This Is War
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 Guess who's there ! { ETHAN }

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MessageSujet: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeSam 26 Mar - 17:47

Avouons le, je n'étais pas une très bonne maitresse d'école. Enfin, ce n'est pas que j'étais mauvaise, juste que je n'étais pas très très sérieuse. Une fois que je leur avais appris à lire, écrire et compter... Eh bien je leur faisais faire des choses bien moins sérieuses. Enfin, j'avais l'impression que cela leur plaisait beaucoup, et cela ne dérangeait pas vraiment leurs parents, qui aimaient autant que leurs enfants soient heureux. Il faut dire que ces petits bouts avaient vécu beaucoup de choses terribles. Certains avaient perdu un de leurs parents, voire les deux... Nous n'avions pas beaucoup d'enfants, mais il fallait s'occuper d'eux. Et j'avais été désignée pour m'occuper d'eux, alors je faisais de mon mieux pour les rendre heureux et les amuser. Bon, évidemment, lorsque leurs parents les récupéraient, ils étaient souvent couverts de feutre, de peinture... C'était pire au printemps, lorsque je les faisais sortir et qu'ils se roulaient dans l'herbe. Et en été, je ne vous raconte même pas ! Quoiqu'en hiver, quand il neigeait ce n'était guère mieux. Ils finissaient plus souvent à faire une bataille de boules de neige qu'à faire de jolis bonhommes de neige. On ne pouvait pas vraiment le leur reprocher, d'autant plus que je ne leur donnait pas vraiment un très bon exemple. Oui, j'étais encore un vrai bébé du haut de mes vingt-deux ans. Certains devaient vraiment me trouver exaspérante ! Je l'avais toujours été, et ce n'était pas ma malade qui m'avait fait changer. Au contraire j'étais devenus encore plus positive, pour pouvoir profiter de la vie au maximum. La guerre n'avait fait que renforcer cette idée que je m'étais faite : il y a toujours un côté positif à tout. Si ce n'était pas le cas, ce serait vraiment triste, non ? Je ne pouvais pas croire que les choses étaient toujours censées aller mal. Ce n'était pas vrai ! La preuve, alors que tout allait mal, j'avais rencontré Jackson. Et ça, ça avait été une très bonne chose. Même si ma famille me manquait terriblement, je ne pouvais pas réellement regretter ce qui était arrivé. Cela faisait plus de deux ans que Jackson partageait ma vie. Donc oui, j'étais persuadée qu'il y avait toujours un côté positif à tout.

Quand je suis rentrée à la maison, j'avais tout un tas de choses dans les cheveux. Quand je dis tout, c'est tout. Des fleurs, de la peinture, des paillettes, des autocollants... J'ai donc dû prendre une bonne douche pour enlever tout ça. Il devait être environ dix-sept heures, étant donné que les enfants rentraient chez eux vers seize-heures trente. Le temps que je me change et que je sèche mes cheveux il devait être à peu près dix-huit heures. Oui, je passais toujours un temps fou sous la douche, et Jackson me le reprochait de temps en temps ( c'est à dire quand il n'y avait plus d'eau chaude pour lui ). Bref, une fois propre comme un sou neuf, j'ai décidé d'aller faire un petit tour dehors, pour profiter de l'air frais du printemps qui venait d'arriver. La neige avait pratiquement fondu partout, il n'en restait que dans les zones toujours à l'ombre. Bon, de temps en temps, on découvrait une petite plaque de verglas dans les rues. J'avais d'ailleurs fait une jolie petite chute hier matin. J'avais voulu me rattraper à Jackson, qui avait glissé aussi, et résultat nous nous sommes retrouvés tous les deux par terre, les fesses dans la glace. Et nous avions tous les deux découvert de jolis bleus sur nos jolies fesses. De toute façon, j'avais toujours des bleus un peu partout, j'avais tendance à rencontrer tous les meubles de la maison. Jackson me disait toujours de faire attention, parce que j'allais finir par me casser quelque chose. Il avait toujours peur qu'il ne m'arrive quelque chose ! J'étais fragile, oui, mais pas non plus en sucre... Enfin, je ne crois pas !

En me promenant, je me suis souvenue qu'il y a quelques jours plusieurs hommes étaient arrivés ici. Ils cherchaient un endroit où venir vivre avec leur groupe. Jackson m'en avait parlé. Nous avions – presque – tous accepté qu'ils viennent venir ici. Après tout, il y avait encore de la place pour cette centaine de personnes. Et puis cela ferait de nouvelles personne à connaître. Et il y avait tout un tas d'enfants ! J'étais super excitée à l'idée de faire de nouvelles rencontres. Ce n'était pas que je n'aimais pas les gens ici, mais voir du monde me manquait. New York me manquait ! Cette ville était tellement vivante, tellement... tellement tout ! Mais selon ceux qui s'y rendaient de temps en temps pour nous ramener des choses, la ville était aussi morte qu'elle était autrefois vivante. Donc, mieux valait que je ne garde de cette ville que mes bons souvenirs. D'ailleurs, ces gens venaient de là bas. Ils quittaient la ville à cause des malfrats qui y habitaient et des difficultés qu'ils avaient pour vivre. Ici nous avions de jolies petites maisons vides, prêtes à servir ! Les premières personnes ne devraient pas tarder à arriver, et j'avais hâte de les rencontrer. Oh mais j'y pensais, un des hommes était resté ici, parce qu'il avait eu un sacré problème de santé. Sans l'intervention de Jackson, il aurait même y passer... Comment s'appelait-il, déjà ? Hum... Hum... Oh, oui ! Ethan. ETHAN ! C'est fou ce que ce prénom pouvait me rappeler... Ethan Jones, c'était autrefois mon meilleur ami. Je ne savais pas ce qui avait bien pu lui arriver... Ne serait-ce pas miraculeux si cet Ethan était mon Ethan ? Hum... Il n'y avait qu'une chance sur un milliard pour que ce soit lui. Mais Elizabeth étant Elizabeth, j'eus soudain envie d'aller vérifier. Au pire, je ferais sa connaissance, n'est-ce pas ?

Le temps que je me souvienne dans quelle maison l'Ethan en question avait été installé, je me suis trompée au moins quatre fois, jusqu'à ce que je me souvienne qu'on lui avait attribué la mignonne petite maison au bout de la rue. J'étais folle de ces petites maisons de banlieue peintes en couleurs pastels, qui faisaient penser à des pâtisseries. Enfin, bref. J'aurais tout le temps de m'étendre sur mon amour pour les maisons-cupcake plus tard. Ou jamais. Oui, jamais, c'est encore mieux ! Affichant mon plus beau sourire, j'ai traversé la rue d'un pas joyeux, saluant gaiement les gens que je croisais sur mon passage. Parfois, je me disais que je devais passer pour une simple d'esprit, à toujours sourire comme ça. Mais les gens qui me connaissaient vraiment savaient de quoi il s'agissait réellement. Mais au début, les gens s'étaient posés des question ! Et s'en poseraient de nouveau quand il me verraient accueillir les nouveaux venus à coups de câlins et de pâtisseries. Oui, j'étais le parfait cliché de la petite ménagère de banlieue. Tiens d'ailleurs, il me manquait un petit panier de muffins pour parfaire le cliché. Heureusement, je n'en étais pas à ce point là. Pas encore du moins. Et avec un peu de chance je saurais me contrôler encore un petit moment.

Arrivée devant la porte de la maison, j'ai eu un moment d'hésitation. J'avais failli entrer après avoir frappé, comme je le faisais avec tout le monde ici. Mais pour le moment, je ne connaissais pas cette personne, alors ce n'était peut-être pas une bonne idée. Faisant la moue, je me penchais pour jeter un coup d'œil par la fenêtre, mais je ne vis rien à cause des rideaux. J'eus un petit soupir, puis haussant les épaules je frappai à la porte. Admettons le, lorsque la porte s'est ouverte, j'ai perdu mon sourire, que j'ai troqué contre la mine choquée d'un poisson rouge : yeux écarquillés, bouche grande ouverte. J'aurais pu participer au concours de Miss Carpe 2013.

« Oh, mais MERDE alors ! »

J'étais rarement vulgaire, mais là, il y avait de quoi.

