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 For the fantasy in your mind... { ETHAN }

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Katarina K. Jones
In the shadow of your heart.
Katarina K. Jones


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MessageSujet: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeDim 25 Avr - 17:01

Moi, débarrassée des nausées ? Oh non, trop facile... J'entamais le cinquième mois de grossesse, le dernier étant censé être peu agréable. Et j'avais droit à un petit retour des nausées matinales. Ethan n'avait pas compris tout de suite pourquoi j'étais partie en courant à peine réveillée. Mais en me voyant revenir blanche comme un linge, il avait compris que j'étais de nouveau malade. Il m'avait donc forcée à me recoucher. De toute façon je n'avais pas très envie d'aller à l'infirmerie dans cet état là, alors je n'avais pas pensé à protester. Quelques heures de sommeil en plus ne pouvaient que me faire du bien... J'avais de la chance néanmoins, car à mon réveil, pas de trace de nausée ou autre charmante envie de vomir. Inutile de dire que j'ai soupiré de soulagement. Mais il n'empêche que j'étais frustrée d'être restée couchée toute la matinée. Je savais bien que Mathilda ne m'en tiendrait pas rigueur, pourtant... Je me suis levée précautionneusement, et je me suis habillée un peu à la va vite. J'ai ouvert l'armoire et ai saisi le premier jean et le premier pull qui venait. Je n'ai même pas pensé à vérifier si ce pull était à moi ou non... C'est pour ça que j'ai éclaté de rire quand je me suis rendue compte que ce pull si confortable était à Ethan. Mais peu importait, il m'allait très bien. Enfin, si je n'avais pas été enceinte, j'aurais certainement nagé dedans.

Il n'était pas tout à fait midi quand je suis allée dans la salle à manger. J'ai donné un coup de main à Gabrielle et Isaac, avec les enfants. Ils mangeaient toujours avant les adultes, pour plus de facilité. Et puis tout le monde, ou presque, a débarqué. Je me suis assise à ma place habituelle, par réflexe et j'ai attendu mon fiancé sagement. J'avais toujours un grand sourire béat quand il entrait dans la pièce. Je lui ai presque sauté au cou quand il est venu à côté de moi. Évidemment, il a tout de suite voulu savoir comment j'allais. Je l'ai rassuré, lui assurant que mes nausées s'étaient envolées. Il a paru sceptique, mais il a fini par faire comme s'il me croyait. Comme si je ne voyais pas qu'il me surveillait du coin de l'oeil... Tout au long du repas il avait gardé son bras passé autour de moi, protecteur. Et il ne pouvait pas s'empêcher de caresser mon ventre, souriant quand il sentait de petits mouvements. Eh oui, bébé faisait des galipettes dans le ventre de maman.

J'avais réussi à convaincre Ethan de rester un tout petit moment avec moi l'après midi, juste le temps de m'apaiser avant ma fameuse sieste «obligatoire ». Tandis que j'étais étendue sur notre lit, il restait silencieusement à côté de moi, à me caresser les cheveux doucement. Il a eu la délicatesse t'attendre que je me sois endormie pour s'en aller. Il n'a pas dû attendre très longtemps, puisqu'il me fallait rarement plus d'un quart d'heure pour m'endormir quand il était là. Je n'ai pas dormi très longtemps. À quinze heures, j'étais réveillée. Je n'ai même pas cherché à me rendormir. Je me suis levée en vitesse. Et je ne suis pas allée à l'infirmerie. J'avais simplement envie de voir Ethan. Et puis de toute façon, Mathilda m'avait dit qu'elle ne voulait pas me voir de la journée. Pour une fois, je n'allais pas m'amuser à protester. Je me suis dit qu'il devait certainement être Alexander et Aaron, à discuter de choses et d'autres. C'est dont tout naturellement que je me suis dirigée vers ce qui servait de bureau à nos trois leaders. J'ai été légèrement étonnée de croiser deux filles en train de glousser. À tous les coups en train de parler de leurs futures conquêtes...

J'avoue que j'ai cependant marqué un tant d'arrêt devant un petit groupe composé de plusieurs filles, de tout âge. Mais qu'est-ce qu'elles étaient en train de regarder avec ces visages béats ? On aurait dit qu'elles venaient d'avoir une révélation... Toujours est-il qu'elles me bloquaient le passage vers le bureau d'Alexander. J'ai dû jouer des coudes pou passer et bizarrement, certaines ont cessé de sourire. Et moi aussi j'ai cessé de sourire quand j'ai eu fini de traverser cet attroupement. J'ai dû rester bloquée là une bonne minute avant de jurer à voix basse. J'ai secoué la tête. Ethan faisait du bricolage dans les couloirs torse nu, avec un pantalon qui en laissait voir bien plus que nécessaire. Évidemment. Il n'y avait que lui pour faire ça. Mes yeux on fait l'aller retour entre mon fiancé ( qui n'avait pas réalisé que j'étais là ) et le troupeau de demoiselles aux hormones affolées. Je leur ai lancé un regard assassin. Elles se rinçaient l'oeil et lui il ne voyait rien. Ethan, ou l'art d'être à côté de la plaque. J'ai avisé ses vêtements par terre et je me suis penchée pour les ramasser. Je les ai mis en boule et sans avertissement, je les lui ai balancés à la figure. J'ai croisé mes bras sous ma poitrine. Moi, légèrement énervée ? Non, bien sûr que non !

« Dépêche toi de te rhabiller ou je te jure qu'il va t'arriver quelque chose ! »
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeLun 26 Avr - 18:43

Alors que deux semaines auparavant tout allait bien, le vent commençait à tourner. J’avais à nouveau à gérer plusieurs problèmes de front, tant dans ma vie privée que « professionnelle ». Alors que Katarina entamait son cinquième mois de grossesse, et qu’elle commençait à enfin se sentir bien, et à ne plus souffrir des désagréments de la grossesse, voilà que Lena me donnait raison quant à mes préoccupations. Katarina était à nouveau malade, les nausées ayant fait leur réapparition le matin même….. J’avais insisté pour qu’elle reste couchée, et qu’elle n’aille pas donner un coup de main à Mathilda. Après tout, c’était sa santé qui primait. Enfin c’était comme cela que je voyais les choses. Katarina devait vraiment ne pas se sentir en forme puisque je n’ai pas eu beaucoup à insister pour qu’elle reste au lit. Bien sûr j’étais parti en regrettant de ne pas pouvoir rester auprès d’elle. Mais nous devions faire face à quelques petits tracas.

L’optimisme et la foi d’Alexander venait d’être ébranlés. Pourtant, nous avions beau le mettre en garde Aaron et moi sur les dangers qui pesaient sur la communauté, il avait voulu mener les choses à sa façon. Mais il se rendait compte que nous avions raison. Je n’étais pas méfiant de nature, contrairement à Aaron mais je finissais par le devenir. Nous ne cessions d’accueillir des personnes depuis quelques temps, et bien que nous nous assurions de leur honnêteté pendant 48 heures avant de les laisser libre au sein de la communauté, je finissais par penser qu’il nous arriverait rapidement quelque chose. Aaron, lui, était de plus en plus nerveux depuis l’arrivée d’une jeune fille avec un enfant en bas âge. La nuit dernière, quelqu’un avait volé une arme dans le bureau d’Alexander.

Pourtant cela devait inévitablement arriver. On ne fermait pas le bureau a clés tout le temps, les nouveaux affluaient….Et qui sait si malgré toutes nos mesures de sécurité, quelqu’un n’aurait pas trouvé une faille dans laquelle s’engouffrer. Aaron et Alexander avaient décidés de réinterroger un à un les nouveaux, et moi j’étais chargé de construire avec les moyens du bord un grand panneau fermé avec un cadenas à code, un cadenas a clé. Et nous envisagions même de nous relayer chaque nuit, c’est pour dire…..

J’avais passé déjà la matinée à fixer au mur un panneau de bois m’assurant sans arrêt qu’on ne pourrait l’arracher que sans y passer de longues minutes, et que le bruit alerterait quelqu’un. Je n’avais pas vu le temps passer d’ailleurs. C’était Lilly qui était venue m’avertir que si je ne voulais pas manger, je pouvais toujours continuer à m’acharner sur mon panneau en bois.

J’avoue que je méritais bien une pause, que j’avais une faim de loup et surtout j’étais ravi de passer un peu de temps avec Katarina. Elle semblait aller un peu mieux, elle avait repris des couleurs. Et vu la façon dont elle m’avait sauté dessus, ses nausées n’avaient pas persisté. J’ai mangé tant bien que mal avec une seule main, l’autre étant occupée à caresser le ventre de Katarina ou à être juste posée sur elle assez possessivement.

Ni Alexander, ni Aaron n’ont fait de commentaires durant le repas, nous avons juste échangés des coups d’œil entendus. Un petit briefing était sans doute prévu après le repas du soir vu la tête d’Aaron. Peut être étaient ils sur le point de trouver quelque chose….J’avoue que j’étais impatient de savoir. J’en avais presque du mal à me concentrer sur ma femme et ma fille. Mais quand Katarina m’a demandé de rester un peu avec elle alors qu’elle allait faire sa sieste, je n’ai pas pu me dérober longtemps. Après tout, je pouvais décaler mon atelier bricolage d’une demie heure….. Et c’est ce que j’ai fait. J’étais un peu ailleurs quand Katarina s’est couchée, et que je me suis mis à la bercer. J’avais peur pour elles. Je sentais que la mise à sac du bureau d’Alexander n’était que le début d’une longue série de problèmes. Mais je ne voulais pas inquiéter Katarina. Alors je n’ai rien dit. Quand j’ai remarqué qu’elle s’était endormie j’ai dépose un baiser sur son front avant de sortir de notre chambre à pas de loups.

Et je suis retourné à mon casse tête. J’ai ôté mon pull parce que travailler ainsi me faisait transpirer, et rapidement j’ai retiré mon tee shirt. Au moins j’étais plus à l’aise. J’ai enfin réussi à faire une porte assez renforcée pour qu’on ne puisse pas l’arracher si facilement et j’ai du percer des trous. J’étais littéralement absorbé par ce que je faisais.

Ce n’est que quand Katarina m’a balancé mes vêtements que j’ai remarqué les gens qui partaient. Je n’avais même pas entendu…..ni remarqué….J’ai eu un large sourire en voyant Katarina.

-Mon ange….
Mais je n’ai pas pu en dire plus que j’ai été stoppé net dans mon élan d’affection, ses bras étaient croisés sous sa poitrine, au dessus de son ventre largement rebondi maintenant. Pas de doute, quelque chose n’allait pas.

« Dépêche toi de te rhabiller ou je te jure qu'il va t'arriver quelque chose ! »

Je suis descendu de la chaise et je me suis habillé. J’avais passé seulement mon tee shirt, j’avais encore trop chaud pour remettre mon pull. Son attitude m’a fait comprendre que ça n’allait pas. Et automatiquement j’ai eu peur pour Lena. Ma voix était empreinte d’une certaine panique.

-Qu’est ce qu’il t’arrive ? Tu es encore malade ?
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeLun 26 Avr - 19:33

Franchement, c'était pas le moment pour les « mon ange » ou les « mon amour » et compagnie. Je voyais rouge, presque au sens propre. Mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? Comme s'il pouvait travailler à moitié nu sans attirer les regards ! Comme si on pouvait faire ce genre de choses discrètement... Au cas où il ne l'avait pas remarqué, les hommes jeunes et en pleine forme ne composaient pas la majeure partie de la communauté. Et plus rares étaient ceux qui étaient libres... Mais réfléchissez une minute... Ethan n'était PAS libre. Mais alors pas du tout. Il n'y avait pas plus pris que lui. C'était mon fiancé, le futur père de mon bébé. Alors ces filles avaient tout intérêt à baisser les yeux et à ficher le camp vite fait sinon j'allais faire une petite crise, moi. Franchement, on a pas idée de baver sur quelque chose qui appartient à quelqu'un d'autre ! Et ce n'était pas mon arrivée qui allait leur faire baisser les yeux. J'avais même l'impression que parce que j'étais enceinte, certaines se mettaient en tête qu'Ethan ne me touchait plus. Ah ah. Grossière erreur... Si elles savaient ! J'étais sûre qu'elles riraient moins.

J'ai froncé les sourcils quand il est descendu de sa chaise, pour remettre son tee shirt. J'ai été certaine d'en entendre quelques unes soupirer. Eh oui, le spectacle était fini. Mais qu'est-ce qu'elles croyaient ? Que j'allais le laisser comme ça ? Ethan me regardait avec un drôle d'air, comme si quelque chose n'allait pas. J'ai soupiré et j'ai levé les yeux au ciel tandis qu'il me demandait si j'étais malade. Je lui ai tendu son pull en secouant la tête doucement.

« La seule chose qui serait en mesure de me rendre malade, c'est la façon avec laquelle ces filles te regardent. On dirait un troupeau de lionnes affamées. »

J'avais murmuré. Assez haut pour qu'il m'entende, assez bas pour qu'il puisse m'entendre. Je me suis retourné et je me suis débrouillée pour leur faire passer un message. Il était temps pour elles de partir, avant que je ne m'énerve. Face à la fiancée en colère, elles feraient pâle figure. Je ne me suis pas retournée vers Ethan tant qu'elles n'étaient pas toutes parties. Alors j'ai soutenu leurs regards, un à un, attendant patiemment qu'elles déguerpissent. Avec un petit sourire satisfait, j'ai pivoté sur mes talons. Je gardais mes bras croisés sous ma poitrine. Non, pas de câlin, pas maintenant. Non mais. J'ai levé les yeux au ciel en remarquant son petit air... sceptique.

