This Is War
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 Please save me from my fear (Pv William)

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MessageSujet: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeDim 15 Mai - 12:31

Faire semblant ! Voilà à quoi ressemblait mes journées et mes nuits. Je faisais semblant nuit et jour. La journée, j’étais constamment surveillée. Ma grossesse ne se passait pas si bien que ça et je passais la plus grande partie de la journée allongée. La plupart du temps, je ne me levais que pour aller aux toilettes. Je ne me lavais jamais seule. Quelqu’un me portait jusqu’ à un fauteuil roulant et me lavait. Armando m’avait assigné une de ces putes pour faire tout ce que je voulais. J’aurais aimé pouvoir m’en prendre à elle et lui faire tout plein de saloperies. Comme elle l’avait fait quand j’habitais encore au deuxième étage. Mais ce putain de devoir de faire semblant m’en empêchait. J’aurais aimé lui prendre sa sale gueule et la cogner contre un mur mais je pouvais pas. Je devais faire semblant d’être résignée et malheureuse. La seule consolation c’était de pas lui faciliter la tâche à cette grosse pute. J’avais pris une bonne quinzaine de kilos, et j’étais pas facilement manipulable. Mais comme j’y mettais pas du mien, c’était encore plus dur pour elle. Et c’était jouissif de l’entendre souffler comme un bœuf pour me porter ou me laver. J’avais un nouveau jeu aussi. Je me pissais dessus sous la douche rien que pour la faire chier. J’attendais bien sûr qu’elle m’ait rhabillée avant de le faire. Le plus dur c’était de rire intérieurement alors que j’avais envie d’éclater de rire.

La nuit aussi c’était dur. Armando dormait dans le même lit. Il avait été jusqu'à baiser ses putes devant moi. Avant il l’avait jamais fait. Je savais qu’avant moi, il en avait touché aucune. Et maintenant il les sautait devant moi. Il m’avait plus touché depuis cette nuit là et je pouvais même pas me faire du bien. J’étais encore obligée de faire semblant . Je devenais cinglée à force. Mais je tenais le coup. Pour le bébé.

J’espérais chaque nuit qu’il me foute sa main dans la culotte et qu’il me caresse pour pouvoir hurler mon plaisir. J’avais envie de lui crier de me sauter. Et je pouvais pas. Je devais faire semblant de m’être résignée.

La nuit dernière encore il en avait baisé une devant moi. Il l’avait agenouillée et il l’avait obligée à le sucer devant moi en lui crachant sa semence dans la gueule. Et l’autre avait semblé aimer. Avant de se faire renvoyer. Et il était venu se coucher à côté de moi, encore suant de tout ce qui faisait monter le désir en moi. Prends-moi ! Fais de moi ta chienne ! Remplis-moi ! Fallait que je sois sacrément en manque pour penser ça. Surtout avec lui.

Toute la journée, j’avais encore fait semblant. Je passais chaque jour en revue les moyens que j’avais de m’échapper d’une mort certaine. Parce que je connaissais Armando, il mettrait un terme à ma vie dés que le bébé naitrait. Je n’aurais que quelques heures de répit au plus. Je me préparais tout de même à mourir, mais je me rebellais. Je ne voulais pas mourir. Je m’en voulais de ne pas avoir écouté Nathaniel en me débarrassant de ce bébé comme il aurait voulu que je le fasse. Si j’avais pas été aussi conne, j’aurais pris ces cachets pour faire partir le bébé et je serais toujours avec Nathaniel. On aurait peut être galéré mais on aurait été ensemble au moins.

Je me rendais compte maintenant que j’avais cru maitriser les choses et que j’avais eu tout faux. J’avais pensé qu’une énième provocation de ma part passerait comme une lettre à la Poste, mais j’avais franchi la ligne. Pourtant, je refusais d’en payer les conséquences. J’avais bien sûr pensé à le tuer dans son sommeil. Mais il avait le sommeil léger et dés que j’essaierais de l’étrangler il renverserait la situation. Et il était pas assez bête pour laisser trainer un flingue. Armando était un calculateur né. Il savait qu’il fallait pas laisser trainer de choses dangereuses prés de moi. Il avait tiré des leçons du stylo dont je m’étais servie comme une arme pour lui planter dans la cuisse.

Mais, quand j’ai vu ce type passer dans le couloir devant moi, j’ai eu un éclair de génie. William Glane ! Le gestionnaire des stocks d’Armando. De TOUS les stocks. Oh putain ! Mais pourquoi ça m’était pas venu à l’esprit avant ? Pourquoi ?

C’était lui ma clé des champs. J’avais remarqué depuis des mois qu’il m’aimait bien. Enfin plus que bien…J’avais vu ses regards sur moi, ses sourires, ses attentions. Il était pas insensible à ce que j’étais. Il m’avait souvent apporté ce que je lui avais demandé voire plus. Quand je lui demandais des petits extras, il m’apportait tantôt du chocolat, tantôt des bonbons ou de la crème glacée.

Il parlait à quelqu’un prés de la porte et il fallait que j’agisse rapidement. L’autre pute qui me servait de gardienne avait pris une pause d’une heure et j’étais seule dans le salon attenant à la chambre. Je pouvais pas appeler William en souriant. J’étais censé être malheureuse, sans vie, malade aussi. Alors, j’ai fait ce que je savais très bien faire. J’ai hurlé.

-Un médecin s’il vous plaît ! Un médecin !

Restait à espérer que ce soit lui qui entre et s’approche assez prés de moi pour que je puisse parler sans que personne d’autre n’entende. J’allais user de tout mon charme et mes capacités à embobiner les gens pour le mettre dans ma poche. Il allait bien réussir à me détourner une arme ou à m’aider à m’enfuir.
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeLun 16 Mai - 17:57

Je m'emmerdais profondément.