Comme quoi, une chance sur un milliard, c'est une chance quand même. Cet Ethan, c'était MON Ethan. Différent, mais mon Ethan quand même. Je dus avoir l'air particulièrement stupide, à le regarder de haut en bas. Il était toujours aussi grand, toujours aussi mince. Les mêmes yeux bleus éclairaient son visage, mais son regard était beaucoup moins rêveur et innocent qu'avant. Ses cheveux bruns étaient nettement plus courts qu'avant, en bataille. Il était tout pâle, et difficile pour moi de savoir si c'était de surprise, ou non, puisque lui aussi avait toujours été très pâle. Enfin, il me regardait avec un drôle d'air aussi, comme si il avait vu un fantôme. Et au fond, c'était ce qu'il devait avoir l'impression de voir. Après tout, nous ne nous étions pas vu depuis... Depuis... Depuis au moins quatre ans ! Mais impossible pour moi de l'oublier, c'était mon meilleur ami, mon béguin de jeunesse. J'avais pensé qu'il était mort ou que je ne le reverrai jamais. Là, j'étais comme une enfant qui découvre qu'on lui a offert un poney pour son anniversaire. Incrédule et complètement surexcitée, plus heureuse que je ne l'avais été depuis un bon moment. Et je ne savais pas quoi dire. Mais alors vraiment pas. La seule chose qui m'échappa fut un stupide :

« Euh... Euh... Oh ! Joyeux anniversaire ! »

Comme quoi, une chance sur un milliard, c'est une chance quand même.
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeDim 27 Mar - 16:35

Surtout ne pas arracher le tuyau. Surtout ne pas l’arracher… Et ne pas y toucher. Et se reposer. Ne pas prendre de douche. Attendre que quelqu’un vienne me changer le sac collecteur et refaire le pansement. Ne rien faire.
C’étaient tous les conseils que m’avait donné ce médecin, Jackson. Et il avait bien insisté plusieurs fois. En fait chaque jour depuis une semaine où j’avais fait ce malaise qui m’avait conduit à être à deux doigts de perdre la vie, il me répétait ces mêmes choses. J’avais fait un pneumothorax. Selon lui, je n’aurais jamais du entreprendre ce voyage et les chaos du camion dans lequel on était arrivés avaient ruinés le travail de médecin de Katarina. Elle avait fait ce qu’il fallait mais j’avais encore une fois été trop têtu et mauvais malade. J’avais menti sur comment je me sentais, parce que venir ici importait. Pour toute la communauté, je devais me dépasser. Je savais que Katarina allait me tuer quand elle viendrait ici.
J’avoue que manquer de perdre la vie loin de ma famille avait été déclencheur de beaucoup de choses. Si j’avais la chance de survivre à ça, je promettais d’arrêter de faire le vide autour de nous et d’accepter la présence de mon beau-père. Et puis, j’étais décidé à demander pardon à certaines personnes et à m’assouplir. J’avais compris que le danger nait de la peur…Je voulais maintenant vivre en paix. Je voulais que cet endroit soit un nouveau départ pour notre famille.

Des conseils que m’avait donnés le médecin, il n’y en a qu’un que je n’ai pas vraiment respecté. Le repos…je ne connaissais pas réellement ce mot. J’avais toujours été un enfant particulièrement actif. Et un adulte ensuite. Je n’aimais guère rester en place. A part si c’était pour cajoler ma femme ou ma fille. Il n’y avait qu’elles qui savaient apaiser ma soif d’activité. Mes femmes…elles me manquaient mes deux amours.
C’était pourquoi en ne forçant pas trop et en ne surestimant pas mes forces j’avais passé la petite maison au peigne fin. J’avais un stylo et un bloc notes à la main fait l’inventaire complet de tout ce qu’il y avait ici. Il fallait bien commencer par quelque chose si on comptait s’installer tous ici. Ce Jackson avait fait venir un vieil homme noir qui m’avait expliqué qu’ils nous octroyaient une quinzaine de maisons prés des leurs, mais assez pour que nous restions tous ensemble. Après ils nous laissaient quelques bâtiments supplémentaires pour la logistique, ce qui serait vraiment très intéressant. Après avoir eu toutes les informations nécessaires sur les maisons, j’avais établi des groupes pour distribuer les maisons. J’avais essayé de respecter au mieux les amitiés des gens et un schéma simple pour les groupes plus hétéroclites. Trois à quatre enfants par maison. Surtout que la plupart des maisons avaient cinq chambres. La maison qu’on m’avait donnée et où j’étais était la plus petite. Ils étaient désolés du peu de place dans laquelle ils m’installaient mais je leur avas dit que c’était parfait. S’ils savaient où nous avions vécus…

Cette maison avait deux petites chambres et une un peu plus grande que j’avais pris pour la chambre parentale. Et puis, ainsi je m’étais dit qu’on pourrait y vivre en famille. Juste Katarina, les filles et moi. J’espérais que les autres comprennent puisque nous étions les seuls à avoir une maison pour nous seuls. Mais cette maison était deux fois plus petite que les autres. Et contrairement aux autres, il n’y avait pas de grenier, qui permettrait d’avoir de la place supplémentaire. Au prorata je pensais que c’était justifié. Je ne savais pas à qui avait été cette petite maison, mais il y avait du travail. A en voir la décoration, je pensais qu’il s’agissait de la maison d’un couple de personnes âgées. Beaucoup de photos, et des souvenirs en pagaille. Et dire que je n’avais pas le droit de faire des efforts pour ne pas risquer de déplacer mon drain à l’intérieur de mon poumon…

J’avais juste mis dans des sacs les choses les moins lourdes et commencer à aménager le salon où je dormais. Théoriquement je n’étais pas censé aller à l’étage. Et on se chargeait de venir m’apporter mes repas….Je n’avais pas du tout l’habitude de me faire servir et je devenais dingue.

J’étais encore une fois mon bloc notes à la main, en pleine vérification de tout ce qu’il y avait dans cette maison, et ce que j’avais déjà en projet de mettre dehors. Le but étant de vider au mieux les maisons de tout le superflu et de tout entreposer quelque part pour qu’après chacun se serve selon ses envies et besoins. Et au pire, on pourrait peut-être en tirer quelque chose au marché noir. On a frappé à la porte, et le nez sur mon bloc notes je suis allé ouvrir. C’était sans doute encore ce médecin, Jackson, qui venait pour changer mon pansement ou cet homme très gentil qui m’avait dit être pasteur. Je lui avais dit que j’aimerais, avec l’accord de Katarina bien sûr, de baptiser Lena, et Nina plus tard. Et puis, j’aimais parler avec cet homme. Il me réconciliât un peu avec ma foi. Mais ce n’était pas Jackson ou ce prêtre c’était une jeune femme. Une jeune femme rousse. C’était… Puce !

J’ouvris grand les yeux et la bouche en ne croyant pas à ce que je voyais. Je mis sans doute une minute à réagir alors qu’elle me rappelait que c’était mon anniversaire. Mon anniversaire…Je n’avais jamais réellement aimé ça depuis la mort de mes parents, et puis Katarina et Lena n’étaient pas là pour le fêter avec moi. Ce serait mon premier anniversaire en tant que père, et ma fille n’était même pas là…Je n’avais même pas été là pour celui de Katarina…Ou on n’y avait pas pensé…Je ne savais plus très bien…J’avas l’impression de flotter la plupart du temps. Et même si j’avais été ferme sur les médicaments, je pense que ce médecin en profitait pour me glisser de temps en temps des antidouleurs…

Je tapotais alors mon bloc notes, laissant entrer plus en avant Lizzie et me mit à secouer la tête.

-J’ai cherché dans les moindres recoins de cette maison s’il y avait au moins un berceau, mais il n’y en a pas. Il y a bien des jouets d’enfants et des livres aussi mais il n’y a pas de berceau. Et ce…Jackson je crois, il m’interdit de sortir de la maison pour éviter d’empirer mon état.

Il fallait absolument que nous trouvions des berceaux pour Lena et Nina. Je ne pouvais pas les faire vivre ici sans un berceau. Il en fallait au moins un pour le moment, mais bientôt il en faudrait deux. Je doute que Katarina ait pris celui que nous avions à New York. Dans une des chambres, j’avais trouvé un coffre à jouets et il y avait plein de livres d’enfants, mais il n’y avait pas de berceaux…Sans doute avaient-ils gardés tout cela pour leurs petits enfants mais qu’ils avaient grandis….
Ce quartier ne pouvait pas n’avoir accueilli des personnes âgées. Il y avait forcément un ou deux berceaux quelque part. J’avais besoin de berceaux pour mes filles. J’étais le seul de la communauté à avoir un enfant en bas-âge. Et bientôt un autre. Parce qu’après Lena, la plus jeune était Emma, et elle dormait maintenant dans un petit lit.


-Tu saurais toi s’il y a des berceaux ailleurs ? Deux en fait.

J’aurais bien mis Lena et Nina dans le même lit, mais leur rythme de sommeil ne serait sans doute pas le même et je ne voulais pas risquer des les perturber.
Mais lorsque je relevais les yeux, je vis qu’Elizabeth, Puce..Avait une tête bizarre. Et c’est là que j’ai compris...Je devais être mort. Lizzie avait du mourir depuis des années...Elle ne pouvait que m’annoncer que j’étais mort.

