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 Samuel Brimstone [Photographe]

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MessageSujet: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMar 31 Aoû - 15:38

Samuel Brimstone [Photographe] 941218PL
"High And Low"


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Nom & Prénom : Brimstone Samuel (Mais généralement, on m'appelle Sam)

Âge/Date/Lieu de naissance : 30 ans, né le 15 février 1982 à Londres (Angleterre)

Métier : Je suis photographe. Oui, je suis photographe. Hors de question de parler de ma passion et de mon métier au passé. Je rêve de trouver une pellicule vierge encore en état pour pouvoir reprendre des photos. Je viens tout juste d'arriver à la communauté mais j'ai proposé de donner un coup de main en cuisine : Je suis plutôt doué puisque je cuisine depuis mon adolescence. Une autre passion en plus de la photographie. Bref, si je peux au moins faire ça pour eux... Je préfère m'en tenir à ça plutôt que d'utiliser mes autres capacités dont je préfère ne pas trop parler : Ces souvenirs-là sont un peu difficiles à aborder pour moi.

Description physique : Je n'ai pas à me plaindre. C'est vrai. On peut dire que j'ai plutôt été gâté par la nature. J'ai déjà entendu dans mon entourage « Quel gâchis que tu préfères les hommes franchement... » et je ne vois pas en quoi c'est du gâchis. Offrir mon corps à un homme est plus triste que de l'offrir à une femme? Et pourquoi? Non, vraiment, je ne saisis pas... Peu importe. Il vous faut une description : Je m'y colle. Je mesure dans les 1m90 : Oui, je sais, je suis relativement grand mais je n'ai pas choisi et puis moi ça me convient. Mon poids, je ne le connais pas mais ce qui est sûr, c'est que j'entretiens mon corps : Vieille habitude. Oh, attention, je ne suis pas un mec body-buildé, bien loin de là. J'ai simplement quelques muscles bien placés là où il faut sans que ce soit exagéré. Pour un homme, je ne suis pas beaucoup poilu. Et n'allez pas vous imaginer que c'est moi qui fait en sorte d'être comme ça. Non, c'est naturel. Des poils sur les bras, les jambes et un peu sur le torse mais rien de bien imposant : C'est comme ça. J'imagine qu'à présent, je dois vous en dire plus sur mon visage. Déjà, je suis toujours mal rasé. J'ai déjà essayé de me raser complètement et j'ai détesté sentir ma peau sous mes doigts de cette façon. Et puis, pour être honnête, je trouve que ça me va mieux : Question de point de vue sans doute, mais c'est le mien. Pas que le mien d'ailleurs, mais passons. J'ai un visage ovale et une mâchoire très carrée, et mes lèvres assez pleines et larges peuvent tout aussi bien éclairer mon visage si je souris ou me donner un air particulièrement dur si je ne souris pas. On en vient à la seule partie de mon visage que je n'aime pas : Mon nez. Je le trouve trop imposant mais j'ai été fait comme ça alors, je fais avec. Et puis mes yeux couleur noisette rattrapent ce défaut tant ils peuvent raconter des choses. J'ai un regard très expressif par lequel je peux faire passer tout un tas de choses. Mais vous savez, je peux tout aussi bien faire passer un sentiment qui n'est pas vraiment celui que je ressens. J'ai entendu dire que les yeux ne pouvaient pas mentir : Cette règle ne s'applique pas à moi. Enfin, en ce qui concerne mes cheveux, j'en ai plusieurs centimètres sur le crâne et ils sont souvent relevés et en bataille : C'est naturel. Si je voulais faire tenir mes cheveux d'une manière stricte sur mon front, je devrais me battre avec eux pendant un long moment. On va terminer par mon style vestimentaire : Rien de bien particulier. J'adore porter des jeans, des t-shirts simples et des baskets. J'aime être à l'aise, tout simplement.

