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 La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]

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MessageSujet: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeJeu 16 Déc - 19:38

[Ordre de postage : Alexander, Riley, Cassandre, Kay, les jumeaux... Bonne chance *SBAFF*]

Depuis quelques temps, je ne cessais de me demander quand la vie cesserait de me jouer des tours et me laisserait enfin en paix. D'accord, j'avais été relativement tranquille les trente premières années de ma vie, si on mettait de côté la mort de mon père, puis de ma mère, évènements normaux, allant dans l'ordre des choses, bien que je les ai perdu assez jeunes. Mais ces derniers temps, tout semblait aller de travers et mettre ma patience à rude épreuve. Pas que ma patience d'ailleurs...

Les choses avaient pourtant eu l'air de se remettre en place. Ces semaines terribles sans Gabrielle avaient manqué me rendre complètement fou, me renvoyant à mon passé et faisant de moi un tueur sans pitié. Jamais encore je n'avais abattu des hommes si froidement pour mon propre compte. Je l'avais toujours fait pour mon pays, ma patrie. Mais aujourd'hui, alors que ces mots ne signifiaient plus rien, ma famille, mes amis, étaient devenus ma patrie. Et je me devais de les protéger envers et contre tout.

Tuer les hors la loi n'allaient surement pas les protéger, mais ceux que je tuais seraient déjà ceux qui ne seraient pas en mesure de violer une pauvre fille, de droguer un mec ou de prostituer une femme. D'assassiner des innocents également. Armando Venezzio avait cherché la guerre, il l'avait trouvé et chaque homme à sa solde abattu était un message pour signifier que nous ne nous laisserions pas tuer ni dominer.

La guerre s'était installée entre nous, une guerre vicieuse... Qui risquait fort de dégénérer. Restait à savoir quand.

Ethan avait monopolisé toute mon attention, juste avant que je ne retrouve Gabrielle. J'avais tenté de soutenir Katarina suite à sa fausse couche, mais Ethan s'était effondré. J'avais sous estimé ses faiblesses et sa propension à penser que tout était de sa faute, sans être capable de l'assumer. Nos rapports n'ayant pas été des plus cordiaux de surcroît, je n'avais pas fait attention à lui, laissant sa femme qui était la seule à pouvoir l'approcher s'en charger. Sauf que face à un drogué en désintoxication, elle avait fini par craquer. Cet Ethan là n'était pas son mari et elle avait consenti à me révéler son secret, me mettant dans la confidence et me demandant mon aide. Que je lui avais accordé, sans conditions. Je n'avais même pas réfléchi, j'avais foncé pour trouver mon petit frère dans un état lamentable, épouvantable. Et si j'avais du user de force avec lui au début, il avait fini par admettre ma présence, accepter mon aide et nous avions réussi à enfin le sortir de là. J'avais enfin retrouvé sa confiance.

Quant à Gabrielle, j'avais fini par la retrouver à Central Park. J'avais apprit dans la foulée qu'elle avait revu Aristide et avait couché avec lui, pour ensuite le quitter et me revenir. La trahison m'avait poignardé le cœur et j'avais lutté entre l'envie de lui pardonner et celle de l'abandonner là, de la laisser comme elle m'avait laissé, de lui faire terriblement mal. Finalement, j'avais foulé mes principes et mon honneur du pied pour accepter qu'elle revienne avec moi, à la Communauté. Nous réapprenions à nous aimer et nous faire confiance. Le chemin était difficile, mais nous nous aimions encore énormément...

Je pensais que tout était terminé, mais non. Aristide avait déboulé la bouche en cœur avec sa femme et une enfant, qui s'avérait être la sœur de Kaylhen, demandant à revenir, pas pour lui, non, bien sûr, mais pour elles. Les concernant, je n'y voyais aucune objection. Pour lui, en revanche, c'était bien différent, sauf que sa femme l'avait défendu et avait appuyé le fait qu'elle ne resterait pas sans lui et qu'on ne pouvait pas se passer d'un médecin. Elle m'avait défié ouvertement. En sachant parfaitement qui j'étais et surtout ce qu'Aristide m'avait fait. Passer ainsi pour un homme cruel qui se laisse guider par ses sentiments et refuse d'accueillir les démunis ou d'offrir le luxe d'un autre médecin à la Communauté m'avait particulièrement déplu. Mais les accepter était une preuve de faiblesse.

Et j'avais été faible.

Malgré moi, par paranoïa sans doute, je surveillai Gabrielle. Avec ce maudit grec dans les parages, j'avais peur qu'elle finisse par décider qu'elle l'aimait davantage que moi. Il avait pourtant sa femme, femme si vertueuse qu'elle lui avait pardonné ses frasques. Grand bien lui fasse, moi, je ne parvenais pas à oublier.

Et enfin, cerise sur le gâteau, Samaël Corbet, flic immature et irrespectueux, une vraie tête de con, s'était pointé avec une fille à moitié morte dans les bras et sa copine hystérique. Ce mec m'insupportait. Réellement. Mais, le pire... Le pire, avait été d'apprendre qu'il avait croisé ma femme quand elle était partie... Qu'il lui avait parlé, qu'ils avaient parlé de moi et qu'il lui avait avoué être mon demi frère, fruit des amours illégitimes entre mon père et une autre femme que ma mère. Coup de massue. Je n'y avais pas cru. Mon père n'était pas infidèle. Mais Samaël avait des preuves irréfutables. Et il haïssait notre père, sans même le connaître. Quand bien même il aurait couché avec sa mère, il ne l'aurait pas abandonnée enceinte, puis laissé avec un enfant à charge sans payer sa dette. Il n'était pas au courant. Ça, j'en étais persuadé. Mais Samaël éprouvait tellement de rancœur qu'il ne me croyait pas. Après tout, je ne connaissais pas mon père si bien que cela et il avait raison. Mais au moins comprenais-je en partie son comportement vis-a-vis de moi.

De façon tout à fait improbable, je me découvrais un petit frère. Et j'aurais adoré cela s'il n'avait pas été aussi horripilant. Bref, nos rapports ne s'en étaient pas trouvé améliorés...

Je sursautai soudain en entendant un claquement, trop semblable à un coup de feu pour que je ne prenne pas mon arme. J'étais dans la salle commune avec Cassandre, Riley, les jumeaux, Kaylhen. Emma jouait avec Lucy. Depuis l'enlèvement de Kat, j'avais levé l'interdiction de porter des armes et chaque personne capable de s'en servir en avait une. Je regardai Riley, lui faisant signe de venir vers moi.

- "Kay, Cassandre, surveillez les enfants."

Je sentis mon cœur battre plus vite soudainement. Quelque chose n'allait pas, je le sentais. Mais je restai d'un calme olympien. C'était peut-être une fausse alerte. Quelqu'un qui avait décidé de jouer avec son flingue, comme cette andouille de Corbet l'autre fois. Pourtant, un cri résonna soudain, suivi du bruit sourd d'un corps qui tombe. Pas bon du tout. Je fis signe à Riley de me suivre, retrouvant mes vieux réflexes de l'armée et prenant les choses en main.

La porte était fermée. Le bruit semblait encore lointain, mais mieux valait rester prudent. Je me déplaçai silencieusement, vers cette porte, mais de manière à ne pas me retrouver tout à fait en face. Je fis signe à Riley de faire de même, de l'autre côté. Quand nous fûmes de chaque côté de cette fameuse porte, je lui demandai de l'ouvrir. Violemment. Un coup sec. Ce qu'il fit. J'aperçus alors des hommes dans le couloir. Armés. Inconnus.

Des intrus.

Le canon de mon arme se retrouva à les viser et je tirai. Trois fois. Et trois cadavres jonchèrent alors le sol. Je me décalai et refermai la porte.

- "Cassandre, Kay, poussez une table devant cette fichue porte, nous sommes attaqués."

Je n'avais pas hurlé, mais ma voix s'était faite plus forte. J'avais abattu trois types, mais d'autres pointaient leur nez et nous n'étions que deux pour les repousser. Bloquer la porte le ferait perdre du temps. Nous avions la chance d'avoir des tables. Certaines pour bloquer la porte, d'autres pour nous protéger.

Je courus aider les filles à bloquer la porte, avant de renverser les tables du pied et de les enjoindre à se mettre à l'abri derrière. Nous étions pris au piège de toutes façons. Avec trois enfants. Et j'espérai sincèrement que les filles auraient les nerfs suffisamment solides pour gérer les petits sans céder à la panique. Emma était là. Pour elle, je tenterais l'impossible. Je regardai Riley, qui devenait ainsi mon compagnon d'arme.

- "On fait comme l'autre fois, sauf que cette fois-ci, je compte sur toi pour t'en sortir indemne."

J'eus un petit sourire entendu. Oui, j'avais peur. J'avais beau avoir déjà fait ça, ne pas avoir peur aurait été de l'inconscience. Mais je savais la maîtriser et faire penser à tout le monde que je contrôlais parfaitement la situation...

Un mensonge, mais ils avaient besoin d'y croire.
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeVen 17 Déc - 15:41

J'étais en train de perdre.

J'étais en train de jouer aux dames avec un gamin d'à peine dix ans et j'étais en train de perdre. Lamentablement. Je me faisais carrément laminer. Tragique tragédie. Enfin, pour ma défense, il faut dire que je n'étais pas cent pour cent concentré. Je n'étais jamais concentré avec Cassandre dans le coin. Oui, j'étais carrément ailleurs même. J'imagine que cela ne dérangeait en aucun cas Lucas, plutôt content de gagner le jeu. Bon, d'accord, perdre face à un gamin foutait un sacré coup à mon orgueil, mais tant pis. Cela faisait au moins un heureux, n'est-ce pas ? Enfin, un... plutôt deux. J'étais carrément heureux, ce qui me faisait un drôle d'effet. Je n'avais pas été heureux depuis très longtemps. Heureux... Amoureux ? Seigneur, ça par contre, c'était peut-être un peu moins bien. Moins bien dans le sens où ce n'était vraiment plus dans mes habitudes... Ça faisait un bon moment, un paquet d'années que je n'avais pas été heureux et amoureux. Évidemment, ces deux sentiments mêlés me perturbaient grandement. Bien sûr, pas question de faire une connerie pour le moment. Je me disais que tout ça était trop neuf et encore trop parfait pour que ça aille de travers. Je ne voulais pas prendre le moindre risque... J'étais définitivement très attaché à Cassandre, et je me trouvais bien bête de ne pas l'avoir remarqué tout de suite. Qui sait alors ce qui se serait passé si je m'étais comporté correctement ? Au lieu de ça j'avais passé deux années entières à me comporter comme un véritable enfoiré, jouant avec les femmes autant qu'avec mon cœur. Et dire qu'elle avait été spectatrice de tout ça ! Je me demandais comme elle avait fait pour supporter tout ça et passer outre... Moi je savais parfaitement qu'à sa place je n'aurais pas pu. J'étais beaucoup trop jaloux...

