Problem Solved [Sarah] - 18

Invité

Génial.
Vraiment génial.

J'avais eu l'autorisation de sortir aujourd'hui. Ce cher Alexander était décidément d'une grande bonté en ce moment. Je ne savais pas quelle mouche l'avait piqué, mais il n'avait presque pas bronché quand j'avais demandé à sortir pour aller chercher quelques vivres. Ou tout du moins pour faire des repérages.

Évidemment, je m'étais empressé d'aller voir Armando pour lui donner les dernières nouvelles. Deux semaines que je ne l'avais pas vu.
Il était en train de déjeuner lorsque je fis mon apparition... sous le regard assez perturbé de James, fidèle toutou de son maître.

- Nathaniel ! Que me vaut l'honneur de ta présence aujourd'hui ?

Il dévorait un poulet rôti et des... des frites. Depuis combien de temps n'avais-je pas eu l'occasion de manger autre chose que des conserves ou des aliments secs ?
Je bavais littéralement devant son assiette...

- Ils ne te nourissent pas à la communauté ou quoi ?

Oui bah pas aussi bien quoi...

- Si. Sisi... mais euh... enfin... ils n'ont pas autant de moyens quoi...

- Hmmm...

Il réfléchit un instant avant de se tourner vers James...

- James ! Apporte donc une assiette à ce cher Nate veux-tu !

Je ne bronchais même pas. En temps normal, j'aurais protesté : "Mais non voyons c'est pas la peine ! Inutile !" mais là... j'avais trop faim. Son poulet frais m'avait mis l'eau à la bouche.
James souffla longuement avant de s'exécuter. Il ne me voyait guère plus, mais il ne semblait toujours pas m'apprécier.
Armando profita alors de l'absence de James dans la pièce pour me demander des nouvelles, de l'avancée de ma mission. Je ne me fis pas prier et lui raconta à peu près tous les derniers événements. Le rentrée d'Ethan, bras droit d'Alexander... enfin, la routine quoi.

Au bout de 5 minutes, James refit son apparition, une assiette pleine l'accompagnant.

Le paradis.
C'était le paradis.

En quelques secondes, j'avais tout dévoré. Mais il me fallait reprendre le sens des réalités bien vite. Je parlais à voix basse pour que James n'entende pas. Et Armando le congédia aussitôt.

- Armando, je voudrais savoir si je pouvais avoir un carton de nourriture, pour la communauté. Je ne peux pas rentrer les mains vides, je suis censé être sorti pour chercher de la nourriture.

Il buvait son vin vin rouge lentement, me transperçant de son regard d'acier...

- Hé bien... j'imagine que cela doit pouvoir se faire... mais...

Ah... je l'avais senti venir son "mais".

- Mais ?

- J'aimerais d'abord que tu fasses quelque chose pour moi. Oh rien de bien difficile pour un gars comme toi, tout sera réglé avant la nuit. J'ai confiance.

Avais-je réellement le choix ?
Je le fixais, le regard approbateur.

- On a quelqu'un qui nous pose quelques problèmes en ce moment à Times Square. Mes hommes postés là-bas ont vu des cartons de nourriture disparaître... des couvertures... une arme, aussi. J'imagine qu'un type doit jouer les kamikaze pour me faire chier. Tu veux bien t'en occuper ?

Et par "occuper", il voulait dire qu'il voulait le voir mort.

- Tout ce que tu veux contre de la nourriture.

Il se mit à rire à gorge déployée.

- Voyons Nate, je ne vais pas te laisser mourir de faim ! J'ai encore besoin de toi...

Oui ça, j'avais bien compris.

- Dis-moi Armando, tu n'as vraiment personne d'autre pour ce genre de mission ? James ne pourrait pas se bouger un peu les fesses pour une fois au lieu de rester bien au chaud à tes côtés ?

Il riait encore plus.

- Oh crois-moi, j'ai déjà essayé de régler le problème. Je suis entouré par des incompétents... Allez, fais-moi plaisir et tu auras tout ce que tu voudras.

Il ne me fallut pas longtemps pour accepter les yeux fermés.

- Marché conclu.

Il m'expliqua ensuite où trouver ce type. Enfin, en principe, selon les estimations des gars. Et en moins d'une heure, je me trouvais au beau milieu de Times Square, quartier mythique de feu New York par le passé.
Un type foutait la merde ici hein ? Vraiment ?

Je rejoignais deux types du clan Venezzio, qui m'expliquaient exactement ce qui s'était passé ces derniers temps. Il n'y avait que trois immeubles qu'ils n'avaient pas encore fouillé. Donc logiquement, le type devait s'y trouver.
Quelle intelligence. Deux vrais génies.

Premier immeuble : rien, complètement vide, pas un signe de vie.

Deuxième immeuble : idem. Mais au moins j'y avais trouvé quelques vêtements, intéressant. Ca servirait probablement à quelqu'un à la communauté. Je ne me voyais pas trop en robe à fleur ou en t-shirt rose.

Troisième immeuble.... banco !
Quelqu'un semblait vivre ici, il n'y avait pas de doute. Des traces de passage... un rangement plus ou moins ordonné... hmmm... notre type devait se sentir bien ici. Au dernier étage, derrière une petite porte dérobée, se trouvait un appartement assez classe, en assez bon état... et visiblement habité.

J'avançais à pas de loups, ne sachant pas si notre intrus se trouvait là à cette heure-ci de la journée. Je rasais les murs, arme au poing, à l'affut de tout indice.

Et là, un bruit se fit entendre de l'autre côté de la cloison.

Pas de doute, il y avait quelqu'un.
Je longeais le mur, silencieusement, et tournai directement à la première porte rencontrée, arme braquée sur... sur...

Mince.

Voilà que je me trouvais nez à nez, ou plutôt arme à barre de fer, avec... une femme.

Une très jolie jeune femme.

Je reculais d'un pas, étonné.

- Alors c'est toi, le voleur ?

Je n'en revenais pas.
Quelle bande d'abrutis.

Invité

J’avais passé une nuit merveilleuse ! Une nuit merveilleuse oui. Avec Steven ? Non….Alan ? Non plus…Liam ? Non plus….

Impossible de me souvenir du prénom de celui de cette nuit. Pourtant c’était la deuxième nuit que nous passions ensemble. Pas consécutive bien entendu hein…. Je ne ferais jamais ça, c’était une des seules règles que je m’étais fixée. Je ne voulais pas qu’on s’attache à moi et surtout je ne voulais m’attacher à personne. Je voulais n’appartenir a personne. Et pour le moment je réussissais bien. J’étais vraiment fière de moi. Presque un an que les bombardements avaient eu lieu et j’allais bien. Très bien même. Qui eut cru qu’une fille seule et qui n’avait jamais eu l’habitude de se débrouiller seule ait réussi a tout ça ?

Moi j’avais toujours cru en moi. Et aujourd’hui encore plus qu’hier. Mes différents et nombreux amants m’étaient tous utiles à leur manière. Bien sûr je n’hésitais pas à mener l’utile à l’agréable. Mais chacun y trouvait son compte alors franchement je n’avais aucun scrupule à leur demander de déguerpir des que je jour se levait. Je n’aimais pas me réveiller dans les bras de quelqu’un. J’aimais me réveiller seule et sentir ce vent de liberté. Par chance celui de cette nuit avait compris les réglas du jeu.

A mon réveil j’étais seule, et j’ai eu la chance de voir sur la table un billet. D’autres auraient pu s’offusquer de passer pour une prostituée, moi je m’en fichais pas mal. Je savais ce que j’étais, et je valais bien plus que ces autres femmes. De toute façon une femme au foyer n’est rien qu’une pute qui s’ignore. Voyons les choses selon mon point de vue. Comment appelez vous une femme qui ne fait rien de sa journée, qui attendque son mari rentre pour se donner à lui en échange d’un toit, de quoi se nourrir et s’habiller. Donc oui les femmes sont des putes dans l’âme. Et je n’ai pas honte d’en faire partie. Et je l’assume.

Et franchement ce billet était le bienvenu. Bien sûr vu le marché actuel, je n’aurais pas grand-chose, mais si ça pouvait me permettre un petit extra, je m’en fichais pas mal.

J’ai jeté un regard autour de moi et j’ai souri fièrement. Finalement je m’en étais vraiment bien sorti. J’avais réussi à trouver un endroit pas trop mal. J’occupais une grande pièce dans un immeuble qui par miracle semblait avoir réussi à tenir debout. Et en quelques mois seulement, j’avais vraiment réussi à me recréer un vrai foyer. On pouvait dire que tout ce que j’avais c’était du luxe. Bon j’avoue que j’avais pas mal galéré pour trouver cet endroit. Mais je n’avais pas été si bête, je n’étais pas allé me terrer dans les bas fond de New York, j’étais restée dans le centre et j’avais trouvé mon bonheur dans Times Square. J’étais sans doute seule dans cet immeuble, et ce n’était pas plus mal.