Caractère : Je suis un mec qui a été brisé mais qui a réussi à recoller les morceaux. Enfin, presque entièrement parce qu'on n'est jamais totalement recollé quand on a fait la guerre. Oui, je suis ce qu'on appelle un vétéran même si je n'ai pas servi très longtemps : Un an à peine. Nous y reviendrons plus tard. Si je vous dis cela, c'est pour que vous compreniez un peu plus pourquoi je suis comment je suis. Mon principal trait de caractère est ma tendresse : Véridique. Je suis capable d'une grande douceur et j'aime prendre soin des personnes que j'aime. Dévoué, je le suis également. C'est pour ça que j'essaye de faire en sorte que la vie soit plus agréable pour les autres. Je suis aussi, même si ça peut paraître étrange étant donné la douceur dont je suis capable, quelqu'un qui sait se faire entendre et qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense. Je n'accepte pas les insultes sans broncher, je ne baisse pas les yeux et je fais face : Toujours. On peut dire que je suis fier en fait. Fier, et pourtant pas moins habité par une sensibilité qui me joue souvent des tours. Vous vous demandez sans doute comment quelqu'un de tendre, de doux, de sensible, même s'il a du caractère, a pu être militaire et partir se battre sur un champ de bataille, non? Ma dévotion a été l'élément déclencheur de mon départ mais là-bas, j'ai développé d'autres traits de ma personnalité. J'ai découvert sur moi des choses dont je ne soupçonnais pas l'existence. J'ai découvert, entre autres, que j'avais la capacité de prendre sur moi et de me construire une carapace pour ne plus rien ressentir. J'ai aussi découvert qu'il existait en moi une certaine violence. Ne vous méprenez pas : Je n'ai jamais tué pour le plaisir, mais pour me défendre. Pour se faire, j'étais capable de tout et surtout du pire et ça, ça m'a profondément marqué. Malheureusement, cette capacité à se fermer aux événements extérieurs n'était en fait qu'une illusion, même si sur le moment je ne m'en étais pas rendu compte. Ce n'est que lorsque je fus obligé de quitter l'armée pour des raisons médicales que le contre-coup se produisit et là, cette sensibilité qui faisait de moi celui que j'étais fut en fait ma pire ennemie. J'avais tué, et pas que des militaires : Des enfants soldats également. Ca marque un homme. Ce qu'on voit là-bas... Tant que vous ne l'avez pas vu, vous ne pouvez pas le comprendre en fait... Je n'ai pas été blessé que physiquement par cette guerre et même si plusieurs années se sont depuis écoulées, même si j'ai suivi une longue thérapie et même si j'ai réussi à retrouver l'homme que j'étais avant, je serai toujours profondément marqué par ce que j'ai vécu là-bas. Il m'est parfois encore difficile d'en parler, ça dépend avec qui j'aborde le sujet en fait... Donc, en résumé? Je suis un brave gars, je suis gentil, mais si on me prend pour un con, je ne le laisse pas passer. Je suis un vétéran marqué par la guerre, même si c'est un côté de ma personnalité que j'essaye de ne pas montrer. C'est pour cela que j'ai préféré proposer mes talents de cuisinier plutôt que mes talents de militaire à la communauté : Je ne veux plus tenir une arme. Je ne veux plus m'en servir. Je veux juste être un type normal. Quoique, certains pensent que je ne suis pas normal puisque je préfère les hommes. Je leur dirais bien d'allez se faire foutre mais ce serait vulgaire... Et ce n'est pas mon genre d'être vulgaire, loin de là. Ah... Je l'ai dit en fait : Tant pis.

Liens : On va vite faire le tour de cette question. La situation, à défaut d'être très joyeuse, est relativement simple. Mes parents habitaient Londres au moment des bombardements et j'ignore s'ils ont réussi à survivre et je n'ai aucun moyen de le savoir. Le peu d'amis que j'avais à New-York, je ne les ai jamais revus après les bombardements. Peut-être ont-ils survécu, je n'en sais rien. Enfin, concernant les personnes de la communauté, je ne suis là que depuis quelques jours alors, je n'ai tissé aucun lien avec personne. J'ai sympathisé brièvement avec quelques personnes, mais les contacts sont restés très brefs et distants. Je suis un nouveau mais même si je fais bien à manger, il va leur falloir du temps pour me faire confiance : C'est normal. Je vais cependant vous avouer quelque chose : Mon coeur s'est mis à battre pour quelqu'un qui vit ici et cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps...

