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 I believe in nothing....(Katarina)

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Ethan Jones
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MessageSujet: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeMar 13 Avr - 14:09

Nous avions finis par réussir à libérer une chambre. L’ancienne chambre de Kat. La mienne étant un peu plus grande, il était normal qu’on choisisse celle là. Avec un peu d’imagination et des mains habiles, nous avions réussi à faire de ce 20m2 un petit chez nous. Nous avions collé notre lit au fond à droite et nous avions fait un petit coin pour notre princesse. A gauche nous avions le berceau de Lena et une petite commode. Le dessus servirait évidemment de table à langer en temps utile. Nous avions enfin notre petit cocon, et pour couronner le tout, j’avais réussi à faire du coin de Lena un véritable petit coin pour bébé. Rien ne manquait, pas même le rocking chair ou la peluche dans le berceau.

Alexander était ravi que nous ayons fini par véritablement cesser de nous déchirer apparemment. Et dans l’histoire il avait récupéré une chambre. Ce qui avait rapidement été le bienvenu. Les gars avaient ramené un jeune homme d’à peine vingt ans salement amoché. La chambre avait donc été rapidement prise par quelqu’un d’autre.

Katarina allait bientôt entamer son cinquième mois de grossesse, et nous avions apparemment réussis à sortir plus forts de toutes ces histoires. A Mesure que Lena grandissait dans le ventre de sa mère, nous devenions une vraie famille. Bien sûr Katarina était souvent portée par ses hormones, et elle me montrait son agacement face à mon attitude qu’elle jugeait un peu trop protectrice. Aaron aimait à se moquer de moi, mais au fond je savais qu’il m’approuvait.

L’hiver semblait toucher à sa fin. Mais rien n’était encore moins sur. Et après tout, je ne savais pas trop, parce que depuis trois semaines je n’avais pas mis un seul pied dehors. Je l’avais promis à Kat. Tant qu’elle n’aurait pas accouché, je ne prendrais pas le risque de sortir à l’extérieur. Bien entendu cela me coutait un peu, j’aurais aimé aider un peu plus la communauté. Mais je devais être responsable. J’avais une famille maintenant. Je ne pouvais plus prendre de risques égoïstes.

La matinée avait passé à la vitesse de la lumière. J’étais allé retrouver mon ange pour le déjeuner, et j’étais rapidement reparti. J’avais encore deux ou trois choses à régler. Et puis de toute façon elle devait aller se reposer. C’est ce que nous avions fini par conclure comme accord. Je voulais qu’elle se ménage le plus possible. Je préférais éviter un accouchement prématuré. Déjà que si elle arrivait à terme, rien ne nous garantissait que l’accouchement se passe bien, et que s’il advenait un problème cela risquerait d’être dramatique…. Alors je n’osais imaginer les choses si Lena décidait d’arriver avant….

J’avais réussi à finir en milieu d’après midi, et je n’avais qu’une seule hâte : profiter de ma sublime fiancée. J’étais vraiment tout sourire en allant jusqu'à notre chambre. J’avais hâte de l’embrasser, de sentir notre fille bouger. Mais quand j’ai ouvert la chambre et allumé la lumière, le lit était vide….

Il n’avait pas été défait….

Elle m’avait pourtant promis….

J’aurai pu la chercher partout oui, mais je savais exactement où la trouver. J’étais partagé entre fureur et lassitude. J’étais têtu, mais ce n’était rien en comparaison avec ma bien aimée. Elle était sans doute retournée à l’infirmerie….J’aurais espéré que Mathilda la raisonne. Mais je m’étais trompé.

J’ai toqué à la porte de l’infirmerie pour avertir de ma présence, je ne m’étais pas trompé… a mon plus grand malheur.

Katarina était bien là, debout en train de soigner le nouveau. Je l’ai regardé en soupirant. Pas de traces de colère sur mon visage, je n’allais pas crier. J’étais juste déçu…

Je me suis assis en attendant que Katarina finisse ce qu’elle avait commencé et je me suis pris la tête entre les mains.

-Tu me fatigues Katarina….

J’étais las de sans cesse devoir jouer les rababs joies… J’en avais assez d’endosser le rôle du méchant qui l’empêche de tout.

-Pourquoi tu refuses de suivre mes conseils ?

Je n’étais pas médecin non, mais j’avais assez de jugeote pour savoir ce que risque une femme quand elle est enceinte….

-Je ne le fais pas de gaieté de cœur tu sais….

Mathilda venait de franchir le pas de la porte et m’a jeté un regard amusé. Mais elle n’a pas dit un mot. Elle a pris le relais de Katarina.
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeMar 13 Avr - 15:20

Katarina, ou l'art de jouer avec le feu. Je n'avais pas tenu deux semaines dans le rôle de la petite maman sage. Cela m'exaspérait au plus haut point de devoir me comporter comme si j'étais un vase qui allait se casser au moindre coup de coude. Je me sentais bien, en pleine forme et jusque là je n'avais pas pris le moindre risque. J'avais beau vouloir rester « active » je faisais néanmoins attention. Si je sentais que je fatiguais, ou si la tête me tournait je m'arrêtais. C'était aussi simple que cela. Simple, ça l'était. En théorie. Mais c'était sans compter sur Ethan et ses éternelles angoisses. Pour lui je faisais toujours trop de choses et je ne prenais pas assez de repos. Combien de fois devrais-je lui répéter que j'étais enceinte et non malade ? À croire qu'il ne faisait pas la différence... Non, il ne la faisait pas. Je n'étais plus qu'une pauvre petite chose fragile, tout juste bonne à être protégée. Et j'avais vingt-cinq ans. Je n'osais imaginer comment il se comporterait avec le bébé. Il serait pire. Mille fois pire. Je le voyais déjà s'affoler au moindre éternuement.

Je n'avais pas vraiment prémédité mon crime. Je m'étais levée avec un programme très clair. Je passerais simplement la matinée à l'infirmerie, à m'occuper des petits bobos des uns et des autres. Ensuite j'irais déjeuner. Alléluia, je réussissais enfin à manger autre chose qu'un bol de céréales. Ensuite j'irais faire ma merveilleuse sieste, avec moi et moi même. Ensuite je tournerais en rond, attendant désespérément de trouver quelque chose d'intéressant à faire. Après le déjeuner j'étais simplement passée voir Mathilda, au cas où elle aurait vraiment besoin d'un coup de main. C'était le cas. Elle s'occupait d'une petite qui courait un peu trop vite et qui était donc tombée et le nouveau venu patientait silencieusement, alors que ses traits étaient déformés par la douleur. Mon instinct de médecin ( et certainement mon instinct maternel aussi ) s'est réveillé soudainement. Il fallait que je m'occupe de lui, sans attendre. D'autant plus que Mathilda était loin d'avoir fini avec la gamine. Ses blessures n'étaient pas très graves, mais devaient être soignées pour ne pas s'infecter et devenir sérieuses. Pauvre Kyle... Peu importe l'endroit où il avait trainé, ce ne devait pas être Disneyland.

J'avais complètement oublié mon petit programme bien sage. Quand quelqu'un a frappé à la porte de l'infirmerie, je n'ai pas vraiment réagi. Ce devait encore être Aaron qui passait « voir si tout allait bien ». Enfin, d'habitude c'était lui. Pas cette fois. Tout d'un coup, toute couleur a déserté mon visage. Je me suis tournée vers Ethan, avec la tête de l'enfant qui réalise qu'elle a fait une grosse, grosse bêtise. Il allait me passer un savon, simplement parce que je n'étais en train de me reposer comme une gentille fille. Mon soupir a fait écho au sien. Je me suis concentrée sur le bandage que j'étais en train de faire, avant de lever les yeux au ciel. Je n'étais pas vraiment motivée pour une leçon de morale. Et pourtant je n'allais pas y couper. J'ai jeté un regard désolé à Mathilda qui revenait, après avoir ramené la petite à son père. Je me suis écartée quand elle a pris le relais avec Kyle. J'ai fait une grimace. Et puis je suis rapidement sortie de l'infirmerie, Ethan sur mes talons. Et avant qu'il ne dise quoique ce soit, j'ai posé un doigt sur ses lèvres.

« Je sais que tu es en colère. Mais s'il te plait, ne crie pas. »

Je savais parfaitement qu'il devait être furieux, mais je n'avais pas envie qu'il me hurle dessus. Avec un petit soupir, j'ai posé ma main à plat sur sa poitrine, sagement. Je ne voulais pas que nous nous disputions. Les disputes m'étaient devenues absolument insupportables. Je préférais de loin avouer mes « fautes » et m'excuser, même si je ne le faisais pas de gaieté de cœur.

« Excuse moi. Je n'ai pas vu l'heure. Je croyais n'en avoir que pour cinq minutes. Je t'assure que je n'ai pas fait ça exprès pour te contrarier. »

J'ai croisé mes bras sous ma poitrine sagement. Au moins, il ne pourrait pas me reprocher ma sincérité. Et puis très franchement, si j'avais vraiment voulu aller contre ses... hum, conseils, je m'y serais prise autrement. J'ai relevé les yeux vers lui et j'ai affiché une petite moue coupable.

« Je suppose que si je ne vais pas me reposer maintenant, tu vas me jeter sur ton épaule et me conduire jusqu'au lit de force, pas vrai ? »
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeJeu 15 Avr - 11:32

Katarina a cédé sa place a Mathilda pour soigner le nouveau. Je me rendais compte que je ne me souvenais même pas de son prénom... Il faut dire que ce n'était pas moi qui avait géré son arrivée. Je gérais rarement les arrivées, surtout quand ils arrivaient blessés. Or, le nouveau était arrivé dans un triste état. Donc, il avait été rapidement transféré a l'infirmerie. Quand j'étais passé, j'avais vraiment cru qu'il ne passerait pas la nuit et pourtant...Il recouvrait rapidement ses forces. Comme quoi, l'instinct de survie est fort développé chez certains. Katarina a baissé la tête quand elle s'est dirigée vers la porte, et bien entendu je l'ai suivi... Je n'ai rien dit, je n'avais pas envie de parler en réalité. Je me suis contenté de la suivre et j'ai refermé la porte derrière moi. J'ai entendu Mathilda parler tout bas mais je n'ai pas compris. Elle se moquait sans doute de moi, comme bien des fois. Je savais que ce n'était pas méchant, mais j'avoue que des fois ca m'agaçait. j'ai referme la porte derrière nous et j'ai suivi Katarina dans le couloir. elle s'est arrêtée et a fait volte face, posant un doigt sur ma bouche pour que je ne dise rien.

- Je sais que tu es en colère. Mais s'il te plait, ne crie pas.

Pensait elle vraiment que j'allais me mettre a crier? Sans doute oui puisqu'elle me le disait. Mais je n'avais pas envie de crier, je n'en avais pas l'intention. J'en avais assez de crier et de m'énerver. Maintenant j'essayais de prendre les choses avec plus de calme. Et puis je ne voulais pas crier pour ne pas choquer Lena. Je savais qu'elle ressentait les choses. Et la dernière chose que je voulais c'est que Kat fasse une crise de nerfs. J'ai plonge mes yeux dans les siens, et je me suis contenté de secouer la tête avec un petit sourire triste.

