This Is War
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 Pas de chance {Sarah}

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MessageSujet: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeLun 19 Avr - 22:45

Et merde ! Pourquoi fallait-il qu’il y ait autant de pluie en ce moment ? Les débris ne suffisaient pas. Nous devions faire attention à ces foutues flaques de partout ! Oui, j’avais tendance à m’énerver pour des conneries. D’autant plus lorsque je savais que j'allais avoir besoin d’une dose prochainement.

La pluie avait cessé de s’abattre sur les décombres New-Yorkais en ce milieu d’après midi. Nuageux, le ciel ne présageait rien de bien meilleur. Il s’agissait probablement d’une accalmie. Je revenais de Central Park, le lieu idéal pour trouver de nouveaux crétins naïfs et leur proposer de la bonne came du jardin botanique. Il était rare que je revienne sans le moindre dollar…A moins qu’il n'y ait personne à ce moment là.

Sur la route du retour, je comptais ce que j’avais amassé en quelques heures, palpant ma liasse de billets avec un sourire diabolique sur les lèvres. Je m’imaginais déjà la tête du patron lorsque l’argent sera posé sur la table. Personne ne pouvait contester que j’étais le meilleur pour amasser autant d’oseille en une journée et cela me plaisait.

Le Quartier Général n’était plus très loin désormais. Avec un peu de chance, j’allais être au sec avant que ça se remette à tomber. Vêtu de manière très disparate, je n’avais certainement pas le look de l’année : des rangers piquées à un militaire victime des bombardements, un jean assez large tâché par endroit et un débardeur blanc surmonté d’un sweat bleu foncé. La cigarette au bec, je m’avançais surarmé, comme d’habitude. Un 9mm se tenait coincé sur ma taille tandis que mes mains s’occupaient de tenir un fusil d’assaut, un M4. Et comme si cela ne suffisait pas, je disposais d’un poignard planqué dans un holster à ma cheville gauche.

J’avais tendance à avoir la gâchette facile et le fait que je me drogue ne devait pas aider. Il ne me manquait plus que des grenades…Ah, si l’occasion se présentait, il faudrait que je les teste sur des survivants.

Soudain, un bruit très reconnaissable retint mon attention et propulsa cette pensée hors de mon esprit. Que se passait-il ? Quelqu’un semblait tousser de manière assez violente. Curieux, je m’approchais de ce léger renfoncement dans la ruelle. Je pu découvrir une jeune femme, allongée sur le ventre, cracher du sang. Ce n’était franchement pas bon pour elle mais ma curiosité était satisfaite. Enfin, pas totalement.

Je fis glisser le bout du canon de la carabine sous le buste de la brune pour la renverser quelques instants plus tard, sur le dos. J’évaluais la marchandise en la regardant de bas en haut crûment, sans la moindre gêne.


«On dirait que t’es sur la fin, Poupée ! »

Je relevais mon arme ensuite, grattant l’arrière de ma tête avec le canon, tout à fait détendu.

«…Dommage. »

Un sourire en coin naissait subitement sur le coin de mes lèvres tandis que mes yeux étaient enfin revenus à portée des prunelles marrons de cette jeune femme. Je m’asseyais sur un débris à côté d’elle, prenant la cigarette entre le pouce et l’index de ma main gauche, la fumée s’échappant au dessus du visage de cette malheureuse malade.

«Enfin , c’est comme ça. Tu dois avoir un peu de blé sur toi, non? M’oblige pas à te faire les poches…»

Un rire mesquin émana du fond de ma gorge alors que je me délectais probablement des derniers instants de cette inconnue dont je ne savais rien.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMar 20 Avr - 17:53

Je n’avais vu personne depuis prés d’une semaine. Et quand je dis vu personne, c’était dans tous les sens du terme. Je n’étais pas allé chercher un amant d’un soir depuis prés d’une semaine. J’avais peut-être un peu peur maintenant. Je m’étais foutu la trouille de ma vie dans Central Park la dernière fois que j’y avais mis les pieds. Et puis, j’avais fini par comprendre certaines choses. La plus importante étant que ce n’était pas en multipliant les amants, que je prendrais mon pied. Les derniers que j’avais ramenés chez moi n’étaient pas des plus planants. Et j’avais peur maintenant de tomber sur des inconnus, sur des tarés. Finalement, le sexe me manquait pas. Mais pas tant que ça….

Soyons honnête aussi….

Et puis non…..

J’ai préféré secouer la tête avant de me mettre à penser à ça.

Donc…. Je n’avais vu personne depuis une semaine, et même si je l’avais vraiment voulu je ne serais pas restée longtemps dehors. J’avais commencé à faire des accès de fièvre quelques jours auparavant. Et la toux m’avait pris rapidement. Une toux qui s’était fait de plus en plus persistance. Je dormais à peine…. Disons que je dormais, mais pour cela il fallait que je sois assise ou alors que je me cale avec tout un tas d’oreillers dans mon lit de fortune pour réussir à trouver le sommeil ne serait ce que pour une heure ou deux. Allongée, j’avais l’impression de crever.

Et je voulais pas crever !!! Je voulais vivre !!!!

J’ai commencé à paniquer sévère quand j’ai commencé à tousser, et que mes crachats étaient sanguinolents. La panique m’a envahi automatiquement. C’était pas normal…Que je sois pas habituée au climat new yorkais et que j’en paye tot ou tard le prix, passe encore… Mais là je saignais…. Et je n’avais plus de forces. Je m’alimentais très peu, ça faisait trop mal et puis ca passait pas.

Je pouvais pas rester là à me laisser crever, mon instinct était plus fort que ca. Si seulement cet abruti de Nathaniel était passé au moins… Mais non….

Connard va….

J’ai erré à la rechercher de quelqu’un pendant des heures. Des heures à cracher du sang, à me retenir aux décombres pour ne pas tomber, mais je suis tombée je ne sais combien de fois pourtant. Les larmes sont montées toutes seules. Y’avait vraiment personne dans cette ville de merde ou quoi ?
Je voulais juste qu’on me soigne. Tous les médecins avaient pas crevés quand même, y’en a bien un qui en connaissait un merde !!!
Je sais pas trop où j’ai atterri. Je connaissais pas New York moi, et même si je connaissais la ville, elle ne ressemblait sans doute plus à ce qu’elle avait été. Les seuls repères que j’avais c’était central Park. Mais je voulais plus y aller. Je sais même pas si j’avais été au sud ou au nord. Je m’en fichais de toute façon, je voulais juste trouver quelqu’un pour me soigner.

J’ai fini par m’écrouler de fatigue et d’épuisement. Crachant encore et encore du sang. J’ai du perdre un peu connaissance, parce que quand j’ai rouvert les yeux, je ne me souvenais plus ce que je faisais là. J’ai juste entendu des pas prés de moi. Et je me suis retrouvée sur le dos, poussée par une chaussure crasseuse. Et j’ai senti un truc faire pression sur ma poitrine.

«On dirait que t’es sur la fin, Poupée ! »

Hinhin très drôle.

