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 Can you forgive me ? { ETHAN }

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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 17 Juin - 18:22

Je n'arrivais pas à dormir. Pour plusieurs raisons. Premièrement, je n'arrivais pas à trouver une position assez confortable. Je ne cessais de me tourner et de me retourner dans tous les sens. Et le bébé faisait la même chose, dans le petit espace clos dans mon ventre qui lui était réservé. Ni l'une ni l'autre ne parvenions à trouver le sommeil apparemment. Deuxièmement, j'étais toute seule dans mon lit. Enfin, dans notre lit. Et je n'en avais plus l'habitude. Il me manquait quelque chose d'essentiel. Les bras d'Ethan. J'en venais presque à oublier que c'était moi qui l'avait mis dehors cette nuit. Il faut dire que j'avais fait tout mon possible pour m'expliquer, mais il était resté sur ses idées. J'avais été blessée par toutes ses accusations. Il pouvait bien croire ce qu'il voulait, je ne m'étais pas servie de lui, d'aucune façon. J'avais eu peur pour Vitali, je savais que seul Ethan était là, j'avais dit la première chose qui m'était passée par la tête. Je n'avais pas compris les raisons de son emportement. Je ne comprenais toujours pas. Tout ce que j'avais vu, c'était sa jalousie maladive. J'avais beau être jalouse moi aussi, j'étais néanmoins légèrement moins agressive et légèrement plus tolérante. Comment aurait-il réagi, lui, si il avait retrouvé quelqu'un qu'il croyait mort ? Quelqu'un qu'il connaissait depuis plus de vingt ans ? Pas bien différemment de moi. Sauf qu'il était un leader et qu'il pouvait bien faire ce qu'il voulait sans que personne ne retrouve quoique ce soit à lui dire.

Mais ce qu'il m'avait dit tournait dans mon esprit, encore et encore... J'étais blessée, mais il l'était aussi. Je lui avais dit des choses que je regrettais sincèrement. Par exemple, je savais que lui reprocher ses erreurs passées avait été une grossière erreur. Il s'en voulait assez comme ça, il continuait de s'en vouloir alors je n'aurais jamais dû lui dire une chose pareille. Mais il m'avait mise en colère, une fois encore je n'avais pas réfléchi... J'avais été trop impulsive. Deux fois dans la même journée, ça commençait à faire beaucoup. D'autant plus que ces deux fois, c'était Ethan qui avait tout pris dans la figure. Jusque là il avait été très conciliant avec mes sautes d'humeur... Mais cette fois j'avais été un peu trop loin et je m'en voulais sincèrement. Surtout que je l'avais envoyé voir ailleurs si j'y étais, au final. Alors que nous aurions pu passer la nuit ensemble, à discuter plus calmement. Je ne l'avais pas fait. J'avais été pire que lui sur ce coup là. Nous avions les mêmes défauts, du coup nos disputes, bien que rares, étaient toujours explosives. Je n'aurais jamais cru que je pourrais me disputer avec lui au sujet de mon meilleur ami... C'était un véritable cauchemar. Je ne voulais perdre ni la confiance de Vitali, ni celle d'Ethan... Mais je me rendais compte que j'avais déjà choisi. Cela faisais bien longtemps que j'avais choisi.

J'ai repoussé les couvertures et j'ai allumé la lumière. Je suis restée assise au bord du lit une minute avant de me lever. J'en enfilé une chemise de nuit, et puis j'ai fouillé dans un des tiroirs de la commode pour en sortir une boite d'allumettes. C'était stupide, mais ce que nous avions en quantité c'était des bougies. Et étant donné que nous avions interdiction d'allumer les couloir en pleine nuit... Je me suis retrouvée dans les couloirs avec mon bougeoir à la main, avançant précautionneusement, à la lumière faible qui émanait de la bougie. On se serait crus des siècles plus tôt... Les conditions de vie étaient les mêmes, au fond. Quoique, non... Elles étaient pires... Je me suis retrouvée plantée devant la porte du salon. J'ai prié pour qu'elle ne se bloque pas une fois encore. À chaque fois qu'elle restait coincée, c'était pour moi, en général. Mais cette fois j'ai réussi à ouvrir la porte sans faire trop de bruit et je l'ai refermé aussi délicatement possible. Maintenant que j'étais dedans, elle pouvait bien se coincer autant de fois qu'elle le voulait, cette saleté !

Je me suis retournée et j'ai eu un soupir. Ce canapé était à moitié foutu, ce n'était peut-être pas l'idéal pour dormir. Sur la pointe des pieds je me suis approchée. J'ai allumé la petite lampe sur le buffet et j'ai soufflé la bougie. Toujours silencieusement, je me suis assise sur le petit morceau libre de canapé qu'Ethan n'occupait pas. Je suis restée là à le regarder dormir pendant une ou deux minutes. Je le connaissais, il s'était allongé là les bras croisés en étant certain qu'il ne s'endormirait pas, mais il avait fini par être rattrapé par le sommeil. J'ai remonté la couverture sur son épaule en soupirant doucement. J'aurais pu le laisser dormir, mais j'avais quelque chose de très important à lui dire. J'ai caressé son visage doucement, pour un réveil en douceur. Ça contrasterait avec la claque que je lui avais mise... J'ai passé ma main dans ses cheveux. J'ai attendu qu'il ouvre les yeux et qu'il reprenne ses esprits. J'ai tout de suite posé un doigt sur ses lèvres pour l'empêcher de parler.

« Je t'ai choisi, Ethan. Je sais que tu es jaloux, et je sais que tu m'en veux. Mais c'est toi que j'ai choisi, toi que je choisirai toujours. Je risque de perdre la confiance de Vitali parce qu'avoir ta confiance à toi compte pour moi. Ta promesse importe plus que celle que je lui ai faite aujourd'hui... Je ne veux pas risquer de te perdre de quelque façon que ce soit, tu entends ? Je t'aime, Ethan, ça devrait être la seule chose qui compte. »

J'ai soupiré et j'ai posé ma main sur sa poitrine.

« Je ne me suis pas servie de toi, Ethan. Ça n'a jamais été mon intention. Tu me connais mieux que personne, tu sais que je ne pourrais jamais te faire une chose pareille. J'ai eu peur. J'ai toujours peur, à cause de ce que Vitali m'a dit. Mais avant tout, je suis désolée. Je ne sais pas ce que tu veux entendre, mais je suis désolée. »
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 17 Juin - 20:05

J’avais quitté Katarina en espérant qu’elle m’écoute. Je n’avais pas le temps de vérifier qu’elle était bien partie dans notre chambre, et qu’elle allait y rester. Je ne devais plus perdre de temps. Il fallait que je règle rapidement les choses avec Evan et Matthew. J’avais croisé Lilly dans le couloir, et quand elle avait vu mon visage fermé elle n’avait pas insisté. Elle me connaissait sans doute aussi bien que Katarina elle-même.

Matthew était devant la porte à l’intérieur. Il était assis, tapant du pied. Je me doutais qu’il devait en avoir assez d’être là. Son tour de garde s’achevait bientôt, et je savais que faire le planton pendant douze heures à ne rien faire était un supplice. Je l’avais fait à une ou deux reprises et j’avais cru devenir fou….. Dés qu’il m’a vu il s’est relevé. Il craignait sans doute que je ne sermonne pas. Après tout, je savais comment était Alexander. En tant qu’ancien militaire, il ne comprenait pas toujours très bien qu’on n’en puisse plus au bout de dix heures d’être debout à faire le guet. Matthew m’a tendu une main que j’ai serrée, et je suis rentré dans le vif du sujet. Je connaissais assez bien le jeune homme, et je savais qu’il m’appréciait. Je lui ai simplement demandé de ne rien dire à personne, et de me faire confiance parce que je gérais la situation. Inutile de lui dire que je ne gérais rien du tout. Mais il s’est contenté de ça et a acquiescé d’un hochement de tête. Il semblait avoir compris le message. Silence radio…quoiqu’il arrive !

Je savais pourtant qu’il serait plus difficile de faire la même chose avec Evan. Non pas qu’on ne s’entende pas, mais je sentais que ce jeune homme d’à peine vingt ans cachait quelque chose. Je ne savais pas quoi, mais je n’avais jamais réussi a lui faire confiance. Il avait ce regard de lynx que je ne supportais pas. Et j’avais rapidement mis ses espoirs au placard quand je lui avais dit il y a deux mois que je ne voulais pas le voir trainer autour de Lilly…..Je considérais Lilly comme ma petite sœur, et je ne voulais pas qu’elle s’entiche de n’importe qui. Même si je faisais confiance en son jugement, j’étais assez protecteur avec elle. J’ai donc refermé la porte derrière moi et j’ai trouvé Evan en train de faire je ne sais quoi à 20 mètres de la porte. J’étais déjà en colère, et là il venait de m’énerver encore plus.

Dés qu’il m’a fallu, il est revenu en commençant à plaider sa cause. Je l’ai arrêté en posant la main sur son épaule. Je me moquais de ce qu’il pouvait dire. Alors j’ai profité du fait que je ne l’avais pas vu à son posté réellement pour jouer la menace. Je lui ai dit que je ne savais pas ce qu’il trafiquait, mais que s’il voulait que je me taise, il fallait qu’il se taise aussi. La venue de Vitali devait être tue à la communauté. C’était mon problème à moi et il n’avait rien à dire. Et bizarrement ça a semblé marcher parce qu’il m’a passé de la pommade en me disant que je pouvais lui faire confiance. Je lui ai souri de manière un peu fausse et je suis rentré.

Maintenant que j’avais fait tout ça, il fallait que je prenne le temps de réfléchir correctement à ce que j’allais faire. Je savais que j’aurais du aller parler avec Katarina pour essayer d’arranger les choses. Mais pour le moment je savais que ce n’était pas le moment. Ni pour elle, ni pour moi. Alors je suis allé m’enfermer dans la réserve. J’espérais que le calme qui y régnait m’aiderait à réfléchir, mais c’était peine perdue. Je suis allé rapidement mangé et je suis retourné dans la réserve. J’évitais tout le monde. Je savais pourtant que si je voulais qu’on ne se doute de rien, il fallait que je fasse comme si de rien n’était. Mais tout le monde semblait avoir compris que Katarina et moi nous étions disputés. Mais personne ne disait rien. Et ça m’allait très bien comme ça. Je n’avais de comptes à rendre à personne.

Je ne sais pas trop à quelle heure je suis ressorti. Mais j’avais pleuré. Je détestais me disputer avec ma femme. Nos disputes étaient toujours asse violentes, alors heureusement qu’elles étaient peu fréquentes. Ca me retournait déjà asse comme ça. Je suis passé prendre une couverture, et je suis allé dans le salon. Katarina m’avait interdit notre chambre et quand j’étais passé devant, j’avais remarqué qu’elle était verrouillée de l’intérieur. Le message était donc clair. Je dormirais dans le salon. Enfin si je réussissais à dormir…. Parce que ce n’était pas gagné.

Je me suis allongé sur le canapé, les bras croisés, les yeux fermés en essayant encore une fois de réfléchir à la façon dont j’allais gérer l’affaire. Et tout ce que je voyais c’est qu’il fallait que j’en parle à Alexander et Aaron…. Malgré moi j’ai fini par sombrer dans le sommeil. Et je n’ai pas été réveillé par des coups de pieds ou je ne sais quoi non…. Une main me caressait les cheveux, et une autre passait doucement ses doigts sur mon visage. J’ai fini par ouvrir les yeux en souriant, ne me souvenant plus très bien de ce qui s’était passé. Comme s’il n’y avait que ce moment qui comptait.

Je n’ai pas eu le temps de lui demander pardon ou de dire quoi que ce soit qu’elle a posé une main sur ma bouche.

« Je t'ai choisi, Ethan. Je sais que tu es jaloux, et je sais que tu m'en veux. Mais c'est toi que j'ai choisi, toi que je choisirai toujours. Je risque de perdre la confiance de Vitali parce qu'avoir ta confiance à toi compte pour moi. Ta promesse importe plus que celle que je lui ai faite aujourd'hui... Je ne veux pas risquer de te perdre de quelque façon que ce soit, tu entends ? Je t'aime, Ethan, ça devrait être la seule chose qui compte. »

Elle m’avait choisi ????? Mais jamais je ne lui avais demandé de choisir. Enfin pas consciemment. Mais quand j’étais en colère je savais que mes paroles dépassaient souvent ma pensée. Alors il était possible que j’ai demande indirectement a ma femme de faire son choix. Tout me revenait alors en mémoire…. Et qu’elle puisse penser qu’elle allait me perdre m’a fait me redresser dans ce lit de fortune. Elle était assise sur un petit coin libre et elle avait descendu une de ses mains qu’elle avait posé sur ma poitrine, de manière un peu possessive comme toujours. Je me suis poussé un peu davantage pour lui laisser de la place et je l’ai laissé poursuivre, des étoiles plein les yeux après sa déclaration.