- Je ne suis pas en colère Kat, je suis juste déçu...

Et le pire c'est que c'était vrai. Je n'étais pas en colère. Tout ce que je ressentais là, c'était un peu de tristesse. Je pensais qu'a force de lui expliquer mes craintes elle avait compris mais apparemment non. Et je ne savais plus quoi faire pour lui faire entendre raison. Bien sur, j'aurais pu me mettre a crier, j'aurais pu lui intimer de m'obéir, mais cela servirait vraiment a quelque chose? J'en doute. Alors j'ai seulement posé un regard triste sur elle quand elle s'est approchée de moi et a posé une main sur ma poitrine.

-Excuse-moi. Je n'ai pas vu l'heure. Je croyais n'en avoir que pour cinq minutes. Je t'assure que je n'ai pas fait ca exprès pour te contrarier.

Ce n'est pas tant qu'elle soit restée plus de cinq minutes qu'elle l'ait fait. J'étais déçu de ne pas lui faire entendre raison. S'il lui arrivait quelque chose je ne m'en remettrais jamais, et je m'en voudrais jusqu'au restant de mes jours. Mais je n'étais pas en colère. J'arrivais a comprendre son point de vue en un certain sens. Katarina était une femme altruiste qui aimait foncièrement aider les autres, et la, je lui retirais ce a quoi elle tenait le plus. Mais je ne le faisais pas contre elle, je le faisais pour elle. Et pour Lena. Elle s'est quelque peu détachée de moi en croisant ses bras sous sa poitrine comme une petite fille. C'était amusant de la voir bouder ainsi d'ordinaire. Seulement la, j'avais l'impression qu'elle m'en voulait. Nous n'arriverions plus a nous comprendre alors? C'était ca?

- Je suppose que si je ne vais pas me reposer maintenant, tu vas me jeter sur ton épaule et me conduire jusqu'au lit de force, pas vrai ?

C'était ca l'image qu'elle avait de moi? Un homme qui ne supporte pas qu'on défie son autorité? Un homme qui imposait sa loi? Était ce vraiment cette image que je renvoyais? J'avoue que ma gorge s'est serrée,et qu'une boule s'est formée au creux de mon estomac. Je ne me voyais pas du tout comme ca. Pour moi j'agissais dans l'intérêt de ma femme et de ma fille. Pas contre elles...

- Pourquoi j'ai l'impression d'être le méchant de l'histoire ?

Ma voix paraissait lasse. Et c'était ce que je ressentais. De la lassitude. Finalement, je rendais quelque peu les armes. Je ne voulais pas me disputer avec elle. Elle aurait sans doute aimé que je la prenne dans mes bras, que je crie. Mais je n'en avais pas envie. J'ai pris son menton entre mes doigts et je l'ai forcé a me regarder.

- Katarina...je ne prétends pas te donner des ordres. Mais... je pensais que tu avais compris que je veux juste éviter que tu n'accouches prématurément. J'ai tellement peur de vous perdre mon ange.

J'ai caressé sa joue du bout des doigts mais je ne souriais pas. J'étais juste terriblement effrayé. J'espérais qu'elle finisse par comprendre. A présent, je ne l'obligerais plus a rien. Elle n'en faisait qu'a sa tête de toute façon. J'avais perdu la partie...J'allais devoir ronger mon frein quotidiennement en priant le seigneur cinq fois par jour pour qu'il ne leur arrive rien...

-Je ne te forcerais plus a faire la sieste a partir d'aujourd'hui. Fais ce que tu veux. Mais sache que pour moi, passer toute la journée a l'infirmerie c'est de l'inconscience.

Au moins elle savait ce que j'en pensais. Rester debout des heures, soigner des malades en prenant le risque de tomber malade a son tour,pour moi c'était de un acte inconscient. J'aurais sans doute été plus clément si elle ne mettait pas en danger la vie de notre fille. Mais je ne voyais plus d'autres façons d'agir. Et peut être qu'en agissant ainsi, elle finirait par me donner raison...
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeJeu 15 Avr - 12:44

C'était le moment de prendre un air coupable et de baisser les yeux comme une enfant prise en faute. Je n'avais pas vraiment l'impression d'avoir commis un crime monumental, mais il me suffisait de regarder Ethan pour penser le contraire. Je ne savais pas quelle heure il était. Certainement pas très tard. Mais voilà, je ne me trouvais pas là où j'étais censée être. J'avais l'impression que le monde allait s'effondrer une seconde fois si je ne faisais pas ma merveilleuse petite sieste. Alors quoi ? Il allait me faire la morale comme à une enfant ? Tout ce que je pouvais faire c'était essayer de limiter les dégâts autant que possible. Je n'avais pas envie qu'il me crie dessus, je n'avais pas envie de me disputer avec lui pour une histoire aussi bête. Mais Ethan faisait une montagne de tout... Il était et resterait excessif, peu importent mes efforts pour minimiser les choses. J'ai eu un soupir et je me suis retenue de lever les yeux au ciel. Voilà que je le décevais simplement parce que j'avais boudé ma sieste. Mais quel âge avait-il ?

J'ai tenté de m'excuser, en espérant bêtement que cela lui suffirait. Mais c'était croire au Père Noël. Je le connaissais, il n'allait pas passer l'éponge aussi facilement. Il faisait une drôle de tête. Il y avait un mélange de déception et de tristesse sur son visage. Je n'ai pas pu m'empêcher de grimacer. Voilà que j'allais m'en vouloir en plus. Non, rectification : je m'en voulais déjà. Mais d'un autre côté, qu'aurais-je été censée faire ? Laisser le pauvre Kyle se vider de son sang et aller me coucher ? C'était bien mal me connaître. Enceinte ou non, je restais médecin. Mais ça, j'avais l'impression qu'il ne l'avait pas tout à fait enregistré. Je me suis adossée au mur avec un petit soupir. J'ai posé mes deux mains sur mon ventre, comme pour lui signifier que non, je n'avais pas oublié que je portais son enfant. Comment aurais-je pu l'oublier ? Le bébé était là, il prenait ses aises, il bougeait, il me rendait malade, me rendait heureuse, aussi... Et pourtant, j'avais presque hâte d'accoucher, pour enfin pouvoir respirer, sans me sentir coupable à chaque mouvement.

« Oh, mais tu n'es pas le méchant... Tu es juste trop... Trop protecteur, trop angoissé. Tu réussis à me communiquer tes angoisses, Ethan. C'est moi la femme enceinte et c'est toi qui stresse. Ça manque de logique, tout ça. »

Avec ma chance, il allait mal le prendre. Pourtant ce que j'essayais de lui dire, c'était assez simple. Il m'étouffait, en quelque sorte. Non pas que je n'aimais pas son comportement avec moi... Au contraire ! J'adorais qu'il prenne soin de moi, qu'il fasse attention à moi. Mais je ne voulais pas qu'il pense que je n'étais plus capable de rien, simplement parce que j'étais enceinte. De même pas cinq mois en plus ! À huit mois, tout cela serait justifié. Mais là, j'avais du mal à comprendre toutes ses angoisses, toutes ses questions. Il a pris mon visage entre ses mains, pour me forcer à le regarder.

« Mais tu ne nous perdras pas... Tout va très bien. Combien de fois devrais-je te le répéter ? Tu t'inquiètes trop. Je ne suis pas si fragile que cela. On dirait que tu oublies qui t'as porté pendant tout ce temps. »

J'ai eu un petit sourire. S'il avait changé, moi non. Malgré cette petite chose qui grandissait dans mon ventre, je restais la même. Même si j'étais plus sensible, certes. Il a caressé mon visage du bout des doigts, mais sans sourire. J'ai eu un sourire, qui s'est vite effacé. J'ai repoussé la main d'Ethan en secouant la tête.

« Si par hasard tu essaies de me faire culpabiliser, c'est réussi. Toutes mes félicitations. »

J'ai eu un franc soupir. Mais qu'est-ce qu'il voulait que je lui dise ? J'ai baissé les yeux sur mon ventre. J'avais baissé les yeux pour deux raisons. Premièrement, parce que je ne voulais pas voir la tête qu'il allait me faire. Ensuite parce que je sentais les larmes me monter aux yeux, lentement. J'ai inspiré à fond, et j'ai relevé les yeux. Je devais être toute blanche.

« Je ne le fais pas exprès pour te faire enrager. Tout ce que je veux c'est être utile, au moins un tout petit peu. Comment pourrais-je l'être, en attendant désespérément que l'heure tourne l'après midi ? Je dors pendant deux heures. Les quatre autres, je t'attends. Trouve moi quelque chose à faire sans danger pendant tout ce temps et je cèderais à toutes tes demandes. Mais ne me laisse pas comme un lion en cage, à tourner en rond sans savoir quoi faire. »
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeSam 17 Avr - 18:51

Je suis resté les bras ballants tellement je ne savais plus quelle attitude adopter avec Katarina. Et elle venait de me blesser sans le faire exprès. J’avais l’impression d’être un tyran. Un tyran qui lui donne des ordres, qui lui dise qioi faire et quand. Pourtant jamais je ne me serais permis d’être comme ca avec qui que ce soit. Surtout pas avec elle. Mais le fait était qu’elle attendait notre enfant, que j’avais promis de veiller sur elles, et que j’avais promis à Katarina de ne plus jamais me reposer sur elle. J’étais un homme et j’étais le pilier de la famille que nous étions en train de construire. Seulement elle détenait l’essentiel de cette famille. Si elle tombait malade, s’il lui arrivait quelque chose, nous ne serions plus qu’une famille éplorée.

Et le fantôme de l’accouchement de ma mère pesait sur moi. Elle avait failli me perdre, et elle avait failli mourir en me mettant au monde. Je comprenais ce par quoi elle était passée. Je voulais à tout prix qu’une chose pareille m’arrive a moi. Je n’étais pas aussi fort que mon père. Et je ne savais pas comment je réagirais si les choses venaient a mal se passer.

-Oh mais tu n’es pas le méchant…. Tu es juste trop…. Trop protecteur, trop angoissé. Tu réussis à me communiquer tes angoisses, Ethan. C’est moi la femme enceinte et c’est toi qui stresse. Ca manque de logique tout ca.

Ca manquait de logique ? Pas tellement….Enfin moi, je n’arrivais pas à voir en quoi cela pouvait manquer de logique. Pour moi ce qui aurait pu manquer de logique, c’est que je laisse Katarina faire comme avant, que je la laisse se tuer à la tâche, que je ne m’occupe pas du bien être des deux amours de ma vie, que je ne sois pas heureux à l’idée d’être père.

