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 You still hurt me ( PV Katarina)

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Ethan Jones
I'm forever blindEthan Jones


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MessageSujet: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeVen 27 Mai - 12:46

J’allais devenir complètement fou. Je n’avais qu’une seule hâte depuis trois jours c’était qu’Alexander et Aaron arrivent et que je puisse déléguer et laisser Alexander gérer la communauté. Je comprenais maintenant que son travail n’était pas enviable. Tant de responsabilités, tant de choses à faire. Je n’avais pas eu une seule seconde à moi depuis que j’avais quitté la maison depuis le petit matin. J’avais dormi à peine cinq heures, parce que Lena semblait vouloir percer une nouvelle dent. Ma princesse avait très mal, ses joues étaient rougies, et nous n’avions rien pour la soulager. Ses cris me déchiraient le cœur et je refusais de la laisser pleurer alors je la prenais dans le lit avec nous malgré les protestations de Katarina. Bien sur nous n’y pouvions rien, mais savoir que ma fille avait mal m’était intolérable. Katarina, elle, arrivait plus facilement à gérer les choses. J’aurais aimé avoir son expérience et sa sérénité. Je ne disais pas qu’elle se fichait que Lena ait mal mais elle faisait tout son possible pour la soulager et elle acceptait que ce soit la nature. Lena devait faire ses dents….

Depuis que Katarina, Lena et les autres étaient arrivés, j’avais rapidement du gérer la quinzaine de personnes et faire en sorte que les enfants ne soient pas seuls pour le moment et que tout le monde ait tout ce dont il avait besoin. Chaque jour, Jackson tenait à ce que je passe le voir pour qu’il m’examine. J’essayais d’oublier le fait qu’il était en couple avec ma petite Lizzie et que je trouvais ça relativement malsain. Sans compter que maintenant je savais qu’il connaissait Katarina depuis des années. Ils avaient beau prétendre le contraire, mais j’étais persuadé qu’ils avaient du être plus que de simples collègues et amis. Je ne pouvais croire qu’il n’aurait pas eu des vues sur ma femme. Je préférais d’ailleurs que Katarina ne se retrouve pas seule avec lui. De toute façon à part Lizzie, je ne faisais réellement confiance en personne dans cette communauté qui s’était appelée elle-même les Citoyens d’Elizabethtown . J’avais hâte qu’Aaron arrive, en espérant qu’il soit en bonne santé vu ce que j’avais entendu, et qu’il fixe les limites réelles de chacun de nos territoires.

Il était hors de question que nous fusionnions. Je préférais que les choses restent comme elles étaient. Nous nous dépannions et soutenions mais nous n’étions pas du même clan. Quoique… si je prenais soin des gens de la communauté déjà là, mon clan était restreint. Et je n’acceptais que Cassandre et Lizzie. Cassandre, loin d’être une amie, était celle en qui j’avais le plus confiance. Je pouvais lui confier Lena sans éprouver le moindre doute. Je savais qu’elle était droite. Jamais elle n’irait à l’encontre de ce que j’avais décidé. Et elle était toujours d’une politesse extrême avec moi. Je savais aussi que Katarina l’aimait beaucoup. Et Lena l’adorait.

Depuis deux jours je m’efforçai de rester calme face au manque de main d’œuvre dont je disposai pour préparer les maisons de chacun. J’avais commencé par les maisons qui seraient occupées en premier. Matthew m’avait donné un tas de papiers qu’Alexander avait rédigés pour moi. Et je me servais de la répartition des groupes qui partaient de New York. C’était moi qui avais réparti les maisons et j’espérais que cela conviendrait à tout le monde, parce que je ne pouvais pas faire mieux. J’y avais passé une journée entière, et je pensais que tout était au mieux. Il avait fallu respecter nombre de critères : répartir les gens selon les affinités, répartir les orphelins un peu partout, tenir compte des maisons et de leur taille. Il n’y avait qu’une maison qui serait sans doute un problème. La plus grande d’ailleurs. Je priais jour et nuit pour qu’il n’y ait aucun de problèmes…Nous n’avions pas besoin de ça.

Je ne pouvais envoyer qu’un homme à la fois pour trouver tout ce dont la nature pouvait nous faire don : fruits, racines, champignons, peu importe…Il fallait remplir l’épicerie de victuailles en tout genre. Aux gens ensuite de se débrouiller. Je serais en charge de l’approvisionnement comme dans nos souterrains et j’allais encore devoir imposer des règles. J’avais prévu de m’octroyer quatre ou cinq personnes pour m’aider. J’espérais pouvoir faire appel aux mêmes personnes qu’à New-York parce qu’ils savaient y faire et que nous avions l’habitude de travailler ensemble. Cassandre avait eu la bonne idée de me proposer de s’occuper d’un potager et j’avais trouvé l’idée excellente. Nous aurions besoin de légumes en grande quantité, et qu’une personne en fasse son activité à temps plein me ravissait. Au moins je savais que ce serait fait avec amour. Restait encore à voir comment j’allais gérer le stock. J’avais envisagé que les gens viennent chercher ce dont ils avaient besoin jour après jour et je m’étais dit que ce serait une très mauvaise idée. Alors j’allais faire quelque chose qui plairait à Alexander. Nous allions nous comporter comme si nous étions en temps de guerre. Rationnement !

Pour ça il fallait que je désigne pour chaque maison un « chef » qui serait le seul autorisé à venir chercher les vivres que je lui préparerais personnellement chaque semaine. J’essaierai de tenir compte des besoins de chacun. Il faudrait que je pense à demander à Mathilda la liste des intolérances, des régimes de chacun pour faire au mieux. Et bien sûr il faudrait faire avec les arrivages…ce serait sans doute le plus dur. J’espérais que venir s’exiler ici nous permettrait de mieux vivre et il me faudrait aller parler au chef des Citoyens d’Elizabethtown pour savoir comment ils avaient fait pour tenir jusqu’à là et pour qu’on ne marche pas sur leurs plates-bandes. Il faudrait que chacun se tienne à sa place. Comme dit le dicton : « chacun chez soi ». Ce n’était pas la vie de certains je le savais mais c’était le mien.

D’ailleurs en parlant de chacun chez soi, je pensais que mon beau-père avait bien compris le message. Mais il faudrait sûrement que j’aille le lui rappeler. Alors que j’étais dans la future maison d’Alexander et Gabrielle pour déplacer un lit à deux places et le remplacer par deux lits une place qui servirait pour une des quatre chambres, celle que partagerait Cassandre avec la petite Emma, je vis Alexei Kuryenko se diriger chez moi. Il me semblait pourtant qu’il était censé aller chercher des vivres sur un rayon de 10 km autour d’Elizabehttown. Je sentais qu’il avait fi de mes ordres et ça me rendait complètement fou. Je n’aimais pas qu’on aille à l’encontre de ce que j’avais décidé. Et pis que tout, il était chez moi. Il savait pourtant que je ne voulais pas qu’il fréquente ma femme. Je lui étais reconnaissant de l’avoir escorté jusqu'à moi et de l’avoir protégée mais cela s’arrêtait là. J’étais déjà assez gentil avec lui comme ça. Je n’avais pas changé d’avis sur son influence néfaste pour ma famille. J’étais aussi déçu par Katarina. Pourquoi continuait-elle à vouloir voir son père après ce qu’il avait fait ? Enfin…ce qu’il n’avait pas fait. Il avait eu la possibilité de tuer Armando et il l’avait laissé filer. Et elle persistait à essayer de se rapprocher de son père. Je ne comprenais pas ma femme.

Mais je ne pouvais pas tout laisser en plan pour aller régler les choses. Alors cela attendrait…Et ça a attendu prés de quatre heures. Quatre longues heures où je n’oubliais pas que j’avais vu mon beau-père entrer chez nous. Quatre heures où il m’avait fallu trier la maison qu’occuperait Mathilda avec Aaron, Matthew, Mary, Alison et trois enfants Stella et Beth. Huit personnes à caser dans quatre chambres, c’était assez facile. Pour deux des chambres, c’était tout vu. Les enfants en partageraient une, et Matthew et Mary auraient la seconde puisqu’ils étaient en couple. Restait à savoir si Mathilda accepterait de partager sa chambre avec Alison…J’avoue qu’un instant j’avais failli octroyer une chambre pour Aaron et Mathilda mais je doutais que l’un ou l’autre ne soit heureux de ce cas de figure. Malgré leurs sentiments qui crevaient les yeux de tout le monde, ils ne s’étaient jamais rapprochés. Alors…j’allais espérer que Mathilda accepte de partager sa chambre avec Alison. Réfléchir à tout ça me rendait dingue. Si je faisais de mauvais choix et prenait de mauvaises décisions cela pourrait être désastreux….

Mais la nuit tombait…et alors il nous fallait rentrer chacun chez nous. Les enfants avaient été réunis dans la même maison et Stefan et Cassandre habitaient avec eux. Cassandre devait se charger de gérer les enfants, et Stefan était là pour leur assurer une sécurité. J’avais hâte de retrouver ma famille et d’enfin profiter de Lena. Je culpabilisais de ne pas avoir de temps à lui consacrer. J’avais hâte qu’Alexander et Aaron arrivent pour que les choses reviennent à la normale. Je profitai de Katarina oui, mais Lena était couchée tôt et je n’avais pas l’occasion de m’occuper assez d’elle. Elle commençait à marcher quand on la tenait et je sentais qu’elle ferait ses premiers pas sans moi.

Cela me faisait encore tout drôle de penser que j’allais rentrer chez nous. Et pourtant je rentrais chez nous. Lorsque j’ouvris la porte, je n’entendis personne en bas. J’aurai pensé les trouver dans le salon, Katarina allongée dans le divan pour se reposer, et Lena dans son trotteur en train de cavaler.

-Katarina ! Katarina !

Elle sortait de la chambre de Lena avec notre princesse dans les bras. Elle entamait la dernière ligne droite de sa grossesse et elle semblait épuisée. Quelque chose clochait. Et ce qui clochait de mon point de vue, c’était la présence plus tôt dans la journée de son père.

-Qu’est ce que ton père faisait chez nous ? Je t’avais dit que je ne le voulais pas chez nous.
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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeVen 27 Mai - 19:45

Au revoir papa. Adieu papa. Adieu, pseudo père égoïste égocentrique. Adieu. Cinq petites lettres de rien du tout, mais avec une grande signification. Il m'avait fallu plus de six mois pour rayer mon père de ma vie, mais voilà, c'était fait, et c'était probablement définitif. J'avais tiré un trait sur lui et sur ma vie avec lui. Ce n'était pas comme si je pouvais regretter quoi que ce soit de cette vie. On ne peut pas regretter ce qui n'existe pas. Ma petite vie tranquille n'avait été qu'une façade, un joli mensonge. Pendant que j'agissais en parfaite demoiselle, qui sait ce qu'il faisait derrière mon dos ? Je ne voulais même pas le savoir. C'était fait. Tout était fait, et maintenant il était trop tard pour revenir en arrière. Je n'en avais pas envie. Pourquoi aurais-je eu envie de retrouver quelqu'un qui n'avait même pas voulu de moi ? Quelqu'un qui ne m'aimait pas pour ce que j'étais mais pour ce que je lui rappelais ? Quelqu'un qui ne m'aimait que par défaut ? Je n'avais pas besoin d'être considérée comme une moins que rien. J'étais une personne à part entière, pas une Sonja de substitution. Je n'étais pas ma mère, quand bien même je lui ressemblais. Comme Lena n'était pas moi, quand bien même elle me ressemblait. Je ne voulais surtout pas que ma fille soit comme moi. Elle devait devenir elle-même. Aucun enfant ne devrait jamais ressembler à ses parents. Ni même servir de portrait ambulant ou je ne sais quoi... Je n'étais même pas blonde ! Je n'avais même pas les yeux verts ! Et j'étais plus grande qu'elle ! Brune, aux yeux bleus ! Comment pouvait-il continuer à voir ma mère en moi ? C'était insupportable, pire que ce que je pensais. C'était comme si Ethan me disait qu'il était tombé amoureux de moi parce que je lui rappelais Lucy ! Quoique, non, à la réflexion c'était pire. Mais l'image que mon père avait de moi n'était pas plus plaisante pour autant. Je comprenais enfin d'où sortait tout le malaise que je ressentais. Du passé, encore une fois. J'essayais désespérément d'avancer, mais il y avait toujours quelqu'un pour me tirer en arrière. Toujours. En plus d'être agaçant, cela me blessait profondément, me donnant l'impression que je n'étais pas à la hauteur des espérances des autres. Pour en arriver à voir une morte à travers moi, il fallait que je sois bien en dessous de ce que l'on attendait de moi. Ce n'était pas la première fois. Je me souvenais qu'Ethan m'avait appelée Lucy alors qu'il délirait, prouvant ainsi qu'il ne l'avait pas totalement oubliée. Que fallait-il que je fasse pour supplanter les mortes dans leur esprit ? Que je les hypnotise ? Que je leur lave le cerveau ? Que je hurle à m'en arracher les cordes vocales que je n'étais pas un morte et que je valais bien mieux qu'elles, de ce fait ?