-Je suis mort c’est ça ? Tu es venue me dire que je suis mort Puce ?
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 30 Mar - 9:07

On respire, et surtout, on ne tombe pas dans les pommes. Non, après tout, ce n'est pas comme si je venais de revoir un fantôme. Non, non, juste un très vieil ami disparu. Bon, d'accord, cela me faisait carrément le même effet. Je n'avais plus revu Ethan depuis qu'il avait perdu ses parents. Je n'avais jamais réussi à reprendre contact avec lui, je n'avais jamais remis la main sur lui. Et après cette fichue guerre, j'avais pensé, à raison il me semble, qu'il était mort et que je ne le reverrais jamais plus. Je m'étais trompée, et pas qu'un peu apparemment. Et je n'allais certainement pas m'en plaindre. Ethan était l'une des personnes que j'avais voulu revoir le plus au cours de ces dernières années. Nous avions été très proches, malgré nos sept années d'écart. Même si j'avais eu le béguin pour lui, je l'avais toujours un peu considéré comme mon grand frère, au même titre qu'Evan. Je ne m'attendais certainement pas à ce que ce soit lui qui ouvre la porte. Peut-être que finalement, le prénom Ethan n'était pas si courant que ça. Parce que c'était MON Ethan ! J'avais beau être sous le choc, je continuais à sourire comme une idiote. Et une idiotie, c'était bien la première chose que j'avais dite. Joyeux anniversaire. Non, mais, franchement ! Remarquez, ce n'était peut-être pas si mal que ça, au moins cela prouvait que j'avais une bonne mémoire ! J'avais toujours été très douée pour retenir les dates anniversaire de mes amis. Mais c'était tout de même étonnant que ce soit la première chose qui me soit passée par la tête. J'imagine qu'il n'avait pas vraiment la tête à faire la fête. Coincé tout seul dans cette maison, il devait tourner en rond, surtout si Jackson lui avait dit de rester tranquille. Oh mais, d'ailleurs, cela voulait dire que c'était MON Ethan qui avait eu un grave problème de santé. Pendant une seconde j'ai perdu mon sourire, baissant les yeux sur sa poitrine, comme si je pouvais voir quelque chose. Ce n'était pas le cas. Secouant légèrement la tête, je relevai les yeux vers son visage. Je m'étais toujours sentie naine par rapport à lui. Il me semblait d'ailleurs qu'il était un chouilla plus grand que Jackson. Mais pas de beaucoup.

Bon d'accord, je me suis demandée si Ethan avait toute sa tête lorsqu'il m'a dit qu'il n'avait pas trouvé de berceau dans la maison. Un berceau, mais pour quoi faire, il ne voulait tout de même pas dormir dedans ? Il était un peu trop grand, non ? Haussant un sourcil, je me suis glissée à l'intérieur de la maison, tandis qu'il refermait la porte derrière moi. Il avait l'air complètement ailleurs, complètement perdu. Pour un peu, je me serais demandée s'il n'avait reçu un coup sur la tête en plus de son pneumothorax. Enfin, ce n'est pas comme si le Ethan que j'avais connu avait toujours eu les pieds sur terre. Lorsqu'il se reprit et me demanda où trouver deux berceaux, j'eus un petit rire.

« Oh la vache, mais tu es toujours aussi à côté de la plaque, toi. »

N'importe qui retrouvant un vieil ami perdu de vue lui aurait sauté au cou, explosant de joie, mais pas Ethan Jones. Il me parlait comme si nous nous étions quittés la veille, comme si rien ne s'était passé. Mais étant moi même une sacré originale, je ne lui en tenais pas rigueur. Au contraire, même. Je pense que je n'aurais pas été très à l'aise si il s'était mis à pleurer ou à faire quelque chose de même genre. J'étais une grande sensible moi aussi, mais j'avais généralement du mal à canaliser les émotions des gens. J'étais un très, très, très mauvais catalyseur.

Je dois bien admettre que j'ai commencé à me faire un peu de souci pour la santé mentale d'Ethan lorsqu'il m'a demandé s'il était mort. Ah oui, d'accord, je comprenais mieux. Il pensait très certainement que j'étais morte depuis des années, à cause de ma maladie, et donc il se pensait mort lui aussi. J'ai soupiré, levant les yeux au ciel en secouant la tête avec une mine agacée. Et sans prévenir, j'ai frappé son épaule d'un coup de poing. Je faisais toujours ça avant, pour le faire redescendre sur terre.

« Alors, j'ai l'air morte ? »

Il a fait une grimace, portant une main à son épaule et m'a regardée d'un drôle d'air. J'ai souri.

« Tu es vivant, crétin ! Et je suis aussi vivante que toi ! Si tu étais mort, tu crois vraiment que tu aurais un tuyau qui sortirait de ta poitrine ? Et puis franchement, si le paradis ressemble à ça, je préfère aller en Enfer. Mais regarde autour de toi, il n'y a ni jolies filles, ni... euh... Ah tiens, regarde moi cette décoration ! C'est trop démodé pour être le paradis ! »

J'ai littéralement éclaté de rire, et je me suis jetée à son cou, peut-être un peu trop brusquement, oubliant bêtement qu'il était blessé. M'en rappelant, je desserrai mon étreinte autour de lui. Mon Dieu, comme il m'avait manqué ! Cela me faisait un bien fou de revoir quelqu'un de mon passé. Non pas que Jackson et les autres ne me suffisent pas, mais les gens qui j'avais connus et aimés me manquaient parfois terriblement. D'autant plus que pour la plupart, ma famille mise à part, je ne savais absolument pas ce qu'il était advenu d'eux. J'avais toujours refusé de croire qu'ils étaient tous morts. Et visiblement, j'avais eu raison. Ethan était bel et bien vivant, planté devant moi. Et si cela me faisait bel et bien un choc, je n'allais certainement pas m'en plaindre. C'était un cadeau inespéré, la preuve que tout n'était pas absolument perdu. C'était une note d'espoir, tout simplement... Zut, voilà que je me mettais à pleurer. M'écartant, j'essuyais mes joues avec ma manche, et eus un sourire. Je pris une profonde inspiration, et je posai mes deux mains sur ses épaules.

« Alors... Pour répondre à ta question... Il y a des berceaux à la cave. Deux ou trois, plus ou moins grands. Je pourrai t'aider à les remonter... Mais... »

Mais pour quoi faire ? Il n'étais quand même pas... Ah ah ah, allez savoir pourquoi, j'avais encore du mal à m'imaginer Ethan en parfait père de famille. Même s'il avait vingt-neuf ans et l'âge d'être marié, d'avoir des enfants... J'avais du mal à me dire que c'était peut-être le cas. Mais nous avions le temps d'en discuter, non ? Nous avions toute la vie devant nous, maintenant ! Je ne pus résister à l'envie de le prendre dans mes bras une fois de plus. Et bon sang, ce que cette étreinte me faisait du bien. Qu'Ethan me serre dans ses bras me rappelait de très vieux et de très bons souvenirs, et j'avais presque l'impression que c'était mon frère qui me serrait dans ses bras. Non, cela n'avait rien à voir avec les sentiments d'adolescente que j'avais eu pour lui il y a des années. J'aimais Ethan de tout mon coeur, mais comme un frère seulement. Un frère qui avait été absent très, très longtemps. Trop longtemps. Je ne pouvais qu'être heureuse de le retrouver de nouveau. Que je ne le sois pas aurait été bien étrange. J'avais bien eu raison de garder espoir. Cela n'avait pas été vain.

« Tu m'as tellement manqué ! Où étais-tu passé ? Je t'ai cherché, mais impossible de remettre la main sur toi... »
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeJeu 7 Avr - 17:05

J’avais laissé Katarina, Lena et Nina derrière moi en quittant New York et j’avais promis à Kat que nous serions bientôt réunis à nouveau. Je lui avais promis mais jamais je ne tiendrais cette promesse. Elle allait se retrouver seule avec Lena qui n’avait même pas un an, et Nina qui n’était pas encore née. Tout ca parce que j’avais présumé de mes forces et que je n’avais pas voulu nous ralentir, et que j’avais fait passer les autres avant ma famille. Katarina allait être veuve. Si jeune…Je m’en voulais terriblement. J’avais l’impression de toujours lui avoir fait du mal. Je ne faisais jamais ce qu’ »il fallait, et c’était toujours mon ange qui payait les pots cassés. Ce n’était pas juste je le savais. Je n’avais même pas eu le temps de lui dire avant de mourir tout l’amour que j’avais pour elle et combien elle me rendait heureux. Je ne verrais jamais grandir mes filles. Jamais plus je ne ferais tourner Lena dans les airs. Jamais je ne verrais le doux visage de ma Nina. J’aurais eu envie de pleurer si une douleur lancinante ne m’avait pas traversé l’épaule.

Je mis alors instinctivement la main sur cette épaule qui me faisait si mal tout à coup. Jusqu'à ce que je réalisé que je n’avais pas mal sans raisons. C’était Lizzie qui m’avait donné un coup. Non, elle n’était pas morte. Pas plus que moi d’ailleurs. Elle était bien vivante.

OH

MON

DIEU !!!

Lizzie était bien en vie. Après toutes ces années, après cette maladie qui la tuait lentement et sûrement, après cette guerre, après cette vie de misère. Elle état vivante !!! J’avais souvent pensé à elle. A Evan . Et à leur famille aussi. J’avais pensé à eux quand je n’étais pas drogué. Plus drogué… Mes amis m’avaient manqué et je m’en voulais de leur avoir tourné le dos. J’aurais peut-être réussi a surmonter la mort de mes parents si je les avais laissé m’approcher. Ils avaient du m’en vouloir terriblement. Pourtant je n’arrivais pas à regretter ce que j’avais fait. Même si je m’étais détruit peu a peu, sans la drogue je n’aurais jamais rencontré Katarina. Sans ce foutu poison, point de salut. Et nous n’aurions jamais eu d’enfants ensemble. Une si belle petite fille comme Lena déjà. Et Nina très bientôt. Qui ressemblerait sans nul doute à sa maman.

