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 Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]

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MessageSujet: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeJeu 3 Juin - 22:22

    Tu sais, je suis pauvre
    Mes rêves sont mes seuls biens
    Sous tes pas je les ai déroulés
    Prends-y garde
    Ne marche pas sur mes rêves.

    J'ai toujours aimé ce poème, peut être car je n'ai pas toujours vécu dans la plus riche des vies, mais bon, vivre de façon sobre ne m'as pas trop raté, c'est claire, qui ne voudrait pas être un de ces richissimes milliardaires russes que l'on croise. Pardon, croisait. Je me fais peu d'illusion sur mon pays, si nous avons bombardé, ce que nous avons aussi été bombardé. Enfin bref, maintenant, riche ou pauvre, on été tous dans la même galère, essayer de survivre, et là, c'était plus que du darwiniste, les forts vivent, les faibles meurent!
    Je marches doucement sur les gravas qui ont envahit Wall Street, putain, quand je pense que cette rue a été le chef lieux du capitalisme, que c'était un peu l'image même de l'Amérique, l'antithèse du communisme de ma patrie. C'est Lénine qui aurait payé chère pour voir cette ville ainsi. Mes pas avancent silencieusement sur les tas de pierre, je sais pas s'il y a quelqu'un d'autre et l'on m'a dit de me méfier. Alors j'avance doucement, tel un chat, retirant le pieds quand je sent qu'un cailloux vas céder. Je porte un gros sac à dos. Mon but, essayer de trouver des truc utilisable, des portables par exemple, ce genre de chose, voir même des munitions. J'ai sur moi mon bardas d'arme, sauf que je porte des vêtements différent de quand je suis arrivé.
    C'était quand mon arrivé? Une semaine? Peut être moins? Je ne sais plus trop...
    J'ai une chemise bleu délavé sur moi et un pantalon de ville beige, on dirait un citadin a vrai dire avec mes chaussures de sports un peu trop grande, si ce n'est que je me trimballe avec une arme...Et que le monde est en ruine...
    Je sent une goutte d'eau tomber, putain, il va pleuvoir... Merde! il me faut trouver abris, au moins le temps de l'averse.
    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]tombe sur les rues dévasté de la Grosse peau, drainant un peu plus les traces de la civilisation qui fut établis en ces lieux.
    J'arrive près d'un immeuble éventré et sans vraiment prendre garde, j'entre.
    J'avance un peu avant d'ouvrir une porte d'un appartement qui devait être plutôt bien meublé, oui, l'ensemble parait harmonieux et laissé à l'abandon. Ou peut bien être le propriétaire? Certainement mort à l'heure qu'il est...

    je prenais la peine de m'assoir sur le canapé couvert d'une épaisse pellicule de poussière et regardai tout autours de moi. Cet endroit était une planque idéale pour quelqu'un qui avait des goût de luxe. Je fut soudainement sorti de mes réflexions par des bruits de pas. Instinctivement je levais mon arme vers l'encadrement de la porte attendant que quelqu'un ou quelque chose l'ouvre...
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeVen 4 Juin - 22:59

Je me sentais mal, très mal. Cela faisait prêt de trois jours, vu le rythme de mes dociles prières, que j’étais ainsi. Une sorte de grippe, qu’en savais-je ? Ma gorge et mes poumons étaient en feux, se consumant d’avantage à chaque nouvelle respiration, sur ma peau perlaient constamment ma sueur, signe extérieur d’une trop forte activité intérieure. Non, je n’étais pas médecin et je ne pouvais soigner mon mal mis appart en priant le Ciel de m’épargner, mais cela n’était au fond pas d’un grand réconfort. Cela faisait prêt de trois jours donc que j’avais brièvement interrompu mon génocide de misère, et ne pouvait sortir de sous ma cachette précaire. Un restant de mur défoncé. N’importe qui pourrait me voir et me tuer. J’étais en danger, et c’est cela qui me poussa à partir. Stagner à un point précis n’était pas bon dutout de nos jours, on risquait de se faire trop facilement repérer, puis tuer. Je priai une dernière fois mon Seigneur de me donner la force, et fiévreuse, titubante, je m’élançais au derrière de ce mur. Les rues étaient désertes, cela ne durerait sans doute pas. J’étais bien consciente que tout ici était dangereux, même, ou plutôt surtout, le silence. Il n’y avait rien de plus trompeur que cette illusion là, celle de la solitude, lorsque tout ces êtres perdus rodaient en silence dans l’ombre. Plus pour longtemps, songeai-je.

