This Is War
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 Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }

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Katarina K. Jones
In the shadow of your heart.
Katarina K. Jones


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MessageSujet: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 5 Mai - 16:36

La pluie, la pluie, encore la pluie. Cesserait-il seulement de pleuvoir un jour ? Si l'orage commençait à passer, j'avais l'impression que la pluie, elle, ne s'arrêterait jamais. J'avais oublié ce que c'était que des longues journées de pluie. Il faut dire que sous terre, qu'il fasse beau temps ou mauvais temps, on ne s'en rendait guère compte. Nous nous étions rendus compte qu'il y avait eu une tornade que lorsque les galeries s'étaient effondrées. Nous avions pensé à un gros orage, une tempête comme il y en avait parfois en hiver. Nous ne nous étions pas formalisés du vacarme, ni des quelques problèmes que nous avions eu. Nous avions toujours des problèmes de toute façon. Ce n'étaient pas quelques inondations ni quelques coupures de courant qui nous feraient paniquer. Nous avions un stock de bougies. Et assez de serviettes pour essuyer des tonnes d'eau. Redécouvrir le monde extérieur aussi brutalement n'était pas très agréable. Ce n'était pas comme faire une petite balade au soleil. Non, il s'agissait de presque quatre jours de marche intense. Sous la pluie, dans le froid... Le printemps n'était pas encore installé, quoiqu'on en dise. Les jolis petits papillons n'étaient pas encore sortis, pas plus que le soleil. Je ne pensais pas avoir l'impression de sortir en plein hiver, alors que ce dernier était censé être terminé depuis un moment. Comme quoi, le dicton « En Avril ne te découvre pas d'un fil » avait un fond de vérité. J'étais à moitié gelée, malgré mes couches de vêtements. J'avais peur que Lena ou l'un des enfants n'attrape froid. C'étaient eux les plus fragiles ( n'oublie pas de t'inclure dans le lot, criait une petite voix dans ma tête ), et je l'avoue, la dernière chose que j'avais envie de faire une fois arrivée, c'était de m'occuper d'un rhume ou d'une petite grippe. Je n'aurais pas la patience d'endurer des pleurs et des geignements pendant des heures encore. Tout ce dont j'avais envie c'était de m'effondrer sur un lit et de dormir pendant deux jours. Après avoir retrouvé Ethan et après lui avoir fait passer un sale quart d'heure. Ah, il allait m'entendre ! Parce que monsieur Jones n'avait pas fait attention, monsieur avait failli y rester. Et je n'allais pas manquer de le lui rappeler. Je me connaissais. J'allais certainement me mettre à le frapper avec mes petits poings – note à moi même, frapper haut, lui casser une autre côte serait vraiment le pompon – avant de fondre en larmes bêtement. Ce que je pouvais être prévisible ! En même temps, je me voyais mal faire autrement. Je me voyais mal poser mes valises, monter à l'étage – est-ce qu'il y aurait un étage ? - et m'effondrer sur le lit comme si nous nous étions quittés la veille. J'allais pleurer comme une madeleine et à tous les coups j'allais le faire pleurer lui aussi.

Dieu que ce trajet avait été long. Et épuisant. Mes jambes étaient courbaturées comme elles ne l'avaient jamais été, et j'avais l'impression que j'allais me casser en deux à partir des reins. Mes bras étaient tout engourdis à force d'avoir porté à la fois les sacs et Lena. Comme les enfants, j'avais de plus en plus de mal à avancer, j'avais l'impression de tirer un boulet derrière moi. Ou plutôt, d'en porter un. Le poids d'un bébé à presque huit mois, c'est tout de même quelque chose. J'étais folle d'avoir fait un tel trajet. Mais je n'avais pas eu le choix. Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre ? Attendre d'accoucher et ensuite aller à Elizabethtown ? Demander à ce qu'on me porte ? Non, je n'aurais rien pu faire de tout ça. Parce que j'étais orgueilleuse, parce que j'avais l'habitude de tout faire par mes propres moyens. Jouer la femme forte, c'était ce que je faisais de mieux depuis toujours, malgré ce que j'étais réellement au fond de moi. Mais j'étais comme ça, je ne changerais pas. J'avais appris à me débrouiller toute seule, et quand j'avais besoin je savais parfaitement gérer les situations ( du moins, j'essayais de m'en persuader très fort ). Mais là, il fallait bien reconnaître que je n'en menais pas large, quand bien même je me taisais et souffrais en silence. Je ne voulais pas me plaindre, pas maintenant que nous étions arrivés. Bientôt, tout cela ne serait plus qu'un mauvais souvenir. Un mauvais souvenir, qui serait vite oublié. Parce que nous allions refaire notre vie ici. Parce que je n'aurais aucune raison de me souvenir de ce voyage en particulier. Ce voyage ne serait que celui qui m'aurait conduit vers ma nouvelle vie. Rien de plus. Mon corps se remettrait, il oublierait vite la fatigue. Une bonne nuit ( ou semaine ) de sommeil et tout serait oublié. Du moins je l'espérais. Parce qu'étant enceinte, j'avais peur de mettre plus de temps que les autres à récupérer.

J'avais froid. Même emmitouflée dans mon pull et dans ma veste, j'avais l'impression d'être gelée jusqu'à la moelle. Il faut dire que j'avais renoncé à porter Lena, que j'avais laissée à mon père à contre coeur, pour éviter de me fatiguer plus encore. Je l'aurais volontiers laissée à Cassandre, mais avec sa cheville, j'avais préféré éviter. Je n'avais plus le petit corps chaud de Lena contre moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des regards inquiets à mon père, qui tentait de me rassurer avec des regards. Lena ne semblait pas particulièrement perturbée pourtant. Elle appréciait son grand-père, et s'amusait à l'embêter. Au moins y en avait-il une qui était contente. Et sans doute serait-elle encore plus contente quand elle retrouverait enfin son père. Mais la pauvre risquait de passer après moi, qui refuserait probablement de lâcher Ethan pour plusieurs heures. Il m'avait manqué à un point inimaginable. Inimaginable pour les autres, mais certainement pas pour Ethan, qui avait dû ressentir la même chose que moi. Il avait intérêt à aller bien ! Il n'avait pas idée à quel point j'avais eu peur pour lui, surtout quand Riley m'avait annoncé qu'il avait fait un pneumothorax. Ce n'était pas comme si il avait attrapé une grippe. Je ne me serais pas effondrée pour une grippe. Je ne me serais pas sentie responsable d'une grippe. Alors que j'endossais l'entière responsabilité de son pneumothorax, quand bien même il avait fait l'idiot en ne me disant pas qu'il avait de plus en plus de mal à respirer. Parfois, j'avais envie de le frapper pour sa bêtise. À force de jouer les super héros, il se retrouvait dans des situations incroyablement dangereuses. Il allait finir par y laisser sa vie s'il continuait. Ethan était un fonceur, il réfléchissait après avoir agi. Ce n'est pas forcément un mal, si il avait d'abord réfléchi avant d'agir lorsqu'il s'était agi de me sauver la vie, eh bien il serait peut-être arrivé trop tard pour moi. Mais parfois, j'aurais aimé qu'il se serve de sa tête, et autrement que pour défoncer des portes ouvertes.

Après d'interminables dernières heures de marche, je me suis autorisée à pousser un soupir de soulagement lorsque les premières maisons d'Elizabethtown sont apparues. De jolies petites maisons en bois, à l'américaine. J'ai échangé un regard avec mon père et Cassandre, avant d'avoir un sourire. Voilà, nous y étions. Je ne sais pas pourquoi, mais bizarrement nous nous sommes tous mis à accélérer un peu le pas. Même les enfants semblaient brusquement se sentir pousser des ailes. Ils sautillaient et se chahutaient, mais personne ne songeait plus à leur dire de se calmer. C'était étrange, cette petite ville semblait n'avoir jamais connu la guerre. C'était comme si rien ne s'était passé. Et cela faisait du bien de voir un endroit encore en si bon état après les bombardements qui avaient touché New York. C'était comme être brusquement de retour en 2010. Vite, nous avons vu un petit groupe se masser en bas d'une rue. Certainement avaient-ils été prévenus de notre arrivée. C'était étrange de se dire que nous allions être accueillis de bon coeur. Nous n'étions plus habitués à la bonté de l'être humain. Mais ces gens avaient accepté de nous accueillir dans leur ville. Mon coeur s'est mis à battre plus vite à mesure que nous avancions. Si je n'avais pas été enceinte jusqu'aux yeux, je me serais mise à courir et à hurler le nom d'Ethan. J'ai eu l'impression d'être complètement perdue lorsque je me suis brutalement retrouvée au milieu d'une foule de gens qui nous accueillaient avec le sourire, en nous posant tout un tas de questions. C'était irréel. Je n'arrivais pas à croire que nous étions enfin arrivés. Presque immédiatement on s'est occupé des enfants, si bien que je ne savais pas où donner de la tête. J'étais complètement perdue. Je n'osais faire un mouvement. J'étais paralysée par je ne sais quoi, certainement un mélange d'étonnement et de peur.

Lena ne devait pas non plus aimer toute cette agitation, puisque je l'ai vue tendre les mains vers moi en fronçant les sourcils. De toute évidence, si son grand-père l'amusait, il n'était guère doué pour la rassurer. J'ai fait un pas vers mon père, et très vite j'ai pris Lena dans mes bras. Elle s'est blottie contre moi, cachant son visage dans mon cou. Quand je me suis retournée pour regarder un peu partout autour de moi, j'ai eu un sursaut en me retrouvant en face d'une jeune fille rousse, avec un grand sourire.

« Bonjour ! Tu es Katarina, pas vrai ? »

J'ai ouvert la bouche pour répondre, mais je suis restée muette, incapable de répondre. Comment pouvait-elle savoir d'un coup d'œil qui j'étais et comment je m'appelais ? Je me suis contentée d'acquiescer bêtement, puisque j'étais incapable de répondre oralement.

« Oh, viens avec moi, Ethan t'attend ! »

Ethan ? Seigneur, maintenant qu'elle en parlait, je constatais en effet qu'il n'était pas là pour nous accueillir. Je pus m'empêcher de grimacer. Ce devait certainement être mauvais signe. Le coeur battant la chamade, j'ai acquiescé une seconde fois, avant de me décider à la suivre bêtement, malgré le regard réprobateur de mon père. Oh, qu'il aille au diable ! Tout ce que je voulais c'était retrouver mon mari, après plus de deux semaines de séparation. La jeune fille rousse – qui s'appelait en fait Elizabeth – tentait de me rassurer, mais je l'écoutais à moitié. Je ne faisais attention à rien autour de moi, même si l'endroit était ravissant. Je m'en moquais comme de ma première paire de chaussettes. J'ai traversé toute une allée de maisons plus charmantes les unes que les autres, et à chaque fois j'espérais m'arrêter, entrer et trouver Ethan. Mais non, je traversai l'allée toute entière, avant qu'Elizabeth ne s'arrête, devant la plus petite des maisons. Entre nous, elle aurait pu s'arrêter devant un palace que cela m'aurait fait sensiblement la même impression. Elle m'a souri, puis d'un geste m'a encouragée à monter les quelques marches qui me séparaient de la porte. J'étais à ce point excitée et terrifiée que j'en oubliai que j'étais trempée et gelée. Sans respirer j'ai monté les quelques marches et je me suis retrouvée devant une jolie porte en bois. J'ai ouvert la porte avant même d'avoir réalisé que j'avais posé la main sur la poignée. Et je suis entrée en trombe avant même d'avoir compris que j'étais en train de le faire. Charmante décoration, mais les murs auraient été roses que je ne l'aurais pas remarqué. Je suis restée figée. Figée, et pendant une minute j'ai eu l'impression que mon coeur avait cessé de battre. J'ai presque eu l'impression de me retrouver en face d'un fantôme tellement j'étais choquée de retrouver Ethan si brutalement.

Je dois avouer que j'ai eu des réactions assez étranges. Je l'ai d'abord dévisagé, comme si je ne le reconnaissais pas. Je l'ai regardé droit dans les yeux, avant de remarquer son air inquiet et extrêmement fatigué. Puis j'ai baissé les yeux sur sa poitrine, comme si, je ne sais pas, je m'attendais à trouver quelque chose de terrible, alors que je ne voyais rien à travers son pull. Brusquement, j'ai fait un pas, et j'ai posé Lena par terre. Elle m'a regardé avec un drôle d'air, du genre de dire « non mais maman, ça va pas ? ».

« Espèce de crétin ! Inconscient ! Abruti ! »

J'ai franchi les quelques mètres qui nous séparaient en un clin d'oeil, pointant un doigt accusateur vers lui. Rapidement je me suis retrouvée à enfoncer mon doigt dans sa poitrine, tout en le faisant reculer jusqu'au mur le plus proche. J'étais fatiguée, je devais avoir l'air d'une folle furieuse.

« Tu ne pouvais pas faire attention, non ? Non ! Il faut que tu te débrouilles pour faire un PNEUMOTHORAX ! Mais tu sais que c'est mortel, ça ? Tu sais que c'est grave, quand ton poumon décide de se décoller ? Je t'ai pourtant dit de faire attention avec des côtes cassées ! Et toi, qu'est-ce que tu fait ? Tu te débrouilles pour que ça t'arrive à la première occasion ! Mais ma parole, tu es carrément con ou inconscient ? »

Bon, d'accord, j'exagérais clairement. Et en plus je m'étais mise à pleurer, si bien qu'il ne devait pas comprendre la moitié de ce que je lui disais ( ce qui expliquerait pourquoi il me regardait avec un air de poisson rouge ). j'étais à deux doigts de l'insulter tellement j'avais eu peur pour lui durant ces dernières semaines. Ce n'était pas entièrement sa faute, mais bon, il fallait que je crie sur quelqu'un, et puisqu'il était là et que c'était lui qui m'avait fait peur. Donc, je lui criais dessus, CQFD.