J’étais vivant ! J’allais les revoir. Peut-être même que Kat ne me gronderait pas. Oh comme j’avais hâtent qu’elles soient là. Je regrettais leur absence alors que j’avais devant moi comme un fantôme de ma jeunesse insouciance. Ce petit elfe roux que j’aimais comme une sœur, puisqu’elle était la sœur d’Evan. Evan…Si Lizzie état là, c’était forcement qu’elle était avec Evan. Evan était en vie ! Je le sentais ! J’allais pouvoir lui présenter mes excuses. Et il rencontrerait Katarina, et on serait tous heureux.
Je devais avoir un sourire véritablement niais pour que Lizzie tente de me faire redescendre sur terre par tous les moyens. Mais je ne regardais rien d’autre qu’elle. Parce que mon passé me revenait en pleine figure. Ce passé où j’avais été heureux. Non pas que je ne sois plus heureux, mais ce n’était pas pareil. Lizzie était l’image de ce passé que je m’étais refusé de regarder en face. Et je me rendais compte maintenant que j’avais changé. La vie m’avait changé. Et en un sens, j’aimerais redevenir cet Ethan qu’elle avait connu. Si physiquement j’étais le même, à l’intérieur j’avais l’impression de m’être perdu. Katarina m’avait même fait comprendre que j’avais changé. En seulement deux ans…j’étais totalement perdu dans mes pensées pour réagir. C’était surement ce qui me raccrochait encore à l’Ethan d’avant : être plongé dans mes songes.

Mais qu’elle se jette à mon cou me faisait décidément redescendre sur terre. J’oubliais enfin tout le reste pour me concentrer sur le présent. Lizzie était là, en vie. Elle était en vie. Et je réalisais enfin qu’elle avait compté pour moi plus que je n’aurais pensé. Je n’en avais jamais été amoureux, mais j’avoue que j’avais rêvé une ou deux fois à un rapprochement. Seulement je n’étais pas assez fou pour tenter quoi que ce soit avec la sœur de mon meilleur ami. Et puis, je l’appréciais trop pour lui donner un numéro dans la longue liste de filles qui s’étaient essayées à devenir ma petite amie. Je n’avais jamais eu de relations « amoureuses » de plus d’un mois. Katarina était la seule à avoir fait battre mon cœur. J’avais même oublié le nom des autres. Il n’y avait que Katarina qui comptait.

Les retrouvailles avec Lizzie étaient étranges. Et j’étais trop hébété pour réaliser qu’elle pleurait. C’était cela en fait, je ne réalisais pas vraiment. Et je ne faisais rien pour lui montrer que j’étais heureux qu’elle soit vivante et que j’étais content de la voir. A croire que je n’étais pas doué pour montrer mes sentiments…

Il a fallu qu’une nouvelle fois, elle me prenne dans ses bras pour que je me laisse enfin aller. Je la serrai alors contre moi, me laissant moi-même aller à pleurer comme un enfant. Je la serrai toujours plus fort parce que j’avais encore peur que ce ne soit qu’un mirage. Si je lui faisais mal, elle n’en disait rien. Pourtant, je me sentais de plus en plus faible. Avant, j’aurais très certainement présumé de mes forces et j’aurais continué à serrer Lizzie dans mes bras, mais ce qui m’était arrivé il y a plus d’une semaine m’avait fait tellement peur que je me tenais à carreau. Je ne voulais plus prendre l risque de mourir ou de tomber davantage malade. Je voulais voir ma femme. Déjà qu’elle allait me tuer…

-Aide-moi s’il te plaît Puce. Je dois m’asseoir, je suis fatigué.

Puce, c’est comme ça qu’avec Evan on l’appelait souvent. Même si entre nous, c’était plus souvent « la tornade ». Lizzie avait toujours été une jeune adolescente gentille, amusante, mais terriblement remuante. Je me souviens qu’elle était toujours avec nous, ce qui rendait fou certains de nos amis. Sa présence m’amusait toujours. Et j’aimais toujours l’écouter, et savoir ce qu’elle pensait de notre petite bande. Lizzie avait toujours été un rayon de soleil. Encore aujourd’hui, c’était l’effet qu’elle donnait.

Avant…Ca remontait à tellement longtemps. Avant, c’était quand mes parents étaient toujours en vie. Mais ils étaient morts… Et c’était cela qui m’avait fait littéralement pété les plombs. J’avais vraiment du décevoir Evan et sa petite sœur. J4étais désolé de les avoir laissés sur le côté. J’avais peur qu’elle m’en veuille, qu’Evan m’en veuille aussi quand je lui dirai. J’avais honte...Et je ne savais comment expliquer les choses à Lizzie. Elle voulait savoir où j’étais et je ne pouvais et ne voulais pas lui mentir.

-Je…enfin j’étais…

Je n’avais pas vraiment déménagé. J’étais simplement dans un ailleurs…Prés d’eux, mais si loin en même temps.

-Lizzie, tu n’aurais jamais pensé me chercher là où j’étais…

Les quartiers que j’avais fréquenté a cette époque étaient sans nul doute ceux dans lesquels je ne serais jamais allé avant. Les squats n’étaient pas vraiment le genre de lieu que j’avais l’habitude de fréquenter. Et pourtant j’y avais passé prés de quatre ans…

-La mort de mes parents, je l’ai pas supportée. Je voulais mourir et les rejoindre. Alors j’ai commencé à me droguer. Et puis, comme la mort voulait pas de moi, je me suis drogué encore et encore, et toujours plus.

J’ai alors baissé les yeux pendant un moment. Lizzie comptait pour moi, et j’avais peur qu’elle ne me rejette ou que je lui fasse honte. J’avais honte moi-même. Je venais de lui avouer quelque chose qui pourrait lui donner envie de me laisser là et de considérer que je n’existais plus pour elle. Alors je préférais m’empresser de lui dire que cette période était derrière moi. Je voulais qu’elle sache que j’étais heureux et hors de danger pour elle. Je ne réalisais même pas qu’après tant d’années à penser que nous ne nous reverrions jamais, on ne se retrouvait pas de cette façon. Je ne la laissais pas réa gir que je continuais à parler.

-Mais ça va mieux maintenant. Enfin, j’ai rechuté un peu y’a quelques temps quand on a cru que ma femme faisait une fausse couche mais je m’en suis sorti.

Je parlais encore et encore. Elle devait me prendre pour un fou. La bouche grande ouverte, je devais vraiment faire peur à voir. C’était surement parce que je voulais rattraper ce temps perdu en quelques minutes. Elle ne devait rien comprendre du tout.

-Et puis je pouvais pas faire ça à mes trois amours. Je les aime trop pour leur faire du mal tu sais et…

Et alors, je me suis calmé. Tout à coup, j’étais épuisé de tout, et je me suis allongé sans faire attention à ce qu’elle faisait. J’avais un peu mal et j’avais la nausée. A tâtons j’ai cherché sa main et les larmes ont coulées à nouveau sur mes joues.

-Tu pourrais aller chercher Evan s’il te plaît ?

Si Lizzie était là, c’est qu’Evan l’était aussi, et j’avais tant de choses à lui dire…
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeSam 9 Avr - 20:23

Sans m'être totalement résignée à l'idée de ne plus jamais revoir Ethan vivant, j'avais fini par me faire une idée. Il y avait peu de chance pour que je revoie Ethan, qu'il soit vivant ou non. Parce que, ce n'était pas comme si nous avions été séparés juste pendant la guerre. Non, nous nous étions perdus de vue des années et avant, et j'avais tenté de le retrouver par mes propres moyens, et j'avais échoué. C'était presque un miracle que le hasard nous ait réuni aujourd'hui. Comme quoi, j'avais raison de rester positive en toute situation. J'avais été récompensée pour mon attitude positive. Enfin ! Non pas que j'attende quelque chose en retour, mais cela faisait du bien de réaliser que tout n'était pas vain. Que les choses n'allaient pas si mal que cela, en fin de compte. Il ne fallait pas se voiler la face, la vie n'était pas rose, quand bien même nous faisions de notre mieux pour qu'elle le soit. En hiver, c'était parfois compliqué de survenir à tous nos besoins. Les expéditions en ville devaient être plus fréquentes, plus longues, et donc plus dangereuses. L'été cela allait, puisque nous avions un potager, et la nature à portée de main. Parfois, je me demandais si ce n'était pas nettement plus simple de vivre à l'extérieur de New-York. Ce ne devait vraiment pas être facile, puisque tous ces gens avaient décidé de migrer ici. Je savais aussi qu'ils partaient pour éviter d'avoir de nouveaux problèmes avec ces espèces de voyous qui saccageaient tout dès qu'ils en avaient l'occasion. Nous avions eu quelques ennuis avec eux, mais pour le moment ils n'avaient pas l'air d'être très intéressés par nous. J'espérais que cela durerait. Nous ne causions de tort à personne, nous nous contentions de vivre tranquillement. Mais bon, j'imagine qu'il nous fallait bien un mini dictateur, un homme qui s'était senti pousser des ailes après l'effondrement du gouvernement. Un arriviste, comme il y en avait malheureusement de plus en plus. J'étais peut-être mignonne, et adorable, mais je n'étais pas naïve. Je savais que certaines personnes à Elizabethtown simplement pour profiter de tous ses avantages, et de la communauté. On ne pouvait pas vraiment les en blâmer, mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'ils devraient aussi essayer d'aider comme ils le pouvaient.