«…Dommage. »

J’essayais d’ouvrir lentement les yeux, et j’y suis arrivée au prix d’un immense effort. J’ai encore craché du sang en pleurant. Ca faisait un mal de chien….Et j’avais l’impression de suffoquer. Je suffoquais en fait…. Et ce connard qui m’aidait même pas à me relever. Au contraire il s’allumait une clope gentiment à côté de moi.

Il m’a soufflé sa fumée en travers du visage, en souriant.

«Enfin, c’est comme ça. Tu dois avoir un peu de blé sur toi, non? M’oblige pas à te faire les poches…»

Et il s’est mis à rire comme si ce qu’il venait de dire avait un quelconque caractère comique. Tocard va…
Pourtant j’ai réussi à parler.

-Va te faire foutre….

Bizarre comme les insultes me venaient instantanément. J’étais en train de crever, et lui tout ce qu’il voulait c’était du fric. Limite j’aurais préféré qu’il me tire une balle. Mais c’était peut être ce qu’il comptait faire.

Mon instinct de survie sur développé s’est encore manifesté et j’ai réussi à me relever un peu et à ramper pour m’adosser à je ne sais quel gravât. Je devais avoir l’air d’une clocharde, et si j’avais voulu minauder c’était raté, je devais faire peur à voir, poussiéreuse et couverte de larmes et de sang.

-Non reste !!!! Me laisse pas crever s’il te plait !!!

J’ai tendu une main vers lui, les larmes aux yeux.

-J’ai pas de fric mais…

Mais….

Je savais ce que je m’apprêtais à faire. Je m’étais promis de plus recommencer. Je lui avais promis d’être plus prudente…. Mais je voulais vivre. Et si vendre mon corps m’assurait une guérison, j’étais prête à en payer le prix. Il pouvait même me foutre sur le trottoir, là je m’en foutais. Tant qu’il m’amenait voir un médecin.

-Je te paierais en nature si tu veux…
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMer 21 Avr - 11:25

Elle paraissait au bout du rouleau. Recouverte de poussière et de traces de sang, on se serait cru dans un bon vieux western après une attaque de diligence. En plus de cela, il n’y avait pas grand monde dans cette avenue au bitume totalement défoncé.

Tirant lentement sur ma clope, je la voyais ouvrir les yeux au prix de multiples efforts. Même sa respiration semblait lui causer pas mal de tracas. Toutefois, même avec ce souffle saccadé, elle parvenait à sortir une insulte. Un sourire sadique prit place sur mes lèvres lorsque je vis le dégoût qu’elle éprouvait déjà à mon égard.

Amusé, je me relevais, la toisant d’encore plus haut tandis que celle-ci rampait avec difficulté pour s’adosser à un bloc de béton. En fait, je préférais la laisser crever ici plutôt que de l’abattre. Pourquoi ? pour le spectacle bien sur ! De toute manière, elle ne pouvait pas me divertir d’une autre manière vu son état…Et puis, elle ne valait pas le coup de perdre une balle…

En me retournant, je l’entendis m’interpeller, m’implorant de l’aider. Elle me prenait pour le bon samaritain de service ?Je ne faisais pas partie des services de secours de New York…enfin ils n’existaient plus probablement. Me plaçant de profil face à la brune, je la laissais développer, arquant un sourcil lorsqu’elle proposa la dernière chose qu’il lui restait en somme: son corps.

Une moue s’afficha sur mon visage tandis que je réfléchissais consciencieusement à cette offre. D’un côté, elle n’avait pas beaucoup d’option ce qui me plaçait en position de force. Malicieux, je me replaçais face à elle, m’avançant de deux pas.


«Payer en nature ? Vu ton état avancé, il y a plus de chances que tu y passe ! Tu craches du sang, tu transpires…probablement fiévreuse, ta respiration est sur le point de lâcher et tes jambes ne te portent même plus ! Tu as déjà le teint pâle…la faucheuse ne doit plus être très loin…»

Oui, il est vrai que je dramatisais plus que nécessaire la situation. Mais c’était le moment idéal. Les larmes perlant de ses joues me confirmaient qu’elle n’était plus très lucide et que son émotivité pourrait la pousser à faire des choses qu’elle regretterait amèrement. Il y avait encore cette fine lueur d’espoir dans ses yeux.

J’inspirais une nouvelle taffe, tranquillement, mon regard se reportant au loin avant d’accrocher de nouveau son regard. Elle devait probablement être très désirable en temps normal. Peut être que le jeu en valait la chandelle après tout ?


«Ca serait une sacrée prise de risque pour moi et puis tu sais les médecins, ça ne court pas les rues…Et je ne te connais pas. Qu’est ce qui me dit que tu tiendras ta parole si nous passons un accord ?»

J’étais passé à la deuxième étape de mon plan tordu, à savoir établir une relation de confiance, toujours en profitant de la situation. Dans le même temps, je réfléchissais à la manière dont je pouvais gérer la chose. Je ne pouvais pas la ramener au Quartier Général en prétextant qu’elle me devait simplement une partie de jambes en l’air. Une idée me vint à l’esprit tandis que je voyais déjà mon portefeuille se faire on ne peut plus imposant. Maintenant, il fallait que je vende suffisamment bien le truc…

«Si tu es prête à me vendre ton corps et à travailler pour moi, je ferai le nécessaire pour que tu vois un médecin. Tu seras libre de bouger, d’aller où tu veux…tant que tu me reviens. D’ailleurs, en y repensant, si tu survis, c’est grâce à la personne qui t’aura trouvée là, non ? Tes proches ne doivent pas être très paniqués et vu ton état, tu dois être là depuis un moment…»

A vrai dire, je ne savais pas si elle avait encore la lucidité de voir clair dans mon jeu. En attendant, je la toisais du regard. Elle me rapporterait du plaisir et de l’argent et j’aurais peut être droit à de la reconnaissance qui sait…
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMer 21 Avr - 15:30

J’avais les yeux ouverts, grands ouverts même. C’était dur, mais il fallait que je garde les yeux ouverts, que je reste consciente. J’étais persuadée que si je les fermais et que je me laissais aller j’allais crever ici au milieu de nulle part, avec un connard que je connaissais même pas qui se délecterait de ma mort. Et je voulais faire ce plaisir à personne. Bien sur que je mourrais un jour. Mais pas aujourd’hui, pas comme ca…. Surtout pas comme ca. Je valais mieux que cette mort de merde tout de même. J’etais une El Af Aoui , pas une vulgaire femme….Ouais c’est con mais mon orgueil c’est tout ce qu’il me restait encore.

Ma dignité, je ne l’avais plus….

Et ma liberté…je préférais la foutre aux orties tant que ça pouvait me sauver la mise.

Je tenais sans doute plus à mon petit cul qu’a cette liberté finalement. Pourtant quelques années auparavant j’aurais donné ma vie pour ma liberté. Comme quoi les gens changent.

Il s’est mis à réfléchir et j’ai prié Dieu plus que de raison qu’il accepte. Je voulais pas mourir. Tout mais pas ça. Il s’est accroupi en face de moi, avec un sourire narquois avant de me lancer :

«Payer en nature ? Vu ton état avancé, il y a plus de chances que tu y passe ! Tu craches du sang, tu transpires…probablement fiévreuse, ta respiration est sur le point de lâcher et tes jambes ne te portent même plus ! Tu as déjà le teint pâle…la faucheuse ne doit plus être très loin…»

Je me retenais de l’envoyer chier, de l’insulter. Si je faisais ça, il voudrait plus m’aider. Et même si j’étais d’un naturel spontané, je savais ce que je devais faire. Et là je préférais m’écraser et subir ses railleries. Tant qu’au final il m’amenait voir un médecin… Il serait grand temps après de chercher à me décharger de ma promesse.