« Tu n'es qu'un... un... un... »

Un Ethan Jones. Purement, simplement. Le type le plus inconscient du monde, en résumé. Mais aussi le type que j'aimais le plus, malgré sa bêtise et son inconscience évidentes. J'ai soupiré, et j'ai retiré mon doigt de sa poitrine. Tu parles de retrouvailles. On était loin du romantisme imaginé. Je me suis mordue la lèvre et j'ai reniflé bêtement. J'étais toujours en larmes. Mais je ne criais plus, c'était déjà ça. J'étais vidée. J'avais dit tout ce que j'avais à dire et en une minute j'avais évacué toute cette peur et tout ce stress accumulés. Au moins, c'était fait. J'ai essuyé mes larmes avec ma manche, déjà trempée de toute façon. J'ai légèrement secoué la tête, avant de prendre le visage d'Ethan entre mes doigts. Son petit air coupable m'avait manqué. Comme ses grands yeux bleus et son petit sourire désolée. J'ai tenté un sourire, un peu pauvre, avant de lui sauter au cou sans prévenir pour l'embrasser comme je ne l'avais jamais embrassé. Quelle mère indigne, j'en oubliais que j'avais posé ma fille par terre en plein courant d'air.
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeMar 10 Mai - 17:20

Enfin !!! Enfin j’avais été débarrassé de ce drain. Je n’avais plus à supporter ce tuyau et ce truc dans ma poitrine, je pouvais respirer librement. Bien sûr, il fallait encore que je fasse très attention. Ce Jackson, même si j’avais du mal à l’admettre, était un très bon médecin. Il m’avait soigné comme un génie. Je pouvais le dire maintenant : sans lui je serais mort. Mon état avait été plus que critique et j’avais eu peur de m’endormir. C’était maintenant mon angoisse. Une angoisse permanente. J’avais peur de fermer les yeux et de ne jamais les rouvrir. Alors je ne dormais que très peu. Je n’arrivais pas à trouver la sérénité. Et mon état de santé n’était pas le seul facteur de cet état de fait. Je savais que Katarina, Lena et Nina étaient dehors, a braver le froid et le danger pour satisfaire mon besoin de les savoir ici à l’abri. Je m’en voulais d’avoir insisté pour faire ça rapidement. Katarina était enceinte de huit mois. Huit mois !!! Et je lui demandais de marcher pendant de longues heures pour venir ici. Oui…je devais être égoïste.

Depuis que j’avais explosé et que j’étais devenu fou alors que je venais de retrouver Lizzie je m’étais beaucoup isolé. J’avais mis dehors ceux qui s’aventuraient à venir me rendre visite. J’avais besoin de faire un travail sur moi-même. Et je pouvais le dire sans avoir honte, je n’y arrivais pas. Parce que je ne savais pas comment ne plus avoir peur de perdre ma famille. Une chose dont j’étais sûr était que ma jalousie, ma possessivité, et mes accès d’humeur étaient dus à ma crainte de les perdre. Et je ne pouvais pas changer. Et je ne voulais pas. Parce que ça aurait été comme si je cessais de les aimer. Et mes petites chéries étaient ce que j’aimais le plus au monde.

Tout ce que je faisais, je le faisais pour elle. J’étais prêt à donner ma vie pour sauver les leurs. Depuis hier, j’avais tenté de rendre l’étage habitable pour nous tous. Notre chambre était la plus grande. Il y avait un lit immense fait dans du bois travaillé et sculpté. Et une immense armoire trônait au fond de la chambre. Il ne manquait qu’une petite coiffeuse pour que la chambre ressemble à ce que je voulais. Depuis que j’avais vu la chambre de Katarina dans sa petite maison, je savais que je voulais reproduite cela chez nous, si jamais nous avions un vrai chez nous un jour. Je ne désespérais pas. Après tout, le mobilier de toutes les maisons était interchangeable et j’étais sûr de réussir à trouver ça. Les deux autres chambres nécessitaient encore du travail. Enfin…celle de Lena n’attendait plus que les petites affaires de ma princesse et d’un coffre à jouets. Mais Lizzie m’avait promis de m’en trouver un.

Lizzie…j’étais si heureux d’avoir retrouvé une amie. Elle faisait partie de mon passé. Mais un passé heureux. Un passé qui me rendait heureux quand je me laissais aller à y repenser. Elle me donnait tellement d’espoir dans ce monde si dur et rude. Après tout ce qu’elle avait traversé, elle était toujours là, souriante, vivante, épanouie. Et à bien y réfléchir, j’avais peut être eu un peu le béguin pour elle. Mais maintenant que nous nous étions retrouvés, je ressentais pour elle un profond attachement. J’aurais aimé pourtant qu’elle vienne vivre ici avec nous. Mais elle gardait ses distances… Certainement aussi parce que ma crise de panique lui avait fait peur. Non, je ne pouvais pas la blâmer d’avoir peur de moi. J’avais carrément pété les plombs devant elle. Je m’en voulais maintenant. Mais je me connaissais, si c’était à refaire, si je devais revivre la scène je piquerais à nouveau une crise. Parce que quand il s’agissait de Katarina et des filles, je devenais un autre.
J’avais fini par tout raconter à Lizzie et je pense qu’elle comprenait. Elle cherchait à m’aider à ne pas avoir peur, mais ça me marcherait jamais je le savais. Cette peur de perdre les êtres qui me sont chers était trop bien ancrée en moi. Et je ne savais pas aimer autrement. Oui, j’étouffais sans doute ceux que j’aimais mais j’étais comme ça.

J’avais donc à peine dormi cette nuit. J’angoissais pour tout et rien. Et alors qu’il n’était que neuf ou dix heures du matin, j’attendais de pied ferme Lizzie. Je savais qu’elle s’occupait des enfants de leur communauté et qu’elle jouait la maitresse, mais elle m’avait promis de venir ou d’envoyer quelqu’un avec ce qui manquait pour la chambre de Lena. Ils avaient réussi à réunir quelques cartons remplis de vêtements de petite fille presque neufs. Et peut-être qu’elle avait trouvé un coffre à jouets. Elle avait eu la gentillesse de m’aider à préparer la chambre. J’avais choisi la chambre avec le papier peint de couleur vieux rose. Je trouvais ça parfait pour une petite fille. Et j’avais débarrassé la chambre de tout ce qui ne servirait pas. J’avais seulement gardé cette bibliothèque qui était dans le couloir et cette armoire blanche qui serait assez grande pour tout ranger. J’avais déplacé le tapis de la chambre des parents dans la petite chambre de ma princesse et nous avions accroché des petits tableaux ici et là pour égayer la pièce. On aurait pu croire que nous avions fait des emplettes alors que tout n’était que récupération. Et le petit lit que Jackson avait ramené hier, était déjà installé au milieu de la chambre. J’avais passé une bonne partie de la nuit à admirer cette petite chambre, et je m’étais finalement endormi dans ce qui serait notre chambre. Mais je m’étais réveillé en sursaut après un terrible cauchemar. Ce genre de cauchemar où j’aurais aimé me blottir contre ma femme et la laisser me rassurer. Oui, je pouvais être aussi craintif qu’un enfant. Mais je n’avais jamais eu honte de mes faiblesses. J’en étais même fier. Je ne voulais pas ressembler à un macho. Ce n’était pas comme ca que mon père m’avait élevé.

J’étais à l’étage quand j’ai entendu du bruit sur le porche. C’était sans doute Lizzie qui ramenait quelque chose : des vêtements pour Lena ou pour nous, le coffre à jouet pour Lena, ou la coiffeuse pour Katarina. J’avais hâte de tout installer. Parce qu’il y avait encore du travail. La chambre de Nina était un débarras tellement il y avait de choses dedans. Je n’avais jeté que peu de choses parce que je ne savais pas ce que voudrait garder Katarina. Le salon avait été débarrassé de plusieurs meubles puisque j’avais essayé de rendre l’espace plus vivable avec deux enfants et que certaines maisons auraient plus besoin que nous de meubles. Il y avait encore énormément de choses à faire avant l’arrivée de ma famille.

Je me suis précipité au dessus de l’escalier pour avertir Lizzie de ma présence quand la porte s’est ouverte. Le temps s’est arrêté instantanément. Le monde a arrêté de tourner.



Ma femme et ma fille se tenaient devant moi. Et j’étais interdit devant elles. Je les avais tellement attendues, je m’étais tant langui d’elles que je suis resté pendant prés d’une minute à la regarder. J’étais aux anges. Même si je ne paraissais peut-être pas heureux, je l’étais comme jamais. J’avais l’impression de vivre une véritable scène de cinéma. J’ai descendu les escaliers et au fur et à mesure que je m’approchais d’elles, mon sourire s’élargissait. Elles étaient là. En vie ! Si belles ! Si belles ! Je ne me rendais même pas compte qu’elle posait un regard étrange sur moi. Je n’avais de toute façon pas conscience du poids que j’avais perdu ou de mon visage marqué par les nuits d’insomnie. Je venais de tout oublier à l’instant où je les avais vues.

J’ai à peine posé un pied sur la dernière marche que Katarina avait posé Lena au sol et qu’elle venait de foncer sur moi pour m’insulter de tous les noms d’oiseaux qu’elle devait connaître en anglais. J’aurais pu être étonné qu’elle ne m’insulte pas dans sa langue natale tellement j’en avais l’habitude. Katarina me menaçait de son doigt pointé sur moi et je n’étais qu’un pauvre petit enfant en faute. J’étais coupable. Que je le veuille ou non j’étais coupable. Et soufflé par la colère de ma femme. Je savais qu’elle pouvait se mettre dans des colères monstres, mas j’étais toujours étonné de l’effet que cela avait sur moi.

Ce fut alors une salve de reproches alors qu’elle m’avait acculé au mur. Je n’osais rien dire ou rien faire alors que j’avais envie de l’embrasser. Je n’avais envie que de l’embrasser. Retrouver ma femme était tout ce que je voulais le plus au monde. Elle m’avait tant manqué. J’avais tellement attendu qu’elle arrive. J’avais tellement eu peur de ne plus jamais la voir que j’oubliais que j’avais effectivement pris des risques. Je laissai alors la tornade russe déverser tout ce qu’elle avait du garder pour elle. Katarina n’avait sans doute rien dit de son angoisse. Et au fond je comprenais. J’avais pris des risques alors qu’elle attendait notre second enfant et que j’avais promis de ne jamais plus l’abandonner. J’avais promis de toujours veiller sur elle et elle avait sans doute du penser que j’allais faillir a cette promesse.

Pourtant quand elle m’a demandé si j’étais con ou inconscient je ne pouvais qu’être choqué. Aucun mot grossier ne sortait jamais de sa bouche. Je n’avais pas l’habitude de l’entendre parler de cette façon. Et je mesurais maintenant qu’en effet je n’aurais pas du faire tout ça…

Son gros ventre l’empêchait de vraiment se trouver en face de moi, et je me retenais tant qu’elle n’était pas calmée de poser ma main sur ce ventre de huit mois qui bientôt disparaitrait parce qu’elle aurait mis notre petite Nina au monde. Nina…Je n’écoutais déjà plus Katarina. J’avais les yeux rivés sur son ventre et j’imaginais déjà si bien notre autre petite princesse. Elle ressemblerait elle aussi à sa maman. Et elle égayera notre vie comme le faisait Lena chaque jour. Et alors que j’allais regarder où était ma princesse, Katarina s’est jetée sur mes lèvres. Et le monde a cessé de tourner alors que mon cœur cessait de battre. Les douces lèvres sucrées de Katarina contre les miennes, ma langue qui est allée chercher la sienne pour entamer une longue danse et la proximité peu aisée entre nous, me faisaient oublier le reste. Jusqu'à ce que j’entende un grincement de porte.
J’ai rompu le baiser sans doute un peu brutalement en laissant Katarina sur sa faim, mais je n’eus pas le temps de chercher d’où venait ce grincement…

Lena était à quatre pattes sur le porche. Elle avait fait les choses si rapidement. Sans notre vigilance accrue elle avait sans doute décidé d’explorer son nouvel environnement. Et puis la neige était encore un peu présente, et elle avait du trouver ca tellement drôle qu’elle avait été attirée…

-Lena ! Lena !

Je m’étais précipitée sur ma fille qui avançait dangereusement à quatre pattes et qui approchait des marches. Je sentais que j’allais regretter le temps où elle avait besoin de nos bras pour aller d’un endroit à l’autre. Vivre dans une maison avec un étage allait être une source d’angoisse permanente pour moi. Et il faudrait veiller à tout mettre en hauteur sans doute. Et à sécuriser chaque pièce avec précaution.

Lena était emmitouflée dans un gros manteau mais sa capuche était baissée. Je l’ai serrée contre moi alors qu’elle me repoussait de ses petits poings en riant et en se penchant en arrière. Elle avait changé en presque trois semaines. Et bien sûr les larmes ont commencé à couler. Elle grandissait si vite.

-Alors Princesse, tu veux pas voir Papa ?

M’avait elle enfin reconnu ? Parce que dés qu’elle a entendu ma voix et qu’elle a touché mon visage, j’ai vu son visage s’éclairer. Et elle a blotti sa petite tête dans mon cou. Je ne pouvais que redoubler de pleurs. J’avais failli perdre mon petit amour. Katarina avait raison, j’avais pris des risques inconsidérés. Je sais que Katarina n’était pas d’un naturel jaloux, surtout avec Lena mais pour le moment je n’avais d’yeux que pour ma princesse de neuf mois. Neuf mois !! Elle avait déjà neuf mois.

-Tu as manqué à Papa tu sais.

Elle me manquait de toute façon à chaque seconde que je passais loin d’elle. Je l’ai bercée pendant plus de cinq minutes avant de me rappeler où nous étions et les reproches que j’avais essuyés de la part de ma femme. Katarina s’était effacée et elle se trouvait déjà dans la cuisine quand je l’ai retrouvée. Elle se tenait dans l’embrasure de la porte et j’ai eu un sourire contrit. Lena m’avait manqué. Mais ce sourire lui promettait que nous allions bientôt nous retrouver tous les deux et rattraper le temps perdu.