Je n’avais pas très envie de faire quoi que ce soit aujourd’hui. Et je n’avais pas l’intention de sortir. J’avais de quoi survivre pendant deux ou trois jours. Je sortirais peut être …mais pour une toute autre faim…. Mais pour l’instant, je voulais profiter du calme. Je me suis alors installé sur le canapé. Et j’ai jeté un regard autour de moi. J’avais la chance d’avoir trouvé un appartement avec un mobilier super chic, au moins je ne me sentais pas dépaysé. Et grâce à mes connaissances et mes ruses, j’avais réussi aisément à me procurer tout le confort nécessaire. Non franchement, je pouvais être fière de moi. Qui se doutait en me voyant de l’intelligence dont je pouvais faire preuve. Pour l’instant il ne m’était rien arrivé, et franchement je doutais qu’il ne m’arrive quoi que ce soit.

Je me suis demandé ce que j’allais lire tranquillement aujourd’hui. Je m’étais constitué une bonne bibliothèque. Et oui, j’aimais lire….Et même si j’étais arabe, je parlais et lisais couramment l’anglais. Pour la simple et bonne raison que quoiqu’en puissent dire mes compatriotes, l’anglais est la langue universelle. Et si je voulais un mari je n’aurais pas le choix. Peu des gens influents dans mon pays ne parlaient pas anglais. Bien sûr on aurait pu me l’interdire, mais bizarrement on a préféré que je sache le parler. Cela reste un mystère pour moi mais je n’allais pas m’en plaindre non ?

En plus j’adorais lire. Et là j’avais le très controversé roman de Rushdie, les Versets sataniques. Je sentais que j’alliai adorer ce livre. En effet…. J’étais installée confortablement sur le canapé quand j’ai commencé à être dérangé. J’entendais des voix, et je sentais des pas. Ils allaient me foutre la paix oui ? Bon je n’avais pas le choix. Il fallait que j’abandonne ma lecture pour le moment. J’étais vraiment agacée. J’ai pris la barre de fer qui me servait d’arme pour me défendre chez moi et je suis allée me coller derrière la porte de mon « appartement ». Qu’il ose venir me déranger m’énervait déjà. De quel droit venait-il chez moi ?

Je me doutais que ce n’était pas un de mes « amis », ils avaient rapidement compris que c’était moi qui les cherchais. Et pour le moment pas un, n’avait enfreint MES règles.

J’ai levé la barre de fer, prete a en foutre un bon coup a mon visiteur surprise quand je suis tombé nez à nez avec un grand blond. Il avait un flingue dans la main. Et il a paru surpris de me voir. Il s’attendait à quoi ? En tout cas, il était vraiment pas mal. Dommage qu’il soit assez con pour venir m’emmerder pendant que je lisais.

Il m’a dévisagé et m’a lancé un regard halluciné.

- Alors c'est toi, le voleur ?

Je n’ai pas baissé la barre de fer. Je n’étais pas aussi stupide que ça. Déjà qu’il avait un flingue à la main..

-Le voleur ? Voleur de quoi ?

Ouais voleur de quoi d’abord. Je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’il me racontait. C’était qui lui d’abord ? Il ne baissait pas plus son flingue que moi ma barre de fer. Alors j’ai fait ce que je faisais le mieux. Je lui ai décoché un sourire charmeur. Apres tout à en voir son regard, il paraissait étonné. Et puis je voyais bien sa façon de me regarder. Je connaissais ce regard.

-Ha je viens de comprendre, tu veux jouer au gendarme et au voleur avec moi ?

Et j’ai explosé de rire d’un seul coup. Non mais vraiment. Moi une voleuse ? je ne volais rien. Enfin si, mais je ne voyais pas les choses comme ça. C’était chacun pour soi non ? Alors franchement, je ne voyais pas très bien ce que j’avais pu lui voler qui le pousse à venir m’emmerder chez moi. J’ai regardé son flingue toujours braqué sur moi et j’ai commencé mon petit numéro. Je savais parfaitement comment me sortir de cette situation.

-Et à ce que je vois tu n’as pas lésiné sur les moyens…...
J’ai baissé mon regard plus bas, en dessous de la ceinture si vous voulez savoir, et j’ai souri avant de plonger mes yeux dans les siens d’un air mutin.

-Tu es venu armé à ce que je vois…

Il n’était pas là pour ça certes, mais franchement il n’était pas mal. Et je semblais ne pas lui être indifférente. On allait bien trouver un terrain d’entente non ?

Invité

Elle ne se démonta pas, et me menaçait toujours de sa barre de fer. Inutile de préciser que je ne lâchais pas mon arme.

- Le voleur ? Voleur de quoi ?

Elle paraissait surprise. Alors quoi, ce n'était pas elle la petite souris qui faisait trembler Armando et tout son clan ?
Pourtant, il n'y avait qu'elle dans le coin... C'était forcément elle.

Elle me regarda alors dans les yeux, tout en me souriant de toutes ses dents. Elle essayait de me déstabiliser ou quoi ?
Le pire, c'est que ça marchait plutôt bien.

- Ha je viens de comprendre, tu veux jouer au gendarme et au voleur avec moi ?

Hein ? Quoi ?
Non.

Elle explosa de rire sous mon regard dubitatif. J'hallucinais ou c'était une proposition indécente ?

- Et à ce que je vois tu n’as pas lésiné sur les moyens…

Elle baissa le regard... vers mon entrejambe.

- Tu es venu armé à ce que je vois…

Non, je ne rêvais pas, elle était carrément en train me draguer ouvertement, s'avançant vers moi jusqu'à ce que je me retrouve dos au mur.

J'avais l'impression de rêver, d'être sur une autre planète, hallucinant complètement.
J'avais devant moi une fille sublime, que j'étais censé tuer, et... qui me draguait, se foutant complètement de mon glock.

J'en suis resté bouché bée quelques instants, avant d'exploser de rire. La situation était trop cocasse.
J'ai ri à gorge déployée pendant de longues secondes, avant de réussir à me calmer et de ranger doucement mon flingue à ma ceinture.

- Je... je suis désolé, je voulais pas t'agresser.

Il fallait tout de même que je lui explique pourquoi je venais l'embêter en plein milieu de l'après-midi.

- C'est juste que... tu as terrorisé une bonne partie des gangsters de New York... à toi toute seule.

Je riais encore, tentant tant bien que mal de lui expliquer la situation.

- Ils m'ont charger de... de te tuer.

Je redevenais sérieux un moment, cette phrase ne lui avait pas plu.

- Attends... j'ai pas dit que j'allais le faire ! Et puis... je ne touche jamais aux femmes, alors je ne vais pas commencer aujourd'hui.

J'avais enfin réussi à retrouver un semblant de sérieux.
Enfin, façon de parler, j'étais carrément obnubilé par ses yeux.

- Bon, on va faire un deal. Je vais leur dire que je t'ai tué, et en contre-partie tu me promets de ne plus leur voler de nourriture ou je-ne-sais-quoi d'autre, ça te va ? Ca te paraît équitable ?

J'attendais fébrilement sa réponse. J'espérais que cela allait lui convenir, ou j'aurais de sérieux ennuis. Et il ne valait mieux pas jouer avec les nerfs d' Armando.

Invité

Petit à petit j’avais acculé mon visiteur surprise contre le mur. Ici il était chez moi ! Et il n’avait pas intérêt à broncher. Sa bouche a formé un « O » pendant que je m’amusais à le déstabiliser. Des armes pointées sur moi ou non, j’en avais vu mon grand. C’était censé me faire trembler de peur au point de me recroqueviller sur moi-même et pleurer ? Définitivement pas mon genre. Et s’il avait du tirer, il aurait tiré d’entrée de jeu non !? Et puis j’avoue qu’il était très agréable physiquement parlant. Et puis subitement il a explosé de rire. Allons bon…pour un peu je me serais vexée…

Mais homme qui rit, homme a moitié dans son lit non ? Et finalement moi c’était tout ce qui m’intéressait.

Je l’ai laissé se calmer tranquillement. Et j’ai baissé la barre de fer que je tenais fermement malgré tout quand il a rangé son flingue. C’était bien ce que je pensais, il avait juste cherché à m’intimider, il ne comptait pas s’en servir….Mais s’il croyait m’intimider avec ça…

- Je... je suis désolé, je voulais pas t'agresser.