Je ne pus m'empêcher de grommeler lorsqu'Ethan m'appela « Puce ». J'avais toujours détesté ce surnom qu'Ethan et Evan me donnaient. D'accord, j'étais petite, d'accord, j'étais hyper active, mais ce n'était pas une raison pour me donner un surnom aussi stupide... Enfin, cela me faisait du bien de l'entendre de nouveau, aussi idiot soit-il. Avec un petit soupir, j'aidais Ethan à aller s'asseoir. C'est vrai, il venait d'avoir un pneumothorax, cela faisait terriblement mal, et en plus c'était terriblement fatiguant. Pauvre Ethan... Jackson m'avait expliqué qu'il avait en plus des côtes cassées, ce qui n'arrangeait pas son affaire. Eh bien dis donc, qu'avait-il bien pu faire pour être dans un état pareil. À coup sûr, ces fichus Hors-La-Loi n'y étaient pas pour rien. Ethan avaient pris de mauvais coups, cela se voyait, il me semblait d'ailleurs distinguer les restes d'un hématome sur sa pommette. J'avais souvent imaginé Ethan en super-héros, mais dans la réalité c'était toujours moins drôle et moins glamour. Ethan n'était pas un super-héros, il n'était pas du tout immortel. Et moi non plus, Jackson avait la désagréable habitude de me le rappeler. Avec un petit sourire qui se voulait un minimum rassurant, je me suis laissée tomber à côté d'Ethan. Curieuse, j'ai soulevé son tee-shirt pour jeter un coup d'oeil à sa poitrine.

« Outch, berk. »

Ce ne devait vraiment pas être agréable d'avoir un tuyau qui sort de sa poitrine. Heureusement qu'il ne le garderait pas longtemps. Mon Jackson avait été merveilleux sur ce coup là. Je crois que je n'aurais pas supporté qu'il... meurt... avant même que nous nous soyons retrouvés. Enfin, ce n'était pas arrivé, pas la peine de penser au pire. Quoique, si je voulais savoir ce qui était arrivé à Ethan, il fallait commencer par le pire. À savoir, la mort de ses parents, et ce qui était arrivé ensuite. Ça, je n'en avais pas la moindre petite idée, malheureusement. J'imagine qu'il était rentré en Angleterre pour se changer les idées, pour décompresser... Ou pas. Je crois que je n'ai jamais autant ressemblé à un poisson rouge qu'en cet instant. Sincèrement, je crois que je n'aurais jamais pensé à... cette vérité là. J'étais choquée, et terriblement désolée qu'il soit tombé dans l'enfer de la drogue. C'était ce qu'il y avait de pire, je crois. Si seulement j'avais pu être là pour le soutenir... Ce n'était vraiment pas de chose que je sois tombée malade alors qu'il aurait eu besoin de soutien. Avec un petit sourire qui se voulait rassurant, j'ai posé une main sur son bras.

« Je suis vraiment désolée, Ethan. J'aurais vraiment aimé pouvoir être là pour te soutenir, tu sais, après la mort de tes parents... Je n'ai pas eu besoin de ce rein au bon moment, je crois. Je suis vraiment désolée que tu aies eu à traverser ça tout seul. »

La seule famille qu'Ethan avait jamais eue, c'était ses parents. Et il avait perdu les deux en même temps. En même temps, c'était dur. Je ne pouvais imaginer combien il avait dû souffrir, seul. Ce n'était pas juste. Le pauvre... Même si c'était terminé, je ne pouvais m'empêcher de culpabiliser de ne pas avoir été là. Mais maintenant qu'il était là, nous allions pouvoir tenter de rattraper le temps perdu et... Quoi ? QUOI ? J'ai arrêté de l'écouter après « ma femme ». Non, ce n'était pas possible... Lui, marié ? Alors là, CA se serait un véritable miracle. LE vrai miracle. Ethan avait toujours été l'éternel célibataire de notre bande, incapable de rester avec une fille plus de quelques semaines, incapable de tomber amoureux... Bref, le romantique désespéré et désespérant qui attendait simplement que l'amour de sa vie lui tombe entre les bras. Je pensais qu'Ethan finirait par redescendre sur terre et se rendrait compte qu'il était peut-être déjà passé à côté de l'amour de sa vie. Apparemment, j'avais bien eu tort, et pas qu'un peu. J'étais vraiment choquée, pour le coup. Qu'il se drogue c'était une chose. Mais qu'il ait une femme surpassait tout. Jamais de la vie je n'aurais pensé retrouver Ethan marié. Il ne lui manquait plus que des enfants ! Ah ah... !

Ah ? « Mes trois amours » ? Trois ? Très bien, alors à moins qu'il soit polygame – et étant donné combien il était possessif et jaloux j'en doutais - cela voulait dire qu'il avait deux enfants. Deux enfants, lui ! Non pas que je pense qu'il puisse être un mauvais père, ou un mauvais mari, loin de là. C'était simplement que je ne m'attendais pas à le retrouver la bague au doigt après tant d'années. C'était vraiment surprenant. Je me posais déjà tellement de questions. Qui était-elle, où s'étaient-ils rencontrés, qu'avait-elle de si spécial pour qu'il l'aime autant ? Etc, etc... Sauf que, j'avais à peine ouvert la bouche qu'il me demanda d'aller chercher Evan. Aie. Je fis une grimace, et je soupirai.

« Evan n'est pas là, Ethan. Je ne l'ai pas revu depuis les bombardements. Pas plus que le reste de ma famille, d'ailleurs. »

Je perdis mon sourire quelque temps. Si je savais que la majeure partie de ma famille était morte durant les bombardements, je n'étais sûre de rien en ce qui concernait Evan. Après tout, il était peut-être vivant lui aussi. Mais où ? C'était ça, la grande question. Et pour le moment je préférais ne pas y penser, en général ça me déprimait. Et puis j'avais d'autres questions en tête, des questions très intéressantes. Ma curiosité refaisait surface, et comme à chaque fois je m'emballais. D'un geste un peu brusque, j'ai attrapé la main gauche d'Ethan, pour jeter un coup d'oeil à cette alliance. J'étais vraiment impressionnée.

« Toi, tu es marié ! Marié ! Alors là, si je m'étais attendue à ça ! J'ai cru que ça n'arriverait jamais ! Dis moi tout ! Comment s'appelle la femme parfaite ? Oui, elle doit vraiment être parfaite, parce que te connaissant, elle doit l'être ! Je veux dire, tu attendais tellement la femme de tes rêves, que je commençais à me dire que tu ne la trouverais jamais, mais apparemment, tu l'as trouvée ! Où donc ? Parce que nous l'avons cherché un peu partout, alors soit elle était très bien cachée, soit... Je ne sais pas ! C'est un ange, ou une étrangère peut-être ? Oh oui tiens, une jolie étrangère, parce que tu disais toujours que tu trouvais les américaines étaient toujours trop ci, trop ça et... »

Reprends ton souffle, Lizzie, reprends ton souffle ! J'eus un petit rire.

« Ah, zut, je parle trop, c'est ça ? »

Mais j'avais tellement envie de savoir qui était cette mystérieuse femme ! Elle devait vraiment être exceptionnelle, pour avoir réussi à dompter Ethan. Non pas qu'Ethan soit un sauvage, mais il était... Ethan était Ethan, c'était tout. Et puis à force, je m'étais habituée à le voir seul. Enfin, j'étais vraiment contente pour lui. Après tout ce qui lui était arrivé, il méritait sincèrement d'être heureux. Tout le monde méritait d'être heureux, mais Ethan particulièrement. Tout n'avait pas été rose pour lui. Heureusement qu'il s'en était sorti. Il avait réussi à avoir une nouvelle famille. Et d'ailleurs, à ce sujet, j'avais besoin d'avoir confirmation...

« Euh... Tu as des enfants ? Tu es... papa ? Hein, tu es papa ? »
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeMer 13 Avr - 18:56

Je me rendais enfin compte que mon meilleur ami m’avait manqué et me manquait toujours. Bien sûr j’avais des amis très chers dans la communauté, mais personne ne remplacerait jamais Evan. Nous étions amis depuis que nous avions 15 ans, et nous avions toujours été très très proches. On nous prenait même pour des frères et j’avoue que ca nous amusait beaucoup. Nous avions fait les 400 coups ensemble et nous pensions que nous épouserions deux amies avec les mêmes liens que nous et que nous vivrions dans deux maisons accolées. Et quand j’avais perdu mes parents, j’avais envoyé paitre tout le monde. Même Evan. Surtout Evan. Avant les funérailles de mes parents, je ne souviens même lui avoir décoché un coup de poing pour qu’il me laisse tranquille. Aujourd’hui encore, je m’en voulais. ET il devait lui aussi m’en vouloir.
J’avais évité ses appels pendant des semaines et je n’avais jamais repris contact avec lui. Je me sentais tellement coupable que je n’avais jamais osé le retrouver. S’il était mort, j’étais persuadé qu’une partie de moi l’aurait su. Et je n’avais pas ce sentiment qu’il avait succombé pendant la guerre et les bombardements. Et puis la présence de Lizzie était la preuve qu’il ne lui était rien arrivé. Evan était lié à jamais à cette petite tornade rousse qui se tenait à coté de moi. Et à travers mes larmes, j’attendais qu’elle se lève et qu’elle file chercher Evan. Et alors, tout rentrerait dans l’ordre.

