être. Et c’est comme si elle me rendait cet amour au centuple. Je l’aimais si fort ! Ce ne serait jamais le même amour que celui que j’éprouvais pour sa mère. C’était encore plus viscéral, plus fort dans un sens. Un amour filial.

Elle a recommencé à mordre son poing et j’ai compris que la faim commençait à la tarauder. Je me suis amusé à faire semblant de la dévorer toute crue pendant que nous marchions vers l’infirmerie. A coup sûr, elle serait là bas. J’allais encore râler et elle me regarderait avec son petit air innocent et elle me dirait qu’elle voulait juste passer dire bonjour à Mathilda mais qu’elle voyait bien qu’elle était débordée, alors qu’elle était restée donner un coup de main et qu’elle n’avait pas vu l’heure passer. Et comme d’habitude j’allais pousser un long soupir et je finirais par hausser les épaules. Elle gagnait toujours….

Mais quand j’ai poussé la porte de l’infirmerie, c’est une Mathilda seule e train de nettoyer ses ustensiles qui m’a accueilli. Elle a paru étonnée que je sois en train de chercher Katarina et elle m’a demandé s’il y avait un problème. Et je ne sais pas pourquoi mais quelque chose s’est réveillé en moi. Une boule s’est formée dans mon estomac.

La peur s’était emparée de moi. Pourtant je ne voulais pas la laisser me contrôler. Mathilda m’a demandé si ça allait et j’ai hoché la tête pour feindre que tout allait bien. Je voulais croire que je m’inquiétais pour rien. Je m’inquiétais souvent pour pas grand-chose.

J’allais sortir de cette pièce et j’allais retrouver ma femme en compagnie d’autres gens et elle se rirait de moi. Lena dans mes bras qui commençait à gigoter, j’ai accéléré le pas. J’ai fouillé méthodiquement toutes les pièces du « premier étage » avant que Lena ne se mette à hurler. La panique me gagnait, et les pleurs de ma fille n’ont fait que commencer à me rendre fou. Pourtant, il a bien fallu que je fasse quelque chose.

Jamais de ma vie je n’avais commencé à devenir fou comme ça. J’avais eu des pressentiments quelques heures plus tôt et j’avais l’impression de ne pas m’être trompé cette fois. Je ne savais pas quoi faire….Enfin si il fallait que je cherche Katarina. Mais Lena avait faim alors je me suis précipité machinalement dans le premier endroit que j’ai trouvé. Liam était là.

Je n’ai pas du tout réfléchi à la promesse que je lui avais faite et je lui ai collé Lena dans les bras sans ménagement. Et je lui ai dit qu’il fallait qu’il lui donne son biberon. J’ai écarté toute protestation de sa part et lui ai dit qu’il trouverait tout dans notre chambre. J’ai déposé un baiser sur le front de ma fille qui était devenue rouge de colère. Elle avait faim et elle ne supportait pas l’attente que je lui infligeais.

Et je suis parti en courant vers la réserve. C’est là qu’elle m’avait dit qu’elle allait. Il avait du lui arriver quelque chose. Un malaise ou je ne sais quoi d’autre….J’hurlais son nom et personne ne me répondait. J’étais en train de devenir complètement fou. Quand je suis arrivé à la hauteur de la réserve, j’ai vu la porte ouverte en grand et la lumière était restée allumée.

J’ai fermé les yeux pendant une dizaine de secondes. J’avais terriblement peur de la retrouver allongée par terre, sans connaissance. Tout mais pas ça !!!

Et pourtant….elle n’était pas là. Aucune trace de ma femme !

Juste un bazar monumental comme si il y avait eu un affrontement. Et c’est là que je suis complètement devenu hystérique. Je ne savais pas ce qui s’était passé, mais je savais que c’était grave. Je le sentais au plus profond de moi.

J’ai mis moins d’une minute avant de remonter à l’étage supérieur et j’ai couru partout. J’hurlais le nom de Katarina, je pleurais.

Et j’ai heurté quelqu’un….


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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeSam 7 Aoû - 16:22

C'était dans l'épreuve que l'on comptait ses amis.

Malheureusement, Alexander était le genre d'hommes à tout intérioriser et à continuer de vivre comme si tout allait bien, ce qui était loin d'être vrai. Il avait apprit que sa femme avait eu des vues sur un autre homme et même s'ils n'avaient pas couché ensemble, cela lui restait en travers de la gorge. Et le poison de la jalousie lui rongeait les veines. Il avait dit à Gabrielle qu'il comprenait, que sa tête comprenait, mais que son cœur, lui était lacéré. Il ne savait pas s'il pouvait pardonner. Ils étaient comme deux étrangers et Alex évitait sa femme. Il ne pouvait pas la chasser, ne pouvait pas l'éviter totalement, ni lui interdire leur chambre. Elle était la mère de leur fille et Emma n'avait pas à souffrir des querelles de ses parents. Quoique pour qu'il y ai querelle, il fallait encore que les deux partis se parlent. Ce qui n'était pas le cas.

Alexander s'était lancé à corps perdu dans la reconstruction de la galerie et dans la gestion de la communauté. Lui qui s'était mis un peu en pause après le viol de Gabrielle, voilà qu'il agissait comme un acharné.

Et comme un tyran.

Sa vie s'était effondrée, son amour l'avait trahi et il lui battait froid car il ne pouvait ni oublier, ni pardonner. Il était partagé entre l'envie de la prendre dans ses bras et de lui hurler qu'il l'aimait et celle de l'enfermer quelque part et de l'y laisser pourrir jusqu'à ce que le poison qui le rongeait soit dissipé.

Et cela risquait de prendre du temps.

Il n'avait plus de repères.

Il était devenu plus taciturne et irritable. Il n'avait pas pleuré, il ne s'était confié à personne. Ethan avait d'autres chats à fouetter auprès de Kat. Et il n'osait aller pleurnicher sur ses misères auprès d'Aaron. Il faisait semblant. Tout le monde savait que sa femme l'avait trompé, même platoniquement, mais personne n'osait aborder le sujet. Beaucoup faisaient comme lui et ignoraient Gabrielle, réprouvant son acte. Alex n'avait demandé cela à personne. Mais Katarina et Ethan en voulaient à la jeune femme et lui battaient froid. Gabrielle était libre d'aller et venir, mais qu'elle ne s'avise pas de se trouver à moins de 10 mètres d'Aristide où ça allait chauffer pour eux. Si Alex s'était retenu jusque là, c'était parce qu'elle était blessé, ainsi que son pseudo amant. Et que sa morale lui interdisait d'aller mettre son poing dans la gueule d'un éclopé.

Mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait.

Depuis les aveux, il n'avait rendu visite à Gabrielle qu'une fois par jour et quand elle ne le voyait pas. Lilly s'occupait de lui apporter Emma. Alex était incapable de jouer le rôle du mari et du père attentionné.

Puis Gabrielle avait quitté l'infirmerie. Et il ne lui avait plus parlé.

Cette situation durait depuis près d'une semaine et ne faisait qu'accroitre sa frustration et son irritabilité.

Et c'était le pauvre Ethan qui en faisait les frais. Si lui était capable d'assumer son rôle alors que sa femme ne lui était plus fidèle, pourquoi Ethan devait-il rester enfermé dans sa chambre 24h/24 à couver les deux femmes de sa vie? Il avait un rôle à tenir et ne pouvait pas continuer à jouer l'ours ainsi très longtemps. Alex avait donc décidé que cela suffisait et qu'il devait apprendre à gérer sa vie privée et professionnelle. Qu'il équilibre les choses. Ethan était un excessif, un passionné, il ne savait pas doser.

Plusieurs fois, ils s'étaient accrochés à ce sujet. De terribles disputes avaient suivi, mais Alex avait eu le dernier mot, bien qu'Ethan ai tenté de le flouer. Aaron supervisait le déblayage et la consolidation de la galerie, il ne pouvait pas faire davantage. Il savait qu'Ethan jugeait que Liam devait avoir plus d'importance dans l'organisation... Mais alors, ce serait remplacé Ethan par son ami. Pas besoin d'être 10 à la tête de la communauté. Mais ça, Ethan ne le voyait pas, tout accaparé qu'il était par Katarina et Lena.

Pourtant, Alex, n'était pas sans cœur, il comprenait, mais souffrait trop pour tolérer ces manquements. Et son entrainement militaire lui avait apprit à ne pas laisser ses sentiments interférer. Sans compter qu'il devait mettre un grand de pied au cul à Ethan pour qu'il se remue et sorte un peu de sa bulle. Même si celui ci en voulait terriblement à Alex, c'était pour son bien également.

Bref, Alex ne pouvait parler à personne de ses tourments, puisque la seule personne à qui il pouvait parler lui battait froid. Quant à Kat... Il était allé la voir pour s'assurer que cela allait, mais n'avait pas parlé de Gabrielle avec elle. Elle devait se reposer, voilà tout.

Et les jours s'étirèrent ainsi, mornes et sans saveurs.

Et aujourd'hui, alors qu'il se dirigeait vers l'ancienne galerie, il fut percuté par un Ethan qui semblait totalement paniqué. Il vacilla, surpris, avant d'attraper le jeune homme par les épaules. Il hurlait le nom de Katarina et pleurait. Le coeur d'Alex se mit à cogner dans sa poitrine. Il était arrivé quelque chose.

- "Ethan... Ethan, calme-toi, qu'est-ce qu'il y a?"

Quand l'ancien junkie était dans cet état c'était difficile de le faire raisonner et d'en tirer quelque chose. Mais Alex se saisit de son menton de force et le regarda droit dans les yeux, apparemment d'un calme olympien.

- "Ethan, regarde-moi... REGARDE-MOI! Qu'est-ce qu'il se passe?"

C'était Katarina... Mais il ne savait pas en quoi elle était le problème.
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeLun 9 Aoû - 21:57

J’allais m’écarter de ce que j’avais percuté et continuer ma route pour chercher Katarina. J’étais comme fou, comme possédé. Rien n’avais plus d’importance que ce qu’il venait de se passer. Elle n’était nulle part ! NULLE PART ! Pas dans notre chambre, pas à l’infirmerie, pas à la réserve…. Et la réserve était sans dessus dessous. Des étagères étaient tombées à terre, des boites de conserve avaient roulées par terre. C’était un chaos sans nom. Et puis le fait que la porte soit entrouverte, que la lumière était restée allumée, tout ça n’était pas normal du tout. Katarina devait se trouver là bas, elle m’avait dit qu’elle y allait…..Alors il s’était forcément passé quelque chose….

Mais quoi ?

….

J’avais du heurter une personne parce que celle-ci m’a prise par les épaules alors que je me débattais. Je n’avais alors qu’une idée en tête : retrouver ma femme. Je n’arrivais pas à croire qu’elle ait pu disparaitre. Elle était quelque part ici, il fallait qu’elle soit quelque part ici, il fallait !!!