Je me suis retenue de rire. Bien sur que non….

- C'est juste que... tu as terrorisé une bonne partie des gangsters de New York... à toi toute seule.

Là les rôles venaient de s’inverser. C’était lui qui riait toujours autant, et moi qui ait ouvert la bouche complètement surprise. J’avais terrorisé des gagngsters moi ? Bon d’accord, je n’étais pas un ange mais de là à terroriser des gens….Et puis je ne voyais pas très bien comment j’avais pu faire. Je n’ai pas pu m’empecher d’ironiser sur la situation. S’ils avaient peur d’une femme, c’était bien ridicule.

-Les pauvres….je penserais à les plaindre si j’avais le temps….

Ce n’était pas tout à fait ce que j’avais voulu dire, mais c’était sorti tout seul. Et puis après tout, je le pensais quand même. Ils n’étaient pas à plaindre, ils s’en sortaient bien. Mais j’étais quand même curieuse de savoir. J’étais une femme, la curiosité fait partie des options de base tout de même n’est ce pas ?

- Ils m'ont chargé de... de te tuer.

Ca par contre….Je n’appréciais pas tellement. Et vu le sérieux avec lequel il venait de me dire ça finalement, j’avais de quoi m’inquiéter. Me tuer ? Je n’aimais pas trop cette perspective d’avenir…Mon sourire s’est figé et j’avoue un pue honteusement que j’ai commencé à flipper. Là visiblement on ne jouait plus.

- Attends... j'ai pas dit que j'allais le faire ! Et puis... je ne touche jamais aux femmes, alors je ne vais pas commencer aujourd'hui.

Mais chasser le naturel il revient au galop. Je n’ai pas pu m’empêcher une remarque mi sarcastique mi sérieuse.

-Alors comme ça tu ne touches pas aux femmes ? Tu préfère peut être les hommes…. C’est bien dommage…

Peut être qu’en le charmant je réussirais à lui faire oublier pourquoi il était venu. Bon il ne touchait pas aux femmes d’accord, mais il pouvait tout aussi bien m’embarquer et laisser faire le sale boulot par d’autres. Et je n’avais pas très envie de passer du temps ailleurs. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas senti le vent tourner comme ça. J’envisageais les choses un peu moins sereinement tout à coup. Moi qui pensais pourtant être vigilante…Je n’avais pas quitté ses yeux, et je réfléchissais à tout un tas de choses. Il l’a peut être remarqué parce qu’il s’est empressé de me faire une proposition.

- Bon, on va faire un deal. Je vais leur dire que je t'ai tué, et en contrepartie tu me promets de ne plus leur voler de nourriture ou je-ne-sais-quoi d'autre, ça te va ? Ca te paraît équitable ?

Un deal ? Mais pour qui me prenait-il ? D’autres que moi auraient accepté tout de suite. Mais là avant le fait que si j’acceptais, je ne savais pas trop comment j’allais faire pour me nourrir, il y avait ma loi sacrée qu’on violait là. Il me proposait un deal, alors il m’imposait quelque chose. Et j’avais décidé que plus jamais on ne m’imposerait quoi que ce soit. J’ai fait un signe de la main comme pour l’arrêter.

-Hou là attends John Wayne. J’ai peut être pas envie de mourir, mais je suis pas du genre à me laisser imposer une conduite ok?

Carrément pas même. J’ai posé la barre de fer au sol et je suis allé m’asseoir sur le canapé. J’ai ramené mes jambes contre moi. Mais pouvais-je refuser ? Sans doute pas… Et ça m’énervait. Tout à coup j’avais l’impression d’être une enfant à qui on ne laisse pas le choix, et je me sentais frustrée. J’ai reporté mon attention tant bien que mal sur le superbe représentant de la gente masculine qui se trouvait chez moi.

-Comment tu veux que je me nourrisse si je vole pas ? Et puis t’es bien gentil mon grand, mais je peux pas savoir qui je vole. Bon j’avoue que je m’en fous pas mal. On va pas s’entretuer pour une conserve ou deux quand même ?

Non mais franchement, la situation était cocasse tout de même… Tout ça pour de la nourriture. J’aurais volé des armes ou de la drogue, je comprendrais mais là….Je sentais que j’allais finir par devoir accepter et ça me bouffait littéralement. Là tout de suite j’avais l’impression de ne plus m’appartenir.

Invité

Elle ne parut pas satisfaite du tout de ma proposition.

- Hou là attends John Wayne. J’ai peut être pas envie de mourir, mais je suis pas du genre à me laisser imposer une conduite ok ?

Elle posa la barre de fer au sol et alla s'asseoir sur un canapé.
La vérité, c'était qu'elle n'avait pas vraiment le choix. Si elle n'arrêtait pas de les provoquer, d'autres viendraient, et ils auraient sans aucun doute beaucoup moins de scrupules que moi à la stopper.

- Comment tu veux que je me nourrisse si je vole pas ? Et puis t’es bien gentil mon grand, mais je peux pas savoir qui je vole. Bon j’avoue que je m’en fous pas mal. On va pas s’entretuer pour une conserve ou deux quand même ?

Bon ça, c'était vrai. Comment savoir qui elle volait, ça n'était pas évident.
Je m'approchais du canapé, tentant de lui expliquer ce qu'elle risquait.

- Je ne t'impose pas de faire ça, mais je te le conseille. Si ils s'aperçoivent que je t'ai laissé la vie sauve, ils enverront d'autres gars beaucoup moins sympas...

Et dans le genre "gars moins sympas", ils en avaient à revendre. Et eux, ils n'hésiteraient pas.

- Je ne te demande pas de ne plus voler... mais de ne plus rien leur voler à eux, c'est tout. Un peu plus bas dans la rue, des types armés près d'une ancienne épicerie, c'est eux... évite-les.

Ce n'était pas compliqué tout de même. Elle pouvait voler tout ce qu'elle voulait en ville, sauf ce qui appartenait à Armando et compagnie.
Elle me fixait, se demandant sans doute ce que ces gars là avaient de si dangereux.

- Ils appartiennent à une puissante mafia... ils ont main mise sur la ville... encore plus depuis les bombardements. Alors si j'étais toi, j'éviterais de me frotter à eux.

Mais moi, je me frotterais bien à elle par contre...
Ressaisis-toi Nate. Pas le moment de dire des bêtises de ce genre.

Elle était vraiment magnifique, je n'y pouvais rien. Comment aurais-je pu lui faire du mal ?
Il faudrait que j'explique à Armando que le problème était réglé, mais pour ça, il fallait qu'elle me donne un coup de main. En ne se faisant plus remarquer, par exemple...

Je jetais un oeil autour de moi. Petit appartement très sympathique. Elle s'était reconstitué un vrai petit palace. Chose rare de nos jours. Et en plus, il n'y faisait pas froid. Exceptionnel. Un endroit à ne quitter sous aucun prétexte...

- Bon... je peux te proposer de te ramener un carton de nourriture si tu veux... de quoi tenir à peu près deux semaines. Au moins, tu te feras un peu oublier.

Mais moi, je ne l'oublierais pas de si tôt. Ca, c'était clair.

Invité

John Wayne s’est approché du canapé et je me suis un peu redressée. Oui je l’appelais John Wayne et alors ? Je ne connaissais pas son nom et il m’avait fait penser à un cow boy. Charmant cow boy d’ailleurs… J’avoue qu’il me plaisait bien le sniper. Il me dominait par sa taille et malgré le sérieux de l’affaire, je n’arrivais pas à cesser de le détailler. Il m’avait l’air vraiment bien bâti.

Pourtant même si j’avoue ne pas être insensible à son charme animal, je n’en étais pas moins scrupuleusement attentive. Il tentait de m’expliquer les choses.

- Je ne t'impose pas de faire ça, mais je te le conseille. Si ils s'aperçoivent que je t'ai laissé la vie sauve, ils enverront d'autres gars beaucoup moins sympas...

J’avoue que malgré le fait que je n’aime pas me sentir forcé a quelque chose, il venait de mettre un argument de poids sur le tapis. J’avoue que me retrouver transpercée n’était nullement dans mes projets. J’étais joueuse mais pas à ce point là.

Il avait vraiment envie apparemment que je comprenne la gravité de la situation. Oui c’est bon John, je comprends. Je ne dois plus voler. Tu veux que je le copie 100 fois ?

- Je ne te demande pas de ne plus voler... mais de ne plus rien leur voler à eux, c'est tout. Un peu plus bas dans la rue, des types armés près d'une ancienne épicerie, c'est eux... évite-les.