Pourtant, lorsque je lui demandais d’aller chercher Evan, quelque chose d’indescriptible ne me plut pas sur le visage de Lizzie. Une sorte de tristesse, de nostalgie, de souffrance. Et je refusais de comprendre. Pas même lorsqu’elle m’avoua ne pas l’avoir revu depuis les bombardements. Je ne pouvais croire que Lizzie était seule au monde, et qu’elle était seule dans cette ville et n’avait plus personne pour veiller sur elle. Evan ne pouvait pas mourir. C’était tout bonnement impossible. J’étais sous le choc, incapable de réagir, incapable d’admettre que les bombardements avaient pu prendre les vies de tous les membres de cette famille si chère à mes yeux.
Bien sûr j’avais eu ma famille à moi, mais je n’avais jamais eu de frère et de sœur et quand j’allais chez les Mitchell je trouvais une ambiance que je ne connaissais pas. J’avais toujours aimé l’ambiance qui y régnait. Et même si j’avais un moment pensé à quelque chose de plus intime avec Elizabeth, elle était bien plus une sœur qu’autre chose. Je n’avais eu de cesse que de l’imposer au sein de notre petite bande. Elle m’amusait et j’aimais énormément sa compagnie et sa spontanéité.

Spontanéité qui était toujours le trait principal de son caractère. Elle me prit alors la main gauche et je la vis scruter mon alliance. Je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche pour lui dire qu’il s’agissait bien d’une alliance et que j’étais bien marié, ni de lui parler de ma vie actuelle qu’elle était déjà en train de parler et parler. Et elle me posait milles questions. Ce n’était pas pour me déplaire. Surtout que j’avais l’impression qu’elle me connait davantage que je n’aurais voulu le croire. Je ne réalisais même pas qu’elle savait des choses que je croyais n’avoir dit qu’a Evan, et qu’elle avait donc du écouter nos conversations et nous espionner. Oui j’avais dit à mon meilleur ami que je n’aimais pas trop les américaines. Je les trouvais bien trop entreprenantes et souvent vulgaires.

Je regardais Lizzie la bouche ouverte et je ne savais que dire. J’étais impressionné par son énergie. La petite tornade irlandaise n’avait pas changé. Elle était si vive et si naturelle. J’étais tellement heureux de la retrouver que je ne trouvais pas les mots pour la faire taire un instant ou lui dire à quel point j’étais heureux de la retrouver et de voir qu’elle était encore en vie après tous les problèmes de santé qu’elle avait eus.
Oui, elle parlait trop, mais j’avais toujours trouvé ça drôle avec Lizzie. Même si souvent Evan lui disait de se taire en riant. Non pas qu’il n’aime pas sa sœur, mais Lizzie avait toujours eu l’habitude de parler pour deux et de ne laisser personne en placer une.

J’avais oublié un instant qu’Evan n’était pas ici quand Lizzie avait commencé à parler de mon mariage. Et alors qu’elle me demandait si j’avais bien des enfants j’étais déjà parti ailleurs. Dés qu’il s’agissait de parler de ma famille, j’oubliais tout pour ne penser qu’a cela. Et un sourire naquit alors sur mon visage. Un vrai sourire de béatitude, que je n’avais qu’en présence de ma femme ou de ma fille. Je revoyais chaque trait de leurs si beaux visages, leur étonnante et si merveilleuse ressemblance. J’aurais pu peindre leurs portraits même les yeux bandés. Il m’arrivait de les contempler sans rien dire même si je savais que Katarina finissait par se sentir gêné. Mais elle n’avait pas idée à quel point je l’avais attendue. Même dans mes rêves les plus fous, je ne l’aurais pas rêvé aussi belle. Elle était simplement parfaite.

Je caressai alors la joue de mon amie d’un geste fraternel.

-Oui ! Ma femme attend notre deuxième enfant. On a déjà une petite fille. Lena ! C’est un prénom russe. C’est un joli prénom hein ? Un prénom russe parce que ma femme est russe. Elle s’appelle Katarina. Oh tu verrais comme elle est belle, et gentille, et douce, et maternelle. C’est un amour. Mais tu la verras bientôt, elle va venir ici avec les autres.

Je pouvais dire de Lizzie mais je n’étais certainement pas mieux qu’elle. Des qu’il s’agissait de Katarina, Lena ou Nina, je pouvais parler durant des heures entières. J’avais tellement de choses à dire sur mes petits amours. Et même si je venais de résumer les choses à Lizzie, j’avais besoin de parler encore et encore.
Tellement de temps à rattrapper que je me perdais moi-même dans tout ce que je voulais conter à cette amie si chère et perdue de vue.

J’avais besoin de la rassurer. Je comprenais maintenant que j’avais du l’agacer lorsque j’étais plus jeune et qu’elle n’était encore qu’une enfant. Je passais souvent pour le tombeur de ces dames ou le cœur d’artichaut. Mais je l’aurais été si j’avais aimé ces filles. Je n’en avais jamais aimé aucune. J’appréciais certaines, mais dés qu’elles demandaient plus d’investissement de ma part ou que je sentais qu’elles tombaient amoureuses, je préférais les quitter. Je ne voulais faire de mal à aucune d’elles et je ne souhaitais que leur bonheur. Parce que leur bonheur elles ne le trouveraient pas avec moi.
J’étais fait pour Katarina. Nous avions été réunis sur le tard, mais nous étions fat l’un pour l’autre. Un jour, Katarina m’avait dit qu’elle était persuadée que même s’il n’y avait pas eu cette guerre nous nous serions trouvés, et je partageais cette idée. Oui, nous nous serions trouvés.
Et alors que j’étais ici, je savais que je la retrouverais bientôt. J’étais impatient, et j’avoue que la savoir dehors avec Lena et qu’elle soit enceinte d’un peu plus de sept mois n’était pas pour ma rassurer. Mais l’impatience de la retrouver enfin prenait le pas sur toute autre considération. J’étais fou oui. Mais fou d’amour.


-Apparemment on aura la chance de vivre qu’en famille ici parce que ce médecin là, Jackson je crois, a dit que c’était la plus petite maison. Et je pense que les autres préféreront être tranquilles puisque Katarina doit accoucher dans deux mois si nos calculs sont bons. Lena fait ses nuits maintenant mais c’est encore un bébé et comme elle fait ses dents il lui arrive de pleurer toute la nuit. Tu verrais comme elle est belle, comme sa mère en fait. Elles sont magnifiques. J’ai hâte que tu les rencontre Puce. Tu l’aimeras j’en suis sûre. Tout le monde aime Katarina. Oh et…


Je devais paraitre complètement gaga de ma fille et je l’étais. J’étais conscient que souvent je dépassais les limites avec Lena, mais c’était ma fille. Mon trésor, ma princesse. Elle pouvait faire n’importe quoi, même une toute petite chose, j’étais aux anges. La voir sourire ou rire était certainement la plus belle chose au monde qui m’ait été donné de voir. Oui, la paternité avait changé ma vie. C’était mon plus beau rôle. J’étais papa. Si je devais choisir un métier, ce serait celui là.

Un papa moderne vous diraient certains puisque je changeais Lena, je lui donnais à manger, je passais des heures à jouer avec elle, et je a berçais pour qu’elle s’endorme. Mais je trouvais ça tellement naturel que je n’y pensais pas. Parfois il nous arrivait même avec Katarina de nous disputer un peu parce qu’elle pensait que j’accordais plus d’importance à Lena qu’a elle. Mais je trouvais toujours la même excuse : elle était si petite, et elle avait tant besoin de moi.

Lizzie aussi avait besoin de moi… Si Evan n’était pas ici, c’est qu’elle était seule. Et je ne pouvais pas tolérer ca plus longtemps. J’avais promis à Evan de protéger sa petite sœur, et je tiendrais parole. Lizzie viendrait vivre avec nous. J’étais persuadé qu’elle s’entendrait à merveille avec Katarina. Et je savais que Lena ferait sa conquête en une seconde.

-Tu viendrais habiter avec nous ?

Je lui posai la question pour la forme, mais je ne lui laissais pas le choix. Je ne la laisserais pas seule, un point c’est tout.

-Je veux plus te laisser seule, je veux rattraper le temps perdu. Je suis si désolé de vous avoir laissé. Je n’aurais pas du !
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeSam 16 Avr - 21:02

Si j'avais dû dessiner une caricature d'Ethan, je crois que j'aurais mis des étoiles dans ses yeux et des cœurs partout autour de sa tête. Je n'avais jamais vu Ethan amoureux jusque là. Et même si l'objet de son amour était pour le moment absent, Ethan débordait d'amour. Et ce n'était pas une métaphore. Pendant une minute, j'ai eu l'impression d'avoir un Bisounours en face de moi. Oui, vous savez, le gros Bisounours tout rose avec un cœur sur le ventre. Voilà, Ethan me faisait penser à ça. Il faut dire qu'il avait vraiment l'air... comment dire ? Amoureux, voilà, c'était ça tout simplement. Ethan était amoureux. Et pas qu'un peu. Il faut dire qu'Ethan n'était jamais tombé amoureux avant de tomber sur la perle rare. Sa femme devait vraiment être parfaite pour avoir su faire craquer Ethan. C'est qu'il n'était pas facile à avoir, le bougre ! Plusieurs filles que j'avais connu avaient essayé de le séduire, et elles s'y étaient cassées les dents. Il n'était jamais méchant, mais il les repoussait gentiment, n'étant pas intéressé. Il n'avait jamais été un bourreau des cœurs non plus. Juste le garçon impossible à attraper dans ses filets... Apparemment, Mme Jones avait eu ce petit plus qu'il cherchait. Enfin, ce GROS plus. Parce qu'Ethan, un peu trop romantique, cherchait la femme parfaite. Nous avions l'habitude de nous moquer gentiment de lui en lui disant qu'il ne trouverait jamais la femme parfaite, à moins que cette dernière soit un ange. J'avais l'air maligne, moi maintenant. Parce que visiblement, il avait épousé un ange. J'aurais aimé qu'Evan soit là. À tous les coups, il aurait été le plus surpris et le plus choqué. Parce que mon frère avait l'habitude d'enchainer les petites copines. Parce qu'il avait la sale manie de tomber amoureux un peu trop souvent. Tout le contraire d'Ethan, ce qui ne les avait pas empêchés d'être les meilleurs amis du monde. Du moins, jusqu'à ce qu'Ethan disparaisse de nos vies du jour au lendemain...