Je ne pouvais qu’hurler un seul mot, un seul nom. Celui de Katarina. J’ai entendu une voix lointaine mais je n’ai pas fait attention. C’est comme si j’entendais quelqu’un m’appeler et me parler mais que mon cerveau refusait cette voix. J’aurais voulu que cette personne me lâche, mais son emprise sur moi était toujours aussi solide, aussi forte. Et j’avais l’impression de me débattre dans le vide. Je n’arrivais pas à trouver une manière efficace pour me dégager. Puis alors que je me débattais toujours sans savoir qui essayait de me retenir prisonnier alors qu’il fallait que je retrouve mon ange, on m’a relevé la tête et à travers mes larmes j’ai vu de qui il s’agissait.

Alexander.

Pendant quelques secondes je l’ai haï. Parce qu’il était celui qui m’empêchait toujours d’être avec ma famille. Parce qu’encore une fois il était un frein à mes desseins. Et pourtant, quand à travers mes larmes, j’avais vu qu’il avait ce regard paternel, j’ai encore plus fondu en larmes. J’étais secoué de soubresauts et de sanglots. J’avais tellement mal, tellement peur, tellement de questions encore en suspens.

- "Ethan, regarde-moi... REGARDE-MOI! Qu'est-ce qu'il se passe?"

Qu’est ce qu’il se passe ? qu’est ce qu’il se passe ? Katarina avait disparu ! Voilà ce qu’il se passait. Et pourtant alors qu’une voix me disait de lui coller une droite et de repartir à la recherche d’un indice qui puisse m’indiquer où se trouvait ma femme, je l’ai regardé avec un air de petit enfant perdu. Ma femme avait disparu et j’avais ce pressentiment qu’elle n’était déjà plus là, que j’aurais beau crier son nom pendant des heures à travers les souterrains que nous occupions, elle ne me répondrait pas. Elle avait été enlevé j’en étais sûr. Mais une petite partie de moi se rattachait à l’idée qu’elle était quelque part….J’avais l’impression de mourir. On m’avait enlevé mon cœur, mon sang, mes poumons…..On m’avait enlevé ma raison de vivre.

-Elle a disparu Alex, elle a disparu.

Et je me débattais encore et toujours. J’hurlais de façon si hystérique que si Lena avait été là elle se serait sans doute mis à pleurer. Ma petite princesse…… J’ai commencé à penser à elle, et instinctivement j’ai réussi à me calmer. Enfin disons que je ne me débattais plus, mais je pleurais toujours à chaudes larmes. J’ai regardé autour de nous et un attroupement commençait à se former. Ils avaient sans doute été alertés par mes cris. Mes yeux cherchaient Katarina. En vain….

Alors j’ai essuyé mes larmes du plat de ma main et j’ai essayé de parler, mais ma voix s’est cassée.

-Elle est nulle part, elle est nulle part !!!

Mais je n’arrivais toujours pas à admettre que si elle n’était pas là c’est qu’elle était dehors. Elle était dans cette jungle urbaine qu’était devenue New York…. Et je repensais à son attitude quand elle m’avait laissé Lena. Je me repassais ces instants et je me rappellais tellement bien qu’elle avait l’air etrange. Et je m’en voulais terriblement de ne pas avoir insité…..Et si elle était partie de son plein gré ? Et si elle m’avait abandonné ? Et si elle nous avait laissés seuls Lena et moi ?
Non !!! Je refusais d’y croire ! Elle nous aimait, elle tenait à nous. Elle ne nous aurait pas laissé de sa propre volonté. Et puis pourquoi aurait elle fait ça ? Elle nous aimait ! Mais rien n’y faisais…j’étais en train de me dire qu’elle nous avait laissé. Et je crevais de l’interieur. Alors j’ai recommencé à crier son nom.

-Katarina !!! Katarina !!!

Alexander m’immobilisait toujours, et il avait toujours mon menton entre ses doigts. Il ne me laisserait pas partir. Pas comme ça. Mais je ne savais pas quoi lui dire. Et surtout, je n’y arrivais pas. Ma gorge était nouée et elle me brulait. J’étais incapable de faire une phrase contenant un sujet, un verbe et un complément. Tout ce que je pouvais c’était prononcer des mots entre deux hoquets et deux sanglots.

-Passé….quelque chose….Réserve….

C’est tout ce que j’ai pu dire. Et j’ai profité qu’il soit en train de réfléchir sur ce que je venais de lui dire pour me dégager. Tout le monde avait assisté à la scène. Tout le monde me regardait souffrir et pas un ne cherchait ma femme. Je leur en voulais terriblement. J’étais en train de me noyer et c’est comme s’ils m’enfonçaient un peu plus la tete dans l’eau pour que je ne remonte plus à la surface. J’ai foncé dans le tas de ceux qui n’avaient pas compris qu’ils feraient mieux de s’écarter. J’ai du faire vaciller une personne mais je m’en fichais. Je courais à travers les couloirs, ouvrant chaque pièce pour voir si ma femme n’y était pas. Et je criais toujours son nom. Inlassablement.

Je n’étais pas encore allé dans la salle de classe des enfants, et c’était mon dernier espoir. Après tout, je m’étais peut être inquiété pour rien. Il fallait que les doutes qui m’assaillaient ne soient que des cauchemars que je faisais tout éveillé. J’ai ouvert la porte en la faisant sortir à moitié de ses gonds tellement je ne contrôlais plus mes gestes.

-MON ANGE ??? KATARINA ????!!!

J’ai vu des regards posés sur moi. Ceux d’Isaac, ceux de Lilly aussi. Elle ne comprenait pas cet état de fou furieux. Et j’ai entendu des enfants pleurer et crier en me voyant entrer comme une furie. Mais je suis reparti bien vite quand je n’ai pas vu le visage de l’être que j’aimais le plus au monde.

J’avais vraiment de plus en plus peur. Je me sentais mourir, privé d’oxygène. Et à nouveau j’ai fouillé le moindre recoin de la communauté pendant des heures. Et à bout de nerfs, je me suis effondré dans le couloir. Je n’avais plus de forces. Je me suis recroquevillé sur moi-même. Jusqu'à ce que j’entende des bruits de pas approcher. J’avais tellement envie de revoir mon ange adoré que mon cerveau a imaginé que c’était elle. J’ai eu un bref sourire qui s’est fané quand j’ai vu Alexander. Je voulais retrouver espoir… J’avais besoin d’y croire….

-Tu l’as trouvé ? Alex tu l’as trouvé hein ?
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeJeu 12 Aoû - 21:00

Ethan était complètement paniqué et il était difficile d'en tirer quelque chose quandil était dans cet état là, Alex le savait. Il s'y employa pourtant. il ne pouvait pas aller piocher l'information dans le cerveau du jeune homme, il fallait qu'il lui parle pour qu'il mette ensuite tout en branle. Qu'il puisse l'aider. L'avantage était qu'ainsi, il pouvait oublier ses propres problèmes. C'était terriblement égoîste, mais cela le soulageait.

Pas longtemps, bien sûr, parce qu'Ethan finit par revenir à la réalité et lui apprendre, laborieusement, que Katarina avait disparu, qu'elle n'était nulle part... il parlait de la réserve... Il réussit à se libérer de la poigne d'Alexander et celui-ci ne chercha pas à le rattraper. il avait besoin de bouger, même inutilement et il le laissa bousculer ceux qui s'étaient rassemblés, réfléchissant à toute vitesse. En quelques secondes, il réquisitionna les personnes présentes et les répartit en unités de recherches; il ne fallait rien négliger, chercher absolument partout.

Alex, quant à lui, se dirigea jusqu'à la réserve et son cœur se serra en voyant l'étendue des dégâts. On s'était battu ici, il n'y avait pas d'autre explication... il inspecta minutieusement l'endroit... Avant de se remettre à chercher. Jusqu'à ce qu'on vienne l'informer de la mort des deux personnes en faction.. les deux gardes.

On s'était introduit ici et Katarina avait disparu. On l'avait enlevée.

Pourquoi, il n'en avait aucune idée... il s'arrêta et se laissa glisser au sol, contre un mur. Kat étai dieu savait où... Mais plus ici. Et il fallait qu'il l'annonce à con petit frère. Qu'il brise ses espoirs. Quelles étaient les chances qu'elle soit encore en vie? Il préférait ne pas y penser...

Le cœur lourd, il se haï de devoir faire cela. Comme il aurait aimé pouvoir laisser quelqu'un d'autre le faire à sa place.. Mais cela aurait été de la lâcheté. Il prit un grande inspiration et se releva, cherchant Ethan. Il finit par le trouver... trop tôt à son goût. Il vit l'espoir s'allumer dans les grands yeux bleus d'Ethan. Oh comme il avait envie de lui dire qu'il avait retrouvé sa bien aimée...

- "Ethan. On a cherché partout, minutieusement. Elle n'est plus ici. Et..."


Sa gorge s'assécha... Mieux valait en finir :

- "Deux de nos gars ont été tués... on s'est introduit ici pour l'enlever..."


Sa voix se fêla, malgré son visage impassible. Plus facile d'annoncer ça à des inconnus... Mais Ethan était son frère et il avait recueilli Katarina. Il l'aimait beaucoup. Et il s'inquiétait pour elle. Il voulait lui dire qu'il était désolé, lui faire part de son propre chagrin, mais les mots restaient coincés dans sa gorge. C'était trop difficile de parler de sentiments...
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeVen 13 Aoû - 17:58

Il fallait qu’il me dise qu’il l’avait retrouvé, il le fallait. J’étais en train de me persuader rapidement qu’il allait me dire qu’il l’avait retrouvé mais qu’elle était à l’infirmerie. Qu’elle était tombée, qu’elle avait perdu connaissance. N’importe quoi mais qu’elle était ici. Dans ces souterrains. En sécurité parmi la communauté. Prés de moi. Prés de notre fille.

J’ai bien vu qu’il hésitait à me parler et ça me rendait fou. Et mon corps a commencé à trembler. Je sentais mes jambes flageoler, mes mains trembler comme elles n’avaient même jamais tremblées quand j’étais en manque. Et mes dents commençaient à claquer. C’était une vraie crise de manque qui s’annonçait.

- "Ethan. On a cherché partout, minutieusement. Elle n'est plus ici. Et...Deux de nos gars ont été tués... on s'est introduit ici pour l'enlever..."

Je l’ai regardé sans le regarder. J’essayais d’intégrer ce qu’il venait de me dire. Ma femme avait été enlevée. Les gars n’avaient pas fait leur boulot. Mais quels imbéciles !!! On avait enlevé la femme de ma vie, on m’avait retiré ma raison de vivre, ma force, ma faiblesse.

J’ai fait un pas en arrière, et je me suis mis les mains derrière la tête en devenant complètement fou.