Je n'étais évidemment pas sans savoir qu'Aaron et Isaac me surveillaient. Sans compter Alexander. Encore que ce dernier me laissait en paix, ne se permettant pas d'intervenir. Ce qui n'était pas franchement le cas des deux autres. Enfin, du moment qu'ils nous laissaient plus ou moins tranquilles, c'était l'essentiel. J'allais leur prouver que je ne voulais aucun mal à Cassandre, au contraire, et ils finiraient bien par devoir admettre la vérité, non ? Bon, je me doutais que j'allais devoir faire preuve de patience et d'endurance, mais peu m'importait. Tout ce que je voulais c'était retrouver une vie normale, avoir de bonnes relations avec mon entourage. Je ne demandais certainement pas la lune. Enfin, pas vraiment. Je voulais simplement repartir de zéro, comme j'aurais déjà dû le faire depuis longtemps. Seulement voilà, repartir de zéro ce n'est pas forcément facile, surtout quand les autres ne font rien pour vous aider. J'avais donné une trop mauvaise image de moi pendant trop longtemps pour qu'on veuille bien me tendre la main. Encore que, il me semblait qu'Alexander commençait à me voir différemment. Parce que je lui avais sauvé la vie deux fois et que je lui avais un peu montré mon vrai visage. J'imagine qu'on ne peut pas être un vrai salopard tout en sauvant la vie des gens à ses risques et périls.

Je ne sais pas vraiment comment nous nous étions retrouvés tous ensemble dans la salle commune, avec Alexander, Cassandre, Kay et les jumeaux. D'ordinaire les enfants étaient avec Isaac ( et Gabrielle qui était finalement revenue, suivie de près – oh quelle coïncidence ! - par son ex ( ou pas ) amant. Alexander n'avait d'ailleurs pas l'air très heureux de le revoir celui là. Je ne savais pas bien pourquoi il l'avait autorisé à revenir. Moi à sa place, je l'aurais laissé crever dehors sans l'ombre d'une hésitation. J'admirais Alexander pour le calme dont il faisait preuve. Il n'empêche qu'il ne devait certainement pas dormir sur ses deux oreilles. Sa femme devait forcément croiser Aristide de temps en temps... Enfin bref, ce n'était pas mes affaires, je ne voulais pas mettre mon nez dans leurs affaires. J'avais déjà donné dans ce genre d'histoire, alors même être témoin, merci mais non merci ! Je devais déjà me dépatouiller avec mes propres problèmes.

Je sursautai assez vivement en entendant un bruit parvenir du couloir. Il me fallut une ou deux secondes pour réaliser qu'il s'agissait d'un coup de feu. Je jetai un coup d'oeil aux filles et aux enfants avant de regarder Alexander se lever, et me faire un signe. Échangeant un long regard avec Cassandre, j'obéis, tandis qu'il leur disait de surveiller les enfants. J'attrapai mon pistolet situé dans la poche arrière de mon jean. Je m'approchai de la porte, en veillant évidemment à ne pas rester planté devant bêtement. D'un signe de tête, Alexander me demanda d'ouvrir la porte. Ce que je fis, d'un coup de pied. Je n'eus pas le temps de jeter un regard dans le couloir que trois coups de feu résonnèrent. Je ne compris qu'Alexander avait tiré que lorsque je vis trop inconnus – armés jusqu'aux dents – s'effondrer. Je reculai tandis qu'il rentrait précipitamment, claquant la porte derrière lui. Je le dévisageai lorsqu'il demanda aux filles de bloquer la porte avec une table. Oh là oh là ! Comment ça ? On se barricadait ? On s'enfermait ? Oh non non, non... Je ne pensais pas que ce soit une si bonne idée que ça. Enfin, c'était lui l'ancien militaire, pas moi. Moi, je ne savais que me servir d'une arme, et encore c'était grâce à lui. C'était légèrement gênant. Et angoissant.

Il aida les filles à bloquer la porte et je me passai une main dans les cheveux, avant de sourire aux enfants, me voulant rassurant. Lucy et Lucas n'avaient pas particulièrement l'air d'être rassurés, et je voyais les yeux d'Emma commencer à briller. Je m'approchai d'elle et la pris dans mes bras ( oui après tout je l'aimais bien cette petite, tout comme je trouvais la fille d'Ethan absolument chou ) avant de la passer à Cassandre en grimaçant.

« Essaie de la garder calme aussi longtemps que possible. La suite risque de ne pas être très réjouissante. »

Prenant une profonde inspiration, je me tournai vers Alexander, chargeant mon arme et m'approchant de la porte. Je n'allais pas aimer la suite, je le sentais... J'eus un petit rire quand il me demanda de rester indemne. Oui, la dernière fois j'avais bien failli y rester...

« Tu sais qu'on ne dit jamais deux sans trois... Plus qu'une fois et j'arrête de te sauver la vie ! »

J'espérais néanmoins rester en vie. La première fois je m'en étais sorti sans aucun dommage, la seconde j'avais été blessé... Cette progression ne me disait rien qui vaille, vraiment ! Heureusement que je n'étais pas superstitieux, parce que sinon je serais certainement mort de peur. Enfin, un peu plus. Inutile de nier, je n'étais pas particulièrement rassuré à l'idée de devoir me battre. De toute évidence, ces types étaient des Hors La Loi. Et de toute évidence, ils n'étaient pas là pour parler affaires. Seigneur ! Il ne manquait plus que ça ! Alexander avait l'air plus rassuré que moi. L'expérience certainement. Enfin, je doutais qu'on s'habitue vraiment à ce genre de choses... Et si lui avait l'habitude, ce n'était pas le cas de tout le monde ici. J'espérais que les autres étaient en sécurité.

« Alex... Tu sais où sont Gabrielle, Katarina et compagnie... ? »

Oui, je m'inquiétais. Vraiment. Si le sort de Gabrielle m'était égal, je savais que ce n'était pas forcément le cas de son mari. En revanche, j'étais un peu plus inquiet pour Katarina. Je la savais enceinte, et je savais aussi qu'Ethan était parti faire je ne sais quoi avec Aaron. Je déglutis.

« On ne peut pas rester là. On risque d'être pris au piège. Et s'ils sont trop nombreux... Je ne sais pas toi, mais moi, mon flingue ne se recharge pas encore tout seul. »

Autrement dit, on était sacrément dans la merde, pardon pour le manque de délicatesse. Mais des cris et des pas précipités nous parvenaient, et j'avais un peu de mal à penser en parfait gentleman.
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeVen 17 Déc - 22:06

Je ne pouvais plus m’empêcher de sourire. J’avais peut-être l’air d’une idiote, mais je m’en moquais bien au fond. J’étais sur un petit nuage depuis plus d’une semaine. J’avais mis au courant Isaac et Aaron sur ma décision concernant Riley et ils avaient émis des réserves mais il semblerait que mon petit discours les avait convaincus. Ou alors Alexander était intervenu pour nous. Riley et moi étions heureux. Nous avancions doucement, passant du temps ensemble, et nous découvrant peu à peu. Bien sûr devant les autres, nous étions le plus discrets possible même si je me doutais que souvent nos regards nous trahissaient. Moi, je ne pouvais m’empêcher de le couver du regard. Comme en cet instant, où il était en train de jouer avec Lucas.

Je n’avais plus vu ce masque d’indifférence et de dédain sur son visage depuis des jours entiers. Bien sur nous n’étions pas toute la journée ensemble, mais si avant j’entendais toujours des gens se plaindre de lui dans la journée, maintenant je n’entendais plus rien de méchant à son encontre. Et j’étais contente. Parce que les gens allaient l’apprécier j’en étais sure, et parce qu’il n’est pas toujours agréable d’entendre les gens médire sur l’homme que vous aimez. Je savais pourtant qu’il était toujours autant gêné par notre différence d’âge mais j’espérais réussir à lui ôter tout doute. Ce n’était pas parce que j’avais 19 ans ou que je semblais gentille, fragile et que j’aimais les gens, que j’étais une jeune femme un peu bête. Je savais exactement ce que les gens pensaient de moi. Bien sur, dans mon dos, certains critiquaient sans doute ma décision, mais je m’en moquais. J’étais amoureuse et c’était tout ce qui comptait.

J’avais l’impression d’avoir tout gagné en allant parler de mes sentiments avec Riley. Il était heureux, ça se voyait. Et il prenait du temps pour les autres.qui aurait pensé une semaine plus tôt qu’il serait là en plein après midi en pleine partie de dames avec Lucas. Lucas, qui, bien que j’adorais ce petit chenapan, pouvait rapidement agacer à vouloir toujours accaparer l’attention des grands. Et pourtant, Riley semblait prendre du plaisir à passer du temps prés de moi, avec les autres. Je me doutais qu’il n’était venu nous rejoindre que parce que ça nous permettait d’être un peu ensemble, et je le soupçonnais de chercher à me voler un baiser ou un regard tendre. Moi, pour le moment, je me retenais d’aller me blottir dans ses bras comme quand nous nous retrouvions ensemble le soir venu et qu’il n’y avait plus que nous dans le salon.

Kay et moi nous amusions à coiffer Lucy et Lyzee qui se laissaient faire comme des petites poupées. Je ne connaissais pas très bien Kay et sa petite sœur, mais poussée par Lucy qui semblait s’être fait une amie de son âge, j’avais été entrainé dans une séance coiffure. Emma ne semblait pas vouloir dormir cet après midi, alors c’était Alexander qui s’occupait d’elle. Gabrielle avait repris en main avec mon cher Isaac l’école ou ce qui y ressemblait et à l’heure de la sieste elle n’avait visiblement pas pu s’occuper de sa fille. Et puis, il était évident qu’Alexander était absolument dingue de sa fille et qu’il aimait passer du temps avec elle. Il était assis sur le tapis avec sa fille qui lui sautait dans les bras depuis le canapé sans s’arrêter et en riant à gorges déployées. Cette petite fille était tellement jolie et pleine de vie. Lorsqu’on la regardait, on en oubliait presque que la vie n’était pas si rose que cela. Comme avec Lena, la fille de Katarina et Ethan que le couple me confiait de plus en plus souvent. Je ne sais pas pourquoi moi, mais j’étais trop heureuse qu’ils me fassent confiance pour y trouver à redire.