Adieu jolie petite famille unie. Je ne comprenais même pas comment j'avais pu y croire une seule seconde. J'aurais dû y renoncer au moment même où mon père avait posé le pied dans la Communauté. J'aurais dû comprendre que je n'aurais jamais une famille unie. Je n'en avais jamais eu, c'était certainement ce qui m'avait poussée à rêver d'en avoir une un jour peut-être. Une fois encore, le rêve resterait un rêve. Ce n'était pas comme si je n'en avais pas l'habitude. Cela ne me dérangeait pas tant que cela de ne plus avoir de relation avec mon père. Ce qui me dérangeait un peu plus, c'était que Lena avait fini par s'attacher à lui. Elle l'aimait beaucoup, elle aimait beaucoup s'amuser avec lui. Elle ne comprendrait certainement pas pourquoi elle n'avait plus le droit de le voir. Elle était maintenant en âge de comprendre. Elle mémorisait les visages, elle savait réclamait qui elle voulait. Avec un peu de chance elle serait trop obnubilée par ses nouveaux jouets pour s'en rendre compte trop vite. Lena était bien la dernière personne que je voulais blesser dans cette histoire. Ce n'était qu'un bébé, et j'en avais assez de la voir au milieu des conflits d'adultes. Ce n'était pas la place d'un enfant, quel que soit son âge. Pauvre Lena, elle avait dû se demander ce qu'il se passait, en entendant tous ces cris dans le couloir. Moi qui faisais toujours attention à ne pas crier en sa présence, j'avais raté mon coup cette fois-ci. Elle avait tout entendu, ce qui expliquait cette tête qu'elle faisait quand je suis retournée la chercher dans son berceau.

Elle était toute recroquevillée dans son berceau, allongée contre les barreaux du lit. Elle suçait son pouce, mais je voyais à son petit air soucieux qu'elle n'était pas sereine. Elle a eu un petit mouvement de recul quand j'ai voulu la prendre dans mes bras, me tournant le dos. Avec un soupir, j'ai attendu qu'elle se calme un peu, pour éviter qu'elle ne fasse une crise de colère. Je suis restée penchée à son berceau à attendre. Rapidement, la curiosité a laissé place à la bouderie. Voyant que je restais là à la regarder, elle se retournait pour vérifier que j'étais toujours là, puis elle se retournait de nouveau. Après avoir fait durer son petit manège un moment, elle a fini par se retourner complètement, et prenant appui sur les barreaux du lit, elle s'est relevée. J'ai eu un petit soupir de soulagement lorsqu'elle a relevée vers moi sa petite bouille souriante. Passant mes mains sous ses aisselles je l'ai soulevée pour la prendre dans mes bras. J'avais dans l'idée de descendre dans la cuisine, puisqu'elle n'allait certainement pas tarder à réclamer à manger. Elle a entrainé une peluche avec elle, et impossible de la lui faire lâcher. Je n'ai pas vraiment essayé non plus, ce n'était pas comme si cette peluche pesait trois tonnes. C'était plutôt Lena, qui pesait trois tonnes maintenant. Enfin, façon de parler. Mais disons qu'elle pesait son poids maintenant, et qu'il m'était nettement moins facile de la porter maintenant. Être enceinte ne me rendait pas la tâche plus facile.

J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Pendant une minute je crus qu'il s'agissait de mon père. Mais je me ravisai. Non, avec ce que nous nous étions jetés au visage, il ne serait pas revenu de si tôt. Il ne reviendrait certainement pas. De toute façon je lui avais interdit de revenir. Il ne mettrait plus les pieds dans cette maison. Sous peine d'en être sorti de force. Je n'avais plus rien à lui dire. Je ne serais plus obligée de me battre avec Ethan pour voir mon père. Ce serait un sujet de dispute en moins. Je détestais me disputer avec Ethan à propos de mon père. Maintenant que je n'avais plus de père, je n'aurais plus à aborder le sujet. Je ne voulais même plus en entendre parler. Je fronçai les sourcils quand j'entendis Ethan m'appeler. Il avait l'air un peu paniqué, comme souvent. Avec un soupir, je suis sortie de la chambre, Lena dans les bras. Mais avant même que j'aie pu ouvrir la bouche, je me suis pris un reproche dans la figure. Ce que faisait mon père chez nous ? Ah, s'il savait ! J'ai de nouveau soupiré, et j'ai haussé les épaules.

« Tu avais dit que tu tolérais sa présence pour le moment. »

Non pas que je veuille toujours de mon père chez moi. Je ne sais même pas pourquoi je m'étais sentie obligée de le rappeler à Ethan. J'étais mal, cela devait se voir sur ma figure. Je n'osais pas poser Lena par terre, ni même la donner à son père. Pourtant il aurait certainement voulu la prendre dans ses bras, après toute une journée passée à travailler. Mais c'était comme si j'étais totalement pétrifiée. J'aurais voulu me jeter dans les bras d'Ethan pour tout lui dire, mais quelque chose m'en empêchait. Peut-être le regard de reproche qu'il me lançait. Oh, génial, lui aussi allait me hurler dessus ? Loin de me détendre, toute cette semaine n'avait été qu'un paquet de tension. Mais qu'est-ce qui n'allait pas ? Pourquoi n'étais-je pas heureuse ? J'avais tout pour l'être, pourtant. Une jolie maison, une petite fille, un bébé en cours de route, des amis, un mari par... Parfait ? Brusquement, je me rendais compte que RIEN n'était parfait. La jolie maison était vide, il n'y avait que nous. Lena, aussi parfaite soit-elle, avait déjà vu d'horribles choses. La grossesse avait été terriblement dure, je n'osais même pas faire d'échographie. Des amis, au final j'en avais à peine, je les avais presque tous perdus. Quant à Ethan... Ses excès commençaient à vraiment me faire du mal. Mais je n'ai rien dit.

« Il n'est pas resté longtemps... Je ne l'ai pas mis dehors parce que Lena a voulu jouer avec lui. Il est parti juste après. »


Avec un petit haussement d'épaules, j'ai déposée Lena par terre. À quatre pattes, elle est retournée dans sa chambre, visiblement peu intéressée par ma discussion avec son père. Et elle avait bien raison. Une fois encore j'avais un mauvais pressentiment. Ethan avait l'air de mauvaise humeur, et je ne m'en sortais pas bien mieux. Ma dispute avec mon père avait mis mes nerfs à vif.

« Il ne reviendra plus, c'est promis, ce n'est pas la peine de me faire une scène. »
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Ethan Jones
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeDim 29 Mai - 8:50

Nous en avions parlé de multiples fois. Lorsque nous étions à New York tout d’abord, quand elle avait appris que son père était en réalité l’associé d’Armando Venezzio et qu’il trainait dans des affaires louches. Alexeï Kuryenko avait menti toute sa vie à Katarina. Elle avait pensé qu’il était un riche homme d’affaires, certes possessif et protecteur, mais qu’il faisait des affaires comme n’importe quel businessman. Apprendre qu’il avait été au centre de trafics d’armes, de drogues, et sûrement de prostitution avait été trop pour elle. Surtout qu’elle l’avait appris alors qu’Armando Venezzio me l’avait enlevée. C’est là que j’avais commencé à le haïr, même si tant que je ne l’avais pas eu en face de moi, j’avais essayé de dire à Katarina qu’il avait fait ça pour la protéger. Mais quand je l’avais rencontré, j’avais vu le vrai visage de mon beau-père. Il ne m’aimait pas…Il se moquait ouvertement de notre mariage, et même s’il avait l’air d’apprécier Lena, il avait en crachant sur notre mariage comme cracher sur Lena.

Il y avait ensuite eu les nombreuses provocations qu’il avait eues envers moi. J’avais voulu protéger Lena de son grand-père jusqu'à ce que je sois sûr qu’il avait changé et qu’il ne serait pas un mauvais grand-père, mais il n’avait pas attendu.
Et le pire avait été quand lors de l’attaque des hors-la-loi, il avait eu la possibilité de tuer Armando Venezzio et qu’il avait hésité, allant jusqu'à lui permettre de prendre la fuite. Il lui avait laissé la vie sauve après tout ce qu’il nous avait fait, après ce qu’il avait fait à sa fille. J’aurais presque aimé ce jour là avoir des photos de Katarina quand je l’avais retrouvée après une semaine de tortures en tout genre. J’aurais aimé qu’il constate l’horreur.
Et même s’il avait pris soin de ma femme et ma fille pendant le trajet jusqu’ici, cela à mes yeux ne rattrapait en rien ce qu’il avait fait. Il m’en fallait plus pour pardonner. Beaucoup plus…

J’acceptais que Katarina et Lena voient Alexeï mais pas chez nous. Chez nous, je voulais que ce soit un sanctuaire, je ne voulais pas de mauvaises ondes. Je voulais garder pour nous notre intimité. Oui j’étais un peu possessif mais après tout ce que j’avas vécu, après cette vie en communauté, j’avais envie etr besoin de garder cette maison rien que pour nous. Il y avait encore tant de bâtiments communs qu’elle pouvait à la rigueur voir certaines personnes sans que je n’en sache rien. Bien sûr je me doutais qu’elle outrepassait mes souhaits de ne plus fréquenter certaines personnes, mais j’essayais de fermer les yeux. Tout ce que je voulais c’était ne pas le voir. Je savais que je ne supporterais pas de voir ma famille prés de certaines personnes indignes de confiance et nocives.

Bien sûr que je tolérais leur présence, mais pas chez nous. Pourquoi n’arrivait-elle pas à le comprendre. J’étais épuisé de mes dernières journées. Epuise de cette journée à courir partout, et à déménager des maisons entières, épuisé de devoir penser à tout alors que d’ordinaire je n’avais que l’approvisionnement des stocks en charge. Se rendait-elle compte que je faisais le travail que d’ordinaire nous faisions à trois ? Se rendait-elle compte de mon épuisement. Dés que je posais la tête sur l’oreiller chaque soir, il ne me fallait que cinq secondes pour sombrer dans le royaume des songes. Moi qui d’ordinaire dormait à peine…Et j’avais à peine récupéré que Lena pleurait à cause de ses dents, parce qu’elle avait fait un cauchemar ou parce que j’entendais un bruit suspect tout à coup. J’aurais aimé rentrer chez moi et retrouver ma femme qui accueillerait avec un grand sourire en me disant qu’elle était heureuse de me retrouver.

Rien ne pouvait plus me mettre de mauvaise humeur que la sensation désagréable que quelque chose n’allait pas. Je n’aimais pas non plus la lueur dans les yeux de ma femme. Elle avait les yeux rougis et j’aurai presque juré qu’elle avait pleuré. Alors j’ai préféré ne rien dire et m’approcher d’elles pour leur faire un câlin. J’étais déçu qu’elle ne m’ait pas écouté mais elle finirait par m’écouter. C’était comme avec l’allaitement. Quand j’avais commencé à lui parler d’allaitement, à cause de la difficulté de se procurer du lait sans compter les bienfaits du lait maternel pour les défenses immunitaires du bébé, Katarina avait tout de suite juré ses grands dieux qu’elle n’allaiterait pas. Et puis, au bout de quelques jours elle avait accepté. Certains auraient dit « j’ai gagné », mais moi je ne le pensais pas. JE savais seulement ce qui était le mieux pour ma famille. Et en ce qui concerne nos fréquentations, j’étais sans doute le mieux placé pour savoir à qui nous pouvions faire confiance ou pas. Notre cercle d’amis s’était réduit et je savais au moins maintenant que je pouvais compter sur ces personnes là. Certaines personnes m’avaient déçue, mais certaines m’avaient fait changer d’avis. Je n’étais pas ami avec Riley mais au moins avions-nous réussi à nous entendre. Et dans une moindre mesure, j’avais confiance en lui.

Je laissais Katarina m’expliquer ce qu’il s’était passé. Elle voyait sans doute que malgré mon avancée vers elle, mon visage restait fermé. Oui j’étais déçu. Presque en colère. Mais je préférais ne rien dire. J’étais trop las pour dire quoi que ce soit. Je voulais qu’elle me laisse la câliner pour lui faire oublier cette mauvaise journée. Lena ne semblait même pas vouloir que je la prenne dans mes bras. C’était sans doute la première fois où elle n’avait pas tourné la tête vers moi et qu’elle m’avait souri pour me faire craquer avant de repousser sa mère et de chouiner pour que je la prenne. Quand Katarina l’a posé à terre, elle n’a pas demandé son reste et je suis resté médusé à la voir ramper à quatre pattes vers sa chambre.

En plus d’être déçu, maintenant je me sentais rejeté par ma propre fille. J’en avais assez et je voulais que cette journée se finisse enfin. Je voulais qu’Aaron et Alexander arrivent et me déchargent. Je voulais que Katarina accouche parce que la fin de sa grossesse ne se passait pas très très bien. Quoiqu’en dise Jackson, je savais mieux que lui comment me femme était. Et en ce moment, elle n’était pas aussi...Enfin…sans me rejeter, elle semblait moins me réclamer. Je me retenais d’aller la chercher et de la serrer contre moi. Elle agissait toujours comme un médicament relaxant. Et me relaxer, oublier toutes ces responsabilités, oublier que j’avais vu mon beau-père rentrer chez moi, peu importe le temps qu’il avait passé chez nous. J4aurais aimé avoir un moment de relaxation. Mais j’étais sur les nerfs. Et que Katarina me demande de ne pas lui faire de scène parce que son père ne reviendrait plus m’a énervé. Oui ça m’a énervé parce que je n’avais rien dit.

Je lui avais seulement demandé ce que son père fichait ici, et elle me demandait de ne pas lui faire de scène. Je n’avais rien dit bon sang. Je l’avais écouté !!

-Je ne te fais pas de scène chérie…c’est seulement que tu ne m’écoutes jamais.