-Non…non ….non… NOOOOOOOOOOOOOON !!

Ce n’était pas possible. Personne n’avait de raisons de me l’enlever. Elle était innocente, elle n’avait rien à se reprocher. Et puis nous avions un bébé d’à peine un mois. Ce n’était pas possible. Je ne voulais pas y croire. Je tremblais de plus en plus. Je commençais même à ne plus savoir où j’étais. Je n’entendais déjà rien. Et si Alexander m’avait dit quelque chose je n’entendais plus. Tous mes sens venaient d’être anesthésiés tandis qu’on venait de m’arracher le cœur.

J’avais pourtant compris ce qu’il m’avait dit. Deux hommes avaient été tués. Ma réaction d’ordinaire aurait été de m’inquiéter de savoir de qui ils ‘agissait, et de me sentir triste et révolté. Mais les choses étaient bien différentes à ce moment là. Bien sûr j’étais révolté. Mais je l’étais parce que je me disais qu’ils n’avaient servis à rien. Ils n’avaient pas fait leur travail. Ils avaient comme rôle de nous garantir une sécurité et ils avaient faillis, alors je ne pleurais même pas leur mort. Je trouvais même, horriblement je l’avoue, que c’était la juste sentence pour avoir laisser des gens s’introduire dans la communauté et de les permettre d’enlever ma femme.

Jusque là, il ne nous était jamais rien arrivés. Bien sur nous avions du essuyer une douzaine de morts. Mais, ceux qui n’étaient jamais revenus avaient perdus la vie pendant des missions. Mais Katarina était restée là. Elle aurait du être en sécurité ! Personne ne lui voulait de mal…..

Je me suis alors mis à crier son nom alors que quelqu’un me prenait dans ses bras pour me calmer. Je me débattais parce que je ne voulais pas qu’on me calme. On n’avait pas le droit de me calmer. Je n’avais pas le droit d’être calme. On venait d’enlever ma femme ! Ma réaction était légitime !

-Katarina !! Katarina !!!

Je n’avais alors plus qu’une idée en tête. Retrouver ma femme. Partir à sa recherche et la ramener ici. Lena avait besoin de sa mère, j’avais besoin de ma femme. Qu’allions-nous devenir sans elle ? Nous n’étions rien sans elle, rien du tout.

J’étais comme fou, et je savais que si je voulais la retrouver, il fallait que je parte maintenant. Et que je sois armé. Sauf que toutes les armes étaient désormais sous clé. Et celui qui avait la clé c’était Alexander… Je me suis précipité sur lui, le secouant comme un prunier de toutes mes forces. La force du désespoir surtout.

-Donne-moi la clé du coffre Alex !

Il fallait que j’aille chercher au moins une arme, et je trouverais peut être un gilet pare balles. J’avais encore la présence d’esprit de ne pas y aller comme ça. Il fallait que je la ramène saine et sauve. Pas seulement pour moi. Mais pour notre petite princesse encore si innocente.

J’avais plongé la main dans ses poches comme un malade mental et je cherchais cette maudite clé.

-La clé !!!
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeVen 13 Aoû - 19:53

Et son petit frère s'effondra. Comme il aurait aimé lui épargner cela, mais il n'avait pas ce pouvoir là. Non, il ne pouvait pas le préserver de tout mal et il ne pouvait que l'écouter hurler son désespoir. Et désespéré il pouvait l'être... Quelles étaient les chances de retrouver Kat? New York était grande, même en ruines... Mais grand dieu pourquoi avait-elle été enlevée? Qu'avait-elle fait pour mériter cela? Elle n'était pas sortie depuis des lustres, quels ennemis pouvaient-elle avoir? Et si ce n'était qu'une façon d'affaiblir la Communauté? D'atteindre Ethan? tout était possible, malheureusement.

Mathilda les avait rejoint, sans doute attirée par les hurlements. Elle s'approcha d'Ethan et le prit doucement dans ses bras, le forçant au calme, sans y parvenir. Elle échangea un regard avec Alex, regard sombre et de compréhension mutuelle. Mais le jeune homme se défit de l'étreinte, avant de se ruer sur son ami et de le secouer comme un prunier en lui demandant la clé du coffre.

Alex se raidit alors. Il voulait des armes, il voulait partir à sa recherche sans délais et abattre quiconque le gênerait dans sa quête de vengeance et de vérité. Il voulait retrouver Katarina et cela lui faisait perdre toute mesure. Si Alex avait été à sa place, peut-être aurait-il agi aussi précipitamment... Son entraînement militaire lui aurait-il servi à garder la tête froide, à réfléchir? Il n'aurait su répondre, mais dans ce cas précis, il se devait d'être la conscience d'Ethan... Ethan qui allait le haïr encore davantage. Il commença à fouiller dans ses poches et cette fois, Alex s'empara d'un de ses poignets et le tordit légèrement, empêchant Ethan de continuer sa folie et le forçant à l'écouter :

- Non Ethan."


Un non sans appel : Ethan pourrait tempêter, supplier, menacer, pleurer, Alex ne cèderait pas. Il reprit, plus doux :

- "Il fait nuit, tu ne peux pas partir seul, ce serait de la folie. Je sais que tu veux la retrouver et, même si tu ne t'en rends pas compte, même si tu es concentré sur ta propre douleur, je t'assure que sa disparition me révolte et me désespère aussi. Mais réfléchis! Qu'est-ce que tu vas faire? Tu vas te lancer dans la ville en pleine nuit avec ton flingue et courir comme un fou partout en espérant la retrouver? Ça ne te vient pas à l'idée que tu vas te faire descendre comme ça? Et qui s'occupera de Lena? Tu es son père Ethan! Tu ne peux pas l'abandonner comme ça! Elle a besoin de toi et toi d'elle... Je t'en prie, attends que la nuit passe et tu pourras te lancer à la recherche de Kat, je dépêcherais même des hommes pour t'aider... Mais pas cette nuit. Va retrouver ta fille, sers la fort, montre lui que tu l'aimes et que tu es là..."

Il posa une main hésitante sur l'épaule d'Ethan, avant de la laisser retomber. il était la voix de la sagesse, mais il était surtout celui qui empêchait Ethan de retrouver sa femme.

Lui pardonnerait-il un jour?

Il regarda Mathilda. Il lui demandait silencieusement de calmer un peu le jeune homme... Que ce soit naturellement ou grâce à quelques cachets. Il ne fallait pas qu'il fasse de conneries cette nuit. Qu'il regagne sa chambre, avec Lena... Alex veillerait à ce qu'il ne leur fausse pas compagnie.

Il devait aussi retrouver Aaron et enterrer dignement ceux qui avaient payé de leurs vie l'enlèvement de Katarina.
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 18 Aoû - 11:41

J’avais besoin de cette clé. Il me fallait cette clé. Je ne savais pas les armes que nous avions en stock parce que c’était Alexander qui se chargeait de cela. Je savais tirer et j’avais appris à nettoyer une arme, mais c’était Alexander qui m’avait appris tout cela. C’était lui le militaire de la communauté. Moi j’étais juste un ancien junkie sans qualification particulière. Parce qu’avant je n’étais qu’un junkie. Avant Katarina, je n’étais rien, je ne servais à rien. Ce que j’étais, c’était ce qu’elle avait fait de moi. Elle avait disparu et j’avais l’impression de mourir sans elle. Il fallait que je la retrouve. Il fallait que Lena ne soit pas séparée de sa mère.

-La clé !!!

J’avais plongé ma main dans la poche du jean d’Alexander à la recherche de son trousseau de clé, mais bien vite, il a poussé ma main en me tordant le poignet en me regardant de façon si sadique que j’avais envie de le tuer. Je lui en voulais terriblement de refuser que je prenne les clés du coffre. De quel droit se permettait-il de refuser que j’aille chercher sa femme et la sauver ? Parce que c’est ce qu’il faisait en m’empêchant d’aller m’armer. Il fallait absolument que je prenne tout ce qu’il fallait. Je ne devais pas perdre de temps. Plus le temps passait, plus Katarina s’éloignait je le savais. Et je ne supportais pas de ne pas savoir où elle était.

Si Alexander était capable de vivre sans sa femme, ou de la côtoyer pour sauver les apparences, moi je m’en fichais. Je me fichais bien qu’on me voit au trente sixième dessous, pleurant, gémissant, criant comme un hystérique. Je me fichais de ce que les autres pensaient de moi. Tout ce qui m’importait en ce bas monde c’était l’avis de ma fille et de ma femme. Elles seules comptaient, elles seules. Les autres pouvaient bien mourir, je n’en crèverais pas. Je serais sans doute triste s’il devait arriver quelque chose à mes amis, mais ce n’était rien comparé à la séparation qu’on venait de m’infliger. Je n’étais pas Alexander et je ne resterais pas là à attendre que le temps passe. Je n’étais pas aussi stupide que lui….

-Tu t’en fous qu’elle ait disparu ! Tu t’en fous ! Y’a que toi qui compte ! Toujours toi et encore toi !!!

Oui !! J’allais partir à sa recherche tout de suite ! Je me fichais pas mal qu’il fasse nuit. De toute façon je comptais bien m’armer jusqu’aux dents et tuer quiconque se mettrait en travers de ma route. Quiconque n’était pas avec moi était contre moi. Ce qui signifiait qu’il ne méritait pas de vivre. J’allais lui foncer dessus pour lui arracher ce foutu trousseau de clés et faire ce que tout mari ferait si on enlevait sa femme quand il a parlé de Lena. Ma colère est retombée d’un cran. Je devais avouer qu’il n’avait pas tort. Lena n’avait rien demandé. Elle n’avait jamais été séparée de nous depuis qu’elle était née, et personne ne l’avait jamais tenu dans ses bras plus de cinq minutes alors elle devait se demander ce qui se passait. Je savais qu’elle ressentait les choses et qu’elle reconnaissait dans les bras de la personne où elle se trouvait. Rien qu’entre Katarina et moi elle savait déjà faire la différence.

Alors quand Alex a posé une main sur mon épaule, je ne l’ai pas repoussé et je n’ai pas été violent. Je suis resté stoïque. Je ne savais plus très bien ce qui m’arrivait. Le ciel venait de me tomber sur la tête et alors que je pensais avoir définitivement sorti la tête hors de l’eau, voilà que j’avais l’impression qu’on m’appuyait sur la tête pour que je me noie. Je n’avais qu’une envie : m’écrouler et pleurer.

J’ai finalement senti des bras me tirer en arrière et je me suis bien vite retrouvé étreint par quelqu’un d’autre. Mais j’étais trop aveugle à mon environnement proche pour savoir de qui il s’agissait avant que je n’entende une voix que je n’ai pas reconnue sur le coup.

-Ethan, viens avec moi s’il te plait.

