Encore une longue journée ennuyeuse (pv Eden)

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Ava était resté planqué comme souvent lorsque James devait partir faire de longues expéditions pour leur chercher à manger ou des trucs du genre et l'idée de trafiquer un peu dans ses réserves de drogue l'avait déjà tirailler plusieurs fois mais Ava était une petite fille très obéissante James le lui avait interdit avant de partir.

Mais cela n'empêchait pas qu'elle en avait envie, cette envie de se servir d'en prendre un peu pour elle, pour une prochaine fois sauf que là elle avait entendu des bruits qui n'étaient pas habituel et commençait sérieusement à claquer des dents, la peur, sa paranoïa avait repris le dessus et elle alla se planquer dans un silence de mort derrière une vieille armoire à demie écrouler qui ne pourrait pas tomber plus mais qui serait idéal pour ne pas se faire voir.

Il n'était même pas certains que quelqu'un venait réellement c'était Ava qui avait peur de tout et de rien depuis quelques temps et qui finissait même parfois par entendre des bruits. Du coup elle en avait oublier tout le reste et n'espérait qu'une chose que ce soit son imagination qui lui joue des tours. Elle avait pourtant eu sa dose la veille et était on ne peu plus clean mais elle tremblait comme une feuille accroupit derrière son abris de fortune.

Elle avait même finit par s'y endormir preuve que les bruits n'étaient que son imagination et c'est bien au bout de plusieurs heures qu'elle se réveilla toute engourdit, son corps lui faisait mal à tel point qu'elle mis un temps incalculable pour en sortir de sa planque et elle du même ramper parce qu'elle n'arrivait plus à bouger les muscles de ses jambes. Lentement des fourmillements apparurent dans ses jambes et elle compris que le sang avait du très mal circuler mais elle ignorait combien de temps elle avait du rester là. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait fait un autre cauchemars et qu'elle en tremblait encore.

Assise sur le lit de fortune qu'elle partageait souvent avec James elle attendit que son corps soit de nouveau irrigué et que les fourmillements disparaissent mais c'est là qu'elle entendit de réels bruits de pas. Ne pouvant pas bouger pour le moment elle fouilla dans son sac à la recherche d'un objet qui pourrait lui servir d'arme mais en trouva rien d'autre qu'un simple couteau. Tant pis elle le prit et s'en servirait pour essayer de faire peur à celui ou celle qui approchait.

Invité

J'allais me marier... C'était étrange de dire ça, depuis toute petite je rêvais de mon mariage, de ma robe etc. Mais voilà que maintenant on ne pourrai sûrement pas avoir le mariage qu'on veut avec Vitali. Oh ce n'est pas une question de moyen mais si la demoiselle se souvenait bien, son futur mari voulait absolument se marier dans son pays natal : l'Italie. Mais maintenant ça serait impossible. Armando n'acceptera jamais ! Il aurait trop peur que son fils ne revienne pas et reste là-bas. De toute façon partir, quitter les hors-la-loi serait un suicide pur et simple. Eden était encore plus enchaîné que les employés de son beau-père. Vitali était encore absent, personne parmi les hors-la-loi n'était au courant de sa demande et c'était parfait ainsi. Je pense qu'il comptait l'annoncer en face à son père, ce qui serait mieux que par des rumeurs ou par un dealeur un peu trop curieux. J'étais tout de même terrorisé par le faite de renter dans sa famille, son père me faisait toujours autant de frisson dans le dos. Mais j'allais devoir composer avec, je ne quitterais pas Vitali, je vais affronter ma peur et cela allait commencer aujourd'hui ! J'avais entendu dire que Ava n'allait pas très bien, cette dealeuse à toujours été gentille avec moi et n'a pas essayé de m'influencer ou autre. C'est une des seules avec Emy qui m'avais laisser une bonne impression. Je suis peiné de la savoir dans cette état, c'est pourquoi aujourd'hui j'ai décider de prendre mon courage à deux mains et de sortir. Pas trop loin non plus et dans le périmètre des hors-la-loi mais quand même c'était déjà énorme pour moi ! Elle habitait dans les immeubles squattés. C'était juste après le coin de la rue par rapport au quartier général : là où est notre appartement. Si je préférais aller la voir c'était pour ne pas que un hors-la(loi renter chez nous, dans notre concon. Même si j'aimais bien Ava j'avais du mal à accorder ma confiance aux autres. Je pris la tenue la moins aguicheuse que j'avais, dans la salle de bain je regarda mon ventre dans la glace : il commençait à s'arrondir. Comme il faisait très chaud j'avais mis un haut blanc et assez ample pour ne pas qu'on voit mon ventre : je tenais à garder ma grossesse secrète le plus possible. On était d'accord sur ce point la avec Vitali. Déjà qu'il avait une épée de damoclès sur sa tête mais alors vous imaginez si on apprenait que j'étais enceinte de lui? Je pourrais être un excellent moyen de pression bien que je l'étais déjà.

Une fois habillé je fis rapidement deux sandwich que je mis dans sac: je me doutais bien que Ava aurait faim. La vie était dur dans la rue et ce n'est pas parce que j'avais tout le confort que je voulais que je ne savais pas ce que c'était. Je n'étais pas ce genre de femme. Une ferma notre appartement à clé en oubliant pas de laisser un petit mot pour le prévenir si jamais il avait à revenir. Je sais qu'il ne sera peut-être pas rassurée de me savoir dehors mais j'avais suivit ses conseils et j'étais sortie en pleins milieux de l'après-midi pour ne pas tomber sur trop de gens bizarre. J'ai toujours bien retenue les leçons, mais celle la encore plus ! Après avoir pris une grande inspiration je sortis dehors. Il faisait lourd mais cela faisait du bien de sentir le soleil sur le visage. Avec les temps qui court, on profite de chaque instant car on en sait pas ce qu'il peut nous tomber dessus au coin de la rue, surtout dans ce quartier là. Heureusement Vitali m'avait montrer les alentours du quartier général pour que si un jour je sorte je ne me perde pas. C'est donc d'un pas décider, en regardant droit devant moi que je pris la direction des immeubles squattés. Je savais à peu près où trouver la demoiselle. J'espère juste qu'elle ne soit pas trop droguée et qu'elle soit toujours vivante...