Elle s’est adossée à un mur en posant ses mains sur son ventre. Et j’ai failli me précipiter pour savoir si elle allait bien. Mais son petit sourire rassurant a fait son effet. Elles allaient bien.

Tant mieux….

Katarina n’avait pas fait la moindre sieste aujourd’hui, elle s’était tenue debout pendant des heures pourtant elles allaient bien… Alors peut-être que….

-Mais tu ne nous perdras pas… Tout va très bien. Combien de fois devrais-je te le répéter ? Tu t’inquiètes trop. Je ne suis pas si fragile que cela. On dirait que tu oublies qui t’as porté pendant tout ce temps.

Bien sur qu’elle était fragile !!! Si elle ne l’était pas, elle m’aurait encore soutenu pendant des mois et des mois. Or elle avait fini par s’épuiser a la tache. Et tant mieux dans un sens. Sans tout cela, je n’aurais pas compris qu’il fallait que je fasse le deuil de mes parents, qu’il fallait que j’accepte mon passé et que je ne cesse de vivre dans ce passé. Il fallait que je devienne adulte. Et sans tout ca je n’y serais sans doute jamais arrivé. J’y étais arrivé parce que j’aimais Katarina a en mourir et que je ne voulais pas la perdre. Je l’avais fait aussi bien pur moi que pour elle.

-Si par hasard tu essaies de me faire culpabiliser c’est réussi. Toutes mes félicitations.

Je me suis senti tout à coup fautif. Le ton de sa voix venait de me toucher. Et si je la faisais souffrir en voulant son bien ? Ses yeux se sont baissés, je ne savais pas trop ce qu’elle regardait. Le sol ?son ventre ? Qui maintenant ne laissait aucun doute sur sa grossesse.

J’ai enfin pu voir l’ampleur des « dégâts » quand elle a relevé la tête vers moi. Elle était blême, et ses yeux étaient aussi vitreux que ceux de quelqu’un qui s’apprête à fondre en larmes. J’ai fait un pas vers elle en tendant la main.

-Je ne le fais pas exprès pour te faire enrager. Tout ce que je veux c’est être utile, au moins un tout petit peu. Comment pourrais je l’être, en attendant désespérément que l’heure tourne l’après midi ? Je dors pendant deux heures. Les quatre autres je t’attends. Trouve moi quelque chose a faire sans danger pendant tout ce temps et je céderais a toutes tes demandes. Mais ne me laisse pas comme un lion en cage, à tourner en rond, sans savoir quoi faire.

Je me suis lentement approché d’elle et je l’ai prise dans mes bras sans rien dire pendant un moment. J’ai refermé mes bras dans son dos en le lui caressant amoureusement. J’essayais de l’apaiser.

J’ai fini par comprendre que peut être je me faisais trop de soucis. Je pouvais bien lâcher un peu la bride… Il serait temps dans quelques mois de lui imposer un repos de plus en plus complet. Mais pour le moment tout ce que je voulais c’est qu’elle se repose, et qu’elle ne se présume pas trop de ses forces.

-Je ne veux pas te faire culpabiliser mon ange. Mais j’aurais espéré que tu fasses une petite sieste. Regarde tu es toute blanche, et tu sembles épuisée.

C’était plus ça qui m’inquiétait…. Elle était pâle, et je ne voulais pas mettre de l’huile sur le feu inutilement. Alors j’ai approché ma bouche de son oreille et je lui ai parlé doucement. Calmement.

-Ne dis pas que tu es forte, et que tu m’as portée tout ce temps. Regarde où ça nous a menés….Je veux prendre soin de toi maintenant, je veux prendre mon rôle au sérieux….Je veux être celui sur qui tu puisses te reposer.

C’était tout ce que je demandais en définitive. Qu’elle me laisse prendre soin d’elle. Elle avait tant fait pour moi. C’était a moi maintenant d’être la personne sur qui elle puisse compter. Maintenant que j’avais muri, et que je savais ce que je devais faire, je voulais qu’elle n’ait plus de souci à se faire. Je voulais qu’elle puisse se dire que j’étais là et que je m’occupais de tout.

-Je ne trouve pas que tu sois inutile mon amour. Tu participes à la santé de tous ici….Moins qu’avant, mais tu es enceinte Katarina. Et j’ai si peur tu sais…. Mais…

Et c’était rien de le dire. J’étais carrément obnubilé par toutes les choses mauvaises qui pouvaient nous tomber dessus. Pourtant je savais comment était Katarina, elle aimait par-dessus tout pouvoir être utile. Mais j’avais pensé à tort que lui accorder la matinée entière pour faire ce qu’elle aimait le plus au monde, lui suffirait. Mais je m’étais trompé.

Alors j’étais prêt à faire une concession.

-Mais….on peut peut-être faire un effort tous les deux. Je veux bien que tu y passes une heure ou deux l’après midi. Mais j’aimerais que tu fasses un effort toi aussi.

Elle ne pouvait qu’accepter. Je lâchais un peu du lest, j’essayais de trouver un compromis qui nous satisfasse tous les deux. Il fallait qu’elle accepte, sinon j’allais finir par devenir dingue.

-Pourquoi ne pas faire une sieste en début d’après midi et aller aider Mathilda ensuite ?
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeSam 17 Avr - 20:19

Je suis restée là, adossée au mur, les yeux baissés, ne sachant plus vraiment quoi dire ou quoi faire. J'essayais de faire comprendre à Ethan que je n'agissais pas contre lui, malgré tout ce qu'il semblait penser. C'était simplement que je ne supportais pas de rester seule à ne rien faire. J'avais toujours détesté me sentir inutile. Et je me sentais inutile, quand je restais sans faire quoique ce soit dans notre chambre. Je me contentais d'attendre Ethan, qui avait des journées plutôt bien remplies. J'avais eu tout le temps de le remarquer ces derniers jours. Je ne voulais pas perdre le rôle que l'ont m'avait confié. J'y tenais. Je savais que d'ici quelque temps, j'aurais beaucoup moins de temps pour les autres. Je devrais m'occuper de mon bébé en priorité. Là, je passerais moins de temps à l'infirmerie avec Mathilda. Mais en attendant, je refusais de me laisser aller à l'oisiveté sous prétexte que j'étais enceinte. Je ne me servirais jamais de cette excuse. Gabrielle ne s'en était pas servie, je ne voyais pas pourquoi je le ferais. Alors oui, son accouchement s'était très mal passé. Mais Ethan refusait d'admettre que cela n'avait aucun rapport. Je pouvais comprendre qu'il soit inquiet. Peut-être parce que c'était un homme et qu'il n'y connaissait pas encore grand chose... Ou simplement parce qu'il avait trop peur qu'il m'arrive la même chose qu'à sa mère... Parce que cela me serait fatal.

J'ai à peine relevé les yeux quand il s'est approché de moi pour me prendre dans ses bras. Ah oui, c'était facile ça, après m'avoir fait culpabiliser comme jamais. J'avais presque l'impression que c'était moi, la méchante de l'histoire... Néanmoins, avec un soupir j'ai fini par me laisser aller contre lui. Autant limiter la casse autant que possible... J'ai eu un soupir résigné quand s'est mis à caresser mon dos doucement. J'ai secoué la tête doucement, comme pour chasser les larmes que je sentais perler au coin de mes yeux. J'ai eu une petite grimace.

« Si je suis toute blanche c'est parce que je déteste qu'on se dispute pour rien. Cela m'angoisse, je n'aime pas ça. Mais je ne suis pas plus fatiguée que cela, je t'assure. Je me sens bien, Ethan. »

J'ai senti son visage plus près du mien, et j'ai été tenté de tourner la tête pour l'embrasser et mettre fin à cette dispute avant même qu'elle ne commence. Mais j'ai préféré écouter ce qu'il avait à me dire. J'ai soupiré franchement et j'ai calé ma tête au creux de son cou en l'enlaçant tendrement. Il voulait que nous inversions les rôles à cent pour cent... Et je dois avouer que je n'étais pas vraiment contre. J'avais vraiment besoin de m'appuyer sur lui. Mais sans pour autant lui laisser penser que je n'étais plus capable de rien. Oh, je savais qu'il ne le pensait pas. Pas vraiment... Il croyait juste que j'étais en cristal et que je me casserais au moindre petit choc. Je devais bien l'avouer, je voyais cette nouvelle fragilité comme un poids. Je voulais simplement pouvoir concilier grossesse et vie de tous les jours. Ce n'était pas grand chose... Je devais simplement faire plier Ethan, au moins un tout petit peu. Je me suis mordue la lèvre, en relevant les yeux vers lui.

« Je suis enceinte, oui. Mais pas en sucre. Pas tout à fait. »

J'ai eu un sourire. Il avait peur que je tombe malade, peur que je reste trop longtemps debout, peur que je ne me fatigue... Peur de tout, ou presque. J'ai dû faire une drôle de tête quand il m'a dit qu'on pouvait bien faire un effort tous les deux. Comme s'il était prêt à me laisser un peu respirer. J'ai esquissé un sourire quand il m'a avoué qu'il était d'accord pour que je passe un peu de temps à l'infirmerie l'après midi. J'attendais la contrepartie. Une petite sieste tout de même. J'ai eu un petit rire en secouant la tête. C'est qu'il était coriace l'animal. Malgré une petite grimace, j'ai hoché la tête. Au moins, la prochaine fois qu'il me trouverait avec Mathilda, il ne hurlerait pas...

« Bon... Il est à peine plus de trois heures. Admettons que j'aie fait les choses dans le désordre aujourd'hui. Maintenant que j'ai passé deux heures à l'infirmerie, je vais aller me reposer, comme promis. »

J'ai pris sa main dans la mienne et je nous ai entrainé vers notre chambre. Nous nous sommes glissés à l'intérieur et j'ai refermé la porte doucement derrière nous. Je suis allée m'asseoir au bord du lit et j'ai tapoté la place à côté de la mienne. J'ai attendu qu'il se soit assis pour prendre la place sur ses genoux. J'ai passé mes bras autour de lui et j'ai posé ma tête contre lui en soupirant. C'était beaucoup, beaucoup mieux tout d'un coup.

« Je sais que tu t'inquiètes, Ethan... Mais tu dois bien avouer que tes inquiétudes ne sont pas vraiment fondées pour le moment, non ? Tu t'angoisses trop, tu te mets la pression. C'est de toi que j'ai besoin, pas de superman. »

En riant doucement, j'ai déposé un baiser dans son cou.

« Tu devrais profiter de moi tant que tu peux, avant d'être perdu dans une montagne de biberons, de vêtements sales et d'un tas de trucs de bébé très, très effrayants. »
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeDim 18 Avr - 10:46

J’avais peur qu’elle ne fasse à nouveau un malaise. Je crois que c’est la seule chose qui m’effrayait le plus quand j’étais éloigné d’elle. Qu’elle fasse un malaise et que je ne sois pas là. Qu’elle perde le bébé aussi était une de mes craintes « préférées ». J’essayais de me raisonner pourtant, mais j’en faisais pratiquement des cauchemars. Et peut être que je finissais par croire en ces cauchemars qui me hantaient. Et peut être par là même que je lui véhiculais mon angoisse. Et si Katarina se sentait angoissée, Lena le serait forcément aussi. Par mimétisme.