Je savais que j’étais un peu sec avec elle mais la pression était trop forte pour moi. J’avais l’impression de devoir être partout à la fois mais je n’étais qu’un homme. J’étais un homme tout ce qu’il y avait de plus banal et je passais ma journée à faire le travail de trois hommes, presque quatre. Je voulais simplement qu’elle me réponde : qu’est ce que son père fichait ici. Pas plus pas moins. Ce n’était pourtant pas difficile de comprendre tout de même.

-Je t’avais prévenu à propos de ton père, c’est pour ça que je ne voulais pas qu’il nous approche. Il n’est pas digne de confiance et il t’a menti toute ta vie.

Ma voix était toujours aussi sèche, mais elle était lasse aussi. Je voulais me reposer, je voulais que l’on s’assoit tous les deux et qu’on profite juste d’être ensemble. De toute façon il n’y avait rien de plus à dire à propos d’Alexeï Kuryenko.
Je voyais bien à son air renfrogné qu’elle n’appréciait pas que je lui rappelle ce que nous avions décidé, mais il fallait qu’elle comprenne que je ne le faisais pas pour moi. Je le faisais pour elle et Lena. Je le faisais pour qu’on ne leur fasse plus de mal.

Je passais alors une main sur sa taille et une autre sur sa joue. Tendrement tout de même. Je n’avais pas le droit de laisser ma journée fastidieuse transparaitre et se répercuter sur ma famille. Elles n’y étaient pour rien mes petites femmes.

-Mais s’il te plaît, quand j’ai décidé quelque chose obéis-moi. Je ne veux personne chez nous Katarina. Enfin…tu sais qui je ne veux pas.

Je sais bien que la liste était longue, et qu’il était plus facile de parler des gens que j’acceptais d’accueillir chez nous. Gabrielle était encore persona non grata chez nous mais je me disais que je finirais par aller lui parler et à essayer pour Alexander d’arranger les choses.
Mais Alexeï Kuryenko…non…il ne méritait pas de venir ici. Et j’étais jaloux qu’il ait pu jouer avec ma petite princesse. Il avait pourtant des responsabilités et pourtant il était venu ici. Abandonnant son poste et allant à l’encontre de mes souhaits. Mais je refusais qu’il parvienne à gagner le cœur de Lena. J’allais tout faire pour que ma fille ne veuille jamais m’abandonner.

-Allons-jouer avec Lena mon ange.
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Katarina K. Jones
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeDim 29 Mai - 20:43

Non, Katarina, tu n'enverras pas ta main dans la figure de ton mari seulement deux minutes après qu'il soit rentré. Tu vas te calmer, prendre une profonde inspiration. Ne pas s'énerver, ne pas hurler.

Non. Cela aurait été trop facile.

J'avais déjà envie de me mettre à hurler et à pleurer. Je ne supportais plus sa paranoïa. Il ne se rendait pas compte qu'elle m'étouffait ? Il n'avait toujours que cela à la bouche ! Personne n'est venu aujourd'hui ? Personne n'a vu Lena ? Personne n'a fait ci, personne n'a fait ça ? NON ! NON, personne ne faisait jamais cela, parce que personne ne venait me voir, jamais ! Il ne s'en était pas rendu compte ? Il était aveugle ? Je commençais vraiment à me dire que la drogue lui avait abimé le cerveau ! C'était insupportable à la fin. Qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire que mon père soit venu ? Il s'en fichait ! Tout ce qu'il voyait c'était que quelqu'un qu'il n'aimait pas était venu chez nous. Il ne cherchait même pas à comprendre pourquoi il était venu. Il s'en moquait complètement. Que fallait-il que je fasse ? Que je fonde en larmes, peut-être ? Avant il aurait vu tout de suite que quelque chose n'allait pas, et il m'aurait tout de suite demandé ce qui n'allait pas. Là il m'agressait presque. Je ne supportais pas son petit air supérieur, son petit air de général. C'était quoi, un interrogatoire ? Il oubliait que j'étais chez moi autant qu'il était chez lui. Nous partagions cette maison, je n'étais pas une simple invitée chez lui. J'avais autant de droits que lui, et il aurait mieux fait de ne pas l'oublier, au lieu de faire comme si il était le maitre absolu de cet endroit. Je n'étais pas sa prisonnière, ou je ne sais quoi ! Je n'avais pas à subir ses assauts de questions tous les jours. S'il voulait me rendre complètement folle, il n'avait qu'à continuer, il était sur la bonne voie !

« Quoi ? Je ne t'écoute jamais ? Si un de nous deux n'écoute pas l'autre, c'est bien toi ! Dès que tu as décidé quelque chose, tu es tellement têtu que tu refuses d'écouter les autres avis ! Je le répète, mon père n'est pas resté longtemps, et il ne reviendra plus ! »

J'en avais assez de son caractère borné. J'en avais assez qu'il soit têtu au point de ne même pas écouter sa femme. Dès qu'il décidait quelque chose, seul son avis comptait ! C'était comme sa vision du monde. Tout était soit noir soit blanc, soit bon soit mauvais. Il refusait d'admettre qu'il pouvait avoir tort. C'était pire depuis quelques semaines. Je ne savais pas ce qu'il lui prenait. Si jusque là j'avais su tolérer ses excès, cela prenait des proportions insoupçonnées. Je ne comprenais pas pourquoi il se comportait ainsi. Surtout que les choses s'étaient calmées. Tout allait bien, et c'était lui qui gâchait tout avec sa paranoïa ! Le pire dans tout cela, c'était qu'il lui arrivait d'avoir des moments où il était parfaitement calme, parfaitement détendu. Mais cela ne durait jamais très longtemps. Ne pouvait-il pas être serein plus de cinq minutes ? Mais qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? J'étais pourtant très tolérante, avec lui plus qu'avec n'importe qui, mais cela devenait invivable. Il m'étouffait, il m'empêchait de respirer. Et il allait finir par faire du mal à sa fille, à la couver comme cela. Je n'osais même pas lui dire qu'elle jouait avec d'autres enfants, de peur qu'il ne me traite d'inconsciente. Oh oui, qui sait ce qu'elle risquait dans un bac à sable ! Même certains adultes avaient peur de s'approcher d'elle. Ethan était capable de l'arracher des bras de n'importe qui. Il n'avait apparemment pas encore compris que sa fille adorait être entourée, et pas seule dans une chambre stérile avec trois pauvres peluches et quatre cubes en bois ! Il fallait qu'elle sorte, qu'elle RESPIRE. Comme sa mère. J'avais besoin d'air, d'oxygène ! Et j'avais l'impression d'être enchainée à cette maison comme j'aurais été enchainée à un mur !

C'était incroyable et totalement effarant. Mais il me prenait pour une idiote ? Il n'avait pas besoin de me le rappeler. Je savais exactement comment était mon père ! Ce n'était pas pour des prunes que je m'étais disputée avec mon père ! Je pouvais encore me flatter d'être plus au courant que lui au sujet de mon père parce que justement c'était MON père. C'était moi qui devais être blessée, pas lui ! Ne pouvait-il pas me laisser gérer cette histoire ? C'était à croire qu'il ne me faisait pas confiance. Je lui avais pourtant prouvé que je savais gérer les crises : j'avais géré les siennes ! Je venais de me débarrasser de celle de mon père, qu'il se détende un peu. Je faillit avoir un mouvement de recul lorsqu'il passa sa main sur ma joue, mais je me retins. Je me suis dis, bêtement, qu'il allait faire comme d'habitude, qu'il allait s'excuser, m'embrasser et que tout serait terminé. Erreur. Il a dit la seule chose qu'il ne fallait pas dire. Il me faisait un remix de ce que m'avait dit mon père.

« Non mais pour QUI tu te prends ? Et pour qui tu ME prends ? Depuis quand est-ce que je suis censée t'obéir ? Je suis ta femme, pas ton esclave ! Depuis quand est-ce que je dois dire Amen à tout ce que tu décides ? »

Il aurait dû savoir que je n'étais pas du genre mouton. C'était peut-être mon mari, mais cela ne voulait pas dire que je devais être absolument d'accord avec lui. En ce moment je ne l'étais plus du tout, et je n'allais pas faire l'autruche pour lui faire plaisir. Et certainement pas alors qu'il frappait pile là où cela faisait mal. Mon père aussi m'avait pris pour sa poupée. Ce que je n'étais pas ! Je ne lui avais pas dit d'aller se faire voir pour ensuite dire à Ethan que j'étais prête à faire la carpette pour lui faire plaisir. J'allais lui dire ce que je pensais, parce que j'en avais gros sur le cœur.

« De toute façon, ce n'est pas la peine d'interdire l'accès à notre maison, personne ne voudrait y venir ! Tout le monde a peur de toi et de tes réactions ! Personne n'ose m'approcher à cause de toi ! Tu as fait le vide autour de nous ! Tu t'en rends compte au moins ?! »

La solitude, j'en avais assez. Puisque je n'avais pas le droit de passer du temps à l'infirmerie, je passais le plus clair de mon temps toute seule chez nous. Je n'avais pas une seule visite. Elizabeth était l'amie d'Ethan, je ne la comptais pas comme une visite. Seigneur ! Même Alexander, Aaron et Jackson n'osaient pas mettre un pied chez nous. Ils étaient mes amis, rien que mes amis, et Ethan ne voulait pas d'eux chez nous. Je ne songeai même pas à les inviter, de peur qu'Ethan ne pique une crise. Qu'il s'agisse de mon père ou d'eux, c'était la même chose. Mais en ce qui concernait ses amis, alors là il ne disait rien. Je n'avais clairement pas mon mot à dire sur mes propres fréquentations. C'était tout de même incroyable. À croire que chaque personne qui passerait le seuil de cette porte se transformerait en monstre. Je pouvais concevoir qu'il avait eu terriblement peur de me perdre, mais il fallait que cela s'arrête. Si je n'étais pas certaine qu'il soit l'homme de ma vie, j'aurais pu envisager de le quitter tellement il me rendait la vie impossible. Il mettait ma patience à rude épreuve, et Dieu sait que j'avais pourtant un seuil de tolérance plutôt élevé. Il faut croire qu'enceinte, j'avais un peu plus de mal à rester parfaitement calme. Et tolérante.

« J'en ai marre de ta jalousie, j'en ai marre ! Tu m'étouffes ! Tu rends tout tellement hermétique et sécurisant que c'en est dangereux ! »

Je voulais vivre ! Juste vivre ! Et pas sous cloche ! J'avais presque passé deux ans enfermée, et voilà que cela recommençait. Je n'étais pas encore devenue grossière, il pouvait s'estimer heureux. Pourtant j'eus très envie de lui balancer une ou deux horreurs lorsqu'il coupa court à la conversation, pour me dire d'aller jouer avec Lena.

« ET PUIS QUOI ENCORE ? Tu te fiches de moi ? Non mais je rêve ! Tu bats des records, Ethan ! Vas-y, va jouer à la poupée ! VA JOUER A LA POUPEE ! »

Inutile de préciser que je faisais allusion à Lena, n'est-ce pas ? Le pire, c'est que je ne lui avais pas tout dit. Je n'avais encore rien dit. Mais je voyais à sa tête qu'il n'aimait absolument pas ce qu'il entendait. Serrant les dents, je soutins son regard. Je secouai la tête, avant de le pousser de mon chemin. J'avais suffisamment crié devant Lena aujourd'hui, cela suffisait. S'il voulait continuer à hurler, il n'avait qu'à descendre à l'étage en dessous. S'il voulait me hurler dessus, j'étais dans la cuisine !
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeMer 1 Juin - 17:24

Lena était une vraie petite princesse. Bien sûr j’étais un père, et comme chaque père quand il parle de sa fille, je voyais Lena comme une princesse, comme la huitième merveille du monde. Mais tout en étant objectif, Lena était vraiment la huitième merveille du monde. Elle était jolie comme un cœur et je pouvais passer des heures à la regarder sans un mot. Si Katarina était extrêmement jolie, Lena l’était encore davantage. Un visage parfait, une peau de porcelaine tout en étant pas aussi claire que celle de Katarina, des petites lèvres au rose parfait et à la ligne bien dessinée, un petit nez retroussé absolument charmant, de grands yeux bleus à la même teinte que la mienne et rehaussés par de très longs cils noirs, et des cheveux noirs déjà longs qui bouclaient en anglaises. Oui, Lena ressemblait à une couverture pour magazine de bébé.
Et puis, elle était tellement gentille, tellement facile à vivre, tellement adorable. Ses manières étaient délicates tout autant qu’elle ressemblait à un vrai petit casse-cou. Elle évoluait dans ce monde avec la grâce des grands de ce monde. J’étais toujours autant admiratif en me disant que cette merveille, ce symbole de perfection était une partie de moi. Mon sang coulait en elle. Parfois je revoyais Maman en elle. J’étais sans doute le seul à voir que Lena avait le même sourire franc et sincère que Maman.

Et maintenant que la journée était finie, je voulais simplement m’asseoir prés de ma fille pour la regarder jouer et savoir Katarina, tranquillement installée dans le fauteuil que j’avais installé dans la chambre de Lena, à se reposer. Oui, en détaillant la scène, on pensait immédiatement à la scène parfaite d’un film, mais c’était ce que je voulais. Une belle vie simple. Cette maison représentait ce que jamais nous aurions cru pouvoir posséder un jour. C’était notre rêve américain, et je ne voulais pas que quelqu’un vienne déplacer un objet qui puisse ruiner cette image idyllique que nous formions. Bien sûr avoir deux enfants aussi rapprochés pouvait sembler inconscient mais nous nous aimions. Nous aimions nos enfants aussi. Ils étaient venus sans que nous ne cherchions particulièrement à les avoir mais nous les désirions. Ils étaient un cadeau du ciel.