Vitali avait raison, je ne rencontra presque personne si ce n'est deux personnes complètement défoncé à cause de la saleté que vendait mon beau-père. Les dealeurs que j'avais aperçu, ''connaissait'' devaient être de sortit. Tant mieux je n'aurais pas aimé tombé sur James, il me donne des frissons dans le dos à me regarder de haut en bas. Je n'ose même pas imaginer à quoi il pense dans ses cas là. Heureusement je ne l'ai jamais rencontré sans Vitali, et je touche du bois pour que cela n'arrive pas. Tandis que je montais les marches des odeurs assez étranges étaient présentes à différents étages. Je du me boucher le nez : la moindre odeur nauséabonde ou pas me donnait envie de vomir. Les joies d'être enceinte ! Finalement je réussis à arriver saine et sauf (sans avoir vomi) à l'étage où j'avais vu la demoiselle pour la dernière fois quand j'étais venue avec Vitali. Je me mis alors à l'appeler par prudence:

« Ava? Ava? C'est Eden... Tu es là? »

Pas un bruit, soudain j'entendis un bruit de ressort et tandis que j'ouvris la porte je vis Ava avec un couteau dans les mains. Elle semblait être normal : elle n'en avait pas repris depuis longtemps . Enfin j'espérais:

« Hey c'est moi... Tu te souviens de moi? Eden... »

Pourvu qu'elle baisse son couteau, qu'elle me reconnaisse : j'étais trop enceinte et heureuse pour mourir... Le peu de confiance que j'avais réussit à avoir en venant ici partit dès que j'avais vu la lame blanche. Par réflexe j'avais lever mes mains pour lui montrer que je n'avais pas d'arme:

« Je t'ai apporté à manger, tu as faim? »

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Un bruit, une voix familière, un prénom, tout ceci arriva jusqu'aux oreilles d'Ava qui malgré tout ne posa pas son couteau tant qu'elle ne fut pas certaine de qui cela pouvait être.
Eden ?! Qu'est ce qu'elle fiche là ? Ava n'en revient pas, elle n'en revient tellement pas que tremblante elle garde toujours son couteau en main. Il lui faut plusieurs longues secondes voir peu être même une minute pour se rendre compte de qui est réellement en face d'elle.

"Eden ! C'est bien toi ?"

C'était tellement irréel de la savoir là qu'elle n'en croyait pas ses yeux. Et puis soudain elle lâcha le couteau, surprise, soulagée, enfin tout se mélangeait dans sa tête. Elle avait eu tellement peur, elle avait tellement peur depuis quelques temps qu'elle en perdait doucement les pédales et Eden en fut témoin.

"Euh... excuse moi ! Je ne voulais pas te menacer...je..."

Dit t'elle confuse alors qu'elle reprenait le couteau pour le ranger dans le sac et se lever pour ne pas paraitre impolie, même si ses jambes avaient retrouver leur stabilité c'était Ava qui ne l'avait pas retrouver elle, chétive, elle continuait de trembler en se levant. Elle avait eu tellement peur. D'ailleurs elle du malheureusement se rassoir ayant trop de difficulté à se relever et pourtant elle n'était pas en manque, fatiguée surement.

Elle poussa ses affaires et frota le matelas comme si elle voulait y enlever toute la poussière avant de regarder de nouveau Eden et de lui parler.

"Assieds toi si tu veux, je te fais de la place. Mais qu'est ce que tu es venu faire ici ? C'est dangereux pour une femme seule tu le sais bien...."

Ava était interrogative, même si elle apportait à manger, venir ici pour elle c'était dangereux surtout qu'elle était comme Ava, fragile, presque incapable de se défendre comme ces malades qui trainaient dans les parages.

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« Oui oui c'est moi ne t'inquiètes pas. »

Je lui fis un grand sourire pour la rassurer, je voyais bien qu'elle était morte de peur. Ava était comme moi au fond, si j'étais venue la voir c'était pour aussi vaincre ma peur de sortir toute seule... Bon l'expérience n'est pas concluante vu que j'ai toujours aussi peur et que je tremblais, moins que mon amie, mais ce n'était pas négligeable. Quand elle lâcha le couteau je me sentis tout de suite mieux, comme si un poids était partit. Je respira un grand coup pour me calmer avant de lui dire en gardant un sourire assez confiant:

« Relax, ne t'inquiètes pas, ce n'est pas grave, je serais pire que toi tu sais si j'étais toute seule ici. Tu es déjà courageuse de rester ici seule. »

Je me mis à rire, mais ce n'était pas vraiment un rire nerveux... Bon d'accord il était un peu mais c'était toujours ça. Sa mère lui disait toujours que le rire guérit tous les maux, peut-être ça me guérirais de la peur comme ça guérirais Ava. Je me sentis encore mieux quand elle rangea l'arme. Ava essaya de se lever avant de se rasseoir dans les secondes qui suivirent. Eden inquiète s'approcha avant de lui demander:

« Comment tu vas? »

Je m'attendais à cette question : qu'est-ce que je faisais là? Bonne question, il y avait plusieurs réponses c'est pourquoi je les donna toutes :

« Les rumeurs disaient que tu n'allais pas très très bien, je me suis inquiéter alors j'ai décider de venir par moi même prendre de tes nouvelles. Et puis il faut que je combatte un jour ma peur de sortir seule quand même. De plus rester enfermé par un si beau temps ça serait dommage Je sais que c'est dangereux mais je sais aussi que à cette heure-ci le quartier ne craint pas vraiment donc je suis un peu plus rassurée. »

Je pris mon sac avant de l'ouvrir et de sortir les sandwichs que j'avais fait:

« J'espère que tu vas les aimés, je ne savais pas ce que tu aimais alors j'ai fait classique : jambon/beurre. »

Finalement je pris place à ses côté :

« Tu va bien? Tu as une toute petite mine. »

Cela me rendait triste de voir mon amie comme ça, je ne pouvais pas certes imaginer ce qu'elle endurait mais je me sentais mal. J'avais tellement de confort etc. que je me sentais coupable de tout ça. Si seulement je pouvais l'aider plus.

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"Ca va ! J'ai une trouille monstre de tout ce qui bouge, mais ça pourrait être pire hein, j'aurais pu te tuer, qui sait... Ava la junkie devient nerveuse et s'en prend à la belle fille du patron, et là je suis morte !"

Elle plaisantait ? Elle délirait ? Peu être un peu des deux, allez savoir avec Ava. On pouvait jamais trop deviner si elle était clean ou pas dans son attitude avant d'avoir eu une réelle conversation avec elle, c'est là qu'on pouvait juger si elle était nette ou pas. Et là on n'arrivait difficilement à s'en rendre compte, elle avait eu tellement peur qu'elle en était encore toute retournée et l'idée d'avoir pu faire du mal à Eden la mettait mal à l'aise.

Elle l'écouta parler de ses peurs, visiblement Ava n'était pas la seule à avoir peur, sauf que pour Eden les raisons n'étaient pas les même. Elle on pouvait la tuer juste pour faire du mal au fil du patron ou tenter de montrer sa supériorité vis à vis des hors la loi. Rien que le fait qu'elle soit en couple avec Vitali faisait d'elle une proie potentiel pour n'importe qui qui désirait récupérer le commandement de cette communauté.

Ava regarda le sandwich qu'elle sortit de son sac et saliva devant, ce n'était pas le genre de nourriture qu'elle pouvait s'offrir, ni même James d'ailleurs. Eux ils mangeaient des boites à demie périmée, des trucs du genre, pas toujours très bon d'ailleurs et étrangement Ava avait faim. Surement le plaisir de pouvoir manger quelque chose de différent.

"T'en fait pas, c'est très gentil de ta part Eden. Mais fallait pas, tu as prit des risques en venant ici."

Finalement elle le prit sans vraiment attendre qu' Eden en prenne un ou pas, et elle croqua dedans à pleine dent, on voyait sur son visage la satisfaction de pouvoir avoir quelque chose d'agréable à se mettre sous la dent.

"Tu chais...." elle avait la bouche pleine donc elle parlait mal "t'es vraiment une fille génial. Et je vais mieux maintenant que tu es là."

Ava la regarda et lui fit un sourire, un sourire sincère, montrant vraiment à quel point elle appréciait qu'elle se soit déplacé même si en même temps elle aurait préféré qu'elle ne prenne pas ce risque.