Je faisais autant peine à voir que ça ? Sans doute…. Ca avait pas l’air d’être le genre de mec a plaisanter…. Et puis je savais que j’étais plus morte que vivante là. Je respirais avec difficultés, je crachais du sang. Rien que ça, c’est assez alarmant. Depuis quand j’avais pas respiré normalement ? Sans doute deux jours. Au début, j’y arrivais de temps en temps mais là rien que d’inspirer ou d’expirer me faisait un mal de chien.

Je l’ai regardé et les larmes revenaient. J’attendais que malgré tout, il avait un minimum d’humanité ou de sens pratique. Même si j’avais l’air très mal en point, je n’en restais pas moins une belle fille. Il essayait sans doute de se projeter après ma guérison. Il se demandait sans doute combien je pouvais lui rapporter.
Une semaine avant j’aurais hurlé qu’on veuille m’utiliser comme ça, mais là je m’en foutais pas mal. Tant que je survivais….

Et il se permettait de fumer…..en plein dans mon visage alors que j’arrivais même pas à respirer. Connard….Un connard oui…mais un connard qui détenait sans doute ma vie ou ma mort.

«Ca serait une sacrée prise de risque pour moi et puis tu sais les médecins, ça ne court pas les rues…Et je ne te connais pas. Qu’est ce qui me dit que tu tiendras ta parole si nous passons un accord ?»

Je savais bien que ca courrait pas les rues, sinon j’en aurais déjà trouvé un…. Je suis sure qu’il en connaissait un … Un pourri comme cela ça connait toujours ce genre de choses. Je savais pas ce qu’il foutait de sa vie, mais il m’avait pas l’air blanc comme neige.

Je ne pouvais que plaider ma cause. Et qu’il se décide vite…..J’en pouvais plus…..Bientôt j’allais finir par supplier qu’on me tue tellement je me sentais mal.

-Parle de Sarah aux mecs de Central Park et tu verras que concernant le sexe je tiens parole.

J’étais persuadé qu’il en connaissait des types là bas. Il y en avait des pas mal des aussi louches que lui. Et puis je ne m’étais jamais caché de mon prénom. Et des Sarah y’en avait sans doute pas des centaines qui trainaient dans Central Park a la recherche d’un mec pour s’envoyer en l’air.

«Si tu es prête à me vendre ton corps et à travailler pour moi, je ferai le nécessaire pour que tu vois un médecin. Tu seras libre de bouger, d’aller où tu veux…tant que tu me reviens. D’ailleurs, en y repensant, si tu survis, c’est grâce à la personne qui t’aura trouvée là, non ? Tes proches ne doivent pas être très paniqués et vu ton état, tu dois être là depuis un moment…»

Il attendait sans doute une réponse. Pourtant j’avais été claire. Bon au départ c’était pas vraiment ce que je lui avais proposé, mais bon….j’étais sûre de pouvoir m’en sortir une fois guérie. Je m’en sortais toujours de toute façon.

-J’ai personne…

Je mentais pas, j’avais plus de famille. J’avais pas d’amis. Personne ne se souciait de moi, personne ne partirait à ma recherche. Même pas LUI….Sinon il serait venu depuis quinze jours, il m’aurait au moins donné un signe de vie….

-Me laisse pas crever….

Je pouvais répéter ça en boucle, mais j’avais tellement peur de mourir que ça sortait tout seul. Une nouvelle quinte de toux m’a prise et bizarrement j’ai vomi à mes pieds. Du sang. Encore du sang. J’ai essuyé avec un mouchoir ma bouche avant de river mes yeux suppliants vers lui.

-Un médecin s’il te plait…Tout ce que tu veux…mais un médecin bordel. Tu peux pas me laisser crever….

Il pouvait pas….Je me suis accrochée à lui.

-Je ferais ce que tu me diras si tu m’amènes voir un médecin et que je guéris.

Sur le coup je le pensais vraiment. Pourtant je savais au fond de moi, que les choses seraient sans doute différentes si je m’en sortais. Mais là sur l’instant, j’aurai tué père et mère pour qu’on me soigne. Même si techniquement, mes parents étaient déjà morts.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeLun 26 Avr - 17:13

Elle paraissait vraiment au bout du rouleau. Je distinguais à peine la couleur de ses pupilles tellement elle éprouvait des difficultés à maintenir les yeux grands ouverts. Toutefois, Sarah lutta pour tenter de me convaincre à ne pas la laisser ici, m’incitant même à consulter ses références de Central Park.

«Oh mais j’espère bien que tu vas tenir ta parole…un incident est vite arrivé…»


Fourbe, je venais de parler à voix basse, plus pour moi-même en réalité. Le canon en métal de mon arme se déposa délicatement sur la lèvre inférieure, douce et brûlante, de la mourante. Je secouais ensuite la tête de gauche à droite, comme si je pesais le pour et le contre. C’est à ce moment précis qu’elle annonça être seule dans ce lieu apocalyptique.

«James le clément…ça sonne plutôt bien »

Je pris ensuite appui sur mon coude pour pointer l’arme vers le ciel, me répétant ce que je venais de dire dans mon esprit comme si un écho répercutait cette pensée inlassablement. Pendant ce temps, la brune continuait de cracher ses boyaux sans que je ne m’y intéresse plus que ça.


«Oh si je peux…»


Mon regard se fit bien plus dur et pénétrant. Elle pensait peut être avoir à faire au bandit du coin. Ce ne serait pas la première fois que j’agisse de manière aussi vile et inhumaine. Mais, heureusement pour elle, Sarah était parvenue à me convaincre.


«Mais, pas cette fois. T’as intérêt de guérir, je n’aime pas investir sur des épaves…»

Une fois l’arme replacée en bandoulière dans mon dos, je m’approchais d’elle avant de poser un genou à terre. Ma main gauche passa sous ses genoux tandis que ma main droite prit appui dans son dos, au niveau des lombaires. Je parvins ensuite à me relever et à entreprendre une marche, bien que difficile à cause des gravats que je ne pouvais pas distinguer.

La route n’allait pas être trop longue bien que je sois d’une nature impatiente. Je doutais réellement de sa capacité à survivre. Elle paraissait bien faible. Peut être trop. Si elle venait à mourir, qu’elle le fasse immédiatement pour que je puisse la lâcher et finir ma «promenade» peinard.