Je m’attendais à ce que Katarina me sourit et se tourne vers Lena en riant. Et je lui prendrais la main pour aller l’aider à s’asseoir avant de m’asseoir par terre pendant que Lena jouerait et nous tendrait de temps à autre un jouet, ou qu’elle nous regarderait fière d’elle. Oui c’était ce que nous faisions chaque soir. Ce rituel m’apaisait. Il rendait mes journées de dur labeur plus faciles à supporter.
Et au lieu de cela, Katarina était devant moi, les mains jointes au dessus de son ventre, et me regardait d’un drôle d’air.

Et alors que j’allais tendre la main pour poser la main sur son ventre et montrer à Nina que son papa était ici et qu’il l’aimait, Katarina a commencé à faire pleuvoir sur moi tout un tas de reproches. Tous plus infondés les uns que les autres. Bien sûr que non je n’étais pas le portrait qu’elle dépeignait de moi. J’étais tout sauf un homme têtu qui n’écoute pas sa femme. Bien sûr que si je l’écoutais. Je me référais toujours à ce qu’elle me disait, lui demandant sans cesse conseil. Nous prenions toujours nos décisions ensemble. Je ne lui imposais jamais rien, je lui disais seulement ce que je pensais et après elle prenait sa décision. C’était aussi simple que ça.

Si j’étais après sa première salve, rester à la regarder avec de grands yeux songeurs et plein d’incompréhension, maintenant les bras m’en tombaient. M’accuser de la traiter comme mon esclave ? Bien sur que non, elle n’était pas mon esclave, et elle ne m’avait jamais été. Katarina n’était tout de façon pas de ces femmes qui se laissent dompter. Je ne lui demandais pas de dire Amen à tout ce que je décidais, mais de se rendre compte que je savais ce qui était le mieux pour nous et notre famille. J’avais su dés qu’elle avait été enceinte de Lena que nous ne serions pas heureux et sereins dans les souterrains de la communauté. Je savais prédire les catastrophes, je les ressentais. Si elle m’avait vraiment écouté à chaque fois comme elle le prétendait, ces galeries ne lui seraient jamais tombées dessus parce qu’elle n’aurait pas cherché à aller parler à Gabrielle. Si elle m’écoutait vraiment, elle ne serait pas allée dans la réserve chercher du lait pour Lena alors que je pouvais aller le chercher moi-même et on ne me l’aurait pas enlevée et je ne l’aurai pas retrouvée à moitié morte chez Armando Venezzio. Si elle m’écoutait à chaque fois nous n’aurions jamais pensé qu’elle avait perdu Nina. Non !!! Elle ne m’écoutait pas ! Elle n’en faisait toujours qu’à sa tête.

Mais je n’avais même pas le temps de m’offusquer ou de nier les reproches qu’elle me faisait. La scène aurait pu faire penser à deux naufragés dans un océan. J’étais celui qu’on voulait couler à tout prix. Katarina avait ses mains posées sur ma tête et je buvais la tasse. J’avais repris de l’air qu’à nouveau elle plongeait ma tête dans l’eau. Sans scrupules, elle me noyait. Et si cette image pouvait être choquante, c’était exactement ce qu’il se passait. Katarina me noyait sous les reproches. Maintenant qu’elle m’avait reproché de ne jamais lui laisser prendre la moindre décision, elle me reprochait d’avoir fait le vide autour de nous et de nous avoir isolés. C’était totalement faux et elle le savait ! Elle le savait ! Des gens venaient chez nous. Je pouvais lui faire la liste sans problèmes. Bien sûr, certains ne venaient pas, mais ces personnes étaient néfastes à notre vie. Nous avions des amis, nous avions des connaissances. Qu’elle ne me dise pas que personne n’osait l’approcher à cause de moi parce que Riley lui parlait. J’avais mis mes différends de côté avec lui, et même si je ne le considérais pas encore comme un ami, il faisait partie de notre entourage.

Katarina était totalement injuste. Bien sûr que j’étais jaloux, mais jusque là elle n’avait jamais rien dit. Elle avait toujours apprécié que je ne vois qu’elle, que je ne vois que par elle. Et elle était aussi jalouse que moi. J’aimais ma femme comme jamais je n’avais jamais aimé personne d’autre. Oui j’étais jaloux mais je ne l’étouffais pas. Elle était heureuse. Nous étions heureux.

Je ne comprenais pas pourquoi elle s’énervait de cette façon. Je ne comprenais pas pourquoi elle s’énervait maintenant. Sur le moment j’avais mis cet accès de rage sous l’effet des hormones, parce que cette grossesse là la fatiguait plus que la précédente, mais j’avais compris que ce n’était pas les hormones. Même dans ses poussées d’hormone précédentes, elle n’avait jamais été aussi dure et cruelle. Parce qu’elle était cruelle oui. Elle criait comme une hystérique et j’étais totalement stupéfait. Elle refusait d’aller passer du temps avec notre fille. Elle me reprochait de vouloir passer du temps avec elle et de vouloir jouer avec Lena. Elle me reprochait d’essayer d’être le meilleur possible. Et ce n’était pas une claque que je prenais, c’était un couteau en plein cœur.

Lena était assise dans un coin et nous tournait le dos. J’avais mal au cœur de la voir me tourner le dos comme ça. Elle ne m’avait pas réclamé. Elle n’avait pas rampé jusqu'à moi, et ne s’était pas accrochée à mon pantalon pour se lever et me sourire pour que je la prenne dans mes bras. J’étais soudainement meurtri des reproches de ma femme autant que du rejet de ma fille. J’avais envie de courir vers Lena, de la soulever et de la serrer contre moi.

Je repris alors mes esprits, pour demander à Katarina des explications mais déjà elle descendait les escaliers. Mes yeux sont passés de Katarina qui me fuyait à Lena qui me rejetait. Je ne pouvais pas laisser Lena seule dans la chambre sans surveillance. Et je ne pouvais pas ignorer Katarina. J’avais besoin de comprendre. J’ai hésité pendant plus de cinq minutes. J’ai pris Lena sous les aisselles et je l’ai porté alors qu’elle gigotait et chouinait. Je ne préférais pas penser qu’elle ne voulait pas de moi, cela me faisait trop de mal. J’ai pris des jouets que j’ai mis dans son lit pour la laisser jouer en toute sécurité. Elle n’était pas encore assez grande, ni ne tenait assez longtemps debout pour passer par-dessus le lit. Alors elle était en sécurité. C’est ce que je voulais pour ma fille. Pour tout l’or du monde je voulais la savoir en sécurité.

Je descendis alors les escaliers et cherchait Katarina dans le salon, mais si rien ne traînait et que tout était à sa place tel que Katarina le voulait et l’aimait, ma femme n’était pas là. Ne restait plus que la cuisine, seule autre pièce du rez-de-chaussée.
Elle était adossée au plan de travail. Et dés qu’elle m’a vu, elle m’a lancé un regard qui me glaçait littéralement sur place. Je n’osais même plus avancer vers elle.

Le temps était suspendu et elle ne me parlait toujours pas. Alors je pris la parole. Sans doute un peu sèchement, mais ses reproches m’avaient blessés au plus profond de mon cœur.

-Qu’est ce qui te prends de me hurler dessus comme ça Katarina ?

Jamais elle ne m’avait hurlé de cette façon. Même lors de nos précédentes disputes, je n’avais senti cette haine dans sa voix. Absolument jamais. Pourtant nous avions connu des crises assez conséquentes. Lorsque je l’avais quitté pensant agir pour le mieux pour elle, et que nous nous étions retrouvés elle avait été dure et m’avait fait des dizaines de reproches, mais je sentais encore de l’amour dans sa voix. Aujourd’hui je n’avais ressenti que de la haine, du dégoût.

Lorsque j’étais parti après le déjeuner, nous nous étions embrassés comme deux adolescents et j’avais fait un câlin à Lena alors qu’elle rechignait à ce que je la pose. Et maintenant, cinq heures après, une tornade semblait être passée dans notre maison et plus rien n’était comme avant. J’avais l’impression d’avoir été endormi pendant des mois et que je me réveillais pendant la fin du monde. Parce que je le ressentais ainsi. C’était la fin de mon monde. Parce que mon monde c’était ma femme et mes filles. Et si je ne pouvais pas encore me prononcer pour Nina, Katarina et Lena m’en voulaient. Lena me boudait, et Katarina me faisait des reproches injustifiés et blessants.

Et là, elle ne me répondait pas. Elle me regardait dans les yeux oui, mais ce n’était plus mon ange. Ce n’était plus Katarina. Je ne la comprenais plus. Et je voulais que ma femme revienne. Je voulais comprendre pourquoi elle m’avait reproché toutes ces choses. Et je perdais patience à mon tour en commençant à élever la voix.

-Bon sang mais qu’est ce que j’ai fait pour que tu me reproches toutes ces choses injustement ? Qu’est ce que j’ai fait Katarina ?

Je n’obtenais encore aucune réponse. J’avais affaire maintenant à un mur. On aurait pu penser qu’elle était calmée, que la tempête était passée et que le soleil allait briller à nouveau, mais c’était faux. C’était totalement faux de penser que les choses allaient s’arranger. Qu’est ce qui pouvait la pousser à me faire tous ces reproches ?

-Tu ne m’aimes plus c’est ça ?

Ma question était simple, mais la réponse était nécessaire. J’avais besoin de savoir, même si cela ferait mal si c’était le cas, si elle m’aimait toujours. Je n’avais pas vu d’amour dans ses yeux…Et face à son mutisme, je comprenais. C’était dur. Ca faisait mal. Et ma voix s’étranglait. Je comprenais maintenant pourquoi elle me faisait tous ces reproches… Elle ne m’aimait plus…

-Tu ne m’aimes plus hein…



Pas une question...une constatation....
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeJeu 2 Juin - 12:06

Il fallait que j'arrête de hurler. Cela n'arrangerait rien, et ce n'était certainement pas parce que je hurlerais que nous nous expliquerions calmement. Mais si je ne hurlais pas, Ethan comprendrait-il seulement que quelque chose n'allait pas bien ? Si je ne m'exprimais pas ainsi, il penserait que tout allait parfaitement bien, que tout était parfait. Mais non ! Ce n'était pas le cas ! Et à chaque fois que j'essayais de lui parler de quelque chose calmement, soit il s'énervait, soit il me dirait que nous en parlerions plus tard, ce que nous ne faisions jamais. J'avais l'impression de ne pas avoir mon mot à dire sur la gestion de cette maison. Je ne décidais jamais rien ! J'avais la sensation qu'il gérait cette maison comme il gérait les stocks ou je ne sais quoi ! Mais je n'étais pas un sac de pommes de terres, il ne faisait pas de moi ce qu'il voulait. Je crois qu'il interprétait mes « je t'appartiens » dans le mauvais sens. Mon cœur lui appartenait, mon âme lui appartenait, mais ce n'était pas pour autant qu'il devait me traiter comme si je faisais partie des meubles. J'étais sa femme, pas sa marionnette. J'avais le droit de rester libre, de penser ce que je désirais, de faire ce que je souhaitais. Ce n'était pas parce que j'étais libre que j'allais forcément contre lui. Il était libre de vivre sa vie, pourquoi ne pouvais-je pas en faire de même. Évidemment, nous passions les trois quarts de notre temps ensemble. Évidemment, nous nous aimions. Mais cela ne nous obligeait pas à devenir la même personne ! Je ne voulais surtout pas être comme Ethan, et lui ne devait surtout pas être comme moi. C'était parce que nous étions différents que nous nous entendions, que nous nous complémentions. J'aimais Ethan parce qu'il était différent de moi. Je n'aurais pas voulu tomber amoureuse de mon sosie. Seulement, j'étais en mesure de reconnaître qu'Ethan faisait des erreurs. Cela ne me faisait pas l'aimer moins. Mais il y avait certaines choses qu'il devait absolument comprendre. Je ne supportais plus d'être enfermée. On aurait dit une prisonnière. Mes sorties, mes visites étaient contrôlées. Je n'avais pas le droit de voir n'importe qui, il fallait que ce soit lui qui choisisse. Même mon propre père (certes, je ne voulais plus de lui chez nous) n'avait pas le droit de venir sans son accord ! Comment aurait-il pris la chose, si je lui avais brusquement interdit de voir Elizabeth ou je ne sais qui (ce n'était pas facile de trouver quelqu'un à nommer, étant donné que personne ou presque ne l'approchait) ? Il m'aurait dit que j'étais folle à lier, voilà tout ! J'aurais pu faire exactement la même chose que lui, il aurait cru que j'avais perdu l'esprit. Mais ce qu'il faisait, de son point de vue, c'était absolument normal. Il ne voyait absolument pas le mal là dedans. Il était aussi aveugle qu'une taupe.