"Et toi comment tu vas ? Ils sont pas trop méchants avec toi ? Si James t'ennuie dit le moi je lui en glisserait deux mots."

Même si Ava n'avait aucune influence sur James et que bien souvent c'était lui qui avait le dernier mot et qu'il lui gueulait dessus bien des fois, cela n'empêchait pas Ava de rétorquer ou de lui dire ce qu'elle pensait. Et les regards qu'il jetait parfois sur Eden, Ava en avait bien conscience même si elle doutait qu'un jour il soit capable d'attenter quoi que ce soit vis à vis d'Eden elle savait à quel point on pouvait être mal à l'aise par ses regards insistants.

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Je me mis à rire avant de répondre:

« Ah oui je suis la belle-fille du patron mais tu n'as pas à m'appeler par ce surnom : ça fait trop solennel et nous sommes entre nous. »

Bah oui j'étais pas avec des membres du gangs et je n'aimais pas qu'on me répète que j'étais maintenant de la famille au patron : je le savais déjà. Certes des avantages mais aussi beaucoup d'inconvénients. Et dire que quand j'étais petite je voulais vivre une vie dangereuse, pleine de suspense et d'aventure : je suis servie ! Mais la guerre m'a tellement changé que parfois je ne me reconnais plus. Heureusement que Vitali est là pour me dire que je n'ai pas tellement changer. Ava semblait être clean à ses paroles claires et distincts, en même temps je n'étais pas médecin. Mais je sais qu'elle ne me fera aucun mal, et puis elle avait l'air vraiment a bout. Je savais que mes sandwich lui remonterait le moral et lui ferait plaisir. Peut-être cela lui redonnerait des forces, la pauvre tremblait.

« Hey calme toi, il y a plus de peur que de mal. Tu peux souffler, je vais pas te manger. »

J'essayais de la mettre à l'aise, cela ne servait à rien de la stresser encore plus. Et puis voir d'autre visage ça faisait du bien. J'avais toujours voulut aider les gens en difficulté : d'où mon choix d'études même si maintenant cela ne sert à rien. Et dire que je pensais vivre dans la loi mais je vis avec les hors-la-loi... Qui l'eut cru... Je me mis à rire de plus belle en voyant le regard d'Ava sur la nourriture. Cela faisait me faisais plaisir de faire plaisir à quelqu'un, il faut se serrer les coudes : après tout j'aurais très bien pu être à sa place et j'aurais aimé qu'on me tende la main comme je le fais avec Ava.

« De toute façon je n'en pouvais plus de rester enfermée, alors quitte à sortir autant ne pas être seule. Et puis je sais que la nourriture est dur à trouver en ce moment. »

Le visage d'Ava se décontracta à la première bouchée ce qui me ravit. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un visage comme ça, comme quoi les choses simples sont toujours les meilleurs même en temps de guerre. Lorsqu'elle parla la bouche je ne pus que lui faire un immense sourire. J'étais contente d'avoir pu aidée une personne, cela me faisait vraiment plaisir:

« Si tu vas mieux alors c'est le principal, je suis ravit d'être avec toi. Et puis on va pouvoir faire plus ample connaissance. »

Lorsque Ava m'a souri j'ai vu au combien elle était belle, et qu'elle devait être une fille formidable elle aussi:

« Tu sais Ava je suis sûr que toi aussi tu es une fille géniale et qui mérite qu'on prenne soit d'elle. »

Et j'étais sincère dans mes paroles, a vrai dire je l'avais toujours été. J'ai hérité de la franchise de mon père. Comment j'allais... Je ne pouvais pas tout lui dire, même si j'aurais aimé partager mon bonheur avec quelqu'un, elle aurait put sans le vouloir dévoilé mon petit secret, mon bébé.

« Tu sais je ne côtoie pas beaucoup les autres hors-la-loi. J'ai plus tendance à rester dans mon coin, à ne rien écouter et à tout oublier. Je sais que comme ça je n'aurais pas d'ennuis et je sais aussi que je n'ai pas besoin de ça pour en avoir. Tu sais ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu... »

Un frisson me parcouru sans le vouloir en revoyant ses yeux me dévorer de haut en bas :

« Et puis Vitali est tout le temps avec moi quand je vois les personnalités du clan donc je n'ai pas vraiment peur. Mais tu es adorable de me proposer ton aide, merci. Pour répondre à ta première question je suis fatiguée en ce moment, je n'aime pas trop la chaleur. »

Je continuais de sourire avant de lui retourner la question:

« Et toi alors? Raconte moi, comment tu vas? James ne t'embête pas trop non plus? »

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Eden était une femme gentille et douce et si elle n'avait pas été en couple avec Vitali elle n'aurait jamais survécu ici, d'ailleurs ce n'était pas sa place couple ou pas couple. Vitali devrait faire attention à elle parce qu'elle risquait gros, y'avait trop de débiles et de sadiques ou de même de malade dans cette communauté et la garder ici c'était la mettre en danger pour rien.

"Oui, c'est vrai c'est dur à trouver...."

Ava soupira, de toute façon elle en cherchait rarement de la nourriture et puis avec ce qu'elle mangeait en général ce n'était pas elle qui faisait descendre les réserves c'est certain. Mais n'empêche qu'au lieu de vendre de la drogue et de s'enrichir (de l'argent qui n'a aucun effet d'ailleurs vu la conjoncture) ils feraient mieux de se bouger pour faire en sorte de pouvoir à nouveau créer de la nourriture, faire du pain ou des choses de ce genre, au lieu de faire pousser des herbes à coc pourquoi ne pas faire pousser du maïs ? Ava n'y pensait pas vraiment mais en même temps un jour ou l'autre il faudrait s'y mettre car manger les stocks serait bientôt un luxe pour tout le monde, le patron y compris.

"En tout cas, sont super bons tes sandwich ! T'es trop sympa vraiment Eden."

Ava avait tourné la tête pour s'adresser à elle et c'est avec un sourire sincère qu'elle l'avait remercier pour ce geste.
Elle l'écouta ensuite parler, d'elle, la remercier de lui avoir proposé de parler à James si celui-ci l'ennuyait etc.... Ava n'était pas méchante dans le fond elle ne faisait que ce qu'il fallait pour survivre au milieu de ses gens, elle n'avait pas choisi de les rejoindre mais elle n'avait rien fait non plus pour les quitter. Elle n'était pas si mal après tout.

"Tu sais James est peu être dur parfois et il me traite comme une petite fille comme si j'étais incapable de faire les choses par moi même. C'est vrai ça m'arrive de plus savoir ce que je dois faire, parfois je suis perdu. Mais j'aime être avec lui, on passe de bons moments tous les deux quand je suis avec lui j'ai l'impression d'exister vraiment. C'est la seule personne qui me fait pas peur ici avec toi et Nathaniel ...Et moi j'ai tout le temps froid en ce moment."

C'est vrai y'avait qu'à la voir, elle portait toujours un pull ou un gilet et c'était pas pour cacher sa maigreur non, juste parce qu'elle avait froid, vraiment froid. Son corps était quelque peu déglingué tout comme son cerveau pouvait l'être parfois.