Et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « ouf ! », Ethan s'est mis à me parler de sa femme et de sa famille, sans même prendre le temps de respirer entre deux phrases. Et moi je le regardais avec de gros yeux ronds. Houa. Ça en faisait des choses... Donc, si je résumais, sa femme était russe, et s'appelait Katarina. Tiens, c'était drôle, ce prénom me disait quelque chose... Ils avaient donc une jolie petite Lena ( oui, leur fille ne pouvait qu'être absolument magnifique, puisqu'Ethan était carrément canon, et qu'un ange c'est forcément beau aussi ). Oui, Lena s'était un joli prénom. Qui ne sonnait pas du tout américain ou anglais, évidemment. Puisque sa femme était russe, leur petite fille avait un prénom russe. Logique. Et ils allaient déjà avoir un autre bébé... Si j'avais osé, je me serais permis une remarque un poil vulgaire, mais je n'étais pas de ce genre là. Pauvre Ethan, ce devait être particulièrement difficile d'être loin d'elles. Je n'aurais pas aimé être loin de Jackson pendant une période difficile. Je ne connaissais pas sa Katarina, mais je me doutais qu'elle ne devait pas être rassurée, loin de son mari. La famille, c'était un peu tout ce qu'il nous restait aujourd'hui.

« Dis donc, tu as l'air drôlement amoureux de ta jolie russe. J'ai hâte de la rencontrer. Il faut que je vois de mes propres yeux LA fille qui a su prendre Ethan Jones dans ses filets. »

Et j'avais surtout hâte de rencontrer sa petite fille. Cette petite fille que j'aurais certainement couverte de cadeaux en temps normal, du jour où elle aurait pointé le bout de son nez jusqu'à sa majorité ( et plus encore ). J'étais folle des enfants en général, mais la fille d'Ethan, ce serait ma petite préférée, à tous les coups. J'étais sûre qu'elle était toute brune avec de grands yeux bleus. Allez savoir pourquoi, je me disais que la femme d'Ethan était forcément brune aux yeux bleus aussi. Oh, mais pourquoi étais-je aussi sûre et certaine de cela ? Je détestais avoir une impression de déjà vu, mais sans me souvenir d'où me venait cette idée. Tête de linotte que j'étais.

« Quel âge elle a, ta fille ? Elle doit encore être toute petite, non ? »

Plus les enfants étaient petits, plus je les aimais. Je les trouvais absolument adorables, avec leurs grands yeux brillants... Ah, nous étions repartis pour un tour, voilà qu'Ethan se remettait à faire des milliers de compliments sur sa femme et sa fille. Qui était encore bébé, je l'apprenais du même coup. Eh bien dis donc, si j'avais osé, je me serais permis de lui dire qu'ils étaient rapides ! Deux bébés en deux ans... Bon, il faut dire que la contraception n'était plus ce qu'elle était. Et puis je savais qu'Ethan avait toujours voulu avoir des enfants. Des tas d'enfants. Et il en avait déjà deux. Enfin, un et demi. Enfin, je me comprenais... Oui, c'était logique qui lui et sa famille héritent de cette maison. Elle était parfaite pour une petite famille. Et puis je doutais que beaucoup de personnes voudraient partager une maison avec deux bébés... Dis donc, cela me donnait presque envie d'en avoir un, de bébé. Ce n'était pas du goût du jour, mais j'admets que cela avait de quoi me faire un peu envie. Mais j'avais encore le temps. Rien ne pressait, j'avais la vie devant moi. Enfin, si tout allait bien... Je savais que Jackson n'était pas encore vraiment pour. Parce que ma santé était très fragile, l'idée ne le tentait pas plus que cela. Pour moi, ma santé n'était pas vraiment un obstacle. Mais je n'étais pas médecin. Je me disais que peut-être il ne me disais pas tout et...

« Hein ? »

Quoi ? J'ai fait une drôle de tête à la proposition d'Ethan. Oh là, oh là ! J'avais dû omettre quelques détails importants.

« Ethan, c'est gentil, mais... Comment dire... Je ne suis pas toute seule. Pas du tout. Tu vois, Jackson et moi... En fait, c'est lui qui m'a ramenée ici, après les bombardements. Parce que j'étais à l'hôpital pendant les bombardements... Après avoir constaté que notre maison n'était plus debout, nous sommes venus ici. Et... Euh... »

J'ai soupiré, en levant les yeux au ciel. Ce n'était pourtant pas sorcier !

« Jackson est mon petit ami, Ethan. Ça fait deux ans que nous sommes ensemble. Donc tu vois, je ne suis pas du tout seule ! Et puis franchement, tu crois que ta Katarina voudrait de moi ? Je suis sûre qu'elle est adorable, mais peut-être pas au point de vouloir héberger ta vieille amie de vingt-deux ans. À mon avis, vous aurez besoin de... d'intimité. Enfin, tu vois, quoi. »

Oh ça va, Lizzie, Ethan a deux enfants, il sait à quoi tu fais allusion quand tu parles d'intimité ! Non, mais c'était vrai. Quand bien même j'étais terriblement heureuse de retrouver Ethan, je me disais que ce n'était peut-être pas une mauvaise que nous vivions séparément. De toute façon, il en aurait rapidement assez de moi, puisque j'étais une véritable tornade. Il m'arrivait souvent de fatiguer Jackson, qui finissait toujours par m'attraper pour me coucher sur le lit de force. J'étais une vraie pile électrique. Ethan devait bien s'en souvenir. Evan et lui avaient souvent du mal à me contenir. Au moins, quand j'étais là, il y avait toujours une certaine animation !

Avec un petit soupir, je me suis enfoncée dans le fauteuil. Décidément, le nom de la femme d'Ethan me disait quelque chose. Son nom associé à sa nationalité, surtout. Mais où est-ce que je l'avais déjà entendu... N'était-ce pas Jackson qui m'avait parlé d'une de ses amies internes, une jolie russe ? Oui, ce devait être ça, parce que cela me disait vraiment quelque chose, je n'avais pas du tout l'impression de découvrir ce prénom. Des russes, il ne devait pas y en avoir des milliers à New York. Surtout depuis cette stupide guerre. Il fallait que je pose la question à Ethan, quitte à passer pour une andouille de premier choix. Au moins, j'aurais demandé.

« Dis, à tout hasard... Ta Katarina, elle ne serait pas médecin ? Enfin, chirurgienne, ou quelque chose dans ce genre ? »
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeVen 22 Avr - 10:10

Il y avait tant de choses à rattraper entre nous. J’avais tant d’excuses à lui faire. La dernière fois que j’avais vu Lizzie, elle était dans une chambre d’hôpital presque au plus mal. Mais elle avait toujours gardé le sourire. Je lui avais toujours reconnu ça : elle était toujours de bonne humeur. C’était un véritable rayon de soleil. Et maintenant qu’elle m’avouait être seule, je ne pouvais décemment pas la laisser seule. J’avais un devoir envers Evan et ses parents. Je voulais me faire pardonner aussi. Parce que du jour au lendemain, je n’étais plus venu la voir alors qu’elle en avait besoin et je n’avais répondu à aucun de ses appels. Dés que j’entendais sa voix sur le répondeur, j’effaçais le message sans l’écouter. Je ne voulais plus personne à l’époque, je refusais l’aide de tout le monde. Alors que je comprenais maintenant que cela m’aurait sauvé…Mais j’avais été trop abattu…Et sans mes parents, j’avais perdu tous mes repères.

Elle s’intéressait a ma vie et j’étais heureux qu’elle ne semble pas m’en vouloir. Je ne pus que sourire quand elle me parlait de Katarina et de son don de m’avoir séduit. Parce que pour moi, ce n’était pas comme ça. C’était moi qui étais tombé raide dingue de ma femme. Comment en aurait il pu être autrement ? C’était moi le chanceux dans cette histoire et pas Katarina comme semblait le penser Lizzie. J’avais de la chance que Katarina m’aime encore toujours avec autant d’intensité après toutes les épreuves que nous avions traversées. C’était moi qui avait de la chance d’être encore en vie grâce a elle. Je souriais et je ne pouvais faire autrement. Lizzie abordait les sujets qui m’étaient le plus cher. Ma femme et ma fille.

-Lena a neuf mois. Oui elle est encore toute petite et fragile.