J’avais fermé la porte d’entrée, et je me souvenais que la veille, Lizzie m’avait ramené un trotteur. Je l’avais laissé dans le placard de l’entrée, et je suis allé le chercher. J’y ai installé Lena qui n’a pas compris tout de suite où elle se trouvait et me regardait en me disant « pourquoi tu ne me gardes pas dans tes bras Papa ? ». J’ai déposé un baiser sur son front avant de la laisser découvrir la maison en toute sécurité. Et je suis allé rejoindre ma femme. Je voulais la prendre toute entière dans mes bras. Mais son ventre proéminent de femme enceinte m’en empêchant, je suis allé me mettre derrière elle et j’ai posé ma tête sur son épaule tandis que mes mains caressaient son ventre à travers ses vêtements.

-Pardon mon ange, je pensais pas que ça s’aggraverait. Je te jure que j’ai fait le plus attention possible. Mais dans l’espèce de camionnette qu’on avait trouvé en sortant de New-York, j’ai été pas mal secoué à cause des routes défoncées et je pense que c’est ça qui n’a rien arrangé. Pourtant je me tenais droit hein… Pardon mon ange.

Je savais que je ne m’en sortirais pas aussi facilement. Mais je ne voulais pas qu’elle croie que j’avais pris des risques inconsidérés. J’avais pris des risques oui, mais j’avais fait attention. Pour une fois je n’avais pas fait l’idiot sciemment. Elle était tendue et je m’attendais encore à des reproches. Et elle en aurait entièrement le droit. Pourtant j’avais besoin qu’elle comprenne ce que j’avais ressenti.

-J’ai eu peur de vous perdre. J’ai eu tellement peur de jamais vous revoir.

Bien sûr maintenant tout était derrière nous. Mon état de santé allait s’améliorer, et j’étais pris en charge par un très bon médecin mais je savais que Katarina aurait toujours peur pour moi. Comme moi j’avais peur pour elle et nos enfants. Elizabethtown et cette maison était un nouveau départ. A nous de pas parasiter notre nouveau bonheur en nous laissant submerger par de mauvaises choses.

Le pire était passé, c’était ce qu’il fallait que l’on se dise. Mais c’était bien sur plus facile à dire qu’à faire.

-Et j’ai eu peur de faire une bêtise en te faisant venir rapidement. Mais je peux pas vivre sans vous Katarina.
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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 12 Mai - 19:08

L'embrasser, l'embrasser, encore, encore. Récupérer tous ces baisers perdus ces deux dernières semaines. Arrêter de respirer, m'en moquer complètement et m'enivrer de lui jusqu'à en perdre la tête. À chaque fois que nous étions séparés de cette façon, j'avais l'impression de tout oublier de lui. Je détestais cette impression, parce que je me rendais compte à quel point c'était facile de tout oublier d'une personne, même lorsque cette dernière n'est ni plus ni moins que votre âme sœur. Mais quelque part, je ne niais pas que cela me grisait terriblement cette sensation de découverte. J'en avais des frissons. Si je n'avais pas été enceinte, si Lena n'avait pas été là, Dieu sait que cela aurait pu se finir d'une manière bien particulière. Seulement là, en plus d'être carrément énorme (les couches de vêtements n'aidant pas), j'étais trempée, et je tenais plus du chien mouillé qu'autre chose. C'était comme si j'avais traversé un océan directement à pied ! Mes vêtements me collaient à la peau, et c'était une sensation que je détestais, même si je m'en étais accommodée pendant notre périple. Mais je n'avais plus qu'une envie et qu'une idée en tête, m'en débarrasser le plus vite possible. Encore que, cette envie passait après celle qui me disait que je voulais embrasser Ethan jusqu'à m'évanouir de bonheur. Ce n'était pas humain. De temps en temps, je me disais que l'embrasser revenait presque à faire l'amour avec lui, tant je pouvais m'abandonner dans ses baisers.

Il s'est brusquement écarté de moi, si bien que j'ai eu un sursaut. Je me suis tout juste retenue de le rattraper pour le plaquer de nouveau au mur pour l'embrasser. J'ai amorcé le geste, mais j'ai laissé mon bras retomber lorsque j'ai compris qu'il se précipitait vers Lena. Pas étonnant, il n'avait pas vu sa fille chérie depuis deux semaines. Et en plus de cela madame semblait fermement décidée à retourner dehors. C'était sans compter sur son père, qui la rattrapa au vol avant qu'elle n'ait pu mettre un pied dehors. J'avais été un peu idiote de la laisser par terre, mais je n'avais pas pu m'empêcher de me précipiter sur son père tant il m'avait manqué. J'avais oublié que depuis qu'elle marchait à quatre pattes, la garder dans notre champ de vision était un défi de tous les instants. Je commençai à regretter le temps où elle était encore toute minuscule, toute blottie contre nous. Je ne pouvais pas l'empêcher de grandir. Et puis très bientôt nous devrions nous occuper d'un autre nouveau né. Qui grandirait certainement trop vite lui aussi... Je ne pus que sourire devant le tableau du père retrouvant sa fille. Ethan était fou de sa fille, il avait dû trouver le temps bien long sans elle à ses côtés. Et Lena l'avait réclamé, à sa façon.

« Ça a été dur de la calmer, quand elle te voulait toi et pas moi. Tu ne m'en voudras pas, mais un soir j'ai craquée et je l'ai collée dans les bras de Riley. Ça a étonnamment bien marché... »

J'avais fait cela la veille de notre départ. Lena pleurait, et pleurait, et pleurait... Si bien que j'avais entrepris d'arpenter les couloirs en long, en large et en travers pour la calmer, mais sans succès. Si bien que quand je suis tombée par hasard sur Riley, je lui ai demandé s'il pouvait me rendre un service, et à la seconde où il a balbutié un petit « oui », j'ai presque jeté Lena dans ses bras en priant pour qu'une figure masculine la calme un petit moment. Miracle, elle avait été fasciné par Riley qui pourtant était loin d'être à l'aise avec elle et qui l'avait un peu portée comme un sac à patates. Mais elle avait vite cessé de pleurer, et rien que pour cela je l'avais remercié mille fois. Riley se révélait finalement comme quelqu'un de bien, malgré quelques petits travers. Ce n'était pas un ange, mais qui peut prétendre l'être ? Je l'avais bien mal jugé je le reconnais. Et quand bien même je ne le connaissais pas vraiment, dernièrement j'avais appris quelques petites choses qui laissaient à penser qu'il avait eu ses raisons pour se comporter comme un pourri, même si cela n'excusait pas forcément le comportement qu'il avait pu avoir. Avec un petit soupir, je suivis des yeux Ethan qui allait fermer la porte d'entrée. Nous avions une porte d'entrée. Cela me faisait un drôle d'effet. Et nous avions certainement des chambres, une salle de bain, une cuisine... Une maison, en résumé. Je n'osais même plus en rêver. Et pourtant c'était là, bien réel. Mais cela ne faisait que cinq petites minutes que j'étais entrée, je ne m'étais pas encore faite à l'idée. Il me faudrait un certain temps pour me faire à l'idée. Cela paraissait tellement étrange après deux années sous terre que je ne me sentais presque plus en sécurité, sans le confinement de la Communauté. Il y avait des fenêtres. J'avais presque l'impression d'être dehors. J'étais presque angoissée, c'était terrible.

J'ai écarquillé les yeux quand j'ai vu Ethan déposer Lena dans un trotteur. Oh oh. Voilà, c'était fichu, ce serait impossible de garder un œil sur elle en permanence. La connaissant elle allait très vite maitriser l'engin et en faire un bolide de course. Bravo Ethan, tu viens de transformer ta fille en pilote de rallye. Au moins, elle était contente ! Et puis dans l'immédiat ce ne serait certainement pas moins qui lui courrait après, donc... Qu'elle s'amuse ! À moins humble avis, elle finirait vite endormie dans le trotteur, dans un coin de la maison. Ou elle serait mise dans son parc sans ménagement lorsqu'Ethan n'en pourrait plus de lui courir après. Je me suis redressée légèrement et j'ai eu un faible sourire lorsqu'Ethan est revenu vers moi. J'ai eu un soupir lorsqu'il s'est glissé derrière moi pour m'enlacer. J'ai laissé mes mains courir sur ses bras, avant de glisser mes doigts entre les siens et de laisser ma tête retomber contre son épaule. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un soupir, à ses explications. J'ai légèrement secoué la tête.

« Ethan... Tu n'aurais même pas dû bouger le petit doigt. Ta définition du danger n'est pas la même que celle du commun des mortels. Tu serais capable de sauter du haut d'une falaise en pensant arriver entier en bas. Tu aurais dû laisser Alexander et Riley y aller sans toi. Ils se seraient très bien débrouillés tous seuls, ce sont de grands garçons avec un sens du risque un peu plus réaliste que le tien. Tu n'es pas un super-héros, tu le sais au moins ? »

J'ai soupiré de nouveau. Maintenant, il se pensait capable de tout faire. Mais je n'avais pas besoin qu'il prenne des risques stupides, même si il disait avoir fait attention..., je n'avais pas besoin qu'il joue au surhomme. J'ai grimacé, puis j'ai détaché mes bras de mon ventre, pour me retourner et lui faire face. Puis j'ai posé mes deux mains sur ses épaules, fermement.

« Je n'aurais jamais dû te laisser partir. Tout ça, c'est de ma faute. Tu avais des côtes cassées, j'aurais du penser au pneumothorax. Et ça ne m'est même pas passé par la tête... Oh, toi aussi, à jouer les têtes brulées ! Tu ne pouvais pas me dire que tu avais mal en respirant, hum ? Ethan... Parfois, tu me désespères... »

Et ce n'était pas peu dire. Il ne cessait de me faire des peurs bleues, avec son inconscience soit disant toute contrôlée. Il ne s'en rendait même pas compte. Moi, en revanche, j'avais suffisamment les pieds sur terre pour être objective, et je pouvais dire sans me tromper que ce n'était pas quelqu'un de raisonnable. N'importe qui vous le dirait. Il n'avait presque aucun sens des responsabilités, il faisait toujours des folies, même sans s'en rendre compte. Je ne savais même plus comment lui faire comprendre qu'être raisonnable, c'était autre chose que s'asseoir tranquillement dans une camionnette en espérant que la douleur passerait, autre chose que partir en expédition quelques heures après avoir eu une paire de côtes réduites en miettes. Être raisonnable ce n'était pas jouer au super-héros à chaque fois qu'on en avait la possibilité. Être raisonnable, c'était parfois ne rien faire du tout, quitte à passer pour un lâche ou un incapable. Le courage ce n'était pas nécessairement de se mettre dans des situations impossibles. C'était parfois simplement prendre les bonnes décisions même lorsque l'on sait que ce ne sera pas facile. Mais Ethan était borné, têtu... Toujours persuadé de bien faire, même si il n'était pas forcément très efficace. J'ai eu un petit sourire, et je me suis éloignée après avoir caressé sa joue d'un doigt. J'ai regardé Lena faire le tour de la pièce dans son trotteur, puis je suis allée m'effondrer sur le divan du salon. Oh, un endroit confortable, enfin. C'était le paradis. Et j'aurais certainement un vrai lit à partir de maintenant. C'était merveilleux. Je pourrais peut-être tenter de récupérer ce qu'il restait de mon pauvre dos.

« Je ne pourrais pas vivre sans toi non plus, Ethan... C'est pour ça qu'il faut qui tu apprennes à faire attention. Non mais, tu imagines un peu ma réaction lorsque Riley est venu me dire qu'il t'était arrivé quelque chose ? J'étais morte de peur ! »

Je tendis le bras vers lui, pour l'inciter à venir vers moi.

« Ne me refais plus jamais ça, tu entends ? Jamais. Je me demande comment j'ai fait pour ne pas accoucher de panique. Je te préviens, si je mets au monde un parfait petit angoissé, ce sera de ta faute, monsieur le cascadeur ! Allez, maintenant, enlève ton pull. »


je l'ai vu écarquiller les yeux avec un drôle d'air. Quoi ? Oh, oui d'accord. J'ai eu un petit rire, légèrement moqueur à son égard je dois l'admettre, et j'ai secoué la tête.

« Oh non, n'y pense même pas. Je veux juste jeter un coup d'œil à ta poitrine. »
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeLun 16 Mai - 21:22

Fermer les yeux. Respirer enfin à fond. Et pas seulement parce que je n’avais plus ce tuyau ou parce que je ne risquais plus de refaire un pneumothorax ou je ne sais quoi. Respirer à fond parce que ma femme et ma fille étaient enfin avec moi, prés de moi. Oui j’étais rassuré. Maintenant qu’elles étaient prés de moi, il ne leur arriverait rien. Tant que je les aurai dans mon champ de vision, elles seraient en sécurité. Personne ne leur ferait jamais de mal. Cette maison était maintenant notre sanctuaire. J’avais encore quelques petits travaux de bricolage à faire pour sécuriser la maison, mais tout irait bien. On ne viendrait plus essayer de me les arracher.

Respirer sa peau aussi. J’aurais aimé la sentir nue contre moi. J’aurais aimé poser mes mains partout sur elle. Sans que cela n’ai de connotation sexuelle. Mais j’avais besoin après prés de trois semaines de séparation, de marquer à nouveau sa peau de mon empreinte. Ma tête dans son cou, je la couvrais de baisers en ayant envie de pleurer de soulagement. J’avais eu si peur. J’avais cru devenir fou. Et même si maintenant c’était du passé, il me faudrait du temps pour redescendre sur Terre.

La serrer contre moi. Poser mes mains sur son ventre. Je passai alors mes mains sous ses trois, non quatre….cinq épaisseurs de tissu pour les poser sur son ventre plus que rebondi. Je me retenais de la déshabiller pour ne pas contempler son corps de future mère qui m’émouvait toujours autant. Je devais être fou, mais plus son ventre s’arrondissait, plus ses seins s’alourdissaient, et plus sa taille et ses reins se préparaient à mettre au monde un enfant, plus je me sentais heureux. J’étais si fier d’elle. Parce qu’elle était magnifique, parce qu’elle portait notre enfant en elle. Je savais pourtant que malgré le fait d’être heureuse d’être maman, Katarina n’aimait pas prendre de kilos. Sans vouloir tellement faire attention à sa ligne, elle avait toujours été fine, et ne supportait pas les kilos disgracieux. Pourtant ce n’était jamais le cas. J’étais même toujours impressionné par la rapidité avec laquelle elle avait récupéré après la naissance de Lena. Même si sa captivité n’avait pas arrangé les choses. Elle prenait simplement les kilos nécessaires. Tout son corps restait le même. Et sur son ventre, aucune trace. On l’aurait pensé venue d’ailleurs. Mais je savais que c’était le cas. Puisqu’elle était un ange.