Au moins il était sympa, il me donnait des informations cruciales. Si je savais où je ne devais pas aller pour trouver de quoi me nourrir, ça réglerait peut être le problème. Pourtant je ne pouvais m’empêcher de trouver la chose ridicule. Se battre pour de la nourriture. Pire que la jungle mes amis, pire…

J’avoue que je n’ai pas pu m’empêcher de faire les gros yeux, cherchant à comprendre comment on pouvait protéger une épicerie comme s’il s’agissait d’une banque. La connerie humaine me dépasserait toujours.

- Ils appartiennent à une puissante mafia... ils ont main mise sur la ville... encore plus depuis les bombardements. Alors si j'étais toi, j'éviterais de me frotter à eux.

Une mafia ? Intéressant….Comme quoi la charogne ca survit à tout, même aux bombardements. J’avoue que malgré mes tentatives pour prendre ça a la légère, je n’en ressentais pas moins une certaine once de peur. Je vivais quand même dans l’insouciance totale. Mais c’était ma nature…Tout ce que je voulais c’était avoir la vie sauve…et ma liberté.

Il a commencé à regarder autour de lui et j’ai souri très fière de moi. Oui j’avais bien mené ma barque comme il pouvait le voir. Il cherchait sans doute à repérer les lieux, ou juste à voir le confort que j’avais réussi à me procurer.

- Bon... je peux te proposer de te ramener un carton de nourriture si tu veux... de quoi tenir à peu près deux semaines. Au moins, tu te feras un peu oublier.

J’ai commencé a réfléchir sérieusement à la proposition. Deux semaines….Si j’acceptais son deal, je n’avais rien besoin de faire pendant deux semaines. Alléchant tout de même. Mais je n’en restais pas moins prévoyante. Et après hein ? Non parce que qui me disait que j’allais pas enfreindre encore une stupide règle qui m’était inconnue. L’épicerie du coin, je devais éviter ok…. Mais ou je devais aller alors ?

-Deux semaines ? Et après je ferais comment hein John Wayne ?

J’avais dit ça vraiment ironiquement. Je n’ai pas pu m’empêcher de secouer les cheveux. J’avais des frissons. La situation n’était pas à mon avantage et je n’aimais pas trop ca. Je n’étais plus habitué a recevoir des ordres ou de l’aide.

Mais j’ai fini par céder….Avais je le choix de toute façon ? J’espérais seulement ne pas avoir a manger tous les jours la même chose.

-Bon allez j’accepte. Apparemment j’ai pas le choix c’est ça ?

Non je n’avais pas le choix. Je me suis levée et je me suis approchée lentement de lui avec un grand sourire.

-Je suppose que c’est donnant donnant…

C’était comme ca que ça marchait non ? Il me rendait un service et je lui en rendais un en échange. Et très franchement, qu’est ce que je pouvais lui offrir d’autre que…. Moi… ?

J’ai alors commencé à me déshabiller en ne le quittant pas des yeux. Il était pas mal du tout en plus alors je n’avais aucun mal à lui proposer ce que j’étais en de lui proposer. J’avoue qu’il ne m’aurait pas plu, j’aurais sans doute trouvé autre chose.

-Je n’ai que ça en échange.

Je me suis retrouvée nue devant lui. J’attendais juste qu’il me dise si oui ou non mon offre lui convenait. J’avais peu de doutes quant à l’issue.

Invité

Au moins, deux semaines de tranquillité pour le clan d'Armando suffiraient peut-être à lui faire croire que j'avais mis fin au "petit problème". Mais visiblement, elle ne semblait pas entièrement d'accord.

- Deux semaines ? Et après je ferais comment hein John Wayne ?

Oui bah c'était tout ce que je pouvais lui offrir pour le moment.

- Tu peux m'appeler Nathaniel, ça suffira

Elle réfléchit un petit instant avant d'accepter la terrible fatalité...

- Bon allez j’accepte. Apparemment j’ai pas le choix c’est ça ?

- C'est ça.

Si j'avais eu une autre solution à envisager, je lui aurais dit. Mais vraiment, je ne voyais rien d'autre. Armando m'avait bien préciser qu'il voulait voir ce voleur payer, alors il faudrait lui faire croire que le voleur avait bel et bien payé pour ses fautes.

Elle s'est ensuite levée pour s'approcher de moi avec un immense sourire.

- Je suppose que c’est donnant donnant…

Donnant donnant ? Qu'est-ce qu'elle entendait par "donnant donnant" ?
Et là, avant que je n'ai pu lui poser la question, elle commença à ôter ses vêtements.

Véridique.

Je crois que j'ai bien mis 1 minute complète à réaliser ce qui se passait. Et pendant ce temps là, elle en avait profité pour enlever TOUTES ses fringues.

- Je n’ai que ça en échange.

Oula. Minute Papillon.
Il fallait que je reprenne mes esprits... que mon coeur se remette à battre, et surtout, que mon cerveau soit à nouveau irrigué.
Parce que bon, c'était un peu plus bas que ça se jouait.

- Attends... attends... je... je t'ai rien demandé en échange, que ça soit bien clair. Je fais juste ça pour te sauver la peau. Je ne tue jamais de femme, comme je te l'ai dit.

Et puis il fallait aussi dire que je n'avais pas l'habitude qu'une charmante jeune femme se jette aussi facilement sur moi. Sans compter que je n'étais pas du tout venu pour ça à la base.
Si j'avais su...

...

Si j'avais su je serais venu !
Et plutôt deux fois qu'une bon sang ! Une fille sublime qui ne demande que ça, je ne voyais pas ça tous les jours ! Bouge-toi crétin !

Je pris une profonde inspiration avant de continuer à parler...

- Mais maintenant... si... si tu insistes... je crois bien avoir un peu de temps devant moi...

Je me mis enfin à lui sourire.
Oui, voilà. C'était bien mieux ça !
Je me sentais soudainement moins con.

Qui refuserait une proposition pareille ?
Même si elle allait un peu vite à mon goût, et qu'elle était un peu trop directe, elle n'en restait pas moins splendide.

Alors non, décidément, je ne refuserais pas une petite partie de plaisir.

Invité

Nathaniel, il s’appelait Nathaniel. Dommage… John Wayne lui allait très bien….Mais j’aimais bien son prénom…. Franchement ça changeait un peu….Les américains sont si peu imaginatifs quand même… Deuxième du nom..Troisième du nom…. Et j’en passe les Dylan, Brian, Steven….

Donc, en parlant de Nathaniel…. Il était bouche bée devant moi, me regardant comme une extraterrestre. J’avoue qu’il ne devait pas avoir rencontré de filles capables de se déshabiller juste comme ça. J’avais envie de me moquer de lui en lui disant de fermer la bouche, mais je me suis contentée de lui lancer un sourire mutin et de me mordre la lèvre inférieure.

Il essayait visiblement de communiquer avec moi. C’était tout de même mignon. Même si je n’attendais qu’une chose : qu’on passe à l’action. Il m’avait mis en bouche… Je m’imaginais aisément caresser son torse, ses fesses et plus encore. J’imaginais déjà le gout de sa peau sur mes lèvres. Je n’avais pas été si excitée par un homme depuis un moment. Pourtant je passais rarement trois jours de suite sans m’adonner à la passion de la chair, mais là…. Non il était vraiment à mon gout….

- Attends... attends... je... je t'ai rien demandé en échange, que ça soit bien clair. Je fais juste ça pour te sauver la peau. Je ne tue jamais de femme, comme je te l'ai dit.

Il ne m’avait rien demandé en échange. Il m’avait proposé un deal non ? J’ai écarquillé les yeux quelques secondes. Il était homo ma parole…. J’étais nue devant lui, prête à m’offrir a lui, et lui il hésitait, me disant qu’il n’était pas venu pour ca. Sur le coup je me suis sentie vexée, jusqu'à ce qu’il prenne une forte inspiration et qu’il prenne sa décision.

- Mais maintenant... si... si tu insistes... je crois bien avoir un peu de temps devant moi...

Ha il se décidait quand même…. Encore heureux, que j’insistais. J’aurais été folle de laisser passer l’occasion de m’envoyer en l’air avec un mec pareil. J’ai souri quand il m’a dit qu’il avait un peu de temps. Je prenais mon temps moi…enfin non disons plutôt que quand j’étais lancé, il en fallait énormément pour me contenter. Je ne me contentais pas du coup vite fait bien fait. J’aimais les ébats qui durent des heures. J’allais faire monter les enchères.

-Un peu de temps ???? Qu’est ce que tu entends par un peu de temps Nathaniel ?

Une heure ? Deux heures ? Parce que je doute qu’une heure ou deux puissent me satisfaire.

-Je suis insatiable tu sais….