Ce petit fragment de vie était vraiment un tableau idyllique. Jusqu’à ce qu’un bruit sourd se fasse entendre. D’ordinaire à cette heure-ci, tout le monde était à son poste et un bruit comme ça n’aurait pas du se faire entendre. J’espérais vraiment qu’une nouvelle canalisation n’avait pas cédé. Il commençait à faire de plus en plus froid, et comme l’hiver dernier, on pouvait s’attendre à ce que cela recommence. Mais quand j’ai vu Alexander et Riley se lever d’un seul bond et échanger un regard presque entendu, je me suis aperçue que ça ne devait pas être ça. On avait l’impression qu’ils savaient ce que signifiait ce bruit. Mais tout ce que je pouvais faire c’était commencer à paniquer. Riley, vrillant son regard vers moi, je me suis sentie tout de suite un peu plus fébrile. Il y avait quelque chose d’étrange dans son regard. De la peur ?

Je sursautai, en prenant Lucy dans mes bras pour la calmer, et j’accueillais Lucas au même moment en les entrainant au bout du salon. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait, mais que Riley et Alexander sortent leur revolver et paraissent si angoissés ne m’aidait en rien à relativiser. Non, il se passait quelque chose de grave. Kay avait peur aussi. Elle prenait Lyzee et Emma pour me rejoindre. Et tout se passa alors très vite à partir de ce moment là. Alexander nous ordonna de l’aider à barricader la porte, et alors je ne réfléchis pas du tout et je lâchai les jumeaux en poussant la table. Elle était assez massive, et je ne pensais à rien d’autre qui puisse bloquer la porte. La panique commençait à atteindre tout le monde. Et même si j’avais envie de pleurer, je me rendais compte qu’il ne fallait surtout pas alarmer plus les enfants. Emma sanglotait et réclamait son père.

Alexander tenta un sourire rassurant, mais je savais qu’il n’en était rien. Il essayait surement de sauver la face devant sa fille. Je fus étonné quand je vis Riley se précipiter sur la petite fille de deux ans et la prendre dans ses bras. J’étais émue de voir ça mais la peur prenait le dessus. Il me l’a confiée en me demandant de la calmer malgré ce qu’il se passait. Je ne voulais pas la décevoir, alors même si j’avais envie moi aussi de me mettre à pleurer, je devais donner l’exemple aux plus petits. Et puis…Riley était là avec moi alors je voulais croire qu’il ne pouvait rien m’arriver.

Alors que Riley et Alexander revenaient vers la porte, arme à la main, j’éloignais Emma, les jumeaux, Kay et Lyzee. C’était moi la plus âgée et je me sentais la responsabilité de les garder en sécurité, et éloignés de tout ça. Même si je me doutais qu’ils se doutaient tous qu’il se passait quelque chose de grave. Je ne les entendais pas très bien de là où j’étais mais j’ai compris qu’ils parlaient de nous quand j’ai vu Riley se tourner vers lui. J’essayais de lui sourire pour le réconforter mais j’étais totalement paniquée. Lucas me posait plein de questions, mais je le fis taire en posant un doigt sur sa bouche et en faisant les gros yeux à Lucy. Emma, elle, se tortillait dans mes bras. Elle avait peur, et je me doutais qu’elle voulait aller se refugier dans les bras de son papa, mais Riley me l’avait confiée, alors je la tins un peu plus fermement en lui demandant de rester tranquille.

Je fis signe à Kaylhen en lui montrant la porte qui donnait sur la cuisine. Nous avions barricadé l’entrée, et nous savions que personne ne pouvait passer par là, mais j’avais comme idée d’aller mettre les enfants à l’abri dans cette pièce.

-Tu en penses quoi ?

J’espérais qu’elle pense à la même chose que moi. Je ne voulais pas jouer les super héros, mais il fallait que les enfants soient en sécurité, et je doutais de pouvoir les protéger en les gardant contre moi si Alexander ou Riley se voyaient en difficulté.
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeSam 18 Déc - 23:58

Rester avec les enfants ne me posait plus aucun problème depuis que Lyzee était arrivée. Je m’appliquais à faire une tresse avec ses longs cheveux tout aussi bien que ma mère le faisait il y a bien longtemps. Lyzee, assise sur mes genoux, observait attentivement la pièce la découvrant un peu plus à chaque fois qu’elle venait. A côté de moi, Cassandre coiffait Lucy qui s’entendait bien avec Lyzee, chose qui me faisait énormément plaisir et qui me soulageait aussi. Malgré le merdier dans lequel nous étions, et nous allions longtemps rester, je voulais que Lyzee grandisse le plus ‘’normalement’’ possible, qu’elle ait d’autres enfants avec qui jouer, rire, qu’elle soit entourée et qu’elle ait un minimum de niveau scolaire. Je savais que de nos jours, tout ça était beaucoup demander. Mais elle était sur la bonne voie. Désormais à l’abri des hostilités de l'extérieur et moi à ses côtés, elle ne craignait plus rien. Et c'est ainsi que tout allait bien depuis peu de temps. Depuis qu’Aristide était revenu, en fait, j’allais beaucoup mieux. Ayant ramené Lyzee, je ne passais plus mes journées écrasée sur le lit complètement shootée. Certes, je l’étais toujours mais j’essayais d’écarter mes prises, ou d’en prendre beaucoup moins ce qui était difficile. Mais la petite bouille de Lyzee me redonnait espoir. Elle était comme une bouffé de nouvel air, un nouveau oxygène que j'avais longtemps rechercher. Ne pas l’avoir vu pendant plusieurs mois m’avait rendu surprotectrice. Si je n’étais pas avec elle et que je la laissais à Gabrielle qui s’occupait des enfants, je passais à intervalles réguliers pour me rassurer intérieurement qu'elle n’ait aucun problème, pour la rassurer elle aussi et lui montrer qu’elle n’était plus seule même si je doutais sérieusement qu’elle comprenne le sens caché de ce que je faisais.

Alors que je déposais un baiser sur le front de Lyzee que j’avais fait descendre de mes genoux, je sursautais violemment en entendant un bruit sec et puissant. Instinctivement, je serrais ma petite sœur contre moi, l’entourant de mes bras. J’avais bloqué ma respiration par peur et comme si cela pouvait faire en sorte que j’entende mieux ce qu’il se passait derrière la porte. J’avais le visage déformé par la peur, tourné vers la porte fermé que je fixais et d’où le bruit était provenu. C’était inimaginable. Ca ne pouvait pas être ce que je pensais. Pas ça et surtout pas maintenant, quand mon bonheur était à son comble. Ca ne pouvait pas durer, bien évidemment. Je devais être forcément poursuivi par une foutue malédiction qui voulait que je ne sois pas heureuse plus de deux voir trois semaines à tout casser. Ce bruit qui m’était si familier et que je n’avais pourtant pas entendu depuis plusieurs mois, et que j'avais espérer ne plus entendre me renvoya inévitablement à plusieurs scènes de mon passé : les coups de feu de la guerre, de l’extérieur, ceux qui résonnaient dans New York détruit lorsque j’étais seule avec Lyzee, ceux qui avaient tué Logan… Nom de dieu. Alors que Cassandre se chargeait d’amener les deux jumeaux à l’autre bout de la pièce, je fis de même avec Lyzee et Emma, prenant cette dernière dans mes bras. Maladivement curieuse pour le coup, je confiais Emma à Cassandre et fis quelques pas de sorte à pouvoir voir ce qui se passait dans le couloir. Aux trois coups de feu d’Alexander, j’entraperçus un corps tomber lourdement sur le sol avant que la porte ne se ferme aussi rapidement qu’elle s’était ouverte. Alexander nous ordonna, à Cassandre et moi, de barricader ladite porte avec une table ; ce que l’on s’empressa de faire avec son aide. Alors que je retournais auprès de Lyzee, Alexander renversait les tables à coup de pieds en nous disant de nous abriter derrière mais je ne l’entendais qu’à moitié : j’étais accroupie devant Lyz’ et tenait son petit visage entre mes mains en essayant de la calmer, de la rassurer. Elle commençait à pleurer et poussait des petits gémissements de peur. L’angoisse de revivre les horreurs de New-York, me disait-elle. J’avais deviné, mais je la rassurais en essayant de me composer un visage serein et en lui disant qu’il ne lui arriverait rien car j’étais là. Je ne laisserai personne la toucher, même pas à un seul de ses cheveux.

Je relevais les yeux sur Cassandre qui me désigna la porte de la cuisine en me demandant ce que j’en pensais. Mon regard fit un aller-retour entre Cassandre, la porte et les enfants pour finalement se poser sur Alexander et Riley. Riley que j’entendis prononcer « ne se recharge pas encore tout seul. ». Inutile d’être télépathe ou de lire dans les pensés, j’avais compris qu’il parlait d’un flingue. Je me relevais et partis en direction de Riley et d’Alexander après avoir dit à Cassandre que c’était une bonne idée et que je revenais de suite. Je sortis mon flingue qui avait été caché jusqu’à présent par mon large pull et le tendis à Riley et Alexander.

« Ca pourrait toujours aider. »

Je préférais leur donner et savoir qu’il serait entre de bonnes mains. Depuis l’enlèvement de Katarina, on avait eu droit au port d’armes au sein de la communauté pour ceux qui savait les utiliser. Par précaution, j’en avais donc pris un. Le problème, c’est que j’avais su utilisé les armes. Depuis que j’étais entrée à la communauté, je n’y avais plus touché. Je préférais donc que ce soit Riley ou Alexander qui l’utilisent au lieu que je ne perde une balle involontairement pour cause de ne pas avoir su viser correctement. Puis je ne pouvais pas laisser Cassandre seule avec quatre enfants, elle avait besoin d’aide. Je retournais rapidement auprès des enfants et prenant Lyzee par la main ainsi que Lucy qui prit Lucas par la main également, je suivis Cassandre qui tenait toujours Emma dans la cuisine. Lumières allumées, je donnais l’ordre à Lyzee de rester bien auprès de moi : elle hocha la tête me regardant avec ses grands yeux plein de larmes, perdue. « Je suis là. » tentais-je de la rassurer. Debout à côté de moi, je posais une main sur sa tête tandis qu'elle restait blottie contre moi alors que je rongeais les ongles de mon autre main à cause de la peur mélangée au stress. Je m’approchais de Cassandre, Lyzee sur mes talons, après que nous ayons dit à Lucy et Lucas de ne pas se quitter non plus.