« Oh tu ne vas quand même pas me faire croire que tu n'avais pas remarqué qu'elles étaient là pour toi ? Elles ne bavaient pas devant cette porte que tu es en train de... faire. »

Parfois, Ethan était si naïf que c'en était fatiguant. Il n'avait vraiment pas conscience de ce qu'il valait. Moi j'en avais parfaitement conscience. Et je n'étais pas la seule. Franchement, quelle femme digne de ce nom n'aurait pas au moins un petit soupir en le regardant ? Moi même, après plus d'un an j'étais toujours là à le regarder comme si c'était la première fois que je le voyais. Qu'il le veuille ou non, il était bel homme. Il pouvait bien protester et faire l'autruche, il était tel qu'il était... J'ai eu un petit soupir et je suis allée m'asseoir sur la chaise de laquelle il venait de descendre. J'ai posé un main sur mon ventre avec un petit soupir. J'imagine que je n'avais pas vraiment de raison d'être jalouse, en y repensant bien... Après tout c'était moi la fiancée enceinte de l'histoire. Mais je ne supportais pas que ces filles le regardent comme ça alors que j'étais à deux pas. C'était blessant.

« Tu devais vraiment être très absorbé pas ton travail pour ne pas les voir... »

J'ai eu une petite moue en regardant tout autour de moi. Je ne savais pas Ethan si... bricoleur. Décidément, il m'étonnerait toujours. Il avait l'air de plutôt bien s'en sortir en plus... Voilà pourquoi il avait su faire un petit coin parfait pour le bébé, avec tout le nécessaire... J'ai soupiré, en souriant pourtant.

« Parfois, tu devrais ouvrir les yeux. Tu vas me rendre folle, tu le sais ça ? »
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMar 27 Avr - 18:14

Katarina semblait en effet plus en colère que malade, mais on ne sait jamais….Et puis peut être que c’était parce qu’elle était malade et qu’elle m’avait cherché partout….Je m’attendais à pas mal de choses en fait….parce que Katarina arrivait toujours a me surprendre malgré le fait que je la connaisse si bien. J’ai finalement remarqué la présence d’autres personnes, mais elles s’éloignaient et Katarina était planté comme une statue, le regard mauvais et elle ne souriait pas du tout. J’avoue qu’elle m’aurait presque effrayé. Je ne savais pas pourquoi mais je sentais que là j’allais subir ses foudres. Alors que je n’avais rien fait. Enfin je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit qui puisse la mettre dans un état de colère comme celui là.

Elle m’a tendu mon pull et je n’ai pas osé lui dire que j’avais trop chaud. De toute façon mieux valait que je me fasse tout petit. Elle ne s’énervait pour ainsi dire jamais mais j’avais fini par constater que quand c’était le cas, il fallait se faire petit, tout petit.

« La seule chose qui serait en mesure de me rendre malade, c'est la façon avec laquelle ces filles te regardent. On dirait un troupeau de lionnes affamées. »

Sa voix était basse, mais sèche. Elle m’a à peine laissé le temps de comprendre ce qu’elle venait de me dire qu’elle s’est retournée et a regardé un petit groupe qui s’éloignait. Et j’ai commencé à comprendre…elle était jalouse. Elle pouvait bien dire de moi, mais elle n’était guère mieux à ce niveau là. J’en aurai presque ri si je ne savais pas qu’il valait mieux éviter que je le fasse. Même un éclat de rire signait mon arrêt de mort. J’ai fait un pas vers elle, mais je n’en ai pas fait de deuxième. Elle me fusillait littéralement du regard, et je savais que je pouvais rêver si je comptais avoir un câlin.

Elle était jalouse…mais pourquoi ???C’était sans doute la question essentielle. Je n’avais rien fait.

« Oh tu ne vas quand même pas me faire croire que tu n'avais pas remarqué qu'elles étaient là pour toi ? Elles ne bavaient pas devant cette porte que tu es en train de... faire. »

J’ai du faire une drôle de tête quand elle m’a dit ça ? Elle pensait vraiment que je m’étais exhibé sciemment ? Pourtant elle me connaissait, elle savait que je n’étais pas ce genre d’hommes. Et puis je me fichais pas mal des autres filles, je ne voyais qu’elle. Je suis resté complètement estomaqué. presque la bouche ouverte. Elle est allée s’asseoir sur la chaise, en posant une main sur son ventre de femme enceinte. Et j’ai fini par refermer la bouche, mais j’étais toujours un peu sous le choc de ce qu’elle venait de me dire.

-Non je n’avais rien remarqué mon ange, je te le promets….

J’avais entendu du bruit bien sûr, j’avais vu un attroupement mais je n’avais pas fait attention à qui était là. Et au final je pensais que les curieux étaient plus là pour espionner que pour se rincer l’œil. Si j’avais su que c’était le cas, j’aurai remis au moins mon tee shirt. Je n’aimais pas trop être le point de mire de toutes les attentions.

« Tu devais vraiment être très absorbé pas ton travail pour ne pas les voir... »

J’ai esquissé un petit sourire pour acquiescer. Oui j’étais réellement absorbé par ce que je faisais. Parce que ce n’était pas une tâche évidente et que je n’avais aucune prédisposition naturelle au bricolage. J’apprenais sur le tas comme on dit. Elle a eu l’air de se détendre un peu parce qu’elle a regardé tout mon bazar et m’a souri très légèrement. Je lui ai rendu son sourire en m’approchant d’elle.

-Oui….j’y suis depuis ce matin, et je crois que même si j’y passais la nuit entière, je n’aurais toujours pas fini….si seulement on pouvait avoir un système d’alarme ou du matériel…..mais là j’ai l’impression que ça ne sera pas efficace longtemps. Je ne suis pas Mc Gyver….

Et j’aurais aimé…..si seulement on pouvait avoir du matériel adéquat. Là j’avais l’impression de bricoler avec rien dut tout. Et comme j’étais loin d’être un Mc Gyver en herbe, je savais que ce que je faisais n’était pas très efficace sur le long terme. La surveillance continue serait surement l’unique solution….Pourtant nous ne voulions pas en arriver là. Si seulement on pouvait avoir confiance totalement les uns en les autres…. Apres tout nous étions là pour nous entraider non ?

J’ai soupiré à mon tour et je suis allé m’agenouiller aux pieds de Katarina en posant ma tête sur ses cuisses.

« Parfois, tu devrais ouvrir les yeux. Tu vas me rendre folle, tu le sais ça ? »

J’ai levé les yeux vers elle en la questionnant du regard. J’allais la rendre folle à ne pas ouvrir les yeux. Mais les ouvrir sur quoi ?

-Tu voudrais que j’ouvre les yeux sur quoi ?

Et j’ai fini par comprendre. En remettant toutes les choses ensemble, et en réfléchissant un peu…..Filles… Moi torse nu….. Katarina qui fait fuir les filles…..Elle était vraiment jalouse…. Pourtant lui avais-je déjà une fois donné une raison de se montrer jalouse ? Non pourtant…

- Et je pourrais te retourner la remarque tu sais…Tu n’as pas de raison d’être jalouse mon amour. Je n’aime que toi et Lena…..

Elle avait bien des prétendants d’ailleurs….Riley…. Nathaniel même s’ils s’en défendaient tous deux….
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMar 27 Avr - 19:10

J'ai haussé les sourcils, avec un air profondément sceptique. Évidemment. J'aurais dû me douter qu'il n'avait rien remarqué. Ethan était très certainement le seul homme sur terre à ne pas remarquer quand une fille le dévorait des yeux. Une fille... Ou plusieurs d'ailleurs. L'avantage, c'est qu'il ne pouvait pas se vanter d'être le centre de toutes les attentions. Quoique je doutais sérieusement qu'il puisse se vanter d'une chose pareille, ne serait-ce que par respect pour moi. Au mieux il rougirait et ne dirait bien, au pire il se rhabillerait et ne dirait rien non plus. Enfin, pour cela il fallait remarquer les demoiselles... Bêtement, j'étais bien contente qu'il ne les ait pas remarquées. Il me regardait avec un air de poisson rouge choqué, ne comprenant certainement pas pourquoi je m'énervais. J'ai eu un petit sourire satisfait quand il a renfilé son pull. En tant normal je le préférais sans, mais là nous n'étions pas tranquilles tous les deux, alors j'aimais autant qu'il reste habillé. Qu'est-ce qu'il aurait dit, si je m'étais baladée en soutien-gorge dans les couloirs ? Il aurait hurlé et m'aurait enfermée dans la pièce la plus proche. C'était à se demander qui était le plus jaloux...

J'ai posé une main sur ma hanche pour jeter un coup d'œil à ce qu'il était en train de faire. On aurait dit qu'il était en train de consolider une porte, ou quelque chose du même genre. Avec un air curieux, j'ai jeté un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce. Ah oui... C'était là que toutes les armes étaient censées être rangées. Mais pour le moment il n'y avait rien, sinon quelques étagères. Cela ne me disait rien de bon, mais je n'ai rien dit. Cette histoire ne concernait probablement qu'Ethan, Alexander et Aaron. S'il voulait m'en parler il m'en parlerait, mais je ne l'y forcerais pas. Certaines choses ne me concernaient pas forcément. Et comme j'avais toujours été une femme très discrète, je ne me mêlait pas de ce qui ne me concernait pas. J'étais curieuse, mais pas trop. J'ai eu un petit sourire en regardant la porte de haut en bas.

« J'imagine que vous pourriez réussir à trouver une vieille porte blindée pas trop abimée, en fouillant bien dans les décombres... Mais fais attention à ne pas te faire mal, d'accord ? Je ne veux pas finir veuve avant même d'être mariée ! »

J'ai eu un petit rire. Je ne moquais pas de ses capacités, plutôt de cette habitude qu'il avait de rêvasser quand il était absorbé par quelque chose. En équilibre précaire sur une chaise, une catastrophe était vite arrivée. J'en avais fait l'expérience plusieurs fois. Du coup, depuis que j'étais enceinte, j'évitais soigneusement les chaises ou les meubles à quatre pieds. Enfin, façon de parler. J'étais bien obligée de m'asseoir de temps en temps. Comme maintenant, par exemple. J'ai eu un petit sourire quand il a posé sa tête sur mes cuisses. D'habitude il collait sa tête à mon ventre, mais là, la position ne s'y prêtait pas. J'ai eu un petit soupir. J'ai secoué la tête doucement quand il a levé les yeux vers moi, m'interrogeant du regard.

« Sur toi. Je veux que tu ouvres les yeux sur toi. Que tu réalises enfin ce que tu vaux, Ethan. Même si je n'aime pas la façon dont ces filles te regardaient, je les comprends. Parce que tu es attirant. Et encore, elles ne peuvent pas se vanter de savoir qui tu es vraiment. »

Moi, je savais parfaitement ce qu'il valait. Même s'il avait son caractère bien à lui, Ethan était une perle. Même s'il m'avait fait souffrir, je savais qu'il ne l'avais pas fait sciemment. De toute façon, je ne voyais plus que les efforts qu'il avait fait pour changer, pour « nous mériter » comme il disait souvent.

« Même si je n'ai pas de raison d'être jalouse, je le suis quand même un petit peu. Et puis avoue le, tu préfères que je sois jalouse. Tu serais vexé si je faisais comme si de rien n'était. »

Malgré tout Ethan restait un homme, et il était certainement fier que je défende mon territoire. Comme moi j'éprouvais un peu de fierté quand il se montrait jaloux. Du moment qu'il ne cognait personne, évidemment. J'ai glissé une main dans ses cheveux avec un petit sourire. Il les avait coupés il y a peu et ce n'était pas vraiment pour me déplaire. J'ai eu un petit rire discret.

« J'aime bien tes cheveux comme ça. Ça te change. Et puis ça te donne un petit air rebelle absolument adorable. »
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMer 28 Avr - 15:18

Katarina venait de me suggérer quelque chose pour sécuriser le panneau et éviter qu’on nous le vole. Et j’étais en train de réaliser qu’elle avait raison. Et nous n »y avions même pas pensé…. Comme quoi, les conseils de nos femmes nous seraient utiles. Je ne savais pas si Alexander en parlait le soir venu avec Gabrielle, mais moi j’évitais le sujet. Non pas que je ne fasse pas confiance à Katarina, j’avais une confiance aveugle en elle. C’était surtout que je ne voulais pas l’effrayer ou l’ennuyer. Je préférerais qu’on parle de toute autre chose, aussi parce que j’avais besoin de me déconnecter de tout ça quand j’étais avec elle. Déjà que séparer ma vie privée de mes activités au sein de la communauté n’était pas facile, alors si je ne parlais que de ça quand nous étions seuls….. Katarina a ironisé sur ma capacité de bricoleur et j’ai souri sans rien dire. Elle n’avait pas tort….je me sentais tellement gauche certaines fois.

Je ne comprenais pas qu’elle soit jalouse. J’aurais bien aimé savoir pourquoi elle l’était. Ouvrir les yeux d’accord mais sur quoi ? Ne les avais je pas ouvert sur le mal que je lui faisais inconsciemment ?

« Sur toi. Je veux que tu ouvres les yeux sur toi. Que tu réalises enfin ce que tu vaux, Ethan. Même si je n'aime pas la façon dont ces filles te regardaient, je les comprends. Parce que tu es attirant. Et encore, elles ne peuvent pas se vanter de savoir qui tu es vraiment. »

J’avoue que j’avais une piètre image de moi, je réussissais seulement à m’accepter tel que j’étais. A 28 ans…. Mais tout ca c’était grâce à elle. J’avais toujours été comme ca….je n’étais jamais satisfait de ce que j’étais. Et puis, je n’arrivais pas encore à me trouver attirant. Je n’aimais vraiment que mes yeux. J’étais grand bien sur, mais jusqu'à peu j’étais mince, j’avais des jambes fines, alors que j’aurais aimé être un peu plus musclé à ce niveau là. Et la drogue ne m’avait pas aidé à m’accepter et à m’aimer. Franchement je ne voyais pas ce que j’avais d’attirant. Bien sûr mes bras semblaient moins marqués maintenant, mais j’avais l’impression de ne voir que ça moi… J’avais l’impression que mon corps tout entier était mutilé et dégradé. Bien sûr j’aimais celui que j’étais devenu. Mais j’avais l’impression de ne devoir tout cela qu’a Katarina.