Globalement, tous les hommes d'Armando étaient des brutes doublés d'imbéciles, et l'assumaient pleinement en n'utilisant que leurs poings pour discuter. Mais certains, parfois, essayaient de se montrer intelligents, et prétendaient mieux connaître mon boulot que moi. Parce qu'évidemment, chaque fois qu'un lascar estimait qu'il bouffait pas assez, ou que son arme était pas assez grosse ou violente à son goût, c'était bibi qu'on venait voir, sauf que j'avais pas que ça à foutre de leur expliquer les joies de la logistique et de l'organisation. Je faisais mon maximum, mais plus les temps avançaient et plus il devenait délicat d'obtenir de la nourriture. Oh, on avait des serres à ne plus savoir qu'en foutre, le problème c'était que le boss préférait assurer son fric plutôt que faire bouffer ses gars - comprenez faire pousser de la drogue à la place de denrées comestibles et non hallucinogènes. Et puis de toute façon, ce que ces mecs-là voulaient, c'était de la viande. Moi-même, il y avait certains jours où j'aurais donné beaucoup de choses pour un malheureux burger, mais c'était ainsi et l'on devait faire avec. Les gars préféraient fouiller les entrepôts que se faire chier à chasser des animaux peu ragoûtants ? Ça voulait dire pas de steaks.

Et il n'y avait de dérogation pour absolument personne, contrairement à ce que croyait l'abruti qui me tenait la jambe depuis trois plombes. J'étais allé chez le grand patron pour le rapport habituel de la semaine, et comme toujours, on m'attendait à la sortie pour savoir si j'avais signalé ci et demandé ça... Non, je ne le faisais jamais, sauf lorsque je trouvais une très, très bonne justification. Je gérais plus ou moins les stocks comme je voulais, j'avais installé les bases, mais Armando savait parfaitement comment cela fonctionnait, et n'avait relégué la tâche à un autre qu'à cause de sa chronophagie et de sa pénibilité, je le savais pertinemment. Ce qui ne lui avait pas convenu, il l'avait modifié, et je devais désormais m'y tenir. C'était fou comme les collègues m'appréciaient de plus en plus chaque fois qu'on approchait du vendredi. Les quatre premiers jours de la semaine, je pouvais être à peu près tranquille, les trois derniers, on ne me foutait jamais la paix. En deux ans et demi, ils n'avaient toujours pas intégré que ça ne servait à rien.

Donc, jamais de dérogation. Parce que je tenais à ma vie et que je détestais le cadre de mon job. J'étais là parce que je voulais survivre, comme n'importe quel humain bas de gamme. Si j'avais eu une autre opportunité, je l'aurais saisie au vol - après m'être assuré qu'Armando ne pourrait pas me retrouver, naturellement. En plus, je n'avais franchement aucun ami proche - ce qui pouvait s'approcher le plus d'un ami était Jim, mais son stress et sa peur permanente m'éloignait, parce que moi, j'arrivais à vivre en bossant pour Armando Venezzio, et je ne voulais pas risquer d'entacher ma conscience à son contact. C'était bien plus facile en se disant que l'on n'avait pas le choix. Finalement, il n'y avait jamais eu que deux exceptions : Eden et Sarah.

Armando avait été terriblement radin envers sa belle-fille pendant sa grossesse. J'avais réussi à le convaincre d'être plus généreux, pour le bien du bébé, mais Vitali m'avait assuré que c'était encore insuffisant. Alors j'avais accepté de sortir certaines choses en douce, uniquement pour rembourser la dette que je lui devais au moins en partie. Je ne pourrais sans doute jamais le remercier à sa juste valeur, mais c'était un début. Quant à Sarah... Quant à Sarah, je m'étais fait manipuler de bout en bout, en fait. Elle m'avait supplié, arguant de sa grossesse - ce à quoi je ne pouvais pas répliquer grand-chose, c'était exactement l'argument de Vitali qui m'avait fait céder pour Eden, même si Sarah l'ignorait - de l'égoïsme dont Armando faisait preuve à son égard, me faisant les yeux doux - et je la soupçonnais également d'avoir utilisé quelques techniques de séduction. Parce que Sarah, il fallait bien le dire, même enceinte jusqu'à l'os, elle était magnifique. Formes superbes mais pas vulgaires, et contrairement à la plupart des filles du deuxième, elle n'était en rien décharnée, alors qu'elles avaient presque toutes tout du sac d'os. Et moi j'avais craqué, comme un con, prenant des risques énormes, bien plus grands que pour Eden, parce que Sarah était surveillée comme c'était pas possible. Il devait y tenir, à son héritier. Faut dire que Vitali n'était pas vraiment le digne fils de son père, et avec le caractère de chien de Sarah, nul doute qu'il préférerait ce cocktail-là qu'à celui de son premier fils et de la gentille, la douce, l'adorable Eden.

Pourtant, je n'étais pas un novice. Je n'étais pas un mec maladroit avec les filles qui se laisse avoir par la première venue - j'étais solitaire mais pas timide, et même plutôt dragueur quand je le pouvais pour me changer les idées. Mais quand elle m'avait sorti le grand jeu des yeux de biche larmoyants, la lèvre tremblotante, sa main posée sur son ventre en un geste amoureux, j'avais craqué. Elle avait un je ne sais quoi d'indéniablement attirant. Pas sa faiblesse, non, d'ailleurs je doutais que faible soit un adjectif potentiellement juxtaposable à Sarah. Elle avait une espèce de force, de charisme, qui me poussait vers elle et m'embrasait. Je n'avais pas cherché à analyser ça. Je me disais qu'elle savait tout simplement bien se jouer de moi. Le plus étrange était que j'en avais conscience, mais que j'acceptais tout de même tout ce qu'elle me demandait, en protestant seulement pour la forme, et elle le savait, même si elle avait sans doute eu des doutes la première fois. Je m'étais fait avoir dès la première fois que j'avais cédé.