"Tu sais, je ne suis pas du genre à répéter les choses que j'entends, d'ailleurs la plupart du temps les types me voient même pas comme si j'étais invisible pour eux alors je les entends parler de choses et d'autres et parfois même ils parlent de moi et je sais bien ce que tout le monde pense de moi....la drogue me bouffe le peu cervelle que j'ai encore je m'en rend bien compte mais j'ai pas la force d'arrêter...."

Ava était partit dans une sorte de confidence, de méa culpa ? Peu être bien, elle avait juste besoin de parler, de laisser sortir certaines choses qu'elle avait en elle et qu'elle pouvait dire sans faire prendre de risque à la personne qui les entendrait et Eden était la personne idéal pour ça.

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Ma vie était tout les jours en danger, et maintenant la vie de mon bébé est en jeu. A chaque instant je pouvais me faire kidnapper, voir pire. C'est peut-être pour cela que je ne sortais que rarement de notre appartement... Néanmoins quand notre enfant naîtra je devrais sortir avec lui même si c'est dangereux. Quand j'étais une enfant je ne supportais pas d'être enfermée : c'est paradoxale non? Je n'aimerais pas que mon enfant grandisse confiner dans un appartement. Malheureusement le monde extérieur était plus dangereux qu'à mon époque. Je ne prendrais pas de risque mais je le protégerais.

« Les temps sont durs... Je sais, si tu savais comme je m'en voulais parfois d'avoir plus de choses que d'autres... »

Et oui ma maman ne m'avait pas élevée comme ça, j'avais pour habitude de tout partager et de ne rien garder pour moi. Est-ce que j'avais changer... Ava était vraiment heureuse, et cela me réchauffait le cœur. Depuis longtemps je n'avais pas vu une personne, autre que Vitali, heureuse. Rare était les gens qu'il était dans ces temps chaotique. Lorsqu'elle parla de James, je l'écouta attentivement, je comprenais Ava. Quand on est bien avec une personne, qu'elle ne nous fait pas peur on veut rester avec elle, surtout dans un milieu comme celui-là bourré de danger.

« Du moment qu'il te traite bien, tu as froid? »

Depuis que j'étais enceinte j'avais toujours chaud, froid, puis chaud et ainsi de suite. C'est pour ça que j'avais toujours un pull dans mon sac. Je le chercha et le trouva, je le tendis à Ava:

« Tiens, il me servira plus à toi qu'à moi. Et puis il est bien chaud tu verras. »

J'en avais un autre à la maison, il servirait plus à Ava qu'à moi. De plus il faisait froid dans ses immeubles squattés. Elle me parla ensuite un peu plus d'elle, au fond on se ressemblait elle et moi. La drogue lui bouffait sa vie, sa jeunesse, je trouvais cela triste et cela me fit mal d'entendre ça... J'avais envie de l'aider... Mais comment?

« Si je peux t'aider en quoi que ce soit : ça sera avec un grand plaisir... Je suis sûr que tu peux arrêter si tu le veux. Et si c'est ça que tu souhaite je peux t'aider. C'est plus facile quand quelqu'un nous soutiens et je veux bien être cette personne... »

Je ne voulais pas du tout lui forcer la main, je voulais juste l'aider car cela me faisait de la peine de la voir comme ça et je pense que c'est une fille qui mérite de s'en sortir. Le cercle infernal de la drogue allait la ronger et la tuer et je n'aimerais pas perdre encore une amie.

« Bien sûr que je ne veux pas t'obliger, je n'ose même pas imaginer comment c'est dur d'arrêter quelque chose... Mais si tu veux un jour te lancer dans l'aventure, et bien je serais là. »

Je me permis même de lui faire un sourire sincère, que peu de personne connaissais. La guerre m'avait changer mais bizarrement je n'avais pas envie d'être comme avec les autres hors-la-loi avec elle.

« La guerre à changer beaucoup de chose... Mais je pense que si tout le monde se sert les coudes : tout le monde sera plus heureux. Malheureusement nous ne sommes plus dans cette optique. Et bien j'ai décider de changer ça : je vais t'aider à t'en sortir ! »

Oui j'essayais, j'étais pitoyable de pouvoir penser ça, mais j'avais vraiment envie d'améliorer le quotidien des autres. Je ne disais pas que je le pourrais : je l'espérais...

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Eden était privilégier et tant mieux pour elle, après tout autant que cela profite à des personnes comme elle qu'à des personnes égoïstes et égocentriques. Ava l'imaginait vivre dans le plus bel appartement encore debout de ce quartier ou vivait les hors la loi, probablement le mieux décoré même puisqu'il était habité par une femme. Surement que celui de son beau père était encore plus beau mais il lui manquait cette touche féminine que celle une femme comme Eden pouvait apporter.

"Il ne faut pas, après tout tu le mérites. Tu es coincé ici autant que tu sois mieux que nous tous réunis."

Par coincé elle sous entendait qu'étant en couple avec le fils du patron elle n'avait pas vraiment le choix pour choisir son lieu de résidence donc forcément elle était coincé, fallait rester dans une zone qu'on pouvait protéger surveiller etc... et c'était presque aussi bien pour elle.
Puis elle prit le pull qu'Eden lui tendit, un peu gênée mais en même temps tellement contente d'avoir un truc chaud à pouvoir se mettre sur les épaules. C'est vrai qu'elle avait souvent froid et cela venait du manque de drogue ou de choses de ce genre, et puis elle n'avait pas beaucoup d'activités physiques, à part tourner en rond ou faire sa tournée quotidienne dans les rues de la ville. Un peu de sport de réel sport lui aurait fait du bien autant au moral qu'au physique et lui aurait un peu réchauffer le corps et l'esprit.

"Merci... t'es vraiment un ange."

Et elle était sincère, serrant le pull tout contre elle.

Puis elle l'écouta lui dire qu'elle l'aiderait si un jour elle décidait d'arrêter la drogue, qu'elle serait à ses côtés et remarqua son sourire qui lui paraissait plus que sincère et fut touchée par cette attitude. Eden était réellement une bonne personne et cela se voyait, désormais Ava n'aurait plus de doute à son égard même si elle n'en avait jamais vraiment eu.

"C'est gentil mais tu sais.... je deal pour le patron et donc je vois pas comment je pourrais arrêter d'en prendre si je suis tout le temps en contact avec. J'ai pas de volonté, je pourrais jamais bosser dans de telles conditions et si je bosses pas je survivrais pas et je veux pas finir comme toutes ces filles qui bossent au QG. Je sais bien que je suis coincé, la drogue aura ma peau un jour ou l'autre mais tant pis au moins j'aurais vécu libre... si l'on peu dire ça parce que dans le fond on n'est pas vraiment libre de choisir notre vie dans ce milieu, je sais bien qu'on peu pas partir d'ici à moins d'être très doué pour certaines choses et c'est pas mon cas."

Ava était peu être droguée, bizarre, mais elle était réaliste et lorsqu'elle n'était pas en manque elle était tout à fait capable d'avoir une réelle conversation et elle se rendait bien compte de la situation dans laquelle elle se trouvait.