-Je me fiche bien de ce qu’elles pensent tu sais. Je ne veux plaire qu’à une seule personne. Donc si je te plais à toi, je suis le plus heureux des hommes.

C’était pour elle que j’avais fait tous ces efforts, pour personne d’autre. Je ne voulais plaire qu’à ma femme. Les autres pouvaient bien penser ce qu’elles voulaient de moi, je ne m’y attardais pas. J’ai entouré sa taille de mes bras pour me coller davantage à elle. Qu’elle sache que je n’aimais qu’elle. Pour toujours…..et ce même si elle était enceinte. Car pour moi ce petit ventre qui semblait de temps à autre la gêner ne faisait que me rappeler à quel point nous nous aimions.

« Même si je n'ai pas de raison d'être jalouse, je le suis quand même un petit peu. Et puis avoue le, tu préfères que je sois jalouse. Tu serais vexé si je faisais comme si de rien n'était. »

J’ai réfléchi à sa remarque pendant une longue minute. Me remémorant les fois où j’avais eu des raisons d’être jaloux, et celles où elle avait raison de l’être. Et finalement j’avais plus de raison qu’elle d’être jaloux. Mais je devais avouer que j’aimais cette petite lueur de possessivité qui animait la prunelle de ses yeux dans ces moments là. Je me sentais important, aimé.

-Oui j’avoue que j’aime assez le fait que tu sois jalouse, ça prouve que tu m’aimes. Mais ce que je n’aime pas, c’est quand j’ai l’impression que tu doutes de moi. Comme aujourd’hui. Toi aussi tu devrais ouvrir les yeux sur toi Katarina…. Tu es de loin la plus belle femme de la communauté, et la plus gentille, la plus douce, la plus amusante…

Mais même si j’aimais qu’elle soit jalouse, je ressentais quand même une pointe de déception. Mon amour pour elle crevait les yeux à tout le monde. Alors pourquoi ne le voyait elle pas ? Pourquoi pensait elle que je puisse être intéressé par d’autres filles ?
Pourtant j’ai préféré m’arrêter là, et ne pas commencer à polémiquer. Je pensais avoir tout dit et tout fait pour la rassurer.
Sa main a glissé dans mes cheveux, qu’elle a caressés. Je les avais coupés la veille. Enfin non…. Lilly me les avait coupé. Et j’avoue qu’elle était plutôt douée. Ils étaient courts, mais elle les avait coiffés et coupés d’une façon assez originale.

« J'aime bien tes cheveux comme ça. Ça te change. Et puis ça te donne un petit air rebelle absolument adorable. »

Apparemment, Katarina aussi aimait cette coupe. Finalement, Lilly avait peut être trouvé une nouvelle occupation à presque plein temps. Il faudrait que je lui suggère l’idée…

-Disons aussi que c’est plus pratique.

Ca pour être pratique, ca l’était…Je n’avais plus besoin de me coiffer, et je n’avais plus à les attacher ou à les repousser sans arrêt. J’ai jeté un coup d’œil alentour et le couloir s’était entièrement vidé. Elle avait vraiment fait fuir tout le monde…Je repensais alors à ce maudit panneau…. Même si je m’acharnais dessus toute la nuit, je ne pourrais pas mieux faire pour le moment. Pas avec les matériaux dont je disposais pour le moment en tout cas. Et c’est là que la suggestion de Katarina m’est revenue en tête. J’ai longuement soupiré avant de lever la tête vers mon ange.

-Bon…..je crois que pour le moment je ne peu pas faire plus pour ce panneau…Je vais parler à Alexander et Aaron de ton idée, et trouver quelqu’un de confiance pour nous ramener ça….

Et là, franchement, à part demander à Aaron de sortir, je ne voyais pas…. Je n’arrivais plus à faire confiance à qui que ce soit depuis quelques temps. Et dire qu’avant nous nous moquions gentiment d’Aaron, Alexander et moi…. On aurait du l’écouter plus souvent. C’était aussi pour çà que tout le monde se faisait réinterroger. Enfin pour le moment il ne s’agissait que de le faire avec les personnes qui sortaient et ceux qui gardaient les issues.

-Je vais finir par penser comme Aaron…..et ne plus faire confiance à personne….

Elle savait que je ne l’incluais pas, que je n’incluais pas certaines personnes. Je savais qu’elle me comprenait.
J’ai commencé à caresser son ventre, les yeux toujours rivés à ceux de ma femme. Ma voix s’est faite un peu triste.

Depuis hier, j’avoue que je commençais à prendre la mesure des choses. Je n’avais plus uniquement peur de l’accouchement, et des complications possibles. J’avais peur pour l’avenir.

-J’ai peur pour elle maintenant….Katarina…..tu crois qu’elle va être heureuse et en sécurité ? Et si c’était de la folie ?
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMer 28 Avr - 17:09

Aveugle. Ethan était complètement aveugle. Et c'était un euphémisme... Dans ces moments là, je ne savais même plus comment lui faire comprendre les choses. J'avais l'impression qu'il refusait involontairement d'accepter l'homme qu'il était devenu. Il ne devait pas encore être habitué... Il était resté le même pendant presque vingt-huit ans et je l'avais secoué de façon assez violente et inattendue. Même s'il avait fait de gros efforts, je comprenais qu'il puisse mettre du temps à s'accepter vraiment, à cent pour cent. J'attendrais patiemment. Je me refusais à le forcer à faire quoi que ce soit de plus. C'était le meilleur moyen de le braquer et de réduire à néant tout ce que nous avions fait tous les deux. Et puis très franchement, la situation actuelle me convenait très bien. Je ne demandais pas la lune, loin de là. J'ai eu un petit soupir en levant les yeux au ciel et en secouant la tête. Évidemment, qu'il me plaisait. Son physique n'était peut-être pas sa plus grande qualité ( même s'il était très appréciable ) mais en attendant il était tout à fait mon type d'homme. Si tant est qu'on pouvait vraiment avoir un type d'homme en étant folle amoureuse d'un seul.

Il a passé ses bras autour de moi et j'ai eu un sourire. Mon ventre ne le dérangeait pas. Au contraire, il avait même l'air de m'adorer enceinte, alors que moi même j'avais un peu plus de mal à accepter les changements de mon corps. Sans avoir non plus une taille de mannequin, j'avais toujours eu une taille fine, un ventre plat et une poitrine menue. Cela me faisait bizarre de changer aussi rapidement et de façon aussi radicale. Enfin, je prenais du poids pour la bonne cause. C'eût été inquiétant que je ne prenne pas un gramme. Et puis je n'étais pas énorme non plus... Je n'avais pas tendance à grossir beaucoup, même en mangeant beaucoup. Pour autant je ne me faisais pas d'illusions. Je savais bien qu'après l'accouchement, j'aurais quelques kilos à perdre. Mais pour le moment c'était le dernier de mes soucis. L'important, c'était le bien être du petit être qui grandissait en moi.

«... La plus russe, la plus enceinte et la plus fiancée aussi. Et tout ça rien que pour toi, en plus. Petit veinard... »

J'ai eu un petit rire. Je n'avais pas le nom d'Ethan tatoué sur mon front, mais pour la plupart des gens, il était clair que je n'étais qu'à lui. Ceux qui avaient des vues sur moi gardaient les yeux baissés, maintenant. Enfin, en majeure partie. Riley s'amusait toujours à faire enrager Ethan. Mais je savais bien que les femmes enceintes, ce n'était pas son truc. Et tant mieux pour moi ! Moins il me regardait, mieux je me portais. Qu'il reste avec sa Stella, et nous laisse tranquilles... J'ai ébouriffé ses cheveux avec un petit sourire. J'avoue que j'avais eu un choc. Je m'étais tellement habitué à ses cheveux mi-longs que cela m'avait fait un drôle d'effet de les voir plus courts. Mais cela lui allait plutôt bien. Enfin, tout lui allait bien, j'imagine...

« Plus pratique, oui... Si tu les gardes courts, le bébé ne pourra pas te martyriser en te les arrachant un à un... »

J'ai éclaté de rire. Les bébés s'accrochaient à tout ce qu'ils pouvaient et les cheveux étaient dans leur top cinq. Un réflexe en général assez douloureux pour les mamans... Avec un sourire, j'ai passé ma main dans son dos doucement. Il avait suffi que je réussisse à faire fuir toutes ces filles pour me sentir mieux. J'aimais autant ne pas les savoir là à le regarder comme des mortes de faim. J'ai eu un petit sourire quand il m'a confié ses doutes. J'ai caressé sa joue doucement.

« Ce n'est pas qu'il ne faille plus faire confiance à personne... C'est juste que... les gens ont tendance à être plus égoïstes aujourd'hui, mais il ne faut pas leur en vouloir... Ça va s'arranger... Vous trois vous devez faire en sorte que les gens se sentent en sécurité... Mais faire de tout le monde des criminels, ce serait la pire des choses à faire. Contentez vous de sécuriser l'accès aux armes, mais n'en faites pas une montagne... »

Je n'avais pas envie de vivre au milieu de gens ne se faisant pas confiance. Le monde dans lequel nous vivions était assez dangereux comme ça, nul besoin d'aggraver les choses... Ethan a caressé mon ventre, et c'est pile à ce moment là que le bébé a décidé de changer de position. J'ai posé ma main sur la sienne en souriant. Je l'ai regardé avec un petit air rassurant.

« Bien sûr que c'est de la folie. C'est toujours de la folie, d'avoir un bébé. Elle sera heureuse... C'est toi qui me l'as assuré, tu as déjà oublié ? En ce qui concerne sa sécurité, je sais que tu feras tout pour qu'il ne lui arrive rien. Et puis... De toute façon, même si nous avions eu le choix, tu sais bien que nous l'aurions gardé, non ? »
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeJeu 29 Avr - 13:15

Katarina aimait à me taquiner une fois encore, et je serais des plus menteurs, si je disais que ça m’agaçait. Elle le faisait de manière si innocente, et sans méchanceté aucune que je ne lui en voulais jamais. C’était de toute façon nôtre manière de fonctionner. Moi j’avais plus de mal à le faire, même si maintenant j’y arrivais plus facilement. J’avais surtout peur de dire quelque chose qu’il ne fallait pas , surtout en ce moment ou ses hormones la guidaient. Mais pour le moment nos séances de taquineries communes n’avaient abouties a aucune dispute. Oui Katarina était ma femme, pas officiellement encore du moins mais je me fichais bien de ce qui était officiel ou officieux. De toute façon plus rien n’avait de caractère officiel maintenant. Il n’y avait plus de gouvernement, et dehors c’était l’anarchie qui régnait.

Elle admettait aussi que ma nouvelle coupe de cheveux n’était pas seulement esthétique mais pratique. J’étais content qu’elle lui plaise quand même. J’ai émis un petit rire quand elle a imaginé Lena. C’est sûr que si je les avais gardés mi longs, la petite princesse aurait rapidement eu l’idée de s’y accrocher et de me les tirer. Mais elle trouverait bien quelque chose d’autre de toute façon. Je n’avais pas trop d’expérience la dessus, mais j’avais des cousins, et certains de mes amis quand mes parents étaient encore de ce monde avaient eu des enfants. Pourtant à cette époque, je n’étais pas attiré plus que cela par le fait de devenir parent. Et en repensant à une conversation avec mon père, je me rendais compte que c’était exactement ce qu’il m’avait prédit : tant qu’on ne trouve pas la bonne personne, le besoin reste tapi…..

J’ai été ramené à la réalité par les caresses dans mon dos de Katarina. J’ai commencé à lui faire part de mes doutes, parce que c’était la seule personne a qui je savais que je pouvais me confier. J’avais des amis sur lesquels compter oui, mais finalement en y regardant un peu plus attentivement, je ne faisais vraiment totalement confiance qu’en ma femme. Je savais que jamais elle ne me trahirait, qu’elle serait toujours là pour moi. Je ne doutais pas de son amour non plus.

« Ce n'est pas qu'il ne faille plus faire confiance à personne... C'est juste que... les gens ont tendance à être plus égoïstes aujourd'hui, mais il ne faut pas leur en vouloir... Ça va s'arranger... Vous trois vous devez faire en sorte que les gens se sentent en sécurité... Mais faire de tout le monde des criminels, ce serait la pire des choses à faire. Contentez vous de sécuriser l'accès aux armes, mais n'en faites pas une montagne... »

J’aurai vraiment aimé partager son optimisme et sa foi en l’être humain mais je n’y arrivais pas. Pour moi, chaque personne était un tueur potentiel. Nous ne savions pas réellement ce qui motivait chacun. Et nous avions des gens tellement différents dans la communauté. Je ne parlais pas de couleur de peau, ou de culture. Je parlais d’état d’esprit. Bien sûr elle avait raison, il fallait sécuriser les armes. C’est ce que nous faisions. Nous pensions pourtant que nos mesures préc édentes suffiraient, mais nous nous étions branlés. C’était ca le plus dur, sentir que la confiance que nous mettions dans les gens qui vivent avec nous s’ébranlait. Pour moi, après cet incident, plus rien ne serait comme avant. Je ne dormirais sans doute plus aussi bien.