« Les Hors-La-Loi, c’est ça ? »

En même temps, qui ça pouvait bien être ? Au fond de moi, je le savais que c’était ces enfoirés. Mais je me le cachais, je le refusais ; j’espérais que ce n’était pas ça parce que sinon on risquait le massacre. Si c’était les Hors-La-Loi qui attaquaient, ça voulait peut-être dire que Dick en faisait parti ? Ca devait bien faire trois mois voir plus que je ne l’avais plus revu. Depuis l’ouragan, en y réfléchissant bien. Un peu après la catastrophe, j’étais allée à son appartement déserté. Plus de Dick, plus de drogue, plus rien du tout. Disparu. Évaporé. Il ne pouvait tout de même pas être avec eux. J’avais de la peine à le croire… Comme tout le monde, je savais qu’ils étaient cruels et sans cœur et que c’était bien évidemment pour nos vies qu’on allait devoir se battre. Coûte que coûte, c'était soit eux soit nous. Une bouffée de peur m’envahit.

« Qu’est-ce qu’on fait avec les enfants ? On les cache, on les garde avec nous ? On les… »

Je détournais le regard. J’étais pommée. On ne pouvait pas les cacher, cela nous obligerait à les laisser seul et c'était hors de question. Les garder avec nous était tout autant dangereux puisqu'on pouvait facilement se laisser dépasser par les évènements et qu'ils étaient tout de même quatre. Je ne savais pas quoi faire et j’étais incapable de métriser la situation. Je n’avais plus qu’à compter sur Cassandre qui, j’espérais, du haut de ses trois ans de plus que moi, réussirait à avoir plus de sang froid que moi, même si je savais qu’elle avait peur également.

« Peut-être qu'on devrais s'abriter derrière les tables qu'Alexander a renversé ? »

Cependant il fallait qu'on protège les enfants. Mais peut-être qu'il ne fallait pas non plus que l'on se sépare, tous. Peut-être, peut-être, peut-être... Me taire l'aurait probablement arrangé mais c'était malheureusement plus fort que moi.
Tout s’effondrait à nouveau. J’avais peur de perdre tout ce que j’avais au moindre faux pas. J’avais peur de perdre Lyzee, ma petite princesse. Et Aristide… Je venais tout juste de le retrouver, mes peurs pour lui s’étaient tout récemment effondrées qu’elles se reconstruisaient à nouveau. Je ne savais pas où il était en ce moment, ni avec qui. J’inspirais longuement pour me calmer ne serait-ce qu’un minimum. Lyzee n’avait pas besoin de voir ma peur (même si c’était déjà fait), au risque que cela attise la sienne (ce qui était déjà fait également). Il fallait donc absolument que je me calme un peu. On avait Alexander et Riley qui était là pour nous défendre et ils étaient armés. Nous n’avions pas de quoi nous inquiéter... En fait, si, on avait de quoi s'inquiéter. Vu comment on était barricadés, on était coincés comme des rats. En même temps, on avait pas demandé de se faire attaquer par des enragés d’obsédés criminel et sexuel.
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeMar 21 Déc - 10:20

~ Lucas

J'étais en train de gagner, ah ah ah ! Je n'avais encore jamais gagné aux dames, et Riley était plus fort que ça d'habitude, même si je n'avais pas beaucoup joué avec lui. Je tournai le regard vers Lucy, espérant qu'elle verrait à quel point j'étais doué. Elle me fit un clin d'œil et ferma de nouveau les yeux, se laissant aller contre Cassandre. Pouah. Moi, je détestais quand on me tripotait les cheveux, mais si cela pouvait lui faire plaisir... Je claquai des doigts devant les yeux de Riley qui étaient à nouveau flou pour lui rappeler que c'était à lui de jouer. Ce qu'il pouvait être dans la lune, aussi... Il avança un pion un peu au hasard et je le lui pris avec un sourire victorieux. Et voilà, encore un en moins ! N'empêche que la prochaine fois, je ferais exprès de perdre pour lui faire plaisir. Non ?

Le temps qu'il réalise de nouveau que c'était à lui de jouer, je m'amusai à regarder Lucy et sa nouvelle amie Lyzee. Je la trouvais jolie, Lyzee, et puis elle et ma sœur étaient contentes ensemble. Tant que Lucy était heureuse, je l'étais aussi ! Ca, c'était quelque chose dont je m'étais rendu compte depuis longtemps. Et elles étaient trop adorables toutes les deux avec leurs tresses. J'aurais pu continuer à les regarder longtemps, mes deux amies, s'il n'y avait pas eu soudain un bruit qui fit sursauter tout le monde. Je n'ai pas eu le temps de comprendre que Cassandre s'était déjà précipité sur moi, m'entraînant à l'autre bout de la salle avec Lucy. Je me mis à trembler et serrai fort la main de ma jumelle.

- C'est rien, c'est rien !

En fait, je savais pas du tout ce qui se passait, et ça me faisait peur. Je sursautai et fermai les yeux le plus étroitement possible quand Riley défonça la porte et qu'Alexander tira trois fois. Je savais ce que ça voulait dire, ça. Il y avait des hommes derrière, des méchants, et il venait de les tuer. Quand Cassandre nous lâcha pour aider Kaylhen à bloquer la porte refermée, j'écrasai Lucy entre mes bras alors qu'elle fourrait sa tête dans mon cou, crispant ses mains sur moi. Elle avait peur, je le savais. Pour elle, il ne fallait pas que j'aie peur.

Mais j'y arrivais pas...

J'aurais voulu être aussi fort qu'Alexander et Riley. mais d'un seul coup, je me rendais compte que je n'étais qu'un petit garçon, moi qui clamais tout le temps à Lucy pour la rassurer que je la protégerais toujours... Je pouvais pas, et je voyais Kaylhen rappliquer en catastrophe avec Emma et Lyzee dans les bras, ce qui faisait encore plus de gens. Oh oh. J'étais le seul garçon, c'était bien à moi de faire quelque chose ? Ce n'étaient pas Lucy ou Lyzee qui feraient quelque chose, et puis encore moins Emma, évidemment. Lucy la prit contre elle alors qu'elle continuait à pleurer. Est-ce que Cassandre et Kaylhen pourraient m'aider ? Je paniquais, je ne savais pas quoi faire. Je me mis à poser un flot de questions à Cassandre :

- Qu'est-ce qu'il se passe, dis, qu'est-ce qu'il se passe ? Tu crois qu'on peut les battre ? On ne va pas aller se cacher, tout de même ? Dis-moi qu'on peut faire quelque chose ! Je veux aider, je veux aller avec Alexander et Riley... Où sont Ethan et Aaron ? Et Isaac ? Et Liam, où est Liam ? Je veux Liam !

Cassandre me posa un doigt sur la bouche, ce qui me fit taire immédiatement. Je levai de grands yeux emplis de terreur vers elle, je voulais savoir où étaient tous les autres ! Je me rendais compte que je ne serais pas capable de protéger les filles. Et je fondis soudainement en larmes lorsque je réalisai que je serais incapable de faire quoi que ce soit, en fait, à part encombrer les adultes. Pourtant, je ne pus m'empêcher de crier, un peu en désespoir de cause, lorsque Kaylhen tendit une arme aux grands :

- Oh ! Kaylhen, Kaylhen, donne-la moi ! Je veux protéger Lucy et Lyzee et Emma, s'il te plaît, s'il te plaît !

~ Lucy

Moi je ne voulais pas qu'il prenne une arme. J'avais peur, j'avais affreusement peur et je savais qu'on nous protégerait nous les enfants, alors je voulais que Lucas reste avec moi. Mais heureusement, Kaylhen se contenta de lui jeter un regard désolé et de me prendre par la main, m'entraînant dans la cuisine. Je n'eus que le temps de saisir celle de Lucas au passage, Lucas qui pleurait toujours. Je détestais le voir pleurer. Et il avait le visage crispé, comme s'il essayait de se retenir. Je savais qu'il voulait montrer qu'il était aussi fort que les grands, mais... Oh mon Dieu, j'allais pleurer aussi. Je fondis en sanglots aussi soudainement que lui.

Emma et lui arrêtèrent instantanément de pleurer, la première de surprise et le deuxième de panique. Il se jeta sur moi et me serra si fort que je ne pouvais même plus respirer. Je me mis à crier comme une folle :

- LUCAS, LUCAS, lâche-moi, oh, lâche-moi !

Emma me regardait avec de grands yeux effrayés. Je n'avais jamais pleuré comme ça devant elle, quand j'étais avec elle c'était toujours pour m'amuser avec. Elle chuchota tout bas :

- Je veux pas que tu pleures, Lucy...

Je la regardai en sentant mes sanglots s'espacer, tant bien que mal, mais je n'arrivais pas à m'empêcher malgré tout de pleurer. Au moins, Lucas, lui, ne pleurait plus, trop occupé à essayer de me consoler. Ce que je pouvais l'aimer, mon frère. Je voulais qu'il reste avec moi ! Je serrai ses deux mains de toutes mes forces.

- Je pleure plus, Emma, je pleure pas, regarde...

Ce n'était pas vrai, j'étais trempée de larmes. Un coup de feu retentit soudain sèchement, je sursautai et me jetai sur Cassandre, lui agrippant le bras :

- JE VEUX LIAM ! Dis-moi où est Liam, je ne veux pas qu'il meure, je t'en supplie !