Mon ange caressait ma peau et elle me brulait. Je me sentais froid et brulant à la fois là où elle me caressait. Pleurer, j’avais envie de pleurer tellement je me sentais heureux. Et lorsqu’elle a glissé sa main dans la mienne, je l’ai serrée pour la retenir. Jamais plus je ne la laisserais s’éloigner de moi. Jamais plus je ne risquerais de la perdre, je le jurais devant Dieu.

Ecouter sa voix. M’enivrer de chaque syllabe, de chaque son, de chaque mot. Elle pouvait me dire ce qu’elle voulait, je n’en avais cure. Ce n’était pas que je me fichais de ses reproches ou qu’ils glissaient sur moi, mais je ne me concentrais pas sur ce qu’elle e disait. Je savais que j’avais pris des risques inconsidérés pour mener Alexandre et Riley jusqu’ici. Je savais que parfois elle pensait que j’étais inconscient de ne pas penser au danger. Mais lorsqu’il s’agissait de son bien-être et de sa vie, tout autant que de celle de Lena, et bientôt de celle de Nina, rien n’avait d’importance. Je passerai toujours en dernier. Je mettrais toujours leur bien-être devant tout. Absolument tout. Je donnerai ma vie pour elles. Sans hésiter une seule seconde. Sans le regretter le moins du monde.

Je ne pouvais pourtant que sourire lorsqu’elle me faisait remarquer que je n’étais pas un super héros. Et si je n’étais pas sûr qu’elle prenne mal ma remarque ironique, j’aurais eu le courage de lui dire que j’étais le super héros de Lena. Oui ! Ma fille me regardait toujours comme un super héros. C’est comme ça qu’elle me faisait me sentir. Ses grands yeux bleus malgré son si doux visage dans les miens, je me sentais surpuissant. C’était ça la magie d’être père. Maintenant je comprenais. Même si j’étais fier d’elle, Lena me voyait toujours comme Dieu. Pour elle j’étais Dieu. Et je n’étais pas prêt de laisser quiconque me voler la vedette. Je n’avais ressenti ça qu’avec mes parents. Katarina me regardait avec amour oui. Mais Lena…Lena c’était tout autre chose. C’était…Je n’avais pas de mots pour définir ce que je ressentais quand ma fille me regardait et me souriait.

J’avoue avoir été surpris lorsqu’elle a rompu le contact en se retournant, me laissant les bras ballants. J’étais désormais tout penaud devant elle. Parce que maintenant je devais l’affronter. Les yeux dans les yeux. Je savais qu’elle n’en avait pas fini avec les reproches. Et j’aurais aimé pouvoir lui faire oublier son envie de me faire la leçon. Je n’étais plus un enfant. Et puis…j’ai fini par baisser les yeux. Elle gagnait toujours. Je me sentais fautif maintenant. Pourtant elle s’est accusée aussi. Non ! J’avais envie de lui dire qu’elle avait raison. Qu’elle avait toujours raison. J’aurais du lui dire que son bandage était sans doute un peu trop serré. J’avais du mal à avouer que ma femme avait sans doute voulu trop en faire et m’avait trop serré. Mais force était de constater qu’elle avait trop serré. Mais il était hors de question que je le lui reproche. Elle l’avait fait en pensant qu’elle faisait bien, je n’allais tout de même pas lui reprocher d’avoir pris soin de moi. C’eu été un peu trop déplacé. Et je me serais senti si mal de lui reprocher de m’aimer tant qu’elle me soignait avec tout son cœur.

Je me sentais penaud face à elle. Enfant aussi. Mais j’appréciais qu’elle ne crie pas, ou qu’elle ne me frappe pas à nouveau comme elle l’avait fait en arrivant. Je n’aurai pas supporté davantage de reproches. J’avais failli mourir. J’avais failli ne plus jamais les revoir. Il fallait qu’on mesure notre chance. Je m’étais battu. Tout comme Katarina s’était toujours battue pour nous. Elle avait une force incroyable, et elle était mon exemple. J’aimerais tant pouvoir avoir sa force. Ou que nos filles l’aient. Je ferais tout pour qu’elles ne soient pas aussi faibles que leur papa. Même si je ne leur reprocherais jamais rien. J’espérais bien les élever comme mes parents m’avaient élevé.
J’étais heureux de son geste affectueux et amoureux et de la façon dont elle a surveillé un instant Lena. Lena qui avait complètement oublié son pauvre papa qu’elle n’avait pas vu pendant des jours et des jours. J’avais beau savoir qu’elle finirait par me réclamer et qu’elle m’aimait toujours avec autant de force, j’étais tout de même un peu blessé qu’elle préfère découvrir la maison seule dans son trotteur. Elle avait rapidement compris à quoi il servait. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle adorait ça. Elle frappait dans ses mains, et éclatait de rire à chaque fois qu’elle cognait le trotteur contre les plinthes, et si je ne savais pas qu’elle était à l’abri j’aurais eu certainement la peur de ma vie. Je sentais qu’elle allait souvent réclamer d’aller dans le trotteur. Jusqu'à ce qu’elle marche toute seule…

J’en avais oublié Katarina, contemplant ma petite princesse vivre en sentant mon cœur se serrer. Elle grandissait si vite…Katarina qui est passée devant moi et a couvé Lena du regard avant de s’allonger dans le divan. Je repris alors contact avec la réalité. Ma femme était enceinte de huit mois et je n’avais pas eu la présence d’esprit de m’occuper d’elle. Mais quel mari indigne je pouvais faire des fois…Elle était épuisée. Je le voyais maintenant. Elle avait des cernes sous les yeux, et malgré son sourire, son visage semblait marqué par ces heures entières à marcher. Je ne l’écoutais déjà plus. Je ne faisais que la regarder. Je ne l’avais jamais vu comme ça. Vraiment jamais. Je me promettais de prendre soin d’elle dés maintenant. Je la laisserais déjà se reposer un peu sur le divan et je ferais tout pour qu’elle se repose. M’occuper de Lena, lui faire couler un bain si elle le voulait (et je savais qu’elle allait y passer des heures), et la border. Et j’allais…cuisiner ! J’allais cuisiner ! Pour nous ! Maintenant c’était à nous de nous préparer nos repas. Maintenant nous étions enfin chez nous. Comme si la guerre n’avait jamais eu lieu. Je n’étais pas un cordon bleu mais je savais me débrouiller. Je décidais alors que ce serait moi qui m’occuperais de la cuisine. Et il faudrait donner à manger à Lena. Lizzie avait été un amour. Elle lui avait préparé tout un tas de petits pots qu’elle avait fait elle-même avec les fruits et les légumes qu’ils cultivaient aussi. Il y avait tant de changements…

Katarina tendait le bras vers moi. Depuis longtemps ? Impossible à dire. Mais je me précipitais vers elle. M’agenouillant et posant ma tête sur le divan. Les fils tiraient un peu et je finis par me redresser. Mais Katarina ne semblait pas vouloir se reposer. J’aurais pourtant du me douter qu’elle finirait par vouloir…

Ha non…Je devais vraiment être un pervers au fond. Elle me connaissait que trop bien. Oui quand elle m’avait demandé de soulever mon pull, j’avais pensé qu’elle voulait me toucher et qu’elle voulait des contacts physiques. Parce que j’avais envie d’elle aussi. Elle avait beau avoir des couches et des couches de vêtements, je la connaissais si bien que je pouvais la dessiner les yeux fermés. Mes mains connaissaient par cœur chaque courbe de son corps, mes lèvres connaissaient l’odeur de chaque centimètre carré de sa peau, mes yeux connaissaient chaque recoin de son sublime corps. Et j’avais envie de lui faire l’amour. Oui, je ne pensais qu’a ça. Mais j’aimais ma femme. Je trouvais cela normal.

-Je ne peux rien te cacher de mes pensées ou envies, c’est ennuyeux de temps en temps.

J’eus un sourire faussement contrit. J’étais blessé et déçu oui. Mais amusé. Surtout amusé. Parce que cela me rassurait de voir que Katarina me connaissait si bien. Nous ne nous étions pas touchés depuis des semaines. Pas seulement depuis que nous étions séparés mais aussi parce que les aléas de la vie nous en empêchait. Dieu que son corps me manquait. Mon corps était irrésistiblement attiré vers elle. Souhaitant plus que tout lui donner du plaisir plutôt que d’en recevoir. Même si je ne la repoussais jamais quand à son tour, elle passait presque des heures à me caresser.

Mais Katarina ne pensait pas à ça. Elle voulait que je retire mon pull pour vérifier l’état de mon torse. Et je n’en avais pas très envie. J’adorais qu’elle prenne soin de moi mais je ne voulais pas que ma santé vienne troubler et gâcher nos retrouvailles. J’allais bien. Jackson me l’avait assuré ce matin là. Je récupérais relativement bien. Et il m’avait même enlevé ce drain avec l’aide de Lizzie. Pendant deux longues heures il s’était occupé de moi. Et il avait recousu et recouvert les sutures. Il venait chaque jour voir comment j’allais. Jackson était un très bon médecin. Je lui reprochais seulement son manque de professionnalisme avec Lizzie. Elle avait été sa patiente. Elle était malade ! Il n’avait pas le droit d’outrepasser cette relation médecin/patient. De toute façon, je ne m’étais pas gêné pour leur dire ce que j’en pensais. Je ne pouvais pas empêcher Lizzie de le fréquenter mais je n’approuvais pas. Elle méritait quelqu’un de plus…enfin de….quelqu’un d’autre c’est tout !

Donc oui…enfin non… Je n’allais pas retirer mon pull et inquiéter encore plus Katarina. Je ne sais pas pourquoi mais je sentais qu’elle aurait encore quelque chose à dire. Je voulais oublier la douleur, la peur de mourir, et tous ces jours passés loin d’elle. Je voulais retrouver ma famille c’était tout.

-Je…Je vais bien Katarina. Jackson m’a soigné ce matin, je vais bien. Il m’a retiré le drain ne t’inquiète pas.

Il fallait espérer que cela suffise à la rassurer. J’avais appris qu’elle connaissait Jackson. Ils avaient fait leurs études ensemble. Enfin…Jackson ayant mon âge était son supérieur. Mais il m’avait raconté quelques petites anecdotes et j’étais fier de la façon dont il parlait de ma femme. Oui, je pouvais décidément être fier de ma femme. Elle était sans doute le meilleur médecin que je connaisse. En plus d’être la femme la plus parfaite au monde. Elle savait écouter les gens, les rassurer, les soigner aussi. Je ne lui connaissais aucun défaut. Et j’étais fier et encore dans l’incompréhension qu’elle m’aime. Je m’étais donné comme objectif de toujours la rendre heureuse. J4étais prêt à tout pour elle. Si j’avais insisté encore et encore auprès d’Alexander pour venir ici, c’était surtout pour elle. Oui je me souciais des autres, des enfants…mais c’était pour Katarina, Lena et Nina. Pour qu’elles n’aient plus peur qu’on vienne essayer de les tuer, ou de me tuer. Pour qu’elles vivent enfin comme elles le méritaient. Je ne pouvais pas leur offrir un château, mais je pouvais essayer de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour leur donner la meilleure vie possible. Et cela commençait par cette maison.

J’étais heureux de ne la partager avec personne d’autre. Je ne voulais vivre avec personne. Je voulais rester avec ma famille. Je me fichais de ce qu’on pourrait bien dire. Ils pourraient dire ce qu’ils voulaient, que j’étais insupportable, que je m’étais octroyé une maison rien que pour moi et ma famille alors qu’ils étaient obligés d’en partager une, je m’en moquais éperdument. Parce que sans moi, on ne serait jamais venu ici. Je mesurais ma chance…

Je voulais montrer à Katarina le travail que j’avais accompli dans cette maison. Avec l’aide de Lizzie bien entendu. Mais j’avais préparé notre chambre et celle de Lena pour le moment. J’avais aussi mis de l’ordre dans la salle de bains, la cuisine, le salon. J’avais préparé la buanderie. Tout cela en presque deux semaines.

Je voulais lui montrer tout ça. Mais je venais de comprendre que si je lui disais tout ce que j’avais fait, elle allait se mettre en colère. Et je ne pourrais pas la calmer. Elle me reprocherait encore et encore de me sur estimer et de prendre des risques inconsidérés. Mais je n’avais pas fait tant que ça…Je n’avais même pas refait les peintures malgré leur état de vétusté. Les pots étaient dans la cave, mais je ne savais pas ce qu’elle voulait alors j’avais préféré attendre.

-Tu ne préfères pas que je te montre ce que j’ai…

A temps, je me repris à temps. Il allait falloir que j’apprenne à tourner sept fois ma langue dans ma bouche. J’avais failli lui avouer que j’avais travaillé d’arrache pied pour que cette maison soit accueillante et chaleureuse. Si je lui disais les meubles que j’avais déplacés. Les sacs poubelles que j’avais remplis, et les choses que j’avais soit descendues à la cave, soit donnés à Lizzie pour qu’elle les mette dans la petite épicerie qui nous servirait de lieu de stockage, elle allait vraiment se mettre en colère. Et la dernière chose au monde que je voulais c’était me disputer avec ma femme.

Je voyais bien qu’elle commençait à réfléchir à ce que je n’avais pas dit. Mieux valait tout de suite essayer d’esquiver et de détourner la conversation.

-Tu ne veux pas visiter notre maison Katarina ? Ou alors tu ne voudrais pas que je te fasse couler un bain ? Je te promets de ne pas te faire l’amour dans la salle de bains, même si je meurs de désir pour toi.

Visiter la maison oui ! Voilà ! Bien joué Ethan Jones. Et puis ce n’était pas si bête . Nous avions vécu pendant plus de deux ans dans des souterrains et une maison changeait la donne. Il faudrait qu’elle connaisse chaque recoin de cette maison, qu’elle se l’approprie. Et elle pourrait changer les meubles de place ou réorganiser comme elle le voulait ce que j’avais fait. Je m’en moquais tant qu’elle se sentait chez elle ici. Moi, j’étais partout chez moi tant que j’étais avec elle et Lena.