-Comment faire en sorte que les gens se sentent en sécurité alors qu’on y arrive pas nous-mêmes ? Sérieusement Kat….plus on accueille de gens, plus j’ai l’impression que les problèmes s’amoncellent. Et je ne parle pas uniquement en matière de vivres, de soins et autres problèmes logistiques…Bien sûr on ne peut pas refuser l’hospitalité aux gens…..mais il y a des gens vulnérables ici. Les enfants, les femmes, toi !!! Et si je n’arrivais pas à vous protéger hein ?

J’ai senti mes mains trembler. Je ne voulais pas l’effrayer, mais je me voyais mal faire semblant d’être confiant. Ce n’était pas dans ma nature de feindre un état d’esprit qui n’était pas le mien. Je connaissais les motivations d’Alexander mais il fallait que nous arrivions à le raisonner. Il fallait arrêter d’accueillir des gens, il fallait se disperser aussi ou partir hors de New York…..Là nous étions vraiment au milieu de la fourmilière et il suffisait de taper dedans ou d’y mettre le feu….Et j’étais persuadé que ce n’était qu’une question de temps…

Et du temps je n’en avais pas, nous allions avoir un enfant dans environ quatre mois….Ma main a caressé Lena, enfin l’endroit où je la sentais. Elle a bougé, je l’ai senti vraiment bien. Katarina a posé sa main sur la mienne et nous nous sommes regardés. Pendant un instant, il n’y a plus eu que nous et notre fille.

« Bien sûr que c'est de la folie. C'est toujours de la folie, d'avoir un bébé. Elle sera heureuse... C'est toi qui me l'as assuré, tu as déjà oublié ? En ce qui concerne sa sécurité, je sais que tu feras tout pour qu'il ne lui arrive rien. Et puis... De toute façon, même si nous avions eu le choix, tu sais bien que nous l'aurions gardé, non ? »

Oui nous l’aurions gardé….même si c’était de la folie. Oui elle serait heureuse. Oui je veillerais à sa sécurité plus que toute autre chose au monde. Mais si je faillissais à ma tâche. J’avais peur de tout depuis hier. Jusque là je n’avais pas voulu lui en parler, mais je ne voulais pas lui cacher. Je sais que j’avais promis d’être fort et de ne plus compter sur elle comme avant, mais là j’avais besoin d’elle.

-Je n’avais jamais envisagé d’avoir un enfant avec qui que ce soit avant toi. Je suis très heureux mais je suis aussi très effrayé. Pas seulement par le fait d’être un bon père ou non, même si crois-moi cette crainte rentre dans mon top 3…..Ce dont j’ai le plus peur, c’est des autres….Comment faire sentir à Lena qu’elle est en sécurité alors que son père ne s’y sent pas lui…

J’ai senti mes yeux commencer à me brûler. Et si tout ça c’était du vent. Et si je n’avais pas changé ? J’ai levé la tête vers elle, mes yeux brillant sans doute de larmes qui ne demandaient qu’a couler et j’ai caressé ses lèvres du bout des doigts.

Ma femme….

Si seulement j’avais pu la mettre à l’abri, si seulement je ne lui imposais pas tout ça….

-C’est pour ça que j’étais parti si longtemps sans rien te dire Kat….Pendant plus d’un mois, j’ai fouillé les environs de New York, pour trouver un endroit un peu plus sûr pour les plus vulnérables d’entre nous. Ici, on est au centre de toutes les attaques potentielles, et mes doutes se sont confirmés….Il faut mettre les plus fragiles à l’abri. Seulement je ne peux pas te faire sortir pour le moment….et sans doute pas avant un long moment….Et je t’ai promis de ne plus vous quitter. Et ca me tue à l’intérieur…. J’ai l’impression d’avoir failli à ma mission qui était de trouver rapidement un abri pour les enfants en premier lieu.
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeJeu 29 Avr - 15:28

D'un côté, je pouvais comprendre ses craintes. Il avait peur que la sécurité et le confort qu'apportait la communauté ne disparaissent subitement. Il est vrai que ces derniers temps, les choses semblaient aller un peu moins bien. Je m'étais rendue compte de ces changements il y a peu de temps seulement. J'étais trop occupée avec mes propres problèmes pour faire attention à ceux des autres. Mais c'est vrai que les gens souriaient un peu moins ces derniers temps. Pourtant, l'hiver terminé aurait dû les rendre plus heureux. Les températures seraient plus supportables, il y aurait moins de malades... Je ne savais pas trop ce qui les angoissait. Même Aaron, qui d'ordinaire taquinait tout le monde était un peu plus soucieux. Peut-être parce que ceux qui partaient en expédition revenaient bredouille de plus en plus souvent... Les adultes avaient tendance à se priver pour les enfants. Ça, je l'avais remarqué. Tout n'allait pas bien... Ethan avait certainement cherché à me préserver, parce que je me rendais compte que j'étais passée à côté de beaucoup de choses... Et encore, j'étais certaine qu'il ne me disait pas tout, pour ne pas m'inquiéter. Mais je n'étais pas aveugle.

« Tu ne peux pas protéger tout le monde, Ethan... Peut-être que... Si vous faisiez appliquer des règles plus strictes, peut-être que contrôles les choses serait plus simple... Je ne dis pas que vous devez absolument devenir des tyrans, loin de là... Les gens ont besoin de fortes têtes pour les guider, même s'ils râlent malgré tout. »

J'ai eu un petit soupir. À mon avis, tout le monde était fatigué par cet hiver interminable et l'impatience les rendait nerveux, tout simplement. J'étais persuadée qu'une bonne nouvelle ravirait tout le monde... Et puis, avec tous ces gens dangereux qui étaient là dehors, je pouvais comprendre que certains soient inquiets. Certains n'avaient personne. Certaines femmes étaient seules, avec leurs enfants...Et puis certains étaient malheureusement orphelins...

« Tu sais bien qu'on ne peut pas refuser d'accueillir les gens. Tu ne peux pas les laisser mourir, là, dehors... Et puis tu sais, je crois que ceux qui sont déjà là auraient besoin de se sentir un peu importants... Je suis persuadée que les choses s'arrangeraient si vous parliez un peu plus avec ceux qui veulent aider. Se méfier de tout le monde, c'est le meilleur moyen de créer des problèmes, à cause de stupides doutes. »

Être prudent oui, mais méfiant à outrance, non... J'étais intimement persuadée que c'était la dernière chose à faire. C'était un climat de confiance qu'il fallait faire régner, pas un climat de peur et d'angoisse. Je ne voulais pas que notre bébé naisse et soit directement plongé dans un environnement instable et oppressant. Je ne voulais pas de ça. Personne ne voulait de ça d'ailleurs. Les adultes devaient un peu penser aux enfants, au lieu de se comporter en égoïstes. Les petits n'étaient pas idiots, ils voyaient bien quand ça n'allait pas même. Et puis il n'en faut pas beaucoup pour angoisser un enfant. Même Emma, voyait bien quand quelque chose clochait... J'ai soupiré en caressant mon ventre tendrement. Finalement, c'était le seul endroit où elle était vraiment en sécurité. Personne ne pouvait l'atteindre, personne ne pouvait lui faire de mal. À moins de m'en faire à moi. Et je savais que cela n'arriverait pas, pas tant qu'Ethan veillerait sur moi.

Évidemment, avoir un enfant aujourd'hui, c'était de la pure folie. Mais je crois que, même dans un monde utopiste où cette guerre n'aurait guerre n'aurait pas eu lieu, nous l'aurions gardé. Même si je n'avais jamais été contre l'avortement, je savais que c'était une chose que je ne me sentais pas capable de faire. Et puis, dans ce monde utopiste, ce bébé aurait eu tout et n'importe quoi, même ce qui n'était pas nécessaire.

« Cesse de douter du monde entier et de tes capacités, Ethan...Personne ne devient le père parfait du jour au lendemain. Tu apprendras vite, tu verras. Et rassure toi... Un bébé n'a besoin que de tendresse et d'amour, pour se sentir en sécurité. Et tu en as à revendre, il me semble. Tu verras, tout ira bien. Aussi bien pour elle que pour nous. »

Je ne voulais pas qu'il se sente démuni face à ce futur encore inconnu qui arrivait à la vitesse de l'éclair. J'avais bien compris qu'il craignait de mal faire avec le bébé. Moi si j'avais déjà un peu d'expérience, c'était parce qu'en tant qu'interne j'étais souvent à la maternité. Mais contrairement à ce que l'on croit, toutes les femmes ne sont pas mères parce que justement, elles sont femmes. Et puis certains hommes s'en sortaient bien mieux... J'ai eu un petit sourire. Ce n'était pas non plus sorcier de s'occuper d'un bébé... J'étais persuadée qu'Ethan s'en sortirait très bien. Il a relevé les yeux vers moi et j'ai froncé les sourcils en apercevant ses yeux brillants à cause des larmes qu'il n'osait pas laisser couler. J'ai eu un petit soupir. Ce n'était pas une honte, de pleurer...

Je suis littéralement restée scotchée quand il m'a avoué pourquoi il était parti si longtemps... Je ne lui avais jamais demandé où il avait été, je ne lui avais jamais demandé ce qu'il avait fait. J'ai dû rester là une bonne minute, à cligner des yeux comme une imbécile. Je me suis mordue la lèvre. Je me suis sentie terriblement coupable, tout à coup. Idiote que j'avais été... J'avais cru qu'il était parti en égoïste, alors qu'il... qu'il... qu'il cherchait simplement un endroit pour me mettre en sécurité, moi et les enfants. Et il n'avait rien dit. Il m'avait laissé l'incendier, sans rien dire... Ma gorge s'est serrée, et j'ai eu du mal à parler.

« Pourquoi est-ce tu n'as rien ? Si tu m'avais dit que... »

Certaines choses auraient pu être différentes. Pas toutes, mais par exemple j'aurais pu éviter de le traiter d'égoïste et de type incapable d'assumer ses actes. Par exemple. Je me suis penchée en avant pour l'enlacer. J'ai passé mes bras autour de lui et j'ai collé ma joue à la sienne.

« Je suis peut-être vulnérable, mais toi tu ne l'es pas. Que ce soit ici ou ailleurs, je me sens en sécurité, du moment que tu es avec moi. »

J'ai déposé un baiser sur sa joue, en m'y attardant un peu.

« Ne te fais pas trop de souci pour les enfants... Tout le monde fais attention à eux. Toi, Aaron et Alexander les premiers. Pour le moment il vont bien. Fais un peu confiance aux autres. Tu ne peux pas régler tous les problèmes à toi tout seul. Laisse en un peu à Alex et Aaron, sinon ils vont s'ennuyer !»
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeDim 2 Mai - 10:18

Katarina avait beau me dire que je ne pouvais pas protéger tout le monde, j’aurais voulu que ce soit le cas. Même si au fond de moi, les seules que je voulais protéger c’était elle et Lena. Les autres m’importaient mais un peu moins. J’aurais vraiment aimé pouvoir faire en sorte que ceux qui vivaient dans la communauté se sentent à l’aise, confiants, rassurés. Mais on ne peut rassurer personne si on ne l’est pas soi- même n’est ce pas ? Parce que moi, je me sentais tout sauf rassuré. Je sentais que j’allais très mal dormir, et que je me poserais mille questions à la seconde concernant la sécurité de ma femme et de ma fille quand elles ne seraient pas dans mon champ de vision. Bien sûr nous pouvions durcir les règles, mais je pensais comme Alexander sur ce point là : nous ne sommes pas des dictateurs. Mais le récent événement allait sans doute nous y forcer.

Nous allions sans doute devoir renforcer les règles comme venait de le suggérer Katarina, mais je savais qu’il allait falloir batailler ferme avec Alexander…

-Alexander ne voudra jamais durcir les règles….

Renforcer les mesures de sécurité était une chose, renforcer les règles au point de tout contrôler en était une autre. Et je connaissais assez Alexander pour savoir qu’il ne voulait pas d’un système dictatorial au sein de la communauté. Bien sur ses idéaux étaient de plus en plus ébranlés. Katarina avait raison, on ne pouvait pas refuser d’accueillir les gens. Mais je finissais par penser qu’on le devait. Pour la sécurité de ceux qui étaient déjà là….. Et plus on accueillait des gens, plus j’avais l’impression que les dangers s’amoncelaient à nos portes. Il en venait environ deux par semaine. Et a ce rythme là, bientôt nous ne pourrions plus nourrir ou loger tout le monde. Nous avions déjà du prendre des mesures de restrictions qui nous crevaient le cœur…Et puis nous ne savions toujours pas qui avait volé des armes….C’était ca le plus dur à vivre. Qui ? Et pourquoi ?

-D’accord. Mais qui nous assure qu’ils ne veulent pas aider pour de mauvaises raisons. Je vois sans doute le mal partout, mais il vaut peut être mieux que nous ne mêlions que le moins de gens possible aux décisions…. Même si au fond tu as raison : plus on agit comme on l’a toujours fait, plus les tensions s’accumulent. C’est un vrai casse –tête… Je crois que je vais forcer Aaron et Alexander à t’écouter…..

J’avais eu l’idée de fermer la porte de notre chambre a clé la nuit (parce que je restais persuadé qu’ils n’agiraient que la nuit) mais en cas de problème, comment évacuer en sécurité ? Et je doute que Katarina accepte que je nous enferme dans notre chambre. C’était un vrai casse tête. Pour le moment Lena était en sécurité dans le ventre de Katarina….et j’étais déjà angoissé. Qu’en serait-il quand elle verrait le jour ? Je n’allais pas les lâcher une seule seconde…Je n’avais pas seulement peur de devenir père, j’étais effrayé par tout et n’importe quoi pour le moment. Et si Lena n’était pas heureuse ?