Je me souvenais de toutes les horreurs que nous avions vues en traversant la ville juste après les bombes, avec papa et maman. Tous les gens morts que nous avions vus, c'était tellement horrible... Le cadavre de papa écrasé sous des décombres dansait sous mes yeux, et j'avais envie de vomir. Rien ne m'aurait plus fait horreur de voir Lucas ou Liam dans cet état ! Je serrai les poings, prête à n'importe quoi si un seul de ces hommes si cruels entrait. Pourtant, qu'est-ce que je pouvais bien faire contre eux, moi, une simple petite fille ?
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeMer 22 Déc - 17:41

Plaisanter avec Riley alors que la situation était critique, c'était typique ça. Je n'en montrai rien, mais je n'étais pas du tout rassuré. Je ne l'avais jamais été avec des "civils" qui risquaient de se faire tuer si nous prenions la mauvaise décision ou si nous n'étions pas assez forts. Et là, nous avions des femmes et des enfants avec nous. Ma fille... Pour eux, nous devions les liquider et nous sortir de là. Je n'avais pas d'autre choix que de nous barricader, le couloir commençant déjà à être envahi. Nous ne pouvions pas fuir, nous aurions été tiré comme des pigeons par ces enfoirés. J'espérais juste que la vue de leurs trois petits copains morts allait les ralentir un peu et les refroidir. Non, nous n'étions pas de pauvres gens démunis. Ici, beaucoup de monde avait une arme. Décision prise suite à l'enlèvement de Katarina et je bénis le ciel d'avoir eu cette idée aujourd'hui. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de songer que cette attaque faisait suite à notre petite guerre silencieuse.

En gros, cela était ma faute. Ma faute parce qu'il avait fallu que je passe mes nerfs sur ces Hors La Loi et leur montre que nous n'étions pas des moutons sans défense... Et Armando n'avait surement pas aimé ce défi à son autorité. Je me passai une main sur le visage alors que les filles s'occupaient des enfants. Je venais de prendre 100 ans d'un coup. Et dire que tous attendaient mes ordres. Et Riley qui me demandait si je savais où étaient Gabrielle, Katarina et les autres. Je fermai un instant les yeux et fis un signe de dénégation de la tête. Pourvu qu'ils soient en lieu sûr, ou capables de se défendre...

- "J'ai merdé Riley. La vengeance m'a aveuglé et nous allons tous en payer le prix."

Il savait très bien de quoi je parlais. Il avait été là lors d'une de ces expéditions punitives. Il avait même été blessé. Pour sauver ma peau. Et que valait-elle finalement? Si encore, je mourrais seul, mais j'emmenais tout le monde dans la tombe. Je n'eus qu'un instant de découragement. Kay approchait de nous et nous tendait son flingue, consciente que nous savions mieux nous en servir qu'elle. Nous n'avions pas le droit à l'erreur.

- "Prends-le Riley."

J'eus un mince sourire, un peu moqueur :

- "Je tire mieux que toi, j'userais moins de balles."

Je revins à Kaylhen, soufflant simplement :

- "Empêche les enfants de paniquer. Et empêche les de voir."

Ils devaient rester tranquille, même si j'en demandais énormément. Trop sans doute, ce n'étaient que des enfants. j'entendais les voix paniquées de Lucy, Lucas et Lizzie et les pleurs d'Emma. Oh par tous les dieux... C'était insupportable!

- "Oh, Kay, surtout, restez le plus prêt possible du sol. Fais passer le message à Cassandre et aux petits."

Il suffisait qu'ils tirent à travers la porte pour qu'une balle perdue aille se loger dans un corps. Ne leur donnons pas ce plaisir. Je regardai de nouveau Riley. Sortir d'ici, bien sûr, excellente idée! Et comment?

- "Ils sont dans le couloir, il faut faire place nette pour sortir."

nous nous étions déplacés derrière les tables renversés. Riley sur le côtés droit de la pièce, moi, le gauche, afin de croiser nos tirs et de surveiller la porte. Il y eu un premier tir qui perfora la porte. Les hostilités étaient lancées. Sauf qu'eux devaient s'acharner et nous, attendre. Ils s'épuiseraient avant nous. Mais nos nerfs devaient tenir le coup. Je tirai moi aussi, à hauteur du trou fumant. Avant de m'abriter de nouveau. Il fallait prier pour qu'ils n'aient pas une mitraillette...

[Encore un petit tour chacun et nous aurons des invités xD]
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeLun 27 Déc - 17:17

« Ils seraient bien venus un jour ou un autre, Alex. C'est pas ta faute. »

Je le pensais, sincèrement. Qu'il abatte des Hors La Loi à foison ne changeait rien selon moi. Dans tous les cas, ils auraient fini par débarquer à un moment où à un autre... Et puis peut-être qu'en en tuant autant, Alexander nous avait débarrassés d'un bon nombre d'agresseurs, même si ces derniers semblaient tout de même plus nombreux que nous, et surtout mieux armés que nous. Sans compter qu'ils n'avaient personne à protéger. Nous, nous avions les femmes, les enfants... Évidemment, je ne disais pas qu'aucune femme ne serait capable de se défendre. Certaines étaient peut-être encore plus douées que les hommes, mais il semblait que ce n'était pas la majorité d'entre elles... La plupart seraient plus terrifiées qu'autre choses, incapables de se défendre... Et ces types là allaient en profiter, tout simplement. Je grimaçai en songeant à ce que ces monstres pourraient leur faire. Ils ne se contenteraient pas de les tuer ou de les frapper, ils les... Je déglutis. Mieux valait ne pas penser à ce genre de choses, nous n'en étions pas là. Et moi vivant, aucun de ces types n'approcherait Cassandre. MA Cassandre. Je venais à peine de la trouver, alors le premier qui la touchait ou qui tentait de me la prendre il était mort, tout simplement. Et je pesais mes mots... Je comprenais mieux les folies meurtrières d'Ethan et d'Alexander maintenant. Tout s'expliquait.

Je fis une drôle de tête quand Kaylhen nous tendit une arme. S'il y en avait bien une que je ne soupçonnais pas de posséder une arme, c'était bien elle ! Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses... Je levai les yeux au ciel quand Alexander me conseilla de prendre l'arme parce que je risquais d'user plus de balles que lui. Oui bon, il n'était pas obligé de nous le rappeler, ce n'était rassurant ni pour moi, ni pour les filles et les enfants. J'eus un petit soupir, attrapant l'arme et la coinçant à l'arrière de mon pantalon. Je jetai un regard en arrière lorsqu'Alex fit passer des instructions à Kaylhen, à Cassandre et aux enfants. Les enfants pleuraient, et c'était assez insupportable, dans le sens où j'étais bien incapable de faire quoi que ce soit pour rassurer quiconque. Mais pour le moment l'essentiel était qu'ils évitent tous les balles. En revanche, Alexander et moi ne pouvions pas nous permettre de rester couchés pour éviter les balles. Si quelqu'un devait les prendre, c'était nous deux, encore que cette idée ne m'attirait pas particulièrement. J'en avais déjà pris une, et cette maigre expérience m'avait bien suffit. Cependant, loin de moi l'idée d'être lâche. S'il fallait se sacrifier pour les enfants et les filles, eh bien soit. J'imagine qu'Alex devait penser la même chose que moi, même s'il ne disait rien. Il avait l'air assez calme, ce qui n'était pas vraiment mon cas. Sans trembler de tout mon corps, j'avais tout de même bien du mal à respirer normalement et à calmer les battements désordonnés de mon cœur. Heureusement, mes mains ne tremblaient pas, ce qui était essentiel étant donné que je ne devais pas tirer maladroitement, ni même hésiter à le faire. Si je ne devais maitriser qu'une partie de mon corps, autant que cela soit mes mains. Cependant, si je pouvais éviter de m'étouffer à force de respirer si mal, ce n'était pas mal non plus. Mais on ne peut pas tout avoir, pas vrai ?

J'eus un petit sursaut quand un tir perfora la porte. Je faillis tirer, mais jetant un coup d'œil à Alexander, je compris qu'il valait mieux attendre qu'ils s'épuisent et qu'ils vident leurs chargeurs. Bonne idée, oui... Je pris une profonde inspiration pour garder mon calme et me concentrer. Il y eu d'autres tirs, et très rapidement je compris qu'ils essayaient de défoncer la serrure. Sauf que voilà, nous avions coincé une porte devant la table, et visiblement ils ne comprenaient pas pourquoi ils ne parvenaient pas à ouvrir. Abrutis. Vinrent ensuite les coups de pieds et les jurons, puisqu'ils cherchaient à ouvrir la porte. Bientôt il y eu un trou assez gros dans la porte pour que nous puissions voir apparaître des corps, enfin plus ou moins. Je pris le temps de viser avant de tirer. Le coup de feu résonna, et on entendit quelqu'un s'effondrer. Oh, tiens, bien joué mon petit Riley ! La chance de débutant certainement... Me retournant brièvement, je vis que les filles hésitaient à rejoindre la cuisine.

« Allez-y mais ne vous enfermez pas ! »

Si elles y allaient avec les enfants, elles éviteraient certainement les balles qui se perdraient. Mais il ne fallait pas qu'elles s'y enferment, car je craignais qu'elles ne se retrouvent prises au piège si jamais cela tournait mal. Non, il ne fallait pas que cela tourne mal, parce que si cela tournait mal, elles se retrouveraient seules... Je mourrais d'envie de tout lâcher et d'aller prendre Cassandre dans mes bras. Mais je ne pouvais et ne devais pas. Pourtant ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Pourquoi les choses devaient-elles tourner si mal quand tout allait à peu près bien pour moi ? À croire que j'étais bel et bien maudit. J'échangeai un regard à Alexander tandis que la table qui maintenait la porte commençait elle aussi à être trouée par les balles. Quand elle serait à moitié fendue, il leur suffirait de l'achever d'un coup de pied... Je me mordis la lèvre en regardant de nouveau les filles et les enfants. Les petites avaient l'air carrément terrifiées, et Lucas semblait chercher à se rendre utile et à rassurer les autres. Je secouai légèrement la tête, avant de me glisser rapidement à côté d'Alexander.

« Nous n'y arriverons jamais, Alex... Tu sais aussi bien que moi que nous ne serons jamais assez forts... A moins d'un miracle... Là, je crois que la folie meurtrière d'Ethan les bons conseils d'Aaron seraient les bienvenus... Remarque, si ces deux là sont ensemble, nous sommes sauvés... »

J'eus un petit rire moqueur. Vite interrompu par un coup de pied et un craquement sourd. Je fermai les yeux une seconde, avant d'acquiescer d'un geste de la tête.