Je me suis à nouveau mordu la lèvre et j’ai avancé vers lui. J’ai passé une main sur son torse, et j’ai pu sentir ses muscles à travers le tissu de son tee shirt. Je sentais que j’allais apprécier ce deal. J’ai commencé à me frotter à lui et je me suis hissé sur la pointe des pieds. Je suis allée mordiller son oreille en lui murmurant sensuellement.

-… surtout quand j’ai la chance d’avoir un homme aussi séduisant que toi dans mon lit…

Invité

Elle se contenta de me sourire, avant de tiquer sur ma remarque.

- Un peu de temps ???? Qu’est ce que tu entends par un peu de temps Nathaniel ?

Euh... je ne savais pas vraiment.

- Si je pouvais rentrer avant la nuit, ça m'arrangerait, mais je crois que ça t'es plutôt égal...

Et là, je ne m'étais pas trompé.

- Je suis insatiable tu sais….

Si j'étais un mec normal, sa remarque m'aurait fait peur.
Mais non, décidément, je n'étais pas comme tout le monde.

Elle s'avança vers moi, caressa mon torse et se hissa sur la pointe des pieds jusqu'à aller mordiller mon oreille. Nom d'un chien, elle était vraiment douée.

-… surtout quand j’ai la chance d’avoir un homme aussi séduisant que toi dans mon lit…

Et en plus, elle n'était pas avare de compliments.
Je passais alors mes bras autour de sa taille pour la soulever légèrement et avoir son beau regard noisette pile en face du mien.

- Et tu n'as encore rien vu...

Je me jetais alors sur ses lèvres. Tant pis pour cette nuit, je trouverais bien une excuse pourrie mais crédible à raconter à la communauté.
Ils allaient peut-être s'inquiéter pour moi, mais ça n'était vraiment pas ma priorité pour le moment. J'avais bien plus important à faire...

J'enlevais alors rapidement mon pull et mon t-shirt, tandis que la miss, dont je ne savais toujours pas le prénom, s'occupait de mon pantalon.
Il faudrait que je pense à remercier Armando de m'avoir envoyer sur une mission aussi... importante.

Je la soulevais ensuite pour l'amener jusqu'au canapé, pas le temps d'aller plus loin, mes lèvres ne se détachant plus des siennes.
Je ne pouvais cependant pas m'empêcher de penser que je ne connaissais strictement rien de cette fille. Ni son prénom, ni son âge, même si je me doutais qu'elle était plus jeune que moi, ni même sa nationalité. Elle parlait avec un accent, et là, comme ça, j'aurais dit qu'elle venait peut-être d'Europe ou du Moyen-Orient.

Oh et puis zut Nate, rien à foutre ! Concentre-toi sur elle, là, maintenant, tout de suite ! Et oublie tes questions existentielles.

On verrait plus tard pour les banalités d'usage.

En quelques secondes, je me retrouvais également nu, quand une pensée me glaça sur place. Je stoppais net, pour poser une question à... à la fille, quoi.

- Dis-moi que tu habites seule ici...

Non pas que j'en ai réellement quelque chose à faire, mais je voulais être certain que l'on ne soit pas dérangé...

Invité

Il voulait être rentré avant la nuit ? Ha oui…. Je doutais qu’il puisse. Très sincèrement s’il était aussi bon amant que charmant, je doutais qu’il ne parte avant une bonne paire d’heures.

J’ai accroché son regard quand il m’a soulevé pour que nos regards soient pile l’un en face de l’autre. Ses gestes étaient assurés. Je ne doutais pas beaucoup quant à ses aptitudes. Vu la façon dont il me prenait par la taille, j’allais apprécier nos futurs ébats.

- Et tu n'as encore rien vu...

Je n’ai pas eu le temps de lui répondre que je n’attendais que ça, que déjà il s’était jeté à corps perdu sur mes lèvres. S’il faisait aussi bien l’amour qu’il embrassait, je l’épousais tout de suite. Non mais ca n’allait vraiment plus moi….Il était hors de question que j’épouse qui que ce soit, même si c’était un amant merveilleux….

Nous nous embrassions avidement tandis que nous nous évertuions chacun de notre côté à le déshabiller. Je m’occupais du bas fébrilement tandis qu’il retirait son pull et son tee shirt. Les choses étaient sérieuses. Il semblait avoir envie de moi autant que moi de lui.

J’ai basculé un peu la tête en arrière quand il m’a prise dans ses bras et m’a déposé sur le canapé. Et à nouveau nos bouches se sont cherchées. Nos langues se frôlaient, se cherchaient. J’en profitais pour caresser son corps et découvrir son corps. C’était même encore mieux que ce a quoi je m’étais attendu. Il était fait tout en muscles, il n’avait pas un poil de graisse et il avait une chute de reins divine. Je l’ai rapidement délesté de son boxer et j’ai passé une main sur ses fesses tandis que nous nous embrassions avec davantage de fougue.

Ses lèvres se sont détachées quelques instants des miennes. Juste le temps pour lui de me poser une question.

- Dis-moi que tu habites seule ici...

Mon « oui » s’est étouffé entre deux baisers. Mais il avait sans doute compris. Et puis quand bien même je ne vivais pas seule, je m’en fichais vraiment comme de l’an 40. Là je n’aspirais qu’à une chose. Vulgairement on disait prendre son pied. Et je comptais bien le prendre. Et pas qu’une fois.

Je ne me contrôlais plus. Je me suis mise à caresser chaque centimètre carrée de sa peau. Il était au dessus de moi, me dominant, mais je comptais bien inverser les rôles rapidement. Mais pour le moment j’ai préféré l’attirer à moi et faire monter la pression en allant mordiller sa mâchoire, puis son cou, puis son épaule.

Je me cambrais tandis qu’il semblait lui aussi vouloir caresser chaque parcelle de mon corps.

J’avais terriblement envie de lui, mais j’avais aussi terriblement envie de le rendre complètement dingue. Alors j’ai fait ce qui me passait par la tête. Je l’ai un peu repoussé gentiment et je l’ai forcé en le poussant sur le canapé à s’allonger et j’ai attaché mes cheveux avec un élastique qui trainait sur la table basse. Il ne semblait pas vouloir me quitter des yeux. Je lui ai souri d’un air coquin avant de venir m’occuper de lui.
J’ai parcouru son torse de baisers pendant un très long moment avant de descendre un peu plus bas. Il ne s’attendait sans doute pas à ça. Mais il ne semblait pas s’en plaindre pour autant. Je lui avais promis de longues heures de plaisir devant nous, et je tenais toujours mes promesses. Bien sur j’espérais bien qu’a un moment donné, je ne sois pas en reste.

J’ai fini par n’en plus pouvoir, j’étais réellement très excitée. Et j’avais vraiment envie qu’il me fasse l’amour là tout de suite. Je suis alors remontée le long de son torse et une nouvelle fois je suis allé lui murmurer quelque chose dans le creux de l’oreille.

-Tu comptes rester comme ça à me laisser faire ou tu as l’intention de passer à l’action un jour ?

C’était clair non ? J’avais envie qu’il me prenne. Là. Tout de suite.

Invité

Elle me répondit oui entre deux baisers. Enfin en tout cas, c'est ce que j'avais cru comprendre. De toute façon, même avec la meilleur volonté du monde, je n'aurais pas pu m'arrêter là. Même si elle m'avait affirmer vivre en compagnie de 3 colocataires, 4 enfants, 8 dalmatiens et 2 hamsters. Elle m'avait... disons... motivé. Trop, peut-être.

Ses mains s'aventurèrent partout sur mon corps tandis que j'essayais de faire de même. Elle me mordilla à plusieurs endroits ce qui fit encore monter l'excitation d'un cran. Encore un et j'allais exploser... effet garanti.
Elle renversa ensuite la situation en me faisant basculer puis attacha ses cheveux. Bon sang, j'en prenais plein les yeux, elle était superbe. Avec ou sans cheveux.

Elle me sourit une dernière fois, d'un air plutôt équivoque, et s'attaqua à me couvrir de baisers. Entièrement. Oui... même là.
Sérieusement, cette fille devait être une professionnelle, c'était pas possible autrement.

Au bout de quelques minutes elle vint me murmurer à l'oreille...

- Tu comptes rester comme ça à me laisser faire ou tu as l’intention de passer à l’action un jour ?

Moi ? Passif ?
Pfffffff... jamais de la vie fillette !

Je prie la mouche tout de suite, sûrement l'effet recherché...

- OK, ça c'était méchant... tu l'auras voulu...

Je m'étonnais moi-même d'arriver encore à aligner deux mots vu l'état dans lequel elle m'avait mis. Mais on plaisantait pas avec ça pardi !