Je n’ai pas reconnu cette voix tout de suite parce que je ne lui connaissais pas ce ton maternel et doux à l’oreille. Mais quand j’ai relevé la tête et que j’ai vu Mathilda, j’ai secoué la tête. Elle ne m’aimait pas, elle ne m’aimait pas. Elle ne m’avait jamais apprécié parce que j’étais un drogué. Et même si elle ne disait rien, je savais qu’elle n’avait jamais apprécié ma relation avec Katarina. Si elle avait été là c’était parce qu’elle appréciait Katarina et qu’elle trouvait Lena absolument adorable. Mais moi elle ne m’appréciait pas. Alors pourquoi j’aurais du l’écouter. Pourquoi ? POURQUOI ???? Il était donc normal que je la repousse violemment.

-Non !

Il était hors de question que j’aile avec elle. Je savais qu’elle allait m’empêcher de la retrouver. Elle allait le faire pour nous séparer encore. Ils ne me laisseraient pas aller chercher Katarina. Ils me feraient payer mon passé, je le savais, je le sentais.

-Ethan, je sais que tu souffres et que tu veux la retrouver, mais viens avec moi. Tu partiras demain matin à la première heure c’est promis. Et je veillerai aussi sur Lena d’accord ?

Je suis resté bouche bée à la regarder. Elle ne m’empêchait pas d’aller chercher ma femme, elle ne m’empêchait pas. Elle venait de le dire non ? J’étais trop heureux qu’elle ne le fasse pas. Et puis elle allait s’occuper de Lena, elle l’avait promis. Elle avait promis que j’irais à la rechercher de ma femme dés que le soleil se serait levé. J’étais dans un tel état que je m’accrochais à quiconque irait dans mon sens. Je me suis blotti dans ses bras comme un enfant se blottirait dans les bras de sa mère après un gros chagrin.

-Je crève sans elle…

C’était ce que je ressentais au plus profond de mon cœur. J’étais en train de crever de l’intérieur. On venait de m’écarteler les entrailles et on me vidait de mon sang, de mon oxygène, de tout ce qui faisait l’homme que j’étais. Après de longues secondes, j’ai senti des bras se refermer sur moi et une main se poser sur ma tête. Elle me berçait, alors je me suis à pleurer comme un enfant.

-Je sais Ethan…je sais….

Et elle s’est détachée de moi pour m’amener dans ma chambre. Je l’ai suivi comme un automate. Je me suis laissé aller pendant quelques heures et quand je me suis réveillé, j’ai cherché Katarina dans le lit à tâtons avant de me souvenir de ce qui s’était passé. Lilly était dans la chambre et elle a été alertée par mes pleurs. Ses mots m’ont réconforté. Elle allait s’occuper de Lena.

Je l’ai regardé, interloqué, pendant deux ou trois secondes en réfléchissant à ce qu’elle me disait. Et je me suis habillé en quatrième vitesse. Quand j’ai entendu les pleurs d’un bébé, j’ai eu l’impression d’une nouvelle chape qui me tombait dessus.

Mon enfant…mon bébé…ma chair….mon sang….

J’étais incapable de la regarder, de la bercer, de la nourrir. Je ne lui en voulais pas…. Je m’en voulais à moi. Je n’arrivais plus à prendre soin d’elle parce que je me sentais si faible sans Katarina. Je culpabilisais de n’avoir pas su être là pour Katarina, et voilà que maintenant on l’avait enlevée. Lena m’en voudrait toute sa vie je le savais. Sans moi, on ne lui aurait jamais pris sa mère. Et je ne me sentais pas à la hauteur….Pourtant je crevais d’envie de la prendre dans mes bras et de la bercer. J’avais besoin de respirer son odeur. J’avais besoin de la toucher, de la regarder, de puiser de l’amour et de l’énergie mais c’était hors de question…. Je n’y arrivais pas…

Alors je l’ai laissé aux bons soins de Lilly et des autres. Et je suis parti armé jusqu’aux dents pour chercher Katarina. Alexander m’avait fourni des armes en échange d’une promesse. Je devais revenir chaque soir. Pas pour moi, mais pour Lena…. Lena….Je savais qu’il avait raison, je devais prendre soin de ma fille, mais j’en étais incapable. J’étais incapable de la prendre dans mes bras et de la cajoler. Je n’étais pas capable de prendre soin de ma fille. C’était trop pour moi. J’ai passé trois jours comme ça….

La journée j’écumais les quartiers à la recherche d’indices et je me servais des quelques connaissances que j’avais pour avoir des informations. Elle n’était pas dans le Queens, pas sur Times Square, pas au sud de Manhattan. Elle n’était nulle part pour le moment….. Et personne ne l’avait vu….Absolument personne. J’étais de plus en plus fou et nerveux. Si bien que le troisième jour, en rentrant, j’ai perdu le peu de contrôle que j’avais, et j’ai tiré à bout portant sur un mec. Je n’avais aucune raison valable et pourtant je n’ai eu aucun remords. J’ai laissé son cadavre comme ça sans une pointe de regret et je suis reparti vers la communauté parce que la nuit commençait à tomber.

Je n’ai pas dormi non plus cette nuit là. Je n’arrivais même plus à dormir dans notre chambre. Je perdais patience avec notre petite princesse et je ne pouvais pas dormir sans elle. Son odeur était partout, et quand je trouvais le sommeil pour une heure ou deux, le réveil était horrible. Je la cherchais dans le lit et je me mettais à pleurer comme un bébé quand je m’apercevais qu’elle n’était pas là. Lena avait peur, et l’entendre pleurer me rendait dingue. Alors j’ai préféré commencer à fuir ma fille et mes responsabilités. Je me suis réfugié dans mon bureau en notant avec précaution les endroits où elle pouvait être, que j’avais déjà fouillés. Il fallait que je sois le plus organisé possible.

Katarina avait disparu depuis quatre jours…et je n’avais encore aucune idée de qui pouvait avoir eu envie de l’enlever. Et surtout….où est ce qu’on pouvait l’avoir amené ? Je ne voulais même pas penser qu’elle ne soit plus en vie. Je sentais qu’elle était toujours en vie, je le sentais au plus profond de mes tripes.
J’avais décidé d’aller un peu plus loin et de prendre de nouveaux risques….Il fallait que j’arrête de la chercher dans des quartiers tranquilles…Je me disais qu’aller du côté de Central Park n’était pas une si mauvaise idée et c’est ce que j’ai fait…. J’ai parcouru Central Park du sud au nord pendant six longues heures, interrogeant des anciennes connaissances…et j’ai tué un dealer que j’avais connu et qui m’avait menti en me demandant de le suivre parce qu’il avait des informations.

Elle n’était pas à Central Park….j’en étais convaincu….Et bien que la journée soit déjà bien avancée, je ne me voyais pas rentrer, j’en étais bien incapable. Il fallait que je cherche. Encore et encore. Il fallait que je la retrouve. J’étais obsédé par le fait de la retrouver.

J’étais tout prêt de Harlem, et je me suis dit que peut-être elle était par ici. De toute façon, elle était forcément quelque part, et j’avais fouillé le sud de Manhattan….
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 18 Aoû - 17:28

J'avais promis de ramener des vivres à Katarina la dernière fois que je l'avais vu. Nous avions parlé, pas assez longtemps à mon goût, mais je n'étais pas le bienvenu dans la Communauté. J'étais non seulement un étranger, mais aussi le fils de l'homme qui avait reconstitué une mafia dans un monde en perdition. J'étais le fils de l'homme qui avait des gars qui tuaient et exploitaient les pauvres survivants. Le fils de l'homme qui avait envoyé un agent les espionner. Et qui voulait se débarrasser des trois leaders. Et récupérer Katarina accessoirement, pour faire pression sur son père.

Elle devait avoir accouché maintenant. La dernière fois, le terme était proche, trop proche pour que je m'amuse à la faire cavaler pour récupérer les vivres. Je m'inquiétais pour elle et je m'en voulais de ne pas lui avoir parlé de Nathaniel et de sa mission, mais même si ce que faisait mon père me révoltait, il restait mon père et je lui étais fidèle, aussi tordu qu'il puisse être. Je n'avais pu que lui demander de faire attention à elle et sous entendre qu'il ne fallait pas se fier à ses compagnons récents.

Mais je ne pouvais pas protéger Katarina, je devais laisser ce soin à son compagnon, Ethan, qui, d'après elle, assurait cette fonction à merveille. J'avais mes propres soucis et Eden n'était pas le dernier. Sa grossesse me préoccupait, pas parce qu'elle se passait mal, mais parce qu'elle se passait dans un milieu que j'aurais voulu fuir.

D'ailleurs, la fuite, je la prenais, au final, puisque je quittais les quartiers sous le joug de mon père pour rejoindre la Communauté, un sac rempli de matériel médical. J'étais loin de m'attendre à ce qui allait suivre... Qu'un fou furieux débarque et me prenne pour cible...
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 18 Aoû - 18:44

Je n’avais pas mis les pieds dans Harlem depuis des mois. Cinq ? Six ? Alors qu’avant j’y allais très souvent lorsque je partais en expédition afin de chercher des vivres pour la communauté. J’avais noué quelques amitiés intéressées. Harlem était le quartier qui, quand j’y allais, n’était encore pas entièrement sous le joug de ceux qu’on appelait les hors-la-loi. Ces hommes étaient les pires trafiquants, dealers et hommes infréquentables que New-York hébergeaient. C’est là pourtant que les vivres étaient les plus faciles à obtenir pour peu d’argent ou autres denrées échangeables. Parce que c’était dans ce quartier que la plupart des gens paumés et qui avaient sombrés dans la drogue « résidaient ». J’avais fini par savoir qu’un peu plus loin dans le Bronx se trouvaient quelques leaders…. Ceci expliquant donc cela.

Harlem n’avait pas changé tant que ça depuis que je n’étais pas venu. La seule chose qui avait changé c’était qu’on avait l’impression que l’odeur était encore plus détestable qu’avant. Sans doute les cadavres et la chaleur….C’était quand même malheureux de mourir seul et de savoir que personne ne se souciera de vous offrir une sépulture de fortune, mais une sépulture tout de même.

Nous….nous avions trouvé un petit parc prés d’une des entrées de la communauté et c’est là que les quelques personnes que nous perdions étaient enterrés. Ensemble…mais au moins ils avaient droit au respect qu’ils méritaient.

J’aurais pu plaindre ces gens dont personne ne se souciait si je n’avais pas été aussi épuisé et tremblant de rage. Je ne sais pas comment je tenais encore sans m’être drogué alors que j’avais dormi à peine dix heures depuis qu’on avait enlevé Katarina et qu’il s’en fallait souvent de très peu pour que je ne tire pas sur la moindre personne qui se trouvait dans mon champ de vision.