Histoire :

That's how everything started

Je suis né un 15 février, dans cette merveilleuse ville de Londres. Je dis merveilleuse car cette ville était mon refuge, mon repère : Je m'y sentais bien. J'y étais à ma place. Mon enfance se passa sans aucun problème : J'avais des parents merveilleux (un père cuisinier et une mère institutrice). Très tôt, je développai une passion pour la cuisine, mon père prenant bien soin de m'apprendre tout ce qu'il savait. Vers mes dix ans, je commençai à m'intéresser à tout ce que je voyais à l'extérieur et l'envie irrésistible d'enfermer ces images dans une boîte afin de pouvoir les garder me conduit à m'intéresser à la photographie. J'étais très jeune, c'est vrai, et mon père aurait préféré que je me contente de m'intéresser à la cuisine mais il ne s'opposa pas à cette envie soudaine. Il m'acheta mon premier appareil photo : Un appareil tout simple, bon marché mais une fois dans mes mains, je ne le lâchai plus. J'immortalisais tout : Les arbres, les fleurs, les animaux, les immeubles, les voitures, les gens, les traces de pas dans la terre... Vraiment tout. A l'école, tout se passait bien, ou presque. Il n'y avait qu'une seule chose qui me travaillait mais dont je n'osais pas parler à me parents. J'avais remarqué que des filles s'intéressait à moi (Vous savez ce que c'est quand on est petit. Une petite fille, un petit garçon, des petits bisous innocents et tout le monde est content) mais je n'avais pas du tout envie de m'intéresser à elles. Pas du tout... Moi, en fait, je m'intéressais aux garçons. Ce n'était pas quelque chose que j'avais décidé, c'était en moi, c'était comme ça. Cependant, cela me gênait parce que je ne trouvais pas ça « normal ». J'avais été élevé dans un univers hétérosexuel et jamais l'homosexualité n'avait été abordée à la maison. En fait, le sexe tout court n'avait jamais été abordé : J'étais encore petit... Malheureusement, tout ça me travaillait beaucoup : Pourquoi avais-je envie d'apprendre à connaître les garçons? Pourquoi avais-je envie d'être avec eux et de me rapprocher d'eux plutôt que de me rapprocher des filles? Je gardai cependant tout ça pour moi, en me disant que ça allait passer. Cela ne passa pas.

Lorsque j'eus treize ans et que mes parents décidèrent d'aborder le sujet « sexe » avec moi, je décidai de leur parler de ce que je ressentais à l'égard des garçons. Vous vous doutez probablement de leur réaction : Ils furent choqués mais m'expliquèrent que cela devait être passager et que je devais essayer de m'intéresser aux filles. Ils décidèrent aussi de m'envoyer chez un psychologue. Ce dernier décida que j'étais trop doux pour un garçon, que je devais apprendre à me faire violence et qu'alors, j'allais développer une attirance pour les filles. Aujourd'hui encore, je me demande où il avait eu son diplôme... Peu importe. J'essayai de suivre ses conseils et devint un garçon un peu plus dur, forgeant ainsi mon caractère. Si au départ, j'eus du mal, je finis par m'habituer à ce nouveau moi mais le naturel revint très vite et bientôt, j'étais à la fois un garçon doux et tendre, et un garçon qui ne se laissait pas marcher sur les pieds. J'essayai aussi de m'intéresser aux filles et j'eus ma première petite amie, Claudia, à quinze ans. Je me forçai à rester avec elle alors que je n'aimais pas du tout ça. N'allez pas croire qu'elle n'était pas jolie... Elle était très mignonne, très gentille et très intéressante mais je n'éprouvais aucun amour pour elle, ni même une début de désir. J'étais jeune, d'accord, mais je voyais tous mes copains rouler des pelles à leurs copines. Moi, je détestais embrasser cette fille. Je détestais ça... Je finis par la laisser tomber et préférai rester seul. Quand mes parents furent au courant de la rupture, leurs angoisses revinrent. Ils ne comprenaient pas pourquoi la thérapie ne fonctionnait pas. J'avais envie de leur dire que c'était peut-être parce que je n'avais pas besoin d'être soigné. J'avais envie de leur dire que j'étais homosexuel. Je ne le fis pas. Ils étaient déjà assez flippés comme ça... Je me renfermai donc sur moi-même jusqu'à ce que je rencontre Freddie. Il arriva en milieu d'année, et je fus tout de suite attiré par lui. Le premier regard que nous échangâmes me vrilla l'estomac : Jamais personne, en particulier un garçon, ne m'avait regardé comme ça. Nous fîmes connaissance, nous rapprochâmes et trois semaines plus tard, je vivais ma première nuit d'amour dans ses bras. Embrasser Claudia m'avait répugné? Embrasser Freddie me donna l'impression d'être au Paradis. Je retrouvai vite ma joie de vivre mais fus malheureusement obligé de vivre dans le mensonge : Je racontai à mes parents que j'avais rencontré une fille dont j'étais très amoureux et ils furent absolument ravis. Oui, ravis... J'avais mal de leur mentir mais je préférai le faire : J'avais trop peur qu'on m'arrache à Freddie.