Enfin, mes pensées préféraient se focaliser sur le moment où elle allait être remise sur pied. Ce n’était pas gagné et je n’étais pas d’un naturel optimiste mais ça…je ne pouvais que l’espérer. Un sourire amusé prit place sur le coin de mes lèvres avant que je n’ajoute:


«Alors comme ça t’es connue à Central Park ?Tu dois avoir du métier, Sarah… »

Le plan était déjà préparé pour que je puisse gérer la situation tranquillement au quartier général si j’étais mené à croiser Armando. Les autres n’allaient pas poser problème. On ne traînait pas véritablement ensemble et puis, je disposais d’un peu plus de pouvoir. Avec notre stock de caisses médicales en tout genre, il y avait de grandes chances aussi que l’on trouve comment la soigner.
Et je continuais de marcher à mon rythme dans cette rue déserte. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, ce lieu était bondé par la populace…
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMar 18 Mai - 16:19

Il mit une ou deux minutes à réfléchir, je le voyais bien qu’il hésitait encore. Il me regardait attentivement, jaugeant mon physique, mon état de santé. Oui j’étais une belle fille, une très belle même. Mais je comprenais qu’il puisse hésiter, j’étais vraiment dans un sale état. Je croyais pourtant en ma belle étoile. Jusque là je m’étais sortie de toutes les situations. Même de l’apocalypse, et de la troisième guerre mondiale c’était pour dire.
Et finalement il s’est décidé. Il a accepté de m’aider, de me trouver un médecin.

Bien sur je savais que son service en valait un autre, bien plus important. Mais j’étais sûre que je réussirais à me sortir du guêpier dans lequel je m’étais fourrée. Avec un peu de chance, je ne serais pas obligée de faire la pute pour un connard.

-Tu le regretteras pas…..

Il s’est agenouillé pour me prendre dans ses bras. Je me suis accroché à son cou. Et il s’est relevé et il a commencé à parcourir les gravats. Je fermais les yeux parce que là où je me trouvais, et le fait que je me sente cahotée me donnait à nouveau la nausée. Je retenais des envies de vomir encore….

Je me fichais pas mal de l’endroit ou il m’amenait, tant qu’il amenait un médecin. Je voulais juste vivre. Je tenais vraiment trop à la vie, j’étais vraiment prête à tout…. Et comme si c’était le moment, j’ai commencé à penser à Nathaniel. Je commençais à m’attacher à lui, je m’en rendais compte quand mon état avait empiré. J’aurais aimé qu’il vienne, j’aurais aimé qu’il prenne soin de moi. Mais il était pas là, et plus jamais il serait là. Alors qu’il aille se faire foutre.

«Alors comme ça t’es connue à Central Park ? Tu dois avoir du métier, Sarah… »

Et ce connard là qui se permettait d’ironiser. Du métier…du métier…..je n’avais jamais été une pute. Bien sur je m’étais tapé un sacré paquet de mecs, mais c’est moi qui les choisissais, et je faisais ca pour le plaisir. Pour mon plaisir. Bon ok….j’en profitais aussi pour avoir des services, de la bouffe, pour améliorer mon quotidien….Finalement je l’étais peut être. Une pute je veux dire.

Et après tout je m’en foutais. Tout ce que je voulais c’était vivre. Et si je voyais pas un médecin rapidement, je risquais de passer l’arme a gauche rapidement. Alors merde….

Maintenant que je savais qu’il comptait « m’aider » je me sentais plus redevenue moi-même. J’ai été plus séche que lorsque je l’ai supplié de m’amener voir un médecin.

-Ouais…..mais ferme là et amène moi voir un médecin….

J’avais pas envie qu’on parle de ma vie d’avant. Parce que maintenant, je savais que ma liberté, mon appartement, ma vie en solitaire c’était fini. Et j’étais pas prête de le digérer. Peut être dans quelques jours, mais pas pour le moment.

-Plus vite j’irais mieux, plus vite tu te feras du fric…

C’était bien le deal non ? Je le regretterais sans doute plus tard, mais je tenais toujours mes promesses….

Me sentir balloté dans ses bras devenait de plus en plus horrible. Je sentais une nouvelle vague de nausées arriver. Alors je voulais avoir les pieds sur terre. Et puis nous arrivions devant un bâtiment. J’ai essayé de me retenir, mais rien n’y faisait. Quand on est entrés dans le bâtiment gardé, j’ai tiré sur la chemise de mon futur employeur. Je n’ai pas vu deux mecs arriver vers nous.

-Pose-moi. J’ai envie de….

J’ai chassé des larmes et un filet de sang qui commençait à couler au coin de ma bouche. Il n’a pas eu le temps de me poser à terre que j’ai vomi.

- … vomir…..

Et j’ai vomi une petite mare de sang au pied d’un mec. Je ne voyais que les chaussures, d’où j’étais. J’étais pliée en deux, une main sur le mur pour me retenir de m’écrouler au sol.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMar 18 Mai - 21:05

Je ne suis pas d'un naturel très patient et quand je veux quelque chose, j'aime que ça arrive vite, sans attendre. Avec moi, il faut que ça aille vite, il faut que ça éclate, sinon... Eh bien sinon, je fais en sorte que ça éclate justement : Au sens propre. J'ai souvent l'impression d'être entouré d'idiots, de bons à rien qui ne comprennent pas ce que j'attends d'eux. Ce que je demande n'est pourtant pas compliqué : Gérer le traffic et ramener de l'argent. Ca vous paraît compliqué à vous? Non, nous sommes bien d'accord. E pourtant...

Certains sont irrécupérables mais je les garde sous la main parce qu'ils peuvent servir (un peu de chair à canon c'est toujours utile en tant de crise) mais d'autres me sont essentiels et sont moins cons que les autres. Nathaniel par exemple : Ce type est intelligent, efficace et obéissant. Je ne demande rien de plus. Ah, James aussi. Il se débrouille plutôt bien et c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai choisi comme bras-droit. L'argent, il sait où le trouver et comment en ramener assez pour me satisfaire.

Tiens, en parlant de James... En cette fin de journée, il n'était toujours pas rentré alors qu'il aurait dû rentrer depuis un moment déjà. D'habitude, il ne me faisait pas attendre (il me connaît bien, il sait que ce ne sont pas des choses à faire si on aime garder ses organes à l'intérieur de son corps) mais là... Voilà qu'il se faisait désirer et ça ne me plaisait pas du tout. Je sentais que la soirée allait être longue, et pénible. Mon impatience grandissant, j'ai fini par me lever et par quitter mon bureau afin d'aller chercher quelques informations auprès des autres : Aucun n'avait vu James depuis plusieurs heures. Tout en allumant une cigarette, j'ai embarqué un mec avec moi, et je lui ai ordonné d'aller chercher James : Oh, pas que j'avais peur pour lui, non. J'avais peur pour moi, mon traffic, mon argent bordel!

Dans le couloir qui menait à la sortie du bâtiment, je me suis stoppé net, cigarette à la bouche : Voilà que James repointait sa tronche et il tenait dans ses bras la raison de son retard, sans aucun doute.

-James... Qu'est-ce que c'est...

La chose (oui, la chose. Ca ressemblait bien à une femme mais elle avait l'air tellement mal au point que je ne pouvais pas lui donner un autre nom que ça) a alors vomi sur mes chaussures. J'ai doucement baissé la tête et remarqué du sang dans ce qu'elle venait de gerber par terre. Mon regard (encore plus glacial qu'à l'accoutumée c'est pour dire) s'est ensuite posé sur le type à côté de moi et sans que j'ai à dire quoi que ce soit, il a retiré sa chemise et s'est mis à genoux pour essuyer mes chaussures. J'ai alors tiré une longue taffe sur ma cigarette et regardé James : Il avait intérêt à avoir une bonne explication, et il le savait. Bras-droit ou pas, il y a certaines choses qui ne passent pas.