« Je ne me suis pas servie de toi, Ethan. Ça n'a jamais été mon intention. Tu me connais mieux que personne, tu sais que je ne pourrais jamais te faire une chose pareille. J'ai eu peur. J'ai toujours peur, à cause de ce que Vitali m'a dit. Mais avant tout, je suis désolée. Je ne sais pas ce que tu veux entendre, mais je suis désolée. »

Je ne voulais rien entendre. A part qu’elle m’aimait. Ca oui, je voulais l’entendre toute ma vie. Je l’ai attiré à moi en l’enlaçant et en enfouissant mon visage dans son cou. Son odeur c’était tout ce que je voulais. Alors j’ai laissé mon cœur parler. Dans l’après midi j’avais trop laissé ma colère parler pour moi et je ne l’avais pas rassurée alors qu’elle pleurait et qu’elle me parlait de ses peurs et des choses horribles qu’elle avait compris. J’avais aussi des excuses à lui faire.

-Shhhhh…. Je t’aime aussi mon ange. Et je ne te demande pas de choisir. Pardonne-moi d’être aussi jaloux, mais c’est plus fort que moi. J’ai tellement peur que tu me quittes pour quelqu’un de mieux….

Même si maintenant nous étions mariés, je savais que ma femme était une perle et que je ne la méritais pas toujours. Et puis elle avait eu raison. Oui j’avais été jaloux de Vitali….il connaissait ma femme sans doute mieux que je ne la connaitrais un jour. Il avait été élevé avec elle, ils avaient partagé tant de choses….Et il n’avait sans doute jamais fait de mal à Katarina. Alors que moi….

-Je sais que tu ne t’es pas servi de moi…..j’ai beaucoup réfléchi…..Et je le sais….Seulement j’aurais aimé que tu viennes me voir. Mais je comprends.

J’y avais été assez méchamment en lui disant qu’elle m’avait utilisé. Je n’avais pas de leçons à lui faire. J’avais fini par comprendre qu’elle avait agi dans l’urgence. Elle avait fait ce qui lui semblait le meilleur. Et je devais avoir confiance en elle et la soutenir. C’étaient là les bases d’un mariage réussi non. Je l’ai embrassé dans le cou et je me suis senti frissonner. Ses longs cheveux couraient sur ma nuque et ca m’électrisait.

-J’ai du employer la manière forte avec Evan par contre. Je l’ai menacé…..Ne me regarde pas comme ça…. Avec lui c’était l’unique façon pour qu’il se taise. J’y suis allé au culot, en inventant quelque chose et j’ai l’impression que finalement j’ai vu juste. Donc je vais en parler à Alexander et Aaron….

Il fallait quand même que je lui dise que pour le moment le secret de son ami serait bien gardé. Et que je lui dise ce que j’avais fait. Il fallait qu’elle sache comment je m’y étais pris, pour ne pas se trouver au dépourvu s’il se passait quelque chose. Par contre j’ai du lui faire part de mes conclusions. J’aurais aimé pouvoir lui dire que nous allions essayer de garder ça pour nous et de nous débrouiller pour le faire entrer à nouveau si besoin. Mais je ne pouvais pas faire ça.

-Je sais bien que tu lui as donné ta parole. A ton ami. Mais….tu comprends que ce qu’il a dit est trop important pour qu’on ne dise rien ? Il faut qu’on mette au moins Aaron et Alexander au courant….. Je suis désolé….

Et je l’étais….très sincèrement…..mais nous n’avions pas le choix
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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeVen 18 Juin - 17:14

J'étais tellement désolée... Je regrettais tout ce que je lui avais dit, je regrettais de l'avoir giflé, de l'avoir mis à la porte de notre chambre... J'avais été jusqu'à m'enfermer pour être certaine qu'il ne tente pas de rentrer. J'avais été pire que les autres fois où nous nous étions disputés. Mais qu'est-ce qui m'avais pris ? Je m'étais comportée comme une adolescente vexée. J'avais agi bêtement, en faisant et en disant la première chose qui me passait par la tête. J'avais été impulsive, cela ne me ressemblait pas, ce n'était pas moi. J'étais généralement une fille posée, calme et réfléchie... Même si Ethan était en colère, même si je l'étais également, j'aurais dû me contrôler, comme je savais si bien le faire d'ordinaire. Il avait dû croire que j'étais devenue folle, vu mon comportement. J'avais été aussi excessive qu'Ethan, sur ce coup là. J'avais été incapable de me contrôler, et je regrettais. Nous aurions dû régler les choses calmement. Au lieu de ça je lui avais claqué la porte au nez, refusant de ce fait de lui adresser la parole. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il avait fait, et sur le coup je n'en avais rien eu à faire. Tout ce que je voulais c'était qu'il me laisse tranquille. J'avais d'ailleurs été étonnée qu'il ne vienne pas frapper à la porte pour que je lui ouvre. Il avait été raisonnable quand moi j'avais carrément perdu l'esprit.

Je dois bien admettre que je craignais encore sa réaction. Après tout, non seulement j'avais été impardonnable – pour de nombreuses raisons, et je le réveillais en pleine nuit alors qu'il dormait parfaitement bien. Il aurait tout aussi bien pu m'ignorer où m'envoyer voir ailleurs si il y était, comme je n'avais pas hésité à le faire. J'ai eu un petit mouvement de recul quand il s'est redressé, pour me faire un peu plus de place. Je me suis décalée un peu, histoire poser mes deux fesses sur le canapé. Tout ce que je voulais, c'était qu'il m'écoute jusqu'au bout. Une fois que je me suis tue, j'ai soupiré profondément. Tout était dit, je ne pourrais pas me reprocher de ne pas avoir essayé. Alors que je m'attendais simplement à ce qu'il me demande de m'en aller, il s'est contenté de me prendre dans ses bras, sans dire un mot d'abord. Un peu tremblante, j'ai passé un bras autour de lui et j'ai glissé ma main derrière sa nuque. J'ai fermé les yeux et j'ai pris une profonde inspiration, puis j'ai déposé un baiser sur ses cheveux. J'avais envie de me remettre à pleurer tout d'un coup. À cause de toutes ses tensions accumulées au cours de la journée.

« Tu ne me demandes pas de choisir, mais je devais le faire, Ethan. J'aime Vitali, oui, je ne le nie pas. Mais je l'aime comme un frère, seulement comme un frère. Ça n'a rien à voir avec l'amour que j'éprouve pour toi. Crois moi, cet amour là est beaucoup plus important. J'ai bâti ma vie entière autour de la tienne, comment peux tu penser que je pourrais un jour te remplacer par quelqu'un d'autre ? Cesse de croire une chose pareille. Tu n'es peut-être pas parfait, mais tu es le seul qui ai jamais compté. Tu le seras toujours. »

Je l'ai étroitement serré contre moi. Tout ce que je voulais, c'était qu'il comprenne à quel point il comptait pour moi. Je l'aimais beaucoup plus que Vitali, même si ce dernier comptait énormément pour moi. Il était comme mon frère, cela n'avait jamais été au delà. Certes, Vitali était bel homme, mais je n'avais jamais ressenti une quelconque attirance pour lui. Il était mon frère, j'étais sa sœur, voilà tout. Nous avions été élevés ensemble, comme dans une même famille. Une famille avec beaucoup plus de secrets que ce que j'aurais voulu, d'ailleurs... J'ai eu un soupir de soulagement. Enfin, il comprenais que je ne m'étais servie de lui. Ce qu'il regrettait, c'était que je ne sois pas venue le voir. Je le regrettais aussi. Mais il disait me comprendre...

« Tu me comprends, oui, mais est-ce que tu me pardonnes ? »

Je voulais son pardon. Parce que j'avais commis une erreur, et que son pardon me permettrait d'avoir la conscience tranquille. J'avais voulu épargner tout le monde, et finalement j'avais l'impression d'avoir fait tout le contraire. Je m'étais trompée. J'espérais simplement ne pas être impardonnable. J'ai eu un petit soupir quand il m'a embrassée dans le cou. Je préférais nettement quand nous discutions de cette façon là, sans cris, sans larmes. Je n'ai pas pu m'empêcher de me mordre la lèvre. Malgré tout, il s'était débrouiller pour arranger les choses avec Matthew et Evan. Je savais d'avance qu'Evan serait dur à convaincre, et je me demandais même s'il tiendrait parole. Il y avait quelque chose de suspect chez lui, quelque chose qui ne me disait rien de bon. J'ai eu un petit soupir. Je me doutais bien qu'il serait obligé de parler de Vitali à Alexander et Aaron. Et même si cela ne m'enchantait guère, je me rendais compte que nous n'avions pas le choix, pas avec ce que Vitali m'avait dit. Au moins eux devaient être au courant...

« Je sais... Mais s'il te plait, promets moi que vous ne le mettrez pas plus en danger qu'il ne l'est déjà... Il va revenir, mais il ne doit pas rester trop longtemps. Son père le tuerait s'il apprenait qu'il nous aide. Et il ferait bien pire à Eden... Eden, c'est sa fiancée, et elle est enceinte. Rien ne doit leur arriver... S'il te plait. »

Ce ne serait pas juste s'il leur arrivait quoi que ce soit alors qu'ils essayaient de nous venir en aide.

« Je ne te demande pas de l'aimer, ni quoique ce soit du même genre, Ethan. Je te demande juste de te mettre à sa place. Que ferais-tu, si tu nous perdais, Lena et moi ? Est-ce que tu le supporterais ? »
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeSam 19 Juin - 11:08

Je ne voulais qu’une seule chose. Que nous arrêtions de nous déchirer. Je ne supportais pas de me fâcher avec elle. J’aimais trop cette femme pour vivre à ses côtés en nous disputant sans cesse. Alors je savais que j’avais des efforts à faire…elle en avait fait tellement pour moi. J’aimais la sentir contre moi, mais j’aimais aussi quand elle se collait à moi et qu’elle glissait sa main derrière ma nuque pour me rapprocher d’elle. J’aimais l’amour, la possessivité, la tendresse qu’il y avait dans ce petit geste. J’ai fermé les yeux tellement j’étais bien. Moi qui pensait que nous avions recommencé à jouer la guerre froide, je me rendais compte que ni l’un ni l’autre n’aimions être en froid. Nous avions tellement d’amour l’un pour l’autre que nous n’arrivions pas à vivre loin l’un de l’autre.

« Tu ne me demandes pas de choisir, mais je devais le faire, Ethan. J'aime Vitali, oui, je ne le nie pas. Mais je l'aime comme un frère, seulement comme un frère. Ça n'a rien à voir avec l'amour que j'éprouve pour toi. Crois-moi, cet amour là est beaucoup plus important. J'ai bâti ma vie entière autour de la tienne, comment peux tu penser que je pourrais un jour te remplacer par quelqu'un d'autre ? Cesse de croire une chose pareille. Tu n'es peut-être pas parfait, mais tu es le seul qui ai jamais compté. Tu le seras toujours. »

Elle m’a serré contre elle et j’ai senti mes yeux me brûler. C’était sans doute la plus belle déclaration d’amour qu’on puisse faire. Elle m’aimait….qui que je sois, elle m’aimait. Inconditionnellement…. Et c’était sans doute la plus belle chose qui existe au monde. Notre amour dépassait tout. Et puis je pouvais essayer de comprendre ce qui liait ma femme à son ami. Je n’avais jamais connu ça mais je faisais le parallèle avec ce que je ressentais pour Lilly. J’aimais énormément cette fille, mais je l’aimais comme une petite sœur. Alors je pouvais bien essayer de comprendre et d’accepter sa relation privilégié avec Vitali. Je respirais son odeur comme pour m’enivrer d’elle.

« Tu me comprends, oui, mais est-ce que tu me pardonnes ? »

Comment pouvait elle penser que je puisse un jour lui en vouloir éternellement pour quoi que ce soit ? Même quand elle m’avait quitté, même quand elle avait été si dure avec moi que j’avais cru en mourir je lui avais pardonné. Parce que j’avais une confiance aveugle en elle. Je savais que si elle faisait les choses, c’était parce qu’elle savait que c’était ce qu’il y avait de mieux. Alors oui, je l’avouais fièrement : j’avais confiance en ma femme et je lui pardonnais tout. Elle semblait avoir besoin de l’entendre. Mes caresses et mes baisers n’y suffisaient pas. Alors j’ai embrassé une dernière fois son cou avant de river mes yeux vers elle.

-Bien sûr que je te pardonne mon amour. Tu penses vraiment que je pourrais t’en vouloir un jour pour quoi que ce soit ? Je sais que parfois je suis excessif, que je crie…..mais je t’aime ! Tu es ce que j’ai de plus cher au monde. Enfin….tu es une des deux personnes qui comptent le plus….

A ce moment là j’ai rivé mon regard vers son ventre. Ma femme et ma fille étaient celles qui comptaient le plus pour moi. J’étais prêt à tout pour elle, pour les rendre heureuses. Mais il fallait que je fasse ce qu’il y avait de mieux pour elles. Et je devais l’avouer mais vu ce que m’avait dit Katarina, nous courrions tous un danger, alors nous n’avions pas le choix. Il fallait mettre Aaron et Alexander au courant. J’ai fini par faire une grimace après le lui avoir dit. J’espérais qu’elle le prenne bien, il le fallait.

« Je sais... Mais s'il te plait, promets-moi que vous ne le mettrez pas plus en danger qu'il ne l'est déjà... Il va revenir, mais il ne doit pas rester trop longtemps. Son père le tuerait s'il apprenait qu'il nous aide. Et il ferait bien pire à Eden... Eden, c'est sa fiancée, et elle est enceinte. Rien ne doit leur arriver... S'il te plait. »

Je lui ai caressé la joue en lui souriant un peu. Je voulais qu’elle soit rassurée, qu’elle comprenne que je lui pardonnais, que je comprenais ce qu’elle avait fait. Et puis entendre Katarina me dire qu’ils étaient sans doute dans la même situation que nous, a crée une sorte de lien entre Vitali et moi. Finalement nous étions sur le même bateau lui et moi. Et puis même si j’éprouvais une certaine jalousie à voir que c’était quelqu’un d’extérieur qui allait nous aider, j’étais heureux de voir que nous avions des alliés.