Notre relation dura un an, à l'abri des regards. Mes parents insistèrent pour rencontre « ma petite amie » et je refusai pendant de longs mois. Puis, je finis par dire à Freddie que je voulais dire la vérité à mes parents, que je voulais qu'il fasse leur connaissance et qu'il fasse vraiment partie de ma vie entière. Oui, j'étais très amoureux : Il était mon premier amour. Il finit par accepter et je l'emmenai donc chez mes parents. Nous arrivâmes après le lycée, main dans la main, et bien sûr, mes parents piquèrent une crise. Je sais : J'aurais peut-être dû les ménager au lieu d'arriver main dans la main avec lui mais... Pourquoi est-ce que j'aurais dû les ménager? J'étais amoureux, j'étais heureux, c'était tout ce qui devait compter, non? Non... Une violente dispute éclata et mon père se montra horrible avec Freddie alors que ma mère pleurait. Freddie fut mis à la porte et moi, je fus enfermé dans ma chambre. Je me mis alors à pleurer comme un bébé : J'étais choqué et j'avais mal. J'avais mal parce que mes parents étaient d'ordinaire des personnes si gentilles... J'avais mal parce que j'avais espéré qu'ils allaient finalement me comprendre et m'accepter, et ils ne l'avaient pas fait. Ils avaient rejeté en bloc ce que j'étais, ce qui faisait de moi celui que j'étais. Ils m'avaient rejeté. J'appelai Freddie mais ce dernier ne répondit pas. Après avoir insisté pendant plus d'une demi-heure, il finit par répondre et là, il m'acheva : Il m'annonça qu'il m'aimait mais qu'il ne pouvait pas supporter mes parents. Je lui dis alors que j'allais partir, que j'allais m'enfuir de chez moi mais il m'expliqua qu'il ne voulait pas être mêlé à tout ça. Ce soir-là, mon premier amour se brisa d'une façon brutale. Ce soir-là, je préparai mon sac et m'enfuis par la fenêtre. Ce soir-là, je fugai.