Bref, Sarah était pour l'instant anecdotique. Présentement, rien ne me faisait penser à elle si ce n'était que la discussion barbifiante dans laquelle je m'enfonçais se situait tout près de sa porte entrouverte. Cependant, lorsqu'elle s'est mise à hurler, je crois que j'ai eu un remerciement en pensée pour son bébé. Enfin, c'est peut-être mon imagination. Alors que l'imbécile avec qui je discutaillais regardait bêtement la porte, je me dirigeai vivement vers la chambre. Le temps que j'arrive au seuil et il n'avait pas encore bougé.

- Mais va chercher le Doc, abruti ! aboyai-je.

Il se décida enfin à courir, se rappelant peut-être que si Sarah perdait l'héritier du boss alors qu'elle avait appelé à l'aide et qu'on était juste à côté, on allait nécessairement y passer aussi. Je me précipitai au bord du lit.

- Sarah, qu'est-ce qui se passe ?
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeVen 20 Mai - 15:06

Avec le temps, je savais parfaitement simuler un malaise. Oui j’avais de l’expérience dans le mensonge et les faux semblants. De toute façon on peut pas vivre à Abu Dhabi dans les années 2000 sans être une vraie et bonne comédienne. Et c’était là bas que j’avais grandi. Au milieu de tous ces mecs à la testostérone élevée qui croient pouvoir régenter la vie des femmes. Bon ok ils y arrivaient très bien, mais s’ils savaient ce que nous faisions dans nos salons réservés aux femmes et dans les centres commerciaux qui interdisaient l’accès aux hommes.

J’avais essayé plusieurs fois ici, et à part une fois avec Armando, sinon j’avais toujours berné mon monde. Alors William ce serait un jeu d’enfants…Et puis j’avais encore un argument. J4étais enceinte. Jusqu’aux yeux…Et pourtant j’avais encore deux mois à attendre selon le médecin… J’allais accoucher d’un monstre si ça continuait comme ça. Même si j’avais voulu m’enfuir, j’aurais pas pu. J’étais épuisée au bout d’une demie heure passée debout alors le reste fallait pas rêver. J’avais vraiment envie d’accoucher dans un sens…Mais plus l’échéance approchait, plus je me disais que plus je gardais le bébé dans mon ventre, plus je m’assurais des jours de vie. Et en m’isolant, il avait réussi à m’ôter toute chance de m’en sortir. Mais il me connaissait mal Pépère…

J’entendais William qui arrivait et hurlait après je sais pas trop qui. Ils allaient chercher un médecin. J’osais pas ouvrir les yeux, et j’espérais qu’ils y soient pas allés tous les deux ou que William ne soit pas resté sur le pas de la porte. Mais quand j’ai entendu qu’il s’approchait rapidement de moi, j’ai su que j’avais gagné. J’avais attiré son attention. Maintenant fallait que je la joue fine. Très fine même. La porte était toujours ouverte et il fallait pas que je nous fasse remarquer. N’importe qui pouvait arriver à ce moment là. J’attendais alors qu’il se soit penché sur moi. Il avait l’air inquiet et moi j’avais envie de rire. Mais c’était la dernière chose à faire.

J’ai parlé d’une toute petite voix à vois basse alors qu’il était penché sur moi. J4avais bien sûr pris soin d’ouvrir un peu plus mon chemisier. Maintenant j’avais une poitrine d’enfer, et n’importe quel mec est sensible à une paire de seins. Et William était un mec comme les autres.

-Il est parti ?

Maintenant je pouvais ouvrir les yeux. Vu comme il s’était mis, j’étais protégée de la vue des autres. C’était à moi de jouer. Tout de suite. J’ai glisse ma main sur son torse et j’ai joué la pauvre malheureuse en feignant de menacer de me mettre à pleurer.

-J’ai besoin d’un ami William. Un véritable ami.

J’avais jamais eu vraiment d’ami mais j’en voulais pas non plus. Je croyais pas en l’amitié. Entre deux femmes, y’avait toujours cette rivalité quoiqu’on dise. Et avec un mec…la bonne blague. Ca se finissait toujours au pieu de toute façon…Non, j’avais pas besoin d’un ami en réalité. J’avais besoin de sauver ma peau. Mais seule je pouvais pas y arriver. Et j’étais sûre que le petit William se laisserait facilement avoir.

-Je vous apprécie énormément. Vous avez toujours été gentil et généreux avec moi…

Continue comme ça mon chéri…Surtout que maintenant c’était pas du chocolat ou ce genre de conneries que j’allais lui demander. Mais un flingue. Pour tuer Armando, ou pouvoir me barrer d’ici. Une fois que j’aurai accouché mes heures, mes minutes seraient comptées. Alors valait mieux que j’assure mes arrières des maintenant.
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeSam 28 Mai - 14:05

A peine m'étais-je agenouillé au bord du lit que j'avais réalisé mon erreur, le nez presque dans le décolleté de Sarah. Elle était belle, très belle, mais avec moins de formes que la plupart des autres nanas du deuxième - enfin, au moins tout était-il naturel chez elle. Mais avec sa grossesse... C'était assez remarquable, fallait l'avouer. Le chemisier entrouvert sur sa putain de poitrine provoquait un effet non négligeable chez le crétin de mâle que j'étais, et je m'efforçai de me calmer en pensant que de toute façon, elle devait hurler de douleur dès qu'on la lui touchait. En me rappelant le pistolet du boss, aussi. Les deux combinés me firent reprendre assez rapidement mes esprits. Et je compris dès sa première phrase qu'elle n'avait strictement aucun problème. Furieux, je ne pus malgré tout m'empêcher de jeter un coup d'œil.