Je me suis alors levé du canapé tout en la serrant contre moi. Elle avait passé ses fines jambes autour de ma taille et s'agrippait à mon cou. En quelques pas, elle fut dos au premier mur venu... et un cadre se retrouva au sol.
Tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas se trouver là. On verrait plus tard.

En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous faisions l'amour, là, à même le mur, et au bout d'à peine 30 secondes, nous nous retrouvions sur une table... non sans faire quelques dégâts. Un verre et je-ne-sais-quoi d'autre s'étaient retrouvés là par malheur, et ils avaient trinqué dans ma tentative désespérée de faire place nette.

Je ma rachèterais plus tard... si j'en avais l'occasion. De toute façon, cela ne semblait pas la perturber, loin de là.
Et pourtant, cela ne faisait que commencer...

Invité

Ma réflexion a du le vexer. Parce qu’il a tout de suite répondu

- OK, ça c'était méchant... tu l'auras voulu...

Et c’était effectivement ce que je voulais. Qu’il comprenne que je n’avais pas envie des heures à lui faire du bien à lui. Moi aussi je voulais en profiter. Il m’avait promis des heures de plaisir. Alors merde, il attendait quoi ?

Ha finalement non, il n’attendait pas. Il s’est levé et je me suis serrée contre lui, en passant mes bras autour de son cou. Là on ne jouait plus. Nous avions tous les deux envie irrésistiblement l’un de l’autre. Il pouvait bien me prendre la, tout de suite contre le mur que je m’en fichais. Il avait un corps à damner un saint. Je n’en revenais pas. Il était fait tout en muscles, pas un poil de graisse.

Et c’est ce qu’il a fait. Nous faisions l’amour contre le mur. Quand il s’est uni à moi je n’ai pas pu m’empêcher de pousser un gémissement de plaisir. J’avais sans doute plus envie de lui que je m’en serais douté. Et visiblement il avait envie de moi aussi.

Je ne sais pas s’il n’aimait pas me faire l’amour contre le mur. Même si j’avoue que ce n’était pas mon endroit préféré, car pas pratique, mais j’étais tellement excitée que je m’en fichais pas mal.

Il nous a amenés vers la table. D’un revers de la main, il a fait le ménage sur la table. Ca au moins c’était un homme. Il savait ce qu’il voulait. Et il me voulait moi. Alors je me fichais pas mal qu’il casse tout. Tant qu’il me faisait l’amour encore et encore.

Je me suis allongée sur le dos pour profiter pleinement des mouvements de va et vient qu’il faisait en moi. Je me cambrais, je gémissais. J’en voulais encore et encore. Il avait positionné ses mains sur ma taille et je frissonnais.

Je me suis cambrée quand j’ai senti une première vague me submerger entièrement. Mais pas la petite vague hein. Le truc vraiment énorme. J’ai hurlé tellement c’était puissant. Et pour la première fois sans doute, je ne voulais pas tout de suite recommencer. Alors je me suis redressée et je l’ai attiré à moi.

-Pause…J’ai besoin d’une pause….

Et je me suis mis à rire. Jamais un mec ne m’avait mis dans un état pareil. Il faisait l’amour comme un dieu. Jamais je n’aurai pensé trouver un amant comme lui.

J’avais envie qu’il me fasse l’amour encore avant qu’il parte, mais pour le moment je me sentais complètement exténuée. Non je n’allais pas le laisser repartir maintenant. Si je faisais ça, je savais que je finirais par devoir me soulager seule. C’eut été dommage non ?

-J’aurais eu tort de te laisser repartir.

Ma respiration était saccadée alors qu’il était toujours en moi. Il m’a fallu cinq bonnes minutes pour m’en remettre avant que je n’aille l’embrasser sans prévenir. Du bout de ma langue, je cherchais la sienne. Et quand j’ai ressenti l’excitation refaire vraiment surface, j’ai approché ma bouche de son oreille.

- Fais-moi l’amour. Encore…Tu me rends dingue….

Invité

Au bout de quelques instants, elle cria, et s'arrêta net, m'attirant vers elle tout en se redressant...

- Pause…J’ai besoin d’une pause….

Elle se mit soudain à rire. Tandis que je tentais tant bien que mal de respirer. De calmer mon coeur. Et de retrouver mes esprits.

- J’aurais eu tort de te laisser repartir.

Un bon point.

- Et j'aurais eu tort de te tuer.

Je lui souriais en coin... tandis que nous nous regardions sans parler. Nous reprenions notre souffle et au bout de 5 minutes elle m'embrassa à nouveau... puis me murmura...

- Fais-moi l’amour. Encore…Tu me rends dingue….

Sans réfléchir, c'était reparti.
La table souffrit encore quelques minutes, puis ce fut au tour du sol, sur un grand tapis coloré, et retour au point de départ : le canapé.
On aurait pu croire que des gens se battait, entre les bruits d'objets fracassés, les cris, et les meubles déplacés. Heureusement que l'immeuble était vide depuis bien longtemps.

Je ne savais pas combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais débarqué ici arme au poing, mais maintenant, j'étais littéralement épuisé, étalé sur le canapé aux côtés de... de... mince...

- Je vais peut-être avoir l'air stupide mais... c'est quoi ton prénom ?

Alors ça, coucher avec une fille dont je ne connaissais même pas le prénom, ça ne m'était jamais arrivé. Enfin je croyais...
Je ne savais pas réellement, tous mes souvenirs n'étaient pas très clairs.

Bon sang, j'allais me faire tuer en rentrant. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, et je n'avais pas du tout envie de partir d'ici. Des mois et des mois que je ne m'étais pas senti aussi bien quelque part.
Cela m'étonnait d'ailleurs qu'une jolie jeune femme se trouve ici, seule, certainement depuis des mois...

- Tu vis vraiment toute seule ? Depuis les bombardements ?

Il devait y avoir beaucoup de personnes isolées dans les environs, vivant comme des rats sous terre ou dans les rares immeubles encore en état. Si je n'avais pas été chez Armando, je vivrais probablement seul également. Je n'étais pas fait pour vivre en communauté. Quelle ironie...

Invité

A peine j’avais demandé à Nathaniel de me faire l’amour encore et encore qu’il est venu en moi. J’ai fait valser tout ce qui restait encore sur la table quand j’ai étendu mes bras en croix... . Plus je me cambrais et plus le désir de Nataniel semblait croitre. Jamais je n’avais eu autant de plaisir, ca j’en étais certaine. Il savait exactement donner le rythme que j’attendais. C’était comme s’il devinait chacune de mes pensées.

Il m’a prise dans ses bras et nous a amenés tous les deux par terre. Et il m’a fait encore l’amour avec toujours un peu plus de force. Là par terre, sur le grand tapis multicolore. Je me suis soulevée un instant pour l’embrasser. J’étais presque à bout de forces. Nous faisions l’amour comme des fous depuis presque trois heures, et pourtant même si mon corps commençait à fatiguer, je ne me lassais pas du plaisir que nous nous procurions. J’ai bien tenté de renverser les rôles, mais il m’a attiré sur le canapé. Et c’est là que s’est terminé cette magnifique partie de jambes en l’air. J’ai hurlé mon plaisir comme jamais auparavant, au même moment où Nathaniel semblait lui aussi au sommet.

J’ai souri en poussant un râle de plaisir quand il s’est effondré sur moi. On pouvait presque n’entendre que nos cœurs battre à tout rompre. Nous avons mis presque dix minutes à retrouver tous les deux notre souffle et à ce que nos respirations redeviennent normales. Notre rythme cardiaque se désemballait enfin.

Nathaniel a écarté une mèche de cheveux qui me barrait le visage.

- Je vais peut-être avoir l'air stupide mais... c'est quoi ton prénom ?

Mon prénom ? Ha c’est vrai que nous avions peu parler. Comment vouliez vous que je m’embarrasse de l’eternel sujet des présentations. Pour moi cela n’avait que peu d’importance. Mais s’il y tenait….

-Sarah….Mais on s’en fiche non ?

Je ne voyais pas l’intérêt qu’il pouvait avoir a connaitre mon prénom. Et puis après tout j’aurais pu lui mentir. J’aurais pu lui dire que je m’appelais Anissa ou je ne sais quel autre prénom qu’il m’aurait sans doute cru. Mais je n’avais pas envie de mentir. Et après tout qu’est ce que je risquais a lui dévoiler mon prénom ?