-Depuis quand tu ramènes les rats à moitié crevés ici? C'est pour ça que tu es retard?

J'ai bien insisté sur le "ça" avec un ton qui en disait long sur mon dégoût. J'ai soufflé la fumée dans la tronche de la chose.

-Tu as trente secondes James.

Et il n'avait pas intérêt à les gâcher.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeJeu 20 Mai - 21:46

Décidément, cette foutue route était bien plus longue maintenant. Le débris que je venais de ramasser pouvait être élancé et svelte mais il pesait tout de même son poids. Et sur une route cabossée de gravats et d’objets en tout genre, il fallait sans cesse s’adapter aux contraintes du terrain. Huh, qu’est ce qu’on pouvait s’emmerder maintenant pour du pognon et une partie de jambes en l’air…Je pouvais en avoir bien plus facilement.

Au lieu de cela, j’avais cédé en acceptant de passer un deal avec elle. Bien sur, elle ne pouvait pas exiger grand-chose sous peine que je la laisse sur le bas côté de la route, du moins ce qu’il en reste. Je devais être dans un bon jour ou peut être que mon instinct ne m’a pas trompé. Les traits de son visage, ses iris mystérieuses et cette silhouette élancée démontraient clairement qu’elle devait être plutôt mignonne en temps normal…

Nous étions presque arrivés sur place. Je voyais la façade du bâtiment prendre de plus en plus d’ampleur dans mon champ de vision. C’est à cet instant que Sarah me fit part de son envie de gerber. Ni une ni deux, je m’étais courbé vers l’avant pour la déposer, la relâchant un peu brutalement. De toute façon elle ne pouvait se porter plus mal que ça.

A la même seconde, Armando sortait du bâtiment. Au mauvais moment. Sarah dégobilla une marre de sang sur ses pompes parfaitement cirées. Si cela était arrivé à n’importe qui d’autre, je me serais probablement bien marré. Mais, là, il s’agissait de mon patron. C’était toujours la même chose avec lui. Il paraissait calme, placide mais il pouvait péter sa durite à tout moment. La tension était palpable, c’est pourquoi je préférais m’expliquer tout de suite.


«Hey patron ! Je l’ai trouvée sur le retour. Elle ressemble pas à grand-chose pour le moment..mais après l’avoir retapée, elle nous apportera du blé…c’est bon d’avoir une source de revenu supplémentaire non ? »

Bien sur, je n’avais pas à rentrer dans les détails pour que le patron comprenne là où je voulais en venir. Il avait certainement compris ce que j’attendais de Sarah. Armando devait savoir aussi que je ne m’impliquais jamais sans avoir une idée en tête. Hey, il faut dire que je ne ressemblais pas au bon samaritain de service.

«On la remet sur pied et je t’assure que l’investissement sera vite rentable ! Si c’est pas le cas…tu pourras toujours retenir ça sur mon salaire..»

Bien sur, je ne faisais pas le forcing auprès d’Armando pour sauver les belles fesses de Sarah, même si indirectement, c’était le cas. Non, je sauvais en premier lieu ma tête suite à cette initiative. Sans paraître insolent, je paraissais sûr de moi et de mon « produit », comme tout bon vendeur. Je me tournais ensuite vers Sarah, pour la relever, une fois la crise passée. Puis, je gardais les yeux rivés vers mon patron.

«Je peux l’emmener au Toubib ? »

Ma question prenait un ton parfaitement interrogatif. Ce qui était plutôt rare. Je ne demandais plus vraiment la moindre permission pour faire ce que je souhaite dans ce monde dominé par l’anarchie…enfin, pas avec le boss. Voilà, désormais je n’avais plus qu’une chose à faire : attendre qu’Armando prenne sa décision. Il était parfaitement capable de me demander de la jeter dix mètres plus loin et il était aussi assez barge pour me coller une balle ensuite.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeVen 28 Mai - 8:04

(Désolée : C'est pas top mais faut que ça revienne ^^")

Dans des moments comme celui-ci, je me demandais vraiment ce qui m'avait pris de choisir James pour second. Il était tellement impulsif... Comment ça moi aussi? Oui, c'est vrai, mais ça ne m'empêche pas de faire les choses avec intelligence alors que James, parfois...

Il s'empressa de m'expliquer le pourquoi du comment de la présence de cette chose, chez moi, dans mon quartier, dans mon immeuble et je serrai les poings. Je n'avais qu'une seule envie : Fracasser le crâne de cette nana et faire la même chose à James ensuite. A mains nues, histoire de bien sentir leur sang couler entre mes doigts. Ce qui m'en empêcha? Le phrase magique "Elle nous apportera du blé." James me connaissait bien, je dois lui reconnaître ça. Je desserrai les poings, respirai lentement juste histoire de me calmer et l'écoutai avec un calme plutôt rare : Je m'étonnais moi-même. James continua à défendre son idée et se proposa même de me laisser une retenue sur son salaire si ça ne fonctionnait pas. Je haussai les sourcils : Il était prêt à aller jusque là? Il devait être vraiment confiant. Finalement, il termina par me demander s'il pouvait l'emmener chez le toubib.

Je l'observai un moment, puis j'observai la fille avant de soupirer et de me frotter le front.

-James, James, James...

Je finis par joindre mes mains devant ma bouche puis levai les yeux au ciel.

-Tu me les feras toutes...

Finalement je baissai mes mains et reportai mon regard glacial sur James.

-Nous allons l'emmener chez le toubib.

Et j'insistai bien sur le nous.

-Et une fois qu'il l'aura regardée, on verra ce qu'on fait d'elle. Parce que si jamais il m'annonce qu'elle ne pourra pas se remettre assez rapidement et surtout, qu'elle ne pourra pas être en état de bosser pour moi, je veux que tu t'en débarasses sur le champ James. Définitivement.

Et il savait très bien ce que j'entendais par là. Je n'avais pas besoin de lui faire un dessin : Il l'avait amenée. Elle connaissait donc le chemin et à présent, l'immeuble dans lequel nous vivions. Je ne pouvais pas me permettre de la laisser repartir vivante, et ce, même si elle était dans un état lamentable. Je ne pouvais pas prendre ce risque. Je glissai mon regard vers elle et penchai doucement le visage sur le côté. Puis, non sans une grimace de dégoût, je posai ma main sur visage avant de retirer des cheveux collés sur son front par la sueur : Je voulais me faire une idée. Et en la regardant mieux, en croisant son regard, je compris ce que James avait voulu dire : Dans ses bons jours, elle devait être une femme particulièrement belle.

-T'as plus qu'à prier pour que notre médecin puisse te sauver. Quoique, même si c'est pas le cas, tu partiras plus vite que si tu étais emportée par la maladie. Sans souffrir. C'est plutôt positif pour toi quoi qu'il arrive.

Et je me redressai.

-Allons-y. Toi!

Le type qui essuyait mes chaussures se redressa tout de suite. Je jetai un coup d'oeil à mes pompes qui à présent étaient propres : Parfait.