- Oui, il est parti ! rageai-je. Putain, Sarah, à quoi tu joues ? Elle rime à quoi ta petite comédie, là ?

Sa main sur mon torse fit s'évanouir ma colère instantanément. Je la voyais au bord des larmes et je me mordis la lèvre, gêné de mon éclat. J'étais un mec sensible au fond. Je détestais voir une fille pleurer.

- Écoute, Sarah... Qu'est-ce que tu veux de plus ?

Et allez, j'avais déjà cédé. Sa main me déconcentrait. Son foutu décolleté aussi. J'avais l'impression d'avoir une lame plantée dans les reins. Cette fille se fout de ta gueule, William ! Elle te manipule de bout en bout et toi tu plonges tête la première ! Alors, tu n'es vraiment qu'un pervers comme tous les autres cons que tu critiques, tu as le cerveau enter les jambes comme n'importe quel mec ? La colère que je ressentais à mon égard me donna le courage de saisir fermement sa main et de la repousser. Mais pas de la lâcher.

- Ouais. Et j'ai pris des risques pas possibles pour ça. Seulement je n'ai jamais été jusqu'à te faire simuler un malaise... Si le médecin se rend compte que tu as raconté des conneries, on est morts. Enfin, toi tu le seras dès que tu auras pondu l'héritier du boss, mais ça revient au même.

Je jetai un rapide regard sur le couloir, et poussai un long soupir, haïssant ma faiblesse.

- Bon, dépêche-toi, on n'a pas beaucoup de temps. Qu'est-ce que tu veux cette fois ?
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeJeu 7 Juil - 15:30

J’avais rapidement cerné le personnage. Jeune et plutôt pas mal. Mais surtout en manque. Carrément en manque. Parce que pour bander à la vue d’une poitrine de femme enceinte, fallait être sacrément en manque. Je voyais pas ce qu’il y avait de jouissif dans une grosse poitrine qui dégonflerait d’un seul coup quand le lait aurait décidé de plus monter. Fallait pas se faire d’illusions…les gros seins que je me trimballais c’était du flan. Y’avait que du lait là dedans. Je ressemblais à une vache laitière youpi.

J’avais qu’à battre un peu des cils, à me pencher et à passer ma langue sur mes lèvres pour qu’il soit tout fou. Enfin d’habitude ça marchait comme ça avec lui. C’était d’ailleurs comme ça que j’avais réussi à obtenir pas mal de petits trucs que j’aurais jamais eus si je les avais demandé directement à Armando. Armando il s’en cognait carrément que j’ai envie de certains trucs. J’étais juste bonne à lui pondre son héritier. Mais c’était sans compter sans l’instinct maternel. Je préférais lui faire croire que j’en avais pas une once, mais c’était pas vrai. Ce bébé qui naitrait bientôt je l’aimais déjà. C’était mon enfant. Je l’avais porté !! Et personne me le prendrait. Surtout pas ce vieux mafieux de merde.
J’étais bien déterminée à me barrer rapidement avec mon enfant sous le bras. J’y arriverais bien sans lui de toute façon. J’avais du lait donc le bébé mourrait pas de faim…Et après bha …on verrait bien. De toute façon on y était pas encore. Le plus important pour le moment c’était d’arriver à me sortir de cette galérée. Mais sans complices, c’était même pas la peine d’y penser. Je savais que peut-être je pourrais compter sur Vitali, mais j’y croyais pas trop…Poule-mouillée aussi celui-là.

En tout cas si j’avais senti un peu d’agacement de la part du gestionnaire des stocks de mon cher compagnon, j’avais visé juste en posant ma main sur sa poitrine. J’avais senti son cœur battre plus vite. Oui voilà chéri…Mange-moi dans la main…Comme ça, voilà…Alors qu’il se faisait un peu plus doux et que sa voix était moins neutre, presque un peu libidineuse j’ai coulé un regard vers lui et j’ai fait semblant d’être choquée par le fait qu’il me demandait ce que je voulais de plus. J’aurais presque du être comédienne en fait. Je me débrouillais quand même pas mal. Ca marchait toujours…Même avec Armando quand il était un peu crevé de sa journée, c’est pour dire…

Alors que je pensais que la partie était gagnée et que j’allais pouvoir lui sortir mon petit jeu préféré de la pauvre fille qui s’ennuie, en priant pour qu’il m’aide à sortir de là pour que je puisse prendre la fuite, il a du avoir un éclair de lucidité et il m’a repoussé. Ca allait être plus dur que prévu. Et merde…

Finalement, je l’avais peut-être sous estimé. Il avait l’air de voir clair dans mon jeu. Un des seuls d’ailleurs. Celui qui lisait en moi d’habitude c’était Armando…et…non, non je devais pas penser à Nathaniel. Cet enfoiré m’avait abandonné. Mais c’était toujours pareil. J’espérais encore comme une conne qu’il vienne me délivrer. Finalement j’étais encore qu’une pauvre fille qui croyait aux contes de fées. Enfin de temps en temps…C’était la grossesse et les hormones qui me rendaient aussi émotive. J’étais pas comme ça !! Pas du tout même. Foutues hormones de merde.