« Allez... Montrons à ces enfoirés ce qu'ils méritent. »
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeMer 29 Déc - 18:32

J’attendais fébrilement une réaction de Kaylhen, mais pour le moment son regard se posait sur chacun de nous et je ne savais pas très bien ce qu’il se passait dans sa tête à ce moment là. Je ne la connaissais pas réellement très bien, et je me demandais à quoi elle pouvait penser. Et soudain, je la vois se lever et je lâche Lucy qui pleure dans mes bras pour la retenir, mais je ne suis pas assez rapide, qu’elle soit déjà en train de courir vers Alexander et Riley. J’ai envie de lui crier de revenir ici, mais je sais qu’il faut que je garde mon sang-froid pour les enfants. Pour eux, je dois garder la tête froide. Parce que s’ils me voient craquer, ils craqueront à leur tour. Et puis, je veux que Riley soit fier de moi.

J’ai ouvert en grand la bouche quand je l’ai vue sortir de sous son long pull gris, une arme. Kaylhen possédait une arme, elle portait une arme. J’étais choquée. Parce que c’était extrêmement dangereux, mais quand j’ai compris qu’elle la donnait à Riley pour qu’ils aient des munitions supplémentaires, je me suis sentie soulager. Même si au fond, avoir une arme pour nous protéger n’aurait pas été de refus, j’avais peur de ce genre de choses. Et puis, moi, je ne savais pas tirer. Même si je sais que le port d’armes avait été autorisé depuis l’enlèvement de Katarina il y a quelques semaines, je n’avais pas pensé une seule seconde à en réclamer une moi. Comment les gens en charge de les garder avaient accepté d’en donner une à une adolescente de 17 ans. Ils étaient devenus fous ou quoi ? Et si elle s’en était servie ?

Je vois bien la tête que fait Riley quand Kaylhen leur tend son arme et je me sens fragile quand il pose un instant ses yeux sur moi et me regarde avec cette intensité. Si Lucy n’était pas en train de pleurer, je crois bien qu’à ce moment là j’aurais foncé dans les bras de Riley pour y rester. J’avais peur, et j’avais besoin de lui. La seule chose qui pouvait me consoler c’était que je pouvais le voir. Je n’ose imaginer la crise intérieure que j’aurais du vivre si nous avions été séparés. Pourtant, il fallait être forte, parce que Kaylhen revenue, elle me montrait la cuisine et nous n’avons pas hésité un seul instant à aller jusque là bas. Des tables jonchent le sol, et Kaylhen a la bonne idée de me proposer d’aller nous abriter derrière avec les enfants. Lucy ne me lâche plus et Emma a enfoui sa petite tête dans mon cou et sanglote en appelant sa maman. Mais je n’ai pas de réponses. Je ne sais pas où est Gabrielle. Il n’y à qu’aux jumeaux que je peux répondre quand ils réclament Liam.

Liam qui, est toujours dans un état inquiétant à l’infirmerie sous la surveillance de Mathilda. Je n’en sais pas plus. Alors que répondre à Lucy qui me réclame d’aller voir Liam. L’infirmerie est trop loin, et puis c’est trop dangereux. Je m’en veux de ne pas pouvoir calmer Lucy, maintenant que Lucas lui aussi gémit. Je suis incapable de les calmer et je m’en veux.
Heureusement que Kaylhen semble être plus forte que moi. Je la laisse pour le moment diriger les opérations et je me contente d’acquiescer à tout ce qu’elle dit. Oui, elle a raison, nous pouvons nous barricader du mieux qu’on peut avec des tables. Et c’est ce qu’on finit par faire en disant aux enfants de ne pas bouger.

Plus loin, les choses semblent s’aggraver. Riley et Alexander n’ont pas le temps de s’occuper de nous, parce que quelqu’un cherche à défoncer la porte. C’est tout ce qu’on peut deviner de là où nous nous trouvons. Parce que nous ne pouvons qu’entendre ce qu’il se passe. Et imaginer les choses ne m’avait jamais semblé aussi difficile. Comme si les images étaient moins fortes que ce que l’imagination peut produire comme représentations graphiques. Je m’imagine des scenarios tous plus violents les uns que les autres, et je me rends compte que nous ne sommes pas à l’abri. Je ne comprends rien à ce qui se passe. Tout pourrait aller si bien. Nous sommes tous des survivants de cette guerre et de ces bombardements, alors pourquoi est ce qu’on continue à s’entretuer comme ça au lieu de s’entraider.

Mais alors que Lucy semble se calmer et qu’Emma commence à arrêter de pleurer, la porte finit par céder et je pousse sans faire exprès un cri de terreur. Alors que jusque là, je m’étais promis de donner le bon exemple aux enfants, je me laisse aller à la peur. J’ai terriblement besoin de Riley, et je commence à me dire qu’il a raison. Je ne suis qu’une enfant encore. J’ai beau avoir 19 ans, je n’ai pas les épaules assez solides pour supporter une telle attaque. J’ai peur de mourir ici. Et je meurs d’envie d’aller me réfugier dans les bras de Riley qui tente de se cacher lui aussi pour viser ceux qui ont fait céder la porte.

Regarde-moi Riley. Insuffle-moi du courage. Regarde-moi !
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeJeu 30 Déc - 0:46

Les gosses étaient complètement effrayés et ne cessaient de pleurer. Entre Lucas qui voulait jouer le héros, Lucy qui réclamait Liam, Emma qui comprenaient à peine ce qu’il se passait et Lyzee qui était plus effrayée que n’importe qui je ne savais plus où donner de la tête même si Lyzee restait actuellement ma plus grande propriété. Plus précieuse que ma propre vie. J’imaginais le calvaire qu’elle devait vivre. Après s’être faite battre, maltraiter par une folle dingue d’attardée qu’Aristide avait réussi à exterminer elle revivait l’horreur une nouvelle fois. Elle n’avait même pas eu le temps de s’en remettre ne serait-ce qu’un minimum. Elle avait été sur la voie de la guérison mais ce qui était en train de se passer allait faire envoler tout ses efforts en fumée. Ca me démangeait dans étrangler un, juste un. Ces gosses n’avaient rien demandé, ni Cassandre, ni Riley, ni Alexander, ni moi. Nous n’avions rien demandé, nous étions innocents. Et comme d’habitude, ce sont les plus gentils qui ramassent. Comme si le monde n’avait pas été assez ravagé comme ça, il fallait que les Hors-la-loi se sentaient obligés de péter des durites sur nous. Ils pouvaient pas se massacrer entre eux-mêmes ? Ca nous aurait fait des vacances. J’allais aller m’exiler au Mexique, peut-être que ça serait un peu moins fréquenté là-bas… Je me rappelais qu’Alexander m’avait ordonné d’empêcher les enfants de paniquer. Seulement je n’avais jamais été militaire et vu le chaos, ou du moins ce qui ressemblait à un début de chaos, je ne pourrais pas contrôler la situation bien longtemps. Déjà là, je ne pense pas qu’on pouvait dire que je contrôlais la situation. Ni moi, ni même Cassandre. Alexander semblait la gérer, superficiellement cependant. Se barricader alors qu’il n’y avait que deux hommes avec trois chargeurs, je ne m’y connaissais pas énormément, mais ça ne me semblait pas être une bonne solution.

Cassandre acquiesça lorsque je lui demandais si, oui ou non, on devait se barricader. Nous ordonnions aux enfants de bien rester dans les cuisines, juste à côté de la porte mais de ne pas se montrer, quoi qu’il arrive. Nous nous précipitions vers plusieurs tables, les tirant les unes après les autres dans le fond de la salle, juste à côté de la porte des cuisines de manière à pouvoir si refugier en cas de danger. Enfin, de danger encore plus extrême. Par exemple, s’ils réussissaient à défoncer la porte. J’essayais de ne pas m’imaginer ce qu’il pourrait nous arriver, de nature trop pessimiste. C’était pas le moment de m’inventer des scénarios tragiques. Nous allions récupérer les enfants pour les cacher derrière lesdites tables lorsqu’une balle perfora la porte. Sous l’effet de surprise, je forçai Lyzee à se coucher alors que je m’asseyais, le visage exprimant ma peur profonde, derrière les tables. Cassandre n’était pas plus rassurée que moi. Il y eut plusieurs tirs et je voyais Lyzee trembler de tous ses membres. Elle commença à pousser un cri et je mis rapidement ma main sur sa bouche pour étouffer ce dernier. Eviter de leur montrer qu’il y avait du monde, ca serait peut-être pas plus mal. Et ces gros crétins continuaient à tirer sur la serrure. Même pas capable de viser correctement. Puis ils finirent par donner de grands coups en poussant des jurons. Y a des enfants, bande de crétins pas fini ! Je m’inquiétais en voyant qu’Alexander et Riley, qui s’étaient abrités de chaque côté avec les tables, ne ripostaient toujours pas. Eux arrivaient à garder leur sang froid. A côté, moi, je sursautais à chaque tir, à chaque coup dans la porte en serrant Lyzee contre moi qui regardait l’entrée avec des yeux écarquillés. Elle me demanda d’une voix faible et tremblante si elle revenait, si Carrie revenait. J’écarquillais les yeux. Carrie. Ah ouais, d’accord. Comme la timbrée de Stephen King. Sa mère s’était pas trompée en l’appelant comme ça… Je lui assurais que non, elle ne reviendrait plus jamais lui faire de mal, et qu’il s’agissait là d’autres personnes mais qu’Alexander et Riley allaient nous protéger et qu’il ne nous arriverait rien. Et j’avais assuré en disant ça. Ma voix n’avait même pas tremblée.

Il y eut un autre tir, avec un corps qui s’effondrait. Je retins ma respiration l’espace de quelques secondes, devenant blême. Me retournant, j’aperçus qu’Alexander et Riley étaient toujours entiers ce qui me rassura énormément. On pouvait pas rester là. J’eus un regard appeuré à l’adresse de Cassandre et me releva, prenant Lyzee et Lucy par la main, me plaçant devant elle pour les protéger d’une quelconque attaque venant de la porte. Je regardais Riley, terriblement inquiète qui nous conseilla d’aller dans les cuisines sans s’enfermer. A vos ordre, M’sieur.