-C'est bon. Tu peux retourner à tes occupations.

Et il partit sans demander son reste.

Je m'avançai alors et prit la direction de la salle du toubib. Je ne proposai pas mon aide à James : Même s'il n'arrivait pas à se débrouiller seul pour faire avancer la fille, il était hors de question que j'aille l'aider. Vous m'avez bien regardé? Vous me voyez porter une nana pleine de vomis, prête à crever? Non, et bien moi non plus.

-Ah, et toi, retiens-toi de vomir. Je ne veux pas sentir cette odeur partout chez moi.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeLun 31 Mai - 15:19

J’allais quand même pas crever comme ça, dégelasse comme une merde, à vomir du sang par terre, à quatre pattes, au pied d’un mec que je connaissais pas. On avait vu plus glamour comme mort quand même…. Mais à chaque fois que je m’essuyais la bouche et que j’essayais de respirer, ça revenait. Je me sentais vide de toute force, j’avais même plus la force de me lever. Alors pendant qu’un type est venu essuyer les chaussures de celui sur qui j’avais dégueulé, j’ai rampé à quatre pattes vers un mur. J’écoutais même pas leur conversation. Pas que ça m’intéressait pas, mais leurs voix me semblaient éloignées, lointaine. J’étais focalisée sur ma douleur et ma mort qui me semblait s’approcher de plus en plus.

Adossée contre le mur, à moitié étendue par terre je cherchais juste à reprendre mon souffle. J’ai porté une main à ma bouche pour retenir un nouveau jet de sang venu tout droit de mes poumons. J’aurai vraiment aimé comprendre ce qu’ils se disaient. Tout ce que je comprenais c’est qu’ils parlaient de moi. J’étais le sujet de conversation de ces deux messieurs. J’ai retenu que le mot « toubib, et franchement c’est tout ce que je voulais entendre. On pouvait bien me dire ce qu’on voulait, tant qu’on m’amenait voir un putain de médecin, et qu’il me soignait….

James s’est approché et m’a soulevé, je lui ai souri rapidement. Il aurait pu me laisser crever dans la rue, mais il l’avait pas fait. Peu importe la raison pour laquelle il l’avait pas fait, je lui serais toujours reconnaissante. Et puis, l’autre mec avait pas esquissé le moindre geste pour m’aider à ma relever, ou à marcher jusqu’à chez le médecin.

Il m’a juste adressé la parole pour me demander de pas lui vomir dessus. Connard va….Il me prenait vraiment de haut. Bon ok je devais pas être très sexy, ni attirante, habillée comme ça, sale, puante et vomissant. Mais y’avait un minimum quand même.


J’ai alors avancé un pied devant l’autre assez gauchement et assez lentement. J’avais pris appui sur James, et j’essayais d’utiliser mes dernières forces pour aller jusque là bas. Je me disais que je devais encore faire un effort. Apres je serais prise en charge et on me soignerait. C’était ca le but non ?

Sauf que j’avais plus de forces, plus aucunes. Le type, le patron de James apparemment, marchait devant nous. Je ne voyais que son dos. Il était grand, massif, et de dos il avait l’air bel homme. Des cheveux coupés courts, grisonnants, il avait pas vingt ans c’était certain….

Et là, j’ai sur estimé mes forces…. J’ai trébuché. Je me suis rattrapé à la première chose que j’avais sous la main. C'est-à-dire l’homme qui marchait devant moi. Je me suis agrippée à sa veste et je suis tombé violemment sur les genoux.

J’avais envie de pleurer, tellement je me sentais mourir. Je pouvais pas crever tout de suite, pas si prés du but. J’étais sur le point de voir un médecin, il fallait que je me ressaisisse alors j’ai ravalé mes larmes, et j’ai commencé à parler d’une voix basse.

-J’arrive plus à marcher….

J’avais besoin qu’on me soutienne, qu’on me porte…n’importe quoi…mais je pouvais pas marcher seule.

-James…porte-moi….

Je le suppliais de tout mon être. Il avait promis de me conduire chez un médecin. Alors qu’il le fasse jusqu’au bout.

Personne ne semblait bouger alors j’ai commencé à hurler. Je me vidais de toute énergie mais j’étais encore capable de hurler, c’était à n’y rien comprendre.

-Putain, porte-moi. Tu m’as promis de pas me laisser crever !
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMer 2 Juin - 21:43

Apparemment, je n’avais rien perdu de mon pouvoir de persuasion. Armando débordait de nervosité, cela se voyait à sa gestuelle et à ce regard glacial. Mais, mes arguments avaient su le convaincre. Ou peut être qu’il fermait les yeux sur cette petite entorse au règlement étant donné l’importance que j’avais au sein de son organisation.

Quoiqu’il en soit, je me contentais d’acquiescer de la tête, satisfait de la tournure des choses. Il ne manqua pas de me rappeler ce qui devait être fait si la brune se révélait être «inapte». Il croyait que je m’étais lié à cette épave pour avoir oublié la procédure ?


«Ca marche , patron ! »

Armando toisa du regard la marchandise avant d’entamer la marche. Son larbin s’en alla après avoir fini de lui lustrer ses pompes. De mon côté, je devais finir le boulot et m’assurer que Sarah finisse bien par se rendre chez le Doc’. Elle parvenait à marcher sur quelques mètres mais très vite, elle s’affaissa ce qui signifiait que je devais la porter.

«Ca va, ça va pas besoin de gueuler ! Et t’as pas intérêt à me demander de te border quand nous serons arrivés !»

Décidément, je n’arriverai jamais à comprendre les nanas. Elle n’était pas en mesure de tenir debout mais elle n’avait aucun souci pour gueuler comme ça. Je posais un genou à terre avant de reprendre la brune dans mes bras et de me relever. Elle était toute en sueur et empestait la gerbe mais je m’abstenais d’émettre le moindre commentaire. Peut être que je m’y étais habitué depuis que je l’ai ramassé dans la rue…

Quelques minutes plus tard, nous arrivions chez le toubib, dans une sorte d’infirmerie. Il devait probablement disposer de l’équipement nécessaire. Je déposais Sarah sur l’un des brancards avant de m’épousseter de toute cette poussière qui avait pris place sur mes fringues.


« Voilà, je t’ai amenée à destination. Maintenant, c’est à ton tour de jouer, Poupée !»

Armando était arrivé juste avant nous. Probablement pour avoir une première estimation des chances de survie de la brune. Pendant ce temps, je sortais une nouvelle cigarette de ma poche que j’allumais presque immédiatement.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeSam 5 Juin - 20:10

Je sentis un truc s'accrocher à ma veste et m'arrêtai net avant de tourner doucement mon visage pour voir ce qu'il se passait. Après avoir gerbé sur mes pompes, voilà que maintenant, elle s'accrochait à mon costard : Mais elle voulait crever elle, c'était pas possible autrement! Je la fixai, l'envie de lui mettre une bastos entre les deux yeux se faisant de plus en plus pressante. Ca devint encore pire quand elle se mit à chialer, à crier : Ah, bordel... Là, c'était trop! Je soulevai ma veste pour saisir mon flingue mais James s'avança et récupéra la chose avant que j'ai le temps de faire quoi que ce soit. Je l'observai, en colère et je n'avais pas besoin de lui dire que je l'étais : Il me connaissait assez pour déchiffrer mon regard et mes expressions.