Elle était fatiguée, elle avait sans doute envie de se détendre. Et puis elle n’avait certainement pas pu se laver de tout le voyage. Ici, nous avions une salle de bains pour nous seuls. Plus besoin d’attendre les tours de douche. Plus besoin de devoir se dépêcher. Nous avions tout notre temps. Bien sûr avec tout le monde il faudrait trouver une solution mais l’on pourrait recycler l’eau de pluie et créer un système pour la chauffer. Il y avait tant de choses à exploiter.

-Tu m’as manqué mon ange…

Je me penchais alors pour l’embrasser mais elle pinçait les lèvres et ne me rendit pas mon baiser. Je compris alors…Elle se moquait bien de faire le tour du propriétaire ou de prendre un bain. Katarina voulait voir par elle-même mon thorax ! Et vu son regard désapprobateur, je savais qu’il ne me servirait à rien de chercher à me dérober. Katarina était têtue. Et une fois encore, je cédais…

-Bon…d’accord…
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeMer 18 Mai - 21:19

Non pas que je n'en ai pas envie. Très loin de là. J'avais toujours envie de lui. Je n'avais pas honte de le dire, et je n'avais pas honte de le penser. J'aimais faire l'amour avec Ethan. Pour des milliers de raisons. Parce que je m'abandonnais dans ses bras, je lui appartenais toute entière. Plus encore que dans le quotidien. Je le laissais faire de moi ce qu'il voulait, entièrement... Je ne le nie pas, cela me manquais. À y réfléchir, nous avions presque passé plus de temps à ne pas nous toucher que l'inverse. Cela faisait plusieurs semaines que nous ne nous étions pas touchés. Et si cela me manquait, j'avais presque du mal à en avoir envie. La fin de grossesse était difficile, j'étais lasse et fatiguée. Je n'avais qu'une hâte, et c'était d'accoucher. Je n'en pouvais plus. Si cela m'avait été égal pour Lena, cette fois c'était différent. C'était certainement dû aux difficultés que j'avais dû surmonter pour cette grossesse. J'avais l'impression que tout ce qui pouvait m'arriver de pire pendant une grossesse m'était tombé dessus en une seule fois. À n'en pas douter, je ne quitterais pas ce bébé des yeux une fois qu'il serait venu au monde. Je ne laisserais personne le toucher, personne lui faire quoi que ce soit. Non pas que je l'aime plus que Lena, mais j'avais eu tellement peur pour ce bébé que j'y ferais encore plus attention. Je serais une vraie mère poule. Non, pire, une lionne. Je ne pourrais plus faire quelque remarque que ce soit à Ethan concernant ses excès avec Lena.

J'eus un petit rire. Oh oui, je savais qu'il y avait pensé ! Et c'était pour ça que je devais vite calmer ses ardeurs, avant qu'il ne se fasse trop d'idées... J'en avais très envie également, mais il fallait être encore un peu patients. À huit mois de grossesse, les galipettes, merci mais non merci... En plus de cela, j'étais littéralement épuisée, sur les rotules. En miettes. Je ne savais pas pourquoi je n'étais pas cassée en deux. J'avais mal absolument partout et j'avais l'impression de peser une tonne. J'allais finir par croire qu'il y avait plus d'un bébé là dedans ! Enfin, cela voulait dire que le bébé était en forme, et c'était là l'essentiel. C'était tout ce que je demandais. Un gros bébé en pleine santé ! Enfin, pas trop gros quand même, je tenais à réussir à le mettre au monde... Lena n'avait été qu'une petite crevette et j'avais bien cru que je n'y arriverais jamais. C'était un moment difficile, mais personne ne serait là pour le faire à ma place. On me tiendrait la main, on m'encouragerait, mais je serais la seule à pouvoir le faire. Cette responsabilité me terrifiait. En avoir l'expérience ne me rassurait pas pour autant. Je n'aimais pas l'idée d'avoir la vie d'un tout petit être entre les mains. Ce n'était pas comme quand j'exerçais mon métier. Là, c'était totalement différent, totalement naturel, et totalement effrayant. J'avais peur, même si je n'en disais rien. C'était normal d'avoir peur de cela, mais comme personne ne pouvait vraiment comprendre ce que je ressentais, je me taisais. Ethan devait s'en douter, mais il ne disait rien, il respectait mon silence. Mais je le savais prêt à passer des jours entiers à me rassurer. Mais là encore, c'était un homme, comment me comprendre totalement ?

« Ennuyeux ? Bon d'accord, c'est promis, j'arrête de lire dans tes pensées à partir de maintenant. Promis juré. »

Avec un sourire, je caressai sa joue. Je n'y pouvais rien si nous étions si fusionnels ! Je n'y pouvais rien si je le connaissais par cœur. Je n'y pouvais rien si je savais interpréter la moindre de ses expressions, le moindre de ses mots. Je n'y pouvais rien si j'étais folle de lui au point de le connaître à ce point. De toute façon, je ne me prenais pas à son petit air faussement désolé. Il adorait que je le connaisse à ce point. Et puis, il pouvait également se vanter de me connaître sur le bout des doigts. Nous nous aimions, c'était tout. Et j'étais heureuse de voir que même la séparation ne parvenait pas à venir à bout de tout cela. Aurait-il été à l'autre bout de l'univers que je l'aurais aimé de la même façon. Je ne croyais peut-être pas au destin ou à ce genre de choses, mais j'étais intimement persuadée que certaines personnes étaient faites pour être ensemble quoiqu'il arrive. J'étais faite pour être avec Ethan quoiqu'il arrive. Ce n'était même plus de l'amour que j'éprouvais pour lui. C'était mille fois plus intense... Je l'aurais rencontré de toute façon, un point c'est tout. New-York n'était pas si immense.

J'eus une moue agacée. De toute évidence, mon cher mari ne voulait pas retirer son pull pour me montrer l'état de sa poitrine. Évidemment. Il rejouait la carte du « je vais bien ne t'en fais pas ». Ne t'en fais pas ? Ne t'en fais pas ? Mais est-ce qu'il se rendait seulement compte de sa bêtise ? Je n'étais pas rassurée et je ne le serais pas tant que je n'aurais pas vu tout cela moi-même, de mon point de vue de femme ET de médecin. Avec Ethan, l'un n'allait pas sans l'autre. Parfois je le considérais encore comme mon patient. Parce que j'avais les moyens et les capacités de prendre soin de lui, alors je le faisais. Il était fragile, je le savais. J'avais appris à aimer prendre soin de lui. Parce qu'il me le rendait bien. Passer des heures à caresser ses cheveux alors qu'il dormait dans mes bras ne me posait aucun problème. J'aimais cela. J'étais tellement maternelle et aimante que me comporter avec mon mari de cette façon ne me posait plus aucun problème. Ethan avait parfois l'impression de ne pas être à sa place, mais je le rassurais très vite. Les choses étaient comme elles étaient. Du moment qu'il assumait son rôle dans la vie de tous les jours, qu'il prenait les choses en main, je me fichais de son comportement dans l'intimité. Et puis il n'était pas rare que les choses soient inversées. Quand j'étais enceinte, il me traitait comme une petite poupée de porcelaine. Il m'entourait de ses bras la nuit, et restait collé contre moi. Et je me sentais toute aussi protégée que lorsque c'était lui qui s'endormait dans mes bras. Je trouvais stupides ces espèces de règles toutes faites. Ce n'était pas parce que lui dormait dans mes bras qu'il n'avait pas la stature d'un homme. Être un macho ne ferait certainement pas de lui un homme et un mari parfait.

« A chaque fois que tu dis que tout va bien, il t'arrive une catastrophe. Alors tu m'excuseras de ne pas te croire totalement... »

La dernière fois qu'il m'avait dit qu'il allait bien, il avait de nouveau sombré dans la drogue... Je n'ai pas vraiment fait attention au nom du médecin, mais j'avais connu un Jackson. Mais c'était bien avant la guerre, et il devait être mort à l'heure qu'il était. Ou pas, mais je doutais que le hasard fasse les choses à ce point parfaitement. Et puis pour le moment, seul Ethan m'importait. Il m'avait trop manqué pour que je veuille faire attention à qui que ce soit d'autre. C'est dire, je ne faisais même plus attention à ma fille. Parce qu'elle allait bien, elle était maintenant en sécurité. Je n'avais plus besoin de la regarder en permanence, de peur qu'il lui arrive quelque chose. Elle était maintenant chez elle, alors elle était en sécurité. Je voulais enfin pouvoir quitter ma fille des yeux sans craindre qu'il lui arrive quelque chose. Ce n'était pas une vie, ni pour elle ni pour moi. Une enfant ne devrait pas avoir ses parents en permanence sur son dos, aussi jeune soit-elle. Il fallait qu'elle apprenne certaines choses d'elle même. Comme apprendre à marcher. Elle tomberait plusieurs fois avant de savoir marcher parfaitement. Et elle se relèverait. Personne n'a jamais appris à marcher en un jour. J'ai jeté un regard autour de moi en fronçant les sourcils. Je n'ai pas pu m'empêcher de jeter un regard réprobateur à Ethan. J'ai soupiré.

« Tu vois ! Tu es incapable de rester en place une seconde, même lorsque tu es à moitié mort ! Tu es incroyable... Incroyablement inconscient ! Et en plus tu essaies de changer de sujet ! Je te rappelle que je suis dans ta tête, alors n'essaie pas de me tromper, hum ? »

Eh oui, c'était tout le paradoxe de la chose. Néanmoins, j'admets que l'idée de prendre un bain me tentait terriblement... Je n'avait pas approché une source d'eau depuis quatre jours, et je me sentais absolument crasseuse. J'avais une sainte horreur de cela, et c'était toujours une horreur concernant mes cheveux. Je n'étais pas particulièrement portée sur l'apparence, mais mes cheveux, c'était sacré. D'ailleurs, je pensais sérieusement à les couper, même si je savais que cela ne plairait peut-être pas à Ethan. Mais ils étaient définitivement trop longs, et ils me gênaient plus qu'autre chose. Mais ce n'était certes pas important pour le moment. J'aurais tout le temps de m'occuper de mes cheveux plus tard. Je ne pus m'empêcher de pincer les lèvres lorsqu'Ethan avoua que je lui avais manqué. Oh, comme si je ne voyais pas où il voulait en venir... Il voulait que je marche dans son changement de sujet. Sauf que j'étais têtue, bien plus têtue que lui. Tandis qu'il tentait de m'embrasser, j'essayais de glisser mes doigts sous son pull pour au moins voir de quoi cela avait l'air. Évidemment c'eût été stupide de penser qu'il ne s'en rendrait pas compte où qu'il penserait que je tentais seulement de le caresser. Non, non, je voulais simplement arriver à mes fins...

J'affichai un petit air victorieux alors qu'il cédait. Je me suis redressée, et avant qu'il n'ait pu changer d'avis je lui retirai son pull en quatrième vitesse. Puis je me penchai en avant, pour examiner cela de plus près. Bon, à première vue, ce n'était rien, rien qu'une petite plaie pas encore tout à fait cicatrisée. Faisant la moue, je posai un doigt dessus. Dommage que je ne puisse pas voir comment c'était à l'intérieur... J'aurais voulu lui faire passer un scanner pour être sûre et certaine que son poumon avait bien repris sa place. Je lui aurais fait passer mille examens si j'avais pu le faire. J'eus un soupir, me redressant.

« Félicitations monsieur Jones, vous venez de gagner une nouvelle cicatrice. Hum, comme si tu n'en avais pas assez ! »

Je levai les yeux au ciel.

« J'espère bien que ce sera la dernière, compris ? Tu en as déjà une là, là, là et là. »


Tour à tour je touchais l'endroit où était passé le drain, puis ses côtes, un peu plus bas, sa joue droite, sur laquelle il y en avait une petite juste sous l'oeil, les phalanges de son poing droit puisque monsieur cognait comme un dingue. J'évitais volontairement de mentionner les cicatrices laissées par les traces de piqure. Nous n'en parlions plus depuis des mois. Me redressant, je pris son visage entre mes mains, tout en replaçant une petite mèche de cheveux derrière son oreille.

« Ils repoussent, je te préfère nettement comme ça. »

J'eus un petit sourire tendre. Quand il avait coupé ses cheveux, il l'avait fait sur un coup de tête, pensant que je venais de faire une fausse couche. Je n'aimais pas ce que cela me rappelait. Et puis, il était tellement plus séduisant avec ses mèches rebelles qui partaient un peu dans tous les sens malgré la pseudo discipline qu'il leur imposait. J'aimais le contraste entre ses cheveux bruns et ses yeux bleus. Il n'y avait pas grand chose que je n'aimais pas chez lui. En fait, il n'y avait rien du tout.

« Tu sais quoi ? J'aimerais beaucoup prendre ce bain, en fin de compte. Je suis sûre que Lena meurt d'envie de faire connaissance avec son nouveau lit, parce qu'elle doit être absolument épuisée tout comme moi. Mais je te préviens, interdiction de me toucher, même dans tes rêves les plus fous ! De toute façon je ne ressemble à rien, je suis énorme et je suis sale, alors je te jure que je t'assomme si tu n'y penses rien qu'une seconde. »
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeVen 20 Mai - 8:43

Je m’apprêtai à soulever mon pull tout en le gardant sur les épaules, mais Katarina semblait l’entendre autrement. Ou alors elle me connaissait si bien qu’elle savait que je finirais par trouver une excuse pour baisser à nouveau le pull. Quand bien même j’aurais été un homme un peu moins enclin à obéir à ma femme, je n’aurais pas pu… Katarina, bien que gênée par son ventre proéminent avait gardé sa rapidité de gazelle, et aussitôt avais je cédé qu’elle s’était redressée et qu’elle était déjà debout à tirer sur les manches de mon pull et qu’elle me déshabillait. Je portais un débardeur beige en dessous et il atterrit lui aussi sur le divan en boule pendant que je n’osais ni parler, ni bouger.