En m'en allant, j'avais embarqué mes économies qui se trouvait dans une boîte en métal dans ma chambre et après avoir fait du stop pendant un moment, j'avais réussi à trouver un hôtel à peu près à quatre heures de Londres. Les chambres n'étaient vraiment pas chères et le gérant était un vieux type qui ne cherchait même pas à se faire de l'argent. Il était là parce qu'il devait être là, un peu comme moi. L'hôtel était vraiment dans un état lamentable et je lui proposai alors de faire le ménage en échange de ma chambre, de façon à garder le peu d'argent que j'avais pour m'acheter à manger. J'aurais pu renvendre mon bel appareil photo que j'avais réussi à m'acheter, mais je ne pouvais pas m'y résourdre : Prendre des photos était ma seule distraction, ma seule façon de moins souffrir de la situation. J'aimais mes parents, je les aimais profondément, mais je ne pouvais pas supporter leur intolérance à mon égard. S'ils ne pouvaient pas m'aimer comme j'étais, alors, je ne voulais plus d'eux. J'avais emmené mon portable avec moi et tous les jours, mes parents m'appelaient. Tous les jours, j'avais des messages à ne plus savoir qu'en faire et tous les jours, je me contentai d'envoyer un message qui disait : « Je vais bien. Laissez-moi tranquille. Je ne veux pas rentrer. ». Et malgré cela, ils insistèrent encore, et encore, si bien qu'un jour, je finis par répondre au téléphone. Cela faisait trois semaines que j'avais quitté la maison et entendre ma mère pleurer de cette façon au bout de fil me brisa le coeur. Je me mis à pleurer à mon tour mais lui expliquai que je ne pouvais pas rentrer parce qu'ils ne m'aimaient plus et parce qu'ils ne m'acceptaient pas. Elle m'assura qu'ils s'en voulaient et qu'ils étaient prêts à tout accepter si je décidais de rentrer à la maison. La maison... Je croyais ne plus en avoir. Je finis par accepter et le soir même, j'étais de retour chez moi. Je ne vais pas vous mentir : Ce fut difficile. Mon père avait été très dur, il avait dit des choses difficiles à pardonner mais j'étais décidé à essayer. Le lycée ne voulut pas me reprendre après mes trois semaines d'absence et mes parents décidèrent donc de m'envoyer dans une école privée. Heureusement pour moi, elle n'était pas catholique : Je n'aurais pas supporté les « L'homosexualité conduit droit en Enfer ». A la maison l'ambiance fut plus sereine et mes parents finirent par complètement accepter ma sexualité. Quand je dis complètement, c'est complètement. Ils étaient du genre « Si tu rencontres quelqu'un, on veut que tu nous le présentes, il sera toujours le bienvenu à la maison. ». Dans le genre, changement radical, on ne pouvait pas faire mieux. J'ignorai s'ils étaient vraiment sincères, mais au moins, ils faisaient des efforts, ce que j'appréciais.

A dix-sept ans, je ramenai donc mon nouveau petit ami à la maison et tout se passa très bien. J'avais eu peur que mes parents ne tiennent pas le coup et ne se mettent d'un seul coup à crier mais non, ce fut absolument parfait. Pas aussi parfait que la nuit qui suivit mais ça, c'est autre chose et je n'ai pas l'intention d'en partager les détails. A dix-huit ans, je commençai mes études de photographe. J'étais toujours avec le même garçon et même si notre relation n'avait pas l'intensité de ma relation avec Freddie, j'étais heureux avec lui. Nous étions malheureusement peu ensemble car de son côté, il s'était lancé dans des études de médecine qui lui prenaient beaucoup de temps. Notre couple tint cependant le coup et le temps passa très vite. A vingt-deux ans, alors que je venais d'avoir mon diplôme et qu'il venait d'entrer dans sa quatrième année de médecine, nous fêtâmes nos cinq ans ensemble. Il y eut une fête sympa à la maison avec nos parents respectifs et nos amis : Nous avions beaucoup d'amies, ce qui surprenait souvent les gens. Nous ne prenions cependant pas la peine de nous expliquer : On pouvait nous juger, ça n'avait pas d'importance. Le plus important c'était nous, notre couple : Nous étions heureux et ça allait durer. Ou pas. Environ six mois plus tard, je mis fin à notre relation. Oui : Moi. En fait, ce jour-là, je lui proposai de nous installer ensemble. J'avais réussi à trouver un boulot de photographe dans un petit journal et je savais que nous pouvions nous en sortir. Il refusa catégoriquement prétextant avoir besoin de se concentrer sur ses études. Alors bien sûr, nous nous disputâmes et je terminai par lui dire qu'il n'y avait pas que ces études et que j'étais là moi aussi, que je comptais. Il répondit simplement que je devais l'attendre parce qu'il ferait passer ses études avant moi jusqu'à ce qu'il ait terminé. A ce moment-là, je lui répondis que je n'avais pas autant de ma vie à lui donner et que c'était notre relation qui était terminée. Et vous voulez savoir? Il le prit parfaitement bien. Pas une larme, rien. Comme si il s'en fichait... Ca, je ne l'avais pas vu venir. Fâché, désabusé, je maudis la terre entière, et plus particulièrement les hommes, et vécus alors ma première expérience sexuelle avec une fille : Première et dernière. Ce fut une horreur. Peut-être pas pour elle, mais pour moi oui. Bref... Je me plongeai dans le travail et prit mon propre appartement : J'allais y vivre seul mais cela ne me faisait pas peur. C'est alors que mon existence prit un un virage décisif. Un ami qui était militaire fut tué en Irak et, sur un coup de tête, je décidai de m'engager. Mes parents en furent malades mais ils respectèrent malgré tout mon choix. Trois mois plus tard, je fus prêt et partis pour l'Irak avec un bataillon de soldats anglais.