Et je ne voulais pas qu’elles aillent mal. Au contraire je voulais tout l’inverse. Alors il faudrait peut être que j’arrive a me calmer. Finalement, je pensais aller en parler à Alexander. Apres tout, lui aussi avait eu à gérer la grossesse de sa femme alors que la vie ne tenait qu’à un fil minuscule.

J’ai soupiré d’aise quand elle a cessé d’être sur la défensive et s’est blottie contre moi. Au moins elle ne m’en voulait pas. Enfin pas totalement.

« Si je suis toute blanche c'est parce que je déteste qu'on se dispute pour rien. Cela m'angoisse, je n'aime pas ça. Mais je ne suis pas plus fatiguée que cela, je t'assure. Je me sens bien, Ethan. »

Au moins elle n’avait pas cette tête parce qu’elle se sentait mal. C’était parce qu’on se disputait. D’accord….Il faudrait vraiment que j’arrive a calmer mes angoisses. Par contre je doutais qu’elle ne soit pas fatiguée…. Un bébé ca fatigue…. Surtout comme dans le cas de Lena….un bébé qui prend ses aises autant que Lena semblait le faire, ca ne pouvait que la fatiguer. Et puis elle avait passé du temps debout…. Même pour une femme qui ne soit pas enceinte la station debout peut être fatigante à la longue….

-Je n’aime pas non plus que l’on se dispute tu sais. Et ce n’est pas l’impression que je voulais te donner. Je me fais juste du souci pour vous Katarina. Je vais essayer de me laisser gagner par ton optimisme je te le promets.

Elle a niché sa tête dans mon cou et j’ai senti un peu malgré moi le désir monter de mes pieds jusqu'à ma tête. Elle me rendait fou…Il lui suffisait de m’effleurer pour que j’aie envie d’elle. D’ordinaire je serais sans doute allé jusqu'à l’amener précipitamment dans une pièce pour lui faire l’amour. Mais elle était enceinte….les choses n’étaient plus comme avant. Nous avions fini par découvrir de nouvelles choses. Et c’était un bonheur de lui faire l’amour doucement. Non pas que j’aie déjà été une brute dans ces moments là, mais maintenant j’y mettais tout mon amour et ma protection.

Elle a relevé sa tête vers moi en posant ses yeux sur moi, avec un petit sourire. Et j’ai fondu littéralement sur place.

« Je suis enceinte, oui. Mais pas en sucre. Pas tout à fait. »

Pour moi le simple fait qu’elle soit enceinte la rendait la plus fragile au monde. Elle portait la vie en elle. Et rien que pour cela, elle devait être le centre de toutes les attentions. La vie est précieuse. Encore plus dans des circonstances comme celles que l’on vivait. Et puis elle était d’autant plus fragile que cette vie qu’elle portait en son sein c’était une partie d’elle, une partie de moi. Le sang de notre sang. La chair de notre chair… Elle faisait partie de nous, comme nous faisions partie d’elle. La personnification de notre amour surtout.

Elle semblait heureuse que j’accepte de revenir un peu sur les activités qu’elle pouvait faire. Au moins, cela semblait la satisfaire, et c’était tout ce que je demandais.

« Bon... Il est à peine plus de trois heures. Admettons que j'aie fait les choses dans le désordre aujourd'hui. Maintenant que j'ai passé deux heures à l'infirmerie, je vais aller me reposer, comme promis. »

J’ai soupiré d’aise. Elle acceptait enfin de voir les choses en face. Elle avait besoin de repos. Elle l’admettait a demi mots mais elle l’admettait. Et c’était la plus belle victoire de la journée.

-Sage décision.

Elle a pris ma main, m’entraînant a sa suite dans notre chambre. Visiblement elle ne me laissait pas le choix. Elle voulait que je sois là. Heureusement que je n’avais pas prévu d’aller retourner travailler, parce que Katarina ne semblait pas vouloir me laisser d’autres alternatives que de passer du temps avec elle .

Non pas que je compte m’en plaindre me direz vous…

A peine nous étions entrés dans notre chambre, que Katarina a fermé la porte et l’a verrouillée. Le message était clair. J’ai ri très légèrement pendant qu’elle se dirigeait vers le lit. J’ai promené mon regard un peu partout. Je n’en revenais pas encore. Il y a un mois à peine cette chambre était tout ce qu’on fait de plus banal. Un lit, un bureau, une chaise, une armoire….

Et aujourd’hui on aurait dit un petit cocon très bien aménagé. Mon cœur s’est gonflé quand j’ai vu le berceau de Lena…. Bientôt, il ne serait plus vide… bientôt, ma fille y dormirait a poings fermés.

Quand j’ai posé à nouveau mon regard sur Katarina elle me réclamait auprès d’elle. C’est donc tout naturellement que je suis allé m’asseoir au bord du lit et qu’elle est venue s’asseoir sur mes genoux. Plus de traces de dispute naissante. Juste un moment entre elle et moi. Elle a laissé sa tête se poser surmoi, et ma main a glissé vers son ventre. Je ne me laissais pas de caresser ce ventre qui s’arrondissait a vue d’œil.

« Je sais que tu t'inquiètes, Ethan... Mais tu dois bien avouer que tes inquiétudes ne sont pas vraiment fondées pour le moment, non ? Tu t'angoisses trop, tu te mets la pression. C'est de toi que j'ai besoin, pas de superman. »

Au moins le message était clair, et je sentais que derrière tout ca, il y avait « rappelle toi en à l’avenir » J’allais essayer. Je ne prétendais pas réussir totalement, mais je pouvais au moins essayer de lâcher un peu de lest pour le moment. De toute façon j’étais persuadé que d’ici un mois ou deux, elle ne puisse même plus passer ne serait ce que la matinée entière à l’infirmerie. Il me fallait juste ronger mon frein un peu plus. Je devais bien y arriver, et je n’avais pas le choix de toute façon. Je ne voulais pas risquer qu’elle fasse un malaise parce que nous nous étions disputés.

-Je t’aime Katarina. De tout mon cœur je t’aime.

Ses lèvres sont venues effleurer mon cou après qu’elle se soit mise à rire. Elle avait sans doute pensé à quelque chose qui la faisait rire, et j’ai rapidement su ce a quoi elle songeait.

« Tu devrais profiter de moi tant que tu peux, avant d'être perdu dans une montagne de biberons, de vêtements sales et d'un tas de trucs de bébé très, très effrayants. »

J’ai souri….Etait ce une proposition indécente. Sans doute…mais je doutais que ce soit le moment de s’adonner à des plaisirs plus privés. Elle avait besoin de repos… Et puis, je venais de me souvenir ce pour quoi je la cherchais à la base.

-Heu…..je ne sais pas comment te dire ça….

J’avais retourné la chose dans ma tête des dizaines de fois, je ne savais toujours pas comment lui dire.

-Alors voilà….nous allons bientôt faire un recensement de tous les membres de la communauté. Comme une espèce d’état civil si tu préfères. Et….

Déjà commencer par ce qui m’avait amené à penser ça….ensuite lui parler de ce que je voulais.

-J’aimerais savoir comment tu aimerais que Lena apparaisse. Et sous quel nom tu voudrais apparaitre…..

J’ai presque arrêté de respirer a ce moment là.
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeDim 18 Avr - 12:19

Il ne disait rien, mais je savais très bien qu'il criait victoire, silencieusement. Je le connaissais trop bien. S'il ne me faisait pas remarquer sa petite victoire, c'était certainement pour ne pas me vexer. Je n'aurais pas manqué d'afficher une petite moue boudeuse et il préférait certainement que je lui fasse mon plus beau sourire...Néanmoins, j'avais bien l'intention de lui imposer deux ou trois petites choses aujourd'hui. Je me fichais de savoir s'il avait encore quelque chose à faire cet après midi. Cet après midi il allait le passer avec moi, un point c'est tout. Et il n'avait pas intérêt à protester une seule seconde. Enfin, je me doutais bien qu'il n'avait pas l'intention de s'en plaindre... A peine étions nous entrés dans la chambre que je suis allée directement sur le lit, attendant qu'il m'y rejoigne. J'ai vite changé de place en m'installant sur ses genoux. Je me suis blottie contre lui et il a refermé ses bras autour de moi, avant de poser une main sur mon ventre. J'ai posé ma main sur la sienne, avec un petit sourire. C'était drôle de se dire que la petite demoiselle qui y prenait ses aises n'y serait bientôt plus. C'était à la fois bizarre et rassurant...

J'ai eu un petit sourire, absolument niais quand il m'a dit qu'il m'aimait. Il aurait pu me le dire mille fois que cela me ferait toujours le même effet. Bêtement j'avais toujours l'impression d'être le centre du monde quand il me disait ça. Je ne m'y habituerais certainement jamais. Toujours en souriant comme une idiote, je l'ai enlacé. J'aimais ces moments simples entre nous. Cela me reposait certainement plus qu'une longue sieste. J'ai passé un bras autour de son cou et je me suis légèrement redressée. Je me suis amusée à embrasser sa mâchoire, sa joue, son cou... Je savais qu'il allait frissonner et très certainement se retenir de me jeter sur le lit pour pouvoir approfondir ces baisers... J'aurais pu le taquiner davantage, mais c'eût été cruel. Surtout que je savais parfaitement qu'il suffisait d'un rien pour le mettre dans tous ses états.

J'ai haussé un sourcil soudain. Ah, il avait quelque chose à me dire et il ne savait pas comment le dire ? Il avait toujours eu un peu de mal à dire les choses importantes, ou à poser les questions qui le tracassait. Je l'ai regardé avec un drôle d'air, attendant qu'il poursuive. Vu la tête qu'il faisait, on aurait dit qu'il s'apprêtait à m'annoncer quelque chose de terrible. C'est qu'il m'angoisserait presque ! J'ai hoché la tête. Oui, un recensement dans la communauté... Jusque là je suivais, même si je ne voyais pas vraiment le rapport entre ça et nous deux. Il devait bien y en avoir un pourtant. Il voulait savoir comment je voulais que Lena apparaisse sur les registres ? Et comment moi je voulais apparaître ? Je suis restée là à le regarder sans comprendre pendant une seconde, avant d'avoir une illumination. Ah... Ah oui, je voyais très bien où il voulait en venir.

« Eh bien, j'imagine que Lena sera notée avec ton nom à toi... Un prénom russe et un nom anglais, c'était bien ce qui était convenu, non ? »

J'ai eu un petit rire. Ethan voulait absolument qu'on sache tout de suite que Lena n'était absolument pas une enfant comme les autres. Elle n'était pas née qu'il la mettait déjà plus haut que les autres.