D’un œil expert, je l’ai vue regarder avec minutie la plaie et d’en apprécier les points de suture. Je voyais bien qu’elle semblait gênée par quelque chose mais je ne voyais pas ce qui pouvait la gêner. La plaie cicatrisait à un rythme normal et on voyait bien que Jackson avait pris soin de moi et de ma santé. Oui, pour ça, je pouvais dire que je l’appréciais. Il était aussi professionnel que Katarina ou encore Mathilda. Si seulement il avait renoncé à vouloir sortir avec Lizzie, je ne l’en aurais apprécie que bien plus. Katarina m’électrisait et ses mains sur mon torse provoquaient en moi un désir qui me tendait tout entier. Savait-elle à quel point j’aurais aimé qu’elle me laisse l’aimer pendant des heures. Je ne demandai pas à ce que nous revisitions le Kama Sutra, mais la caresser me manquait. L’embrasser aussi. Trois semaines pour un couple qui s’aime comme nous, c’était beaucoup. Surtout que les moments d’intimité étaient rares. Je n’arrivais même plus à me rappeler quand nous avions fait l’amour pour la dernière fois. La plupart du temps, nous étions si fatigués, ou alors la présence de Lena nous gênait, et nous nous en tenions qu’à de furtives caresses. Je ne regrettai pas mes enfants, mais je devais avouer qu’elles avaient changé nos vies à bien des égards.

Je ne pus m’empêcher de faire la grimace quand elle me fit remarquer que ce serait encore une cicatrice à ajouter à la longue liste de celles que j’avais déjà. Oui mon corps était marqué…Pas seulement par les blessures, mais par la drogue aussi. Je savais qu’elle n’aimait pas me le rappeler, mais qu’elle évite de montrer mes bras et de me faire remarquer que mes bras portaient encore les marques de centaines de piqures, me faisait me sentir mal. Comment j’allais pouvoir expliquer ça à mes filles ? Je ne pourrais pas porter un pull ou un tee shirt à manches longues à longueur de journée pour masquer l’état de mes bras. Et puis je ne voulais rien cacher de mon passé à mes enfants. Je voulais qu’elle sache ce que c’est de sombrer, et que malgré tout il y a de l’espoir. Je voulais tout leur raconter de ma…enfon mes guérisons. Je tentai alors un trait d’humour.

-Les cicatrices ça fait super héros. Et n’oublie pas que je veux que Lena et Nina me voient comme un super héros. Super Papa !

Mais Katarina ne riait pas. Non, j’avoue que l’humour et moi ne faisions pas vraiment de grands amis. Non pas que je ne sois pas drôle, mais je n’étais pas un rigolo voilà tout. J’étais un rêveur, un romantique oui…Pour ça j’étais doué. Le visage fermé de ma femme ne semblait pas vouloir se décrisper alors je m’avançai vers elle pour déposer un baiser sur sa tempe.

-Ok, j’arrête…

Mes cicatrices n’étaient pas un sujet de plaisanterie. J’avoue que j’avais été maladroit. Katarina avait eu très peur, et ces cicatrices ne faisaient que lui rappeler toutes les épreuves qui jonchaient notre vie. J’avais peur de l’avoir blessée par ma maladresse légendaire, et je ne savais pas comment je pouvais me rattraper. D’ailleurs je me disais que je ne pouvais pas me rattraper. Ma femme était tendue, et je craignais que les hormones jouant leur rôle, elle ne fonde en larmes dans mes bras. Je n’aimais pas qu’elle pleure. Je n’aurais voulu voir qu’un sourire et de la joie sur son doux visage.

Le sourire vint à nouveau illuminer son si doux visage et elle s’extasiait sur mes cheveux. Mes cheveux, qui me posaient problème. Je n’arrivais pas à les discipliner. Et j’avais abandonné l’idée depuis longtemps. Alors le matin, je les brossais un peu et puis je me passais la main dans les cheveux si souvent dans la journée qu’ils devaient être dans un état pas possible. Et puisque je ne me regardais guère dans le miroir, je ne savais pas vraiment de quoi j’avais l’air. Je lui souris en retour et le monde pendant quelques secondes semblait s’être arrêté autour de nous. Il n’y avait plus que nous. J’aimais la regarder avec tendresse, comme j’aimais qu’elle me regarde comme si j’étais le meilleur homme au monde. J’avais trouvé la femme qui me rendait beau, intelligent, fort, aimant. Même après deux ans et demi, je n’en revenais pas de ce cadeau que le Destin me faisait.

Et puis alors que nous pouvions entendre Lena s’amuser dans son trotteur, riant aux éclats et se cognant partout avec délice, Katarina finit par accepter de prendre ce bain que je lui avais proposé il y a un peu plus de cinq minutes. Encore ses changements d’humeur du aux hormones…Mais je n’allais pas m’en plaindre. Je voulais qu’elle se sente bien chez nous. Parce que maintenant c’était notre chez nous. Rien qu’a nous. Tout était à nous. Et savoir que nous avions une baignoire alors que ma femme aimait tant se délasser dans un bain me rendait heureux. Je ne voulais que le meilleur pour elle. Elle avait voyagé pendant des jours entiers à pied, et pis que tout, elle l’avait enceinte de huit mois. Il fallait vraiment qu’elle m’aime pour accepter ce que je lui avais imposé.

Je la pris alors dans mes bras, malgré son ventre qui se tenait entre nous et qui m’empêchait de la serrer comme je l’aurais voulu. Mais dans ce ventre c’était ma petite Nina. Alors je lui ai fait un câlin, absorbé pendant prés d’une minute, hermétique au monde extérieur. Dans un monde, elle serait là. Avec nous. J’étais tellement impatient de la serrer dans mes bras, de la mettre au monde comme j’avais mis Lena au monde. Nous n’en avions pas encore vraiment parlé, mais je voulais être actif pendant l’accouchement. Je ne me voyais pas rester spectateur. Cet enfant nous l’avions fait à deux, alors nous le mettrions au monde ensemble. Tout comme nous allions l’élever ensemble.

-Alors je vais te faire couler ce bain. Pendant ce temps là, je ferais un brin de toilette à ma princesse et je la coucherais. Et après je vous rejoindrai Madame Jones. J’aurai bien besoin d’un bain aussi. On va inaugurer la baignoire ensemble et je te promets de ne pas te sauter dessus.

Je ne m’étais lavé qu’au lavabo depuis que j’étais arrivé ici et qu’on me laissait me lever. Avant cela, c’était Jackson qui était venu m’aider. Et puis j’avais mis en ordre la salle de bains, je l’avais rendue agréable, y mettant des bougies ici et là pour apporter une touche cocooning pour Katarina. J’espérais seulement que nous tiendrions dans la baignoire tous les deux. Je ne comptais pas non plus réitérer notre premier bain ensemble à New-York, je voulais simplement me tenir derrière elle et la laisser se détendre.

Mais si nous avions besoin d’une bonne toilette, il en était de même pour Lena. Je savais pourtant que si elle avait du choisir, elle aurait préfère rester comme ça. Elle aimait être propre oui, mais pas nue. Lena n’avait jamais aimé se retrouver nue. Et j’espérais qu’elle ne le serait jamais. Oui il m’arrivait de penser à ce qu’elle serait quand elle aurait 15 ans. Et je n’étais pas prêt à laisser ma petite princesse quitter son vieux papa. Non, hors de question qu’elle se retrouve nue devant un garçon. Jamais !!! Enfin…peut-être à 40 ans…On verrait...

Un dernier baiser à Katarina et je m’approchai de ma fille chérie, qui s’amusait à tourner partout dans le salon. Je dus lui courir après parce qu’elle riait aux éclats en m’échappant. Je savais qu’elle ne le faisait que par jeu, mais j’aurais aimé qu’elle me tende les bras parce que je lui avais manqué. Elle, elle m’avait manqué. Un trou béant se formait en moi quand elle n’était pas là. Elle était ma chair et mon sang. Et je l’aimais déraisonnablement. Mais j’étais son père. C’était mon rôle de père.
Je finis par la coincer entre le divan et le buffet et la sortit du trotteur alors qu’elle riait, et basculait la tête en arrière pour échapper à mes baisers. Je l’en couvris pourtant jusqu'à ce qu’elle se colle à moi et pose sa petite tête contre mon épaule. Maintenant, elle me faisait un câlin, et mon cœur s’emballait. Un câlin de ma princesse, voilà ce dont j’avais besoin.

-Allez Princesse, Papa va te déshabiller et tu vas encore crier parce que tu n’aimes pas ça.

Je doutais qu’elle ait changé autant en quelques semaines. Je sentais que j’allais encore devoir batailler devant sa résistance. Mais je ne pouvais pas la laisser sale et la coucher comme ça. Nous avions rempli l’armoire de tout un tas de vêtements de bébé, et j’avais même déjà préparé un pyjama blanc avec des petits oursons sur la table à langer pour ma princesse. J’avais hâte de lui mettre. Et je ne doutais pas qu’elle allait s’endormir bien vite.

J’avoue en avoir oublié Katarina pendant quelques minutes alors que Lena, dans mes bras, je me dirigeai vers les escaliers. Je venais de réaliser que maintenant nous vivions dans une maison avec un étage. Et Katarina était enceinte…Oh mon dieu…quel idiot…

-Tu veux de l’aide pour monter les escaliers mon ange ? J’avoue que je n’y avais pas pensé…
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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeDim 22 Mai - 15:56

N'importe quoi. N'importe quoi ! Les cicatrices, cela ne faisait pas du tout super héros, ça faisait casse-cou, un point c'était tout. Ethan était casse-cou, cela ne faisait aucun doute. Il était incapable de rester en place une minute. Enceinte jusqu'aux yeux j'avais parfois du mal à le suivre et ce n'était pas étonnant. Il m'épuisait. Je ne savais pas d'où il tirait son énergie, il semblait en avoir un stock inépuisable. Ce qui n'était définitivement pas mon cas. Enceinte, je me sentais comme un enfant. J'avais besoin de mes dix heures de sommeil et de mes trente-six mille repas par jour. Je m'étonnais de ne pas avoir pris un tas de kilos. Si j'étais un peu plus épaisse que pour Lena, je n'étais pas énorme non plus. C'était certainement à cause du stress et des privations endurées à New-York. Si j'étais tombée enceinte ici, peut-être aurais-je doublé de volume. Je grimaçais. Oh non non non, je ne supportais déjà pas ces kilos superflus, alors je ne songeais même pas à en prendre d'autres. J'étais un peu maniaque peut-être, mais j'étais surtout une femme comme une autre. Très heureuse d'être enceinte, mais un peu effrayée à l'idée de voir son corps changé par la grossesse. Peut-être craignais-je de voir le regard d'Ethan changer... Ce qui était absolument stupide, je le savais. Ethan m'aimait beaucoup trop pour cesser de me regarder avec amour parce que j'avais pris cinq kilos. Il s'en fichait, j'aurais dû le savoir. Après tout ce que nous avions vécu, ce n'étaient pas quelques petits kilos qui allaient nous séparer. J'étais bien stupide d'envisager le contraire, après tout. J'aurais pu avoir un défaut de la taille du Texas, Ethan ne s'en serait même pas rendu compte. J'avais renoncé depuis longtemps à le raisonner à mon sujet. Renoncé depuis bien longtemps à lui faire comprendre que je n'étais pas aussi parfaite qu'il continuait à le penser. J'étais humaine, et heureusement d'ailleurs. J'aurais été bien ennuyeuse si j'avais été absolument parfaite. Ennuyeuse et énervante. Encore que je savais que ma gentillesse et ma tolérance avaient tendance à agacer certaines personnes. Je ne cherchais absolument pas à passer pour une sainte, mais j'étais comme j'étais. Peut-être un peu trop naïve, un peu trop tolérante, mais je ne changerais certainement pas parce que ma personnalité ne convenait pas à certains. Tant que mes proches ne s'en plaignaient pas, c'était parfait. L'avis des autres m'importait peu. Étant russe, j'avais appris à m'en accommoder.

Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel lorsqu'Ethan me promit de ne pas me sauter dessus. J'eus un petit rire. De toute façon je ne l'aurais certainement pas laissé faire ! Peut-être que je changerais d'avis quand je serais plus en forme, mais pour le moment je n'avais pas envie de tenter l'expérience. Je n'étais définitivement pas en état, même si je comprenais parfaitement qu'Ethan en ait envie. Après tout, comment lui en vouloir, hum ? La séparation ne nous réussissait pas du tout.

« De toute façon, je ne te laisserais pas faire, Ethan... Je ne vois même pas comment on pourrait... Oh non, ne dis rien. »

Son regard en disait long, et je voyais clairement à quoi il pensait. Mais peu importe à quel point il était inventif, c'était toujours non pour le moment. D'ordinaire je détestais le frustrer, mais là il allait devoir prendre son mal en patience. Dommage, Ethan n'était pas connu pour sa patience. Mais depuis le temps j'avais appris à détourner son attention et ses idées. Et puis quand cela ne suffisait pas, je lui disais que je n'avais pas envie, il boudait cinq minutes et oubliait. Il était presque trop conciliant avec moi. Mais je ne m'en plaignait pas, j'aimais qu'il me traite comme une petite reine. Surtout après plusieurs semaines de séparation forcée. J'en avais bien besoin. J'avais besoin d'être réconfortée, dorlotée, chouchoutée. J'avais besoin de me sentir en parfaite sécurité, et ce n'était pas vraiment le cas pour le moment. Je ne me sentais plus en sécurité nulle part. Cette maison, bien qu'agréable en apparence me perturbait. Je voyais maintenant les fenêtres et les portes comme autant d'entrées pour des gens mal intentionnés. Et comme nous avions entassée notre vie dans une petite pièce, je me demandais comment nous allions bien pouvoir remplir ces pièces, et s'y sentir à l'aise. J'avais perdu l'habitude d'aller d'une pièce à l'autre quand j'avais besoin de quelque chose. J'avais perdu toutes mes habitudes « normales » en réalité. Ce qui était normal ne l'était plus. En deux ans les choses avaient beaucoup changé et une maison ne représentait plus le lieu sécurisant d'autrefois. C'était même presque tout le contraire.