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Ava avait beau me rassurer disant que je méritais d'avoir un peu plus de confort que les autres... Et pourtant je ne trouvais pas que c'était une bonne excuse... Je me sentais vraiment fautif et puis malgré le faite que mon beau-père soit un malade dans sa tête je n'avais pas à me plaindre. J'avais un mari exceptionnel, j'allais être maman... Je trouvais que j'étais bien chanceuse... Un jour j'inviterais Ava, mais il fallait que je range notre appartement avant. J'étais légèrement une maniaque du ménage, mais bon... Avec les temps qui cort je m'étais largement calmer. Je restais malgré tout obsédé par la propreté, mon père était comme ça. Petite je le vois encore tout laver après nous quand nous rentrions les jours de pluie avec nos bottes pleines de boues. Au moins la maison était propre même quand maman est morte... Et puis après j'ai repris la relève et de fil en aiguille mon appartement n'était pas aussi bien rangé que l'était mon ancienne maison.

« Oui mais j'aimerais bien vous aidez... Enfin non pas vous plutôt toi et quelques uns qui ne me donnent pas la chair de poule quand ils sont là. »

Oui j'étais coincée... Mais j'étais entre de bonne main, et en bonne compagnie. Le problème étant que mes moindres faits et gestes pouvaient être surveiller par n'importe quel hors-la-loi... Parfois j'avais l'impression d'être observé, suivit, et je détestais ça.

« Je ne suis pas vraiment un ange tu sais... Si j'étais un ange j'aurais put sauver des personnes... »

Des regrets? Oh oui. Parfois j'étais rongée par des regrets, secrets, que seuls Vitali savait. Cela me faisait extrêmement plaisir qu'elle accepte mon pull, elle en avait plus besoin que moi et si cela pouvait lui redonner le sourire alors cela me comblait. Je ne regretta pas du tout ma petite balade, dangereuse certes, mais au moins j'avais put me changer les idées l'espaces de quelques heures. J'avais envie de l'aider encore plus mais je n'avais aucune idée. Je lui proposa mon aide mais au fond, elle était pris dans un cercle infernal. Ava était un esprit fort de la nature, qui méritait vraiment de ne pas subir et d'être dépendante de cette cochonnerie ! Je me mis à détester encore plus mon beau-père qui avait rendu des tas de gens accros à cette drogue. Mais ce n'était pas moi qui pourrait changer la chose, et encore moi ma moitié... La vie était tellement dangereuse de nos jours... Sans dire un mot de plus je la pris dans mes bras, enfaite je n'avais pas vraiment calculer ce geste mais j'avais envie de lui montrer que malgré tout ça j'étais là. Je lui chuchota alors:

« Écoute je sais que je ne peux rien faire pour t'aider à part t'aider, te soutenir... Mais je te propose quelque chose : je vais essayer, je dis bien essayer, de t'apporter à manger et des vêtements chauds si tu as besoin d'accord? Je sais que ça sera dur mais je trouverais bien un moyen... Par contre sa devra rester entre nous ok? »

Prendre des risques? Oula oui j'en prenais... J'avais peur, j'allais avoir peur, je serais sûrement stresser, mais voir le sourire d'Ava sera agréable. Néanmoins je savais très bien que si je venais pendant qu'elle était droguer : elle ne serait peut-être pas la même. Je m'avançais sur des plats de bandes savonneuses... Et j'avais perdu le goût du risque mais de toute façon, quand je serais mère je devrais reprendre goût à ça... A contre cœur. Car je ne pense pas pouvoir élever mon enfant dans cette ambiance. J'avais bien insister sur le faite que j'allais essayer... Rien n'était sûr et je sais que Vitali n'aimerait pas savoir que je prends des risques... Mais Ava était une personne bien qui méritait qu'on la sorte de là.

Invité

"T'es quand même un peu dingue de vouloir d'impliquer comme ça, je suis sur que ton beau père n'apprécierait pas de savoir que tu veux nous aider."

Elle n'était pas certaine d'avoir bien fait de dire ce qu'elle pensait à ce sujet là mais après tout c'était vrai, elle ne voulait pas non plus que son implication, son aide lui retombe dessus parce que son beau père était un enfoiré de première et ne pensait qu'au fric, au fric et à son business qui était en réalité le fric. Il n'y avait que ça pour lui et une personne qui ne rapportait plus rien ne lui servait plus à rien, Ava savait ce qui pouvait arriver, lui arriver même à elle si un jour il apprenait qu'elle se servait sans le payer mais elle ne pouvait pas faire autrement, trop accro à la drogue pour penser à essayer d'être plus discrète ou trouver une solution. Elle était couverte par James et peu être bien par d'autres et elle espérait que la chance ne tournerait pas de ce côté là.

"Tu en sauves sans t'en rendre compte, certainement...."

Ava pensait vraiment qu'Eden était une femme bien, l'équivalent d'un ange parce que son comportement montrait qu'elle ne pensait pas qu'à elle, et le peu qu'elle faisait pour certains comme elle c'était déjà énorme.

Et c'est là qu'Ava se retrouva entouré des bras d'Eden, au début elle eut une sorte de mouvement de recul mais rapidement elle se contrôla, Eden ne lui ferait jamais de mal et sans vraiment savoir pourquoi elle se blottit contre elle, se sentant protéger l'espace d'une seconde.
L'émotion, le fait qu'Eden s'intéresse un peu plus à elle en ce moment fit qu'elle ne pu retenir tout ce qu'elle gardait en elle depuis bien trop longtemps maintenant. Elle n'en avait jamais parlé à personne et elle n'en parlerait probablement jamais mais les larmes c'est la seule chose qu'elle ne pu retenir, se sentant si bien contre Eden, les battement de son coeur lui donnèrent l'impression qu'ils battaient pour elle et ses paroles la touchèrent au plus profond d'elle même.
Et c'est avec une voix emplie d'émotion qu'elle lui répondit

"Ne t'inquiète pas, personne ne sera au courant. Je serais muette comme une tombe."

Elle n'avait pas décollée des bras d'Eden et continuait de pleurer en silence, incontrôlable, elle n'arriverait probablement pas à trouver une excuse valable pour expliquer cette émotion qui transpirait mais tant pis, pleurer dans les bras d'une amie lui faisait terriblement de bien et l'aiderait à tenir encore et encore jusqu'à ce qu'un jour elle ait la force de se venger pour ce qu'elle avait subit, ou jusqu'à sa mort....

Invité

Ah ça je savais que je prenais des risques... Je n'étais pas marié n'importe qui, mon futur nom ne sera pas inconnu... Je suis la belle-fille du chef suprême des hors-la-loi... Rien que ça me diriez vous mais c'est déjà énorme ! Oh bien sûr j'ai tout le confort que je souhaite, je mange à ma faim etc. Mais je vis dans la peur, même si Vitali est avec moi j'ai toujours peur de ce que pourrait faire cet homme à-moi et à mon bébé. Car, ce n'est pas une femme enceinte qui va le rendre plus "gentil", même si c'est son petit-fils. Ce n'est pas le genre d'homme à accorder sa clémence et je ne me faisais aucune illusion la-dessus. Néanmoins, j'espérais qu'à l'annonce de cette bonne nouvelle, il serait moins strict avec Vitali, lui laissant le temps d'être le père qu'il n'a jamais eu...