Que je joue la comédie ne servait plus à rien, alors autant jouer franc jeu non ?

Je pris alors la main de William et vrillai mes prunelles noisettes dans les siennes. D’un vert éclatant. Et je me sentais soudain faible face à lui. Je baissai alors les yeux un instant avant de les relever. Plus honnête que jamais.

-Je veux pas mourir William, vous…tu comprends ?

S’il me tutoyait, je pouvais bien le faire aussi non ? Au moins maintenant on était d’égal à égal. Je voulais pas mourir. J’avais une peur bleue de la mort. Si celle des autres ne me faisais pas grand-chose, la mienne c’était différent..
J’espérais vraiment qu’il allait me croire. Et qu’il allait accepter de m’aider. Je n’avais personne sur qui compter ici. Personne ne m’appréciait. J’y étais pour beaucoup mais quand même. On a tout de même besoin d’amis et d’alliés dans la vie.

-Je te demande juste de m’aider à sortir d’ici.

Je savais que ce que j’étais en train de lui demander allait bien au-delà de tout ce que je lui avais demandé jusque là. Je lui demandais pas un pot de glace ou des fruits. Je lui demandais un service qui pouvait le mettre dans une situation critique. S’il acceptait de m’aider à m’échapper, et qu’Armando faisait le lien avec lui, il n’hésiterait pas à appuyer sur la gâchette. Je connaissais Armando…Il n’avait aucune pitié pour les traîtres…

-S’il te plaît…

Accepte, je t’en supplie. Je n’ai pas d’autre solution. Je ne veux pas mourir… Je pouvais maintenant accoucher d’un jour à l’autre, et ce n’était qu’une question de jours voire d’heures. Je ne pouvais plus perdre une seule seconde.
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeLun 25 Juil - 21:48

[J'ai carrément honte de te poster ça mais ça attend depuis trop longtemps u_u]

Le passage du vouvoiement au tutoiement me fit un drôle d'effet. Comme si elle choisissait de nous rapprocher, soudainement, d'effacer cette distance qu'elle mettait systématiquement entre nous, alors que ses vous me rappelaient en permanence que malgré la séduction de ses paroles, elle ne serait jamais à moi. En fait, de cette manière, elle me rappelait tout le temps qu'elle se foutait bien de ma gueule. Et ça m'empêchait pas de marcher quand même.

- C'est le cas de tout le monde ici. Mais si tu voulais pas mourir, il fallait commencer par ne pas t'enfuir. Ou alors, ne pas revenir. Tu croyais vraiment qu'il te laisserait t'en sortir si facilement ?

Non, elle ne pouvait pas être aussi conne. Sarah était intelligente, très intelligente, elle était sans doute celle qui s'en sortait le mieux parmi tous les employés d'Armando. Elle pouvait choisir ses passes et avait une vie de luxe comparée aux autres prostituées, en ayant réussi à séduire le patron. Alors pourquoi avait-elle fait l'erreur de s'en aller comme ça ? Je ne pouvais pas croire qu'elle était réellement tombée amoureuse de Nathaniel. Ce n'était pas le genre, merde ! Sarah était une opportuniste et j'en étais d'ailleurs la preuve vivante. Comment avait-elle pu faire ça ?

Bon, OK. Elle était tombée amoureuse de Nathaniel, elle s'était tirée, prenant soin au passage de s'assurer qu'Armando ne lui retomberait pas dessus (ou il l'aurait retrouvée bien avant qu'elle ne revienne, ça c'était certain). Admettons. Mais POURQUOI elle était revenue ? Il fallait être complètement suicidaire, et elle avait prouvé à de maintes fois qu'elle ne l'était pas, prête à tout justement pour sauver sa vie. Y compris à risquer la mienne, merci beaucoup Sarah, je savais que tu tenais pas beaucoup à moi mais là...

- Tu me demandes juste ? Juste ? Et je peux savoir comment je suis censé t'aider à réaliser cet exploit ?

Sarah était sous clé ! C'était déjà un miracle que nous puissions parler ainsi ! Avec sa grossesse, elle ne pouvait pas courir, elle ne pourrait pas se battre, rien ! Comment voulait-elle s'enfuir ? Elle était dans les appartement d'Armando et il y avait toujours un planton à sa porte. C'était de la folie pure ! Et j'avais beau avoir pris beaucoup de risques pour elle, je n'étais pas encore prêt à aller jusque là. Moi non plus, je ne voulais pas mourir !

- C'est ridicule, Sarah. Trouve-toi une excuse, n'importe laquelle, gagne du temps. Prétends que tu es la seule à pouvoir t'occuper du gosse, après tout, si tu l'allaites, ça fera beaucoup d'économies au boss. Joue la comédie, prétends que tu es ravie à l'idée d'élever ce môme pour la succession d'Armando, après tout t'as le même esprit tordu que lui et t'es plutôt douée dans le domaine. Dommage qu'il y ait eu la guerre, tu aurais fait une magnifique actrice... Moi, je ne peux pas t'aider. T'apporter des douceurs, c'est rien, et je peux toujours trouver une excuse.

Je pris une grande inspiration.

- Je suis difficilement remplaçable, Sarah, très difficilement. Mais je n'ai pas l'immunité pour autant. Et si je fais un tel pas de travers, Armando n'aura aucun mal à trouver quelqu'un d'autre pour faire mon job. C'est non.
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeMer 27 Juil - 21:01

Je ne cessais de jeter un coup d’œil à la porte, alerte au moindre danger. Si quelqu’un passait dans le couloir et nous voyait j’étais fichue. Et si c’était Armando, ce serait pire. Armando, me tuerait sans hésiter. Ou presque…Il me ferait accoucher déjà en fait. Et après seulement il me tuerait. Je voulais que William dise oui à ma demande. Je voulais qu’il m’aide. Je trouverais bien un moyen de le remercier, mais je devais sortir d’iic. Il était ma seule chance de sortir d’ici vivante avec mon bébé.