-Je te le promets Katarina…Aaron et Alexander se rangeront sans doute à ma décision. Et on fera tout pour qu’il puisse venir en sécurité, je te le promets.

Je ferais tout pour les convaincre. Aaron serait sans doute le plus dur à convaincre. Il ne comprenait pas comme nous ce que c’était de devenir père. Mais mes co leaders comprendraient sans doute qu’il valait mieux taire pour tout le monde notre petit arrangement avec Vitali, pour le bien de tous. Et ils seraient sans doute heureux qu’on puisse se procurer des choses aussi difficiles que du lait en poudre. Alors ils finiraient sans doute par se ranger à mon avis. Je ne savais pas trop encore comment nous allions faire, mais je savais que nous ferions au mieux.

« Je ne te demande pas de l'aimer, ni quoique ce soit du même genre, Ethan. Je te demande juste de te mettre à sa place. Que ferais-tu, si tu nous perdais, Lena et moi ? Est-ce que tu le supporterais ? »

J’avais de la peine qu’elle puisse penser que je n’aimais pas son ami… après tout, je ne le connaissais pas… Il était sans doute très gentil et attentionné. Puisqu’il était le meilleur ami de Katarina, cela devait forcement etre quelqu’un de bien. Je me suis mis à lui caresser les cheveux le plus tendrement possible.

-Ce n’est pas que je ne l’aime pas…c’est que….oui, tu avais raison… Je suis jaloux….Tu as vécu tant de choses avec lui, et il te connaît sans doute plus que moi. Mais je vais faire des efforts. C’est ton ami alors je te fais confiance. Et puis, il doit se sentir aussi démuni que moi si la femme qu’il aime est enceinte. Ca nous fait au moins deux points communs alors….

J’essayais aussi de me rassurer. Je n’avais pas à être jaloux de Vitali. Il allait être père lui aussi, et il aimait sans doute autant sa fiancée que je pouvais aimer ma femme. Mais oui j’étais jaloux. Parce que quoiqu’on puisse dire, je serais toujours une pièce rapportée. Même si elle m’aimait très fort, je ne partageais sa vie que depuis un peu moins de deux ans et nous n’aurions sans doute pas les mêmes souvenirs. Je mettrais sans doute du temps à l’accepter, mais je n’avais pas le choix. Mais je comprenais ce qu’elle voulait me dire en me demandant de ne pas le mettre en danger. Elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose. A lui ou à sa famille…

-Si je vous perdais je deviendrais fou….

Et encore c’était un euphémisme….

Je me suis assis sur le canapé en la ramenant contre moi. Maintenant que nous avions parlé et que nous avions réglé le différend que nous avions. Il fallait que nous parlions de ce que nous allions faire. Apres que je sois allé parler à Alexander et Aaron bien sur.

-Alors il faut qu’on fasse quoi mon amour ? Vous avez prévu quelque chose ton ami et toi ?
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeSam 19 Juin - 13:42

J'étais soulagée d'apprendre qu'il ne m'en voulait pas. C'était ça qui m'angoissait, dans le fond. Je ne voulais pas qu'il m'en veuille pour ce que j'avais fait. Tout ce que je voulais c'était mettre les choses à plat, au clair. Oui, j'avais eu peur, mais non, je ne m'étais pas servie de lui... La peur faisait souvent faire des choses insensées, il était bien placé pour le savoir. J'avais eu un tel flot d'informations d'un seul coup que je n'avais pas su raisonner comme je le faisais si bien d'ordinaire. J'avais agi au plus vite, sans penser une seule seconde aux conséquences possibles. Mais il était certain que je n'avais pas voulu causer le moindre problème, que ce soit à la Communauté ou à Vitali. J'espérais que mes excuses le toucheraient... Visiblement c'était le cas, mais j'avais besoin de l'entendre, même si je savais que ses gestes tendres à mon encontre prouvaient qu'il me pardonnait. J'imagine que s'il m'en voulait vraiment, il ne serait pas là à me câliner de cette façon. Mais il savait bien que j'avais aussi besoin de mots. L'entendre me dire qu'il me pardonnait me ferait du bien. Si lui préférait les gestes en général, moi c'étaient surtout les mots qui me réconfortaient. J'ai eu un soupir de soulagement quand il s'est décidé à me dire qu'il me pardonnait. J'ai eu un petit rire quand il a reconnu qu'il était excessif. Ah ça oui, il l'était... Mais j'avais toujours trouvé ce côté de sa personnalités séduisant. Tout était toujours tout blanc ou tout noir...

J'ai baissé les yeux vers mon ventre en même temps que lui. J'avais encore beaucoup de mal à me dire que dans peu de temps je me retrouverais avec un ventre plat et un bébé dans les bras... C'est qu'on s'y habituait vite, à avoir un petit être en soi... D'autant plus que j'avais assez peur de l'accouchement en lui même. Je savais que s'il y avait le moindre problème... Je ne voulais pas qu'Ethan soit obligé de choisir entre moi et le bébé. Ce n'était pas humain de devoir faire un choix pareil... J'avais déjà été confrontée à ce genre de choses, et je savais que quel que soit le choix, les conséquences étaient dramatiques. J'ai secoué la tête pour en revenir à ce que me disait Ethan. Sincèrement, j'espérais qu'il avait raison et qu'Alex et Aaron se rangeraient de notre côté... Sinon, la promesse que j'avais fait à Vitali volerait en éclats pour de bon. Et cette idée m'était insupportable. Jusque là j'avais tenu la moindre de mes promesses. Et celle que j'avais fait à mon meilleur ami était très importante. Il s'agissait de sa vie. Il avait mis sa vie entre mes mains. Sans hésiter. À moi de faire en sorte qu'il soit en sécurité, malgré tous ces imprévus.

« J'irais les voir moi même s'il le faut, pour leur expliquer la situation en détail... Ils ne sont pas stupides, ils comprendront... Enfin, j'espère. Ce serait la panique, si tout le monde savait que nous courons un risque. Chacun chercherait à se mettre en sécurité d'abord, et adieu l'unité de la communauté... »

Même si nous vivions tous ensemble, il suffisait d'un rien pour tous nous diviser. L'égoïsme était loin d'avoir disparu... Plus personne n'obéirait aux règles s'ils se savaient en danger. Je ne voulais pas tout chambouler ici... Il ne manquerait plus que ça ! J'ai soupiré et je me suis laissée aller contre lui tandis qu'il me caressait les cheveux doucement. Je n'avais pas coupé mes cheveux une seule fois depuis que j'étais arrivée ici. Avant ils m'arrivaient à peine sous les épaules, et maintenant ils cascadaient en boucles épaisses jusqu'en bas de mon dos.

« Il ne me connait pas mieux que toi, Ethan... Vous me connaissez tous les deux de façon différente. Je suis comme sa petite sœur, et je suis ta femme. Il y a beaucoup, beaucoup de choses qu'il ignore sur moi. Je ne me suis jamais montrée très faible en face de lui. Avec toi, je sais que je peux craquer, si j'en ai besoin. Il y a beaucoup de choses que je ne me permets qu'avec toi, tu sais. »

Jamais je ne m'étais permis la moindre faiblesse en face de mon père. Et là, Vitali avait certainement découvert une facette de ma personnalité qu'il ignorait. Pour lui, j'avais toujours été une forte tête. Pas une geignarde qui pleure au moindre petit problème. Je me suis laissée faire quand il m'a attirée contre lui. Avec un soupir, je me suis laissée aller contre lui et j'ai posé ma tête contre sa poitrine. J'ai passé mon bras autour de lui et je me suis calée confortablement.

« Vitali m'a dit qu'il reviendrait... Il faudra qu'on s'arrange pour être les seuls à le voir. Il suffirait que tu prennes un tour de garde aux heures où il est censé venir. Je pourrais le faire, mais ça paraitrait plus que suspect, à mon avis... Je ne pense pas qu'il reste très longtemps... S'il s'absente trop longtemps, son père soupçonnera quelque chose. Cet homme là serait capable de tuer son propre fils. Imagine ce qu'il pourrait faire à Eden... »

J'ai eu un profond soupir et j'ai fermé les yeux. Vitali m'avait dit autre chose. Quelque chose que je ne pouvais pas accepter, même si hélas je sentais que je n'aurais pas le choix. Pourquoi aurait-il menti ? D'autant plus qu'il avait l'air de penser que moi aussi j'étais « au courant ». Sauf que ce n'était pas le cas, je ne savais rien. Jusqu'à aujourd'hui du moins...

«... Et... Après tout ça, je me demande si je ne me suis pas fait des idées sur mon père. Il travaillait avec celui de Vit' depuis dix huit ans... J'ai du mal à croire qu'il ne pouvait pas savoir que... qu'il faisait partie de la mafia italienne. Ce serait cliché que le mien ait fait partie de la mafia russe... Et pourtant ça semble être une espèce d'évidence... Vitali pensait que je savais, c'est pour ça qu'il m'en a parlé si librement... Je crois que mon père m'a menti toute ma vie... »

Et c'était vraiment, vraiment très dur à accepter.
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeSam 19 Juin - 17:01


-Bon…alors on ira tous les deux voir Alexander er Aaron alors. Je ne te laisserais pas seule Katarina. Un couple doit se soutenir, et je veux te soutenir.

Maintenant que nous nous étions réconciliés et excusés, il fallait que nous rentrions dans le vif du sujet. Je savais que c’était très important pour Katarina et je me devais, en tant qu’époux, de la soutenir. Et la soutenir cela signifiait aussi protéger son meilleur ami. J’avoue que je l’enviais tout de même. Il avait sans doute plus de facilités que nous. Et puis sa fiancée aurait sans doute une grossesse et un accouchement plus sereins que Katarina. Et si cela avait été possible j’aurais été capable de les confier à ce groupe. Mais je savais que ces gens là n’étaient pas fréquentables. Il était même étonnant que son ami semble aussi gentil, mais si Katarina était son amie c’est qu’il y avait du bon en lui. Katarina ne donnait son amitié qu’a des gens biens. C’était ce qui me rendait fier.
Elle s’est serrée contre moi et je l’ai enlacée plus étroitement. J’avais besoin après tout ces événements de pouvoir câliner ma femme. Notre dispute n’avait pas duré si longtemps mais je n’aimais pas ça. J’aimais que notre relation soit sereine.

« Vitali m'a dit qu'il reviendrait... Il faudra qu'on s'arrange pour être les seuls à le voir. Il suffirait que tu prennes un tour de garde aux heures où il est censé venir. Je pourrais le faire, mais ça paraitrait plus que suspect, à mon avis... Je ne pense pas qu'il reste très longtemps... S'il s'absente trop longtemps, son père soupçonnera quelque chose. Cet homme là serait capable de tuer son propre fils. Imagine ce qu'il pourrait faire à Eden... »

J’ai tremblé malgré moi quand elle m’a parlé du père de Vitali. Il me faisait vraiment peur….Tuer son propre enfant….c’était complètement inconcevable pour moi. Je savais que je serais prêt à tout pour ma fille. Quoiqu’elle fasse je savais que je la soutiendrais. Mon amour serait inconditionnel. Mais je ne voulais pas en dire plus…. Ma main sur son ventre caressant ma fille signifiait tout ce que j’avais en tête. Et je savais que Katarina comprendrait. Nous n’avions sans doute pas besoin de mots pour nous comprendre.
Je réfléchissais à ce qu’elle venait de me dire. Il fallait que je garde l’entrée à l’extérieur….c’était la seule façon de faire rentrer Vitali sans que personne n’ait quoi que ce soit à dire. Et elle avait raison, il n’y avait que cette solution. Il restait pourtant une question vitale, savoir quand je devais garder l’entrée….

-Ca c’est facile à faire…. Par contre, comment sais –tu qu’il viendra ? Vous avez défini quelque chose ? Et puis ne t’inquiète pas on fera le plus vite possible. Je ne veux pas qu’il arrive quoi que ce soit à ton ami. C’est….

J’espérais qu’elle comprenne quand même que je n’avais rien à reprocher à son ami. Je trouvais même que son geste était honorable. Venir aider ceux de l’autre camp alors que votre vie était en danger, que vous allez être père…. Moi je n’aurais sans doute pas fait ce qu’il avait fait. J’avais même accepté de rester ici en sécurité…. Finalement je n’étais pas si courageux que cela…..

-….très gentil de sa part….Vraiment…. Je le pense Katarina.

Je l’ai entendu soupirer et j’ai pris une longue inspiration. Je ne voulais pas lui dire que je me sentais minable a côté de son ami. Je voulais éviter à nouveau qu’elle se sente obligée de me rassurer. Je savais qu’elle m’avait choisi moi, et qu’elle m’aimait.
Je l’ai alors laissé me parler. Elle en avait visiblement bien besoin. Et c’était ce que j’avais voulu en l’épousant : qu’elle puisse compter sur moi. Qu’elle ait une épaule sur laquelle se reposer et s’épancher.