Je venais de coller mon poing à un espéce de junkie et j’aurais aimé que ça puisse me calmer un peu. Mais ce n’était pas le cas. Les gens que je connaissais n’étaient pas là où ils auraient du être et ca me mettait dans un état pas possible. Si on ne pouvait pas compter sur ses connaissances…. J’avais l’impression que le Ciel était contre moi et s’amusait de me voir ainsi souffrir. Je me suis mis à fouiller dans un immeuble encore debout quand j’ai vu une silhouette dans la rue. La nuit tomberait sans doute dans deux ou trois heures mais je n’avais pas l’intention de rentrer. Je ne m’en sentais pas la force.

Je ne savais pas du tout qui était cet homme. Mais il n’avait pas l’air d’un drogué… Et surtout il avait peut-être des informations. Il avait l’air nerveux. Ce qui le rendait coupable à mes yeux. Je n’arrivais même plus à raisonner correctement et à me dire que Katarina n’était pas le centre du monde.

Seulement…pour moi… Katarina étant le centre de mon monde, je ne supportais pas que quelqu’un me dise qu’il ne la connaissait pas et qu’il ne savait pas de quoi je parlais. J’avais déjà tué trois personnes qui ne m’avaient pas aidé et refusaient de le faire. Cet homme avait intérêt à me donner un indice. Sinon….il finirait encore sur la liste de mes victimes….je ne voyais pas d’autre solution.

Je me suis caché pour pas qu’il ne me voie tout de suite et je l’ai suivi comme l’aurait fait Alexander en mission militaire. Je n’avais aucune formation policière ou militaire mais je savais qu’il fallait que je le prenne par surprise. Au bout de dix minutes de traque et alors qu’il allait commencer à longer Central Park par la droite, je me suis faufilé derrière lui en passant un bras sous sa gorge et en pointant mon flingue sur sa tempe.

-Bouge pas ou je te bute !

Et je l’ai traîné en arrière jusqu’à une devanture d’immeuble encore partiellement debout.

-Tu viens d’où ? Tu vas où ?

Je commençais toujours par ça quand je cherchais à soutirer des informations. Je voulais savoir à qui j’avais affaire. En tout cas, une chose était certaine, je ne le connaissais pas et je ne l’avais jamais vu ici de toute ma vie.
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 18 Aoû - 20:21

Je me raidis dés que je sentis une main m'étrangler et le canon froid d'une arme sur ma tempe. Putain de bordel de merde, mais j'en avais marre d'être mis en joue! Je faisais une cible idéale ou quoi? Je me rappelais trop bien comme je m'étais fait tabasser la première fois en allant chez les Survivants. Je sentais la colère et la nervosité dans la voix de mon agresseur et en comparaison, je me forçai à adopter une attitude calme. Mieux valait ne pas énerver un excité de la gâchette.

- "Ok, ok, on se calme, je bouge pas."

Ma voix était étonnamment calme. Ne pas paniquer, ne pas paniquer. Ne pas songer que ce type pouvait me faire sauter la cervelle en moins d'une seconde. Ne pas songer que je pouvais ainsi laisser Eden, toute seule et enceinte, à la merci de mon père. Non, non non, il ne fallait pas penser à tout cela. Je n'avais qu'à coopérer et attendre le bon moment pour riposter. J'étais armé moi aussi, je n'étais pas suicidaire. Quoique là, on pouvait se poser la question.

Je me raidis pourtant à ses questions. Merde, qu'est-ce que je devais répondre à cela? Si c'était un hors la loi et que je lui avouais la vérité, j'étais cuit. Si je mentais et qu'il le sentais, j'étais cuit aussi. Super... Je n'avais aucun choix potable.

- "Je viens du Bronx et je vais à Manhattan. Amener quelques trucs de survie à une amie."

Voilà, je disais la vérité, sans pour autant entrer dans les détails à savoir : je suis le fils d'Armando Venezzio et je vais voir Katarina Kuryenko pour amener des trucs à sa Communauté de Survivants.

- "Je peux savoir ce que vous me voulez?"

Je conservai encore mon calme. Ses questions étaient bizarres. S'il voulait me voler, il ne m'aurait pas demandé cela. S'il voulait me buter, il n'aurait pas parlé. Alors que voulait-il?
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeVen 20 Aoû - 16:18

Il ne pouvait pas s’enfuir. Enfin il pouvait essayer, mais il se doutait sans doute qu’il ne valait mieux pas. L’emprise que j’avais sur lui, le flingue collé à sa tempe, tout ça l’empêchait vraiment de faire un pas pour prendre la fuite. De toute façon, s’il esquissait le moindre mouvement me faisait penser qu’il voulait s’échapper j’étais prêt à tirer. Ce n’est pas comme si c’était la première fois en quatre jours que je faisais ça.

Ce n’était pas le premier type que je prenais par surprise comme ça. Et j’espérais vraiment pour lui qu’il allait gentiment répondre à mes questions et qu’il n’allait pas jouer les héros ou les abrutis en se sentant supérieur. Parce que je n’hésiterais pas à lui tirer une balle dans la tête. Je l’avais déjà fait plusieurs fois depuis quelques jours, et une fois de plus ne me dérangerait pas. Il avait du comprendre que je plaisantais pas, et que mon flingue n’était pas un faux. J’ai entendu à sa voix qu’il était prêt à se faire dessus. Et c’est tout ce que je demandais. Qu’il ait peur de moi et de ce que je pouvais lui faire.

Il avait aussi plutôt intérêt à se dépêcher de me répondre parce que depuis quatre jours, j’avais perdu ma patience. Si tant est que je n’en ai déjà eu un jour. Je sentais qu’il s’en fallait de peu pour que j’appuie sur la gâchette. Je n’en pouvais plus de ne pas savoir où était passé ma femme. Tout ce dont j’étais sur c’est qu’on l’avait enlevé.

- "Je viens du Bronx et je vais à Manhattan. Amener quelques trucs de survie à une amie."

Enfin !!! J’ai eu un sourire sans doute digne de celui d’un psychopathe. Mais je n’en avais pas conscience. J’essayais de chercher dans son regard s’il me mentait ou non. Qui sait…. S’il avait des indices sur la disparition de ma femme, il voulait peut être le cacher. Et c’est ce que je cherchais à savoir a chaque fois que je repérais un mec que je jugeais louche.

Il avait l’air de dire la vérité, mais s’il croyait que j’allais e contenter de ça…..Au lieu de la fermer et de me laisser réfléchir il a encore ouvert la bouche. Ce qui n’a eu que pour effet que je fasse courir le canon de mon revolver sur son visage.

- "Je peux savoir ce que vous me voulez?"

Je me suis un peu plus avancé vers lui en le regardant se décomposer. Il avait peur ! Il avait peur !! Et il avait plutôt intérêt. Un homme qui cherche sa femme est un homme dangereux. Et je l’étais….

-Ici c’est moi qui pose les questions ok ?

Je préférais mettre les choses au clair maintenant. Je n’avais pas envie de le tuer avant qu’il ne m’ait dit tout ce que je voulais savoir…..Ca aurait été dommage. Alors j’ai poursuivi l’interrogatoire.

-Où ça à Manhattan ? Pourquoi ?

Ce type avait l’air louche, et je sentais qu’il cachait quelque chose. Il avait peut être un carton dans les bras….mais il avait l’air de cacher quelque chose. Ca avait pas l’air d’être un dealer…ni un drogué, mais il avait l’air louche.

-Et qu’est ce que vous faites dans le Bronx ?
Le Bronx était le quartier à éviter …. C’était celui qu’avaient investi les Hors-la-loi… Alors raison de plus de me méfier de ce type. S’il venait de là bas c’est qu’il était pas tout blanc. Alors je me disais que si je finissais par le tuer c’était pas bien grave.
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeSam 21 Aoû - 9:29

Même si je n'aimais pas ça, j'avais quand même suivi un entraînement pour ce genre de choses... Flinguer les gens, les menacer ou comment réagir sous la menace. Cela dit, c'était beaucoup plus facile quand on savait que ce n'était pas pour de vrai que quand on se faisait braquer par un dingue, sans réelle raison. Non, parce que bon, je ne voyais pas l'intérêt de s'en prendre à moi. Cela dit, le canon froid sur ma tempe m'empêchait de réflechir totalement. Putain, comment je haïssais ces mecs qui se sentaient tout puissants avec un flingue! Évidemment, c'était plus facile de jouer le boss quand on gardait en joue un mec sans défenses! Ce n'était que de la lâcheté selon moi, mais je ne pouvais pas lui hurler mon mépris au visage, parce que je n'aurais même pas le temps de lui balancer deux mots que je recevrais un pruneau en pleine tronche.

Alors ouais, j'avais la trouille.

Quand sa vie ne tient qu'à un fil, celui de l'état mental d'un type, ça a de quoi foutre les jetons. Surtout que je n'étais pas suicidaire, que j'avais envie de vivre, d'épouser Eden et de voir notre enfant, de l'élever. Alors si j'en avais rien eu à foutre de la vie, j'aurais pas flippé ainsi, c'est clair.

Il fallait donc coopérer, jusqu'à ce que je trouve une ouverture pour lui faire bouffer son flingue. En attendant, je devais faire profil bas. Je répondis alors à sa question, de façon vague, mais sans mentir, sauf que cela ne suffit pas à l'autre dingue et je sentis le canon se déplacer sur mon visage. Je crois que là, je dus pâlir pour prendre une couleur translucide. Mais je demandai quand même ce qu'il voulait.

Sans résultat, sinon de le voir me répliquer un truc maintes fois entendu dans les films.

Ici, c'est moi qui pose les questions OK?

Si ma vie n'avait pas été en jeu, j'aurais souris devant la pauvreté de cette réponse, totalement bidon. Ce gars là ne devait pas avoir l'habitude de faire ça, il n'était pas de mon clan et pas sous les ordres d'Armando, j'en étais certain. Alors quoi? Un paria? Ou un membre de la Communauté?

- "Je vous l'ai dis, pour amener de quoi soigner à une amie médecin qui manque de matériel..."

Je soupirai. Je n'avais pas répondu à la première question et la dernière m'embarrassait. Finalement, je décidai de laisser jouer le facteur chance, avant de répliquer :

- "Je me rends à la Communauté."

Restait une question à laquelle répondre, mais je restais muet là dessus. Pas envie de me faire buter parce que j'étais hors la loi. Mais j'avais répondu au reste : j'allais à la Communauté donner du matériel médical à une amie médecin.

A Katarina.

Si ce type était de la Communauté, il ferait peut-être le rapprochement et cela me sauverait les miches. Sinon... Ben j'avais plus qu'à prier.
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeLun 23 Aoû - 9:22

De toute façon il y avait plus de chances que je le bute après lui avoir soutiré toutes les informations que de rencontrer la Vierge Marie. Mais j’allais lui faire cracher le morceau ! Il avait l’air louche. Comme tous les autres ! Ils étaient tous louches, tous !!
Je sentais une nouvelle vague de folie s’emparer de moi. C’était comme ça depuis que je m’étais aperçu de la disparition de Katarina. Je devenais fou, cinglé, barré, craqué…. Des milliers et des milliers d’adjectifs encore. Mais cela ne suffirait pas à me qualifier, ou à qualifier l’état dans lequel j’étais.