Je me laissai retomber sur le canapé tandis qu'Ethan courait après sa fille, qui lui échappait dans son trotteur. Qu'est-ce que je disais ! Maintenant qu'elle avait les moyens de nous échapper, elle ne s'en priverait pas. Elle allait véritablement nous rendre fous. Encore heureux que pour le moment nous courions plus vite qu'elle ! Et elle faisait sa petite princesse, refusant les baisers de son père, du moins jusqu'à un certain moment. Elle ne pouvait pas lui résister bien longtemps, et j'eus un sourire lorsqu'elle laissa sa petite tête retomber contre Ethan, avant de lui faire un petit câlin. Oh mais oui, il lui avait énormément manqué, ce n'était pas une surprise. Elle allait le réclamer à tout bout de champ, désormais. En tout cas, je lui souhaitais bien du courage pour réussir à la déshabiller et à la laver sans qu'elle ne se mette à hurler. Elle avait toujours eu une sainte horreur de ça. Je me préparais déjà à entendre ses cris de protestation. Oh c'était un vilain caprice à chaque fois, cela ne faisait absolument aucun doute. Mais ce n'était pas pour autant que nous aimions cela. J'eus un soupir lorsqu'Ethan me demanda si je n'avais pas besoin d'aide pour monter les escaliers.

« Ethan ! Combien de fois devrais-je te le dire ? Je suis enceinte, pas handicapée, tes escaliers ne me font pas peur ! »

Secouant légèrement la tête, je me relevai et entrepris de monter ces fichus escaliers. Bon, d'accord, je ne les montais pas en quatrième vitesse, mais ce n'était pas un défi insurmontable pour autant, et malgré mes courbatures j'arrivai en haut sans le moindre problème. Oh, super, un étage avec encore tout un tas de pièces inconnues à visiter. Je finis par passer la tête dans ce qui était apparemment la chambre de Lena, à en juger par la décoration. Enfin, elle avait une vraie chambre, et une chambre de petite fille comme elle le méritait.

« Tu vois, j'ai beau être énorme je suis encore capable de monter des escaliers. Je te rappelle que j'ai survécu à quatre jours de marche en étant enceinte d'un futur champion de football. Je vais les mater, tes escaliers ! »

Avec un petit rire, je m'éloignais dans le couloir, à la recherche de la salle de bain. Je la trouvai au bout du couloir, et elle était étonnamment spacieuse. Ce n'était certes pas difficile de trouver l'endroit spacieux après la salle de bain commune de nos souterrains. Je manquais presque de pousser un cri de joie lorsque j'allumai la lumière dans la pièce. Une baignoire, une douche, un lavabo, un placard, que demander de plus ? Avec un petit soupir de contentement, j'ouvris les robinets de la baignoire à fond. Je penserais aux économies d'eau plus tard. J'avais trop besoin de me laver et de me détendre pour le moment. Me plantant devant le miroir de la salle de bain, je fis une grimace. Hum, je ne ressemblais vraiment plus à rien, on aurait dit une sauvage. Avec un soupir, je retirai ma veste et la laissai tomber par terre, à mes pieds. Je fis subir le même sort à mon pull, pour me retrouver simplement en débardeur et en jean devant le miroir. J'ouvris le robinet d'eau froide du lavabo, et je m'aspergeai la figure d'eau froide. Cela faisait un bien fou ! Je n'allais pas tarder à me plonger dans un bain brulant, mais pour le moment l'eau fraiche me faisait le plus grand bien. Je passai mes doigts dans mes cheveux, et je poussai un profond soupir. Ils étaient sales, et totalement emmêlés. Défaire ces nœuds me prendrait un temps fou, et j'avais presque envie de prendre une paire de ciseaux pour tout couper sous l'épaule. Mais j'allais éviter, n'étant pas le meilleur coiffeur qui puisse être. Je risquais de faire un massacre. Mais j'étais aussi à peu près certaine de m'arracher la moitié des cheveux en tentant de défaire les nœuds. Lavés, ce serait certainement plus facile...

Je portai soudainement la main à mon ventre, grimaçant. Aie. Mes doigts se crispèrent sur le rebord du lavabo. C'était encore une des ces espèces de contractions que j'avais eue pendant le voyage. La dernière fois je m'étais carrément évanouie. Même si j'en étais à huit mois de grossesse, je n'avais pas envie d'accoucher immédiatement non plus. Ce bébé en aurait vu de toutes les couleurs, décidément. Il devait avoir aussi hâte de sortir de là dedans que j'avais hâte d'accoucher. Avec un soupir, je me redressai lorsque je n'eus plus mal. Dieu merci Ethan n'avait pas vu cela. Et je ne comptais certainement pas le lui dire, de peur de lui faire peur. Nous n'avions pas besoins d'être deux à angoisser. Avec quelques difficultés je me débarrassai de mon débardeur, qui subit le même sort que le reste de mes vêtements. Il fut rapidement suivi de mon jean. Il faudrait au moins quatre lavages à ces vêtements pour retrouver leur couleur d'origine, et moins le double pour qu'il n'y ait plus aucune odeur suspecte. Je m'en serais volontiers débarrassée, mais je n'avais pas les moyens de me le permettre, à moins qu'une boutique n'ouvre par miracle. Je me retournai pour jeter un coup d'œil au niveau de l'eau. Je n'avais pas envie de laisser le bain déborder par erreur, c'eût été stupide. Je mis néanmoins ma main dans l'eau pour en vérifier la température. Je ne voulais non plus bruler.

Tiens c'était drôle, je n'avais pas encore entendu Lena hurler. Ethan avait-il renoncé à la changer ? Non, j'en doutais. Alors soit il avait trouvé le moyen de l'occuper, soit il s'était mis à jouer avec elle, soit elle s'était endormie comme une masse avant d'avoir pu faire quoi que ce soit. Tout était possible. Enfin non, peut-être pas, n'exagérons rien. Avec un profond soupir, j'empoignai une brosse, avec la ferme intention d'en découdre avec mes cheveux. Tant pis pour le shampooing, autant faire le plus gros. Ce n'était pas si horrible que cela, mais quelques paquets de nœuds résistaient, et c'était une véritable catastrophe. C'était décidé, j'allais me couper les cheveux et réduire leur longueur de vingt bons centimètres, n'en déplaise à Ethan. Il avait coupé les siens sur un coup de tête, je ferais pareil ! Enfin, dès que j'aurais trouvé un coiffeur digne de ce nom, j'entends. Grimaçant, je reposai la brosse sur le rebord du lavabo, avant de croiser les bras d'un air boudeur. Génial, j'avais encore plus l'air d'une folle. Je soupirai, voyant apparaître la silhouette d'Ethan dans l'embrasure de la porte.

« J'espère que tu es plus patient que moi, parce que je te jure que je coupe tout si je ne viens pas à bout de mes cheveux. Non mais, regarde moi ça ! Et en plus je suis toute sale, on dirait un cochon qui vient de se rouler dans la boue ! Et cette fichue pluie, non contente de m'avoir glacée jusqu'aux os m'a rendue toute poisseuse ! Quelle horreur. Je crois que je vais me mettre à hurler. »
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 26 Mai - 6:52

Comment allions nous faire ? Il faudrait qu’elle monte et descende les escaliers plusieurs fois par jour ! Le matin, la journée, le soir…Et si elle faisait un malaise dans les escaliers et qu’elle tombait ? Et si c’était trop d’efforts pour elle alors qu’elle était dans la dernière ligne droite pour accoucher. Je n’avais pas pensé à elle quand je m’étais soucié des escaliers. Je n’avais pensé qu’à Lena et à trouver un système pour qu’elle ne puisse pas descendre les escaliers seule lorsqu’elle était à l’étage, ni les monter lorsqu’elle se trouverait en bas. J’étais honteux et je m’étais attendu à ce que Katarina me dise que j’aurais pu y penser avant. Mais j’aurais du savoir que sa réaction serait de s’offusquer.

Ma femme n’aimait pas qu’on la considère comme malade ou infirme seulement parce qu’elle était enceinte. Mais je ne le considérais pas comme telle, c’était juste qu’elle était fragile. Elle portait la vie de notre second enfant, et nous avions déjà eu de terribles problèmes, alors je ne voulais pas en rajouter. Lena me faisait des câlins et j’étais aux anges, mais j’étais inquiet de laisser Katarina monter les escaliers sans aide. J’aurai pu la laisser faire et aller m’occuper de ma princesse mais je préférais me tenir en bas des escaliers au cas où elle tomberait. Si jamais elle éprouvait des difficultés pour monter les marches, je poserai Lena à terre et j’irai l’aider. Qu’elle le veuille ou non, je serais là.

Lena avait les yeux rivés sur sa maman, et elle semblait aussi concentrée que moi. J’étais persuadé qu’elle aussi elle attendait de savoir si Katarina réussirait à monter toutes les marches. Ma petite princesse avait grandi. Et grossi. Je me demandais par quel miracle Katarina avait réussi à la porter sur tout le chemin. Je ne doutais pas du fait qu’elle ne l’ait laissée à personne. Tout comme moi, elle était ultra protectrice avec Lena. Katarina, quoiqu’elle puisse en dire, forçait le respect. Elle savait toujours quoi faire, et elle le faisait toujours très bien. Je n’aurai pas voulu une autre épouse qu’elle. J’avais hâte que Lizzie apprenne à la connaître, et qu’elle voie tout ce que je lui avais dit sur ma femme était vrai. Katarina était un ange, et Lizzie en conviendrait.

Je fus tout de même surpris que Katarina arrive à l’étage sans encombre et j’échangeai un regard avec Lena avant de monter moi-même les escaliers. Nul doute que bientôt elle s’amuserait à descendre les escaliers sur les fesses puisqu’on lui défendrait avant très longtemps de les descendre seule. Et qu’est ce que je pourrais dire ? Moi-même je l’avais fait. Je supposais que c’était un truc d’enfant…Je souris en voyant Katarina ouvrir chaque pièce et regarder quelle chambre était à qui. J’espérais que la décoration lui plaise, je m’étais donné du mal pour essayer de reproduire la chambre qu’elle avait quand elle faisait ses études. Bien sûr il n’y avait pas toutes ses affaires, mais nous pourrions mettre celles qu’elle avait apportées avec elle et nous pourrions trouver des choses qui lui plaisaient. Ce que je craignais c’était qu’elle boude en voyant que la chambre de Nina n’était pas prête du tout. Il y avait encore des meubles que je devais mettre à la cave ou à l’ancienne épicerie pour ceux qui les voudraient. Je voulais aussi commencer à aménager l’espace pour que nous ayons tout à portée de main pour la changer et la baigner. Et surtout…je voulais repeindre la chambre en rose. J’avais laissée celle de Lena en blanc pour peut-être lui faire une fresque sur le mur si Katarina m’y autorisait, mais celle de Nina, je la voulais rose.

Katarina me fit rire en me faisant remarquer qu’elle n’était pas aussi « handicapée » que cela par sa grossesse. Si je n’avais pas eu Lena dans les bras qui tournait la tête partout pour regarder où elle était, j’aurai pris ma femme dans mes bras pour lui dire à quel point j’étais fier d’elle.
Elle s’éloigna pour découvrir les deux dernières pièces, c'est-à-dire la buanderie et la salle de bains pendant que je m’apprêtai à m’occuper de Lena. J’aurais volontiers aimé pouvoir la coucher tout de suite, et je voyais bien à la façon qu’elle avait de se frotter les yeux qu’elle était fatiguée. Le voyage avait été long, et elle s’était amusée comme une folle dans le trotteur.

Je poussai la porte de sa chambre et je me sentis submergé par la joie. Lena avait enfin sa chambre à elle. Elle allait passer des heures à jouer je n’en doutais pas. Et elle ne serait pas dérangée par personne. Elle aurait son propre petit univers à elle. Cette chambre qui ne serait qu’à elle serait son refuge. J’espérais seulement que ça lui plaise. Ce qui n’allait pas lui plaire par contre c’était que je la déshabille. Heureusement que j’avais tout prévu en prévoyant d’avance depuis des jours un pyjama et ce qu’il fallait pour aller très vite. Je ne sais pas par quel miracle Lizzie avait réussi à se procurer du lait de toilette pour bébé, mais nous en avions. Un carton entier…C’était miraculeux. Je savais exactement comment procéder avec Lena avec le temps. J’avais une technique imparable. Certes elle prenait un peu plus de temps mais elle était parfaite. Je commençais déjà à lui retirer le surplus de vêtements. Katarina n’avait pas lésiné sur le nombre de couches de vêtements. J’espérai qu’elle ait assez chaud dans sa petite gigoteuse étant donné qu’il faisait encore un peu froid.

-A nous Princesse ! Papa va te déshabiller et te débarbouiller et ensuite il te mettra en pyjama d’accord. Et tu vas faire un gros dodo pendant que Papa s’occupe de Maman.

Je lui nettoyai d’abord les mains et le visage et elle fronça le nez, quand je passai le coton sur ses joues. Mais tant qu’elle ne se mettait pas à pleurer et râler, je me sentais gagnant. Et la technique fonctionna parfaitement. Pendant que je la déshabillai petit à petit, je la nettoyai un peu. Je ne comptais pas faire une grande toilette mais juste la mettre à l’aise pour qu’elle puisse dormir en toute sérénité. Je sentis pourtant quand je défis sa couche qu’elle se retenait de pleurer et de protester mais je m’amusai à lui faire oublier ce mauvais moment en lui parlant.
C’était amusant de la voir m’écouter avec autant d’attention qu’un adulte. Elle m’écoutait lui raconter notre vie ici.

-Ohhhhh mais c’est que tu es coopérative avec Papa.

En dix minutes chrono je l’avais débarbouillée et rafraichie, et mise en pyjama sans qu’elle ne pleure. J’étais décidément fier de moi…Mais il faudrait que demain nous la lavions vraiment et je craignais qu’elle allait protester quand elle se trouverait toute nue. Mais pour le moment, Lena baillait à s’en décrocher la mâchoire et quand je la relevai elle se blottit contre moi et j’eus envie de ne jamais la coucher. J’aurais aimé la garder contre moi des heures entières. Je n’arrivais même plus à me rappeler ce qu’avait été ma vie avant elle. C’était comme si j’étais né avec elle. Elle avait fait de moi un homme heureux, un père fier, et j’espérais qu’elle m’avait bonifié. Je la sentais s’endormir dans mes bras et à contre cœur je me décidai à la coucher dans son berceau, refermant la gigoteuse et lui donnant son Paddington. Le regard qu’elle me lançait me fit verser une larme. Il y avait une espèce de « je t’aime Papa » dans ses yeux et je l’embrassai en me penchant sur elle.