« "Lena Jones, petite princesse d'Ethan Jones et Katarina Kuryenko". Ça sonne plutôt bien. »

Bon, j'avoue que je m'amusais à lui faire croire que j'étais passée à côté de sa seconde question, ou encore que je n'étais pas d'accord avec sa question sous entendue. Parfois, il passait vraiment à côté de tout... Si j'avais accepté de l'épouser, c'était bien parce que cela ne me dérangeait pas de porter son nom, non ? Ça paraissait logique... Ce qui ne l'était pas, c'était de penser que j'aurais bien changer d'avis entre temps. Je me suis levée avec un sourire et je me suis plantée devant lui, en faisant mine de réfléchir. J'ai passé mes bras autour de lui, avec une moue interrogée, comme si j'hésitais.

« Et toi ? Comment est-ce que tu aimerais que j'apparaisse ? Je suis sûre que tu as ta petite idée... »

J'avais déjà la réponse. Mais j'aimais jouer avec ses nerfs, comme il s'amusait avec les miens de temps en temps. Il allait très certainement s'offusquer.
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeDim 18 Avr - 18:19

Katarina m’a regardé intensément. Même si j’avais baissé les yeux, plus pour masquer mon envie irrépressible qu’elle me rassure. Mais je sentais qu’elle ne semblait pas comprendre vraiment ce que je lui demandais. Pourtant je pensais avoir été clair. Je voulais que Lena porte mon nom. Non pas que je refuse qu’elle porte le nom de Katarina, mais je voulais qu’elle porte mon nom. Pour montrer à tous qui elle était. Un somptueux mélange de deux cultures, et l’alliance de ses deux parents.

Katarina a glissé sa main vers moi et j’ai levé un peu la tête pour la regarder. Elle était magnifique, elle avait repris des couleurs. Je doute que ma femme n’ait jamais eu le teint halé, cela ne semblait pas être sa carnation naturelle. Mais tout à l’heure, dans le couloir, elle avait un teint presque cadavéreux qui m’avait vraiment fait peur.

« Eh bien, j'imagine que Lena sera notée avec ton nom à toi... Un prénom russe et un nom anglais, c'était bien ce qui était convenu, non ? »

Je n’ai pu que sourire. Oui c’est ce que nous avions convenu. Enfin disons que c’était moi qui avais imposé cela. Je ne voulais pas que mon enfant ait un prénom anglophone. Non pas que je ne les aime pas, mais je voulais rendre hommage à la patrie de Katarina. Je voulais que le prénom et le nom de notre enfant rappelle cette mixité, qu’elle soit l’alliance parfaite de ces deux cultures. J’aurais aimé que Lena représente un symbole de cette guerre inutile… Notre famille était pour moi le parfait exemple qui prouve que nous pouvons nous aimer et envisager un avenir ensemble.

-Oui c’est ce qui était convenu, bien sûr. Elle s’appellera Lena !

Et je ne changerais pas d’avis !!!Mon ange riait un peu, et elle m’a rapidement expliqué pourquoi. Encore un peu j’aurai pensé qu’elle se moquait de moi.

« "Lena Jones, petite princesse d'Ethan Jones et Katarina Kuryenko". Ça sonne plutôt bien. »

J’ai esquissé un sourire. En effet, ca sonnait bien…Pour moi c’était la plus belle chose au monde. Elle avait raison, Lena était notre petite princesse.

Et Katarina était ma reine, mon soleil, mon astre. Elle était toute ma vie. Et je voulais qu’elle soit ma femme. Je ne savais toujours pas comment nous allions faire, et si cela aurait une valeur légale, mais étant donné que les gouvernements avaient été éradiqués, que le chaos régnait, qui s’en soucierait.

Elle s’est levée et je l’ai regardé, un peu décontenancé. Je pensais qu’elle m’aurait répondu tout de suite, mais elle semblait réfléchir. Avait-elle besoin de réfléchir ? Sans doute…. Alors mon visage a commencé a se décomposer. Je sentais mon cœur se serrer. Ma gorge s’est serrée, et mon ange a passé ses bras autour de mon cou.

« Et toi ? Comment est-ce que tu aimerais que j'apparaisse ? Je suis sûre que tu as ta petite idée... »

Je n’ai pas pu réfréner mon angoisse, mon désarroi et le fait que je sois décontenancé.

-Comment je veux que tu apparaisses ? Comme ma femme bien entendu !!!

Avait –elle besoin que je lui dise comment je voulais qu’elle se considère et qu’on la considère ? Je pensais pourtant que mon attitude était claire. Je la considérais comme telle. Et je me comportais avec elle de cette façon. Bien sur, rien ne serait officiel, même si nous faisions une cérémonie, ce ne serait sans doute pas officiel. Mais qu’est ce qui pouvait bien l’être à l’heure actuelle….

-Tu ES ma femme de toute façon. Et je veux que tu portes mon nom ! Je veux qu’aux yeux de tous ce soit clair.

J’entendais par là la communauté. Je savais que beaucoup auraient aimé être a ma place, et je savais que le fait qu’elle soit enceinte ne les ait pas arrêtés dans leurs fantasmes avec la jeune russe. Alors peut être que si Katarina devenait Mme Jones, ils finiraient par comprendre qu’elle était à moi, et qu’elle le serait toujours. Bien sur j’avais peur qu’elle prenne ca comme une façon de la faire renoncer à ses origines. Apres tout son nom disait tellement de choses. Je ne voulais pas qu’elle en ait honte. Ce n’était pas pour masquer son appartenance à la Russie que je voulais qu’elle porte mon nom. Et je préférais le préciser.

Je ne cherchais pas à la protéger, et à la faire renier ce qu’elle était.

-Je ne veux pas que tu renies tes origines mais j’aimerais vraiment que tu sois Katarina Jones, MA femme.

Je ne pouvais être plus clair. Je la considérais déjà comme telle, et je l’appelais souvent comme cela. Depuis que nous avions repris la vie commune, elle était bien plus que ma petite amie, ou ma fiancée. A mes yeux elle était mon épouse, celle que je promettais de chérir et de protéger devant Dieu.

Mais peut être qu’elle n’avait pas encore passé l’éponge sur tous ces mois de souffrance commune. Peut etre que pour d’autres raisons que j’ignorais, elle préférait conserver son nom.

-Mais si tu ne le veux pas….je ne t’y forcerai pas….

Je ne prétendais pas que cela ne me blesserait pas, mais je l’accepterais. Si c’était ce qu’elle voulait, je l’accepterais.
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeDim 18 Avr - 19:39

Il me faisait rire, tellement il était impatient et tellement il était nerveux. Je me doutais bien qu'il ne changerait pas d'avis concernant le prénom du bébé. Ce serait Lena et pas autrement. Il était fier comme un paon à l'idée d'avoir une petite fille. Je n'osais même pas imaginer dans quel état il serait plus tard. Son enthousiasme était presque fatiguant. Je me demandais ce qui le retenait de courir dans tous les sens en hurlant sa joie au monde entier. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu dans un état pareil. Il avait l'air heureux. Vraiment heureux. Et d'un côté, je n'étais pas peu fière d'être celle qui le rendait aussi heureux. C'était ma petite fierté, ma victoire à moi. Ce n'était vraiment pas facile, de faire d'Ethan un homme heureux, après tout ce qui lui était tombé dessus. J'ai caressé son visage en souriant. Finalement nous étions arrivés à nous reprendre en mains, après quelques dérapages. Maintenant, il fallait que cela dure. Mais je n'avais aucun doute là dessus.

Je me suis levée et j'ai passé mes bras autour de son cou, avant de me moquer gentiment de lui en lui faisant croire que je n'avais pas vraiment vu là où il voulait en venir. Je savais qu'il allait s'offusquer et j'avoue que le simple fait de l'imaginer me faisait rire. Un peu à ses dépends, certes. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire très largement quand il s'est écrié qu'il voulait évidemment que je sois notée en tant que sa femme. J'avoue que je me suis retenue de rire devant son petit air choqué. Pour lui, c'était certainement très évident. Mais je suis restée muette, attendant qu'il poursuive. Qu'il me fasse sa petite déclaration... Je l'ai regardé avec un petit air interrogateur. Ah oui, j'étais déjà sa femme ? Je me suis frappée le front doucement et j'ai feint l'illumination soudaine.

« Ah, c'est donc ça ! Tu veux que tout le monde soit bien au courant que je suis à toi... Mais dis donc, c'est que tu marques ton territoire... »

J'ai eu un petit rire, mais je ne me moquais pas de lui. J'ai déposé un baiser sur son front en souriant. Quelle jalousie ! Quelle possessivité ! Il ne changerait donc jamais... Je me demandais ce qu'il lui fallait de plus. J'étais plus ou moins avec lui depuis un peu plus d'un an, je n'avais jamais regardé personne d'autre, j'étais enceinte de lui et fière de l'être... Enfin, je comprenais sa position. Moi aussi, je voulais devenir sa femme, vraiment. Je ne comprenais même pas pourquoi il en doutait tellement. C'était tellement clair pour moi... Est-ce que je ne lui montrais pas assez que je l'aimais, tous les jours ? J'ai dû le regarder avec un drôle d'air. Renier mes origines ? Il n'avait jamais été question de cela. Enfin, je n'y avais jamais pensé jusque là... J'ai eu un petit soupir, en me détachant de lui. Je suis allée m'asseoir sur le lit, derrière lui. J'ai passé mes bras autour de lui et j'ai posé ma tête contre la sienne.

« Pourquoi est-ce que je me forcerais ? Ce n'est pas parce que je change de nom que je renie mes origines... Et puis mon prénom suffit largement à signaler au monde que je suis loin d'avoir la nationalité américaine. »

Je me suis laissée aller contre lui en soupirant. J'ai laissé une de mes mains courir sur sa poitrine doucement, tandis que j'embrassais sa joue doucement.

« T'épouser, être vraiment ta femme , c'est vraiment le minimum que je puisse faire... D'autant plus que j'en meurs d'envie Tu n'auras qu'à inscrire Katarina Jones sur ce registre. Tu n'auras qu'à dire que Kuryenko est... mon nom de jeune fille ? »

J'ai eu un sourire. Ce ne serait plus « Mademoiselle », mais « Madame ». Et bientôt « maman »... Que de nouveaux qualificatifs en si peu de temps ! Mais cela ne me déplaisait pas. C'était comme reconstruire une nouvelle vie, avec tout ce que j'aurais vraiment dû avoir si cette guerre n'avait pas eu lieu. Je n'avais jamais rêvé d'un grand mariage, d'un mari merveilleux ou d'un bébé... Jusque là ces images n'avaient eu aucun sens. Il avait fallu attendre la fin du monde pour qu'elles en aient...