«... Et... Après tout ça, je me demande si je ne me suis pas fait des idées sur mon père. Il travaillait avec celui de Vit' depuis dix huit ans... J'ai du mal à croire qu'il ne pouvait pas savoir que... qu'il faisait partie de la mafia italienne. Ce serait cliché que le mien ait fait partie de la mafia russe... Et pourtant ça semble être une espèce d'évidence... Vitali pensait que je savais, c'est pour ça qu'il m'en a parlé si librement... Je crois que mon père m'a menti toute ma vie... »

Alors ça….je ne connaissais aucun protagoniste de l’histoire, mais cette nouvelle m’a fait l’effet d’une bombe. Alors je n’imagine que très bien ce qu’avait du ressentir Katarina quand Vitali lui avait parlé de tout ça. Pas étonnant maintenant qu’elle se soit senti si bouleversée qu’elle n’a pas pensé à venir me voir, ou qu’elle refusait de me parler…. Et je m’en suis voulu, on venait de lui dire quelque chose qui l’avait bouleversé a un point inimaginable et encore une fois je n’avais pensé qu’a moi. Finalement je me demandais si j’avais autant changé que ca…. Pas tout à fait… Et malgré tout ça, elle était revenue vers moi….. Décidément j’avais raison… Ma femme était un ange.

J’ai pris son visage entre mes doigts et j’ai déposé un léger baiser sur ses lèvres. J’aurais aimé souder ma bouche a la sienne pour toujours. J’ai posé mon front contre le sien et j’ai soupiré avant d’essayer de tenir mon rôle d’époux.

-Je suis désolé mon amour, tellement désolé. Je sais à quel point tu aimais ton père…..Et il t’aimait sans doute aussi…. A sa façon…..

Décidément….je venais aussi d’être ébranlé la nouvelle. L’image que j’avais du père de Katarina venait de se fissurer. Pourtant malgré tout ça, en tant que futur père, j’essayais de voir plus loin…. Il aimait sans doute énormément sa fille. Même s’il lui avait menti. Et il ne s’agissait pas d’un petit mensonge d’ailleurs. Cacher à son propre enfant vos véritables activités professionnelles était quand même quelque chose de très important. Mais bon, je me disais que le père de Katarina était mort….donc pas de problème. Ce qui me faisait le plus mal pour elle, c’était qu’elle allait devoir complètements changer sa vision de son père. Pourtant je ne voulais pas qu’elle cesse de l’aimer. Il avait fait sans doute ce qui lui semblait le mieux…Et il l’avait très bien élevé, sacrifiant sa vie d’homme en n’épousant personne d’autre.

Pauvre Katarina….J’aurais aimé lui épargner tout ça. Mais il fallait que nous en parlions…

-Je suis désolée de remuer le couteau dans la plaie mon amour mais….le père de Vitali c’est lui qui tient New York. C’est de lui que tu parlais hier ?
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeSam 19 Juin - 20:04

J'ai eu un soupir. Finalement il me comprenait et il se rangeait de mon côté. C'était mieux que ce que je pouvais espérer. Je n'en attendais pas tant. Je lui avais demandé de comprendre, pas de cautionner... Et pourtant il voulait bien m'aider à plaider ma cause en face d'Alexander et Aaron. Et finalement, cela me faisait du bien de savoir qu'il était de mon côté. Je ne voulais pas que ce sujet soit éternellement une source de conflit entre nous. Plus encore, j'étais contente qu'il ne nourrisse pas d'animosité à l'encontre de Vitali. Je ne voulais pas non plus qu'il fasse la tête à chaque fois que je mentionnais son nom et les souvenirs que nous avions en commun. C'était une partie de ma vie, voilà tout... J'ai souri de plus belle quand il a enfin reconnu que ce que faisait Vitali c'était tout à fait honorable. Oui, ça l'était. Mais d'un autre côté, je ne pouvais pas nier que ce que faisait Ethan pour me protéger était tout aussi honorable. Il sacrifiait tout et n'importe quoi pour moi et le bébé. Il nous protègerait, quoiqu'il arrive... Des deux c'était évidemment lui que j'aimais le plus. Il était le centre de mon univers, désormais. Et même si j'adorais Vitali comme mon propre frère, c'était la promesse faite à Ethan que j'avais privilégié. Encore que ma conscience m'obligeait à faire tout ce que je pouvais pour honorer également celle que j'avais fait à Vitali. Eh oui, j'étais du genre à faire tout et n'importe quoi pour honorer mes engagements...

« Je sais quand Vitali reviendra précisément. Ce sera donc assez simple pour nous de l'aider à entrer et sortir. Eh oui, je sais être assez maligne quand je veux ! »

J'ai eu un petit rire. Mais ça n'a pas duré longtemps. Parce que ce que m'avais dit Vitali ne cessait de me tarauder. Mon père et le sien... Je me disais que ce n'était pas possible, et pourtant je savais très bien que Vitali n'aurait pas pu me mentir. Cela ne faisait pas partie de ses hobbies préférés. C'était celui de son père... et du mien visiblement. J'ai tenté de penser à autre chose, tandis qu'Ethan prenait mon visage entre ses mains pour m'embrasser. J'ai passé un bras autour de lui, et j'ai caressé sa joue tandis qu'il posait son front contre le mien.

« Je lui faisais tellement confiance... Il a toujours fait ce qu'il y avait de mieux pour moi. Il n'a jamais fait quoi que ce soit qui puisse me faire penser qu'il faisait partie d'un tel milieu... Je sais qu'il m'aimait, mais... J'ai l'impression que l'homme que j'aimais et respectais tant n'était qu'une image. »

Une image, autrement dit un mensonge. Un énorme mensonge de plus de vingt cinq ans... Tout mon monde venait de s'écrouler. Je n'avais plus aucune certitude quand à ma vie d'avant. Est-ce que mon père avait menti sur autre chose ? Je n'arrivais pas à le croire... Et maintenant qu'il était mort, je ne pouvais plus avoir la moindre explication... C'était certainement le plus dur dans tout cela. Ne pas savoir, jamais. Je ne pouvais qu'imaginer certaines choses... Un mensonge... J'avais vécu dans un mensonge presque toute ma vie. À côté, les mensonges d'Ethan ne semblaient pas vraiment être importants. Enfin, moins. Il avait fini par tout m'avouer, même si cela n'avait pas été simple. Je ne pouvais pas en dire autant de mon père. Vitali avait tout su très jeune, et moi j'étais passée à côté de tout ça... Peut-être avait-il voulu m'épargner ? Il disait toujours qu'il ne voulait que le meilleur pour moi. Et le meilleur, ce n'était peut-être pas d'être la fille d'un mafieux influent.

« Oui, c'est de lui que je parlais. Armando Venezzio. Mon père me le présentait comme un homme ayant des actions bien placées... En réalité, il préfère mettre des balles dans la tête des types qui le déçoivent. Et apparemment, il pense que nous empiétons sur ses plates bandes... Il est responsable de toutes les morts que nous avons eu. »

J'ai senti mes yeux me bruler. Et par réflexe j'ai enfoui mon visage dans son cou. Je ne voulais pas me mettre à pleurer, ce n'était pas le moment. J'ai eu une petite grimace quand le bébé m'a donné un coup de pied. J'ai posé ma main sur mon ventre. Sous mes doigts je le sentais qui s'agitait doucement, certainement pressé de venir au monde. Mais c'était encore trop tôt...

« Je me demande ce que mon père trafiquait avec lui... Il était certainement beaucoup moins respectueux que ce que je pensais... Peut-être qu'il est mieux... mort. Parce qu'il savait que je ne lui aurais jamais pardonné une chose pareille s'il m'avait mise au courant. J'aurais coupé les ponts... »

Sans hésitation. Parce que cela faisait partie des choses que je ne pouvais pas accepter. Même s'il était ma seule famille... J'ai secoué la tête et je me suis redressée dans les bras d'Ethan. J'ai pris le visage d'Ethan entre mes mains et je l'ai regardé sans rien dire pendant plusieurs minutes. J'étais partagée entre la joie que j'éprouvais en étant avec lui, et la tristesse que je ressentais après les révélations de Vitali.

« Heureusement que tu es là. Après toutes les horreurs que je viens d'apprendre, j'avais bien besoin que tu sois là. Je me sens tellement trompée, trahie... Moi qui aime tellement la vérité, j'apprends que vingt trois années ont été bâties sur un mensonge plus gros qu'une maison... Quelle ironie... C'est toujours quand je me crois tout à fait en sécurité que quelque chose ou quelqu'un ébranle mes convictions. Je déteste ça. »
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeDim 20 Juin - 19:46

J’appréciais que nous puissions à nouveau représenter ce que sont l’un pour l’autre un homme et une femme, un mari et sa femme. Nous étions à nouveaux soudés et c’est ça qui importait. Je voulais savoir quand l’ami de Katarina reviendrait, si tant est qu’elle le sache vraiment bien entendu.

« Je sais quand Vitali reviendra précisément. Ce sera donc assez simple pour nous de l'aider à entrer et sortir. Eh oui, je sais être assez maligne quand je veux ! »

J’ai ri en même temps qu’elle. Bien sur qu’elle était maline. Katarina était une femme intelligente, même si elle avait une tendance énorme à s’effacer et à se tenir à l’écart. Elle avait pensé à tout pour que son ami revienne en toute sécurité. Et j’étais terriblement fier d’elle. Je m’en voulais vraiment de lui avoir dit qu’elle avait agit de manière insensée. Elle avait fait tout le contraire…. C’était que je m’étais senti mis à l’écart et que je n’aimais pas ça. Alors oui, elle avait raison, j’avais été jaloux. Et terriblement possessif. Oui c’était ma femme. Mais avant d’être ma femme elle était une femme et avait le droit de prendre ses décisions. En tant qu’époux je devais lui faire confiance. Si je ne la soutenais pas, alors qui le ferait ?

-Bon alors je serais gardien extérieur ce jour là. Ca ne devrait pas poser de problèmes.

Il suffisait seulement que je trouve une excuse pour être à ce poste ce jour là. Et je savais que je trouverais très facilement une excuse. La difficulté serait de trouver comment cacher ça au reste de la communauté. Alors je pensais à demander à mon ami Liam d’être celui qui se tiendrait à l’intérieur. Ou l’inverse. Je savais qu’il n’était pas un des « leaders » mais j’avais confiance en lui. Je savais qu’il ne poserait aucune question et qu’il me ferait confiance. Je pouvais bien sur demander à Aaron et Alexander, mais si nous faisions cela, j’étais persuadé que les gens se poseraient bien évidemment des questions. Alors qu’il ne fallait pas attirer l’attention, ceci serait parfait pour le faire justement.
Voilà nous étions d’accord. Nous serions là pour accueillir Vitali et assurer sa sécurité. Tout allait bien de nouveau. Alors je l’ai embrassé pour sceller notre petit « accord ».Et j’ai fini par lui poser des questions sur son père et l’ami de son père, le père de Vitali.

« Je lui faisais tellement confiance... Il a toujours fait ce qu'il y avait de mieux pour moi. Il n'a jamais fait quoi que ce soit qui puisse me faire penser qu'il faisait partie d'un tel milieu... Je sais qu'il m'aimait, mais... J'ai l'impression que l'homme que j'aimais et respectais tant n'était qu'une image. »

Katarina prenait très mal les révélations sur son père. Evidement, ca avait du être un choc pour elle. Elle m’en parlait souvent, elle adorait son père. Il avait tout sacrifié pour elle. Il n’avait jamais refait sa vie de peur sans doute d’imposer une belle mère peu gentille et affectueuse avec sa fille. Et il semblait avoir eu à cœur de lui offrir une éducation parfaite. Katarina avait des dons de la nature exceptionnels, mais ce que j’aimais aussi c’était qu’elle était très intelligente et observatrice. Mais je comprenais vraiment qu’elle avait mal. C’était toute sa vie qu’elle remettait sans doute en question, et je savais a quel point c’était douloureux. Je l’ai laissé parler et j’ai juste resserré mon etreinte sur ma femme. Elle savait que j’étais de tout cœur avec elle. Je n’avais pas besoin de mots pour la rassurer assez. Le mieux à faire c’était qu’elle sache que j’étais là….
Je voulais savoir quand même qui était le pére de Vitali. Et je ne m’étais pas attendu à tout ce que s’apprêtait a me dire ma femme.

« Oui, c'est de lui que je parlais. Armando Venezzio. Mon père me le présentait comme un homme ayant des actions bien placées... En réalité, il préfère mettre des balles dans la tête des types qui le déçoivent. Et apparemment, il pense que nous empiétons sur ses plates bandes... Il est responsable de toutes les morts que nous avons eu. »

J’ai senti mon sang se glacer quand elle m’a avoue qui était vraiment le père de Vitali. J’avais l’impression de me liquéfier. Si elle n’avait pas enfoui son visage dans mon cou pour se sentir rassurée et en sécurité, je pense que je me serais mis à taper sur tout ce qui serait à ma portée. Les sentiments se mêlaient en moi : la colère, la douleur, le sentiment d’injustice et….la haine. Je haïssais cet homme. Il tuait les nôtres sans ménagement, alors que nous ne voulions qu’une chose : survivre. C’était difficile à admettre qu’un tel homme puisse exister. Mais je me disais qu’au moins maintenant nous savions. Nous avions un coupable. Et c’était plus facile maintenant de mettre un coupable derrière tous ces morts. Même si ca ne les ramenait pas, et que la douleur restait là…..