-Elle a vraiment intérêt à valoir quelque chose...

Dis-je, tout bas, entre mes dents, sentant qu'une crise de rage arrivait à grands pas. Plutôt que trouer la peau au déchet ambulant, j'allumai une clope. Je devais me calmer : Si elle pouvait guérir et si elle était vraiment aussi douée que James le laissait sous-entendre, elle allait devenir une bonne source de revenus. Je devais me concentrer là-dessus. Après quelques minutes, nous arrivâmes chez le toubib et James déposa Sarah sur un brancard. A la regarder, comme ça, on pouvait vraiment voir qu'elle à deux doigts de passer de l'autre côté. James essuya ses vêtements et je le regardai faire, de marbre : On remercie la cigarette. Une bonne dose de nicotine et de goudron, et la colère retombe. Un peu... Alors il n'allait pas me falloir grand chose pour me faire péter un cable.

-Tu empestes James.

En fait, c'était surtout elle qui empestait, alors...

-Il faut lui retirer ses vêtements et les brûler, sinon l'odeur va s'installer.

Je regardai autour de moi, impatient.

-Bon, il est passé où encore ce foutu toubib? Lui aussi il commence à me pomper l'air...

Je n'étais pas patient, et tous ceux qui bossaient pour moi le savaient très bien. J'allai m'assoir sur une chaise, la plus éloignée de Sarah histoire de ne pas être trop près de l'horrible odeur. Oh, j'avais vu pire comme odeur : La chair brûlée par exemple, ça peut retourner les estomacs fragiles, donc pas le mien. Bref, j'avais connu pire quoi, mais bon, de là à dire que j'appréciais, y'avait une grande marge. Puisqu'il fallait attendre le doc, autant s'occuper et je saisis ces quelques instants pour parler à James. Il n'avait pas encore fait son rapport.

-Bon, qu'est-ce que tu as à me dire sur ta sortie? Et puis, tu l'as trouvée où exactement? Y'en a d'autres en meilleur état?

Penser fric me mettait toujours de bonne humeur. Ou pas, parce qu'on ne peut pas vraiment considérer que je suis du genre à être de bonne humeur, mais disons qu'en tout cas, mon humeur était meilleure, à défaut d'être bonne, quand on parlait de fric. James était intelligent et il n'avait qu'à saisir cette opportunité pour essayer de me faire oublier les débuts catastrophiques de sa "protégée". Du coin de l'oeil, j'observais Sarah pour voir si elle respirait toujours.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeDim 6 Juin - 19:56

Bordel, vivement qu’ils me dégotent une infirmière, un interne, un étudiant en médecin voire même un autre médecin, je m’en fous, mais quelqu’un qui puisse m’aider. Gérer toute la populace de cette foutu faction à moi tout seul, c’est intenable. Plus encore depuis qu’ils ont pris Staten Island. Je suis partagé entre ici et là-bas maintenant. Comment vous voulez que je m’en sorte ? Je dois gérer les stocks de médocs, les trier, les planquer pour éviter les vols, créer un hosto sur cette foutue île tout en soignant tout le monde. Les trois quarts de mes malades sont des junkies tellement défoncés qu’ils n’arrivent pas à me dire où ils ont mal, si bien que je dois me démerder pour le découvrir à leur place. Faut vraiment que j’aime ce métier pour le continuer…

Enfin bref, après avoir planqué les nouveaux médocs qu’on m’a fait parvenir, me voilà de retour à l’hôpital. Quand j’ai débarqué ici j’ai demandé à m’installer dans un véritable centre médical équipé afin de pouvoir traiter mes patients correctement. Bon, il était un peu délabré et j’usais pour le moment seulement du coin des urgences, mais au moins si je devais opérer quelqu’un je pouvais le faire. En plus y avait tout pour faire des radios, des IRM et toutes sortes de tests si besoin était. L’endroit parfait en sommes.

Vêtu de mon habituel costume noir avec chemise blanche et cravate, je pénètre dans l’hôpital pour voir si j’ai des patients. Alors que je pénètre dans la salle des urgences, la première chose que je sens c’est l’odeur de cigarette. Et pour cause, GodFather se tient juste à coté de la porte, assis sur une chaise en train de cloper. Je lui prends la cigarette de la bouche sans prévenir.

« Bordel de merde Venezzio ! Combien de fois faudra vous dire de ne pas fumer ici ? Si je me décarcasse pour rendre cet endroit à peu près sain, c’est pour que vous veniez enfumer mes patients ! »

J’ouvre la porte et jette la clope dehors avant de refermer la salle violemment. Putain ! C’est pas parce qu’il est le patron de cette bande de trous du cul qu’il peut faire ce qu’il veut dans MON hôpital.

« Je peux savoir ce que vous venez foutre ici à part polluer l’endroit ? »

Oui je suis en pétard, ça se voit et ça se sent. C’est à ce moment que j’avise Dawson plus loin, à coté d’un lit sur lequel traine une fille.

« Hé bien, je vois que tout le monde est réunit. »

Je m’approche du lit, et sens l’odeur de régurgitation qui émane de ce qui semble être ma patiente. Alors que je m’approche d’elle, je vois combien son teint est cireux. Houla, ca a l’air grave. Pas un cas habituel. Elle transpire, sa respiration est douloureuse, et elle a du sang sur ses vêtements. Je fonce au fond de la salle prendre mon stéthoscope et revient la voir. Je regarde Dawson et lui ordonne :

« Redressez-la ! »

Mon ton ne souffre aucune discussion. Je m’en fous qu’il soit le bras droit de Venezzio, il est le plus près d’elle, et j’ai besoin de son aide. Si ça avait été son boss, ç’aurait été pareil.
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeSam 12 Juin - 16:52

Voilà, nous étions arrivés dans l’infirmerie du Toubib. Du moins à la salle qui était censée ressembler à une infirmerie. La brune posée sur le brancard, je pouvais enfin souffler et m’écarter, mon boulot étant terminé. Avant que Stokes ne se pointe, Armando me fit une remarque au sujet de l’odeur que je dégageais. Inévitablement, je puais après avoir traîné l’autre déchet sur des kilomètres. Elle avait vraiment intérêt à valoir le coup cette trainée. Je ne comptais en aucune façon jouer au bon samaritain de service. Ca m’indisposait et ça me mettait de mauvaise humeur. Mais, malgré tout ça, je gardais mon calme, Armando restant le patron à qui je pardonnais presque toutes ses viles remarques.
Je fis quelques pas en arrière avant que le boss me demande comment s’est passé ma sortie du jour. Pendant ce temps, j’essuyais nerveusement les quelques traces de sang sur mes mains.


«Ca s’est bien passé. J’ai écoulé toute la came à Central Park et sur le retour, je l’ai retrouvée. Elle était seule au milieu des débris, comme si on l’avait jetée là. Et puis ensuite, j’ai improvisé… »

Je savais que le patron n’appréciait guère les surprises et que les missions devaient se passer exactement comme prévu. Mais, si je ne m’étais pas trompé sur mon investissement, Armando allait surement finir par me féliciter. Soudain, Stokes débarqua dans la pièce, visiblement à cran contre Venezzio. Aussitôt, je m’empressais de lui répondre.