« Tu sais que je t'aime Ethan. Je n'accepte pas d'être ta femme pour te faire plaisir. J'accepte parce que je t'aime. Alors dépêche toi de sourire et de m'embrasser avant que je ne décide de bouder. »
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeLun 19 Avr - 18:54

Je ne comprenais pas qu’elle puisse encore douter de ce que je voulais ou ne voulais pas. Le fait est que ce que je voulais c’était elle. Elle et Lena… Et je voulais que nous formions une vraie famille. Qu’aux yeux de tous dans cette communauté, nous soyons une famille. Non pas que j’ai déjà fait fi de l’opinion des autres. Mais je me sentais tellement fier. Fier de notre enfant, même si elle n’avait pas encore vu le jour, fier de Katarina parce qu’elle représentait la femme parfaite.

Katarina m’a regardé lui faire ma déclaration et elle s’est frappé le front comme si elle venait enfin de comprendre quelque chose. Il y avait bien longtemps qu’elle ne me l’avait pas fait. Et j’avoue que je m’attendais à tout.

« Ah, c'est donc ça ! Tu veux que tout le monde soit bien au courant que je suis à toi... Mais dis donc, c'est que tu marques ton territoire... »

Je n’ai pu réprimer un sourire victorieux. Oui c’était exactement ça. J’étais fier d’elle, fier qu’elle m’ait choisi moi. Et faire d’elle ma femme me permettait bien entendu de lui coller une étiquette imaginaire : « Femme d’Ethan Jones. On ne touche pas !! » Et je n’en avais même pas honte. J’étais possessif et jaloux et je vivais très bien avec cela. D’ailleurs c’était pas ce qui lui déplaisait, puisqu’elle faisait pareil.

-Tout à fait !!! Et je n’en ai pas honte. Tu es à moi.

Elle s’est mis à rire et m’a embrassé sur le front. J’ai baissé la tête toujours ce petit sourire aux lèvres. Ma main a glissé jusqu'à son ventre, et j’ai pensé que bientôt j’aurai un autre territoire à défendre. Lena….je ne laisserais personne l’approcher, ni lui faire de mal. Et à n’en pas douter, elle en aurait des prétendants. J’étais perdu dans ces pensées là quand Katarina s’est assise sur le lit, derrière moi. Ma tête a basculé un peu en arrière, ,la sienne s’est posée dessus. Et je me suis laissé enlacer. J’étais juste bien….

« Pourquoi est-ce que je me forcerais ? Ce n'est pas parce que je change de nom que je renie mes origines... Et puis mon prénom suffit largement à signaler au monde que je suis loin d'avoir la nationalité américaine. »

Certes, son prénom était tout sauf anglophone mais il y avait des tas de communautés aux Etats Unis. Moi-même je n’étais pas américain. Mes parents avaient tenus à garder leur nationalité. C’est pourquoi aux yeux de la loi, j’étais toujours un ressortissant britannique. Et je n’aurais jamais renié ma nationalité non plus. Elle faisait partie de moi, comme la Russie faisait partie de Katarina. Je ne voulais pas qu’on nous enlève ça.

Ses mains se sont faites plus caressantes, et à nouveau le désir est monté en moi. Comment faisait-elle pour arriver à me rendre fou de désir avec si peu de choses. Elle m’électrifiait carrément des pieds à la tête. Je devais faire appel à tout mon bon sens pour ne pas me laisser aller. Nous étions en plein milieu de l’après midi.

« T'épouser, être vraiment ta femme , c'est vraiment le minimum que je puisse faire... D'autant plus que j'en meurs d'envie Tu n'auras qu'à inscrire Katarina Jones sur ce registre. Tu n'auras qu'à dire que Kuryenko est... mon nom de jeune fille ? »

Elle…acceptait !!! Mon désir ne s »’était pas envolé, loin de là. Mais pendant quelques instants je me suis trouvé tout à mon bonheur. Elle allait devenir ma femme, Nous allions être Mr et Mme Jones aux yeux de tous. Nous allions fonder une famille, un foyer. Nous avions enfin droit au bonheur. Je voyais ca mariage comme la plus belle chose qui me soit arrivée, après Lena. Comme si je conjurais le sort. Comme si en faisant le deuil de mes parents, je m’accordais le droit d’être heureux sans eux. Enfin pas vraiment sans eux, ils seraient toujours dans mon cœur.

« Tu sais que je t'aime Ethan. Je n'accepte pas d'être ta femme pour te faire plaisir. J'accepte parce que je t'aime. Alors dépêche toi de sourire et de m'embrasser avant que je ne décide de bouder. »

Le bonheur était tellement fort que je me suis retourné d’un seul coup et que je l’ai plaqué sur le lit, prenant son visage dans mes mains et l’embrassant de la manière la plus fougueuse qui soit. Je n’avais pas de mots qui puisse lui dire tout ce que je ressentais. Elle me rendait tellement heureux d’accepter de devenir ma femme, de me dire qu’elle m’aimait.

Quand je n’ai plus eu de souffle, je me suis détaché d’elle. Je me suis mordu la lèvre, en la voyant estomaquée. Elle se tenait le ventre, caressant Lena surement. Je me suis senti honteux dans un sens. Je leur avais sans doute fait mal dans ma fougue.

-Je ne t’ai pas fait mal ? Excuse-moi je suis tellement content

Bien sur idiot que tu as du lui faire mal, elle est enceinte !

Et puis là voir là, ce petit sourire aux lèvres et complètement abandonné sur notre lit, j’ai senti une fièvre monter en moi. Je me suis approché d’elle, me soutenant par mes avant bras. J’ai déposé un baiser dans son cou en lui susurrant.

-Si j’étais raisonnable……

Je lui ai mordillé le cou à plusieurs reprises.

-… Mais je ne le suis pas…..

Elle m’avait assuré que nous pouvions toujours faire l’amour même si Lena grandissait en elle. Et j’avoue que maintenant que j’étais rassuré de ce coté là, j’avais toujours envie d’elle. Nos ébats n’étaient pas les mêmes. Il y avait plus d’amour, plus de tendresse. Même si là, j’étais consumé dé désir pour elle.

-J’ai envie de toi, là tout de suite…..
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeLun 19 Avr - 20:12

J'étais à lui. Il me l'avait répété assez souvent, cette petite phrase... Et pas qu'à moi d'ailleurs. Il l'avait répété à quiconque voulait bien l'entendre. Et à ceux qui ne voulaient pas l'entendre non plus d'ailleurs. Mais cette possessivité ne me dérangeait pas, ou du moins ne me dérangeait plus. Je savais qu'il agissait de cette façon parce qu'il craignait que quelque chose ou quelqu'un m'éloigne de lui. Comme si c'était possible... Je serais restée accrochée à Ethan comme une moule à son rocher. Il était presque tout ce que j'avais au monde. Ma seule vraie famille. Il ne se débarrasserait pas de moi aussi facilement ! Quoiqu'il n'avait pas l'air de le vouloir. On n'épouse pas une femme dont on veut se débarrasser... Je trouvais ça drôle, de vouloir à tout prix se marier. Même si certains trouvaient que cela n'avait plus aucun sens. Pour moi, enfin pour nous, ça en avait et même beaucoup. Surtout pour Ethan. Il voulait certainement que nous formions un couple vraiment parfait. Même si à mes yeux, la perfection n'était pas pas très loin...

Après l'avoir fait tourner en bourrique un petit moment, j'ai fini par lui dire clairement ce dont j'avais envie, et surtout ce que je ressentais. Je n'avais pas peur de mettre mes origines au placard. Je changeais de nom, pas d'histoire. Et puis dans tous les cas, si je m'étais mariée avant, cela aurait été la même chose. Je me voyais mal dire à Ethan que je voulais bien l'épouser, mais que par contre je préférais garder mon nom. C'était idiot ! On aurait dit que c'était ce qu'il craignait. Que je ne veuille pas lui appartenir complètement. Alors que j'étais toute à lui, et à personne d'autre. Il était très certainement la meilleure chose qui me soit arrivée, malgré tous ces mois difficiles. Je commençais même à être incapable de regretter tout cela. Parce que cela faisait partie de notre histoire, de ce qui nous avait conduit là où nous en étions maintenant.

J'ai sursauté quand il s'est brusquement retourné pour m'embrasser. J'avais réclamé un baiser, mais je ne m'attendais certainement pas à ça. Je me suis retrouvée plaquée sur le matelas. Ça faisait un moment qu'il ne m'avait pas embrassé de cette façon. Et très franchement, ce n'était pas pour me déplaire. J'ai rapidement été à bout de souffle et pourtant je serais restée en apnée rien que pour continuer à l'embrasser. Quand il s'est écarté, j'étais aussi essoufflée que si j'avais couru un marathon. Je l'ai regardé en souriant, tout en glissant une main sur mon ventre, simplement parce que j'avais senti le bébé se manifester. Il m'a regardé en se mordant la lèvre et j'ai secoué la tête.

« Mais non, tu ne m'as pas fait mal. Je l'ai sentie bouger, c'est tout. Elle doit être contente. »

Comme sa mère... J'étais vraiment très, très heureuse. Il avait très certainement une idée derrière la tête, vue la façon avec laquelle il me regardait. Je me suis sentie rougir et j'ai passé mes bras autour de lui tandis qu'il se penchait au dessus de moi. J'ai frissonné tandis qu'il commençait à m'embrasser dans le cou. J'ai eu un petit rire. Je savais depuis longtemps qu'il n'était pas du genre raisonnable... Je me suis retenue de hurler de joie quand il m'a dit qu'il avait envie de moi. Et il me reprochait de ne pas être raisonnable ? J'étais censée me reposer et il me faisait une proposition indécente... Loin de moi l'idée de le lui faire remarquer ! Le connaissant il était capable de me laisser là, simplement pour m'embêter. Remarquez, je l'avais taquiné, il aurait pu me rendre la pareille. Alors j'allais rester muette.

« Dis donc, on dirait que tu réclames une avance de ta nuit de noces... »

J'ai glissé une main sur sa nuque et l'autre sous son tee shirt avant de l'attirer à moi pour l'embrasser. Tant pis pour cette fois, je me reposerais plus tard. J'irais simplement me coucher plus tôt... Quoique, rie n'était moins sûr. Je pouvais aussi bien réclamer la même chose après le repas. Non, nous n'étions pas très raisonnables... De ce côté là, nous nous ressemblions beaucoup. J'ai laissé mes doigts courir le long de son dos, tout en continuant de l'embrasser.

« Tu vois, je crois que nous devrions passer plus de temps ensemble l'après midi... Parce que tu me manques vraiment, vraiment beaucoup quand tu n'es pas là... »

Sous entendu ? J'adorerais qu'on se « repose » de cette façon plus souvent. Mais il ne serait certainement pas d'accord... Quoique je savais être très persuasive. Surtout quand je l'embrassais un peu partout comme j'étais en train de le faire...
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeMar 20 Avr - 16:23

Je bloquais littéralement. J’avais été jusqu’à oublier pendant un court instant que Katarina attendait un enfant. Je n’avais pas été tendre, et je m’étais littéralement jeté sur elle. Consumé de désir que j’étais. J’espérais vraiment ne pas leur avoir fait mal.