-J’espère que tu dis vrai mon ange. J’espère que ca suffira à son bonheur….

Je me laissais aller aux paroles rassurantes de Katarina et à ses caresses dans mon dos. Même si cela ne calmait pas mes angoisses, ca m’apaisait un peu.

Et bien sûr j’ai commencé à sentir les larmes pointer le bout de leur nez et j’ai commencé à avouer à Katarina pourquoi j’étais parti si longtemps. La mettre à l’abri, c’est tout ce qui m’importait…. Je l’ai regardé silencieusement, et mes poings se sont serrés pour m’empêcher de pleurer. Je l’ai vu se mordre la lèvre inferieure, et j’ai fermé quelques instants les yeux. Si seulement ma mission avait servi a quelque chose….Mais cela ne semblait pas être le cas.

« Pourquoi est-ce tu n'as rien ? Si tu m'avais dit que... »

Je suis resté à la regarder sans savoir quoi dire sur le moment. Je me rappelais très bien cette nuit là quand j’étais parti, puis quand j’étais revenu. Nous nous étions promis de nous éloigner un peu pour prendre du temps pour nous, et à mon retour, elle était là dans les bras d’un autre, à me reprocher tout et n’importe quoi, et elle avait mis un terme à notre relation. Et j’avais appris que j’allais être père. Alors non, cette nuit là je n’avais pas pensé une seule seconde à plaider ma cause et a avouer devant quelqu’un que je ne connaissais pas, pourquoi j’étais réellement parti.

-Je ne t’ai rien dit parce que….quand je suis rentré tu étais avec Nathaniel et….tu m’as hurlé dessus….et tu m’as quitté. Et puis tu sais que souvent mes missions sont secrètes. Tu crois qu’une fois que Lena sera née, ce serait possible ? J’ai peur pour vous ici…

Je voulais croire que je pourrais les éloigner de tout ca. Sans doute pas tout de suite après la naissance de Lena. Mais il fallait que ma mission n’ait pas servi à rien, et surtout il fallait que Lena et Katarina soient en sécurité. Et pour moi, ici, elles ne l’étaient pas vraiment.

Je la fixais intensément jusqu'à ce qu’elle se penche pour m’enlacer. J’ai senti mes dernières forces qui luttaient jusque là pour éviter de pleurer s’affaiblir peu à peu. Puis elle a collé sa joue contre la mienne. Et là….j’ai abandonné.

« Je suis peut-être vulnérable, mais toi tu ne l'es pas. Que ce soit ici ou ailleurs, je me sens en sécurité, du moment que tu es avec moi. »

Elle a déposé un baiser sur ma joue alors que les larmes commençaient à couler. Pourtant moi je me sentais vulnérable. Sans elle, je l’étais. Et ces pleurs, c’était parce que j’avais si peur de la perdre.

-Tu es ma force mon ange, c’est de toi que je puise toute cette force. De ton amour. Alors ne doute pas de toi. Mais si tu te sens en sécurité avec moi, c’est tout ce qui m’importe.

Je me suis un peu ressaisi en l’enlaçant aussi. Je la serrais très fort, pour la retenir contre moi, pour la protéger de tout et de tous. J’espérais vraiment que Lena ressentait aussi que j’étais la pour la protéger, et j’espérais qu’elle sentait aussi tout mon amour.

« Ne te fais pas trop de souci pour les enfants... Tout le monde fait attention à eux. Toi, Aaron et Alexander les premiers. Pour le moment ils vont bien. Fais un peu confiance aux autres. Tu ne peux pas régler tous les problèmes à toi tout seul. Laisse en un peu à Alex et Aaron, sinon ils vont s'ennuyer !»
Bien sûr, Katarina venait encore une fois de lire dans mes pensées. Tous les enfants de la communauté n’avaient pas la chance d’avoir leurs parents. Comment protéger les plus vulnérables d’entre nous ? J’étais parti pour les mettre à l’abri, et nous ne pouvions pas. Je me sentais responsable de l’échec de cette mission. Pourtant Katarina avait raison, je devais arrêter de tout prendre pour moi.

J’ai acquiescé d’une toute petite voix. Et je l’ai serré encore plus fort.

-Je sais que tu me l’as dit des dizaines de fois depuis que….mais redis-le moi encore mon amour. Dis-moi que tu ne me quitteras plus jamais.
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeDim 2 Mai - 12:49

J'ai soupiré tout bas. Même si Alex ne voulait pas passer pour un tyran, il devrait bien se rendre à l'évidence. S'il était trop laxiste, nous commencerions à avoir de gros problèmes. Aaron devrait certainement user de tout son tact pour lui faire voir les choses en face. La communauté commençait à battre de l'aile, et c'était inquiétant. Mais comment forcer les gens à se plier à des règles qui n'avaient plus rien de légal ? C'était un vrai casse-tête. On ne pouvait décemment pas employer la violence... Nous n'étions pas des sauvages, même si certains avaient tendance à l'oublier. J'avais la chance de ne pas être trop concernée par les problèmes de ce genre. Mais je n'étais pas idiote et je voyais bien qu'Ethan était préoccupé par quelque chose. Il était moins doué qu'Alexander et Aaron pour cacher son tracas. Encore que la nervosité du dernier était palpable. Et cela ne semblait pas aller en s'arrangeant. Qu'ils le veuillent ou non, ils devraient prendre des mesures plus ou moins drastiques, à un moment où à un autre... Mais selon moi, il était plus prudent d'étouffer le problème maintenant. Mais Ethan l'avait dit, Alexander n'accepterait jamais. Parfois, il était plus têtu qu'une mule et son passé de militaire se voyait comme le nez au milieu de la figure.

« Les forcer à m'écouter ? Tu sais comme moi comment ils sont tous les deux... Ce n'est pas mon gros ventre de femme enceinte qui va les attendrir... Encore que, avec Aaron cela pourrait marcher... Mais qui sait, peut-être qu'une vision neutre des choses les fera réagir... »

Enfin, plus ou moins neutre. Disons que, vu que je n'étais pas un des leaders de notre communauté, je parvenais mieux à voir les choses telles qu'elles étaient... Parce qu'Alexander ne voyait que le côté ultra positif des choses. Aaron, le pire du pire. Et Ethan s'angoissait beaucoup trop.

« Si tu veux mon avis, vous devriez demander à chaque personne gérant un secteur comment elle voit les choses... Demandez à Mathilda comment vont les choses du côté de l'infirmerie, à Gabrielle et Isaac comment se passent les choses avec les enfants... Débrouillez vous pour avoir une vision un peu plus globale. »

Parfois, j'avais vraiment l'impression d'être la voix de la sagesse... Comme quoi, les hommes ont tous toujours besoin des femmes à un moment où à un autre...Bizarrement, j'avais l'impression d'être plus raisonnable depuis que j'étais enceinte. Non pas que j'étais du genre fonceuse avant, mais je regardais les choses d'un autre œil. Maintenant, je devais prendre en compte le fait que quelqu'un dépendait de moi, et pas qu'un peu. Alors il était hors de question de prendre le moindre petit risque. J'avais toujours été responsable, et cela n'était pas prêt de changer. Devenir mère, ce n'est pas quelque chose qu'il faut prendre à la légère. Surtout dans un monde aussi dangereux que le notre. Est-ce que pour autant j'étais naïve de croire que tout irait bien ? Je ne crois pas... J'étais intimement persuadée que nous nous en sortirions très bien. Je ne croyais pas les gens assez fous pour oser s'en prendre à un bébé... Et puis vue ma paranoïa d'Ethan, je doutais que qui que ce soit soit assez idiot pour lever le petit doit contre lui... Ethan n'était pas d'un naturel violent, mais pour protéger sa famille, je le savais capable de tout. Et je ne savais pas trop si c'était rassurant ou non...

Je l'ai enlacé étroitement, me sentant peu à peu envahie d'un affreux sentiment de culpabilité. Peut-être qu'en fin de compte, ça avait été moi, l'égoïste. Je n'avais même pas cherché à comprendre pourquoi il était parti. Je n'avais pas posé la question. Et puisqu'il n'avait rien dit, je m'étais mis en tête qu'il n'avait aucune raison valable. Mais visiblement, je m'étais lourdement trompée. Il aurait eu mille occasions de me le rappeler et de me le balancer à la figure, mais il ne l'avait pas fait. Je crois qu'il n'y avait même pas pensé. J'ai calé ma tête au creux de son épaule et j'ai soupiré, défaitiste.

« Je ne crois pas que ce soit vraiment possible, du moins pas avant un très long moment... Elle sera beaucoup trop petite, et beaucoup trop fragile. Ce voyage la mettrait certainement plus en danger qu'autre chose...»

C'était vrai. Il était hors de question de faire un voyage avec un nouveau né. Surtout que l'endroit où il voulait nous emmener n'avait pas l'air d'être la porte à côté. Et puis... Je l'avoue, je n'étais pas très emballée par cette idée. Je n'avais pas très envie de quitter la communauté. C'était peut-être égoïste de ma part, mais beaucoup étaient devenus comme une seconde famille pour moi. J'avais déjà été coupé de mes racines une première fois, et je ne l'avais pas très bien vécu. Je pouvais, bien sûr, comprendre les motivations d'Ethan. Pour autant, je ne trouvais pas encore l'idée très... attrayante. Mais je préférais attendre un peu de temps avant de me prononcer. De toute façon, pour le moment il était encore hors de question que je mette un pied dehors. Ma dernière sortie remontait à presque quatre mois... J'en avais oublié la couleur du soleil.

J'ai essuyé les larmes qui coulaient sur ses joues du bout des doigts. Je détestais toujours quand il pleurait. Je me sentais réellement en sécurité avec lui. Même s'il n'avait pas vraiment confiance en lui, apparemment. Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire de plus ? J'ai soupiré une fois encore, en secouant la tête doucement.

« Pour la millième fois... Je ne te quitterais jamais plus, Ethan. Je t'aime. Et puis, franchement, j'ai une tête à quitter le père de mon enfant ? »

J'ai eu un petit rire, en secouant la tête doucement. Puis je me suis levée doucement. Je l'ai attrapé par les épaules et je l'ai attrapé par les épaules, pour le forcer à se relever. Avec un petit sourire j'ai remis de l'ordre dans ses vêtements. Je me suis hissée sur la pointe des pieds – avec un peu moins de facilité que d'habitude, je l'admets, et j'ai de nouveau essuyé les larmes sur ses joues. J'ai eu un petit rire, en repensant à toutes ces filles agglutinées autour de lui.

« Tu sais, un sex-symbol, ce n'est pas censé pleurer. »
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeDim 2 Mai - 17:09

Katarina semblait croire qu’elle ne pourrait pas forcer ni Aaron, ni Alexander à l’écouter. Pourtant j’étais persuadé du contraire, même si je n’ai rien dit. J’étais persuadé que Gabrielle avait souvent aiguillé Alexander dans son rôle de leader. Alors pourquoi nous n’écouterions pas ma femme ? J’étais persuadé que nos femmes pouvaient nous donner d’autres points de vue. Comme elle le disait, certaines personnes pouvaient nous aider à avoir une vision plus globale des choses. Il faudrait que je réussisse à convaincre mes deux amis de demander un peu plus d’aide à certains. Apres tout, qu’est ce qu’on risquait à faire ce que Katarina venait de me suggérer. Si on les écoutait nous raconter leurs problèmes, leurs idées etc, peut être qu’on réussissait a mieux gérer les choses. J’espérais vraiment que les choses finissent par s’arranger.

Elle m’a enlacé et je me suis senti vraiment bien. J’avais l’impression que cette étreinte me permettait de me ressourcer. Comme si je rechargeais mes batteries auprès de ma femme. Pour le moment je n’arrivais pas trop à voir les choses de manière positive. Elle a niché sa tête au creux de mon épaule, et j’ai commencé à aller mieux. Elle avait besoin que je sois fort, je ne pouvais pas me laisser aller.

Malheureusement elle venait de confirmer ce que je pensais. Même après la naissance de Lena, on ne pourrait pas mettre un pied dehors avant un très long moment. Mais j’aurais aimé croire que cela soit possible. J’aurais vraiment aimé que nous partions loin d’ici, comme une reconstruction. Une vie plus saine et moins stressante pour Lena. Il faudrait alors que je trouve comment les mettre en sécurité ici même. Je doutais que Katarina veuille se promener toute la journée avec un revolver, mais ça me rassurerait sans doute un peu.

Ce qui m’effrayait aussi c’était qu’elle puisse me quitter. Volontairement ou non….Je l’ai regardé droit dans les yeux avec des larmes qui ruisselaient malgré moi le long de mes joues et allait s’écraser sur mon pull.

« Pour la millième fois... Je ne te quitterais jamais plus, Ethan. Je t'aime. Et puis, franchement, j'ai une tête à quitter le père de mon enfant ? »

J’ai légèrement souri, elle a ri un peu. Bien sur que je savais qu’elle ne voulait pas me quitter. Mais je ne pouvais m’empêcher d’avoir encore peur que ce soit le cas. Je savais maintenant que même si nous nous aimions comme deux fous, l’amour est une chose fragile. Et je savais que des gens en avaient après elle. Ici parce qu’elle était russe, et a l’extérieur parce qu’elle comptait pour moi.

Au moins pour le moment elle était dans mes bras, en sécurité. Elle a fini par se lever, et m’a aidé à me relever. J’ai pourtant vu que ses gestes étaient plus lents, plus forcés. La grossesse commençait sans doute à se faire sentir. Mais je la connaissais, elle ne s’en plaindrait pas. Elle a essuyé mes larmes et m’a regardé en souriant un petit peu.