Je n'en pouvais plus de vivre avec un aveugle ! Je n'en pouvais plus d'être la seule à avoir la tête sur les épaules. Ce qui m'exaspérait d'autant plus, c'était de savoir qu'il ne comprendrait certainement pas pourquoi je m'énervais ainsi. À tous les coups, je passerais pour la méchante de l'histoire. Il ne comprendrait pas ce qui me prenait, et je me reprendrais tout dans la figure. Je le savais parfaitement. Cela ne m'empêchait pas d'être hors de moi. J'en avais assez de prendre sur moi pour encaisser. J'en avais assez d'être la gentille Katarina qui accepte tout sans rien dire. Je n'étais pas une poupée, enfin ! Ethan se comportait EXACTEMENT comme mon père, mais il ne s'en rendait même pas compte. Je ne savais pas lequel des deux était le pire. C'était peut-être Ethan parce que lui, je l'aimais, et que contrairement à ce que j'avais fait avec mon père, j'étais incapable de le quitter et de le rayer de ma vie. Je ne voulais pas le rayer de ma vie, tout ce que je voulais c'était qu'il se calme et qu'il comprenne que le monde n'était pas aussi manichéen qu'il le pensait. Rien n'était absolument parfait, et rien n'était absolument mauvais. Mais j'avais l'impression qu'il lui faudrait des années avant qu'il ne comprenne cela. Si il voulait bien entendre raison un jour. En plus d'être aveugle, il était complètement sourd. Il n'entendait toujours que ce qu'il voulait entendre. À tous les coups, il ne m'avait même pas écoutée, quand bien même j'avais hurlé à m'en arracher les cordes vocales. Je pouvais lui hurler dessus en russe, en anglais, en chinois, en italien ou encore en grec qu'il ne m'aurait pas plus comprise. Pourtant c'était bien SA langue que j'utilisais, nom de Dieu ! J'avais presque envie de lui coller une paire de claques pour lui remettre les idées à l'endroit ! Peut-être que cela n'aurait servi à rien, mais au moins cela m'aurait soulagée pour un temps.

« Qu'est-ce qui me prend ? Tu le saurais si tu avais daigné m'écouter ! »

C'est bien ce que je disais. Il ne m'avait pas écoutée. J'aurais pu hurler « BLA BLA BLA » que cela n'aurait strictement rien changé ! Peu importe ce que j'avais pu dire, c'était rentré par une oreille et ressorti par l'autre ! Et forcément, comme il n'avait rien écouté, et comme il ne voulait rien comprendre, il faisait comme il faisait toujours, il se mettait en colère à son tour, il haussait le ton. Croyait-il sincèrement que ma colère allait retomber comme un soufflé mal cuit ? Non mais là il rêvait, je m'étais suffisamment écrasée ! Je l'avais écouté assez longtemps pour avoir envie d'être entendue à mon tour. Comme si cela ne suffisait pas, il fallait en plus qu'il fasse preuve d'égoïsme. En cinq minutes il accumulait tout, et j'avais l'impression d'être une cocotte minute prête à exploser. Je n'osais même pas imaginer ce que pouvais ressentir mon pauvre bébé. S'il en était capable, sans doute devait-il se boucher les oreilles pour ne rien entendre. Il devait penser qu'il avait une mère complètement folle – et en cet instant, j'étais peut-être carrément folle, en effet. Mais il fallait que cela sorte, parce que je n'en pouvais plus de tout garder pour moi, j'arrivais à saturation. J'en avais plus qu'assez de tout accepter de la part d'Ethan. Ce n'était pas parce que j'étais sa femme que je devais considérer chacun de ses actes comme un véritable miracle. Il était de plus en plus à côté de la plaque, et il empirait les choses de façon considérable. Il allait finir par nous exclure totalement du reste du monde. J'avais la sensation d'être une paria au milieu de la Communauté.

Et voilà. À CHAQUE fois que je lui reprochais quelque chose, il pensait « elle ne m'aime plus ». Cela me mettait hors de moi. C'était puéril au possible ! Pourquoi fallait-il toujours que ce soit sa première idée ? Il était donc incapable de penser à autre chose ? Il était donc incapable de penser en adulte ? Il avait vingt-neuf ans et parfois ses réactions me faisaient penser à un adolescent de quinze ans. C'était lassant. On ne pouvait même pas avoir une conversation d'adultes. Parce qu'à chaque fois, c'était la même chose, il se victimisait complètement. Et je passais pour l'insensible de service.

« Mais enfin, arrête de faire l'enfant ! C'est toujours ton explication à tout ! Si je ne t'aimais plus, tu crois sincèrement que je serais encore là à supporter tes excès ? »

Non, certainement pas. Je serais partie depuis bien longtemps.

« Mais tu as beau être l'amour de ma vie, en ce moment tu vas trop loin ! Et tu ne t'en rends même pas compte ! Tu me traites comme ta prisonnière et tu ne t'en rends même pas compte ! »

Sa jalousie prenait des proportions extraordinaires. Jour après jour, cela s'empirait. Jour après jour, il m'enfermait un peu plus, réduisant peu à peu mes fréquentations. Et comme j'étais enceinte, c'était pire que d'ordinaire. Ce que je ne comprenais pas. J'étais enceinte de LUI, et de plus de huit mois, c'était comme si j'avais son nom tatoué sur le front. Qui aurait été assez dingue pour tenter de me séduire dans ces conditions ? De toute évidence il n'avait pas confiance en moi, puisqu'il se sentait obligé de m'empêcher de voir des hommes que je considérais comme des amis. Se rendait-il seulement compte à quel point c'était blessant ? Après plus de deux ans et demi de relation, il n'avait toujours pas confiance en moi. Je ne savais pas ce qu'il lui fallait. Je ne savais plus ce que j'étais censée dire ou faire pour lui faire comprendre qu'il n'avait rien à craindre, que je ne m'en irais jamais. J'avais l'impression qu'il me reprochait de ne pas avoir su que je le rencontrerais. Est-ce que je lui avais reproché quoi que ce soit sur son passé ? Non, jamais ! Même quand j'avais été torturée par son ex dealeur, je ne lui avais fait aucun reproche. Je ne lui avais jamais reproché d'être sorti avec d'autres filles. Ce que je lui avais reproché par rapport à Lucy, c'était de ne pas m'avoir dit la vérité. Je ne lui avais pas reproché d'avoir été avec elle. Peu importait que je puisse être jalouse en pensant à toutes ces filles. Je n'allais pas lui reprocher de ne pas avoir été capable de lire l'avenir. Or, j'avais l'impression qu'il se montrait mille fois plus jaloux avec Vitali et Jackson qu'avec n'importe qui d'autre. J'avais beau lui dire qu'il n'y avait jamais rien eu entre nous, il ne me croyait pas. Qu'est-ce que je devais faire pour le contenter ? Passer au détecteur de mensonge ? Les rayer définitivement de ma vie pour qu'il soit content ?

« Ta jalousie devient insupportable, Ethan ! Non mais tu te rends compte que tu es le seul homme que tu m'autorises à fréquenter ? Seigneur, même Alex n'ose pas m'approcher ! »

Et je ne plaisantais pas. Pourtant, il savait qu'Alexander était marié, qu'il aimait sa femme et qu'il me considérait comme une soeur ? Vitali et Jackson aussi avaient quelqu'un dans leur vie ! Il fallait qu'il cesse de croire que j'étais la femme la plus convoitée du monde. Ce n'était pas parce que je l'avais choisi lui que tous les hommes allaient se mettre en tête de me séduire. Il n'était même pas logique dans ses réactions. Qu'est-ce qu'il voulait faire, me mettre sous cloche ? Le plus inquiétant c'était qu'il agissait de la même façon avec Lena. Elle ne s'en rendait peut-être pas encore compte, mais il la traitait comme sa propriété privée. Il voulait que tout soit toujours parfait pour elle, à tel point qu'elle n'avait même pas le droit de se salir ! Elle ne grandirait jamais normalement s'il la traitait comme la huitième merveille du monde vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Parfois, j'avais presque l'impression que c'était moi qui faisais des erreurs, tellement il la couvait.

« Alors QUOI ? Tu vas me reprocher de ne pas avoir su que je te rencontrerais ? D'avoir eu une vie normale, d'avoir eu des amis ? »

Ce n'était pas ma faute ! Je n'y étais pour rien. Tout ce que je voulais, c'était qu'il comprenne qu'il faisait partie de ma vie, et que je n'avais pas envie de l'en faire sortir. Mais comment lui faire avaler ça ? À chaque fois que je le lui disais, il disait « d'accord » et recommençait aussitôt. Fallait-il donc que je devienne réellement cruelle pour qu'il se rende compte qu'il me faisait souffrir ? Fallait-il que je lui broie le cœur pour qu'il comprenne qu'il avait fait une bêtise en nous étouffant comme il le faisait ? Je détestais la violence, qu'elle soit physique ou verbale. Devoir en user pour me protéger de mon propre mari me rendait malade, me donnait envie de vomir. Le plus triste c'était que je n'avais absolument pas le choix. Il fallait que les choses changent, et je ne voyais que cette solution.

« J'ai renoncé à ma relation avec mon père pour toi, parce je t'aimais plus que lui. J'ai rejeté pratiquement tous mes amis parce tu avais besoin de moi, et parce que tu étais jaloux. Je t'ai toujours défendu corps et âme, et Dieu sait que parfois tu ne le méritais pas !, t'inventant de nouvelles excuses à chaque fois ! J'ai toujours été là pour toi, toujours ! »

J'avais toujours été là pour lui, et tout ce qu'il voyait lui, c'était que je cherchais à m'ouvrir aux autres. Il voyait certainement cela comme une trahison, comme une tentative pour m'éloigner de lui. Il ne comprenait pas que je souffrais de cet enfermement. J'étais profondément incapable d'être seule. J'avais besoin d'être entourée. Je n'étais pas si altruiste et humaine pour rien. Je n'étais pas devenue médecin pour le salaire. J'avais besoin des gens. Était-ce si difficile à comprendre et à concevoir ? S'il voulait rester seul et sans amis grand bien lui fasse, mais ce n'était pas mon cas. J'avais besoin de recréer des liens avec notre entourage, après les avoir sacrifiés pour lui. J'avais tout sacrifié pour lui. À une époque j'aurais tué père et mère pour lui ! Tout ce que je voulais, c'était avoir une vie normale, et il m'en empêchait. J'étais malheureuse, enfermée chez nous. J'en venais presque à regretter les souterrains de New-York, où au moins je croisais des gens. Chez nous, j'étais réellement enfermée, malgré la présence de portes et de fenêtres. J'en pleurais et il ne s'en rendait même pas compte. Non, m'occuper toute la journée de ma fille ne me suffisait pas, et cela ne faisait pas de moi un monstre pour autant. C'était juste que je ne voulais pas être juste une mère ou une femme. Je voulais pouvoir être moi même sans avoir à frauder ou culpabiliser pour cela.

« Peux-tu dire la même chose en ce qui te concerne ? Hum ? Combien de fois m'as-tu abandonnée, Ethan ? Tu m'as fait souffrir des dizaines de fois ! Et JE-SUIS-TOUJOURS-LA ! »

Je devenais peut-être sincèrement cruelle, mais tant pis, au moins je mettais les choses au clair, je disais ce que je me retenais de dire depuis des mois et des mois.

« Je suis TOUJOURS là ! Je t'ai épousé, je t'ai donné deux enfants ! Et tu ne me fais toujours pas confiance ? Tu ne me fais toujours pas confiance ? »

Son manque de discernement, son manque de confiance en moi me rendait complètement folle. Par respect pour moi et pour tout ce que j'avais fait pour lui, il aurait dû me faire confiance et me laisser vivre de mon côté comme je l'entendais. Mais il ne le faisait pas. Il fallait qu'il contrôle absolument tout. Je ne lui demandais pourtant pas grand chose. Juste de me faire confiance et de faire confiance aux gens autour de nous. Ce n'était pas si difficile, si ?

« Mais qu'est-ce qu'il te faut ? Qu'est-ce qu'il te faut ? »

Que je le quitte, peut-être ? Que je le quitte pour qu'il se rende compte de ses erreurs ?


Dernière édition par Katarina K. Jones le Jeu 2 Juin - 19:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeJeu 2 Juin - 19:03

Et si aimer c’était respirer. Et si l’on cesse d’aimer comme lorsqu’on cesse de respirer ? Et si l’amour s’éteignait finalement aussi rapidement qu’une personne s’éteint lorsque son cœur cesse de battre ? Etait-ce ce qui s’était passé pour Katarina ? Je n’avais jamais été très doué en ce qui pouvait concerner les affaires de cœur, et même si maintenant j’étais un homme marié rien n’avait changé concernant ce genre de relations. J’avais eu de nombreuses petites amies pourtant, mais si à mon grand étonnement je n’avais jamais eu de mal à séduire des filles, me projeter dans une relation et savoir quoi dire et quoi faire avec une petite amie n’était pas mon fort. Mais Katarina était la seule femme que j’avais jamais aimé dans ma vie. Et elle le resterait. Au-delà de la mort, j’étais convaincu que je continuerais à l’aimer. Elle faisait partie de moi, elle était moi.
Mais je ne pouvais pas en dire de même pour elle. Je voyais dans ses yeux qu’elle ne me regardait plus de la même façon. J’aurais du comprendre quand j’avais monté les escaliers. Mais je l’aimais trop pour comprendre. J’aurais aimé pouvoir savoir lire dans ses yeux, mais j’avais plus de mal qu’elle n’en avait à lire dans les miens.

Elle cessait alors de m’aimer, balayant tout ce que nous avions construit. Notre seconde fille n’était pas encore née que déjà ses parents allaient se séparer. Lena n’avait même pas un an. J’avais cette impression de me trouver dans un univers parallèle. Et je ne pouvais que me rappeler les blockbusters ou les séries de science-fiction dont moi et mes amis de lycée étaient friands. Etais-je rentré dans une porte tridimensionnelle qui m’avait conduit dans un monde où Katarina pouvait cesser de m’aimer. Dans notre monde, elle m’avait pourtant promis de m’aimer à jamais. Elle m’avait promis fidélité, obéissance, et soutien jusqu'à ce que la mort nous sépare. Et là…je n’étais pas mort. Physiquement je n’étais pas mort. Mais si elle avait cessé de m’aimer, oui je cessais de vivre. Ma vie ne dépendait que de la sienne. J’étais sous le choc de ce que Katarina ne me disait pas et que je lisais dans ses yeux.
J’étais désormais incapable de soutenir son regard. C’était trop dur de voir le désamour dans ses yeux. Je me demandais même comment j’arrivais encore à respirer, comment mon cœur battait encore dans ma poitrine. Mon monde avait arrêté de tourner.