« Viens. »

Elle me suivit sans plus attendre avec Lucas et Emma, et nous retournions dans les cuisines. Sympa, le j’me promène pendant qu’on est en train de se faire attaquer. Cuisine, Salon, Cuisine… Nous y retournions donc et au moment où j’éteignais les lumières des cuisines, me disant que ça pouvait toujours éviter de nous faire remarquer, la porte fut défoncée. Et Cassandre émit un cri, et Lyzee la suivit alors que j’eus un violent sursaut en plaquant Lyzee contre le mur des cuisines, faisant légèrement passer ma tête par le cadre de la porte pour observer discrètement la scène. Cassandre s’était placé de l’autre côté, entre nous se trouvait la porte. Nous nous étions partagées les enfants, de mon côté Lyzee et Lucy et avec Cassandre, Lucas et Emma. C’était probablement mieux comme ça : si jamais on devait se cacher, on ne risquait pas de se gêner les uns les autres, ou au minimum moins. Je voyais que Cassandre regardé désespérément Riley qui était contraint de jouer le preux chevalier, pour notre survie à tous. Je sursautais une nouvelle fois en entendant un nouveau coup de feu, dont beaucoup d’autres allaient s’en suivre et pris Lyzee et Lucy qui pleuraient dans mes bras.
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeLun 10 Jan - 11:06

~ Lucas

Ce n'était pas juste. Ce n'était pas juste, ce n'était pas juste, ce n'était pas juste ! Je voulais absolument aller aider Alexander et Riley et j'en étais incapable. Je voulais protéger et consoler ma sœur chérie et je pouvais même pas. Je ne pouvais rien faire de ce que je voulais. Juste suivre les grands, Cassandre et Kaylhen, juste aller me cacher parce que je n'étais pas assez fort. A quoi on servait, alors ? A quoi ça servait de nous protéger avant les adultes, hein ? Je savais que c'était une règle dans la Communauté, on nous l'avait souvent dit quand on avait peur qu'il se passe quelque chose, lors de la tornade ou quand trop de gens rentraient blessés des expéditions. Mais ça ne servait à rien ! Parce que si tous les adultes mouraient, on ne s'en sortirait pas seuls. C'était bien parce qu'on ne pouvait pas s'en sortir seuls que je ne pouvais pas les aider, là, non ? Pourtant, j'aurais été prêt à tout pour protéger Lucy, et ma jolie Lyzee. Mais je devais rester derrière, avec Cassandre et Kaylhen qui nous surveillaient.

C'était peut-être mieux, finalement. Au moins, je ne quittais pas mes deux chéries. Alors que Riley était obligé de quitter Cassandre, le pauvre. D'ailleurs, vu les regards qu'il n'avait pas arrêté de lui lancer avant que nous quittions la pièce, il le regrettait bien ! Alors peut-être que j'avais de la chance. Lucy et moi on adorait Cassandre, et en plus Riley était devenu gentil depuis qu'ils étaient amoureux. J'espérais qu'ils ne lui arriverait rien. Et rien à Alexander non plus. Et rien à Ethan et Aaron, et Katarina et Gabrielle, et Isaac, et à tous les autres... Non, personne ne devait rien avoir !

On se cachait derrière les tables, Kaylhen et Cassandre nous maintenant au sol. Cassandre me faisait mal d'ailleurs, et Kaylhen avait une main sur la bouche de sa sœur. Kaylhen aussi était devenue plus gentille depuis que Lyzee était là, avant, elle râlait chaque fois qu'elle devait être avec nous. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose, à elle non plus. J'avais décidé que personne n'avait le droit de mourir et personne ne mourrait ! Je n''arrivais pas à imaginer ce que ça ferait d'avoir quelqu'un comme ça, en moins, dans sa vie, d'un seul coup. Ça faisait bizarre, on ne s'en rendait pas vraiment compte. Comme s'il était juste parti un moment et qu'il pouvait revenir dans la minute qui suivait. Un peu comme maman. Maman n'était peut-être pas morte, après tout. Elle nous reviendrait bien un jour ! Peut-être que les gens qui essayaient d'ouvrir la porte en tirant dedans étaient simplement des amis à elle, qui l'aidaient à nous retrouver ? La Communauté était tellement bien protégée... Elle ne savait peut-être pas qu'il lui aurait suffi de dire qui elle était.

Je n'avais absolument pas conscience de dire n'importe quoi, je ne pensais pas à tous les détails qui prouvaient que ça ne pouvait pas être ça. Maman allait revenir. Elle se marierait avec Liam et tout redeviendrait comme avant, voilà !

N'est-ce pas que cela se passerait comme ça ?

Je ne fus même pas effrayé lorsque la porte céda soudain. J'avais envie de leur expliquer à tous que ce n'était rien, surtout à ma malheureuse Lucy qui pleurait blottie contre Kaylhen. Cassandre et Lyzee criaient, Emma avait presque cessé de pleurer mais venait de fondre à nouveau en larmes lorsqu'elle avait entendu Cassandre perdre son sang-froid. Pourquoi ils ne comprenaient pas que ce n'était rien de dangereux ? Qu'il ne fallait pas bloquer l'entrée ? Je me glissai d'un seul coup vers la porte alors que Cassandre oubliait de me maintenir, paniquant et essayant de consoler Emma. Je quittai la cuisine et filai vers Riley lancé à ras de terre plus rapide qu'une souris, avant de me cacher derrière la table tout contre lui.

- Riley ! Arrête de tirer, je t'en supplie ! C'est maman qui revient, je suis sûr que c'est elle !

~ Lucy

Je crois que le moment où j'ai eu le plus peur fut quand Cassandre ne put s'empêcher de pousser un cri alors que la porte cédait enfin. Kaylhen et elle avaient l'air si sûres d'elle jusqu'à maintenant ! J'étais persuadée que tout irait bien, je paniquais et j'avais peur mais j'étais certaine que les adultes nous protégeraient. Bon d'accord, Cassandre n'avait que dix-neuf ans mais pour moi qui n'en avais que dix, c'était déjà suffisant pour que je l'admire et lui fasse inconditionnellement confiance. Et maintenant qu'elle montrait sa peur, plus rien ne m'empêchait de contenir la mienne. Les vannes étaient ouvertes et je recommençai à jouer les fontaines, tout comme Emma qui craqua de nouveau alors qu'elle était blottie contre Cassandre. Nous en étions littéralement trempées, nos vêtements froids sous les larmes qui les collaient à notre peau.

Et puis allez savoir pourquoi, Lucas échappa à l'emprise de Cassandre et se précipita vers Riley, quittant la protection des tables et de la cuisine.

- LUCAS ! hurlai-je à m'en arracher les cordes vocales.

J'avais crié tellement fort que je fus prise d'une quinte de toux déchirante sur laquelle je m'étranglai, et qui m'amena les larmes aux yeux, invisibles parmi celles qui coulaient déjà. On avait dû m'entendre jusqu'à l'autre bout de New York, et Emma avait plaqué ses petites mains sur ses oreilles. Il tourna la tête vers moi, désemparé, comme s'il ne comprenait pas pourquoi je l'appelais aussi désespérément. Il était devenu complètement fou ! Et réflexe imbécile, j'échappai à mon tour à la prise de Kaylhen qui venait tout juste de me reprendre dans ses bras après avoir calmé Lyzee, et me jetai sur mon frère, l'attrapant par le bras.

- Tu es complètement fou ! Laisse-les faire ! Laisse-les faire !

Je le tirais obstinément par la manche, mais il résistait, et la couture soudain se déchira, me faisant tomber en arrière. J'atterris durement sur les fesses, je devais avoir l'air d'une petite idiote avec mon bout de tissu à la main. Il se précipita vers moi mais je le repoussai, complètement égarée.

- Laisse-moi, laisse-moi ! Retourne avec les autres !

Je devais avoir signalé à tout le monde où nous étions, qui nous étions, ils avaient certainement deviné que nous étions des enfants et qu'il y avait des proies faciles ici et oh mon Dieu ce que je pouvais me sentir stupide ! Je me traînai à quatre pattes jusqu'à Riley, n'ayant même pas le courage de me redresser après ma chute. J'avais dit à Lucas de retourner derrière mais moi je n'avais même plus la force de le faire. J'aurais préféré qu'il soit plus en sécurité, mais malgré moi et égoïstement je me sentis intensément soulagée lorsque je sentis sa main rassurante sur mon dos. Je me blottis contre Riley, mon frère accroupi juste derrière moi, et je fermai les yeux de toutes mes forces. J'aurais voulu me boucher les oreilles aussi pour ne plus rien entendre, mais je crois que je serais devenue folle si j'avais dû lâcher Riley et son contact rassurant.

Je voulais Liam. Et je sentais que si personne ne m'aidait à aller jusqu'à lui, le pauvre, malade et incapable de se défendre, je partirais à sa recherche toute seule, quoiqu'il puisse arriver.
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeSam 5 Fév - 18:29

Un sacré troupeau qu’on était, si j’vous jure. Gamine, moi et…Tic et Tac. Alors je sais pas qui a dit qu’on était en sécurité ici, mais il s’était planté, sinon, je serais pas en train d’avancer dans les couloirs en mode sioux over boosté a l’adrénaline, Gamine dans le dos et Tic qui surveillait nos arrières. Cela dit, tout bon sioux qui se respecte a un éclaireur et le mien…Il était plutôt doué.

« Bon t’es sure ? »

J’avais les yeux au ras du sol et le frétillement de queue de Ninie m’indiqua que la voie était dégagée. Alors comment ce bordel avait commencé ? Ouais, ben j’en savais rien moi. J’me souviens que j’avais la tronche enfoncée dans les cheveux poil de carotte de Gamine, que je dormais tel un ours polaire en phase d’hibernation, que j’faisais un rêve a la con et PAN ! Trois coups de feu. Résultat, j’étais de mauvais poil. En sécurité qu’il disait l’autre Captain, j’vais lui en coller de la sécurité ! Direct dans son trouffion !

Le pire étant que Tic avait les fois et que moi, j’connaissais pas ces foutus labyrinthes de merde ! Mais pas d’bol, j’devais prendre la tête…Non mais gôre quoi ! Fallait dire que j’avais le taux d’adrénaline qui était monté en flèche. Gamine avait son flingue pour gonzesse et je priais même satan avec ces putains de cornes de cocu qu’elle se souvienne de mes cours ! Ouais, nan, pas ceux là ! Les vrais cours ! M’enfin, je suivais les indication de Tac comme je pouvais, envoyant Ninie en repérage. Vous saviez que les putois étaient intelligents ? Non ? Ben maintenant, vous savez, vous dormirez moins con ce soir, vous en avez de la chaaaaaaaaaance ! Et nous nan.