« Tu suis en proie au risque chaque jour en ne faisant rien. Autant prendre des risques et servir à quelque chose tu ne crois pas ? Quand j'étais petite j'aimais prendre des risques, mon père en perdait la tête ! Mais je t'avouerais que maintenant j'ai tendance à être peureuse... »

Je m'étais ouvert à la jeune femme, il était facile de lui parler, plus que je ne l'avais imaginé. C'était une femme comme moi, qui souffrait de la guerre comme beaucoups d'autres et que j'avais réellement envie de prendre des risques. D'une manière où d'une autre je serais impliquée dans cette guerre que je le veuille ou non. Alors, autant que ça soit de mon plein gré. Je parlerais ce soir de mon projet à Vitali, son avis est très important pour moi et s'il ne veut pas, alors j'abandonnerais cette idée.

« Non je ne pense pas, je suis trop trouillard pour faire quoique ce soit de mes dix doigts hors de mon appartement. J'aimerais être plus courageuse, mais je n'y arrive pas. Quand je suis sortis tout à l'heure j'ai vu que la mort était à chaque coin de rue et qu'elle touchait tout le monde sans exeption. »

Comme je l'ai dit j'aimerais avoir le courage d'aider Vitali a combattre ses démons, même si je n'ose pas imaginer ce qu'il fait : j'aimerais tellement l'aider... Car lui aussi en sauve des vies, il en sauve déjà deux en faisant le sale boulot de son père. Il me sauve notre enfant et moi contre le monde dangereux de l'extérieur. Quand je l'ai pris dans mes bras j'ai sentit un mouvement de recul de sa part, mais j'avais gardé mes bras autour d'elle. Ava se mit à pleurer doucement, je resserrai mon étreinte tandis qu'elle m'avoue qu'elle garderait le secret.

« Alors, nous avons un marché honnête ma belle. De ton côté tâche de rester en vie et de prendre moins de cette cochonnerie : dis-toi que tu ferais trop plaisir à Armando si tu continues comme ça. »

Et c'est vrai, mon beau-père n'attendait qu'une chose : que Manhattan soit envahit par la drogue et la débauche. Qu'il soit maître d'un monde qu'il contrôlerait totalement en fournissant de la drogue. Et dans tout ça, je ne pourrais rien faire pour l'en empêcher, pire je suis sous sa coupe, car si un jour il décide de me supprimer : il ne prendra sûrement pas de pincette... Je l'ai laissé pleurer tranquillement en caressant ses cheveux:

« Ca fait du bien de pleurer, je suppose que dans ce monde aussi dur tu dois toujours porter une sorte de masque... Tu es courageuse. »

Invité

Elle avait raison, elle avait tellement raison que s'en était presque déroutant. Eden était la femme de Vitali, la belle fille d'Armando son patron et pourtant elle était tellement gentille, tellement différente de tous ces mafieux. Oui, Armando devait être un mafieux avant la guerre ce ne pouvait pas être autrement, elle n'avait jamais posé la question à James mais elle en était certaine. Cette obsession pour l'argent facile, la prostitution et tout ça ce ne pouvait pas être autre chose, manquait plus que les jeux d'argent et le portrait était complet. Seulement voilà avec cette guerre même Ava ne comprenait pas à quoi pouvait lui servir tout l'argent qu'il amassait. Elle troquait certains trucs qui lui serait utile lui amassait des piles et des piles de billets qui de toute façon n'avaient plus cours. Bref, Ava faisait son boulot parce qu'elle savait que comme ça elle pourrait se fournir sans trop se faire remarquer mais c'est vrai que parfois elle se demandait si elle avait bien fait de rejoindre le groupe d'Armando. D'accord James lui avait sauvé la vie et pour le remercier elle l'avait suivit mais elle aurait très bien pu rester un peu, se remettre, et puis partir mais déjà à ce moment là elle sentait qu'un lourd poids pesait sur ses épaules. Cette communauté n'était pas vraiment soudé mais il était difficile d'en partir, Ava y avait déjà pensé mais jamais elle n'avait tenter le coup parce qu'elle savait trop ce qu'elle risquait mais aussi ce qu'elle perdrait.

Elle avait répondu par un sourire sincère et rassurant à Eden, rien de plus, que pouvait t'elle dire de plus de toute façon. La jeune femme était encore plus coincé qu'Ava, entre un mari qui paraissait l'opposé de son père et son beau père, un véritable tyran.

"Je sais Eden... j'ai déjà essayé mais je n'ai pas la force. J'en ai besoin tu comprends... pour oublier tout ça...."

Ava se montrait beaucoup plus affecté qu'on n'aurait pu l'imaginer par cette vie mais aussi il y avait ce lourd secret qui pesait en elle à tel point qu'elle n'avait pas pu retenir ses larmes. Elle se laissa aller dans les bras d'Eden, pleurant comme une enfant, se libérant un tout petit peu de tout ce qu'elle gardait pour elle.

"...c'est dur, c'est trop dur..." répondit t'elle entre deux sanglots. "Je peux rien dire à James, je peux rien dire à personne mais.....ne laisse pas entrer n'importe qui chez toi... j'ai peur, j'ai tout le temps peur, si tu savais...."

Tout ce qu'elle venait de dire était un peu confus, totalement même mais Ava avait besoin de parler et elle ne voyait pas comment dire cela sans pour autant alerter Eden ou lui faire peur, et puis elle avait aussi très peur que ça ne revienne aux oreilles de James et elle ne le voulait absolument pas, sachant ce que cette révélation pourrait apporter comme réactions.

Invité

[Désolé du temps de réponse ]

Je n'avais pas du tout été élevée dans cette mentalité, ma mère étant morte très tôt, je pris rapidement les rênes du foyer en devenant une seconde mère pour mon petit-frère. Mon père faisait toutes les choses que je ne pouvais pas faire. Aider les autres, les soutenir, rendre leur vie plus facile, voilà comment j'ai été élevée. C'est pour cela que je voulais faire le métier d'avocat : pour défendre les gens. Naturellement je savais que certains collègues à mon père étaient pourris jusqu'à l'os mais je ne l'aurais pas été. Enfin je dis cela mais je ne savais même pas comment j'aurais évolué dans ce milieu où certaines personnes graissaient la pattes aux jurés, avocats, etc. Je voyais bien Armando faire cela, mon père défendait les crimes de la mafia de Nouvelle-Zélande, et généralement, je savais quand ces derniers avaient payés mon père. Et oui rien ne m'échappas, du haut de ses treize ans voyait tout.
Fuir les hors-la-loi équivaudrait au suicide, tous les membres de la communauté savaient cela. Ceux qui partent son traqués comme des bêtes, car l'homme n'est qu'un animal au fond. Même les animaux ont plus d'honneur que nous, la raison est simple : eux ce battent pour une « bonne » raison. Les humains se battent pour un rien, un quiproquos et c'est la guerre. A croire que même les animaux sont plus intelligents que nous. Bon il n'en restait pas beaucoup à cause des bombes et de la destruction des écosystèmes.
Ava me touchais, nous n'étions pas si différente. Je pensais que nous étions le jour et la nuit alors que nous sommes toutes les deux peureuses mais nous voulons une chose : vivre et si possible libre. Bizarrement je comprenais, Vitali avait cet effet-la sur moi. Quand il était là j'oubliais tout, quand il était absent tout revenait, mes angoisses, mon renfermement, je perdais mon sourire : j'étais l'ombre de moi-même. D'ailleurs quand j'ai essayé de mettre fin à ma vie, j'ai attendu qu'il soit partit. Si il savait maintenant comme je regrette de tout mon cœur... Même si la vie est dure, je ne dois pas me plaindre : je vis bien, dans le confort et puis j'allais être maman ce qui n'était pas rien.