Et si j’entendais ma femme me dire qu’elle m’aimait toujours et que je restais l’amour de sa vie malgré son sentiment d’être en prison, je refusais de l’entendre. Elle ne pouvait pas continuer à m’aimer si elle me faisait tous ces reproches. Quand on aime une personne, on l’aime comme elle est. Katarina ne pouvait que me mentir. Elle me mentait, me faisant encore plus mal, me blessant encore plus. Les yeux rivés au sol, je ne m’aperçus que j’étais en train de pleurer silencieusement que lorsqu’une larme s’ecrasa au sol. Je la fixait comme si elle était un océan dans lequel je cherchais à me noyer. J’aurais aimé m’enfuir, pour ne plus entendre tous ces reproches, mais j’étais cloué au sol. Et Katarina s’en donnait à cœur joie en m’assénant encore davantage de reproches.

Bien sûr que j’étais jaloux, cela je ne pouvais le nier. Mais l’on est jaloux que de ce qu’on aime non ? Et j’aimais ma femme. Oh oui je l’aimais. Je l’adulais même. Elle était ma vie, mon sang, mon oxygène. Ne se rendait-elle pas compte qu’elle était superbe ? Katarina était la plus belle femme de la communauté, personne ne lui arrivait à la cheville. Et si sa beauté ne suffisait pas, elle était gentille, douce, altruiste, de bonne composition, et je savais que tout un tas d’hommes aurait aimé être plus qu’ami avec Katarina. Je n’étais pourtant pas jaloux de n’importe qui elle se trompait. Alexander ? Alexander était mon ami. Bien sûr que non qu’il n’osait pas l’approcher. Tout un tas d’hommes fréquentait amicalement Katarina. Si je lui interdisais d’approcher d’autres hommes alors pourquoi Riley était-il le bienvenue chez nous ? Après tout notre passé, après nos bagarres, après nos différends, il venait chez nous. Alors qui cherchait-elle à voir contre mon gré ?

Et si c’était ça ? Et si la faute était imputable à un autre homme? Et si le fait que je sois très occupé l’avait lassé tant qu’elle avait fini par succomber au charme de quelqu’un d’autre…


Jackson !!! C’était le seul homme qui avait pu lui faire tourner la tête aussi vite. Elle le connaissait depuis des années, et c’était le seul homme libre de notre entourage. Je ne croyais pas une seule seconde en son amour pour Lizzie de toute façon. Il se servait tout simplement d’elle et Lizzie était trop gentille et trop jeune pour voir ce qui pourtant sautait aux yeux. Et tout ce qu’elle me disait maintenant ne faisait que renforcer mes soupçons.
Elle me parlait de sa vie d’avant, de ses amis d’avant. Et je ne lui connaissais qu’un ami de sa vie d’avant. Jackson !! Ils étaient tous les deux internes à New-York avant que la guerre n’éclate. Elle m’avait parlé de lui, et en y repensant elle ne faisait que des compliments sur lui. Et puis…la médecine était une passion qu’ils partageaient. Ils étaient médecins quoi qu’il arrive. Moi…je n’étais rien, je n’avais rien entre les mains, pas de métier, pas de passion à part le cinéma. Mais le cinéma…à l’heure actuelle. Et si finalement Katarina s’était rendue compte que nous n’avions rien en commun et qu’elle avait succombé à Jackson lorsqu’elle l’avait revu.

J’étais sous le choc…Jackson m’avait sauvé la vie, il m’avait soigné. Je lui étais redevable malgré tout. Et il n’avait pas hésité une seule seconde en me volant ma femme. Sans scrupules il l’avait séduite alors qu’elle portait un enfant, le mien d’ailleurs. Et si elle m’avait caché qu’en réalité ils avaient été plus qu’amis. Et s’ils avaient été amants ? Oh mon Dieu…Mais bien sûr, ils avaient été amants !

Je relevais les yeux sur elle, et la regardait vraiment. Et j’avais envie de vomir. Est-ce qu’elle l’avait embrassé dans notre maison ? Est-ce qu’elle avait eu des gestes amoureux envers lui devant Lena ?

Pourtant quand elle m’a reproché de l’avoir abandonnée plusieurs fois, la faisant souffrir, je me suis senti aussi meurtri qu’en colère. Qu’elle me reproche de l’avoir abandonné me blessait. Parce qu’elle savait que je ne l’avais jamais quitté de ma propre volonté. Lorsqu’après prés d’un an d’idylle j’avais mis un terme à notre relation, ce n’était pas par faute d’amour ou pour la faire souffrir. C’était pour la protéger. Elle le savait, elle le savait mais elle me le reprochait. Pourtant, prisonnière d’Alan, elle avait malheureusement constaté que je disais vrai. Je l’avais quitté par deux fois, oui ! Mais cela avait été les périodes les plus douloureuses de toute ma vie. Après la mort de mes parents bien sûr. Je ne l’avais pas quitté depuis. Nous n’avions été séparés que lorsqu’on me l’avait arrachée parce qu’elle avait refusé de m’écouter et qu’elle était allée à l’encontre de ce que je lui avais demandé : rompre tout contact avec Aristide et Gabrielle, et lorsqu’elle avait insisté pour aller chercher du lait en poudre à la réserve. Voilà pourquoi nous avions été séparés. Et elle me le reprochait. Je ne pouvais pas la laisser me dire ça. Je ne pouvais pas la laisser mentir de cette façon.

-Je l’ai fait pour toi ! POUR TOI !

Oui, pour elle. Et qu’avait-elle fait pour moi ? Deux enfants ? Deux enfants ? Je ne comprenais pas ce que faisaient nos enfants dans cette discussion, ou plutôt dispute. Nos enfants étaient le symbole de notre amour. Amour qu’elle venait de mettre aux oubliettes. Pour qui ? Pour quoi ?
Je ne supportais plus qu’elle me dise quoi que ce soit. Du chagrin de constater qu’elle me trompait sans doute, je passais alors à la colère. Et ce n’était jamais bon chez moi.

-Je fais tout ça pour toi Katarina !!! Ne me reproche pas de t’aimer.

J’avais réussi à convaincre Alexander de venir ici pour elle et pour Lena surtout. Parce que j’avais peur pour elle, parce que nous n’étions pas à l’abri à New York malgré toutes les mesures de sécurité mises en place par Alexander. Je voulais le mieux pour ma femme et mes deux filles. Et maintenant, après deux ans et demi passés ensemble, elle me reprochait de l’aimer si fort que je me pliais en quatre pour elle. Se rendait-elle compte que j’aurais préféré passer mon temps avec elle pour être sur qu’elle était en sécurité. Avait-elle conscience de la peur qui m’étreignait des que je passais le seuil de la porte d’entrée et que je la laissais seule pendant des heures entières ?

-Je t’aime Katarina et je ne veux pas te perdre ! Tu imagines ce que j’ai ressenti quand j’ai cru te perdre toutes ces fois ! Je refuse de te perdre comme j’ai perdu mes parents. A chaque fois que j’ai cédé on a failli t’arracher à moi. Et on y a réussi. On t’a enlevé à moi, j’ai cru ne jamais te revoir, et lorsque je t’ai enfin trouvée, tu étais à moitié morte. JE NE TE LAISSERAIS PAS M’ABANDONNER TU M’ENTENDS ?

Je lui criais dessus parce que je me retenais de la secouer comme un prunier. Je n’en pouvais plus de supporter tous ces reproches en sachant qu’ils étaient injustifiés. Mon regard planté dans le sien, je voulais qu’elle réalise qu’elle se trompait. Je voulais qu’elle voie le mal qu’elle me faisait. Je voulais lui rappeler que j’avais déjà perdu mes parents et que je l’avais crue morte trois fois. Trois fois !!! Et j’avais cru avoir perdu mon enfant. Alors maintenant que nous étions en sécurité, il était hors de question que je laisse qui que ce soit me les enlever. Je ne les étouffais pas, je les protégeais. Et il fallait vraiment qu’elle le comprenne.

Je baissais alors d’un ton pour ne pas effrayer Lena si jamais elle entendait ses parents se disputer. J’avais eu la chance de ne jamais voir ou entendre mes parents se disputer. Si jamais ils l’avaient fait, ils m’avaient toujours gardés hors de leurs disputes, et c’est ainsi que les choses doivent se passer. Les parents se doivent de protéger leurs enfants coûte que coûte. Rien ne doit être trop beau pour un enfant. Je ne voulais pas que mes enfants me reprochent à l’âge adulte d’avoir été trop souple et d’avoir entraîné la disparition de leur mère. Je refusais de les perdre. J’avais déjà perdu mes parents et c’était bien suffisant.

- T’as pas le droit de me reprocher tout ça alors que je le fais pour toi. Je te demande de rester à la maison parce que tu es enceinte Katarina, tu es à quelques jours de l’accouchement, tu dois te reposer.

C’était pour cela qu’elle devait rester au chaud à la maison. Les gens tombaient si rapidement malades dans la communauté, et si Katarina ou Lena attrapaient un virus, nous n’aurions peut-être rien pour les sauver. Il ne restait plus que trois semaines pour que Katarina arrive à terme. Elle était épuisée. Ses déplacements étaient difficiles je le savais. La plupart du temps elle me demandait de l’aider.

-Je ne t’enferme pas, je te protège. Et des gens viennent ici Katarina. Lizzie vient ici, Cassandre vient ici. Même Riley vient ici. Riley, Katarina !!! RILEY ! Ces gens-là veulent notre bien ! Eux ils veulent notre bien ! Les autres ils ne cherchent qu’à nous séparer, et ils y arrivent !

J’allais lui prouver que ses reproches étaient infondés, qu’elle se trompait. Tout comme je voulais lui prouver que les gens qui lui avaient montés la tête me détestaient. Oui ils me détestaient. La liste était trop longue pour que je ne prenne le temps de la faire mentalement. J’avais déjà oublié la possible liaison de ma femme avec le médecin des Citoyens d’Elizabethtown.

-Tu m’aimes peut-être mais tu me reproches injustement toutes ces choses. Ton père t’a monté la tête contre moi c’est ça ? Il a gagné ? Il a réussi ?

C’était la dernière personne qu’elle avait vue non ? Alors tout était de la faute d’Alexeï Kuryenko. Je savais qu’il ne m’aimait pas. Mais je ne savais pas qu’il serait prêt à ça pour m’éloigner de sa fille. J’avais subitement envie d’aller le trouver pour lui coller mon poing dans la figure.
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeVen 3 Juin - 18:44

Est-ce que j'avais encore quelque chose à dire ? Non, tout était dit. J'avais craqué une bonne fois pour toutes, j'avais dit ce que j'avais à dire. Et je ne me sentais pas bien mieux pour autant. Parce que je savais qu'Ethan ne m'aurait pas écoutée, et qu'il allait prendre mes mots très, très mal. Je savais d'avance que j'allais devoir supporter une de ces colères, et j'en tremblais d'avance. Les colères d'Ethan étaient toujours impressionnantes et très violentes. Moi même j'avais du mal à le calmer, alors qu'elles n'étaient pas dirigées contre moi. Sauf que celle là serait pour moi. J'avais beau savoir qu'il ne s'en prendrait jamais physiquement à moi, surtout pas alors que j'étais enceinte, j'avais peur de ce qu'il pourrait dire. Il n'était jamais moins objectif que lorsqu'il était en colère. Il se fermait complètement et rejetait automatiquement la faute sur les autres. Je ne savais pas encore qui il allait accuser de tous ses maux. Je savais que j'en prendrais pour mon grade, mais j'avais toujours l'impression qu'à un moment il se souvenait que j'étais « parfaite » et il trouvait quelqu'un d'autre à incendier. Je le trouvais terriblement injuste dans ces moments là. Il fallait qu'il cesse de penser que les autres étaient forcément responsables de ses malheurs. Il avait sa part de responsabilité. Il était complètement paradoxal : toujours à se considérer comme un moins que rien tout en pensant que les autres étaient un véritable danger. Je n'y comprenais rien. Je ne crois pas que lui même y comprenait quoi que ce soit. Finalement, peut-être que la drogue avait eu beaucoup plus de conséquences que je le pensais. Finalement, peut-être qu'il resterait un junkie toute sa vie, sevré ou non. J'avais peut-être été bien idiote de ne pas y penser plus sérieusement. Mais les drogues n'étaient pas ma spécialité. Contrairement à ce que les gens pensaient, avoir épousé en ancien drogué ne faisait pas de moi une experte sur le sujet. Je n'y connaissais pas grand chose, mais j'avais eu la prétention de penser que je m'en sortirais très bien sans aucune aide extérieure. Je m'étais débrouillée toute seule pendant de longs mois, mais j'avais fini par chercher de l'aide, à bout de forces et à bout de nerfs.