Chouette ! Un croisement ! Je m’accroupis après avoir collé le mur et penchais une tête prudente . Ouais. Super. Et dire que ma foutue matinée avait bien commencée ! Putain ! Alors l’avantage était que je connaissais la manière de faire de ces enculés, ça tirait a vue en général. Enfin, vu leur pétard, ils pouvaient ces cons ! Je revins m’adosser au mur en soupirant.

« Sont environs 4. »

A buter contre une porte de merde ! A ce demander ce qu’il y avait derrière ! Fait chier ! Comment vouliez vous que je dégomme 4 types ?! J’étais pas un putain de tireur d’élite moi ! Je me passais une main sur le front, j’adooooooooooooooore ce genre de situation putain ! Machinalement, je regardais ce qu’il me restait en bastos. Arg…un seul chargeur.

« 4…Bon, Tic et Tac, vous prenez les deux a gauche, moi et Gamine, on prends ceux de droite et putain, vous loupez pas ! »

Chuchotais je en pointant un pouce sur le couloir. Je poussais Gamine a s’accroupir a coté de moi, glissant un bras autour de son cou, je la forçais a se pencher en même temps que moi.

« Pour le moment, ils nous on pas vu, mais oublie pas ce que je t’ai dis, en priorité la tête, sinon, là où ça fait mal. »

Et là d’un coup, j’ai vu les deux autres rampants. Et merde ! Des limaces qui étaient encore foutu de tenir un flingue. Bon, ça allait être serré, vraiment très serré ! Bordel de…Bon, respirons a fond.

« On y va ! »


Et là, vous auriez dit les Dalton ! Moi, j’étais le Jack, Gamine l’autre et Tac finissait en Avrel ! Nos têtes seules dépassaient du mur et nos pétards bien sur, j’aurais du envoyer Ninie en mode pestiférée !

Ca a pétait de tout les cotés, mais je suis sur d’en avoir flingué un et blessé un autre. Tic poussa un léger cri de triomphe donc il devait en avoir descendu un non ? Putain, faites que oui ! Finalement, on se replia tous en même temps derrière le mur. Wow, quel silence là d’un coup ! Cela dit, sans l’effet de surprise, on aurait eu l’air bien con ! Ah..j’me suis prit une balle dans le gras du bras….Chiotte ! Où était passée Ninie ?

Ca puait la poudre mais ce foutu silence me collait la trouille en fait. Quoique, c'est pas un gosse que je viens d'entendre gueuler ?

« Ca va ? »

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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeJeu 3 Mar - 23:31

L’enfer sur terre. Elle avait cru connaître, pendant la guerre. Elle avait cru que rien, rien ne pourrait rivaliser en horreur avec la vision de l’immeuble d’en face s’effondrant dans un gémissement sourd de poussière. Mais alors que, recroquevillée, à entendre des flingues cracher les balles, qu’elle s’était trompée. Il y avait pire, bien pire… L’enfer sous terre. Pour un croyant, ça devait tomber sous le sens, à bien y repenser. Mais elle n’avait jamais cru, alors elle avait une excuse. La journée avait bien commencé, pourtant. La nuit n’avait pas été désagréable, loin de là, Samaël s’était révélé être un bon coup. Le matin avait lui aussi tenu ses promesses : on lui avait annoncé que l’état de Maria s’améliorait, et si elle n’avait voulu y croire au début, elle n’avait pu que se laisser submerger par la vague de soulagement prévisible. Elle avait passé les heures suivantes sur un petit nuage, à sourire comme une idiote.

Mais, alors qu’elle flânait dans leur chambre, l’ancien flic avait débarqué, tel le vrai, le beau, le fort… l’essoufflé, aussi, ce qui n’avait pas manqué d’interpellé Chloé. Alors quoi, une nuit et il n’en pouvait déjà plus ? A moins que ça ait quelque chose à voir avec le flingue dégainé, ce qui était bien plus probable. Il avait encore merdé, ou quoi ? Un rapide topo plus tard, elle dut se rendre à l’évidence : pour une fois, ce n’était pas de sa faute.

Elle devait être maudite. Le vaudou, le mauvais œil. Une connerie du genre. Ce n’était pas possible autrement. Pourquoi, quand tout semblait s’arranger, pourquoi fallait-il qu’elle se retrouve prise dans une guerre de gang ? Et pourquoi est-ce qu’ils s’étaient fourrés dans un piège à rats, d’ailleurs, ces abrutis ? Ils n’avaient pas pensé qu’en cas d’attaque, ils seraient prisonniers ? Il devait y avoir des issus de secours, mais où ? Elle n’en avait foutrement aucune idée et elle doutait que Samaël en sache plus.

« On fait quoi ? »

Pour seule réponse, il lui colla un flingue dans les mains et lui fit signe de le suivre. Sentant la panique la submergée, Chloé eut pourtant l’intelligence de ne rien répliquer. L’idée de se retrouver piégée dans cette chambre avec des hors la loi était pire que celle de foncer dans la gueule du loup. Etrange, paradoxal même, mais elle préféra arrêter de réfléchir. Ses phalanges serrèrent si fort l’arme qu’elles blanchirent.

Putain, putain, putain, putain…

Autant dire qu’elle fut parfaitement inutile, lors de la fusillade. Elle tenta bien de suivre les conseils de Samaël, mais le seul coup de feu qu’elle tira dut partir se ficher directement dans un mur, à moins qu’elle ne touchât le plafond, c’était possible aussi. Elle faillit lâcher l’arme, et retourna se planquer avec un sanglot, alors qu’elle sentait les prémices d’une nouvelle crise. Forcément. C’était même étonnant que ses vieux copains les tremblements aient attendu aussi longtemps avant de se pointer. Serrant les deux et ramenant ses jambes contre elle, elle ferma les yeux, priant – ou un truc s’en rapprochant – pour survivre. Finalement, le silence vint comme une délivrance, mais elle ne parvint pas à bouger tout de suite. Il fallut attendre la question de son colocataire pour la faire réagir.

« Non. » D’un autre côté, ce n’était pas vraiment surprenant. « Mais on va faire comme si. C’est pas comme si on avait le choix. »

Elle n’avait même pas entendu le cri d’enfant, dans la panique. Faisant un effort sur elle-même, elle se releva, mais il était visible qu’elle ne tiendrait pas longtemps. Grimaçant, autant de colère que de douleur et de fatigue, elle releva les yeux vers Samaël.

« Il faut qu’on retourne à l’infirmerie. S’ils trouvent Maria… »
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MessageSujet: Re: La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux]   La fin d'un rêve [Riley-Cassandre-Kay-Les jumeaux] Icon_minitimeMar 15 Mar - 22:01

Oui, j'aurais aimé avoir Ethan et Aaron avec moi, et je me permis un léger sourire quand Riley me fit remarquer que s'ils étaient ensemble, tout allait bien. Je l'espérais. Je l'espérais sincèrement. J'allais déjà devoir vivre avec la mort de certains d'entre nous sur la conscience, si en plus, mes amis les plus proches étaient blessés... Et je n'osais même pas songer à Gabrielle... Emma était avec moi et je donnerais ma vie pour la sauver, ferais l'impossible, mais pour Gabrielle, je ne pouvais rien faire. Juste prier. Comme pour Ethan, Aaron, Mathilda, Lili ou Liam...

Et cela me faisait enrager.

Je hochais la tête à sa remarque. Oui, on allait leur montrer de quel bois on se chauffait, même si la situation était très, très mal engagée. Les filles s'occupaient des enfants et de se mettre à l'abri et Riley approuva leur proposition d'aller derrière, aux cuisines, en ajoutant qu'elles ne devaient pas s'enfermer. Je ne pouvais pas me concentrer sur eux, la porte était la plus importante.

Situation critique, en effet et nous devions économiser les balles. Pour tirer efficacement. Les enfants pleuraient et mon cœur se serra en entendant Emma. J'aurais reconnu les pleurs de ma fille entre mille. Sauf que cela monopolisait l'attention des filles. Et qu'elles laissèrent filer Lucas qui se réfugia près de Riley sous mon regard horrifié... Et il fut suivi de Lucy. Mais putain, ce n'était pas difficile de s'occuper d'enfants! Ils étaient en danger là! Je me retins pourtant de leur hurler dessus, alors que la porte cédait enfin.

Mais la suite se passa vite, très vite... Et je me rendis compte qu'il y eu un miracle, comme l'avait demandé Riley. Un miracle sous les traits de Samaël et Chloé. Samaël... Il allait être infernal après ça. Mon demi frère. Je n'arrivais toujours pas à m'y faire. Le silence retomba. OK. Je me décidai à sortir, non sans lancer à Lucy et Lucas de se tenir tranquille où ils allaient avoir affaire à moi. Et à Riley de faire en sorte qu'ils se tiennent à carreau. Ils avaient bien dégagé la voie, c'était un fait.

- "Drôle de miracle..."

Je regardais Samaël, un sourire narquois aux lèvres, soulagé d'être débarrassé de cette situation. Méthodiquement, j'allais d'un hors la loi à un autre, récupérant les armes. Il y eu deux nouveaux coups de feu. Tirés par moi. Dans la tête des blessés. Sans aucune pitié, sans aucune compassion. Je ne voulais pas être pris à revers. Samaël avait été blessé. Il fallait absolument sécuriser nos souterrains.

- "Merci."

Oui, ça me faisait mal de lui dire, mais je n'étais pas si obtus que cela. Je saisis les propos de Chloé, à propos de sa fameuse Maria. L'infirmerie. Oui, mieux valait aller récupérer nos blessés. Nos malades. Avancer méthodiquement dans les tunnels. Comment savoir combien avaient-été envoyé? Nous devions continuer. Je repartis en arrière, droit vers les filles, pour récupérer Emma et la prendre dans mes bras.

- "Chut, ma chérie, chut, c'est fini."

Je jetais un regard à Cassandre et Kaylhen.

- "La voix est libre, on reste groupé. Venez."

Nous n'étions peut-être pas au bout de nos peines.
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