Mais fallait croire qu’il en avait rien à foutre de moi. Il se permettait des réflexions qu’il aurait jamais du me faire. J’avais jamais aimé qu’on me juge. Ca me rendait fou les gens qui jugeaient. J’avais passé toute ma vie à Abu Dhabi à entendre ça. Quand c’était pas mon père et mes frères qui critiquaient les femmes occidentales ; c’était ma mère, mes tantes, mes cousines qui critiquaient des voisines. J’en avais assez. Putain, on pouvait pas foutre la paix aux gens et les laisser vivre leur vie merde ?
Et puis qu’est ce qu’il en savait lui ? Il avait surement entendu des rumeurs sur moi…Mais il connaissait rien de ma vie. Mais je préférais pour le moment fermer ma gueule. J’attendais qu’il dise oui pour enfin ouvrir ma gueule.

Mais visiblement il dirait pas oui. Il était même pas capable de me faire sortir de là ? Ok…alors qu’il se casse. Maintenant ! Avant que je lui en colle une. Je ne supportais pas qu’il me juge, me donne des conseils, ou me dise quoi que ce soit. Je voulais juste que là il ferme sa gueule et qu’il se casse s’il me servait à rien.

-Connard !

C’était tout ce qu’il m’inspirait. Un mec qui est même pas capable de vous rendre un service alors qu’il sait pertinemment que vous allez mourir c’est pas un mec que je voulais autour de moi. Je profitais que personne ne soit encore arrivé pour déverser toute ma haine sur lui.

-Mais tu me prends pour qui hein ?

J’en avais marre de tout ça. J’avais une trouille monstre de mourir. J’allais avoir un bébé, que j’avais appris à aimer malgré son père, et je pourrais même pas en profiter. Je le verrais naître et on me foutrait une balle entre les deux yeux…Enfin…on…C’était Armando qui appuierait sur la gâchette. Je le connaissais, il laisserait personne me tuer…

-Tu sais rien de moi, absolument rien ! Tu me juges sans savoir ce que je ressens. Parce que tout le monde s’en fout, je suis que la pute d’Armando pour vous ! Mais je suis pas sa pute, tu vois ! Je suis la pute de personne !

J’étais pas une pute. Je couchais avec qui j’avais envie. Je voyais pas en quoi ca faisait de moi une pute. Je sentais que les larmes remontaient. J’en avais marre de tout le temps pleurer, j’en pouvais plus. C’était surement le pire quand on est enceinte. Enfin pour moi c’était le pire. J’en avais marre de me sentir si faible. Ca me ressemblait pas.

-J’attends l’enfant d’une véritable ordure, parce que l’homme que j’aimais à pas supporter que je sois pas enceinte de lui et m’a laissé tomber. Et maintenant, je suis à deux doigts d’accoucher et j’ai peur qu’on me sépare de mon bébé.

J’ai reniflé en reprenant ma respiration. Je voulais arrêter d’y penser. Sinon ça allait me rendre folle. Je pouvais pas accoucher maintenant. C’était encore trop tôt pour lui ou pour elle. J’allais voir avec Vitali s’il avait pas une idée, une solution. C’était ma dernière chance puisque cet abruti de William voulait rien entendre.

-Quoi ? Allez casse –toi…Va m’insulter avec tes potes.
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeVen 26 Aoû - 14:58

Sarah jouait merveilleusement la comédie, ça oui. Le plus extraordinaire était sans doute que je savais qu'elle se fichait de moi. Elle me draguait, me séduisait ouvertement mais je ne coucherais jamais avec elle, je ne me faisais pas d'illusions. Pourtant, je l'avais quand même aidée, à chaque fois qu'elle me l'avait demandé. Elle avait ce petit quelque chose qui faisait que je doutais toujours, que je me laissais toujours un infime espoir. On sait jamais... Et puis après tout, ça coûte rien... Et les risques sont minimes... Et, et, et... Et ben pour finir, elle avait toujours ce qu'elle voulait, et moi jamais.

Qu'est-ce que je voulais, d'ailleurs, au fond ? Coucher avec elle ? Ça ne se réduisait pas à ça. Si vraiment ç'avait été le cas, je l'aurais payée lorsqu'elle était encore là et c'était tout. J'aurais voulu... plus la connaître, peut-être ? Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas qu'elle ait ce pouvoir sur moi. Je voulais plus la connaître, en réalité, pour pouvoir prendre l'ascendant sur elle. C'était la toute première fois que je me sentais faible devant une femme. Oh, bien sûr, je n'étais qu'un homme avec des désirs d'homme, et je ne pouvais pas prétendre être toujours en parfaite possession de mes moyens. Mais c'était quand même moi qui menais la danse. Je détestais qu'une femme ait un quelconque pouvoir sur moi, même minime.

Et là, pour la toute première fois depuis qu'elle me manipulait de-ci de-là pour obtenir ses friandises, elle laissait tomber les masques.

Pour la première fois, je réalisais que mes vagues espoirs et mes doutes n'étaient que chimères. Pour la première fois, je prenais pleinement conscience qu'elle se fichait éperdument de moi et que je n'étais qu'un jouet utile à ses yeux. Et maintenant que j'avais refusé de lui rendre cet immense service, elle n'avait plus aucune raison de jouer la comédie... Mes yeux verts s'assombrirent sous la colère. Peut-être autant contre elle que contre moi-même.