« Je n'ai jamais touché à la drogue, mais je sais ce que sais d'être dépendant de quelque chose... On pense que sans cet essentiel on ne peut pas avancer, que la vie ne vaut rien... Et pourtant il faut vivre quand même. La vie n'est pas un long fleuve tranquille, surtout depuis le début de la guerre, mais il faut quand même ce relever. »

Je n'avais pas lâché Ava, je la serrais toujours contre moi, passant ma main dans ses cheveux. Je savais que ça faisait du bien de pleurer, de vider son sac.

« Si maintenant tu peux me parler. Je serais la dernière personne à te jugé crois-moi. Et puis je préfère défendre les gens que de rendre des jugements. De toute façon la justice n'a plus de place dans ce monde pourris. Le libre abriter est prônée et la vérité écrasé... »

Je suis sûr que mon père à été tué pour ça. Car il prônait la vérité... C'est toujours les hommes bons et justes qui meurt injustement !

« Je sais ce que c'est que de vivre la peur au ventre, parfois j'ai tellement peur que j'en deviens paranoïaque. Je m'enferme chez moi comme une ermite, le monde extérieur me fait peur, les hors-la-loi me font peurs et pourtant il faut se relever, la tête haute... »

Maintenant que j'allais être maman j'allais devoir affronter tout les danger pour protéger mon enfant. Et je le ferais, cet enfant sera mon essentiel, Vitali et moi nous le rendrons heureux et nous le protégerons de tout. Je donnerais ma vie pour cet enfant.

« Il faut que nous soyons forte ma petite Ava,il faut faire de notre peur notre alliée ! Quand dis-tu ? On va s'épauler et devenir plus forte ok ? »

Me retrouver, parler avec elle m'avait fait beaucoup de bien. Plus qu'elle ne pourrait imaginer. Je me sentais plus forte, j'avais envie de la protéger même si j'étais morte de peur à l'idée que je perde mon bébé ou Vitali... Car je sais que mon cher beau-père n'hésiterait pas à tuer son petit-fils...

Invité

Ava se laissait un peu aller dans les bras d'Eden mais en même temps elle avait gardé tellement de choses en elle qu'elle ne pouvait faire autrement. Eden semblait être la douceur incarner, ne pas lui parler équivalait à refuser la douceur qui émanait d'elle et donc Ava n'avait pas réussit à garder tout ça pour elle plus longtemps. Bien sur elle n'avait rien dit de compromettant pour qui que ce soit, juste une mise en garde contre personne en particulier mais Eden était intelligente et elle comprendrait rapidement les tracas d'Ava à ce sujet et de qui elle pouvait bien parler. Les hommes ici étaient de vrai sadiques, tout ce qui leur importait c'était l'argent et la drogue, elle n'avait pas peur de James parce qu'elle le connaissait bien mais Eden elle en avait peur parce que son regard sur elle n'était pas sain et ça Ava avait du mal à le comprendre. James avait pourtant tout ce qu'il voulait alors pourquoi regarder Eden de cette façon, c'était la femme du fil du boss en plus donc intouchable, à croire qu'il aimait bien fantasmer et ça Ava le comprenait plus déjà.

"Ils me font tous peur tu sais, ceux qui ne me regarde pas m'ignore et franchement je préfères ça. Ton beau père me terrifie, ton mari ne me regarde même pas mais je suis certaine qu'il est plus agréable que son père. Et les autres ne pensent qu'à leur argent, savoir si on n'a vendu tout notre stock, et puis ils ont leurs envies et se fichent bien de savoir s'y l'on est d'accord ou non. Et je m'en veux d'être une proie aussi facile à attraper. Je n'ai pas de volonté, pas de force pour me battre et j'ignore si j'en serais capable même avec de l'aide."

Ava ravala ses larmes l'espace d'une seconde pour continuer plus sereinement.

"Je ne connais que la drogue, je n'ai pas le souvenir de ma vie avant ça."

Donc c'est sur qu'il serait difficile pour elle d'avancer dans ses conditions, surtout sachant qu'elle avait peur de tout et qu'elle ne sentait faible sans sa dose.

"J'ai tellement peur....je n'en aurais jamais la force Eden...."

Ava était perdante donc de toute façon il sera difficile pour Eden de la convaincre, mais avec un peu de chance, de temps et de volonté elle y arrivera.

"J'aimerais tellement être comme toi. Tu as peur mais tu rayonnes de bien être, on n'imagine pas que tu as peur en te regardant et moi je tremble sans arrêt comme une personne malade. Je le suis peu être après tout, je suis malade parce que je suis droguée, droguée jusqu'à la moelle et irrécupérable."

Ava soupira suite à ça, les larmes ne coulaient plus, et son visage était toujours aussi pâle et ses yeux cernés lui donnaient vraiment l'air d'une malade.

Invité

Avoir Ava dans mes bras m'a beaucoup ouvert les yeux, je prenais enfin conscience du malheurs de ceux qui était victime de la drogue. Je n'avais jamais été témoins, je savais grâce au allée et venue des hors-la-lois dans le QG, les nombreuses conséquences liés à la prise de diverses drogues mais cela s'arrêtait là. J'étais persuadée que Armando devait être heureux de crée cette dépendance chez les autres, pouvoir avoir un contrôle total sur eux czar ils seraient forcément obligés de revenir le voir si ils s'en voulaient encore. Mon beau-père était un homme d'affaire, malhonnête mais qui savait comment gérer son commerce. Et puis qui pourrait se mettre en travers de son chemin ? Ceux qui ont essayés ont vu leur vie se finir dans d'atroce souffrance ce qui n'est guère encourageant ! Rien ne semblait pouvoir arrêter cet homme qui était toujours avide de pouvoir à vrai dire quand on goûtait à ce sentiment de puissant : on ne pouvait plus s'en passer. Finalement le pouvoir était comparable à une drogue.
Je détestais sortir alors que je savais que les hommes de mains étaient dans le coin, ils ne m'inspiraient pas confiance et je me méfiais encore plus des personnes autour de moi depuis que j'attendais un enfant. J'avais beau mettre des vêtements amples, chaque jour mon ventre grossissait. Bientôt je devrais aller voir le médecin des Hors-la-loi, je stresse énormément mais je dois aller le voir. Ava devait supporter chaque jours ces types qui ne respectait personne à part leur personne et ne pensait qu'avec leur sexe. Je n'osais même pas imaginer les réflexions qu'elle à fut subir, malgré tout ça elle était encore en vie, pleurant dans les bras. Elle avait dut accumulée tellement de chose que j'ai décider de rester à ses côtés tant qu'elle ne serait pas calmer.