« Tu sais, un sex-symbol, ce n'est pas censé pleurer. »

Un sex symbol, moi ? Absolument pas. Bien sûr je n’étais sans doute pas ce qu’on appelle un homme laid, mais je n’étais pas un sex symbol. Je n’aimais pas attirer les regards, je n’aimais pas mes cuisses, et encore moins mes bras. Ces derniers me rappelaient trop ce que j’avais été. Ce que j’étais toujours pour certains.

-Je n’ai rien d’un sex symbol Kat. Je suis un homme comme les autres. Et un homme ça pleure aussi….Enfin c’est comme ça que mon père m’a élevé.

Mon père, qui pourtant était un vrai anglais, m’avait toujours enseigné qu’un homme a le droit de pleurer. Seul ou avec ceux qui comptent pour lui, mais il peut pleurer. Et il le doit. Parce que pleurer permet d’avancer dans la vie, me disait-il souvent. Et parce qu’avant d’être un homme, l’homme est un être humain, avec ses forces mais aussi avec ses faiblesses. Et un homme doit accepter de temps en temps de faiblir.

Nous parlions souvent avec Katarina de la façon dont nous avions été élevés, mais finalement nous n’avions pas encore parlé de la façon dont nous voulions élever Lena. A part le fait que nous voulions tous les deux qu’elle ait cette double culture. C’était sans doute le moment d’en parler. Avant que Lena ne pointe le bout de son petit nez parmi nous.

-Katarina…..il va falloir qu’on parle de la façon dont on compte élever Lena…. Je veux dire que j’aime beaucoup Gabrielle et Isaac, mais….je préfère que Lena reste avec l’un de ses parents tout le temps. Je ne veux pas prendre le risque de la laisser seule.

Nous pouvions faire un tour de garde, ou alors je la garderais avec moi tout le temps. Mais je ne voulais pas que nous n’ayons pas un œil sur elle en permanence. Bien sur il faudrait la mettre en relation avec d’autres enfants, mais je voulais que nous soyons présents.

-Et pus tu comptes l’allaiter n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeDim 2 Mai - 18:47

Je n'aimais pas ces moments où il doutait de lui, de nous et de ce qui pourrait arriver. Ça arrivait encore trop souvent à mon goût. Je n'aimais pas ça, parce que je savais pertinemment qu'au fond, il n'avait pas tort sur toute la ligne ? Plus que jamais, le futur était incertain. Ce qui me faisais peur, c'était le possible manque de ressources. Avant, quand tout allait encore bien, personne ne se rendait compte de la dépendance dans laquelle notre société était plongée. Aujourd'hui, nous manquions de tout, en plus ou moins grande quantité. Qu'est-ce qui se passerait quand il n'y aurait plus rien du tout ? Tout à coup, vivre dans la merveilleuse ville de New York ne me semblait plus aussi... utopique. Peut-être que si Ethan n'avait pas été là, je me serais lancée dans des missions suicide, pour sauver le monde à ma façon. Si je n'avais eu personne à qui me raccrocher, j'aurais pu en être capable. Finalement, l'amour et la maternité m'auraient apporté de quoi dompter ce petit grain de folie qui restait en moi. Ce qu'on ne m'ôterait jamais, c'était cette espèce de nostalgie qui me restait. Celle qui me disait que je ne remettrais plus jamais les pieds chez moi. Celle qui me disait que malgré tout, même si j'étais dans la même galère que tout le monde, je restais le vilain petit canard. La petite russe, l'extraterrestre qui avait atterri ici un peu à cause d'un drôle de hasard.

J'ai eu un petit sourire. Oui, bien sûr qu'un homme ça pleure... Enfin, c'est censé pleurer. Je me rendais compte qu'Ethan était le seul à s'être vraiment laisser aller au chagrin avec moi. Je n'avais jamais vu Alexander pleurer à cause d'un coup dur, ni même Aaron. Pire encore, je n'avais jamais vu mon père verser ne serait-ce qu'une seule larme, même seul avec moi. Et pourtant, Dieu sait qu'il en aurait eu, des raisons de pleurer. Mais il ne l'avait jamais fait. Alors finalement, peut-être que c'était par mimétisme que je m'étais ensuite mise à dissimuler mes émotions et mes sentiments. J'avais mis deux bonnes années à me guérir. Mais je restais une très bonne comédienne. Je pouvais dissimuler n'importe quoi n'importe quand, avec n'importe qui... Ou presque. Mais il m'avait fallu un sacré bout de temps pour oser montrer à Ethan ce que je ressentais, sans tricher.

« Ton père devait vraiment être à l'opposé du mien... Mon père était adorable, mais j'ai été élevée à la dure par moment... C'est presque à se demander d'où me vient toute cette sensibilité et toute cette empathie. »

Mon père disait que cela venait de ma mère, mais je n'avais pas assez de souvenirs pour pouvoir faire une vraie comparaison. Je ne pouvais que croire mon père sur parole. Mais cela resterait un mystère pour moi. Autour de moi, je n'avais jamais vraiment eu de personnes hypersensibles. Mon père ne voulait pas s'entourer de personnes trop fragiles. Il avait dû trouver ça bizarre, que je veuille faire médecin, que je veuille aider les autres... Je n'avais pas beaucoup de point communs avec mon père. À part peut-être mon côté tête de mule... Ça, ça venait bel et bien de lui.

J'ai dû regarder Ethan avec un drôle d'air, quand il m'a parlé de la façon dont il voulait que nous élevions le bébé. J'ai haussé un sourcil avec un air assez... sceptique. Il n'était pas né que déjà il refusait que quiconque s'en approche. Eh ben, ça n'allait pas aider la petite à se faire des amis, ça... Je me suis passée une main dans les cheveux. Et j'ai soupiré.

« Au début c'est sûr qu'il faudra la garder avec nous, mais plus tard... Quand elle sera plus âgée ce sera plus compliqué... Je ne pourrais pas soigner mes patients avec elle, et tu ne pourras pas travailler ou partir en mission avec elle... Enfin, je suppose qu'on a un peu de temps avant de se disputer à ce sujet... »

Je le voyais venir. Il allait protester, dire qu'on pourrait toujours s'arranger. Mais la vérité était ailleurs. On pouvait être de très bons parents sans forcément être soudés au sens propre à l'enfant. Et puis il faudrait aussi qu'il se rappelle que nous étions aussi un couple. Pas que des parents. J'ai dû ouvrir de grands yeux ronds quand il m'a demandé si je compter l'allaiter. Mon visage a certainement changé de couleur. J'avoue que cela ne faisait pas vraiment partie de mes... projets. Mais à voir la tête qu'il faisait, pour lui c'était tout vu. Je me suis demandée comment lui faire part de mes doutes à ce sujet, sans pour autant lui faire l'effet d'une claque en pleine figure.

« C'est que... je n'y avais pas encore vraiment pensé... Et puis tu sais, si je l'allaite, je vais devoir la garder avec moi. Tout le temps.»
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeLun 3 Mai - 19:01

J’étais dans les bras de la femme que j’aimais, complètement abandonné à ses pieds et je pleurais. D’un côté je m’en voulais un peu, parce que j’avais promis d’être l’homme fort dont elle avait besoin, j’avais promis d’être l’épaule sur laquelle elle pouvait se reposer. Mais de l’autre, je savais que j’avais besoin de ce petit moment d’aveu de faiblesse, et sans en parler, je savais qu’elle ne m’en tiendrait rigueur. Elle me caressait pour m’apaiser et j’avoue qu’il n’y avait rien de mieux au monde. Bien sûr, elle n’avait pas été élevée comme je l’avais été. Elle ironisait un peu sur la provenance de son empathie et de sa sensibilité. C’est vrai qu’en l’écoutant parler de son enfance, de son père, de son éducation, cela paraissait étrange. Mais peut être que tout ca était ancré en elle et que malgré tout, rien n’aurait pu la faire devenir une autre personne. Et c’était tant mieux, j’aimais ce côté fort qu’elle avait, mais j’aimais aussi son côté Saint Bernard. Si elle n’avait pas été ce qu’elle est, jamais nous ne nous serions rencontrés. Et ca je ne voulais même pas y penser. Elle était juste parfaite à mes yeux.

Et puis nous avons commencé à parler de l’éducation de Lena. Enfin, c’st plutôt moi qui ait abordé le sujet. Parce que je voulais qu’on soit d’accord tous les deux. Bien sûr nous aurions le temps, mais tout de même… Il y avait tant de choses à prévoir. Elle m’a regardé avec des yeux légèrement étonnés quand je lui ai dit que je voulais qu’on ne quitte pas Lena une seule seconde. J’ai compris que ce n’était sans doute pas ce qu’elle envisageait quand elle a soupiré.

« Au début c'est sûr qu'il faudra la garder avec nous, mais plus tard... Quand elle sera plus âgée ce sera plus compliqué... Je ne pourrais pas soigner mes patients avec elle, et tu ne pourras pas travailler ou partir en mission avec elle... Enfin, je suppose qu'on a un peu de temps avant de se disputer à ce sujet... »

Mais moi j’y tenais. Pour tout un tas de raisons. Parce que je voulais que Lena soit en sécurité, et un enfant n’est vraiment en sécurité qu’avec ses parents non ? Et puis, parce que je ne voulais pas la laisser à des étrangers. Même si dans la communauté je connaissais ceux qui avaient en charge les enfants et que je les appréciais énormément. Et encore parce que je ne voulais pas que l’on rate quoi que ce soit de la vie de notre enfant. J’ai cherché comment lui faire voir les choses à ma façon, j’ai pesé mes mots. Et je me suis lancé, en espérant qu’elle comprenne. Et qu’elle adhère bien sûr.

-Je partirai bien moins souvent tu sais. Et puis, quand toi tu travailles, je peux la garder avec moi. Et on peut faire l’inverse. Mais moi je peux travailler en la gardant avec moi tu sais. Je ne veux pas qu’on se dispute à ce sujet, ni maintenant ni plus tard. Regarde Emma, elle est toujours avec l’un de ses deux parents. Plus souvent avec Gabrielle, je te l’accorde. Mais elle n’st jamais séparé d’un de ses parents. Si eux y arrivent, pourquoi pas nous ?

Je ne me voyais vraiment pas partir comme avant, quand Lena serait née. Même si je ne pourrais pas échapper à une ou deux missions très longtemps, je savais que ma place était ici, et j’arriverais à plaider ma cause auprès d’Alexander. Il pouvait bien comprendre mes motivations puisqu’il était père lui aussi. Comment pouvait elle envisager ne serait ce qu’une seule seconde d’être séparé de sa fille même une minute ? Moi je n’y arrivais pas…je voulais être là tout le temps pour la protéger.

Et puis quand je lui ai parlé d’allaitement, ce n’est plus de l’étonnement que j’ai lu dans ses yeux c’était carrément de la panique. Décidément heureusement que j’avais commencé à aborder le sujet, parce que je sentais que nous allions polémiquer sur tout ça encore longtemps. Pour moi, que ma mère a allaité jusqu'à huit mois, je n’envisageais pas les choses autrement. Mais Katarina semblait ne pas partager mon avis sur l’allaitement. Son visage d’ordinaire assez pâle à viré un peu. Elle est devenue encore plus pâle que d’habitude. J’allais lui demander pourquoi quand elle m’a expliqué ce qu’elle en pensait.

« C'est que... je n'y avais pas encore vraiment pensé... Et puis tu sais, si je l'allaite, je vais devoir la garder avec moi. Tout le temps.»

Je ne savais pas trop comment prendre le fait qu’elle me disait qu’elle allait devoir la garder avec elle tout le temps si elle allaitait. Était ce une façon de me dire que nous allions avoir moins de temps à deux en tant que couple ? Ou alors était ce une façon de me dire que je l’aurai beaucoup moins avec moi que je ce que je prévoyais s elle l’allaitait ? Mais de toute façon un enfant ne fait pas que manger non ? Il dort aussi, il joue aussi n’est ce pas ?

Et puis, quand j’étais allé voir Mathilda deux jours auparavant pour lui parler d’un problème de ravitaillement de médicaments, elle m’avait parlé de la grossesse de Katarina. Et ce qui semblait le plus l’inquiéter c’était quand Lena serait née. Non pas que la grossesse se passe mal, mais apparemment elle s’inquiétait vraiment pour la santé de notre fille. Elle m’avait dit ne pas avoir osé en parler pour le moment à Katarina, mais moi elle m’avait inquiété. Un enfant a besoin de soleil pour que la vitamine D se fixe. Et nous étions dans les souterrains de New York. Sortir était trop dangereux. Et nous n’avions pas de vitamines pour apporter à un nourrisson ce qu’il n’avait pas naturellement. Alors elle pensait que l’allaitement serait la meilleure solution.

Je devais donc en parler à Katarina. Pour le bien de notre fille, je voulais qu’elle l’allaite.

-Ha….mais il y a bien des moments où tu ne seras pas obligé de la garder prés de toi. J’aimerais vraiment que tu l’allaites mon amour. Parce que Mathilda m’a parlé de tous les bienfaits procurés aussi bien dans vos relations que pour votre santé à touts les deux. Et puis, si tu l’allaites au moins elle sera nourrie à sa faim. Je ne suis pas sûr de trouver assez de lait en poudre pour elle.

Il est vrai que je ne savais vraiment pas ou nous pourrions trouver du lait en poudre pour Lena….Et en aurions nous assez, même si nous en trouvions ?

-Tu ne comptais pas l’allaiter c’est ça ?