-Au moins maintenant on sait qui blâmer…

Il n’y avait rien d’autre à dire. Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie. Je savais par quoi devait passer Katarina. Elle connaissait cet homme depuis sa plus tendre enfance, il faisait presque partie de sa famille. Et c’était a cause de lui que des gens innocents mourraient. J’ai pris une profonde inspiration et Katarina a posé sa main sur son ventre.

« Je me demande ce que mon père trafiquait avec lui... Il était certainement beaucoup moins respectueux que ce que je pensais... Peut-être qu'il est mieux... mort. Parce qu'il savait que je ne lui aurais jamais pardonné une chose pareille s'il m'avait mise au courant. J'aurais coupé les ponts... »

Elle s’est redressée et s’est repositionnée dans mes bras. Je me rendais compte a quel point j’avais été égoïste en lui disant toutes ces choses la veille. Si j’avais su je ne lui aurais pas dit tout ça….. Pas étonnant qu’elle m’ait jeté dehors, refusant que je dorme dans notre chambre. Quand elle a pris mon visage dans ses mains, et qu’elle m’a regardé sans rien dire pendant de longues minutes. J’ai caressé à mon tour son visage et je me suis contenté d’un laconique :

-Mon amour…..

Qu’est ce que je pouvais dire d’autre de toute façon ? A présent, il fallait qu’elle recommence à nouveau son travail de deuil. Il fallait qu’elle enterre l’image d’un père idéal. Bien sur elle n’oublierait sans doute pas qu’il aimait. Mais elle n’aurait sans doute en tête que ces mensonges. Ce n’était pas non plus un petit mensonge. C’était un énorme mensonge… Pendant plus de vingt ans…. Pauvre Katarina…..Je la savais forte, mais je doute que ce serait facile pour elle. Elle n’avait eu que lui pendant des années, il représentait toute sa famille. Elle allait être mère dans un peu plus d’un mois, et déjà qu’elle avait du mal à se projeter dans sa famille a elle parce qu’elle pensait ne pas avoir de modèle, voilà que maintenant la famille représentait sans doute pour elle le mensonge. Il m’en faudrait de l’amour et de la patience pour réussir à panser ses blessures…. Mais j’en avais ….

« Heureusement que tu es là. Après toutes les horreurs que je viens d'apprendre, j'avais bien besoin que tu sois là. Je me sens tellement trompée, trahie... Moi qui aime tellement la vérité, j'apprends que vingt trois années ont été bâties sur un mensonge plus gros qu'une maison... Quelle ironie... C'est toujours quand je me crois tout à fait en sécurité que quelque chose ou quelqu'un ébranle mes convictions. Je déteste ça. »

Inutile de lui dire a quel point je m’en voulais pour ma réaction de la veille. Je ne voulais pas que nous nous fâchions. Je savais ce qu’elle me dirait…que l’important c’est que nous ayons parlé et que tout soit arrangé. Et elle avait sans doute raison. Et là elle réclamait mon aide. Mais pas seulement. Elle réclamait l’amour que j’avais à lui offrir, et la sécurité. Et l’honnêteté. C’est ce qu’elle sous entendait sans doute. Elle ne voulait plus que sa vie soit basée sur des mensonges. Je pouvais comprendre je n’aimais pas ça non plus…

-Je serais toujours là. Aujourd’hui et demain, et après demain, et tous les jours… Je ne te laisserai jamais. D’accord ?

Je voulais qu’elle comprenne que je ne l’abandonnerai jamais. Qu’elle pouvait toujours compter sur moi. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Et c’était un mauvais moment.

-Je sais que c’est difficile à digérer ce genre de nouvelles, et j’aurais aimé que tu ne l’apprennes jamais. Mais…les choses sont comme ça et tu ne peux rien y changer. Ne hais pas ton père, il a sans doute pensé que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Est-ce que tu m’as hai après tout ce que je t’ai fait subir ?

J’essayais de prendre la défense de son père. Dans un sens je le haïssais déjà, il lui avait fait du mal. Et je n’avais pas besoin de dire à Katarina que je ne cautionnais pas ce qu’il avait fait. Mais j’essayais d’être plus réaliste. Parce que j’avais une famille maintenant, et que je ne voulais pas que notre fille commence dans la vie en haïssant quelqu’un. Parce que, pour moi, si elle devait haïr son grand père, il faudrait qu’elle commence avec son père. Tout comme Katarina avec moi. Je lui avais menti pendant plusieurs mois je lui avais fait énormément de mal. Et pourtant, elle m’aimait toujours, et nous étions maries maintenant. Alors si elle avait été indulgente avec moi, elle pouvait essayer de l’être avec un défunt.

-Non ? Alors ne fais pas la même chose avec ton père. Il ne t’a jamais fait souffert de ce qu’il était et de ce qu’il faisait, contrairement à moi…. Et pourtant tu continues à m’aimer…..Alors garde le souvenir que tu avais jusque là de ton père : un père qui t’aimait et qui a tout sacrifié pour toi.

Je l’ai embrassé pour l’encourager et lui faire comprendre que la haine ne menait a rien.

-Tu n’aimeras pas que Lena, dans ton ventre, commence à ressentir ce qu’est la haine alors qu’elle n’est même pas encore née non ?
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeLun 21 Juin - 10:30

Vraisemblablement, Ethan ne savait pas comment réagir après mes révélations. Qu'est-ce qu'il pouvait faire de toute façon ? Il ne pouvait pas changer ce qui était fait, il ne pouvait pas changer ce qu'avait été mon père. Ma vie entière avait été bâti sur un mensonge odieux. Rien ne pourrait changer cela. C'était simplement inacceptable pour moi. J'avais l'impression que toutes les valeurs que m'avait appris mon père ne valaient rien. Il n'appliquait pas ses propres principes... Il me semblait que toute mon éducation n'avait été qu'hypocrisie. Peut-être que finalement, j'avais eu bien raison de venir aux États-Unis, pour m'éloigner du milieu de mon père, qui ne me plaisait déjà pas. Apparemment, ce que je n'aimais pas n'était qu'une petite partie de l'iceberg. Ce qui était enfoui sous la surface était pire encore... Et si mon père avait eu du sang sur les mains, en plus de cela ? Armando n'était certainement pas le seul à jouer à la roulette russe... Je préférais ne même pas y penser. J'en savais bien assez. Je ne voulais même pas savoir tout ce qu'il avait bien pu faire. Il... travaillait avec Armando depuis que j'avais cinq ans, il avait dû s'en passer des choses... Comment avais-je pu être si crédule ? Je n'avais rien vu... Rien du tout. Et apparemment, mon père était censé tout me dire, puisque Vitali pensait que j'étais déjà au courant. Eh bien non, j'étais restée dans le noir jusque là. D'ailleurs j'aurais certainement préféré ne rien savoir. Pour garder l'image propre et lisse que j'avais de mon père. La vérité n'était peut-être pas si bonne à entendre, en fin de compte. Étant donné que tout mon monde s'en trouvait bouleversé... Ce n'était pas le moment de tout remettre en cause. Mais alors, vraiment pas. Je devais déjà faire face à assez de problèmes...

« Je sais que tu seras là... Mais... Avant toi, il y a vingt trois années de ma vie qui ne signifient plus rien... Quand mon père disait qu'il allait vérifier comment se portaient ses exploitations en Sibérie, qui est-ce qui me dit qu'il n'allait pas en réalité enterrer un cadavre là bas ? »

J'ai soupiré. Laquelle de ses paroles pouvais-je croire ? Qu'est-ce que je pouvais ne pas remettre en cause ? À part le fait qu'il m'aimait ? Je n'étais même pas certaine que cela ait toujours un sens. « Je t'aime, mais je te mens ». Merveilleux, non ? Je me demandais comment il pouvait me regarder en face. À quoi pouvait-il bien penser, quand il passait du temps avec moi ? Il pensait certainement que c'était mieux comme ça, que je devais rester innocente et en dehors de tout ça... Il ne pensait certainement pas que j'apprendrais tout à sa mort ! Une fois que je ne pourrais plus m'expliquer avec lui. Je ne pouvais que demander à Vitali plus d'explications quant à ce que trafiquait mon père avec le sien. Je n'avais pas d'autre solution. Et étant donné que Vitali ne me dirait certainement pas tout de peur de me blesser davantage... Je n'aurais qu'une toute petite partie de la vérité. Et ça me rendait malade... Peut-être que finalement, les mensonges d'Ethan ne signifiaient pas grand chose à côté de ceux de mon père. Il m'avait tout avoué et il avait promis de ne plus rien me cacher. D'autant plus qu'il n'avait rien à voir avec mon père. Ethan avait été quelqu'un de fragile et perdu... Mon père n'était en aucun cas perdu. Il savait ce qu'il faisait, il savait où il allait. Parfaitement.

« Ne te compare pas à mon père, Ethan. Vous n'avez rien à voir tous les deux. Mon père n'a jamais été un drogué perdu et accablé par la perte de ses parents. Il savait parfaitement ce qu'il faisait. Et ce n'était certainement pas le mieux à faire, crois moi. »

Ethan essayait de défendre mon père, certainement parce qu'il pensait que leurs motivations avaient été les même. Mais ce n'était pas le cas. Il pensait qu'ils avaient fait les mêmes erreurs pour me protéger, mais ce n'était pas le cas. Ethan n'était pas mon père, le seul point commun qu'il avait c'était cette manie folle de me protéger et de jalouser quiconque m'approchait de trop près.

« Tu m'as souffrir, oui... Mais tu m'as dit la vérité, Ethan. Tu m'as dit la vérité. Si mon père était encore en vie, il aurait continué à me mentir effrontément. Apprendre la vérité de quelqu'un d'autre c'est pire que tout... Sur le moment j'ai nié ce que me disais Vit'... Mais pourquoi mentirait-il ? Il a toujours été honnête avec moi. Il ne s'amuserait pas à détruire mes convictions. »

Un peu malgré moi j'ai détourné la tête quand il m'a embrassé. Ce n'est pas que je n'en avais pas envie, mais je n'avais pas la tête à ça... J'avais besoin de dire tout ce que je ressentais. Ce serait certainement plus facile pour moi d'accepter une fois que j'aurais dit tout ce que j'avais à dire. Le travail de deuil pourrait commencer... Ou plutôt recommencer. J'allais devoir enterrer mon père une seconde fois. Et ce n'était pas facile. Cela remettait également en cause ce que j'étais. J'avais vraiment l'impression de représenter un cliché vivant. J'étais la russe perdue au milieu des américains, le camp communiste chez les libéraux... Et voilà que je devenais la pauvre petite fille d'un parrain de la mafia russe. Quelle étiquette ne m'avait-on pas encore collé sur le front ?

« Ce n'est pas de la haine, Ethan. C'est de la déception. C'est plus facile de haïr quelqu'un. Je préfèrerais le haïr, crois moi. Mais je ne peux pas, parce que c'est mon père. Ça rend les choses plus difficiles encore. Je lui en veux, mais je ne peux pas renier le lien qui nous unit. Parce qu'en dépit de tout ça, il s'est toujours très bien occupé de moi. »

J'ai eu un soupir et j'ai secoué la tête. Je ne pouvais pas non plus m'attarder là dessus pendant des années... Je ne pouvais pas retourner en arrière, il ne me restait plus qu'à accepter tout ça. Je mettrais certainement du temps, mais je n'avais pas le choix. Mais je serais certainement plus sereine quand j'aurais tout accepté, quand j'aurais compris que quoiqu'il arrive, il n'y avait plus de passé, seulement l'avenir. Et j'espérais que cet avenir serait un peu plus lumineux que le passé. Je me suis forcée à repousser dans un coin de ma tête toutes ces pensées négatives. J'ai glissé ma main sous la tee-shirt d'Ethan et je me suis laissée aller à caresser sa peau doucement, du bout des doigts. Puis j'ai relevé la tête et je l'ai embrassé longuement, pour me faire pardonner d'avoir refusé son baiser quelques instants plus tôt. Puis j'ai calé ma tête sur son épaule, avec un soupir de contentement.

« D'un côté, cette guerre nous aura permis de repartir de zéro... Le passé n'a plus aucune importance, nous pouvons reconstruire notre famille sans que les actions passées aient une quelconque influence. Il n'y a plus que toi et moi... »
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeMar 22 Juin - 9:21

Heureusement que Katarina et moi étions un couple amoureux et solide….Parce qu’avec les coups durs auxquels ls nous devions faire face, nous aurions pu nous entretuer des dizaines de fois. Bien sûr je comprenais qu’elle puisse se sentir floutée dans cette histoire puisque pendant vingt trois ans son père lui avait menti jour après jour, mais j’essayais de me mettre à la place de son père. Bien que je ne le connaisse pas, je connaissais Katarina, et je voyais bien qu’elle avait eu une très bonne éducation. Et sincèrement, je ne doutais pas que le père de Katarina avait pensé bien faire. Même si Katarina refusait que je me compare à son père, nous avions eu le même désir de protéger Katarina et pour cela nous lui avions menti. Nous pensions l’épargner, et cela avait été tout le contraire. La chance que moi j’avais eu, c’est que j’étais toujours vivant et que j’avais eu la possibilité de lui dire la vérité et de me racheter. Son père n’aurait jamais cette chance lui. J’aurais aimé qu’elle essaye de le comprendre. Il avait certainement de très bonnes raisons pour lui mentir comme il l’avait fait. Et je ne doute pas qu’il aurait fini par tout lui dire un jour ou l’autre. Quoiqu’elle puisse en penser…

Malgré tout, je comprenais que ces révélations étaient un choc pour Katarina. La journée d’hier avait été un choc terrible pour elle. Elle retrouvait son meilleur ami, celui avec qui elle avait partagé prés de 20 ans de sa vie, alors qu’elle le pensait mort. Et son meilleur ami lui apprenait la vérité comme si de rien n’était parce qu’il pensait qu’elle savait. Vitali avait du se sentir mal en voyant que ma femme ne savait rien du tout. Et même si j’étais jaloux, je faisais confiance à Katarina. Si elle pensait qu’il était honnête, alors il l’était.