- Dis donc ma jolie, tu vas te calmer ! Jamais tu prendrais de risques aussi énormes pour sauver la peau de quelqu'un d'autre ! Tu n'as jamais pensé qu'à toi, toi et toi, tu ne peux pas m'en vouloir de faire la même chose !

J'hallucinais totalement. Je la voyais en train de pleurer, je la voyais me hurler dessus, et je réalisais qu'elle déversait sur moi tout ce qu'elle aurait voulu hurler à tout le monde. Le truc, c'est qu'elle faisait présentement avec moi exactement ce qu'elle me reprochait. Elle me jugeait sans savoir. Elle me jugeait sans connaître. Elle me mettait sans réfléchir dans le même panier que tous ces gars que je détestais, parce qu'elle n'avait pas vu plus loin que le gentil gars se laissant bêtement séduire par une nana sexy. Oui bon OK, elle avait pas eu tout à fait tort. Mais ce n'était pas que pour ça que je l'avais aidée, merde !

- On va mettre les choses au point, OK ?

Je jetai un coup d'œil à la porte, m'assurant que le médecin n'arrivait pas. Eh ben putain, heureusement qu'elle avait joué la comédie, il était pas pressé.

- Déjà, ce ne sont pas mes potes, ici. Je suis comme toi, Sarah. J'en ai rien à foutre d'Armando et de ses affaires, si je suis ici, c'est pour sauver ma peau, rien d'autre ! Et c'est pour ça que je ne vais pas la mettre en danger pour tes beaux yeux, surtout alors que tu n'en as rien à foutre de moi. Tu te fiches de moi. Tu vas m'utiliser et me jeter comme un Kleenex et tant pis si je me fais gauler, toi tu seras sauve. Pour ça, je ne ferai pas d'efforts.

Je poussai un long soupir.

- Désolé d'avoir cru que tu te fichais de ton bébé, OK ? C'est juste que quand on te voit, on t'imagine pas vraiment maternelle. Mais c'est une chance pour toi, enfin ! Montre-le ! Occupe-toi de lui si bien qu'il n'acceptera que sa mère pour s'occuper de lui ! Ça te laissera un sacré sursis, et une autre chance pour t'échapper. Et puis tu auras accouché en sécurité, au lieu d'être seule dehors.

Je me relevai brutalement en entendant des bruits de pas dehors. Tout ce que j'avais dit là pouvait suffire à me donner le droit à une balle entre les deux yeux. Je chuchotai à toute vitesse :

- Le jour où on veillera moins sur toi, Sarah, on pourra essayer de te faire échapper. Mais pas maintenant. Et pas alors que t'en as rien à foutre de moi. Je fonctionne pareil que toi. Tout ce que je veux, c'est vivre, alors au moins montre-moi que risquer de perdre ça pour toi en vaut la peine.
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeMer 7 Sep - 19:51

Avant je m’en foutais carrément de ce qu’on disait de moi, mais depuis quelques semaines j’avais l’impression que ça me touchait plus. Le médecin collait ça aux hormones mais moi je sentais que c’était autre chose. J’allais avoir un bébé dans quelques semaines et je commençais à comprendre que je voulais que mon gamin ou ma gamine soit content de sa mère. Et ce qu’on disait de moi dans les couloirs collait pas avec l’image que je voulais donner de moi. Je voulais pas lui mentir, mais je voulais pas qu’on lui raconte des conneries non plus. Fallait croire que je commençais a me comporter un peu comme une mère. Mais j’avais l’impression que personne le voyait. Pourtant, je faisais ce qu’il fallait.
Enfin, merde, il leur fallait quoi à ces connards ? Que je rampe à genoux et que je les suce tous ? Qu’ils crèvent ! J’avais pas besoin d’eux.

Et si je pouvais pas trop montrer qui j’étais parce que j’avais un tour de taille digne d’un éléphant, je jurais de me venger. Je croyais vraiment que William allait me foutre la paix et décamper. Il me servirait à rien alors qu’il aille se faire foutre. Mais il avait l’air têtu. Ce qui m’a blessé encore plus c’était de l’entendre me dire des trucs terribles. Et quand il parlait de moi, j’avais vraiment l’air d’être la pire des salopes. Pas dans le sens où je couchais avec plein de monde, non. Dans le genre grosse connasse qui écrase tout le monde. Bon ok, c’était un peu vrai. Mais pas à ce point. Et puis…c’est pas que j’étais vraiment comme ça, c’est que j’avais pas le choix. Voilà !! J’avais pas le choix. C’était eux ou moi. Lui ou moi. Et je me choisissais moi c’est tout. Il faisait pareil, alors qu’il arrête de se la jouer grand seigneur ce con. On est tous des putains d’égoïstes dans la vie, c’est comme ça. Faut arrêter de se voiler la face. Au moins cet enfoiré d’Armando mentait pas. C’était un salaud qui s’assumait et c’est peut-être ce que j’aimais le plus chez lui. Il s’assumait.

Aveuglée par mes larmes, je voyais flou et je pouvais même pas faire attention à la porte. Fichue porte. Fichue idée que j’avais eue de faire croire que je faisais un malaise. Maintenant j’étais coincée avec cet abruti de William qui me balançait la vérité à travers la face. Mais il croyait quoi lui ? Qu’il pouvait se ramener vers une femme enceinte et être aussi méchant alors qu’elle est dirigée par ces putains d’hormones et qu’elle est en train de chialer devant vous ? Connard ! Triple connard ! Quadruple, quintuple va !