J’étais déçu bien entendu. Parce que je pensais vraiment que Katarina aurait aimé ce lien indéfectible avec notre fille. Et je m’étais visiblement trompé.
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeLun 3 Mai - 20:27

Je devais faire une tête d'enterrement. Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne m'étais pas vraiment attendue à ce que la conversation dérive à ce point. Je dois avouer que je n'étais pas vraiment prête à aborder ce genre de sujets. Peut-être parce que je n'avais pas encore les idées très claires. Il y avait des dizaines de façon d'élever un enfant, mais je n'avais pas encore vraiment réfléchi. Pour le moment, je pensais simplement à ma grossesse. Je faisais tout mon possible pour que ma grossesse se déroule sans heurts. C'était ce qui me faisait peur. Je ne disais rien à Ethan, parce que je savais qu'il partageait mes angoisses. Mais il ne voyait certainement pas les choses de la même façon que moi. Lui, il avait peur pour le bébé, et pour moi. Moi, tout ce qui m'importait c'était le bébé. J'étais morte de peur à l'idée qu'il lui arrive quelque chose. Morte de peur à l'idée de la perdre... Je la sentais. Pour le moment elle n'avait encore que moi pour la protéger. C'était une lourde responsabilité... Mais ce n'était pas comme si je n'avais pas l'habitude d'en avoir. Certaines plus lourdes que d'autres, mais rien de vraiment insurmontable. Si on les quelques semaines légèrement catastrophiques passées avec Ethan.

J'ai eu un petit soupir. Je n'aurais pas le dernier mot avec Ethan. Selon lui, il faudrait toujours garder le bébé avec nous. Il n'avait pas vraiment tort, pourtant. Ce n'est pas que je refusais de garder la petite avec moi en permanence. Au contraire. Me connaissant je serais toujours après elle. Mais je ne voulais pas la stresser en la gardant sans arrêt avec moi à l'infirmerie, par exemple. Encore que l'infirmerie était certainement plus calme que les endroits où Ethan travaillait. J'ai failli protester quand il a dit qu'Emma était toujours avec un de ses deux parents. Très franchement, j'avais toujours vu Emma au milieu de tous les enfants, pas forcément collée dans les bras de Gabrielle. En y repensait, il avait quand même raison. Mais moi je voyais certainement quelque chose qu'il ne voyait pas, ou qu'il faisait semblant de ne pas voir. Et nous dans tout ça ? Nous étions un couple avant d'être des parents. Mais si nous avions tout le temps le bébé avec nous... J'ai secoué la tête doucement. De toute façon, il y aurait forcément un moment où il s'en rendrait compte. J'espère.

« On la gardera tout le temps si tu veux vraiment copier le modèle d'Alexander et Gabrielle... »

D'accord, j'avais peut-être été un peu sèche. Il allait finir par me faire culpabiliser franchement, même s'il ne le faisait pas exprès. J'ai dû devenir plus blanche que blanche quand il m'a parlé d'allaitement. Non, vraiment je n'avais pas songé concrètement à la chose... Oh bien sûr je savais que si j'allaitais le bébé, ce serait nettement mieux pour sa santé. Et évidemment j'étais prête à faire n'importe quoi pour qu'elle aille bien. Mon visage a dû se décomposer quand il m'a parlé des bienfaits du lait maternel... J'ai dû voir rouge.

« Merci, je suis déjà au courant du côté merveilleux de l'allaitement. »

Je suis retournée m'asseoir sur sa chaise, avec la même tête que quand j'avais trouvé toutes ces idiotes là à le regarder. J'ai serré les dents et je me suis forcée à respirer tranquillement. Je ne voulais pas qu'il croit que j'étais en colère... C'était plus de la frustration qu'autre chose. Avec un soupir, j'ai tendu les bras vers lui. Je l'ai attrapé par la taille et je l'ai attiré à moi.

« Il y a un côté beaucoup moins reluisant, Ethan. Il se peut que je ne puisse pas l'allaiter très longtemps. Il se peut qu'elle ne veuille pas être allaitée non plus. Ça arrive parfois... Et puis... essaie juste de te mettre à ma place une minute. Allaiter... c'est fatiguant. Alors oui, des millions de femme l'ont fait avant moi, je sais. Mais je ne veux pas être qu'une mère. »

J'ai soupiré. J'ai posé ma tête contre le ventre d'Ethan, et je l'ai enlacé. Je ne voulais pas qu'il croit que je n'avais pas envie de donner tout ce que je pouvais au bébé... J'ai dû faire une grimace quand il m'a posé la question directement. J'ai mis un moment à lui répondre.

« Ce n'est pas que je ne comptais pas le faire... Je n'avais simplement pas envisagé cette... possibilité sérieusement. Mais ça ne fait pas de moi une mauvaise mère. »

La plupart des femmes que j'avais vu n'allaitaient pas, et pourtant c'étaient de très bonnes mères. Gabrielle n'avait pas allaité. J'avais donné beaucoup de biberons à Emma, pour soulager sa mère et pourtant elle allait très bien. Et Gaby était une maman géniale.

« Ne crois pas que je sois égoïste, ou encore que je prends plaisir à te contredire. Mais je ne suis pas sûre que tu vois les choses de la même façon... C'est bête, mais tu es un homme, Ethan. Tu ne te rends pas compte de ce que toutes ces choses changeront pour moi... »
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMar 4 Mai - 18:43

Alors que j’exposais à Katarina ma vision de la manière dont j’aimerais élever notre fille, elle a eu une réaction tout à fait à l’opposé de ce que j’espérais.
Je ne peux pas dire que j’étais choqué, je ne l’étais pas. J’étais juste désappointé de voir que nous n’étions pas sur la même longueur d’onde.. Moi j’avais toujours eu une relation privilégiée avec mes parents. Nous étions souvent ensemble. Et j’aurais aimé partager ce que j’avais vécu avec ma femme et ma fille. Un peu pour perpétrer la tradition, ou en instaurer une. Elle m’a regardé un peu durement, et j’ai senti que ce n’étais sans doute pas comme ça qu’elle voyait les choses.

« On la gardera tout le temps si tu veux vraiment copier le modèle d'Alexander et Gabrielle... »

Sa voix était teintée d’une certaine ironie que je n’aimais pas tant que ca. Je me suis un peu avancé vers elle, mais quand j’ai vu que j’allais me frotter à un mur, j’ai reculé et je me suis passé nerveusement une main dans les cheveux. Je n’étais pas encore habitué à sentir si peu de cheveux. J’avais longtemps cessé de me préoccuper de ma coiffure.

-Je ne veux rien copier mon ange. Je dis juste que je trouve que ce qu’ils font c’est bien, plus raisonnable dans les circonstances actuelles c’es tout.

J’essayais, vainement sans doute, de plaider ma cause en quelque sorte. Emma était parfaitement heureuse, et ses parents étaient rassurés. Quoi de mieux alors ?

Heureusement que nous commencions à en parler avant la naissance de Lena, parce que je sentais que l’éducation de notre fille serait longtemps sujet à discussion. Et nous avions visiblement des perspectives littéralement d’ailleurs. Je savais pourtant que nous n’avions ni eu la même éducation, ni la même culture. Mais j’aurai pensé que nous dépassions cela. Et visiblement non…. Lena serait issue d’un métissage, et il fallait prendre cela en compte. Et c’était bien plus que se mettre d’accord sur un prénom ou quelques petits détails. C’était notre vie tout entière que nous devions envisager, pour être heureux en satisfaisant chacun des deux.

Je lui parlais d’allaitement, et là encore je sentais que nous ne voyions pas les choses de la même façon. Sauf que maintenant, elle s’énervait vraiment. L’agacement avait cédé sa place à une colère bien installée. Elle s’est tournée, pour me laisser seulement voir son dos.

« Merci, je suis déjà au courant du côté merveilleux de l'allaitement. »

J’allais la prendre par le bras pour l’attirer à moi quand elle est allée s’asseoir sur la chaise. Vu la façon dont elle m’ignorait, et celle qu’elle avait de souffler, je sentais qu’il valait mieux que je me taise pour le moment. Alors j’ai attendu que la tornade passe. Je connaissais parfaitement mon ange. Ses colères duraient peu de temps, elle n’était pas rancunière. Il me suffisait d’attendre que la tornade passe. Et heureusement pour moi, cela n’a effectivement duré qu’une minute ou deux. Elle a tendu les bras vers moi, et je me suis laissé faire quand elle m’a attiré à elle en me prenant par la taille. C’était finalement tout ce que je demandais. Que nous puissions en parler, et qu’on trouve un compromis. Bien sûr j’aimerais qu’elle l’allaite, mais je pouvais écouter ses objections non ?

« Il y a un côté beaucoup moins reluisant, Ethan. Il se peut que je ne puisse pas l'allaiter très longtemps. Il se peut qu'elle ne veuille pas être allaitée non plus. Ça arrive parfois... Et puis... essaie juste de te mettre à ma place une minute. Allaiter... c'est fatiguant. Alors oui, des millions de femme l'ont fait avant moi, je sais. Mais je ne veux pas être qu'une mère. »

C’était ça surtout. Bon elle ne disait pas non au moins. Et moi c’était tout ce que je demandais. Qu’elle ne soit pas tout simplement contre l’allaitement. Bon ce n’était pas gagné non plus, mais avec un peu de soutien, de discussions, je sentais que j’arriverais à lui faire entendre raison et qu’elle finirait par allaiter Lena. Ma mère m’avait allaité oui….pas seulement pour son plaisir à elle. Mais parce que j’étais prématuré, et qu’il me fallait absolument du lait maternel, et parce que m’allaiter m’avait sans doute aidé à me battre pour vivre alors que j’avais passé trois mois en couveuse. Et c’était dans les premières semaines, la seule façon que ma mère avait eu pour m’avoir à elle et me serrer contre elle. Et puis je trouvais ça tellement beau cette relation fusionnelle qui existe entre une mère et son enfant quand elle lui donne le sein. Et ce n’était pas parce qu’elle allaiterait qu’elle cesserait d’être une femme, pour n’être juste qu’une mère. Il y avait un moment pour tout. Et les premiers mois, Lena aurait besoin de ses parents, et sans doute un peu plus de sa mère.

-On peut essayer au moins non ? S’il te plait Kat….au moins essayer.
C’est tout ce que je demandais. Qu’elle essaye au moins. Bien sur, je ne lui en voudrais pas si physiologiquement elle ne pouvait pas allaiter notre fille. Mais je voulais qu’elle essaye. Du plus profond de mon cœur. Elle a soupiré et a posé sa tête contre mon ventre comme je le faisais souvent pour écouter Lena bouger dans son ventre. Elle m’a enlacé et j’ai juste souri.

Y avait elle songé avant ? A l’allaitement ?

« Ce n'est pas que je ne comptais pas le faire... Je n'avais simplement pas envisagé cette... possibilité sérieusement. Mais ça ne fait pas de moi une mauvaise mère. »

Je n’ai pas tardé à avoir la réponse à ma question. Elle n’y avait pas pensé elle. Pourtant, je pensais qu’une femme y songe au début de sa grossesse. Enfin je ne savais pas vraiment, c’était ce que je pensais moi. Et en matière de psychologie féminine, je me rendais compte que je n’étais pas très doué.

« Ne crois pas que je sois égoïste, ou encore que je prends plaisir à te contredire. Mais je ne suis pas sûre que tu voies les choses de la même façon... C'est bête, mais tu es un homme, Ethan. Tu ne te rends pas compte de ce que toutes ces choses changeront pour moi... »

Je ne savais pas trop quoi dire pour le moment. Alors j’ai commencé par la rassurer. Enfin j’ai essayé.

-Tu ne seras jamais une mauvaise mère, je t’interdis de dire ça ou de le penser.

Pour moi, elle serait une mère parfaite pour Lena je le savais. Elle l’aimait déjà énormément. Quand je voyais la façon dont elle caressait son ventre, la façon dont elle souriait quand Lena bougeait, et la douceur avec laquelle elle lui parlait quand le soir était venu. Je voyais bien qu’elle arrivait à l’unique son de sa voix à apaiser le bébé. Alors oui elle ferait une mère géniale. Pourquoi en doutait- elle ?
J’ai caresse ses cheveux en me pliant un peu pour l’enlacer à mon tour. J’ai lissé ses cheveux et j’ai humé profondément leur parfum.

-Tu as peur que ça change quoi pour toi mon amour ? Tu as peut-être raison, je vois ça avec mes yeux à moi. Mais je ne demande qu’à les voir à travers le tien de regard. Alors dis-moi de quoi tu as peur. Et on essaiera d’avancer touts les deux, jusqu’à trouver un compromis s’il le faut.

Bien sur que je tenais à ce qu’elle allaite. Mais je n’étais pas de ces hommes qui imposent les choses sans en discuter. Nous pouvions en discuter, et voir de quoi elle avait peur. Peut être qu’avec un peu de temps, de réflexions, elle finirait par admettre que l’allaitement était ce qu’il y avait de mieux.

-Et puis je ne te dis pas de l’allaiter jusqu'à deux ans, mais au moins jusqu’à ce qu’elle puisse se nourrir d’autre chose que de lait.

J’avais peur aussi de ne pas trouver assez de lait en poudre pour nourrir ma fille. Déjà que je ne savais pas si nous pourrions lui apporter tout ce dont un enfant en bas âge a besoin pour grandir….. Je voulais qu’au moins elle parte sur de bonnes bases.
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMar 4 Mai - 20:09

Bien plus raisonnable ? Ben tiens. C'était simplement qu'il voulait vraiment avoir le dernier mot, et il préférait simplement me dire les choses de cette façon, en espérant que cela passe mieux. Non mais, franchement, il croyait peut-être que j'allais passer à côté de son petit manège ? Ah ah, la bonne blague. Je le connaissais mieux que personne ici. Mais c'était bien tenté, je le reconnais... Pour autant, je n'adhérais pas encore totalement à l'idée... Peut-être que ce serait différent dans quelques mois. Tant que le bébé n'était pas là, je ne pouvais pas vraiment savoir comment je me comporterais. Surtout qu'en ce moment mon jugement était certainement altéré par mes émotions. Peut-être qu'Ethan avait entièrement raison et que c'était moi qui fonçais droit dans le mur. Je verrais bien plus tard. Et s'il avait vraiment raison, je n'aurais plus qu'à m'excuser... Encore que j'étais certaine qu'il serait assez délicat pour ne pas dire « tu vois, j'avais raison ».