« Mais non, tu ne m'as pas fait mal. Je l'ai sentie bouger, c'est tout. Elle doit être contente. »

J’avoue que j’ai poussé un petit « ouf » de soulagement. Elle n’avait pas eu mal, et Lena semblait être heureuse. Elle était heureuse. Là encore, je ressentais une espèce de fierté. Ce petit être qui grandissait, mon enfant, était heureux. Tout ce que je voulais le plus au monde c’est qu’elle ne soit jamais malheureuse dans sa vie. Elle représentait tellement à mes yeux, que je savais que je me plierais en quatre pour elle. S’il fallait que ce soit notre unique enfant, et bien elle le serait. Je ne l’aimerais que plus. Tout ce que je voulais c’est que ma femme et ma fille aillent bien, le reste m’importait bien peu.

Mais là ce dont j’avais vraiment envie, c’était de faire l’amour à Katarina. Elle ne pouvait que s’en rendre compte. Je m’étais tout mon amour et ma tendresse dans mes caresses, la déshabillant lentement et l’embrassant sur chaque centimètre de carré de peau que je dévoilais. Depuis qu’elle était enceinte, j’avais découvert que ce petit plaisir lui faisait un tel effet que je la sentais trembler au moment où le plaisir atteignait son paroxysme. Je pouvais passer des heures à simplement la caresser comme ça. Alors qu’avant, j’avais besoin tôt ou tard de l’union de nos deux corps, maintenant ce simple fait de lui faire plaisir m’en procurait énormément à moi aussi. Et puis, Katarina n’était jamais avare de caresses non plus.

« Dis donc, on dirait que tu réclames une avance de ta nuit de noces... »

J’étais affairé à caresser ses cuisses, la dominant légèrement quand elle m’a attiré jusqu'à elle. A son tour, elle me caressait. Et bientôt elle m’embrassait. Je n’ai même pas eu le temps de lui demander si ça la gênait, que j’ai eu ma réponse. Le baiser était si électrique que j’ai su qu’elle n’attendait que ça.

Je m’amusais chaque nuit à la taquiner en lui disant qu’elle était bien plus entreprenante qu’avant depuis qu’elle était enceinte. Et même si ce n’était pas pour me déplaire, il fallait avouer que ses hormones la rendaient vraiment en demande constante.. Non pas qu’avant elle n’ait jamais mis le feu aux poudres en me dévoilant ses attributs, mais qu’on ne me fasse pas croire qu’elle n’était pas au courant de la sensualité qu’elle dégageait.

« Tu vois, je crois que nous devrions passer plus de temps ensemble l'après midi... Parce que tu me manques vraiment, vraiment beaucoup quand tu n'es pas là... »

J’ai ri franchement un instant….Inutile de me faire un dessin, j’avais compris le message…..Si je voulais qu’elle m’écoute et qu’elle passe moins de temps à l’infirmerie, il fallait que ce temps je le passe avec elle, et elle avait une idée précise de la façon dont nous pourrions occuper ce temps visiblement. J’ai recouvré mon sérieux un instant, juste le temps de lui répondre.

-Tu me manques aussi, mais je ne fais pas ce que je veux hélas.

Et aussi rapidement que mon sérieux fugace était arrivé, j’ai eu à nouveau très envie d’elle. Nous avons fait l’amour presque religieusement pendant sans doute une heure ou deux. Bien sûr adieu les positions acrobatiques, et les ébats fougueux. Mais ce n’était pas pour nous déplaire. En tout cas moi j’aimais cette douceur, cette lenteur presque forcée de nos ébats actuels.

J’ai fini par m’écrouler de fatigue, derrière elle, la prenant dans mes bras. J’ai continué quelques minutes à la caresser pour faire durer un peu le plaisir et je lui ai susurré au ceux de l’oreille des mots doux.

-Dors mon ange. Repose-toi un peu.

J’avais besoin moi aussi de me reposer d’ailleurs. Si tôt dit, si tôt fait, j’ai sombré dans le sommeil très rapidement. Ce n’est que quand j’ai entendu deux coups frappés à ma porte que j’ai repris contact avec le monde extérieur. Je savais qui avait frappé comme ça. Lilly.

En général, elle faisait ça quand elle me savait dans ma chambre, et qu’il se passait quelque chose. Je me suis étiré en cherchant d’une main le réveil. Il était l’heure du repas du soir…. Forcément….. Et je ne voulais pas qu’on le rate. Enfin…que Katarina le rate….

Je me suis un peu écarté, et ait allumé la petite lampe pour partir à la recherche de mes vêtements que nous avions semés dans ma chambre. J’ai rassemblé ceux de Katarina au passage et les ai posés sur la chaise avant de revenir vers elle.

Mes lèvres ont papillonné le long de sa clavicule pendant que ma main caressait doucement ses cheveux.

-Mon amour….il est temps de te réveiller….

Elle a esquissé un mouvement, alors j’en ai profité pour continuer de la réveiller en douceur.

-Il est l’heure de manger. Et ne me dis pas que tu n’as pas faim, tu n’as même pas goûté….

J’avoue qu’elle aurait goûté, je l’aurais sans doute laissé dormir un petit peu, quitte à aller chercher son repas, et à l’amener ici, qu’elle puisse manger quand elle se réveillerait. Mais elle n’avait rien mangé depuis le déjeuner, et elle avait des besoins nutritionnels maintenant.

J’ai attendu cinq bonnes minutes qu’elle ouvre les yeux, mais tout ce que j’ai réussi à obtenir c’est un léger froncement des sourcils et un sourire commencer à s’étirer sur ses lèvres.

-Ne me force pas à t’habiller et à te porter jusqu’à la salle à manger.

Elle était réveillée, j’en aurais mis ma main à couper. Mais elle semblait décidée à me faire tourner en bourrique. J’espérais que ces menaces fassent leur petit effet. Elle m’en savait capable de toute façon. Et je la connaissais par cœur, si je faisais ça, elle serait sans doute vexée.
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeMar 20 Avr - 17:56

Ethan ne m'écoutait déjà plus. Lui qui avait peur et me pensait si fragile au début avait littéralement oublié ses appréhensions dès que je l'avais rassuré à ce sujet. Depuis, il n'hésitait plus vraiment à me faire l'amour quand j'en avais envie ou quand il en avait envie. Cela ne voulait pas dire qu'il ne faisait pas attention à moi, au contraire il était beaucoup plus doux, et beaucoup plus précautionneux. J'appréciais qu'il se soucie autant de moi. C'était terriblement rassurant de voir qu'il faisait attention à tout, au moindre détail. Depuis que j'étais enceinte, je me rendais pleinement compte des changements qui s'étaient opérés en lui. Non pas qu'il n'était pas tendre avec moi avant... Mais il était maintenant différent sur tellement de points que j'étais étonnée. Finalement, la souffrance que je nous avais imposé avait été nécessaire. Nous n'aurions pas pu continuer à nous faire du mal... Impossible de regretter tout ça. Le résultat était bien là...

Il était vraisemblablement très impatient, parce que je me suis retrouvée nue avant même d'avoir pu lui retirer son tee-shirt. Cela m'a fait sourire. Et d'un côté, cela me rassurait de constater qu'il avait toujours autant envie de moi. Il n'était pas repoussé par mes rondeurs de femme enceinte. Je savais que certains hommes n'aimaient pas du tout cela. J'avais de la chance que ce ne soit pas son cas... Il m'embrassait et me caressait partout, si bien que je ne savais plus où donner de la tête. J'ai eu un peu de mal à rassembler mes esprits pour lui retirer ses vêtements et le mettre à égalité avec moi. J'étais toujours subjuguée par lui, complètement sous le charme. Il pourrait bien dire ce qu'il voulait, je l'avais toujours trouvé absolument sublime. Surtout depuis qu'il avait repris du poids. Pas étonnant que les filles aient la désagréable manie de loucher sur lui... Il fallait bien le dire, j'étais vraiment fière d'être celle qu'il avait choisi. C'était vraiment grisant...

Je lui ai glissé l'idée selon laquelle j'aurais adoré que nous passions plus de temps ensemble, en journée. Ce que nous ne nous voyions pas souvent, sinon à l'heure des repas. Quoique je ne pouvais pas le lui reprocher. Et puis il avait raison, il ne faisait pas vraiment ce qu'il voulait... J'en connaissais deux qui le lui aurait reproché, s'il avait pris trop de temps pour moi. Mais je savais qu'il le prendrait, ce temps, le moment venu... J'ai laissé de côté ces pensées, pour profiter du moment présent. Je ne sais pas trop combien de temps nous nous sommes aimés. Une heure ou deux... Doucement, tendrement. J'étais folle d'amour pour lui et j'ai essayé de lui montrer autant que possible. Et finalement, quand il s'est écroulé derrière moi, je suis restée haletante de plaisir un moment, tandis que ses mains continuaient de glisser sur ma peau. Je me suis blottie contre lui tandis qu'il me prenait dans ses bras.

Je me suis endormie rapidement, heureuse et en sécurité dans ses bras. Il certainement dû s'endormir lui aussi. Je n'ai pas été réveillée par les coups frappés à notre porte. À vrai dire je n'avais pas envie de me lever... J'étais bien... J'ai eu un soupir et je me suis emmitouflée dans les couvertures tandis que je sentais quelque chose me caresser l'épaule. J'ai fini par ouvrir les yeux. Je les ai refermés aussitôt. Très franchement je n'avais pas faim et je n'avais pas envie de bouger. J'ai eu un petit soupir. Ethan allait me forcer à me lever, j'en étais certaine... J'ai grimacé en imaginant Ethan me sortir du lit avec perte et fracas et je me suis décidée à me lever. Je me suis assise sur le bord du lit et je me suis passée une main dans les cheveux.

« J'étais très bien, là... Mais tu ne me laisses pas le choix, n'est-ce pas ? »

J'ai eu un petit rire. Je me suis étirée avant de me décider à me rhabiller. Dès que j'ai été habillée je me suis laissée retomber sur le bord du lit en attendant qu'Ethan fasse de même. Mais avant qu'il n'ait pu remettre le haut, je me suis jetée dans ses bras pour l'enlacer. Puis je me suis hissée sur la pointe des pieds pour l'embrasser.

« Je crois que je ne pourrais plus me passer de toi. Tu es ma drogue. La plus douce et la plus addictive qui soit. Je t'aime. »

Ce n'était pas une mauvaise plaisanterie. J'étais vraiment accro à lui. Je comprenais cette terrible sensation de manque quand il était loin de moi. Je suffoquais sans lui, je n'étais pas rassurée. Quand il n'était pas là, je me rendais de nouveau compte que notre monde ne ressemblait plus à rien, qu'il ne tenait plus qu'à un fil. J'avais besoin de lui pour croire qu'un renouveau était possible. Malgré tout ce qui nous avait déchiré, il m'avait redonné espoir. Sans lui, j'avais sombré.