Mais on entendait déjà du bruit, et j’avais que ça en tête. J’avais pas vraiment écouté ce qu’il me disait. Enfin, j’avais entendu, mais j’avais pas enregistré. Je cherchais une position dans laquelle me mettre et une attitude à adopter pour continuer ma comédie. J’avais aucune idée de qui débarquerait mais je devais absolument m’y préparer. Alors j’ai repoussé William et je me suis allongée. Au moins, j’avais vraiment pleuré, et ce serait surement un plus pour ma petite mascarade. Soufflant comme si j’étais épuisée par je sais trop quoi, j’accueillis avec un sourire le docteur attitré d’Armando, James machin chose là. Rien à foutre de son nom de famille en fait. Il s’appelait James point barre.

Je m’adressai alors à William en lui faisant le sourire le plus sincère que je pouvais. Alors que j’avais envie de l’étriper de refuser de m’aider. Mais il fallait bien que je fasse croire à ces enfoirés que William avait été adorable avec moi, et qu’il s’était inquiété.

-Ca va mieux, merci.

Tu parles…. J’étais enragée oui. J’avais envie de tous les envoyer péter. Et je le faisais même pas. Putain, ce bébé m’aurait tout fait faire. Il avait intérêt à m’aimer autant que je l’aimais parce que sinon je sais pas ce que j’allais faire.

Le médecin s’approcha de nous, et posa sa trousse sur la table avant de me regarder me caresser le ventre. Je préférais le rassurer avant qu’il ne me demande comment ça va, ce qu’il s’était passé et patati et patata.

-Fausse alerte Doc. Je vais m’allonger et je vais me reposer.

Je voulais surtout qu’on me foute la paix oui ! Mais mon invention de fausse alerte pour l’accouchement avait l’air de fonctionner. De toute façon, il avait l’air de s’y attendre maintenant. On me conseilla de pas hésiter si j’avais encore des contractions et il me prévint qu’il passerait le lendemain faire une petite visite de routine et de noter les contractions. L’heure, l’intensité. Tout ça quoi.

William avait pas bougé et quand les autres ont foutu le camp, je me suis souvenue de ce qu’il m’avait dit. Sans me démonter, je lui ai balancé le moins fort possible quelque chose dont j’étais maintenant sûre.

-Je te plais hein ?

J’avais le pouvoir. Qu’il le veuille ou non, je lui plaisais. Il l’avait avoué. Et j’allais en jouer. Enfin, je le savais déjà. Mais pas à ce point…
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MessageSujet: Re: Please save me from my fear (Pv William)   Please save me from my fear (Pv William) Icon_minitimeLun 12 Sep - 1:36

Ça me faisait enrager de la voir pleurer et d'avoir encore envie, après tout ce qu'elle m'avait balancé à la figure, de la prendre dans mes bras et de m'excuser de lui avoir dit tout ça. Cette nana allait me tuer. Elle me faisait faire n'importe quoi. Elle se comportait comme une garce avec moi et c'était moi qui avais envie de m'excuser ? C'était quoi ce délire encore ? William, tu es un abruti, le plus grand des abrutis. Je me recomposai une expression de façade alors que tout le monde débarquait dans la piaule, en même temps que Sarah m'adressait un magnifique sourire brillant de comédie. Clap clap clap, on n'aurait pas été en public, je lui aurais remis un Oscar. Combien parmi les singes d'Armando étaient comme nous ? Combien devaient sans arrêt faire attention à leurs paroles, leurs expressions, pour ne pas mourir dans l'heure ? Plus que je ne le croyais certainement, mais sauf circonstances exceptionnelles, je ne le saurais jamais. On ne pouvait faire confiance à personne. Sarah et moi avions déjà un total pouvoir sur l'autre avec ce que nous savions de lui.

Elle plus que moi. Parce que moi, j'étais encore trop bon trop con. Je n'avais déjà pas dénoncé Ava, petite dealeuse à la manque qui ne signifiait rien pour moi, je n'allais pas dénoncer Sarah alors que je m'y étais attaché à ce point, totalement contre mon gré. Dans quelle merde je m'étais fourré, exactement ? Je ne la connaissais pas du tout. Cela pouvait très bien lui chanter de me jeter en pâture à Armando si elle sentait qu'elle-même était fichue, après tout.

Je restai à l'écart alors que le médecin s'affairait autour d'elle, une moue mauvaise sur les lèvres mais incapable de me résoudre à m'éloigner. Fausse alerte... C'était une bonne idée mais elle avait intérêt à prier pour accoucher bientôt. Enfin, vu son tour de taille, ça ne tarderait pas. Les gens finirent par partir de la chambre, m'ayant totalement oublié dans mon coin. Je me rapprochai légèrement, la jaugeant du regard, cherchant quelque chose à dire. Mais que pouvais-je bien faire après ça ? Elle prit la parole avant moi.

D'une voix basse, très basse, à peine audible. Et pourtant, d'une façon assez fascinante et effrayante, malgré le volume peu élevé, l'ironie et la moquerie étaient très clairement audibles dans sa phrase vipérine. Je fronçai les sourcils, troublé.

- Non.

Elle comme moi savions pertinemment que c'était un mensonge. Cela se voyait dans son sourire, et cela se voyait dans mon expression déstabilisée. A vrai dire, j'avais répondu cela plus par réflexe qu'autre chose, j'aurais pu me taire que le résultat serait revenu au même. Elle allait se jouer de moi grâce à ça, et elle était tellement sûre de son coup qu'elle n'hésitait même pas à me le dire cash. J'étais vraiment dans la merde, songeai-je alors que je tournais les talons, m'éloignant résolument de cette sorcière.

Mais bon Dieu, oui, elle me plaisait. Et ça me tuerait.
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