Mais quand j’ai essayé de l’embrasser pour lui dire que je préférais qu’elle ne ressente pas de sentiments haineux, de peur que Lena apprenne ce sentiment. Je ne voulais pas que ma fille soit haineuse. Je voulais qu’elle ne connaisse que l’amour. C’était ce que nous nous étions efforcés de lui faire passer : notre amour. Mais je n’a rien dit quand elle s’est dérobée, elle avait envie de me répondre.

« Ce n'est pas de la haine, Ethan. C'est de la déception. C'est plus facile de haïr quelqu'un. Je préfèrerais le haïr, crois moi. Mais je ne peux pas, parce que c'est mon père. Ça rend les choses plus difficiles encore. Je lui en veux, mais je ne peux pas renier le lien qui nous unit. Parce qu'en dépit de tout ça, il s'est toujours très bien occupé de moi. »

Heureusement qu’elle me rassurait en me disant qu’elle ne haïssait pas son père. Même s’il était mort, je me doutais que la haine de sa fille le blesserait. Moi qui allais être père, je comprenais que la haine de son enfant est la pire chose qui soit. Je lui ai souri alors pour l’encourager à garder ce souvenir d’un père aimant pour son enfant. Et puis il avait tout fait pour elle. Peut être qu’il s’y était mal pris tout simplement.

-Oui ! Alors garde ce souvenir et oublie-tout le reste mon amour. C’est ton père et peu importe ce qu’il t’a fait, il t’aimait, et tu l’aimais. Alors accorde-lui ton pardon pour qu’il repose en paix.

J’espérais que comme elle l’avait fait avec moi, elle finirait par passer l’éponge et qu’elle continuerait à se souvenir de son père de la même manière qu’elle s’en souvenait jusqu’aux révélations de Vitali. Et puis même si elle ne croyait en aucun dieu, je voulais qu’elle puisse inculquer à notre fille ces notions de pardon.

-Fais-le pour Lena au moins. J’aimerais qu’elle n’entende pas de mauvaises choses de ses grands parents. Le monde actuel est déjà si violent que je veux qu’elle grandisse dans l’amour. Pas dans la haine ou la déception.

J’ai soupiré à mon tour, de soulagement sans doute quand elle s’est pressée contre moi et qu’elle a glissé sa main sous mon tee shirt. J’avais depuis longtemps remarqué que caresser mon torse semblait l’apaiser. Alors j’ai juste refermé mes bras autour d’elle pendant que sa tête est venue se loger au creux de mon épaule

« D'un côté, cette guerre nous aura permis de repartir de zéro... Le passé n'a plus aucune importance, nous pouvons reconstruire notre famille sans que les actions passées aient une quelconque influence. Il n'y a plus que toi et moi... »

J’ai eu un petit rire quand à la fin elle a dit qu’il n’y avait plus qu’elle et moi. J’ai rapidement fait glisser ma main sur son ventre en pointant mon regard vers lui.

-Heu non….il y a aussi ce petit ange. Là.

Il ne fallait pas oublier notre fille. C’était elle le ciment de notre couple, c’était elle qui était le centre de notre famille. C’était pour elle que je voulais un homme meilleur. Pour Katarina aussi bien sûr. Mais Lena était sans doute celle qui m’avait changé. Dés que j’avais su qu’elle était là, encore si petite dans le ventre de Katarina, je l’avais aimé. Inconditionnellement. Et j’avais su qu’elle serait le sauveur de beaucoup de choses. A commencer par ses parents.

-Mais tu as raison ! C’est un nouveau départ. J’ai l’impression d’être né une seconde fois en croisant ton regard pour la première fois.

Elle le savait, mais je ne me lassais pas de lui dire à quel point elle m’avait sauvé la vie. Sans elle, je serais mort, sans elle jamais plus je n’aurais été heureux. Jusqu'à ce que je la rencontre, j’avais pensé que seule la drogue me permettrait de surmonter la mort de mes parents. Et je dois avouer que je m’étais trompé. Alors peut être que Lena serait celle qui permettrait à Katarina de pardonner à son père ses mensonges.

-Mon amour….excuse-moi de te demander ça à nouveau, mais…si le pére de Vitali est si dangereux, tu ne crois pas qu’il ait pu faire suivre son fils et qu’au lieu de nous aider, Vitali va causer notre perte ?
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeMar 22 Juin - 19:04

J'ai eu un soupir. Il était drôle, lui ! Pardonner, pardonner et encore pardonner... J'avais l'impression de ne faire que cela. Et si j'avais envie d'être pleine de rancœur pour une fois, hein ? Je savais que ce n'était pas la bonne solution, et pourtant j'avais presque envie d'en vouloir à mon père. Je ne supportais pas le mensonge, décidément j'y étais bien allergique. Tout ce que je voulais c'était avoir un peu confiance, c'était si dur que cela ? Je ne voulais pas avoir à être sur mes gardes en permanence. C'était fatiguant, à la fin. Si je ne pouvais pas avoir confiance en mon propre père, qui pouvais-je bien croire ? Mis à part Ethan ? Encore qu'une période pleine de mensonges avait failli nous séparer. Peut-être qu'en fin de compte, c'était Vitali qui avait raison. J'étais peut-être trop naïve et innocente. Je pouvais donner une chance à n'importe qui. Je me connaissais, je pourrais même donner sa chance à Riley s'il se montrait un peu plus agréable. Mais je ne voyais pas en quoi c'était un mal... Le problème, c'est que j'avais du coup tendance à me faire avoir. C'était le côté négatif de la chose... Et la question était la suivante : est-ce que j'avais vraiment envie de pardonner mon père ? Vivant, je n'aurais jamais voulu. Pourquoi sa mort devrait changer quoi que ce soit ? Si Ethan était croyant, moi je ne l'étais pas. Ce n'était pas ma haine ou ma rancœur qui allaient l'empêcher d'accéder à un quelconque paradis. Il était mort, voilà, un point c'était tout. Je pouvais bien penser ce que je voulais, il n'y aurait pas le moindre changement. Mon père en avait fini avec la vie, il ne pouvait plus changer quoi que ce soit, et encore moins m'expliquer ses motivations. Dans tous les cas, je serais dans le flou, sans la moindre petite trace d'explication. La guerre avait tout emporté, comme une marée meurtrière. Il ne restait plus rien, que des souvenirs.

« Je peux bien dire ce que je veux sur ses grands parents, elle ne pourra même pas associer un nom à un visage... »

Je me suis mordue la lèvre. Ce que je venait de dire était dur, quoique réaliste. Mais lui et moi n'avions pas eu le même attachement à notre famille. Je savais qu'il aurait adoré que ses parents soient là pour faire partie de la vie de notre fille. Moi, je me disais que c'était certainement mieux qu'elle ne rencontre jamais son grand père. Pour ma mère, je ne pouvais rien dire, je l'avais à peine connue. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que nous ne venions vraiment pas du même milieu... Pourtant j'étais intimement persuadée que malgré tout, nous aurions fini par nous rencontrer. Si je ne croyais en aucun dieu, je croyais au destin, c'était deux choses différentes pour moi. J'aurais certainement pu le retrouver dans un hôpital, où n'importe où ailleurs... J'ai eu un soupir. Le présent, Katarina, le présent. Ça me servait à quoi, te regretter tout et rien ? J'ai fermé les yeux quand il a refermé ses bras autour de moi. Je continuais de caresser la peau de son ventre doucement, pour m'apaiser. La chaleur de sa peau avait toujours eu un effet apaisant sur moi.

J'ai eu un petit rire quand il a posé sa main sur mon ventre. Ce n'était pas faux, elle était là aussi. Mais c'était à Ethan et à moi qui revenait la lourde tâche qui consistait à construire une famille sans aucun modèle, ni aide quelconque. Nous devions tout faire pour que le bébé naisse dans une famille aussi stable que possible. Et Ethan et moi faisions de gros efforts pour ça. Nous ne serions peut-être pas les meilleurs parents du monde, mais nous aurions au moins le mérite d'essayer. Je n'ai pas pu m'empêcher de secouer la tête quand il a dit qu'il avait eu l'impression de renaitre quand nous nous étions rencontrés. Il en faisait toujours des tonnes quand il s'agissait de ce jour là... Je ne savais pas trop de quoi il se souvenait, mais apparemment ce moment l'avait marqué... Quand nous parlions de ce jour là, j'avais l'impression d'être le sauveur de l'humanité. Alors que j'avais fait ce que je devais faire en tant que médecin, en fin de compte. Et voilà où nous en étions après tout ce temps passé...
« Non, Vitali ne nous mettra pas en danger. Il s'est toujours plié aux décisions de son père jusque là. Armando n'a aucune raison de soupçonner quoi que ce soit. Et il fait attention, je peux te l'assurer. Il a toujours dû assurer ses arrières, alors il fera d'autant plus attention s'il s'agit de nous. Il me l'a promis, et je sais qu'on peut lui faire confiance. Tu le rencontreras bientôt, tu verras qui il est. Je te jure que tu peux avoir confiance en lui, même si tu ne le connais pas. »

J'aurais donné n'importe quoi pour que le père de Vitali soit quelqu'un d'autre. Hélas, ce n'était pas le cas. Et pour une raison qui m'échappait, Vitali était devenu une personne tout à fait différente de son père, son parfait contraire même. Heureusement pour nous. Il n'empêche que j'avais peur pour lui à cause de toute cette histoire. J'aurais aimé qu'il nous rejoigne, mais avec Eden qui était enceinte, c'était beaucoup trop dangereux, et je comprenais qu'il ne veuille pas prendre de risques supplémentaires. Il en faisait déjà bien assez à mon humble avis.

« Et puis de toute façon, au besoin, son père sait déjà où nous sommes, tu sais. Pour le moment, le seul qui prenne des risques, c'est lui. Si son père apprend ce qu'il fait, il est mort... C'est ce qui m'inquiète le plus. J'apprécie beaucoup ce qu'il fait pour nous, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur pour lui... Même si je sais que je n'y suis pour rien, s'il lui arrive quoique ce soit je m'en voudrais terriblement. »

Même si je n'avais pas le moindre petit pouvoir de décision, Vitali était mon ami et je savais que je ne pourrais pas supporter de le perdre. J'avais perdu trop de monde... Je venais de retrouver mon meilleur ami, la simple idée de le perdre m'était déjà insupportable.

« De toute façon, si son père veut nous tomber dessus, il le fera. Et si il décide de le faire, nous avons du souci à nous faire... »
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeMer 23 Juin - 14:17

Je me suis retenu d’en remettre une couche supplémentaire quand Katarina m’a dit qu’elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait sur ses grands parents vu que Lena ne mettrait jamais un visage sur un nom. Pour moi, il était hors de question que ma fille pense le moindre mal de ses grands parents. Je ne voulais pas qu’elle reproche quelque chose à mes parents, je voulais qu’elle ressente de l’amour pour eux même si elle ne les connaitrait jamais. Et ce que je voulais pour mes parents valait aussi pour les parents de Kat. Son père avait peut être fait des erreurs, mais il était mort. Dans un sens il avait payé…. J’espérais tout de même la faire changer. Et puis l’important c’était l’amour qu’il avait pour elle non ? Il lui avait tout donné, et même s’il lui avait menti, je le comprenais. Il connaissait sans doute Katarina comme moi, et il savait que le mensonge la faisait fuir. Il n’avait pas voulu la perdre tout simplement. Et j’étais persuadé que s’il avait eu le temps de comprendre qu’il pouvait lui révéler et obtenir son pardon, il lui aurait avoué ce qu’il faisait réellement dans la vie. Mais je ne voulais pas me fâcher encore avec Katarina pour le moment. Elle finirait sans doute par comprendre, je m’y engageais.

Mais pour l’instant ce qui me faisait le plus peur c’était la venue de Vitali. Et si on l’avait suivi ? Et si son père était assez fourbe pour avoir compris ce que mijotait son fils ?

« Non, Vitali ne nous mettra pas en danger. Il s'est toujours plié aux décisions de son père jusque là. Armando n'a aucune raison de soupçonner quoi que ce soit. Et il fait attention, je peux te l'assurer. Il a toujours dû assurer ses arrières, alors il fera d'autant plus attention s'il s'agit de nous. Il me l'a promis, et je sais qu'on peut lui faire confiance. Tu le rencontreras bientôt, tu verras qui il est. Je te jure que tu peux avoir confiance en lui, même si tu ne le connais pas. »

Bon elle avait confiance en lui. Alors Si Katarina avait confiance en lui, je pouvais avoir confiance en lui moi aussi non ? Je lui ai souri assez timidement, et j’ai enfoui ma tête dans son cou pour en humer le parfum. J’avais besoin de sentir l’odeur de ma femme, pour me rassurer. Et je dois l’avouer elle était devenue ma drogue. Finalement j’étais toujours un junkie. Sauf que maintenant, ma drogue était ma femme. Et cette drogue là je savais que jamais je ne m’en sèvrerais.