Je perdais patience, si tant est que je le sois. Patient. Il avait l’air de réfléchir, et c’était pas bon pour lui ça. Pas bon du tout même. Ca voulait dire que peut être il cherchait à me mentir ou trouver une parade.

- "Je vous l'ai dis, pour amener de quoi soigner à une amie médecin qui manque de matériel..."

Je l’écoutais pas vraiment. Je l’écoutais mais c’est comme si ça s’imprimait pas dans mon cerveau. Ca voulait pas s’imprimer. Peut être parce que j’étais trop hors de contrôle et que je n’avais qu’une envie : appuyer sur la gâchette pour me calmer. C’est comme si buter quelqu’un m’aidait pendant quelques secondes à me sentir mieux. Mais ça n’avait qu’un temps. Passé l’adrénaline de quelques secondes d’avoir la vie de quelqu’un entre les mains, je n’étais pas soulagé pour autant. Ca ne me ramenait pas ma femme. Bien au contraire.

- "Je me rends à la Communauté."

Ca….Mon ouïe l’a assimilé, et elle a parfaitement transmis l’information à mon cerveau. Il venait de parler de communauté, d’une communauté. Tout s’est alors mis en branle. Je ne connaissais qu’une communauté, celle dont je faisais partie, et dont Katarina faisait partie aussi. Je savais qu’il y avait des groupes de survivants un peu partout dans New York mais nous devions être le plus grand groupe de survivants. Et j’avais l’impression que c’était de nous dont il parlait.

-La communauté ? Quelle communauté ?

Il fallait qu’il le dise ! Qu’il parlait de nous ! Il parlait de notre groupe, il parlait de nous. Et alors, c’est là que ce qu’il m’avait dit juste avant m’est revenu en pleine face. Et alors tout s’imbriquait. Comme si quelqu’un venait d’apporter la dernière pièce au puzzle. Il allait à Manhattan, dans une communauté, il allait voir une amie médecin, le groupe manquait de matériel…. Nous n’avions que deux médecins ! Mathilda et Katarina ! Il parlait de l’une d’elles. J’aurais du savoir qu’il parlait de ma femme, mais je n’avais pas assez de bon sens pour le moment pour savoir de qui il s’agissait exactement.

J’ai baissé mon arme sans le vouloir en sentant un poids énorme me tomber dessus. Ma femme…. Katarina…mon amour…mon ange…. On l’avait enlevée. Pour je ne sais quelle raison. Et si on l’avait enlevé à défaut d’enlever quelqu’un d’autre ?
Je me suis reculé et je n’étais plus aussi arrogant pendant une minute. Ni dangereux.

-Katarina….
Il aurait pu à ce moment là en profiter pour me donner un coup de poing en plein ventre et partir en courant. J’étais faible, ailleurs, complètement ailleurs. Avant de le voir à nouveau. Il était toujours là devant moi. Soit il n’osait pas bouger, soit il cherchait comment s’échapper. J’ai refait un pas vers lui et j’ai relevé mon flingue pour le pointer cette fois-ci sur sa gorge. J’avais plus l’air d’un psychopathe qu’autre chose. J’avais sûrement affaire à la personne à laquelle je pensais, mais je le menaçais…. Complètement absurde et hallucinant non ?

-Votre…amie….elle s’appelle Katarina ?
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeJeu 9 Sep - 18:20

Mais il était demeuré ce mec ou quoi? Déjà, je parlais dans le vide et sentais toujours cette saloperie de flingue collé contre ma tempe et ensuite, il répétait comme un con ma réponse. La communauté, quelle communauté? Ben la Communauté avec un C majuscule, connard! Il en connaissait combien de groupes de survivants? Il n'y en avait qu'un, assez important pour gêner mon illustre psychopathe de père! Un seul qui abritait ma meilleure amie, ma petite sœur.

- "T'en connais combien de groupe de survivants à Manhattan?"

Oui, j'avoue, ma voix trahissait le fait que je le prenais légèrement pour un attardé, ou du moins comme un illuminé. Les fils étaient pas tous reliés là haut quand même; ça ne connectait pas bien vite. Il avait fallu que je tombe sur un cinglé un peu neuneu, trop de chance.

C'est alors que je sentis la pression se relâcher et il abaissa son arme.
Ce n'était pas un psychopathe, c'était un homme au bord du gouffre, mais je ne comprenais pas ce soudain revirement de situation. Je n'avais rien dis de spécial, sinon mentionner la Communauté, dont il devait faire partie, surement. Je l'entendis murmurer le nom de Katarina et mon cœur manqua un battement, mais déjà je sentis le canon refaire son apparition sur ma gorge tandis qu'il me posait une question dont il avait déjà la réponse.

- "Oui, c'est Katarina. Anciennement Kuryenko."

Quelque chose fit alors clic dans ma tête alors que mon cerveau analysait tout cela, sa façon de prononcer son prénom...

- "C'est toi Ethan?"

Franchement, si on m'avait dit que je rencontrerais son charmant mari comme ça... Elle en rirait surement quand je lui raconterai. Sauf que là,j je n'avais pas envie de rire. Il avait de nouveau relâché la pression et j'en profitai pour me dégager, le regard colérique.

- "Putain, t'es complètement cinglé, t'aurais pu me buter! Je suis Vitali, j'ai revu Katarina il y a quelques temps, elle a du t'en parler, elle m'a dit qu'elle ne te cacherait pas ça, qu'elle ne le pouvait pas."

J'étais en colère, il m'avait foutu la trouille ce con quand même! Mais quelque chose dans son attitude doucha ma colère alors que je me rappelais sa façon de prononcer le nom de mon amie, son drôle de comportement. Je fronçai les sourcils, une boule se formant soudain dans mon estomac :

- "Elle va bien au moins?"

Il y avait une réelle angoisse dans ma voix, une sincère inquiétude pour cette petite sœur d'adoption que j'adorais.
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 29 Sep - 11:58

Je sentais qu’a la minute où il me dirait qu’il ne cherchait pas Katarina, j’appuierais sur la gâchette parce qu’il ne m’aurait pas dit ce que je voulais entendre. Je faisais encore plus pression avec le canon du flingue et j’avais retiré la sécurité il y a un moment déjà. J’étais sur le point de passer de l’autre côte de la barrière à nouveau. Je le sentais. Je sentais à nouveau ce sentiment en moi. Celui de penser que j’allais être soulagé si je tuais cet homme qui ne savait pas où était ma femme. Je l’avais connu par quatre fois, peut être cinq. Je ne sais plus…. Je ne comptais pas vraiment. De toute façon je n’étais pas en mesure de compter ou de faire quelque exercice mental que ce soit.

La seule chose qui se trouvait dans mon esprit c’était Katarina. Elle et elle seule. Elle représentait tout. Et je devais la retrouver. Saine et sauve ! Parce que si elle était morte, je savais que je ferais tout pour la rejoindre. Sans Lena je l’aurais fait tout de suite. Mais j’aimais ma fille. Alors je ne rejoindrais ma femme que lorsque j’aurais mis Lena en sécurité.

Soit il était suicidaire, soit il devait être sur que je ne tirerais pas….

- "T'en connais combien de groupe de survivants à Manhattan?"

Je n’avais pas aimé le son de sa voix. Non je n’étais pas un demeuré. Non, je ne connaissais pas un autre groupe de survivants. Mais il y en avait surement d’autres…Il avait vraiment de la chance de ne pas avoir prononcé le mot « non ». Parce que c’était celui que mon cerveau atteint de cécité attendait pour donner l’ordre à ma main d’appuyer sur la gâchette.

Mais quelque chose s’est allumée en moi. S’il parlait du même groupe de survivants, peut être qu’il savait quelque chose sur Katarina.

Katarina…

Son doux visage, ses traits altiers, son sourire bienveillant. Tout m’est apparu et je me suis détendu. Je pouvais presque sentir son parfum. Oui je sentais son parfum partout autour de moi. Si bien que je ne me suis pas senti relâcher mon arme et baisser doucement le canon le long de son visage.

Et puis, sans crier gare, le visage de Katarina a disparu et j’ai repris « connaissance ». L’arme avait glissé sur son cou et j’ai avancé vers lui en appuyant sur sa gorge. Mon regard, quelques secondes auparavant perdu, était maintenant aussi dangereux que mon attitude pouvait l’être. Je pouvais sentir sa respiration s’accélérer, son pouls battre sous sa tempe. Il avait peur. Il avait peut être peur mais moi j’étais désespéré !!

- "Oui, c'est Katarina. Anciennement Kuryenko."

Katarina !!!C’était Katarina ! Mon amour ! Mon ange ! Mon trésor ! Ma reine !

Il m’a sorti de ma torpeur. Ma douce torpeur dés qu’il avait prononcé SON nom.

- "C'est toi Ethan?"

Il me connaissait. Il connaissait mon prénom. Et….il connaissait Katarina. Son nom de jeune fille. Et s’il avait dit « anciennement » c’était qu’il savait qu’elle portait un autre nom maintenant. Mon nom à moi. Jones. Et il savait que le mari de Katarina s’appelait Ethan. Alors….Alors….C’était Vitali. Cet homme c’était Vitali.

J’étais littéralement sous le choc et je n’ai pas ressenti ma garde se baisser. J’étais sous le choc. Vitali ! Je n’ai pas vu son visage, j’entendais seulement sa voix. Lointaine.

- "Putain, t'es complètement cinglé, t'aurais pu me buter! Je suis Vitali, j'ai revu Katarina il y a quelques temps, elle a du t'en parler, elle m'a dit qu'elle ne te cacherait pas ça, qu'elle ne le pouvait pas."

J’entendais mais j’étais incapable de réagir. J’étais déjà parti loin. Très loin. J’étais déjà plongé dans mes propres tréfonds. Plongé dans ma souffrance. Oui j’aurais pu le tuer…oui…Mais je l’étais déjà. Sans elle j’étais mort. On m’avait tué quand on me l’avait enlevé. Et même si je m’en serais voulu d’avoir tué Vitali, ma souffrance était telle que je n’aurais rien ressenti. J’étais bien trop abattu par la disparition et l’absence de ma femme.

Oui, elle m’en avait parlé. Mais ‘j’avais l’impression qu’elle l’avait fait il y a des siècles. Une seconde sans elle était une éternité pour mon cœur.

- "Elle va bien au moins?"

Il ne m’en a pas fallu moins pour le regarder, vriller mon regard dans le sien. Et secouer la tête. Non elle n’allait pas bien. Enfin…je ne savais même pas si elle allait bien. Ni où elle était. Mais moi…moi je n’allais pas bien non. Pas du tout même. Comment aurais je pu aller bien sans elle ?