J'ai affiché une moue boudeuse pendant un moment, assise sur la chaise. Je ne savais plus trop qui était le médecin et qui était le patient. C'était bien la première fois que les rôles étaient inversés. Et je n'aimais pas ça du tout. J'avais l'impression d'être égoïste, tellement il me vantait les bienfaits de l'allaitement. Jusqu'à preuve du contraire, c'était moi le médecin qui avait passé des semaines voire des mois avec des nouveaux nés. Oui mais voilà, maintenant nous n'avions plus de maternités, plus de quoi vraiment s'occuper d'un bébé... Alors l'allaitement semblait être un argument censé être super efficace. Sur n'importe quelle femme, à part moi. J'avais l'impression qu'il me collerait une sale étiquette sur le front si je refusais d'allaiter le bébé. Je ne disais pas non, mais j'aurais aimé qu'il ne me force pas à accepter. Parce que là, je me sentais un peu piégée. Je n'avais pas vraiment le choix. Soit je disais oui... soit je disais oui. C'était aussi simple que ça.

« On peut essayer ? Non, c'est plus "tu peux essayer ?". Je vais essayer, oui... Parce que je n'ai pas vraiment le choix, en fin de compte. Mais je t'interdis de m'en vouloir si je n'y arrive pas, tu entends ? »

Je savais très bien à quoi il pensait. Je n'étais pas idiote. Il pensait à sa mère. Il voulait que je me comporte avec notre fille comme elle s'était comportée avec lui. Mais je n'étais pas sa mère. Et je ne le serais jamais. Il fallait absolument qu'il me voit comme une mère différente. Il serait peut-être déçu, mais tant pis. J'espérais sincèrement qu'il se rende compte qu'il y avait autant de mères que de femmes. Et surtout je ne voulais pas qu'il croit que je ne voulais pas le meilleur pour le bébé. Je me couperais un bras pour qu'elle ait tout ce qu'il fallait. Mais j'avais peur devoir n'être plus qu'une mère, de n'être plus bonne qu'à ça. J'ai soupiré quand il m'a demandé de quoi j'avais peur.

« De quoi j'ai peur ? Tu ne te rends pas compte... Elle dépendra de moi, entièrement de moi. Et si je n'y arrivais pas, hein ? Je ne suis pas certaine d'avoir la force nécessaire pour l'allaiter pendant des mois. Lui donner le biberon, c'est plus rassurant pour moi... Tu pourrais prendre le relais si jamais je ne tenais pas le coup... »

Je me connaissais. J'allais forcément culpabiliser si j'étais trop fatiguée pour l'allaiter. Même si c'était simplement mon corps qui ne me laissait pas le choix. Ça m'arrivait très souvent de culpabiliser pour rien. J'ai posé une main sur mon ventre. J'espérais sincèrement ne pas lui communiquer tout mon stress et toutes mes angoisses. Je me suis retenue de lever les yeux au ciel.

« Oui donc, tu me demandes de l'allaiter jusqu'à six mois, au minimum...»

Il ne voyait que le bébé. Pas moi. Égoïstement, je pensais un petit peu à moi aussi. Je ne me voyais pas passer des journées entières à ne faire qu'allaiter. À dépendre de mon bébé autant qu'il dépendrait de moi. J'avais l'impression que ce genre de pensées me transformaient en monstre. Mais je me sentais oppressée. Parce qu'en fin de compte, je n'avais vraiment pas le choix. Et j'aurais aimé avoir ce choix. Il fallait absolument que nous trouvions du lait en poudre. Au cas où je ne m'en sortirais vraiment pas. Il me fallait cette solution de secours pour être pleinement confiante. Je savais que ce serait terrible, si je n'avais pas d'autre option. Et la dernière chose que je voulais, c'était stresser et énerver tout le monde, et faire croire à mon bébé que je ne voulais pas de lui. Ce serait certainement la pire des choses qui puisse arriver.
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMer 5 Mai - 15:00

J’aurai aimé que ce que je pensais être une discussion à bâtons rompus sur la façon dont nous allions élever notre fille se passe bien. Mais Katarina était sur la défensive. Quelques mois auparavant, j’aurais sans doute haussé le ton, ne lui laissant pas le choix. Mais j’avais changé. Alors j’attendais que la crise passe, et je conservais mon calme.

« On peut essayer ? Non, c'est plus "tu peux essayer ?". Je vais essayer, oui... Parce que je n'ai pas vraiment le choix, en fin de compte. Mais je t'interdis de m'en vouloir si je n'y arrive pas, tu entends ? »

Elle me faisait passer pour un homme qui impose ses choix de but en blanc. Et je ne me considérais pas ainsi. Je ne demandais qu’à ce qu’on en parle. Même si j’avoue que j’aurais aimé que nous partagions la même vision. Je me suis mordu la lèvre et j’ai finalement essayé de calmer le jeu.

-D’accord….je ne t’en voudrais pas si tu ne peux pas…

Et je disais vrai. Si elle ne pouvait pas allaiter, je n’allais pas lui en vouloir. Je voulais qu’elle veuille aussi allaiter Lena, je ne voulais pas être le seul des deux à aimer qu’il y ait ce lien si spécial entre elle et sa fille. Bien sûr, elle pouvait très bien ne pas pouvoir allaiter notre fille. Mais c’était une autre histoire.

Je me demandais vraiment pourquoi elle semblait si paniquée à l’idée d’allaiter. Pour moi l’allaitement représentait sans doute la chose la plus naturelle au monde.

« De quoi j'ai peur ? Tu ne te rends pas compte... Elle dépendra de moi, entièrement de moi. Et si je n'y arrivais pas, hein ? Je ne suis pas certaine d'avoir la force nécessaire pour l'allaiter pendant des mois. Lui donner le biberon, c'est plus rassurant pour moi... Tu pourrais prendre le relais si jamais je ne tenais pas le coup... »

Un enfant dépend toujours de ses parents les premiers moi de toute façon non ? Qu’il soit nourri au sein ou au biberon n’est ce pas ? Alors pourquoi n faisait-elle autant sur ce qui était une chose des plus naturelles au monde pour une mère et son enfant. Pourtant je ne voulais pas qu’elle croit que c’était une façon de me désinvestir. Ce n’était pas ca du tout. Si j’avais pu je l’aurais allaité moi-même. Mais je n’étais pas conçu pour hélas…Je ne voyais pas ce qu’il y avait de plus rassurant à donner le biberon. Elle aimait sa fille non ? Alors pourquoi refusait –elle d’établir ce lien entre elles ?

-C’est ça alors ? Tu as peur de ne pas tenir le coup ? Mais mon ange, Lena ne passera pas sa vie à manger tout de même. Et puis, tu es forte, et je serais là bien entendu. Je crois tellement en toi et en ta force, pourquoi tu ne veux pas y croire. Tu seras une mère qui allaite géniale. Et, un bébé dépend toujours de ses parents, qu’on l’allaite ou non.

J’espérais vraiment que mes arguments et mon soutien la rassureraient et qu’elle se déciderait en faveur de l’allaitement. C’était vraiment la meilleure solution. Pour tout le monde d’ailleurs. Et je m’angoisserais moins pour Lena si je savais qu’elle serait protégée pendant plusieurs mois de tout un tas d’infections ou de maladies.

La main de Katarina a glissé le long de son ventre pour se poser tendrement à l’endroit où Lena devait sûrement se trouver.

« Oui donc, tu me demandes de l'allaiter jusqu'à six mois, au minimum...»

Heu…je ne savais pas comment lui dire ce que je voulais vraiment. Et ce que je voulais c’est qu’elle allaite Lena jusqu'à ce que notre fille en ait assez en fait. Ma mère m’avait allaité jusqu'à quinze mois. Alors je supposais que c’était pareil pour chaque enfant. Je n’avais guère d’autre cas autour de moi.

-Hé bien…..je ne sais pas.

Vu l’animosité latente qui régnait, mieux valait que je ne dise pas que je voulais qu’elle l’allaite aussi longtemps qu’elle le voudrait. Alors j’ai essayé encore une fois de calmer les angoisses de Katarina, et de la rassurer.

-Je pensais que tant que nous ne pourrions pas lui procurer l’alimentation dont elle a besoin tu pourrais l’allaiter. Mais….

Mais quoi ? Hé bien disons que je sentais que si je continuais à lui forcer un peu la main, elle finirait par se braquer et elle refuserait tout net de l’allaiter. Alors je devais lui laisser le choix.

-Si tu n’en as pas envie, tant pis. On trouvera bien une solution.

J’ai enfoui ma tête dans son cou et j’y ai dépose un léger baiser. Je me disais qu’on avait encore le temps d’en parler, elle avait peut être besoin de temps pour y réfléchir. Et moi du temps pour trouver de quoi nourrir ma fille si Katarina décidait de ne pas l’allaiter.
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MessageSujet: Re: For the fantasy in your mind... { ETHAN }   For the fantasy in your mind... { ETHAN } Icon_minitimeMer 5 Mai - 16:19

D'accord. Autant frapper les yeux fermés dans un mur de briques. Quoique, non. Un mur lui, a des chances de céder. Faire céder Ethan... C'était une autre paire de manches. Quelle tête de mule quand il s'y mettait ! Quand il était comme ça il me rappelait mon père. Un peu le même genre... « j'ai tort mais surtout j'ai raison. » Je ne pouvais pas lutter contre ça. Et j'avoue que je n'en avais plus très envie. Il était tellement persuadé d'avoir raison que je n'avais plus du tout envie de démonter toute son argumentation. Alors même si j'étais un peu sceptique et pour le moment moyennement motivée, j'allais essayer d'allaiter le bébé. Ce ne pouvait pas être une mauvaise expérience, de toute façon... Et puis qui sait, peut-être que je dirait amen à l'allaitement. J'avais de gros doutes à ce sujet, mais je suis restée muette. Autant lui faire croire qu'il avait gagné la partie, il serait content et ça lui ferait plaisir. Je n'avais pas très envie de le vexer pour le moment. Il avait l'air heureux. Un petit peu sur les nerfs, mais heureux. C'était le principal, non ?

Néanmoins, je préférais lui faire part de mes doutes, pour qu'il ne croit pas que je m'amusais simplement à prendre partie contre lui. C'était simplement que les choses ne semblaient pas être si simples que cela pour moi. J'avais vraiment peur de ne pas être assez forte pour ça, physiquement. Et psychologiquement. Je n'étais pas aussi forte que cela. Je savais que j'allais me mettre une pression d'enfer si la petite ne dépendait que moi. J'allais certainement m'oublier, de la même façon que je m'étais oubliée avec Ethan. Pour être une bonne mère, j'avais aussi besoin de rester une femme. De rester sa femme. Mais ça... J'avais l'impression qu'il l'oubliait un peu. J'avais l'impression que le mot femme avait été rayé et remplacé par le mot mère en lettres capitales. Et le mot bébé clignotait certainement dans sa tête. J'espérais ne pas avoir à le lui rappeler brutalement.

Une mère géniale, voilà ce qu'il voulait que je sois... Je voulais l'être aussi, évidemment, mais contrairement à lui je ne pensais pas que ce soit si simple... Il ne se rendait peut-être pas compte de ce que c'était que de s'occuper d'un enfant... d'un bébé. Je crois que ce qui me faisais peur aujourd'hui, c'était le manque de moyens. Plus le temps passait et plus je me rendais compte qu'il nous manquait des choses. Je n'osais pas imaginer l'horreur de la situation si Gabrielle et Alexander n'avaient pas été là pour nous donner ce dont Emma n'avait plus besoin. Parce que les magasins pour bébés à New York n'étaient certainement plus en état de nous fournir quoique ce soit.

J'ai soupiré et je me suis retenue de lever les yeux au ciel. Il ne savais même pas jusqu'à quand il voulait que je l'allaite. La preuve qu'en fin de compte il ne savait même pas de quoi il parlait. Pour lui c'était tout beau, tout rose... Il voyait l'allaitement comme quelque chose de merveilleux et de très naturel. Il voyait ça comme un homme, évidemment...

« Tu ne sais pas ? Ça tombe bien, moi non plus... On verra bien comment le bébé se comporte. Il y a un tas de facteurs qu'il faudra prendre en compte, de toute façon. »

Après tout, le bébé pourrait aussi ne pas vouloir être allaité. Et dans ce cas là, il ne pourrait pas l'y forcer. Dans ce cas là, ce serait le biberon ou rien du tout. Il serait bien obligé d'abdiquer à ce moment là... Il a fait mine d'abandonner la partie, mais je n'étais pas dupe. Il reviendrait à la charge au moment où je m'y attendrais le moins... J'ai passé mes bras autour de lui quand il m'a embrassé dans le cou. J'étais bien contente que cette conversation soit terminée pour aujourd'hui. Je suis retournée un petit moment à l'infirmerie, le temps qu'il finisse de consolider la porte. Et puis nous nous sommes retrouvés au repas. Il n'a rien dit, mais je savais quelles idées tournaient dans sa tête. Quelque chose me disait que je n'avais pas fini d'en entendre parler...
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