« Et puis de toute façon, au besoin, son père sait déjà où nous sommes, tu sais. Pour le moment, le seul qui prenne des risques, c'est lui. Si son père apprend ce qu'il fait, il est mort... C'est ce qui m'inquiète le plus. J'apprécie beaucoup ce qu'il fait pour nous, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur pour lui... Même si je sais que je n'y suis pour rien, s'il lui arrive quoique ce soit je m'en voudrais terriblement. »

Alors que je commençais à me détendre et que j’allais lui proposer d’aller nous coucher dans notre lit, elle m’a parlé de ce qui semblait la travailler plus que toute autre chose. Elle avait peur pour son ami parce que son père semblait être le genre d’homme à tuer de sang froid même sa propre famille pour assurer ses arrières. Mais elle avait peur aussi pour nous, pour nous tous ici. Parce qu’il savait ! Il savait où nous avions trouvé refuge. Et ça….c’était carrément hallucinant. Comment pouvait-il savoir une chose pareille ? Nos deux entrées ne communiquaient pas directement sur l’extérieur, elles étaient relativement cachées et nous vivions dans les sous sols de je ne sais trop quoi….Et puis tous les nouveaux étaient interrogés pendant deux jours avant de circuler librement dans la communauté. Et on ne laissait pas sortir n’importe qui non plus….

« De toute façon, si son père veut nous tomber dessus, il le fera. Et s’il décide de le faire, nous avons du souci à nous faire... »

Mais pourquoi il aurait envie de nous tomber dessus ? Dans quel but ? Je veux dire nous essayions juste de survivre. Nous ne faisions de mal à personne franchement. Et puis s’il était l’homme que Katarina disait, nous ne représentions pas grand-chose pour lui non ? Je ne voyais pas en quoi notre petite communauté pouvait être un danger pour lui. Nous avions à peine de quoi nous nourrir un minimum. Nous n’avions pas grand-chose….

-Mais Katarina, comment son père sait où nous sommes ? Comment ??! Je veux dire on fait tous très attention. Tu connais Aaron et sa paranoïa à propos de ça.

Je me suis redressé en me tenant pendant une minute ou deux la tête entre les mains. J’ai fini par la secouer et regarder Katarina, les yeux un peu perdus. Voilà, j’étais perdu…..Je demandais encore à Katarina de me soutenir, de m’aider, d’être forte. Le sol se dérobait sous mes pieds. Je sentais pourtant qu’il se passait des choses, mais jamais je n’aurais pensé à ca….

-Tu crois qu’il y aurait un traitre parmi nous ?

Et là je pensais à tout plein de personnes que je soupçonnais de trafiquer quelque chose. J’en avais parlé avec Aaron, qui avait été le premier à mettre un coup de pied dans la fourmilière. Mais nous soupçonnions plus des trafics de vivres, de drogues. Pas quelque chose de cette envergure là ! C’était toute la sécurité qui semblait remise en question. Et c’était ce à quoi Alexander tenait le plus.

-Franchement Kat….qu’est ce qu’on va faire si on est plus en sécurité ? Si Lena n’est pas en sécurité ?

C’était ce que j’avais le plus à craindre. La sécurité de ma petite fille. Elle n’avait rien demande a personne et déjà sa vie était doublement menacée. Je savais que Katarina allait se fâcher face à mon caractère excessif mais je ne pouvais pas faire autrement.

-Je ne voulais pas te l’imposer…..mais je n’ai pas le choix. Je ne veux confier Lena à personne d’autre. Je ne veux pas qu’elle aille dans les bras d’une personne qui ne soit pas toi ou moi. Peu importe la personne, je veux qu’on ne quitte pas Lena une seule seconde.

J’aurai préféré qu’on décide de ca naturellement parce que nous aimions notre fille.
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeMer 23 Juin - 17:10

Je suis restée pensive un moment. Oui, comment le père de Vitali savait-il où nous trouver ? Vitali n'avait pas cherché pendant des jours une de nos entrées... Non, il savait parfaitement où nous trouver. Et il n'avait pas eu un coup de chance. Personne n'aurait pu entrer et ressortir sans attirer l'attention. J'avais déjà eu du mal à aider Vitali, une personne seule ne s'en serait pas sortie... Il y avait autre chose. Et cette autre chose, je ne la voyais pas. Ou plutôt je ne voulais pas la voir. J'ai fait un bond quand Ethan a dit tout haut ce que j'osais à peine penser tout bas. Un traitre parmi nous ? Je n'osais pas le croire... Non, je n'osais pas croire que quelqu'un puisse faire une chose pareille. Personne n'avait un quelconque motif pour faire cela... Même les plus fous de la communauté n'avaient aucun intérêt à faire une chose pareille. Égoïstement, il valait mieux rester ici à l'abri ici. Et cela impliquait de ne rien dire à personne. Même Riley n'était pas idiot à ce point là. Et même s'il n'était pas le parfait petit communautaire, il n'était pas du genre à chercher à tous nous faire tuer. Alors qui ? Je ne savais, et je n'étais pas certaine de vouloir vraiment savoir, en fin de compte. Et si c'était quelqu'un de proche, qui plus est ? Rien que d'y penser, j'en étais malade.

« Mais qui pourrait faire une chose pareille, Ethan ? Personne ici n'aurait une bonne raison pour faire ça. Enfin, personne ne le montre, en tout cas... »

Y avait-il un menteur professionnel parmi nous ? C'était un sacré scénario... Et aussi incroyable que cela puisse paraître, je ne voyais aucune autre solution. C'était d'autant plus effrayant étant donné que cela voulait dire qu'il y avait quelqu'un ici qui nous voulait du mal à tous. Sauf que nous ne savions pas de qui nous devions nous méfier. Tout le monde ici avait eu droit à un interrogatoire dans les règles, et personne n'avait semblé très dangereux. Nous ne pouvions pas lire dans les pensées des gens, ce qui rendait la chose plus dure encore. Et nous ne pouvions pas surveiller les faits et gestes de chacun. J'ai soupiré. Je n'avais pas la moindre idée de ce que nous pouvions faire pour nous sortir de cette histoire. Ethan n'était certainement pas plus avancé que moi.

« Je n'ai pas la moindre idée de ce que nous pouvons faire, Ethan... Il faut continuer à vivre comme si nous ne savions rien, sinon cela pourrait empirer les choses. Ce... enfin, cette personne pourrait se sentir menacée et faire des choses stupides... Il faut se montrer prudents, mais rester... ignorants, en quelque sorte... »

C'était peut-être une mauvaise façon de présenter les choses, certes. Mais nous ne devions pas céder à la paranoïa et à la panique. C'était la meilleure façon d'empirer les choses...Je le savais trop bien. Et cependant, si en apparence j'étais calme et détendue, j'avais peur. Peur de ce qui pourrait nous arriver à tous, peur de ce qui pourrait arriver à Ethan... Peur de ce qui pourrait arriver au bébé. C'était de la folie, avoir un bébé dans des conditions pareilles... Ce n'était pas sûr, les conditions de vie étaient si précaires... J'avais terriblement peur de ne pas pouvoir lui offrir tout ce dont elle avait besoin. Ethan disait que l'amour suffisait à combler tous les besoins... Mais les besoins d'un bébé... Je n'en étais pas aussi sûre. Je savais que les adultes pouvaient supporter les privations et le rationnement, mais un bébé a tellement besoin de force les premières semaines de sa vie... Peut-être qu'Ethan avait raison, finalement... Peut-être que je devrais l'allaiter et lui donner des biberons seulement en complément... C'était la meilleure solution. Je n'en avais fait qu'à ma tête parce que je pensais simplement que tout irait bien. Seulement, j'avais oublié que je ne pouvais pas filer à la première pharmacie du coin pour acheter une boite de lait en poudre... Trop facile. En tant que mère, j'avais le devoir de ce qui était le mieux pour le bébé. Un – zéro, pour Ethan...

« Mais... On ne peut pas empêcher nos amis de la voir... Tu ne penses tout de même pas que Lilly, Gaby, ou même Alex pourraient vouloir lui faire quoi que ce soit ? Nous ne pouvons pas vivre dans une bulle, Ethan... Non... Non, je ne veux pas la couper du monde. Ces gens font partie de notre famille, Ethan. Alex est comme ton frère et Lilly ta petite soeur... Je considère Gabrielle comme ma propre soeur également. Nous ne pouvons pas les laisser penser que nous ne leur faisons pas confiance. C'est pour ça que nous sommes ici. Pour vivre ensemble, Ethan. S'il te plait...»
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 24 Juin - 12:23

Katarina non plus ne semblait pas y croire. Pourtant ma femme n’était pas du genre naïve, même si elle voyait le bon en chacun, elle avait cette capacité d’observation qui lui permet de savoir quelle attitude adopter. Mais bon l’homme en général pouvait se montrer fourbe et avec une petite centaine de personnes de tous horizons, il fallait s’attendre à ce qu’il y ait dans le lot des personnes que nous n’aurions pas fréquentés si New York avait encore tenu debout. Mais je n’ai pu que soupirer quand elle m’a demandé qui pouvait nous en vouloir autant. Je me suis contenté d’hausser les épaules. Je ne savais pas… Et il n’y avait pas de mot pour exprimer mon désarroi et mon impuissance… Et si c'était quelqu'un de proche, qui plus est ? Rien que d'y penser, j'en étais malade.

-Je ne sais pas Katarina….Franchement je ne sais pas. Bien sûr nous soupçonnons certains de trafics… Mais jusque là Aaron et moi on pensait que notre sécurité était toujours garantie. Mais là….

Nous en avions parlé des dizaines de fois depuis qu’on nous avait volé une arme. Et puis, certains semblaient fébriles quand ils rentraient. Nous sentions une atmosphère étrange parmi ceux qui étaient en charge d’aller chercher des vivres. C’était pour ca qu’Aaron et Alexander sortaient de plus en plus souvent. Ils préféraient éviter que n’importe qui sorte. Et puis ils espéraient capter quelque chose en sortant. Mais pour le moment nous n’avions aucune preuve. Nous ne faisions que soupçonner. Et Aaron et moi étions d’accord qu’Evan et son petit groupe semblaient relativement louches.

« Je n'ai pas la moindre idée de ce que nous pouvons faire, Ethan... Il faut continuer à vivre comme si nous ne savions rien, sinon cela pourrait empirer les choses. Ce... enfin, cette personne pourrait se sentir menacée et faire des choses stupides... Il faut se montrer prudents, mais rester... ignorants, en quelque sorte... »

Oui il fallait se montrer prudents, parce qu’il y avait maintenant presque vingt enfants parmi nous, sans compter les adolescents….Et on voulait les protéger. Mais je doutais que se mettre des œillères était la meilleure solution. Au contraire, je pensais que ce serait tout le contraire. Si nous montrions que nous étions vigilants et que nous n’étions pas idiots, les « traitres » finiraient peut être par se calmer. Je savais pourtant qu’Alexander tenait à ce qu’il règne un climat de confiance. Mais j’étais d’accord sur ce point avec Aaron : on ne peut réellement faire confiance qu’a peu de personnes dans la vie. Et c’est ce que je me suis efforcé de faire comprendre à Katarina.

-Oui mais si on ne fait rien maintenant, les choses vont forcement s’envenimer. Enfin, je ne sais pas….je ne sais plus là. Je me sens si désarmé, si inutile, si…..

Ce n’était pas pour moi que je me faisais le plus de soucis, mais pour ceux que j’aimais. Pour ma famille surtout. J’avais un rôle de protecteur pour notre famille, et si je n’étais pas capable de les protéger des dangers, a quoi je pouvais bien servir ? Ca me rendait malade de me dire que ma fille courait un danger permanent. Pauvre petit ange…. C’est pourquoi qu’il fallait absolument que Katarina accepte de ne jamais quitter une seule seconde Lena. A deux, nous pourrions la protéger. C’était notre rôle qu’il ne lui arrive rien. Ce n’était pas juste une façon de la garder pour nous, même s’il y avait de ca. Mais il y avait aussi ce problème de sécurité. Notre fille ne serait en sécurité qu’avec sa mère ou son père. Alors s’il fallait en arriver a de telles extrémités, alors nous y arriverions.

« Mais... On ne peut pas empêcher nos amis de la voir... Tu ne penses tout de même pas que Lilly, Gaby, ou même Alex pourraient vouloir lui faire quoi que ce soit ? Nous ne pouvons pas vivre dans une bulle, Ethan... Non... Non, je ne veux pas la couper du monde. Ces gens font partie de notre famille, Ethan. Alex est comme ton frère et Lilly ta petite sœur... Je considère Gabrielle comme ma propre sœur également. Nous ne pouvons pas les laisser penser que nous ne leur faisons pas confiance. C'est pour ça que nous sommes ici. Pour vivre ensemble, Ethan. S'il te plait...»