« Ne me quitte plus Ethan, plus jamais. »
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeMar 20 Avr - 20:02

Je m’apprêtais à compter jusqu'à trois avant de la mettre debout « de force » quand elle a bougé. Finalement elle se décidait. De toute façon elle me savait capable de mettre mes menaces à exécution si elle ne faisait pas ce que je lui demandais. Surtout quand il s’agissait de se nourrir, ou de se reposer. Je mettais un point d’honneur à ce que ses repas soient équilibrés. Maintenant qu’elle supportait plus facilement les odeurs, et qu’elle ne mangeait plus exclusivement des céréales, j’avais recommencé à respirer normalement. J’avais été un vrai tyran avec ceux qui cuisinaient, mais je tenais vraiment à ce que les repas de Katarina soient le plus complet, quitte à me priver. Katarina avait râlé mais elle avait encore cédé. Et pour une fois j’avais eu Mathilda de mon côté….

Mon ange a fini par s’asseoir sur le bord du lit en me regardant. Elle a passé de façon assez sensuelle je l’avoue, une main dans ses cheveux. Et une bouffée de chaleur s’est emparée de moi. Pourtant je savais que ce n’était pas le moment pour reprendre des ébats torrides.

« J'étais très bien, là... Mais tu ne me laisses pas le choix, n'est-ce pas ? »

J’ai hoché la tête pour lui signifier qu’effectivement elle n’avait pas le choix. Il fallait qu’elle aille manger.

-Non je ne te laisse pas le choix. Tu dois manger !!!! Pour Lena tu dois manger !!!

Elle a ri un peu face à ma détermination et s’est étirée comme un chat. Elle allait me rendre fou. Elle était si belle, nue comme cela. Je suis restée quelques secondes à la contempler, et j’ai sans doute passé ma langue sur mes lèvres tellement le spectacle me semblait alléchant. Je n’ai remarqué qu’elle s’était habillée entièrement que lorsqu’elle s’est rassise sur le lit. Qu’attendait-elle ?

J’ai rapidement compris quand j’ai vu mes vêtements au sol. Si je m’habillais ce serait mieux sans doute. J’ai cherché mon tee shirt, et je l’avais à peine entre les mains qu’une tornade est venue m’enlacer. Katarina me serrait d’aussi prés qu’elle le pouvait, et je me suis mis à sourire. Je n’étais pas le seul à avoir du mal à quitter notre cocon, et à être un peu sérieux. J’aurai été égoïste, je l’aurai séquestré dans cette chambre. Je pouvais passer des heures avec elle, elle m’apaisait autant qu’elle me rendait ivre de désir.

Elle m’a embrassé assez délicatement et j’ai bien entendu répondu à son baiser. Ma langue cherchant la sienne, pour jouer à cache cache.

« Je crois que je ne pourrais plus me passer de toi. Tu es ma drogue. La plus douce et la plus addictive qui soit. Je t'aime. »

J’aurai préféré qu’elle utilise une autre image, mais je pouvais comprendre ce qu’elle disait. Et je pouvais lui retourner la chose. Seulement moi je savais ce qu’était la dépendance, je savais ce qu’était la drogue.

-Tant que je ne te fais pas le mal que peut faire la drogue….la vraie….

Aucune sécheresse dans ma voix, juste un constat. Et puis, je devais avouer que l’amour est une sacrée drogue. Mais pour rien au monde je ne voulais que l’on me l’enlève. Sa voix s’est faite un peu plus triste et j’ai ressenti une petite pointe au cœur, comme s’il se serrait et souffrait un peu.

« Ne me quitte plus Ethan, plus jamais. »

Il y avait tant de souffrances dans sa voix, et dans ses mots. Je savais que je lui avais fait du mal en la quittant encore et encore, en partant comme un voleur aussi. Mais maintenant que nous allions être parents et que j’avais compris que sans elle je me sentais vide, perdu, inutile….je ne partirais plus jamais. Plus jamais sans elle. Elle représentait tout ma vie, elle était l’oxygène que je respirais, elle était le sang qui battait dans mes veines et me permettait de vivre.

Avec un peu plus de douceur, je l’ai embrassé à nouveau avant de la regarder droit dans les yeux.

-Tu crois vraiment que j’ai envie de te quitter ? Tu as perdu l’esprit mon ange ou quoi ? Loin de toi, je deviens fou. Je ne veux plus vivre ce que j’ai vécu. Je veux rester prés de toi toute ma vie.

Ce n’était pas la plus belle déclaration d’amour que je lui avais faite, mais ça y ressemblait sans doute. De toute façon il n’y aurait jamais de mots assez forts, assez précis pour dire ce que je ressentais pour elle.

Je lui ai souri une dernière fois avant de prendre sa main, de l’approcher de mes lèvres et d’y déposer un baiser furtif.

-Allez Madame Jones on y va !!!

Officiellement elle ne l’était pas encore, mais pour moi c’est ce qu’elle était. Bien sûr il me faudrait du temps aussi pour me rendre compte de tout ce que cela impliquait. Pour moi Madame Jones n’avait toujours été que ma mère. Et je m’étais promis de ne pas donner ce nom à n’importe qui. Par respect pour mes parents évidemment.

Je me suis alors rendu compte que pour que nous soyons mariés au x yeux de Dieu, il nous faudrait des alliances. Les alliances ne sont –elles pas le symbole de l’union entre deux êtres qui s’aiment. Elles sont le lien terrestre entre un homme et une femme. Alors nous avions besoin d’alliances !!!

-Tu crois que Nathaniel accepterait de chercher des alliances. ? J’ai pensé à lui parce que…..c’est le mec qui me semble le plus apte à trouver des trucs improbables. Sérieusement….il revient toujours avec des cartons complets à chaque fois qu’il sort… et puis…..

Jusque là je n’avais fait part de mes soupçons à personne, j’attendais d’avoir des preuves tangibles. Je connaissais Alexander, il aimait par-dessus tout la justice. Et si j’en parlais à Aaron, le connaissant il partirait au quart de tour…. Alors pour le moment je préférais me taire.

Et puis je me trompais sans doute. Katarina lui avait accordé sa confiance visiblement. Et je faisais confiance en mon ange.

-Si on lui demande ça, il arrêtera peut-être de te tourner autour et de comprendre que tu es à moi.

J’avoue que c’était cela aussi qui me poussait à lui demander à lui. Mieux vaut être prudent….
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MessageSujet: Re: I believe in nothing....(Katarina)   I believe in nothing....(Katarina) Icon_minitimeMer 21 Avr - 16:01

J'ai levé les yeux au ciel. Oh, mais oui, pas de panique j'allais manger... Pour Lena, oui, pas pour moi. Si je n'avais pas été enceinte je crois que je me serais débrouillée pour nous faire rater le repas du soir, tellement j'étais bien là. Mais il avait raison, je n'avais pas mangé depuis ce midi et je ne pouvais pas vraiment ne pas manger jusqu'à demain matin. Ce ne serait pas raisonnable. Pour une fois que c'était moi qu'on avait besoin de raisonner... Cela n'arrivait pas souvent. Avant, nous serions restés tous les deux tous seuls, en égoïstes. Mais ce n'était plus le cas. Nous allions bientôt être trois... Et là, adieu les nuits en amoureux, au moins jusqu'à ce que le bébé fasse ses nuits. Mais cela ne me dérangeait pas. Je me disais que ce serait un tel bonheur de s'en occuper que des nuits courtes ne nous embêteraient pas, du moins pas au début... Et avec un peu de chance, ce serait un bébé calme. Il paraît que j'étais un bébé très sage. Avec de la chance, ce serait de famille...

J'avais un peu de mal à me détacher d'Ethan. Je m'étais jetée dans ses bras de façon spontanée, comme si j'avais eu un soudain besoin d'affection. Ce qui était assez idiot, vu ce que nous venions de faire... Surtout qu'il passait son temps à m'embrasser et à me serrer dans ses bras. J'avais eu une pulsion assez incontrôlable. Je l'ai embrassé et il m'a embrassée, me taquinant légèrement. Et je souriais tout en l'embrassant. Parfois, je me disais que c'était fou d'aimer quelqu'un à ce point là. Fou et incroyable. Moi qui n'avais jamais connu l'amour avant lui, j'étais vraiment surprise de constater à quel point l'amour était... magique et effrayant. C'était une drogue, en fin de compte. La plus forte et la plus addictive. Et qui faisait certainement autant de dégâts, parfois... Mais maintenant, j'étais une droguée très heureuse.

« Tu ne peux pas me faire de mal, Ethan. Pas tant que tu m'aimes. »

Sans vouloir me vanter, ou quoique ce soit d'autre, je savais qu'Ethan m'aimait, et certainement beaucoup. Ça suffisait à mon bonheur. Je ne demandais que cela. Tout ce que je voulais c'était que nous soyons ensemble, et rien d'autre. Je ne demandais pas la lune. Quoique je suis certaine qu'il se serait débrouiller pour me l'offrir si je la lui demandais. Je me disais qu'il était complètement fou de tenir à moi de cette façon... Je n'étais que moi et pourtant il me traitait avec plus d'égards qu'une reine. Je ne pouvais qu'être très flattée. Il m'a embrassée encore une fois, alors que je le suppliais de ne plus me quitter. Je ne savais pas pourquoi je lui avais dit ça. Je savais qu'il ne le ferait plus. Il me l'avait promis, encore et encore et encore... J'ai eu un petit sourire, presque timide.

« Juste toute ta vie ? Ce n'est pas beaucoup... Moi j'aurais dit l'éternité... »

J'ai littéralement explosé de rire, tellement ce que je venais de dire était niais et cucul. Mais tant pis ! Je pouvais bien assumer mes rares élans de romantisme. En tant normal j'étais une fille assez terre à terre, mais avec lui je me sentais presque pousser des ailes. Comme une adolescente amoureuse pour la première fois... Il a embrassé ma main rapidement et j'ai ri de plus belle. Madame Jones... Ça me plaisait bien. Officiellement j'étais encore Katarina Kuryenko, mais je savais que cela ne durerait plus très longtemps. Ethan avait hâte que je porte son nom, je le savais. J'ai dû faire une drôle de tête quand il m'a demandé si Nate pourrait nous trouver des alliances. Je n'avais pas pensé à ce « détail », qui était pourtant très important.

« Je suppose que si on lui demande il pourrait trouver ça, oui... »

J'avais senti une pointe de jalousie dans sa voix. Il n'aimait pas que je sois amie avec lui, il était jaloux. Sans aucune raison. J'ai secoué la tête tout doucement.

« Mais oui, je suis à toi. Je vais finir par me le faire tatouer sur le front. »

J'ai déposé un baiser sur sa joue en riant. J'allais l'épouser et il trouvait encore le moyen d'être jaloux... C'était à se demander pourquoi il n'écorchait pas vivants tous les hommes de la communauté. Peut-être pour se vanter d'avoir réussi là où d'autres s'étaient cassés les dents ?
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