Il a jeté un coup d’œil à l’appartement. Et j’ai suivi son regard. Il était sans dessus dessous. Jamais je n’avais perdu la raison comme ca avec un homme. En général….Mais lui il avait le don de savoir faire l’amour à une femme. Rien que pour ça, j’avais envie qu’il revienne. Mais je savais qu’il reviendrait. Ils reviennent toujours…

Et puis c’était purement sexuel non ?

- Tu vis vraiment toute seule ? Depuis les bombardements ?

Il n’allait quand même pas faire semblant de s’intéresser a ma vie non ? He bien si. C’était bien ma veine. Ce n’était pas parce qu’on avait passé un super moment qu’il devait se sentir obligé de me faire la conversation. Je n’ai pas pu m’empêcher alors de lui répondre sèchement.

-Tu vois quelqu’un d’autre ? Oui je vis toute seule et je veux pas que ça change.

Je l’ai alors embrassé brièvement avant de me lever et d’aller boire un verre d’eau. J’ai fait comme si j’étais seule pendant un peu plus de cinq minutes. Je suis allée chercher un long tee shirt que j’ai enfilé, avant de m’apercevoir que Nathaniel n’avait pas bougé du canapé .Il me regardait et je lui ai souri.

-En tout cas tu reviens quand tu veux Nathaniel….J’ai jamais pris mon pied comme ça.

Invité

Sarah.
Elle s'appelait Sarah.

- Tu vois quelqu’un d’autre ? Oui je vis toute seule et je veux pas que ça change.

J'étais tellement absorbé par son prénom que je ne faisais déjà presque plus attention à elle... mais sa réponse un peu cinglante me fit bien vite redescendre sur terre.
Je ne lui demandais pas de changer. Pour rien au monde.
Je me renseignais, c'était tout.

Elle m'embrassa rapidement et se leva pour aller boire un coup. Pendant 5 minutes, elle m'ignora complètement.
Et pendant 5 minutes, je ne cessais de me répéter intérieurement son prénom.

Je ne savais pas pourquoi, mais son prénom avait retenu mon attention.

Elle enfila un t-shirt et revint vers moi. je n'avais pas bougé d'un poil, regardant à la fois dans le vide, et à la fois le corps de la plus belle femme du monde.

- En tout cas tu reviens quand tu veux Nathaniel….J’ai jamais pris mon pied comme ça.

Je lui souriais. Bêtement peut-être, mais sincèrement.

- Je peux dire la même chose.

Je me levais alors à mon tour, remettant d'abord mon caleçon, puis mon pantalon, m'arrêtant quelques secondes pour regarder Sarah.

- Je reviendrai.

Je partis ensuite à la recherche de mon t-shirt et de mon pull. Ils avaient atterris à l'autre bout de la grande pièce...
Mon flingue.
Où avais-je posé ce foutu flingue ?

Je commençais à paniquer, comme un gamin, un peu perdu dans un environnement qui n'était pas le mien.
Sarah semblait s'amuser de la situation... avant que je ne le retrouve posé négligemment sur un meuble près de l'entrée...

- Faut pas que je perde ça, c'est ma carte de survie.

Au bout d'une minute, j'étais enfin rhabillé.
Quelle heure était-il au juste ?

- Ta pendule là, elle fonctionne ?

Elle me fit signe que oui.

- Faut que je parte. Je reviens d'ici une heure avec de la nourriture... t'as besoin de quoi exactement ?

Chose promise, chose due. Je lui devais bien ça.

- Je plaisante pas... dis-moi ce que tu veux, et tu l'auras.

Si il y avait bien quelqu'un capable d'avoir un gigot d'agneau frais ou des fraises bien juteuses, c'était Armando. Elle pouvait me demander la Lune, que je lui apporterais. Sans hésiter.

Je ne pouvais m'empêcher de la fixer et de la dévisager... ce regard... ce visage...

Et soudain... j'ai compris.
J'ai compris ce qui m'avait dérangé à la seconde où elle m'avait dit son prénom.

Sarah.
Elle s'appelait Sarah.

Comme la future-femme du type que j'avais été chargé de tuer avant les bombardements. Un type immensément riche qui venait... d'orient. Un type pas clair, comme presque tous les types immensément riches.

Impossible que ça soit elle.

Mais la ressemblance avec les photos que l'ont m'avaient fournies... était plutôt troublante.

Invité

Il ne me lâchait pas du regard. Même quand il a commencé à se rhabiller, il ne me quittait pas du regard. Cela ne m’aurait pas dérangé qu’il reste dans le plus simple appareil. Il était vraiment très beau. Mais j’avoue que s’il sortait comme ça dehors, il aurait rapidement froid. On était encore en plein hiver. Et je n’avais pas envie de le voir s’éterniser chez moi. J’avais envie d’être un peu seule.

- Je reviendrai.

Je lui ai souri. J’espérais bien qu’il revienne oui. Un coup comme ça ce n’est pas tous les jours qu’on en rencontre. Je ne sais pas trop ce qu’il cherchait. Il était habillé de la tête au pied. J’avais fini par m’asseoir sur le sofa en repliant mes jambes sous mon tee shirt. Ha il cherchait son flingue. Il a cru bon de me faire encore un peu la conversation.

Décidément un mec c’est bien plus bavard qu’une fille.

- Faut pas que je perde ça, c'est ma carte de survie.

Si tu le dis mon grand, si tu le dis…. Bon j’avoue qu’il n’avait pas tort. Par les temps qui courraient, mieux valait être armé. Au début je ne l’étais pas, et fort heureusement j’étais une femme et j’étais rusée, mais j’avais frôlé la mort plus d’une fois. Maintenant j’avais toujours une barre de fer à portée de main, et je ne sortais jamais sans un flingue que j’avais « emprunté ».

Nathaniel a désigné la pendule au dessus de l’étagère ou j’avais entreposé tout un tas de bouquins.

- Ta pendule là, elle fonctionne ?

Je me suis contentée d’un léger signe de tête en me retenant de lui dire que non elle ne fonctionnait pas, mais que j’adorais la déco….non mais franchement… Bien sur qu’elle marchait cette pendule. Il en avait encore des comme ca des questions idiotes ? Non parce que si c’était pour supporter un mec comme ça, ce n’était pas la peine. Je voulais bien prendre mon pied avec lui, mais s’il était aussi tarte mieux valait qu’on ne parle pas. Quoique je parlais rarement avec mes amants. Au moins les choses étaient claires, je ne cherchais pas un compagnon. Je cherchais juste à prendre un peu de plaisir. Et a faire affaire aussi. Bah oui fallait bien survivre. Et j’avais rien d’autre que mon corps en échange. Et j’avoue que ca ne me déplaisait pas, bien au contraire.

- Faut que je parte. Je reviens d'ici une heure avec de la nourriture... t'as besoin de quoi exactement ?

J’avoue que là je ne pouvais pas lui demander de ne pas revenir. J’avais effectivement besoin de manger. Surtout qu’il m’interdisait plus ou moins d’aller me servir moi –même pour le moment. Il voulait jouer le preux chevalier ? Ok….

J’étais en train de réfléchir quand il a dit ce qu’il ne fallait surtout pas me dire.

- Je plaisante pas... dis-moi ce que tu veux, et tu l'auras.

Je voyais bien qu’il m’observait mais j’étais trop absorbée par faire le listing des choses que je désirais.. Je me suis levée et j’ai fait le tour du sofa pour aller chercher une cigarette. Je ne fumais pas beaucoup, mais j’avoue que parfois quand vous avez faim et que vous devez vous restreindre, une cigarette aide à tenir le coup quelques heures.

Il avait l’air d’être sérieux. On allait voir s’il disait vrai.

-Alors j’aimerais des conserves bien entendu. Je ne suis pas difficile. Sinon j’aimerais des cigarettes, des fruits exotiques, de la cuisine indienne et surtout….

Si déjà il arrivait à me trouver des fruits exotiques et de la cuisine indienne c’est qu’il était fort. Mais ce que j’allais lui demander c’était quasiment mission impossible. Depuis les bombardements, je n’avais jamais trouvé ce que je rêvais de manger.

-De la crème glacée !

J’avais dit ça avec un grand sourire. On allait bien rire. Il ne trouverait jamais de crème glacée… alors je serais en position de force. S’il ne me donnait pas ce que je voulais, je pourrais rapidement reprendre mes vieilles habitudes et faire tourner en bourrique les mecs de l’épicerie du coin.

-Et des préservatifs.

Je lui avais décoché un merveilleux sourire en disant ça. Il n’arrêtait pas de me dévisager et j’avoue que cela commençait à me mettre mal à l’ase. J’avais l’habitude qu’on me regard, mais là il semblait insistant et un peu halluciné.

-Qu’est ce que tu as à me regarder comme ça depuis tout à l’heure ? J’ai dit quelque chose ?