That's how I knew this story would break my heart

Une fois sur place, nous fûmes tout de suite pris dans les combats. Je vis des choses terribles et fis des choses terribles. Horribles... Je devais cependant faire ce pour quoi j'étais là : Je devais défendre les intérêts de ceux qui était manipulés et utilisés. Mais quand on se retrouve face à un enfant, et qu'il tient un fusil, et qu'il vous vise, et que vous savez que si vous ne tirez pas, vous allez mourir... Vous n'hésitez pas : Vous tirez. Vous le tuez. Et ça, ça vous suit partout après. Partout. Je vis des compagnons d'armes mourir, d'autres demander à mourir tant ils étaient mal au point et je n'abandonnai pourtant pas et continuai à me battre. J'avais découvert une nouvelle partie de moi : J'étais devenu un homme beaucoup plus dur, beaucoup plus froid. Parfois, j'avais l'impression de ne plus être un être humain tant j'étais étranger aux sentiments, peu importait lesquels. Ni douceur, ni amertume, ni tendresse, ni colère, rien. Rien, jusqu'à ce que je rencontre Jason. Il était américain et il réveilla en moi la tendresse et l'amour qui s'étaient nichés tout au fond de mon coeur et qui ne voulaient plus en sortir. Moi, je réveillai la même chose en lui. Notre relation fut difficile car nous étions obligés d'être discrets (l'homosexualité n'est pas bien vue dans l'armée en général). Nous ne couchâmes même pas ensemble : Pas une seule fois. Nous en restâmes à des baisers, à des caresses furtives et à des regards qui en disaient long. J'étais parti depuis un an, et je vivais cette relation intense, bien que platonique, depuis quatre mois lorsque je fus gravement blessé à la jambe. Encore aujourd'hui, j'ignore ce qu'il s'est réellement passé. Nous étions à l'intérieur de la jeep et nous fonçions vers une destination dont je ne me souviens plus, quand nous fûmes attaqués. Je perdis connaissance et lorsque je me réveillai, j'étais sous une tente, à moitié endormi à cause ce qu'on m'avait probablement donné pour calmer la douleur. Je vis un médecin penché au-dessus de moi et il m'expliqua que j'étais gravement blessé et que j'allais être emmené à l'hôpital militaire dans les heures qui allaient suivre. Cependant, je me foutais de mon état : Les autres... Où étaient les autres? Jason? Où était-il? La réponse était simple : Ils étaient morts. Tous. Jason y compris. Quelque chose se brisa en moi. Il était mort. Plus jamais je n'allais croiser son regard brillant d'amour et de désir. Plus jamais je n'allais lui prendre la main. Plus jamais je n'allais sentir ses lèvres contre les miennes. Là, à cet instant précis, je souhaitai ma mort. Je souhaitai avoir péri avec lui dans cette embuscade. Je voulais mourir.