«Hey, je ne sais pas ce que tu as fumé Stokes mais tu devrais te rappeler à qui tu parles ! »

Il se tourna ensuite vers Sarah qui ne ressemblait plus à grand-chose et qui semblait à deux doigts de passer l’arme à gauche. Je m’approchais, tel un spectateur situé aux premières loges. Je ne prêtais pas la moindre attention au coup de sang du toubib et à ces répliques autoritaires. Tout ce qui m’intéréssait, c’était la survie de la brune. Je la saisissais au niveau des épaules pour la redresser, sans la moindre résistance apparemment.
Pour l’empêcher de sombrer davantage, je lui adressais quelques tartes bien senties sur les joues.


«Hey Poupée, tu vas pas claquer maintenant que je t’ai amenée ici ! Secoue-toi les miches pour rester en vie ! »
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeMar 15 Juin - 14:55

HJ: Voilà, moi j'en ai fini là^^Si ça vous va comme fin on peut conclure que le RP est fini.


Je me tenais à lui pour pas m’écrouler, là , je sais pas trop où, comme une merde. Putain mais je devais pas être toute nette moi…..je devais tenir à cette foutue vie pour m’accrocher comme ca a un mec, pour supplier aussi. Finalement j’avais peu d’amour propre quand il s’agissait de sauver mon cul. Mais je savais que j’avais bien fait ;…De toute façon tout le monde aurait fait comme moi.

Je m’accrochais donc à James, les yeux larmoyants, et surement un filet de sang à la commissure des lèvres. Et puis j’empestais je le savais. Depuis quand je ne m’étais pas lavée….cinq jours ? Six jours ? Franchement depuis que j’avais commencé à me sentir malade, je m’en foutais complètement. J’avais espéré pendant trois jours que Nathaniel vienne, mais il était pas venu cet enfoiré…

Il fallait qu’il m’aide, qu’il me porte. Je sais pas ou ils m’amenaient, si c’était loin ou pas. Mais ce que je savais c’est que j’avais pas assez de force pour lutter contre le sommeil eternel et marcher en même temps.

«Ca va, ça va pas besoin de gueuler ! Et t’as pas intérêt à me demander de te border quand nous serons arrivés !»

Je gueulais si je voulais !!! Et puis je gueulais pas, je m’exprimais. Que ca lui plaise ou non. Et il a fini par me porter, reculant quand même la tête. Bha oui je puais….je lui aurais bien balancé qu’il avait qu’a retenir sa respiration, mais c’est a ce moment là que ma tête a basculé en arrière et que j’ai un peu perdu connaissance. J’avais l’impression que mon esprit s’amusait à faire des allées et venues. Et à chaque reprise de conscience, mes yeux s’ouvraient.

Je ne sais pas trop combien de temps tout cela a duré. Je veux dire le trajet jusqu'à chez le doc…. Je perdais la notion du temps, tellement j’étais a deux doigts de clamser. J’ai fini par sentir que je n’étais plus dans les bras de quelqu’un quand j’ai senti le froid m’envahir. Ou alors j’étais en train de mourir en fait.

Je savais plis très bien là…. J’ai juste entendu une voix me dire :

« Voilà, je t’ai amenée à destination. Maintenant, c’est à ton tour de jouer, Poupée !»

Je savais pas à qui était la voix. Je savais plus rien de toute façon. Je savais juste que j’étais en train de crever, si je l’étais pas déjà.

-Connard…

Et puis j’ai ressenti tout mon corps trembler, j’avais froid. Alors c’était ça que ca ressemblait la mort ? Et en fait vous savez quoi ? La seule chose que je pensais là, c’était que j’aurais aimé voir Nathaniel. Je l’appréciais plus que je ne voulais me l’avouer. Il me manquait, mais je lui en voulais de m’avoir laissée….C’était à ca que je pensais alors que je me sentais partir et qu’on a commencé à me gifler en gueulant.

«Hey Poupée, tu vas pas claquer maintenant que je t’ai amenée ici ! Secoue-toi les miches pour rester en vie ! »

J’ai tourné la tête un peu, les yeux toujours clos. Je savais pas à qui je m’adressais, et si ma voix n’avait pas été autre chose qu’un murmure.

-Va te faire foutre….

Et là, j’ai sombré…. Et plus rien….
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MessageSujet: Re: Pas de chance {Sarah}   Pas de chance {Sarah} Icon_minitimeDim 27 Juin - 20:06

Quand James me fit son rapport, je me détendis un peu : Il avait bien bossé. De toute façon, il bossait tout le temps très bien, je devais bien lui reconnaître ça. Au moins, avec lui, l'argent rentrait. C'était d'ailleurs pour ça qu'il était mon bras-droit : Il était le meilleur dans son domaine. Je lui adressai un petit hochement de la tête avant d'esquisser un bref sourire : J'étais satisfait et quand j'étais satisfait, c'était mieux pour ceux qui bossaient pour moi. Je n'eus pas le temps de le féliciter à haute-voix que le doc fit une entrée fracassante dans la pièce. Il s'avança vers moi, tout feu tout flammes et me retira ma cigarette de la bouche avant de la jeter hors de la salle et de me gueuler dessus.

Brusquement, je sentis la colère monter jusqu'à presque faire exploser mon coléromètre.

Il continua à gueuler avant de s'approcher de Sarah. Ni une, ni deux, j'étais déjà debout, le flingue en main : Cette fois-ci, j'allais le buter! Je levai le flingue vers le doc et à ce moment-là, James intervint en rappelant au doc à qui il parlait. Ma main se serra un peu plus sur la crosse et je serrai la mâchoire : Bordel de merde... C'était le seul médecin et il me donnait envie de le buter. Ils cherchaient tous à me rendre dingue ou quoi? James alla prêter main forte au doc et de mon côté, je finis par ranger mon flingue. Je pris de grandes inspirations et de longues expirations pour me calmer. Je devais sortir de là sinon ça allait mal se terminer et j'étais bien conscient que je ne pouvais pas tuer notre seul médecin.

-James, tu me retrouves après dans mon bureau.

A ce moment-là, je remarquai que Sarah était à moitié réveillée. Elle lança quelques mots sympathiques à James avant de s'évanouir. Sans ajouter un mot, je quittai la pièce. J'étais énervé, contrarié et je n'avais aucun moyen de me défouler. Je me surpris à prier pour qu'un employé fasse une connerie pour que je puisse le punir : Ca, c'était un bon défouloir. Je notai aussi dans un coin de ma tête que je devais demander à James d'essayer de trouver un autre médecin. Ce connard de Stokes se permettait tout ça parce qu'il se savait indispensable. Si nous arrivions à trouver un autre médecin ou même une infirmière, il ne serait plus unique et indispendable, et là, il serait bien obligé de calmer un peu ses humeurs.

Ah bordel... Ce que je pouvais détester être obligé de me contrôler comme ça... Je regrettais le temps où je pouvais tuer ceux qui bossaient pour moi sans m'inquiéter des conséquences. Oui, c'était le bon temps...


[Voilà, c'est terminé pour moi aussi. It has been nice =) ]
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