J’étais persuadée que c’était à cause de la crème glacée…Je ne voyais pas d’autres explications au fait qu’il me regarde si intensément.

Invité

Elle se leva et alluma une cigarette tout en réfléchissant. J'en profitais pour enfiler ma veste...

- Alors j’aimerais des conserves bien entendu. Je ne suis pas difficile. Sinon j’aimerais des cigarettes, des fruits exotiques, de la cuisine indienne et surtout….

Rien que ça.

- De la crème glacée !

Bon, soit elle me testait, soit elle était vraiment folle.
Mais je lui avais promis.
J'allais donc essayer de trouver tout ce qu'elle voulait. Armando devait bien avoir une réserve de ce genre de choses... Et il avait bien promis que j'aurais ce que je voulais en récompense de cette petite mission non ?

Sarah me regardait toujours, et ajouta un élément à la liste déjà bien fournie...

- Et des préservatifs.

OK.
Bon, j'avoue que j'étais un peu halluciné en entendant ça. Je ne m'étais pas vraiment imaginé qu'elle pouvait coucher avec tout New York. Enfin, il faut dire que je ne m'étais pas posé la question... mais à bien y réfléchir, elle m'avait sauté dessus, d'une manière tellement naturelle... que c'était bien possible.

- Qu’est ce que tu as à me regarder comme ça depuis tout à l’heure ? J’ai dit quelque chose ?

- Non... rien de particulier...

Enfin à part la fameuse liste de courses un peu... impressionnante par les temps qui couraient, il n'y avait rien de particulier hormis le fait que j'étais à peu près certain d'avoir été engagé pour tuer son futur mari.
Mais je ne pouvais pas lui dire ça comme ça.
Et puis je n'étais pas sûr à 100% que c'était bien elle.

Si je me rappelais bien, j'avais eu deux photos.
Sur l'une d'elle, on voyait une jeune femme, presque voilée intégralement, mais on pouvait voir son visage. Sur l'autre, prise à l'aéroport de New York, elle était habillée plus légèrement, mais avait des lunettes de soleil.
Et je ne pouvais pas garantir que c'était bien elle.

Il fallait que je retrouve ces fichues photos. Et je savais exactement où elles étaient. Je n'avais qu'à vérifier.

J'étais prêt à partir.

- Bon, je reviens dans une heure avec ce que tu as demandé.

Oui, capotes comprises.
J'avais un peu plus de doutes sur la crème glacée par contre...

Je la regardais alors une dernière fois avant de partir par le même chemin que presque 4 heures plus tôt.
Je ne pensais même plus à la communauté. Je ne pensais qu'à elle.

Direction : le QG d'Armando.

Il était encore là, tant mieux. Je lui appris que sa petite affaire était réglée, et qu'il n'aurait plus de problème de vol. Il semblait ravi. Comme promis, il me donna libre accès à la réserve pour y remplir un grand carton.

Et là... j'y trouvais à peu près tout ce qu'elle m'avait demandé.
Des conserves en grand nombre, je pris de quoi tenir environ deux semaines. Des bananes, des mangues, une noix de coco, et des fruits de la passion. Décidément Armando avait le don de dénicher l'impossible...
J'y ai aussi trouvé du riz indien, des épices et un plat cuisiné à base de... tandoori.

Finalement, j'ai pris une cartouche de cigarettes, et deux boîtes de préservatifs. Non-périmés, bien entendu.

De la crème glacée... il n'y en avait pas en stock actuellement, mais le gars de la gestion du stock devait en recevoir dans les jours prochains. Il me promit de m'en mettre un peu de côté.

Une fois le carton bien rempli, et bien lourd, je retournais en direction de Times Square, sans me faire voir des deux guignols d'Armando qui faisaient les 100 pas dans la rue adjacente.
J'hésitais quelques secondes devant la porte de Sarah. Entrer, ou ne pas entrer.
Je me savais capable de ne pas repartir si je franchissais la porte. Alors je déposais le carton à terre, sortant un petit bout de papier et un crayon de mon sac à dos.

"Voici ce que tu as demandé. J'ai tout trouvé sauf la crème glacée, mais je te promets de t'en apporter la semaine prochaine.
Fais attention à toi,

Nathaniel"

Et je suis reparti aussi vite que j'étais venu, direction : la communauté. J'allais rentrer les mains vides, ou presque, et j'allais me faire sacrément engueuler. Déjà plus de 4 heures que j'aurais du rentrer.

Bien joué Nate.

Invité

J’affichais un énorme sourire alors qu’il me regardait d’un air halluciné… C’était sans doute ma liste qui le mettait dans cet état là. J’avais gagné. Je l’avais sans doute pris à son propre jeu.

- Non... rien de particulier...

Mais bien sûr mon chou… Rien de particulier. Je t’ai juste demandé l’impossible. Au moins je savais qu’il me ramènerait au moins des boites de conserves. Le reste je ne l’attendais pas. Mais j’aurai une raison pour lui signifier que même lui ne pourrait pas subvenir a mes envies.

Il a commencé à enfiler sa veste pendant que je terminais ma cigarette tranquillement. Il s’est lentement dirigé vers la porte d’entrée, et je me suis mordu la lèvre inferieure.

- Bon, je reviens dans une heure avec ce que tu as demandé.

Je lui ai fait un signe de tête pour acquiescer. Mais bien sur mon grand….tu vas revenir avec tout ce que je t’ai demandé…. Il m’a jeté un dernier regard avant de sortir. Et j’ai fini par soupirer. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs.

Mes ébats m’avaient épuisé mais pas au point de vouloir dormir. J’avais envie d’un bon bain…. Je suis allé dans la pièce d’à côté pour aller remplir et faire chauffer des casseroles d’eau chaude. Je ne sais pas par quel miracle l’eau potable arrivait encore dans les tuyauteries de cet immeuble. Bon par contre l’eau coulait froide. Alors il fallait quand même passer un peu de temps à faire chauffer de l’eau pour prendre un bain. Mais tant pis j’avais tout mon temps. Nathaniel m’assurait deux semaines environ de survie alimentaire. Et avec un peu de chance quand il reviendrait je serais d’attaque pour une nouvelle partie de jambes en l’air.

Au bout de 40 minutes, j’avais enfin réussi à réunir assez d’eau chaude dans la baignoire pour prendre un bain. Je n’en prenais pas tous les jours, mais plutôt une ou deux fois par semaine. Avant j’adorais ça, si bien que j’étais capable d’en prendre trois dans la journée. C’était le seul moment où je pouvais être seul. Alors forcément c’était devenu mon petit plaisir à moi . Certaines auraient dit qu’une baignoire était un endroit parfait pour une partie de jambe en l’air exotique, mais pour moi il eut un été un sacrilège de faire ca dans une baignoire.

J’ai du passer plus d’une heure dans cette baignoire. Mais Nathaniel ne revenait pas… J’avais sans doute gagné la partie. Il devait être en pleine recherche de trucs improbables. La nuit était déjà tombée depuis un moment. Et j’allais devoir m’assurer que personne n’était dans le coin et que je serais en sécurité pour la nuit. J’allais mettre en place mon petit système. Je me suis alors habillée légèrement. Je dormais toujours nue, mais je n’allais pas sortir nue de chez moi.

J’ai eu une immense surprise quand j’ai ouvert la porte. Un carton rempli avec une feuille pliée en quatre m’attendait sur le pallier ou ce qui ressemblait a un pallier.

"Voici ce que tu as demandé. J'ai tout trouvé sauf la crème glacée, mais je te promets de t'en apporter la semaine prochaine.
Fais attention à toi,

Nathaniel"

J’hallucinais complètement. Il avait tout trouvé !!! Et la semaine prochaine il ramènerait de la crème glacée. Non mais il avait réussi !!! Ce mec était décidément complètement hallucinant. En plus d’être un dieu au lit, il était en mesure de me ramener tout un tas de choses complètement improbables. Je l’ai maudit de ne pas être rentré. J’aurais aimé le remercier pour tout ça.

Il aurait tout de même pu prévenir qu’il était passé…

Je me suis alors rassuré que personne n’était là et je suis rentrée avec mon carton. Je me suis délectée d’une mangue en repensant à Nathaniel. J’avoue que pour la première fois, j’avais hâte qu’il revienne. Il avait vraiment quelque chose….et puis jamais personne ne m’avait été d’une utilité pareille.

» The Way You Are [Sarah]
» Pas de chance {Sarah}
» Whisky, what else ? |Sarah
» I'm Sorry [Armando et Sarah]
» « Tu ne te souviens pas de moi, n’est-ce pas ? » | Sarah