A mon arrivée à l'hôpital, on m'annonça que je devais subir d'urgence une opération importante de la jambe gauche : J'avais de nombreux os brisés. Je les entendis me parler de plaques en métal, de broches, du fait que ma carrière militaire était terminée puisque je ne pourrais plus jamais utiliser ma jambe de la même façon mais je m'en foutais. Je voulais mourir. Ils pouvaient bien m'opérer, essayer de réparer ma jambe, ça n'avait pas d'importance. J'espérai ne pas sortir vivant de cette opération. Malheureusement, le destin semblait décidé à ne pas me lâcher car je me réveillai, la jambe immobilisée, toujours vivant. J'eus alors un coup de fil de ma mère et en toute honnêteté, malgré ma douleur, malgré mon chagrin, la détresse dans la voix de ma mère me retira toute envie de me tuer : Je ne pouvais pas lui faire ça, ni à elle, ni à mon père. Je ne pouvais pas... Quelques jours plus tard, lorsque le personnel médical estima que j'étais capable de supporter le trajet, je fus renvoyé à Londres où on m'installa tout de suite dans un centre de rééducation, réservé aux vétérans de la guerre. Là, commença la longue et laborieuse route qui devait me mener à la guérison. Je fus suivi de près par un psychologue (un bon cette fois-ci) en raison de mon stress post-traumatique (un vrai calvaire) et par un kiné, qui m'aida à remarcher. Ma jambe me faisait horriblement souffrir mais ç'aurait pu être pire : J'aurais pu carrément la perdre. On m'avait expliqué que les blessures avaient été très sévères et qu'en particulier ma cheville ne pouvait plus être sollicitée comme avant : Je pouvais marcher et même faire un peu de course, mais me battre sur un champ de bataille, ça, c'était hors de question. Ma carrière militaire était donc définitivement terminée. Ces mois furent très difficiles tant au niveau physique qu'au niveau psychologique. D'ailleurs, ces mois se transformèrent en une année, puis en deux années. Après un long parcours, beaucoup de doutes et beaucoup de difficultés, je fus enfin capable de reprendre le cours de ma vie. Je retrouvai mon appartement, mes parents, mes amis et mon boulot de photographe. J'étais cependant différent. J'étais resté moi : Doux, tendre, sensible, agréable à vivre et pourtant têtu, mais en même temps, j'avais changé. J'avais ce côté sombre, ce côté marqué au fer rouge, ce côté bousillé par la guerre. Je décidai cependant que ce côté là ne devait pas diriger ma vie et essayait de me concentrer sur le positif plutôt sur sur le négatif : Difficile à faire alors que chaque soir, avant de m'endormir, je revoyais le visage de Jason juste avant que nous montions dans cette fameuse jeep... Alors, pour essayer de prendre un nouveau départ, je décidai de quitter l'Angleterre et m'envolai pour New York, ville où, je l'espérais, j'allais pouvoir repartir de zéro.

That's how everything ended

Deux ans... Deux ans à vivre le plus normalement possible. Deux ans à photographier tout un tas de choses, à cuisiner tout un tas de petits plats, deux ans à vivre seul, refusant d'essayer d'entamer une relation avec quelqu'un d'autre. De toute façon, les hommes que je croisais ne m'intéressaient pas : Aucun d'eux ne me faisait le moindre effet. J'étais peut-être destiné à finir ma vie seul. Deux ans à essayer d'oublier sans jamais y arriver... Et une nouvelle guerre éclata mais cette fois-ci, c'était bien plus grave et je le savais. J'aurais dû avoir envie de retourner me battre. J'aurais dû avoir envie d'aller aider. J'aurais dû... Mais cela n'arriva pas. Non, je ne voulais pas retourner faire la guerre. Je ne voulais plus tuer qui que ce soit, ni voir mourir qui que ce soit. Je ne voulais plus être mêlé à tout ça, alors, je fis juste en sorte de veiller de loin sur mes parents, de leur donner des conseils pour leur propre sécurité. Quand les bombardements éclatèrent, je crus que la fin du monde était arrivée. J'étais dehors à ce moment-là, en train de faire des photos dans Central Park. Vieux réflexe, j'allai me cacher sous un petit tunnel afin d'éviter les bombes. Je restai des heures là-dessous, mon appareil photo autour du cou, à attendre que cela finisse par passer. Cela passa mais pour laisser quoi? Une ville en ruines. Lorsqu'un silence de mort sembla s'installer sur la ville, je décidai de sortir de ma cachette : Je ne fus pas choqué par les incendies, par les cris, par les morts. J'avais vu bien pire en Irak. Je pris le chemin de mon appartement et par chance, je me rendis compte que l'immeuble dans lequel j'habitais n'avait pas été détruit. Je montai jusqu'à chez moi et essayai, en vain, d'appeler mes parents. Je savais que les lignes allaient être coupées mais j'avais besoin d'essayer. Tout en priant pour qu'ils aient survécu, je commençai à organiser ma survie. J'attendis deux jours avant de me rendre dans les appartements de l'immeuble afin de trouver de la nourriture : J'avais pensé que deux jours auraient suffi aux locataires pour rentrer et que s'ils n'étaient pas là, cela voulait dire qu'ils n'allaient pas revenir. Je parvins à trouver de quoi tenir un moment et privilégiai les conserves, sachant parfaitement que leur durée de conversation était supérieure à toute autre nourriture. Malheureusement, même en mangeant un minimum, mes rations diminuèrent assez vite et je dus faire ce que beaucoup faisaient alors à ce moment-là : Piller ce qu'il restait à piller. En économisant ce que je pouvais trouver, je parvins à tenir plusieurs mois. Je savais cependant que cela n'allait pas pouvoir durer éternellement, alors, je décidai de quitter mon quartier et de m'installer ailleurs, afin d'essayer de trouver de quoi survivre peut-être plus facilement. J'embarquai mes dernières rations (autrement dit, de quoi tenir deux semaines tout au plus), ce dont j'avais besoin pour survivre (vêtements, kit de premiers secourts), mon appareil photo (que je n'avais pas utilisé depuis des mois, ayant terminé mon stock de pellicules) et quittai définitivement cet endroit où j'avais vécu pendant plus de deux ans. Je marchai pendant deux jours (passant une nuit dans un immeuble où personne ne semblait « habiter ») et finis par tomber nez à nez avec des types armés. Je crus qu'ils allaient me tuer quand ils me demandèrent qui j'étais, d'où je venais et ce que je faisais. Je pris le temps de tout leur expliquer et l'un d'eux s'approcha de moi en me demandant si je souhaitais me joindre à leur communauté. Une communauté? Quelle communauté? Il m'expliqua exactement ce qu'était la communauté et très vite, je fus séduit à l'idée de pouvoir me retrouver avec d'autres personnes et de pouvoir vivre de façon un peu plus « normale ». Après quelques minutes, je finis par accepter sa proposition et c'est là que le type s'avança avant de me coller un coup de crosse de fusil sur ma nuque : Tout devint noir. Je me réveillai dans un lit confortable et fus alors questionné de nouveau, pendant de longues heures. Mes réponses furent sans doute celles qu'ils attendaient car on termina par me laisser sortir et par me montrer ma chambre tout en m'expliquant les règles de la communauté. Je proposai tout de suite de mettre à profit mes talents de cuisinier : Mon idée fut reçue avec enthousiasme et je me retrouvai donc à faire la cuisine pour les survivants.