J’ai lâché mon arme qui a rebondi au sol et mes bras m’en sont tombés. Je me suis contenté de le regarder. La gorge serré, j’ai pu réussir à lui dire ce qu’il se passait.

-Elle a disparu…

Et alors que je lui disais qu’elle avait disparu. Mon esprit, mon cœur s’en sont souvenus. Et j’ai fondu en larmes. Je me suis précipité dans les bras de Vitali le serrant contre moi pour essayer d’apaiser la douleur. C’était son ami. Son meilleur ami. Je savais au fond de moi que je pouvais me laisser aller avec lui. Il tenait à elle aussi. Et j’avais terriblement besoin de soutien. Je ne pouvais maintenant que répéter ces mêmes paroles. Perdus dans mes sanglots.

-On l’a enlevée ! On me l’a arrachée….
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMer 29 Sep - 18:04

Étonnant comme une situation pouvait totalement se renverser en un clin d'œil. Je restai coi de stupéfaction alors qu'Ethan, car il me semblait bien que c'était lui au vu de sa réaction, baissait soudain les bras alors que son visage se décomposait, passant d'un visage de psychopathe à celui de mari désespéré. Ses paroles me frappèrent de plein fouet et je me figeai, sous le choc. Elle avait disparu? Ma Katarina avait disparu? Mais comment était-ce possible? Elle devait avoir accouché maintenant, jamais elle ne se serait enfuie, elle était tellement amoureuse de son Ethan! Elle me l'avait décrit avec tant d'amour... J'avouais ne pas avoir une très bonne opinion de cet homme aujourd'hui, mais il était au pied du mur et comme fou, je supposai donc qu'il présentait un visage inédit et pas celui qu'adorait Katarina.

Katarina avait disparu... Je l'avais à peine retrouvé que je la perdais déjà?

Aussi immobile qu'une statue, je vis Ethan se précipiter sur moi, éclatant en sanglots alors que ses nerfs lâchaient. Malgré moi, j'écartai les bras pour l'accueillir et le serrer également, conscient de ce que cette situation avait d'étrange. Nous ne nous connaissions pas. Notre seule connaissance commune était Katarina, mais j'étais son ami d'enfance et lui, il était son mari. Cela créait des liens, surtout en cas de crise.

Et de nouveau les mots me frappèrent, me lacérant le cœur. Katarina avait été enlevée... Je sentis toute couleur quitter mon visage, le sang refluer soudainement alors qu'une angoisse glacée me serrait les entrailles. Je savais où se trouvait le repère des Survivants et je n'étais malheureusement pas le seul à le savoir. Mon père voulait retrouver Alexeï, son vieil acolyte, considéré comme un traître aujourd'hui et Katarina était sa fille, sa seule faiblesse, le meilleur moyen de faire pression sur le russe. Mais il était mort, Katarina me l'avait dit... Mon père était-il aveuglé par sa vengeance ou bien Katarina avait-elle été dupée? N'avait-elle pas déjà assez souffert?

Je n'avais pas entendu parler d'un rapt quelconque, mais mon père me connaissait suffisamment pour savoir que je n'aurais jamais accepté cela, même si mon avis ne faisait aucun poids. Évidemment, que je n'aurais pas laissé faire cela! Katarina était comme ma soeur! Mais si mes doutes étaient exacts, alors la vie de Kat était en péril...

Je me mordis la lèvre et fermai les yeux alors qu'Ethan pleurait comme un enfant. Je le comprenais. Soudainement, je le comprenais. Son accès de folie meurtrière, son air illuminé. On lui avait prit tout ce qu'il avait de plus cher au monde et il était déterminé à la retrouver. Et j'allais l'y aider, naturellement... Même si je risquais ma vie et celle d'Eden et du bébé à venir... Je ne pouvais pas abandonner ma petite Katarina.

- "Ethan..."

Ma voix était douce. Je ne savais pas comment lui faire part de mes doutes. J'espérais qu'il n'allait pas encore péter un plomb et me tirer comme un lapin.

- "Si elle a été enlevée, je sais peut-être où elle est..."

Je pris une grande inspiration, avant de reprendre, d'une voix qui se voulait assurée et calme :

- "Mon père et son père ont fait affaire dans le temps mais Alexeï s'est retiré des affaires. Ce que mon père n'a jamais pardonné. Je l'ai dis à Katarina, votre cache n'est plus sûre, mon père sait où vous trouvez... Et Katarina fait un excellent appât pour Alexeï, ou une très bonne monnaie d'échange. Je ne suis pas certain que c'est lui qui a ordonné son enlèvement, je n'en ai pas entendu parler, mais mon père ne m'aurait pas inclus là dedans, il sait que j'aime trop Kat pour soutenir une telle action..."

Je repoussai doucement Ethan, masquant mes propres inquiétudes pour lui offrir mon soutien.

- "Si elle est chez nous, je la retrouverai Ethan. Et on la sortira de là."

Avant qu'il ne soit trop tard.

- "Depuis combien de temps a-t-elle disparu?"

Je m'humectai les lèvres. J'étais mort d'inquiétude pour mon amie. Je ne savais que trop de quoi mon père était capable. Qu'importe qu'il ai vu grandir la jeune femme. Il ne faisait pas de sentiments.

- "On va la retrouver Ethan. Je vais me renseigner. Donnons-nous rendez-vous demain, même heure, même endroit, je te dirais ce que je sais."

Une bouffée de colère éclaira mes yeux clairs alors que ma haine pour mon père s'accroissait. S'il avait fait enlever Katarina... Je le tuerais. Qu'importe l'heure, qu'importe le jour, mais je lui ferais payer. Cette fois, il était allé trop loin.
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMar 5 Oct - 12:35

Je ne savais que dire ça. On m’avait arraché ma femme, m’ôtant par là même le bonheur qui régnait dans ma vie. Bien sur nous avions été ébranlés par la récente chute de la galerie, mais nous étions heureux. Entourant notre petite princesse âgé d’a peine deux mois de tout notre amour. Et cet amour elle nous le rendait au centuple. Et en un instant, tout ce qui faisait mon bonheur avait disparu. Aussi vite que quand on m’avait annoncé avait eu un accident de voiture et avaient perdus la vie au même moment. Je ressentais ce même sentiment de voir votre vie s’écrouler sur vous. Bien sur j’avais toujours Lena. Mais que ferions-nous sans Katarina. Katarina était tout pour nous. J’étais perdu sans elle. Et Lena…comment allait elle faire sans sa maman ? Et je savais que sans elle, je ne réussirais jamais à prendre soin de notre fille. J’étais incapable de la prendre dans mes bras et de prendre soin d’elle. Elle devait m’en vouloir de n’avoir pas su protéger sa maman. Elle m’en voulait j’en étais persuadé. Mais j’allais retrouver sa maman, j’allais la retrouver. Je n’avais pas le choix….

Je pleurais dans les bras de Vitali, comme un enfant. Parce que j’avais besoin de pleurer, et parce que je savais qu’il aimait Katarina. Elle le considérait comme son frère non ? Et puis…et puis rien du tout… J’étais perdu, désemparé, incapable d’être fort. Parce que sans Katarina, je n’étais qu’une coquille vide. Sans elle j’étais vide de tout, surtout de sens.

J’entendais Vitali m’appeler mais j’étais incapable de lui répondre. Je ne savais que pleurer, et sangloter dans ses bras, me raccrochant à son pull comme si j’allais me noyer. En fait non, je me noyais déjà…Et puis je l’ai entendu me dire qu’il savait peut être qui l’avait enlevé : son père…. Et où elle était peut être…. Oh mon Dieu….

Je savais que son père et celui de Vitali avaient traîné dans des affaires louches, et j’avais réussi à la persuader que même si son père lui avait menti, il avait du le faire pour son bien, pour la protéger. J’avais tant plaidé la cause du père de Katarina, que maintenant que Vitali m’apportait la preuve que Katarina avait eu mille fois raisons d’en vouloir à son père pour ses mensonges, je le haïssais. Ce fut instantané et si fort que j’aurais pu le tuer sur le champ s’ils ‘était tenu devant moi. C’était de sa faute !! On m’avait enlevé ma seule raison d’exister par sa faute…

Je m’étais précipité sur Vitali pour pleurer sur son épaule. J’avais besoin de pleurer. Besoin aussi de dire toute mon impuissance à quelqu’un qui se souciait vraiment de Katarina. Vitali était le seul qui se souciait d’elle, je le savais. Le seul pour qui la vie de Katarina avait de l’importance. Alors quand il m’a dit qu’i la retrouverait sûrement, qu’il avait une idée, je n’ai pu que sangloter encore plus bruyamment.

Il m’a un peu repoussé pour croiser mon regard, mais je n’arrivais pas à le soutenir. J’avais tellement honte de ne pas avoir su la protéger, ni la retrouver. Et puis, mes larmes m’empêchaient de voir le monde extérieur. Je suis resté coi quand il m’a demandé depuis quand elle avait disparu. J’étais muet. Paralysé par la souffrance qui était la mienne. Je ne savais pas quoi répondre sur le moment. Je savais que j’avais une réponse exacte à sa question, mais là j’étais bien trop malheureux pour laisser mon cerveau fonctionner correctement. Il n’a pas insisté. Et il me tenait par les bras, prolongeant le contact avec moi.

Il a du réfléchir un peu avant de me dire qu’on allait la retrouver. Il ne me le promettait pas, mais je sentais qu’il ferait tout pour la retrouver et la ramener en vie. Mais il me demandait d’attendre encore…. Et je ne sais pas si je pouvais. Je ne pouvais pas retourner à la communauté en sachant qu’elle était quelque part dans New York, qu’elle souffrait, et que moi j’étais à l’abri. Et puis, je n’arrivais pas à m’occuper de ma fille. Je n’arrivais plus à la prendre dans mes bras et me laisser bercer par son amour. Je m’en voulais de lui faire subir tout ça. Elle était si petite. J’avais juré de la protéger et je n’y arrivais pas. J’avais terriblement honte de la laisser aux bons soins de Liam et Lilly, mais que pouvais-je faire d’autre ? Rester assis à attendre que ma femme ne revienne toute seule comme une grande ? Non !!! De toute façon ce n’était pas comme ça que c’était censé se passer. C’était à moi de la retrouver. Et Lena ne méritait pas un père qui n’est même pas capable de la rassurer, ou de lui donner son biberon. Avant j’y arrivais oui… Mais c’est quand Katarina était encore là. Maintenant….

Elle nous avait laissé seuls…Et j’avais l’impression de mourir.

-Lena a tellement besoin de sa maman. J’ai besoin d’elle….