Neuf mois…Déjà neuf mois…Le temps passait à une allure folle et j’avais raté presque deux semaines de la vie de ma princesse déjà. Je m’en voulais tellement. J’avais tellement peur qu’elle fasse ses premiers pas sans moi, ou qu’elle ne dise son premier mot sans moi aussi. Et pire que tout, j’avais peur qu’il leur arrive quelque chose et que je ne puisse pas être là pour les protéger. C’était ma plus grande crainte. Même si Alexander et Riley m’avaient promis qu’ils les ramèneraient saines et sauves à moi, je ne pouvais qu’avoir peur. Armando n’avait pas été assassiné, et il pouvait à tout moment s’en prendre à elles. J’étais impatient qu’elles soient enfin là…

Les mains de Lizzie dans la mienne j’attendais qu’elle me sourie en me disant qu’elle n’osait pas me le demander et qu’elle était ravie de venir vivre ici avec nous. Je savais qu’elle avait toujours aimé les enfants. Bien sûr il n’y avait que trois chambres dans cette maison (j’avais vérifié) mais elle pourrait avoir sa chambre et Lena et Nina en partageraient une. Mais je ne me serais jamais attendu à cette réaction. Je lâchais alors ses mains et me reculait un peu, tellement surpris. Mais sa réaction me fit certainement cent fois moins d’effet que ce qu’elle me dit ensuite.

Elle n’était pas seule, elle avait quelqu’un ici. Et même si elle semblait gênée de me dire qu’elle vivait avec Jackson et que c’était plus que de l’amitié entre eux, je ne pouvais y croire. Comment avait-il osé séduire une jeune fille ? Il avait certainement mon âge et Lizzie était encore une enfant. Et même si elle était en vie, elle était malade. Oui elle était gravement malade et il en avait profité. Si j’avais pu courir pour lui mettre mon poing dans la figure je l’aurais fait. Oui j’aurais pu…Si je n’avais pas été si estomaqué par ses révélations. Si je n’avais pas été aussi faible aussi. Mais je comptais bien lui dire de ne plus s’approcher de Lizzie maintenant. Heureusement qu’Evan n’était pas là. Sinon sa réaction aurait été bien plus dure que la mienne. Elle viendrait ici qu’elle le veuille ou non. Elle était encore trop jeune pour se mettre en couple avec quelqu’un. Surtout quelqu’un de plus âgé qu’elle… Combien avaient-ils d’écart. Au moins dix ans j’en étais certain.

J’allais lui dire qu’elle ne pouvait pas vivre avec un homme alors qu’elle était aussi jeune et certainement pas réellement prête quand elle m’a posé une question sur Katarina. J’aurais pu être content qu’elle s’intéresse à ma nouvelle vie, mais qu’elle sache que Katarina éta it médecin venait d’allumer une lumière en moi. Cette lumière qui me disait que ma famille était en danger. Je me suis levée d’un bond, et j’ai mis le plus de distance possible entre Lizzie et moi. Ma poitrine me faisait mal, mais je n’y pensais pas. Je ne voulais pas penser à moi alors que ma femme et mes filles étaient en danger. Lizzie savait que Katarina était médecin, chirurgien même. Elle me disait être venue ici après les bombardements et pourtant elle connaissait le métier de Katarina. Elle ne pouvait être au courant que grâce aux gens qui nous en voulaient. Et ceux qui nous en voulaient habitaient New York. Et si au lieu de nous faire déménager ici, je nous avais mené directement dans la gueule du loup. Oh mon Dieu…

-Comment tu sais ça ? COMMENT TU LE SAIS ?

Plus que de la colère ou une menace, c’était de l’angoisse. Je ressentais de l’angoisse a savoir ma famille dehors, venant ici. Et si jamais elles n’arrivaient jamais ? Après tout, je n’avais pas vu Lizzie depuis des années. Plus de sept ans…. Il peut s’en passer des choses en sept ans. Et si elle avait changé au point de basculer du mauvais côté. Et si, sans Evan, elle avait fait de mauvaises rencontres ?

Je mis alors une chaise entre nous, au cas où quelqu’un serait dehors à attendre et vienne m’agresser. Au cas où Lizzie tenterait quelque chose. Mais pour le moment il fallait que je sache comment mon ancienne amie savait tout ça sur nous. J’aurais du me douter quand elle m’avait dit que je ne pouvais rencontrer qu’un ange, et que ma femme devait être étrangère. Elle ne pouvait pas savoir tout cela toute seule. On lui avait dit tout ça. Restait à savoir qui lui avait dit…

-Elizabeth…qui t’a dit que ma femme était médecin ? Des gens qui vivent à New-York ? Des types louches ?

C’était certainement pour ça que je n’avais rencontré que Jackson. Ils nous cachaient quelque chose. Ils se cachaient. Ils étaient forcément de mèche avec les hors la loi. J’aurais du me douter que l’ancien meilleur ami et associé de mon beau père avait le bras très très long. Il était venu jusqu’ici. Personnellement ou pas. Mais il était venu jusqu’ici. Et moi je m’étais cru a l’abri de ses manigances en mettant 40 km entre nous. Mais quarante kilomètres ce n’était rien. Rien du tout !

-Qu’est ce que c’est au juste ici ? Comment vous survivez ? Qui est votre chef ?

Lizzie ne disait rien. Elle devait s’en vouloir de s’être laissée avoir et que je l’ai vue sous son vrai visage. Elle cherchait quelque chose à dire pour me mentir encore.


-REPONDS-MOI !! COMMENT TU SAIS TOUT CA ?
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MessageSujet: Re: Guess who's there ! { ETHAN }   Guess who's there ! { ETHAN } Icon_minitimeJeu 23 Juin - 9:05

Neuf mois ? Ah la vache, j’en avais raté des trucs dans la vie d’Ethan, mais là c’était plus fort que tout. Je me demandais si elle lui ressemblait. Une mini Ethan. Certainement toute brune avec de grands yeux bleus et un sourire ravageur. Comme son père, quoi. Je me souviens que mes copines et moi on était carrément folles de son petit sourire timide. Il y avait un truc indéfinissable dans son sourire. C’était… C’était Ethan. Ethan me rappelait beaucoup Evan. Eux et moi, nous étions absolument inséparables à l’époque, même si j’étais beaucoup plus jeune qu’eux. J’étais devenue leur mascotte, ils m’emmenaient partout avec eux. Et moi, trop contente d’être chouchoutée, je les suivais partout. Encore que souvent, ils m’emmenaient là où moi je voulais aller. Bizarre que je ne sois pas devenue une petite peste capricieuse. Je leur aurais demandé de m’acheter un poney qu’ils auraient réussi à m’en trouver un en plein New-York. C’était le bon temps, comme on dit… Et puis Ethan avait disparu de la circulation du jour au lendemain, et moi j’avais atterri à l’hôpital, et Evan aussi pour me donner un rein. Cela avait été beaucoup moins drôle, tout à coup. Et la guerre avait été encore moins drôle. Aujourd’hui les choses semblaient s’améliorer, lentement mais surement. Revoir Ethan ravivait en moi des espoirs un peu fous, comme retrouver des membres de ma famille vivants. Qui sait, peut-être qu’ils n’étaient pas tous morts pendant l’effondrement de notre maison…

J’ai fait une tête de poisson rouge – avec mes cheveux, ça rend bien – quand Ethan s’est mis à paniquer tout seul. Je lui avais simplement demandé si sa femme était médecin, à tout hasard, et on aurait dit que c’était Hiroshima dans sa tête. Il me demandait avec angoisse comment je savais ça. Je suis restée muette, regardant la paranoïa qui le gagnait petit à petit. Je n’avais jamais vu Ethan comme ça. Il était toujours un peu à côté de la plaque, mais à ce point là…

« Mais Ethan, calme toi ! »

Si j’avais su qu’il paniquerait comme ça, j’aurais fermé mon clapet. J’étais trop bavarde comme fille, pas étonnant que cela m’attire des ennuis ! Avant être Miss je sais tout c’était sympa, mais là ce devait être un peu effrayant. Je le supposais, vu la réaction d’Ethan. Bon, pas de panique. On respire et on trouve une solution. Respire Elizabeth, ne tombe pas dans les pommes et ne pars pas en courant, tu seras gentille. Inspirer, expirer. Zen. Prenant une énième profonde inspiration, j’ai posé mes mains sur les épaules d’Ethan, qui perdait les pédales.

« Écoute-moi, Ethan. Écoute-moi bien. Personne ici ne vous fera le moindre mal. Je sais que ta femme est médecin parce que Jackson travaillait dans le même hôpital qu’elle. C’est tout. Aucun type louche n’est jamais venu ici. Jamais. »

Jouer les psychologues, ce n’était pas vraiment mon truc, mais s’il continuait à paniquer, il allait me refaire un pneumothorax. Je n’avais pas très envie de devoir partir en courant pour chercher Jackson. Et visiblement Ethan risquait aussi la syncope et la crise cardiaque.

« Ici, c’est juste Elizabethtown, Ethan. Juste une petite ville tranquille dans l’état de New-York. Nous n’avons pas de chef ! Nous nous entraidons les uns les autres, avec un semblant d’organisation. On survit comme on peut. Certainement un peu mieux que vous à New-York, mais c’est tout. »

Je soupirai et m’avançai pour le prendre dans mes bras.

« N’aie pas peur Ethan. Personne ici ne vous fera de mal. C’est promis. N’aie pas peur.

C’est en le serrant dans mes bras que je réalisai à quel point il avait changé. Et malheureusement, j’avais l’impression qu’il n’avait pas changé qu’en bien.
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