Est-ce que je devrais faire la même chose une fois encore ? Est-ce que finalement j'avais encore besoin d'aide ? Là encore j'avais géré les crises avec un certain degré de facilité, mais j'avais de plus en plus de mal à m'y faire. En réalité je ne m'y faisait plus du tout. Et je ne savais plus m'y prendre avec Ethan. Je ne savais plus le calmer. C'était comme si Mr Hyde avait définitivement pris le dessus dur Dr Jekyll. Le seul moment où j'avais vraiment l'impression de retrouver mon mari, c'était quand nous allions nous coucher. Il était toujours extrêmement calme dans ces moments là, toujours très serein. Mais pourquoi est-ce que cela n'était pas toujours le cas ? Pourquoi n'était-il pas toujours aussi heureux ? Il ne s'en rendait peut-être pas compte, mais il se rendait malheureux. Ses excès et ses craintes le rendaient lui même craintif et paranoïaque. Je pouvais comprendre que les événements l'aient marqué, c'était même normal, mais... au point de le rendre ainsi ?

« Je ne t'ai jamais demandé de faire ce genre de choses pour moi, Ethan ! Jamais ! »

Bien sûr que je voulais qu'il prenne soin de moi. Mais pas au point de m'étouffer. Je l'aimais, je l'aimais sincèrement, mais je n'en pouvais plus. Il y avait une différence entre prendre soin de moi comme de sa femme, et prendre des précautions inutiles. Personne n'était aussi protecteur avec sa femme ! Personne n'exagérait à ce point là ! Ne comprenait-il pas que c'était ce que je voulais qu'il arrête ? Je voulais simplement qu'il cesse d'en faire trop. Je n'allais pas lui en vouloir s'il était moins protecteur avec moi. Qu'il le soit avec sa fille pour le moment, c'était une chose. Lena était encore toute petite, elle avait besoin d'être protégée et surveillée. Mais j'avais vingt-six ans ! J'étais tout de même capable de me débrouiller toute seule. Je n'étais pas inconsciente, je n'étais pas totalement folle. Je savais où étaient mes limites, même si je les avais souvent dépassées pour lui. Mais ce n'était plus le cas aujourd'hui, je faisais attention à moi. Nous n'étions plus seuls, il y avait les enfants. C'était ça, ma très bonne raison pour être prudente. Ne s'en rendait-il pas compte ? N'avait-il pas encore remarqué ? Ou peut-être que si mais il s'en moquait bien. Il faisait toujours tout ce qu'il voulait, sans faire attention à moi. Il faisait comme bon lui semblait. Cela durait depuis des mois. Tout ce que je lui demandais c'était de se détendre, de se calmer. Mais encore une fois il interprétait mal ce que je disais. Il prenait tout comme des reproches. Il y en avait, je ne le nie pas. Oui, il m'avait fait beaucoup de mal, mais ce n'était pas pour autant que j'allais le quitter ou cesser de l'aimer. Il fallait qu'il s'ôte cette idée stupide de la tête. Tout ne tournait pas autour de l'amour que je pouvais lui porter. Je serais une femme bien légère si je cessais de l'aimer du jour au lendemain parce qu'il me fatiguait. Mais de quoi avait-il peur à la fin ? Que je le trompe peut-être ? Si c'était de cela qu'il avait peur, j'étais terriblement blessée et vexée. J'étais folle amoureuse de lui, il n'avait pas le droit d'en douter ! Comment réagirait-il, lui, si je lui disais que j'avais peur qu'il me trompe ? Il serait blessée et fou en colère que j'ose penser une chose pareille. C'était la même chose pour moi. Jamais de la vie je n'oserais le trahir, et surtout pas de cette façon !

« Je ne te reproche pas de m'aimer, Ethan ! Je te reproche de m'étouffer ! Tu ne comprends donc pas que je suis malheureuse, à rester enfermée toute la journée ? J'aime mon métier, et j'aimerais pouvoir l'exercer quelques heures par jour sans culpabiliser ! »

Oui, il m'était arrivé d'outrepasser ses ordres pour aller passer quelques heures à l'infirmerie pour travailler. On avait pas forcément besoin de moi, mais cela me faisait du bien. Surtout que je restais assise la plupart du temps, je ne risquais pas grand chose. J'étais médecin, pas femme au foyer et j'aurais aimé qu'il l'accepte. J'aimais soigner et aider les gens ! Si ce n'était pas le cas je ne me serais certainement pas occupée de lui, et nous n'en serions pas là aujourd'hui. Je voulais apporter ma pierre à l'édifice, tout simplement. Être mère ne me forçait pas à m'occuper exclusivement de mes enfants. S'il voulait n'être qu'un parent grand bien lui fasse, mais ce n'était absolument pas mon cas. Il avait une place importante dans notre groupe, pourquoi pas moi ? Je ne voulais pas qu'on me jette des fleurs, mais je voulais aider. J'étais absolument inutile, à rester à rien faire ! Que croyait-il que je faisais toute la journée ? Ce n'était pas palpitant de faire le repas ou d'attendre que Lena ait terminé sa sieste ! Ça ne l'était pas non plus de ranger méthodiquement la maison parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire. Cela aurait été nettement plus supportable si j'avais pu recevoir quelques personnes que JE choisirais chez nous. Ma vie n'était pas nécessairement la sienne ! S'il voulait rester seul, tant pis pour lui, mais moi je voulais avoir des amis et des fréquentations. D'autant plus maintenant que nous pouvions gouter à une vie presque normale.

Comme je le craignais, il s'est énervé, et commençait à monter le ton. J'avais une sainte horreur de ça, d'autant plus quand c'était vers moi que sa colère était dirigée. Ce qui était plus effrayant encire, c'était le délire paranoïaque dans lequel il se perdait. C'était quelque chose que je n'aimais absolument pas. Parce que dans ces cas là je le savais absolument incontrôlable et ingérable. Il m'effrayait. Je ne me sentais pas de lui faire face, je savais que je n'en avais pas les moyens. Je n'étais pas capable de faire preuve d'assez de violence et de force pour le calmer. Tout ce que je pouvais faire c'était le gifler, et je n'en avais pas très envie non plus. Je le connaissais suffisamment pour savoir que cela ne ferait que l'énerver davantage. C'était toujours la peur d'être abandonné qui lui revenait. Pas besoin d'être psychologue pour le remarquer, n'importe qui s'en serait rendu compte. Cette peur le rendait complètement fou. Il apparaissait complètement possessif et complètement névrosé en ce moment. Je n'avais même plus le choix, je n'avais tout simplement pas le droit de l'abandonner, que ce soit de mon propre chef ou non. Là je n'apparaissais même plus comme un être humain, mais comme une de ces possessions.

« Mais... Mais je ne vais pas t'abandonner Ethan... Je... jamais, arrête... »

Envolée, le colère. Il me terrifiait carrément. J'oubliais un peu trop souvent qu'il était beaucoup plus grand que moi, et aussi beaucoup plus lourd, même s'il restait un poids plume pour un homme. Une dispute était parfaite pour me le rappeler. Je me sentais minuscule et fragile, sensation détestable. Pourtant je ne savais pas rester calme quand il me disait qu'il me demandait simplement de rester me reposer. Il ne me le demandait pas, il me l'ordonnait carrément ! Sauf qu'il n'en avait pas conscience. Je ne pouvais pas rester sans rien dire, quand bien même j'avais très envie de couper court à cette dispute. Mais ce n'était pas en m'écrasant que je lui ferais comprendre les choses.

« Et après, hein? Quand il sera né, tu vas me demander de rester à la maison pour m'occuper de lui, parce que je devrais l'allaiter et qu'il sera trop petit ! »

Evidemment, j'avais bien entendu prévu de prendre quelques jours, peut-être quelques semaines pour m'occuper du bébé après sa naissance. Je n'étais pas une mère indigne. Mais je le connaissais assez pour savoir qu'il tenterait de me garder à la maison par tous les moyens. Je n'étais pas idiote. Il avait agi de la même façon quand j'avais voulu recommencer à allaiter Lena. Il voulait toujours repousser l'échéance. Sauf qu'à force je me rendais compte de son manège. Je le connaissais par cœur. Et cela me faisait mal au cœur de constater que lui ne me connaissait peut-être pas si bien que cela, pour me traiter d'une telle façon. Il savait que mon métier était l'une de mes passions, et pourtant il m'en privait allègrement sans le moindre remord. J'avais envie de hurler en l'entendant énoncer la liste de personnes qui étaient autorisées à venir. Cassandre, Riley et Elizabeth étaient SES amis, et quand bien même je les appréciais, mes propres amis me manquaient. Mais cela, impossible de le lui faire avaler. Il ne pouvait pas concevoir que j'aie besoin d'autres personnes que lui pour vivre. Il avait beau être le centre de mon univers, j'avais besoin que d'autres personnes y gravitent. J'avais besoin de parler avec des gens qui partageraient mes centres d'intérêt, des gens qui me contrediraient, des gens qui m'écouteraient... Je voulais juste un autre contact humain.

« C'est toi qui nous sépare ! »

Il fallait qu'il arrête de blâmer le reste du monde. C'était lui qui creusait ce fossé entre nous. Involontairement, certes, mais tout de même. Cela devait s'arrêter. Je n'allais pas l'abandonner ! Au contraire, si j'avais des contacts avec d'autres personnes, il me manquerait, et je serais d'autant plus heureuse de le retrouver. Mais il ne créait aucun manque. Il n'y avait que lui, toujours lui. Je n'éprouvais plus cette impatience de le retrouver, ni cette même joie, parce que j'avais l'impression qu'il n'était jamais parti. Mon amour pour lui se trouvait inchangé, mais j'étais moins démonstrative. Et pourtant Dieu sait que mon cœur ne battait que pour cet homme là !

« Il faut que tu me traites en adulte, Ethan ! En adulte capable d'assumer ses responsabilités ! Qu'est-ce qui te fait peur ? Après tout ce temps tu n'as pas encore confiance en moi ?! Réfléchis une seconde ! Qu'est-ce que tu as à me reprocher de ce côté là ? Vas-y, je t'écoute ! »
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeLun 6 Juin - 7:59

Jamais je n’aurais pensé qu’un jour Katarina puisse écouter son père et les méchancetés qu’il pensait de moi. Je pensais que son amour pour lui était inconditionnel, et quoiqu’on puisse lui dire sur moi, que ce soit son père ou une autre personne, elle prenne toujours ma défense. Parce que c’était comme ça que les choses devaient se passer. Moi j’étais prêt à la défendre contre vents et marées, contre tous. C’était ma femme, mon ange, mon cœur, ma vie. Ca avait un sens pour moi. Je ne prenais pas à la légère ce que j’avais promis quand je l’avais épousée. Cela resterait gravé en moi. Je ne comprenais pas pourquoi Katarina semblait avoir oublié qu’elle m’avait juré fidélité, amour, soutien. Elle ne me soutenait pas ! Elle me plantait un couteau dans le dos et s’amusait à l’enfoncer. Mais qu’avais-je donc fait pour mériter ça ? Je vouais ma vie à essayer de la rendre heureuse, à la mettre à l’abri de tous les dangers de la vie, à lui éviter de souffrir du comportement des autres…C’était pour ça que je lui avais interdit de revoir Gabrielle. Gabrielle n’avait pas hésité une seule seconde à tromper Alexander, à partir sans un mot, et à laisser Emma. Je ne pouvais décemment pas laisser ma femme fréquenter une femme avec si peu de morale.

La fidélité était pour moi essentielle. La question ne se posait même pas. Lorsqu’on se mariait, c’était que l’on s’aimait et qu’on voulait passer toute sa vie avec l’autre personne. J’avais toujours pensé qu’on est destiné qu’à une seule personne. Je savais que je trouverais quelque part celle qui était faite pour moi. Et c’était Katarina. Je ne voyais qu’elle. Personne n’avait sa gentillesse, sa douceur, ses grands yeux bleus gris, son accent si particulier, sa bonté, sa générosité. Et on voulait absolument me voler ma femme, et la ternir. On voulait qu’elle me quitte aussi. Je n’avais jamais compris pourquoi les gens étaient aussi cruels. Je haïssais ces bien pensants…ils n’étaient à mes yeux que les plus diaboliques. Gabrielle, Alexeï, Armando, Alan, Aristide, Lilly, Nathaniel…Mais la pire d’entre tous était Gabrielle. Elle avait voulu se faire passer pour une sainte devant nous tous, alors qu’elle n’était qu’une femme de peu de vertu qui n’avait pas hésité une seule seconde à abandonner mari et enfant pour le premier venu. C’était pour ça, POUR CA que je ne voulais pas savoir Katarina évoluer auprès d’elle. Gabrielle finirait par pervertir mon innocente femme. Si les autres étaient prêts à l’accepter à nouveau, grand bien leur fasse, mais pour moi elle ne serait à jamais qu’une…putain. Oui voilà, Gabrielle était une catin. De la pire espèce !

Ma femme elle n’était pas comme ça.. Katarina avait toujours été si gentille. Elle était toujours de bonne humeur, elle aimait les gens, elle était aimée de tous aussi. Et ils profitaient tous de sa naïveté et de sa générosité. S’ils croyaient que je n’avais pas remarqué leurs manigances. Tous !! J’avais vu ! Alexeï !! Jackson… Jackson…lui j’étais sûr que si je ne le surveillais pas autant, il n’hésiterait pas une seule seconde à tromper ma pauvre Lizzie et à coucher avec ma femme. J’avais bien vu les regards qu’il posait sur elle, les sourires qu’ils échangeaient, les gestes tendres aussi ! Ha ça j’avais bien vu ! Si je le voyais encore une fois chez nous, je lui fonçai dedans. Il avait ruiné mon mariage ! C’était sa faute si Katarina me faisait tous ces reproches. D’elle-même elle ne m’aurait jamais rien dit.