-Je t’aime mon amour. Papa t’aime très fort.

Je la regardai s’endormir. Et même après cinq minutes son départ pour le royaume des songes, je restai penché à son petit lit en me remémorant tout ce qu’avait été sa courte vie. La première fois où je l’avais vue, ses premiers regards plein d’amour vers moi, ses babillements, ses sourires, ses rires…Je pouvais parler de ma fille pendant des heures sans me fatiguer. Et je savais que plus elle grandirait, plus je serais amoureux d’elle. Oui, j’étais totalement amoureux de ma fille et je n’en avais pas honte.

A pas feutrés je quittai la chambre en laissant la porte entrebâillée. Lena n’avait pas l’habitude de dormir seule et j’avais peur qu’elle ne finisse par se réveiller en sursaut parce qu’elle ne nous entendait pas ou qu’elle se demandait où elle était. Après tout, c’était sa première nuit dans notre nouvelle maison et il serait normal qu’elle ait peur ou ne nous réclame. Je n’osais pas dire à Katarina que j’allais rester dans la chambre de Lena pour veiller sur elle. Elle allait sans doute encore me reprocher de prendre plus soin de Lena que d’elle. Pas par jalousie. Non, je comprenais pourquoi Katarina pourrait me dire ça. Ma femme aussi avait besoin de moi. Et puis…j’avais besoin de retrouver Katarina. Elle m’avait manqué comme jamais.

Je passai prés de la future chambre de bébé de Nina et me dit que j’allais avoir du travail ces prochains jours. Entre ma famille, l’aménagement de la maison et mon rôle de leader pour donner des instructions aux autres et commencer à leur expliquer ce que j’avais prévu en attendant Alexander et Aaron, et ce que serait notre vie ici, je n’aurais que très peu de temps pour moi. Mais j’aimais être autant occupé, ça me laissait moins de temps pour penser à la drogue, et c’était exactement ce dont j’avais besoin. J’espérais que Lizzie expliquerait aux autres où ils dormiraient et qu’elle leur demanderait de venir me voir le lendemain. Jackson voulait que je reste encore à la maison à me reposer pendant deux ou trois jours. Me reposer oui…Enfin… Pour le moment tout ce que je voulais c’était aller voir ma femme. Et alors que je me plantai à l’embrasure de la porte, m’appuyant sur son montant j’observais ma femme totalement nue et si magnifique.

Je dois avouer que j’ai ressenti une bouffée de désir pour son corps si beau et mon cœur battait à tout rompre de la voir enceinte et dans le plus simple appareil. Et je suis retombé amoureux d’elle. Katarina jouait la boudeuse, les bras croisés comme le ferait certainement très bientôt Lena quand quelque chose n’irait pas comme elle voulait. Je ne pouvais que rire quand elle me disait qu’elle allait couper ses cheveux si elle n’arrivait pas à les coiffer et à leur retirer tous les nœuds. Je savais qu’elle n’en ferait rien puisqu’elle aimait vraiment ses cheveux. Et puis j’allais lui coiffer, pendant des heures s’il le fallait, et elle ne les couperait pas. J’aimais ma femme comme elle était, avec ces cheveux longs. On aurait dit l’image parfait d’une déesse ou d’une vierge à l’enfant. Oui voilà…Katarina était le portrait parfait de la vierge à l’enfant revisité. Porter la vie rendait ma femme encore plus divine qu’elle ne l’était déjà. Mais cela la rendait irritable. Et j’étais désolé qu’elle se sente aussi mal.

Je m’approchai alors d’elle et posai une main sur son ventre pour le caresser. Je m’émerveillais toujours de voir les seins parfaits de Katarina gorgés de lait, son ventre parfaitement dessiné et cette petite ligne qui descendait jusqu'à son intimité. Elle avait pris plus de poids que pour Lena mais rien n’était disgracieux, rien du tout en fait. Je pouvais passer des heures à passer ses formes en revue, je m’en émerveillerai autant qu’à ce moment là. Mais Katarina boudait toujours.

-Allez glissons-nous dans ce bain pour que je te brosse les cheveux et que je t’enlève tous ces méchants nœuds. Et ensuite madame Jones….ensuite…nous irons manger dans notre nouvelle salle à manger. Rien que tous les deux.

J’adorais brosser ses longs cheveux et déposer de légers baisers sur son épaule et dans son cou parce que j’aimais voir son corps sursauter et se tendre légèrement. Je la conduisis alors jusqu’à la baignoire et lui tendit la main pour l’aider à y prendre place. La baignoire était très grande, en angle, et il y avait de la place pour deux. La température était idéale pour un bain à deux prolongé. Quand elle fut installée, je m’y introduis aussi en n’oubliant pas la brosse. Je me fis une place derrière elle et la laissait quelques instants se reposer contre moi. Je la caressai doucement et m’attardai sur son ventre. Bientôt Nina serait là avec nous, dans nos bras et nous serions à nouveau les parents d’un enfant. Et si nous étions fait pour cela ? Bien sûr je savais que Katarina était fatiguée par ces grossesses rapprochées, mais j’étais heureux que mes filles n’aient qu’un an d’écart. Elles seraient proches, très proches. A n’en pas douter.

J’avais peur que Katarina ne s’endorme dans mes bras alors je l’aidai à se redresser.

-Allons-y, venons à bout de ces vilains nœuds. Une longue journée nous attend demain. Il faut que tu me dises si la décoration te plaît et qu’on s’approprie cette maison.
Je me mis à lui brosser les cheveux pendant que je n’entendais plus ma femme râler parce que ça lui faisait mal. Je dus mettre prés de vingt minutes à lui ôter tous ces nœuds et à lisser ses cheveux. Je dus, à contre cœur ramener Katarina à la réalité. Elle devait être totalement épuisée, et ce bain l’avait tant délassée qu’elle avait été sur le point de s’endormir. Je m’en voulais de l’avoir réveillée, mais je ne pouvais décemment pas la laisser dans ce bain pendant des heures. Je sentais que nous allions sauter la case « inaugurer notre cuisine ».
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MessageSujet: Re: Am I safe now that I'm home ? { ETHAN }   Am I safe now that I'm home ? { ETHAN } Icon_minitimeJeu 26 Mai - 21:41

Manger ? J'eus une grimace. J'aurais dû être morte de faim, mais ce n'était absolument pas le cas. Je n'avais absolument pas faim. Pourtant je n'avais pas mangé grand chose pendant la route. Je n'avais absolument pas mangé pour deux. Et je n'en avais absolument pas eu envie. Je n'avais pas été particulièrement gourmande pendant cette grossesse. Alors qu'avec Lena je m'étais gavée de céréales en permanence, là j'avais presque eu un dégoût pour la nourriture. Ce qui était assez paradoxal, puisque j'avais tout de même pris plus de poids que pour Lena. Mais c'était normal. Maintenant que mon corps savait ce qu'était la grossesse, il s'y adaptait plus vite. Je trouvais cela absolument fantastique, cette mémoire corporelle... Mon corps s'était transformé très vite, dès le moment où je m'étais rendue compte que j'étais finalement enceinte. En une semaine, j'avais pris du ventre. C'était comme si mon corps avait attendu ma réaction psychologique pour changer. Mais là, je devais bien admettre que j'étais épuisée et j'avais hâte que cela se termine. J'avais hâte d'accoucher, parce que j'étais terriblement épuisée, même si je m'étais montrée particulièrement forte – et inconsciente – ces derniers jours. Il n'empêche que je la ressentais, cette fatigue. Surtout en fin de journée, comme c'était maintenant le cas. Je me sentais terriblement lourde, pesante. Et pas seulement à cause du ventre énorme qui m'empêchait de voir mes pieds. Je sentais que mon cœur puisait dans ces réserves. Je n'aimais pas être dans un tel état, c'était contraire à mes principes. Il fallait que je me sente forte et en possession de tous mes moyens en permanence. Je m'en sentais obligée, pour une raison qui m'échappait. Personne n'a à paraître fort en toute circonstance, mais j'étais dans l'incapacité de me laisser aller. Même enceinte j'avais du mal. Même si je pensais au bien être de mon bébé avant tout, je n'aimais pas ne servir à rien. J'avais l'impression de perdre mon temps quand je ne faisais rien que me prélasser. J'étais médecin, alors je ne concevais pas de ne rien faire. Il y avait toujours quelqu'un qui avait besoin d'aide. Et même si Mathilda, Jackson et même Diane étaient là, je ne supportais pas de ne pas être là pour leur donner un coup de main si ils en avaient besoin. De nous tous, c'était encore moi la plus à l'aise avec les enfants, même si Jackson ne se débrouillait pas mal du tout. Mais je commençais à réaliser que ce que je voulais vraiment, c'était travailler avec les enfants. Cela me contentait dans mon idée que j'aurais fini par atterrir en pédiatrie ou en néo-natalité. Là, j'allais finir par devenir pédiatre tout court. Et cela ne me déplaisait pas.

J'eus un petit sourire lorsqu'Ethan posa sa main sur mon ventre. Oh, ça lui avait manqué, je n'en avais pas le moindre doute. Il pouvait passer des heures sa tête sur mon ventre, à écouter, à ressentir le moindre mouvement du bébé. Et depuis plusieurs semaines, le bébé entendait tout. Je me disais parfois que le bébé connaitrait plus la voix de son père que la mienne ! Même quand j'étais endormie Ethan lui parlait. Encore et encore et encore. Il était obsédé par l'idée d'être un père absolument parfait, comme l'avait été le sien. Je ne disais plus rien, il ne m'écouterait pas. Et quelque part, cela m'amusait de le voir ainsi. Je ne le sentais pleinement heureux qu'avec ses enfants. C'était comme s'il oubliait enfin tout ce qui pesait sur lui. Même moi je n'avais pas ce pouvoir. Je n'avais plus cette innocence enfantine, et je ne prétendais pas l'avoir. Au contraire, j'étais fière d'avoir donné à Ethan cette source de bonheur. Enfin, nous l'avions fait à deux, mais techniquement c'était moi qui l'avais mise au monde. Mais loin de moi l'idée de minimiser la participation d'Ethan dans ma grossesse. Il avait été bien plus présent que la plupart des hommes.

Un peu à contre cœur je laissai Ethan m'aider à entrer dans la baignoire. Je détestais être assistée ! Mais là, je n'avais pas vraiment le choix. Je ne voulais pas risquer de glisser bêtement. La dernière fois que j'avais glissé j'avais dû accoucher en urgence. Une fois m'avait suffi ! Je préférais nettement que le bébé choisisse le moment où il voulait venir au monde. Dans la panique, ce n'était absolument pas l'idéal. Et j'étais bien trop épuisée pour mettre un enfant au monde dans l'immédiat. J'eus un soupir de contentement lorsque j'entrai dans l'eau. Je n'avais pas pu prendre un bain depuis des semaines et des semaines. Et c'était tellement agréable... C'était relaxant, délassant. J'avais presque peur de m'endormir dedans. Je ramenai mes jambes contre mon ventre tandis qu'Ethan s'installait derrière moi. Je crois que j'ai commencé à m'endormir tandis qu'il démêlait mes cheveux. À force, il avait l'habitude, il savait s'y prendre avec les cheveux ! Je ne sais pas trop combien de temps il lui a fallu pour venir à bout de mes nœuds. En réalité je n'y prêtais pas attention. J'avais l'impression que l'eau chaude m'avait anesthésiée. Mes yeux se fermaient tous seuls, et seuls les coups de brosse me tenaient éveillée. Il aurait suffi qu'il s'arrête une minute ou deux pour que je m'endorme complètement. Je crois qu'Ethan a fini par s'en rendre compte. J'étais un peu mollassonne, il a bien dû réaliser que j'étais épuisée, et en état de rien faire. Voilà, je me reprenais toute ma fatigue en pleine figure. Mais ce n'était pas grave, j'allais certainement finir au lit en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.

J'eus un petit sursaut lorsqu'Ethan se redressa dans mon dos, m'annonçant qu'il valait mieux que nous allions nous coucher. L'idée n'était pas mauvaise. Je ne pourrais pas faire autre chose que dormir, de toute façon. Je me suis passé une main dans les cheveux avec un sourire, constatant qu'il n'y avait plus le moindre petit nœud dans mes cheveux. Je le suivis d'un œil un peu gourmand lorsqu'il sortit du bain. Oui, bon, il m'avait manqué, et je n'étais qu'une femme, je n'allais pas faire comme si j'étais indifférente non plus. Je l'ai regardé enfiler un tee-shirt et un boxer, avant de me décider à sortir de l'eau. Évidemment, Ethan se précipita pour m'aider. Je ne nie pas que vu mon état de fatigue, j'étais bien contente de son attitude de chevalier servant. Il m'enveloppa dans une grande serviette, me séchant tout en m'embrassant un peu partout, m'arrachant quelques petits sourires. Finalement, je lui demandai de ne pas sécher mes cheveux, les essorer suffirait, je n'avais pas la patience d'attendre qu'ils soient absolument secs. Je me contentai d'enfiler une chemise de nuit. Je laissai ensuite Ethan me guider jusqu'à notre nouvelle chambre. J'admets que sur le moment, je n'ai pas vraiment fait attention à la décoration. J'étais beaucoup trop fatiguée pour y faire attention. Je me suis écroulée sur le lit une seconde après avoir tiré les couvertures. J'ai entendu Ethan avoir un petit rire. Oui bon, il pouvait bien se moquer ! Il n'empêche qu'il était bien content de pouvoir enfin me prendre complètement dans ses bras. J'ai laissé ma tête retomber sur l'oreiller pendant qu'Ethan passait ses bras autour de moi, tout en ramenant les couvertures sur nous. Il ne fallait pas croire, il faisait encore frais, presque froid, et j'étais bien contente d'être couverte. Et dans les bras de mon mari. Et être dans un vrai lit, c'était tellement agréable... Je crois qu'il ne m'a pas fallu cinq minutes pour m'endormir une fois la lumière éteinte.
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