Nous n’étions apparemment pas d’accord réellement tous les deux. Pourtant je comprenais son point de vue. Oui, Gabrielle, Emma, Alexander, Aaron, Lilly faisaient partie de notre famille. C’était la famille que nous nous étions recrées ici. Mais même si je leur faisais confiance, je ne voulais pas faire d’exceptions. Lena resterait dans les bras de ses parents. Je pouvais accepter qu’elle soit portée par une ou deux personnes, mais seulement si Katarina ou moi étions à proximité. Ca pouvait paraitre très paranoïaque de ma part, mais j’arrivais à ne plus avoir confiance en personne. Ma peur était si grande…..
Mais je comprenais que Katarina veuille que Lena ait des contacts avec d’autres personnes, mais je n’arrivais pas à accepter de la confier à qui que ce soit…. C’était mon enfant et je me devais de la protéger. Et je ne voyais que cette solution.

-Je ne dis pas qu’ils ne la verront pas mon amour….je ne veux pas non plus la couper du monde. Mais je préfère que personne ne la garde avec lui. Je veux qu’on soit toujours avec elle, qu’on ait toujours un œil sur elle. Je ne veux pas la quitter une seule seconde mon amour. Elle ne sera en sécurité réellement qu’avec toi ou avec moi.

J’ai lancé un regard suppliant à Katarina. Je voulais qu’elle comprenne à quel point ça me tenait à cœur, a quel point j’avais peur aussi. J’ai pris sa main que j’ai embrassée en la gardant contre mon cœur. J’avais besoin qu’elle accepte et que cette fois ci elle se range à ma décision.

-S’il te plait Katarina….Je ne supporterais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit.
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 24 Juin - 20:02

J'ai étouffé un bâillement. Il devait être vraiment très tard maintenant. Mais Ethan et moi avions encore des choses à nous dire. Mais je commençais à avoir l'habitude de nos petites séances de bla bla nocturnes. Et puis de toute façon, je n'aurais pas plus dormi sans lui. J'avais maintenant trop besoin de sentir ses bras passés autour de moi. Et je sentais que j'en aurais encore plus besoin, avec tout ce que nous venions d'apprendre et de comprendre. Je m'étais toujours sentie en sécurité avec lui, et je ne voulais pas que cela change sous prétexte que quelqu'un jouait les informateurs pour les Hors la Loi. Je ne voulais pas vivre dans la peur, ce serait épuisant... Et puis à mon avis, Ethan s'angoisserait pour deux. Il angoissait déjà pour deux. Je comprenais qu'il puisse avoir si peur. Après tout, pour le moment j'étais particulièrement vulnérable, je le serais encore, et le bébé le serait plus que moi. Mais nous ne pouvions pas vivre dans une bulle... Si nous étions dans la communauté, c'était pour vivre avec des gens, pour ne pas être seuls. Même si j'étais très discrète, la solitude ce n'était définitivement pas mon truc. Ça me rendait malade... Et encore, très rapidement je m'étais rendue compte que c'était l'absence d'Ethan qui m'était le plus insupportable. Il avait pris la place la plus importante dans mon existence. Il m'avait manqué, les heures où nous avions été séparés.

« Tu n'es pas inutile, mon amour... Mais que peux tu faire contre une chose pareille ? Tu ne peux pas prendre de risques inutiles, Ethan. Tu feras ce qu'il te faudra faire en temps voulu. Pour le moment tu es prudent, voilà tout. Tu fais ce qu'il faut, je t'assure. »

Il ne pouvait pas tout contrôler, il ne pouvait pas faire attention à tout le monde. Si je n'avais pas été enceinte, il se serait certainement débrouillé pour sortir et suivre ceux qu'il trouvait suspects, il aurait fouillé dans les emplois du temps... Mais pour le moment j'étais numéro un sur la liste de ses priorités. Il ne me quittait presque plus depuis que j'avais eu des contractions. Cela ne s'était plus reproduit depuis, et j'espérais sincèrement ne plus en avoir avant le jour J. J'avais eu bien trop peur. Je voulais que ces contractions soient « naturelles », qu'elles soient au contraire rassurantes. Elles devaient simplement m'aider à mettre mon bébé au monde. Pas à le tuer... Je serais certainement plus tranquille une fois que les huit mois seraient là. Les risques diminuaient nettement après trente deux semaines. Mais je savait aussi que passé ce délai, je pouvais bien accoucher n'importe quand. Et avec ma chance, ce serait quand il ne fallait pas. Enfin, je savais que Mathilda était sur ses gardes, elle se tenait toujours prête, au cas où. Heureusement qu'elle était un très bon médecin. Si elle avait été chirurgien cardiaque avant tout, elle avait de beaux souvenirs concernant ses années d'internat... Elle avait su sauver Gabrielle et Emma alors que ce n'était pas vraiment facile...

« Elle sera peut-être en sécurité avec toi, Ethan... Mais moi, même si je suis sa mère, je n'ai pas les moyens de la défendre comme toi. Que voudrais tu que je fasse contre quelqu'un qui voudrait s'en prendre à nous ? À part hurler, je ne pourrais certainement pas faire grand chose... »

J'ai soupiré. C'était vrai. Je n'étais pas wonderwoman, même si je donnerais ma vie cent fois pour celle de ma fille. Mais voilà je n'étais qu'une femme, je savais à peine me servir d'une arme et me battre pour me répondre, n'en parlons même pas. Ethan se débrouillait beaucoup mieux de moi de ce côté là. Je ne l'avais jamais vu très violent, mais je savais qu'au besoin il n'hésiterait pas à le devenir. Il avait un côté assez sombre, et même si je ne l'avais jamais vu, je savais qu'il existait. Il a pris ma main et il l'a embrassée, et j'ai eu un petit soupir. J'ai tenté de soutenir son regard un moment, et j'ai fini par craquer. Sincèrement, j'espérais que notre bébé ait ses yeux, pour qu'il comprenne à quel point c'était dur de résister à ce regard là. J'ai fini par lever les yeux au ciel.

« C'est bon, tu as gagné... Mais il ne faudra pas que tu sois excessif comme tu l'es souvent, d'accord ? Si Lilly veut la voir, laisse la voir, si Aaron te supplie de te laisser la prendre dans tes bras, laisse le faire, d'accord ? Alex et Gabrielle nous ont toujours laissé voir Emma et nous occuper d'elle, fais la même chose. »

A mon tour je l'ai regardé avec insistance. Je ne voulais vraiment pas que nous tombions dans l'excès. Cela nous couperait de la communauté et rendrait les choses plus difficiles... Enfin, au besoin je pourrais quand même le freiner. J'étais la mère du bébé, j'avais aussi mon mot à dire. Et quand je le voulais, je pouvais aussi être aussi têtue que lui. Même si je comprenais qu'il ait peur, il fallait rester raisonnable. Mais raisonner Ethan était quasiment une chose impossible... Encore que je savais mieux m'y prendre que la plus grande majeure partie des gens. Il faut dire que j'avais un avantage non négligeable : je pouvais tenter de l'amadouer avec des caresses et des baisers. Encore que cela ne marchait pas à tous les coups. Il n'était pas stupide et il se rendait bien compte quand j'essayais de le faire changer d'avis avec ce genre de chantage... Encore qu'il ne protestait pas beaucoup. Enfin, sur le moment... Je me suis légèrement redressée, puis je me suis laissée glisser légèrement, de façon à m'allonger. J'ai posé ma tête sur ses genoux, et j'ai passé mes jambes sur l'accoudoir du canapé. J'ai passé mes bras autour de mon ventre, sous ma chemise de nuit. De temps en temps je sentais ses pieds appuyer juste sous ma main. J'ai pris une profonde inspiration.

« Tu sais, j'ai pris une décision. Finalement, je vais l'allaiter. Ce sera mieux pour elle, il y aura moins de contraintes pour tout le monde, même s'il nous faudra quand même du lait. Mais je préfère, en fin de compte... Elle prendra certainement plus de forces comme ça. Et c'est le plus sage. Tu avais raison. La dernière fois j'ai réagi sur un coup de tête. J'avais un peu oublié que nous ne vivions pas dans une ville avec une pharmacie tous les cent mètres... »
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MessageSujet: Re: Can you forgive me ? { ETHAN }   Can you forgive me ? { ETHAN } Icon_minitimeLun 28 Juin - 15:53

Katarina tentait de me rassurer. Et j’essayais de me laisser porter par ses paroles. J’en avais besoin. Comme avant. Comme quand je déposais ma vie à ses pieds. J’avais besoin de sa force. Même maintenant. Surtout maintenant. Elle avait pourtant tout a fait raison. Je ne pouvais pas tout contrôler. Et pourtant j’aurais aimé ! Mais déjà j’essayais de faire mon maximum.

Je m’efforçais de les protéger toutes les deux. De tout, de tous. Et j’étais prêt a tout pour la sécurité de ma fille. Sans doute à davantage encore qu’avec Katarina. Parce que Lena était un bébé, et qu’elle n’avait aucun moyen de se défendre. Katarina elle, pouvait frapper ou tuer…. Mais Lena…. Katarina ne s’en sentait pas capable mais je savais que si elle devait défendre notre fille, elle serait aussi dure que moi. Bien sur moi j’avais toujours une arme avec moi, enfin presque toujours…. Mais Katarina n’en avait pas elle. Alors peut être qu’il faudrait que nous en parlions un peu plus tard. Quand nous serions tous les deux reposés. Parce que là il devait être environ quatre heures du matin, et que nous n’avions que peu dormi.

Et puis nous étions bien, rien que tous les deux. Comme deux amoureux. Comme au premier jour. Sauf que nous allions avoir un enfant. Et que les choses avaient changées. Avant, quand nous avions commencé notre relation, toute la communauté sonnait comme une grande famille. Nous n’étions alors qu’une petite soixantaine de personnes, maintenant nous étions sans doute le double. Et vu la chaleur qui commençait à tomber, je savais qu’il y aurait encore plus de nouveaux. De nouvelles raisons de m’inquiéter et de resserrer la protection autour de ma famille aussi. Je n’étais pas prêt à relâcher la pression, j’avais bien trop peur. Mais je voulais bien faire certaines concessions puisque cela tenait à cœur à Katarina.

-Ils pourront la porter et jouer avec elle si tu y tiens tant, mais je veux qu’on soit là. Je ne veux pas laisser Lena toute seule mon amour…..et je ne changerais pas d’avis, je suis désolé…..

Je comprenais qu’elle veuille que Lilly ou Gabrielle aient un rôle avec Lena. Je le voulais aussi, mais je voulais qu’elle comprenne que j’avais confiance en nos amis. Mais j’étais aussi excessif parce que c’était aux autres en qui je n’avais pas confiance. Je préférais que nous soyons là, avec notre fille, nuit et jour. Tout aurait été plus facile pour moi si je n’avais pas su tout ca…. Mais je ne pouvais pas faire comme si le danger ne rodait pas autour de nous. Je n’aimais pas avoir des œillères, et passer outre c’était ca pour moi.

Et puis Katarina s’est allongée sur le canapé, la tete sur mes genoux, et les mains entourant son ventre. Bientôt, elle n’aurait plus ce ventre, et ses mains porteraient notre enfant. Et elle nous regarderait en souriant, et elle nous ferait rire, et elle…. J’avais hâte qu’elle soit là…. Mais ca semblait étrange. Pour la première fois depuis que je savais que Katarina était enceinte, j’étais effrayé a l’idée d’être père. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. Katarina avait tellement foi en moi….et j’avais peur de ne pas être digne de cette confiance. J’étais perdu dans mes pensées angoissantes quand Katarina a pris une profonde inspiration.

« Tu sais, j'ai pris une décision. Finalement, je vais l'allaiter. Ce sera mieux pour elle, il y aura moins de contraintes pour tout le monde, même s'il nous faudra quand même du lait. Mais je préfère, en fin de compte... Elle prendra certainement plus de forces comme ça. Et c'est le plus sage. Tu avais raison. La dernière fois j'ai réagi sur un coup de tête. J'avais un peu oublié que nous ne vivions pas dans une ville avec une pharmacie tous les cent mètres... »

J’avoue que je suis restée pendant trente secondes bouche bée. Je n’y croyais pas. J’avais passe des semaines a essayer de la convaincre. Et finalement, elle avait fini par comprendre que je ne cherchais pas l’aliéner en étant essentiel à Lena. Je voulais juste éviter des maladies à Lena. Ici nous avions très peu de choses pour nous soigner….alors un enfant….un bébé…..Et puis il y avait tant de raisons qui faisaient que ça comptait pour moi.

-C’est vrai ?

Bien sur que c’était vrai…. Vu son sourire, elle voulait vraiment allaiter Lena. Alors je l’ai serré contre moi. Sa décision venait de me rassurer. Notre fille partirait avec de bonnes chances dans la vie, dans cette vie…. Et puis je savais que les liens entre Lena et Katarina n’en seraient que plus forts.

-Oh Kat….je suis heureux que tu aies changé d’avis et que tu aies compris ce que je n’arrivais pas à exprimer. Ce n’était pas pour t’embêter c’est pour que tu la protèges. Moi je veux la protéger physiquement en ne vous quittant pas et en évitant qu’on ne s’attaque à vous….mais toi tu peux aussi la protéger. A ta façon….en l’allaitant.

Jai caressé le ventre de Lena et je me suis adressé à elle.

-Il ne t’arrivera rien ma princesse. Tu vois… Papa et Maman vont être là pour toi, on veillera sur toi mon ange.

Bientôt…très bientôt…. Mais il fallait qu’on commence par prendre des forces. Et ca commençait par aller se reposer. Dans notre lit !
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