Nous en sommes là. J'ai intégré la communauté il y a quelques jours et j'essaye d'y trouver ma place. Je sais que cela va venir, je suis confiant. Et puis, il y a lui. Lui, que j'ai croisé dès mon premier jour. Lui, dont les yeux d'un bleu magnifique ont tout de suite réanimé mon coeur que je croyais mort avec Jason. Lui : Liam.

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Comment avez vous connu le forum ? J'y suis déjà =3

Un petit mot ? ♥️ (c'est pas un mot mais j'avais envie)

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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMar 31 Aoû - 22:10

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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMar 31 Aoû - 22:21

Je te dis pas merci, t'as l'habitude What a Face

Oh et puis si, soyons fous : MERCIIIIIIIIIIIIIII!!!!!

♥️
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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMer 1 Sep - 4:27

Roo mais qui se cache derrière Samuel avec un tel avatar What a Face
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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMer 1 Sep - 7:21

Rah la la la... C'est difficile à deviner, c'est vrai... Qui est-ce?... Cool

Dis, dis, dis : Tu voudras bien être mon ami? *Désespéré MDR* En tout bien tout honneur bien sûr...(Je n'ai pas de vues sur toi) Peut-être qu'on pourra parler ensemble de choses douloureuses si tu vois ce que je veux dire...
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Liam Marsden
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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMer 1 Sep - 12:11

Mon futur Chéri !
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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMer 1 Sep - 12:42

Je ne vais pas vous le cacher, voir cette belle gueule virer homo, ça me fend le coeur et me perturbe xD
Mais oui, oui, soyons amis I love you
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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitimeMer 1 Sep - 14:09

Alex, ne t'en fais pas : Caem ne fera pas de coming out, ce n'est pas du tout au programme Very Happy Mais sinon euh.. MON COPAAAAAAAAAAAIN!!!

Liam ♥️ Tu as l'air en forme aujourd'hui -Traduction : Tu es encore plus beau chaque jour-
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MessageSujet: Re: Samuel Brimstone [Photographe]   Samuel Brimstone [Photographe] Icon_minitime

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