Elle ne m’avait peut-être rien demandé, elle ne m’avait peut être pas demandé de faire tout cela pour elle mais c’était mon rôle. Bordel, j’étais son mari. Je me DEVAIS de la protéger de tout et de tous. Parce que sino qui le ferait ?. J’étais le seul à pouvoir la protéger. Comme j’étais le seul à pouvoir protéger Lena. Les autres étaient un danger pour elle. A commencer par les enfants. Ils étaient si souvent malades, si souvent brusques, qu’ils pouvaient lui faire du mal. Et si on faisait du mal à ma fille ? Et si on la blessait ? Et si on me l’arrachait ? Non, non, non NON, je refusais qu’on m’enlève ce bonheur. On avait essayé, mais j’avais résisté. Je l’avais sauvé. J’étais celui qui l’avait sauvée. Alors j’avais le droit d’être un peu possessif avec elle. Personne ne s’était soucié d’elle quand elle avait été enlevée, absolument personne. Si je n’avais pas pu compter sur une ou deux personnes pour veiller sur Lena, je n’aurais pas pu retrouver ma femme. Parce que personne n’était parti à sa recherche. Tout le monde se fichait qu’elle vive ou qu’elle meurt. Moi je ne m’en fichais pas. Mais ça elle n’arrivait pas à le comprendre. Personne ne l’avait cherché…J’avais honte de lui dire que ces gens qui se disaient ses amis n’avait même pas lever le petit doigt pour elle.
J’avais failli devenir fou quand on avait tenté de me l’arracher tant de fois. Et je refusais que cela recommence. Je refusais de la laisser partir. Non, je ne l’étouffais pas, je la protégeais seulement. Parce que personne ne le faisait. Tout le monde se fichait qu’elle soit heureuse ou pas. Tout ce qu’ils voyaient c’était ce qu’ils pouvaient tirer d’elle. Elle était enceinte, prête à accoucher et ils voulaient encore qu’elle les soigne ? Non !!! Elle n’avait pas que cela à penser. Elle devait se reposer. Je me retenais chaque jour de tous leur dire de mourir, mas de la laisser tranquille. Ils n’avaient qu’a aller voir ce salaud de Jackson, ou cette garce de Diane ou encore la frigide Mathilda.

-Tu comprends pas, tu comprends pas… PUTAIN MAIS TU COMPRENDS PAS !!

J’étais fou de rage qu’elle ne m’écoute pas, qu’elle ne cherche pas à comprendre. Parce qu’elle ne cherchait pas à comprendre. Elle répétait mot pour mot ce que les gens li disaient sur moi… Et si en réalité, c’était notre entourage qui lui avait petit à petit inséré tous ces mensonges sur moi. Et si finalement Riley voulait tenter à nouveau de me la voler. Il l’avait déjà fait, il pouvait encore essayer. Et si son amitié avec moi, n’était en fait qu’une manière de détourner ma vigilance pour atteindre Katarina ? Mais bien sûr !!! Et Cassandre…elle gardait souvent Lena, et je savais qu’elle en avait assez de devoir rester à la maison. J’avais bien vu comme elle essayait d’attirer Lena dans le jardin. Mais le jardin était encore rempli de terre et je l’avais défendu formellement d’amener Lena dehors. Lena portait tout à sa bouche, et puis elle était fragile. C’était encore un bébé du haut de ses onze mois. Encore un petit bébé malgré tout. Elle avait besoin de ses parents, parce que nous étions les seuls à savoir ce qui pouvait être le mieux pour elle. Et Lena avait encore le temps pour parcourir le monde. Pour le moment, je voulais qu’elle se contente d’être notre petite princesse, et de profiter de cette nouvelle maison. Elle avait tout pour être heureuse, et elle l’était. Pas besoin d’aller dehors, ou de risquer d’attraper des microbes.

Moi j’étais obligé de travailler à l’extérieur. Mais Katarina pouvait rester à la maison. Elle n’avait pas besoin de travailler. Elle avait déjà fort à faire à la maison. Et avec l’arrivée de Nina, elle aurait encore moins de temps pour ces enfantillages. Nos enfants étaient notre priorité. Alors oui, elle resterait sans doute à la maison. Et puis, je ne voyais pas en quoi c’était dérangeant. Ce n’était pas comme si le monde était ce qu’il avait toujours été et qu’il fallait payer des factures et vivre. Là, nous avions plus ou moins tout le nécessaire vital.

C’était forcément quelqu’un qui lui avait monté la tête. Elle avait tort, ce n’était pas moi qui nous séparait. C’était Alexeï, Jackson, Gabrielle, Lilly, Cassandre, Alexander…Et ils n’y arriveraient pas. Parce que nous nous aimions. Nous nous aimions tellement forts que nous n’avions pas besoin d’eux. Elle avait tort de croire que je n’avais pas confiance en elle. J’avais mis toute ma confiance en elle lorsque nos yeux s’étaient croisés la première fois. Je n’avais voulu qu’elle, et ne voulait toujours qu’elle. Elle le savait pourtant. Elle savait que je n’aimais qu’elle.

Elle me mettait en colère, je n’en pouvais plus de me contenir. Si bien que j’ai laissé éclater tout ce que j’avais retenu jusque là. Je voulais qu’elle arrête de dire de telles bêtises.

-J’AI CONFIANCE EN TOI KATARINA ! C’EST EUX EN QUI JE N’AI PAS CONFIANCE !

Ce fut la première fois où je m’énervais vraiment après ma femme. Tout comme la première fois où je lui en voulais. Je lui en voulais de me faire du mal. Je lui en voulais de s’être laissé berner et de voir en moi un véritable tortionnaire. Parce que c’était ce qu’elle essayait de me dire. Même si elle ne le disait pas vraiment, tous ces reproches me désignaient comme une véritable tyran. Pourtant, j’avais toujours cherché à la protéger. Depuis le début. Elle n’avait jamais rien dit. Et maintenant elle m’accablait de méchancetés.

-JE NE T’AI JAMAIS RIEN REPROCHE MOI ! JAMAIS ! JE T’AI LAISSE VOIR TON PERE ALORS QU’IL ME HAIT ET QU’IL ME TUERAIT SANS HESITER ! SI TU CROIS QUE JE SUIS DUPE POUR NE PAS VOIR QUE TU OUTREPASSES MES INTERDICTIONS !

Jusque là, je l’avais laissée libre de voir certaines personnes. Mais je savais qu’elle voyait tous ces gens que je lui interdisais de voir, derrière mon dos. Je savais qu’elle voyait Gabrielle, Lilly, Aristide, son père, Inessa. Elle les voyait tous dés qu’elle croyait que je ne la voyais pas. Pourtant, elle se cachait quand elle allait voir Jackson, une fois que Lizzie était occupée et ne pouvais pas les déranger.

-TU ME TROMPES C’EST CA ? JE NE SUIS PLUS ASSEZ BIEN ? TU T’ES LASSEE DE MOI ? DIS LE KATARINA ,DIS-LE !!!

Je préférai ne pas dire que c’était Jackson pour le moment. J’attendais que ce soit elle qui le dise. Il fallait qu’elle avoue qu’elle me trompait. Mais face à son mutisme, je perdais patience. J’aurais préféré qu’elle nie. Mais son silence était éloquent. Elle me trompait…Et j’en avais subitement le souffle coupé. La colère, la douleur, le sentiment d’avoir été poignardé dans le dos. J’avais besoin de me défouler sur quelque chose pour ne pas la secouer pour la faire avouer.

Je pleurais littéralement de rage lorsque je m’avançais vers elle. Une petite voix me dit pourtant de reculer. Lorsque je tournai la tête, je vis la porte et c’est sur elle que je déversai ma colère en y donnant un coup de pied d’une force telle qu’elle sortit de ses gonds. Mais je m’en moquais. Je m’en moquais parce que je venais de me rendre compte que ma vie était finie. Ma femme ne m’aimait plus, elle avait trouvé quelqu’un d’autre.

Je ne voulais plus la voir….
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MessageSujet: Re: You still hurt me ( PV Katarina)   You still hurt me ( PV Katarina) Icon_minitimeLun 6 Juin - 20:28

Je commençais à me sentir mal. J'étais pâle, blême, je le sentais. Tout comme je sentais mes jambes flageoler sous moi. Même si je m'appuyais sur le rebord de l'évier, j'avais l'impression que j'allais m'effondrer. Cette dispute était nettement plus violente que je ne l'avais prévu, et j'étais véritablement à deux doigts de m'effondrer et de fondre en larmes. Je savais que ce devait être fait, mais pour autant je n'étais absolument pas satisfaite par la tournure que prenaient les évènements. J'aurais tellement aimé pouvoir calmer calmement avec lui... J'aurais aimé qu'il cherche à me calmer alors que je me mettais en colère contre lui, qu'il me demande de lui dire ce qui n'allait pas... Mais il s'était énervé de la même façon, il s'était barricadé dans sa colère. Je m'étais retrouvée face à mur, qui renvoyait des coups au lieu d'encaisser et de réfléchir à ce que je lui disais. Il savait pourtant que je n'étais pas une femme colérique. Je pensais qu'il trouverait cela étrange et qu'il chercherait à comprendre ce qui me prenait. Je m'étais trompée, je m'étais repris toute sa violence dans la figure, et c'était douloureux. C'était la première fois que j'osais élever la voix pourtant. C'était la première fois que j'osais lui faire des reproches. Je pensais qu'il serait un minimum compréhensif. Mais non... C'était blessant d'être agressée. J'avais été assez virulente moi même, je le reconnais, mais je ne m'attendais pas pour autant à être ainsi rejetée. Ce n'était pas dans ses habitudes de me rejeter de cette façon. Il me traitait toujours comme une reine, et pourtant là j'avais l'impression d'être soudain une malpropre, une moins que rien sur laquelle il passait ses nerfs. Cela me restait en travers de la gorge. J'avais la sensation d'étouffer, et c'était une sensation très désagréable.

Je ne savais plus quoi dire pour me défendre. Je restais là, la bouche ouverte à le regarder avec un air complètement béat alors qu'il me hurlait qu'il n'était pas dupe, qu'il savait que j'outrepassais ses interdictions. J'aurais pu vouloir protester vivement encore une fois, mais au lieu de cela je me suis contentée de secouer la tête, incrédule. Mais je n'avais rien fait de grave... Je n'avais rien fait de répréhensible... Tout ce que je voulais c'était avoir une présence, rien de plus... Je ne demandais rien d'autre... Pourquoi le prenait-il aussi mal ? Je ne cherchais nullement à le remplacer, il était irremplaçable ! C'était lui que j'aimais ! Il ne devait pas prendre cela comme une trahison... J'étais bouleversée par sa réaction. Bouleversée et très choquée. La colère faisait briller ses yeux, et le rendait absolument terrifiant. Je revoyais cet Ethan terrible qui s'était battu pour me sauver la vie. Sauf que cette fois ci, c'était après moi qu'il en avait. Je savais qu'il ne me frapperait jamais, il n'était pas de ce genre là. Pour autant, cela ne m'empêchait pas d'avoir très peur de lui en cet instant.

« Ethan, arrête, je t'en prie... »

La colère montait crescendo, et je ne savais pas comment j'allais pouvoir l'arrêter. Je ne savais pas si j'allais pouvoir l'arrêter. Je n'osais même pas poser ma main sur son bras pour le calmer, de peur qu'il ne me repousse violemment. Un accident était vite arrivé, et dans mon état ce n'était absolument pas recommandé. Je préférais même reculer tellement j'avais peur que les choses ne dérapent. Il n'était pas violent avec moi, mais il lui était déjà arrivé de me secouer quelque peu lorsqu'il perdait la tête. Là, c'eût été un coup à me faire accoucher sur place, et je n'avais pas très envie de revivre un accouchement cauchemardesque. Surtout pas, et pas avec un Ethan dans un tel état. J'eus l'impression qu'il m'arrachait le cœur en m'accusant de le tromper. Mais comment pouvait-il penser une chose pareille ? Comment osait-il penser une chose pareille ? Pour rien au monde je ne l'aurais trompé. J'aurais préféré mourir plutôt que de le tromper. J'aurais vendu mon âme au diable pour éviter d'avoir à le tromper. Cette accusation était pire que toutes les autres. Je crois qu'il n'aurait pas pu me faire plus de mal. J'en avais mal au cœur, au sens propre du terme. Je ne parvins même pas à répondre quoi que ce soit tellement j'étais surprise. J'étais enceinte de lui, j'avais eu une fille de lui, j'avais tout quitté pour lui, et il osait penser que je voyais un autre homme ? Cela ne pouvait que me contenter dans mon idée comme quoi il n'allait pas bien, comme quoi il exagérait tout. Il retournait tout contre moi, me faisant presque regretter d'avoir tenté de lui faire voir la vérité en face. J'en étais malade, à deux doigts de l'évanouissement.

J'ai sursauté quand j'ai entendu la porte claquer et craquer. Ethan était parti. J'avais dû avoir une absence, pour me protéger. Il était parti. Je réalisai que j'avais cessé de respirer. Me sentant chanceler, je me suis laissée tomber sur une chaise. Mon cœur battait à toute vitesse et le sang battait dans mes tempes, me donnait l'impression d'avoir une migraine. J'entendais Lena qui pleurait, mais comme si elle était loin, très loin. J'ai enfoui ma tête dans mes bras, sur la table, et j'ai moi même fondue en larmes, recroquevillée sur moi même comme une enfant. Il ne fallait pas être devin pour comprendre que quand Ethan rentrerait ce soir, il ne viendrait certainement pas me prendre dans ses bras.
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