Et encore….les mots n’étaient pas assez forts. Je ne savais pas du tout comment vivre si elle, mon ange, ma reine, mon amour, avait donné la sienne pour je ne sais quelle raison….Non je ne pouvais pas imaginer notre vie sans elle. De toute façon je savais que ce serait tout sauf une vie si Katarina ne revenait jamais.

-Mon dieu, comment je vais faire… Tu vas me la ramener hein ? Tu vas me la ramener hein ???

Je me suis alors mis à secouer Vitali en le regardant avec des yeux complètement hallucinés et rougis par les larmes qui ne cessaient d’affluer et de couler le long de mes joues. Je ne lui en voulais pas. J’étais juste désorienté, privé de mon nord…

Et je faisais tout à l’envers…. Je répondais seulement à sa question maintenant.

-On l’a enlevée mardi après midi. Je l’ai cherché partout. On l’a enlevée, on l’a enlevée….

Encore une fois, c’étaient les seuls mots que j’étais capable de prononcer. Comme si en les répétant, j’allais réussir à les imprimer dans mon cerveau. Je n’arrivais toujours pas à croire, au bout de quatre jours qu’on me l’avait enlevée. J’avais l’impression de nager en eaux troubles. Et je me noyais. Et personne ne viendrait me sauver….Elle était la seule à pouvoir accomplir ce miracle.

-Elle n’a rien fait…elle n’a jamais fait de mal à personne. C’est un ange. Tu sais que c’est un ange hein Vitali ? Tu le sais ?

Il la connaissait ! Il savait qu’elle n’aurait jamais fait de mal à personne. Katarina était mon ange. Mon ange à moi….Je ne pouvais pas rentrer sans elle, j’en étais incapable. Je devais la retrouver. Mais à nouveau ma douleur s’est faite plus forte et je me suis effondré à terre, à genoux et je sanglotais comme un enfant privé de sa mère.

-Je veux venir avec toi. Je veux venir…
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeMar 5 Oct - 22:51

Je n'étais pas habitué à prendre les choses en main, à décider, à forcer les autres à aller dans ma direction. J'étais le fils effacé du très dangereux Armando Venezzio, je n'élevais jamais la voix, je ne me faisais guère remarqué, au grand dam de mon père. Je n'avais pas acquis le respect de ses hommes, loin de là, et si je ne me faisais pas cracher dessus, c'était juste parce que j'étais le fils du boss. Je ne faisais jamais dans la violence inutile, je n'étais ni pervers, ni sadique, ni avide d'argent, de pouvoir ou de sexe. Je n'étais pas un tueur impitoyable... Je n'avais rien à faire dans cet univers, mais j'y étais par le sang.

Et pourtant, en cet instant, un homme s'écroulait de désespoir dans mes bras, cherchant de l'aide pour ne pas devenir fou. Même s'il ne s'était pas s'agit de Katarina, je n'aurais pas pu rester insensible à une telle douleur. Mais là... Non seulement, j'y étais sensible, mais je la partageais. A une échelle moindre, puisque Katarina n'était pas ma femme, ni la mère de ma fille. Pourtant, même si je ne fondais pas en larmes comme Ethan, j'étais glacé d'effroi à l'intérieur, plus inquiet que jamais, surtout quand mon cerveau en tira une conclusion aussi simple que désespérante : mon père pouvait très bien la détenir.

Je ne devais pas penser à ça.

Et pourtant, comme pour me faire souffrir, mon cerveau se mit en branle. Je revoyais avec une acuité terrifiante la façon dont mon père et ses sbires torturaient leurs prisonniers... Et à leurs visages anonymes se substitua celui tant chéri de ma petite Katarina. Je réprimai un violent haut le cœur et rouvris les yeux pour chasser ces images morbides. Si mon père avait Katarina, le temps jouait contre nous. Aussi demandais-je à Ethan depuis combien de temps elle avait disparu. il ne répondit pas, totalement effondré et je réprimai un grognement d'impatience. Je ne pouvais pas le brusquer, il avait besoin de lâcher la bride, de craquer. Alors je patientai. Je lui assurai qu'on allait la retrouver, que je ferais tout pour la retrouver. Ce n'étaient pas des paroles en l'air. Je remuerais ciel et terre pour la sortir de là. Il m'avoua avoir besoin d'elle ainsi que leur fille et mon cœur se serra.

- "Je sais Ethan."

Comment aurais-je affronté cette épreuve si cela avait été Eden et notre enfant? Mal, sans aucun doute. Pas comme Ethan, bien que je ne sois certain de rien, mais j'aurais l'impression d'avoir tout perdu. Un sentiment atroce. Pire encore que si elle était morte, parce que là, je savais qu'elle allait souffrir.

Non Vitali, ne pense pas à ça.

Ethan me secoua alors, comme devenu fou, en me demandant si j'allais la ramener. Décidément, j'étais bien malmené, mais cette fois, aucune envie belliqueuse.

- "Oui, je vais la ramener."

Je répondis d'une voix que je voulais assurée. Oh, attention, je voulais la ramener, de tout mon cœur, de toute mon âme, mais je ne savais pas encore si j'en serais capable. Mais je ferais tout pour, en tous cas. Ethan sembla enfin se rappeler ma question et je sentis mon estomac faire une cabriole quand il me répondit qu'elle avait disparu mardi après midi. Cela faisait déjà quelques jours... trop de temps. Je dissimulai mon inquiétude à Ethan...

Mon dieu, faites que Katarina ne soit pas morte...

- "Oui je le sais... Ce sont toujours les anges qui souffrent."

Mon regard se voila. Katarina était une innocente jetée en pâture aux démons. Mon père était le diable. Et son père avait eu le malheur de s'associer avec le diable. Et Katarina en faisait les frais. Logique tordue, mais si typique de mon paternel. Ethan s'effondra en sanglotant, en me demandant de venir avec moi. Je m'accroupis et posai une main sur son épaule.

- "Tu ne peux pas, pas maintenant. On ne rentre par chez mon père comme dans un moulin. Si tu y vas, tu seras tué avant d'avoir pu la sauver. Ethan, je te demande de me faire confiance. Je sais que d'attendre va t'être difficile, insupportable, je n'ose même pas imaginer ce que tu vis, mais s'il te plait, occupe toi de ta fille, en attendant qu'on lui ramène sa mère... Dés que je saurais où elle est, je te le dirais, et on ira la chercher. Je te promets que tu viendras avec moi la chercher et que je vais faire au plus vite. J'ai besoin que tu sois fort Ethan, et Katarina et Lena ont aussi besoin de ça. Tu ne pouvais pas empêcher ce qui s'est passé, personne ne le pouvait, mais tu peux empêcher qu'on lui fasse du mal. Tu fais ce qu'il faut Ethan, tu remues ciel et terre pour la trouver et la chance nous sourit, si je ne t'avais pas rencontré, je n'aurais jamais su. Mais le destin semble vouloir qu'on sauve notre ange. Alors on va la sauver. Mais il va falloir que tu t'occupes de ton autre ange en attendant, que tu prennes des forces et que tu sois fort. Je n'y arriverais pas sans toi."
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MessageSujet: Re: The fragile Kingdom fall....   The fragile Kingdom fall.... Icon_minitimeLun 11 Oct - 17:55

Je savais que j’avais de la chance d’être tombé sur Vitali. Parce que je pouvais enfin me laisser aller. Je n’avais pas pleuré depuis qu’elle était partie. Complètement incapable que j’étais de laisser mes sentiments couler. J’avais crié, tapé, tué, mais…je n’avais pas pleuré. Et là je versais toutes ces larmes contenues pendant tous ces jours. Et je comprenais enfin ce que disait Katarina sur Vitali. C’était un homme bien. Pas seulement parce qu’il allait m’aider. Mais il me comprenait. C’était la seule personne qui me comprenait.

Je m’en voulais de l’avoir bousculé et menacé comme je l’avais fait. Mais je ne savais pas qui il était. Pourtant j’étais incapable de m’excuser. J’étais bien trop focalisé sur le fait qu’il m’avait dit qu’il avait peut-être une idée d’où elle était. Je voulais l’accompagner. C’était une idée fixe maintenant. Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. J’allais mourir si je ne faisais rien. Je devais la trouver. La chercher.

Qu’est ce que j’allais faire sans elle ? qu’est ce que je faisais déjà ?

Katarina avait raison…. Vitali la considérait comme je le faisais. Pour lui aussi, elle était un ange. Mon ange…mon amour…ma vie. Je l’ai écouté me dire toutes ces choses. L’écoutant. Me laissant guider. Je n’avais jamais su être un meneur. Je me demandais même ce qui avait pris Alexander de me confier ce rôle de leader. Je n’étais pas un meneur, je n’étais pas assez fort. Je n’avais pas la carrure pour. J’étais un suiveur. Et là…. Même si je voulais le suivre, même si je voulais l’aider, même si je voulais retrouver ma femme au plus vite… Je me suis laissé guider par Vitali. Lui il était fort. Il savait. Il trouvait les mots.
Oui je lui faisais confiance. Finalement je lui confiais ma vie. C’était ma femme oui, et c’était à moi seul de régler les choses. Mais j’étais bien trop faible et impuissant pour arriver à qui que ce soit. Vitali prenait le dessus. Je comprenais pourquoi Katarina tenait tant à lui. Je l’avais mal jugé. Il l’aimait oui…. Mais comme une sœur. Ca se sentait.
Quand il m’a dit d’aller retrouver Lena et de prendre soin d’elle, j’ai secoué la tête. Je ne savais plus prendre soin d’elle. Sans Katarina, j’avais l’impression de ne plus être un bon père. J’avais besoin de son regard sur moi, de ses encouragements. Oui j’étais dépendant de ma femme. Et je n’en avais pas honte. Je n’avais jamais eu honte de faire étalage de mes faiblesses.

-Je…je….je suis rien sans elle… Sans elle, je suis faible….

Je l’avais toujours été….Ce n’était un secret pour personne.

Vitali me regardait sans savoir vraiment trop quoi me dire de plus. Alors je l’ai serré dans mes bras. Comme un frère. Un frère d’armes. Et après tout, il était comme le frère de Kat… Alors…

- Ramène-la-moi Vitali. Ramène-moi mon ange s’il te plait.

Je venais de lui confier ma vie. Parce que Katarina était toute ma vie. Après une étreinte rapide, je me suis détaché de lui, soutenant son regard et le suppliant.
Puis, sans un mot, j’ai ramassé mon flingue qui avait glissé par terre. Et j’ai tourné les talons, lui disant que je serais là le lendemain comme il me l’avait demandé. Il avait raison…je devais essayer de m’occuper de Lena. J’avais hâte de la retrouver dans un sens. Je rentrais sans sa maman, mais je savais que j’allais lui dire qu’elle la reverrait bientôt. Et que tout irait bien….

Tout irait bien oui….

Si seulement j’avais su que tout n’irait pas bien du tout….
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