« Je n'ose même pas imaginer tout ce que tu as du endurer... J'aimerais te dire que cela va s'arranger mais je ne le pense pas. La cupidité humaine va tué le monde à petit feu et nous serrons écraser par des personnes qui seront prêt à tout pour prendre le pouvoir. C'est dans un monde comme ça que nous devons évoluer. Je connais aucune personne qui m'a dit que mon beau-père ne l'effrayait pas. Son aura autour de lui impose le respect et son passé impose la peur. Je pense qu'il fait peur à tout le monde et il le sait. Je suis sûr qu'il en joue d'ailleurs ! Je ne sais pas... Avec moi il est adorable et aimant mais je ne sais pas comment il est quand je ne suis pas là... Je ne connais pas beaucoup de hors-la-loi, à part James et Nathaniel je ne les côtoie pas. Je préfère rester enfermer chez moi... »

Je ne put m'empêcher de déglutir lorsque Ava insinua qu'elles étaient violés. Je resserrais mon étreinte et versa une larmes : pourquoi les gens devaient-ils autant souffrir pour pouvoir vivre ? Ils ne vivaient pas : ils survivaient. Je devais donner du courage à Ava, elle ne devait pas baisser les bras.

« Mais si tu en as, au fond de toi tu es une tigresse qui ne demande qu'à sortir ! Tu peux le faire, je suis sûr que tu peux. Tu connais la phrase : quand on veux on peut ? Eh bien elle vraie ! Je t'assures que si tu veux vraiment arrêter tu le pourras. Eh bien il faut que cela change, il faut que tu te batte pour pouvoir un jour voir le monde renaître ! Des jours meilleurs viendront, ils mettent juste du temps à venir. »

J'essayais de redonner espoir à Ava, mais dans un monde dévasté par la guerre, il n'y avait de la place que pour la souffrance et le désespoir. Les gens qui voulaient changer ce monde sont morts, peut-être était-ce la meilleur chose à faire... C'est ce à quoi j'avais pensé quand j'ai voulut me suicider. Mais je me suis rendu compte que j'avais encore pleins de choses à vivre et puis maintenant j'allais être maman alors je devais devenir responsable. Je ne savais pas quoi faire pour aider ma nouvelle amie.

« La peur peut-être ta meilleure amie comme ta pire ennemie, tu peux l'utiliser ou la laisser t'envahir. Toi et moi nous savons comment vivre avec cette dernière, cela nous rends plus forte. Au moins nous sommes aux aguets, et nous nous méfions de tout ce qui est une bonne chose comme ça on peut voir venir les pièges. Même si elle nous tétanise des fois... »

Ava semblait se calmer peu à peu, malgré son teint maladif, elle semblait plus apaiser. Elle m'avoua alors qu'elle aimerait être comme moi...

« Si je rayonnes comme tu dis c'est parce que j'ai Vitali. Quand tu trouves une personne que tu aimes et qui t'aime il faut t'accrocher à lui pour pouvoir avancer. Tu sais j'ai essayer de me suicider il n'y a pas si longtemps que ça... Je ne suis pas fière du tout, j'en m'en veux chaque jours mais j'ai su en tirer une conclusion : la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie. »

Surtout que je portais la vie en moi et que si Vitali ne m'aurait pas sauver j'aurais été une meutrière...

« Tu es récupérable Ava, si tu souhaites l'être alors tu le seras. Moi en tout cas je ferais tout pour te repêcher, pour te sortir de ce cercle infernal. Il faut que tu trouves un élément dans ta vie qui te tienne à coeur, que tu t'accroches à ça et que tu sorte de la tête de l'eau. Tu n'es plus toute seule maintenant d'accord ? »

Je mettais un peu écarter d'elle, tout en la gardant dans me bras, et pouvoir ainsi la regarder dans les yeux :

« A nous deux on va bien finir par y arriver tu ne crois pas ? »

Invité

Ava était faible autant physiquement que moralement et malgré cela elle tenait toujours debout. A croire qu'elle ne vivait qu'avec ses nerfs et rien d'autre, car son corps lui faisait défaut parfois. Sa tête ne fonctionnait pas toujours correctement non plus malgré le fait qu'elle semblait lucide et se rendait bien compte de la merde dans laquelle elle était, tout autant que sa vie et tout le reste. Et pourtant, malgré tout, elle restait une petite fille fragile, incapable de faire un pas seule, qu'on doit toujours assister. Peu être bien qu'elle s'y confortait dans cette vie de merde qu'elle c'était faite.

Pourtant au fur et à mesure de sa discussion avec Eden, on se rendait compte qu'Ava voulait changer, qu'elle aimerait pouvoir le faire mais qu'elle n'en avait pas la force. James n'avait aucune raison de l'aider à changer puisque pour lui elle était parfaite tel qu'elle était, son jouet lorsqu'il en avait besoin, son amie, la personne qu'il appréciait suffisamment pour mentir pour elle. Et le peu d'autres personnes avec qui elle s'entendaient n'avaient pas la force physique ni la possibilité de l'aider. Etre chez les hors la loi c'est bien mais en même temps c'est la pire chose qui puisse vous arriver si vous êtes comme Ava, une personne faible, car vous y finirez votre vie.

Mais Ava avait très peur de finir sur le trottoir comme la plupart des femmes qui vivaient dans le bâtiment de Venezzio. Elle préférait encore l'idée d'une bonne over dose, au moins elle mourait pour quelque chose qu'elle aimait par dessus tout.

Eden avait réussit à l'apaiser avec tous les mots et la bonne volonté qu'elle y mettait. Ava c'était donc calmé, laissant la jeune femme parler.

"D'accord.... je vais essayer de trouver ce qui me tien le plus à coeur..."

Avait t'elle répondu simplement en regardant Eden bien dans les yeux, cherchant en elle une lueur d'espoir qu'elle trouva dans le fond de son regard. Même si elle n'était pas certaine d'y arriver, elle avait compris qu'elle devrait au moins essayer, se laisser une chance, tenter le coup.

"J'aimerais... j'aimerais vraiment...."

Elle frotta rapidement les quelques larmes qui coulaient encore sur ses joues, laissant apparaitre ainsi un peu de saleté accumulée sur son visage. Elle vivait dans un squatte, donc forcément question propreté ce n'était pas terrible, mais il y avait pire. Ava passant son temps à bouger nerveusement en avait quand même fait un endroit assez propre. Mais comme tous les murs n'étaient pas présents, parfois la poussière faisait son entrée sans y être invité.

"Tu ne devrais pas t'absenter de chez toi trop longtemps. Ton mari pourrait s'inquiéter pour toi et se serait bête qu'il s'imagine le pire tu ne crois pas ?"

Ce n'était pas qu'elle voulait absolument qu'elle s'en aille mais mine de rien venir jusqu'ici, rester avec elle et discuter tout en la consolant puis repartir chez elle allait lui prendre bien du temps. Et comme Eden était une jolie jeune femme, Ava s'en serait voulu qu'il lui arrive quelque chose parce qu'elle était venu pour prendre de ses nouvelles.

"Tu as une arme au moins ? quelque chose pour te défendre ? Fait très attention si tu croises Alan...il est imprévisible."

Le regard d'Ava devint de nouveau vague, comme si elle ne voyait plus Eden, le simple fait de prononcer le nom de cette ordure l'avait renvoyé dans le passé, à un moment de sa vie qu'elle aurait préféré pouvoir effacer à tout jamais. Imaginer qu'Eden pouvait croiser cet homme et qu'il s'en prenne à elle lui faisait très mal intérieurement.

» Behind the mask...(PV Eden)
» Sur le chemin de la liberté {EDEN}
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