Je peinais à avancer rapidement, longeant le reste des immeubles tordue de douleur et de fatigue. Cette chose m’exténuais, même la plus faible des femmes aurait pu à cette heure me réduire en charpies. Idée qui me déplaisais bien sûr énormément. Non, je n’avais pas peur de la mort puisque je savais que je serai bien accueillie aux cotés de Dieu. Cependant, j’avais encore à faire ici. Je crachais mes poumons et faisais ainsi un bouquant épouvantable, comme un signal annonçant qu’une proie fragile s’aventurait au dehors. Je dois avouer que j’avais peur. Une soudaine paranoïa me poussa à m’engouffrer dans le premier bâtiment venu, cherchant un abri provisoire, une échappatoire à cette rue infernale, n’importe quoi qui aurait pu me sauver. L’insalubrité notoire du hall d’entrée me donnait la chère de poule, et déjà j’imaginais le pire. Un repère de dealer ? Un mausolée funèbre où reposent anciens propriétaires décédés ? J’en regrettais presque l’hostilité muette de l’extérieur. Je n’étais d’habitude guère peureuse me sachant toujours accompagnée de Dieu, mais j’avais un mauvais pressentiment, et j’avançais toujours, de plus en plus difficilement. A vrai dire, ma démarche tenait d’avantage du rampement que de la course normale, mon ventre se tordait, et je ne pu retenir une nausée désastreuse. N’ayant rien pu avaler depuis quelques jours, ce fut principalement de la bile, acide, et la douleur de ces secousses m’arrachait mes dernières forces. Je m’appuyais contre le mur, tentant de me ressaisir, de calmer cette respiration hystérique, lorsque je me rendis compte que je m’affalais en réalité contre une porte. Sans réfléchir d’avantage, j’ouvris.

Je m’écroulais quasiment dans l’entée, ne prenant pas le temps de regarder autour de moi, et refermais la porte du mieux que je pouvais. Instinctivement, je tournais la clef qui résistait un peu, et même si cela était d’un dérisoire comique, ça me rassurait. Enfin, ce geste me rassurait jusqu’à ce que je me retourne, et voit un homme, arme à la main, assis face à moi. En réalité il était éloigné de moi par quelques mètres, au salon, mais son arme m’empêchait de me sentir pour autant hors de portée. J’étais terrorisée. Il n’avait qu’un seul mouvement à faire pour mettre fin à ma mission, et m’envoyer bredouille chez mon Seigneur. Serais-je chassée ? L’amour de Dieu pouvait il couvrir ce genre de faute ? Oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, ma seule peur au-delà de la mort était ce rejet potentiel. Mes yeux révulsés de peur détaillaient rapidement l’individu, et bien sûr son arme. C’était un homme assez jeune, plutôt baraqué. Il avait l’air en bonne santé mais quelque chose n’allait pas. Quelque chose sur son visage clochait et m’intriguais. Cette absence de surprise, ou d’affolement. Je doutais que ce fut son appartement, mais une toute petite lueur d’étonnement aurait du le parcourir, non ? Peut être l’avais je loupé, après tout, et cette attitude tirant plus sur la curiosité qu’autre chose me calmait un peu. Je ne pensais plus qu’il me tuerait, à présent, il n’en tirerait sans doute rien. Une femme seule, malade, et par conséquent faible, ne le menaçait en rien. Je tremblais non plus de peur mais d’épuisement, et ressentais le besoin pressent de m’asseoir. J’esquissais un pas afin d’observer sa réaction, et tenta d’ouvrir la bouche, dire quelque chose, n’importe quoi. Si j’avais la quasi certitude qu’il ne me tuerait pas, je ne pouvais savoir s’il accepterait ma présence ou non. La bouche sèche, pâteuse, le front fiévreux et la nuque souillée de sueur froide, je tentai de prononcer quelques mots :

« Ehm, salut. Je vais pas te déranger, d’accord ? Je vais aller dans une autre pièce et me faire tout petite… J’ai seulement besoin de 5 min de repos. »

Etrange comme entrée en matière. J’avais bafouillé, et je doutais qu’il ai compris quoi que ce soit. J’avais le tournis.
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeDim 6 Juin - 18:38


    Etait-ce vraiment un être humain que j'avais en face de moi? Autant que je pouvais en juger, c'était un femme, ou alors le cadavre d'une femme, elle semblait avoir atteinte une anorexie incandescente, elle était d'une pâleur cadavérique. Son corps était de temps en temps secoué par des tremblements, elle portait un jeans azur et un haut noir complètement dégueulasse. Putain, elle était habillé bien trop légèrement pour la saison! Je ne sais pas pourquoi, mais malgré cette aspect cadavérique, je ne la trouvais pas moche, au contraire, il y avait une certaines beauté mortuaire, comme si ce visage pâle encadré par ces cheveux noirs lui donné un air endormi et intemporelle.
    Moi, assis dans mon canapé comme l'aurait été un seigneur d'un temps ancien, je demeurait impassible, mon visage gardant le masque entraîné d'un homme froid habitué à exécuter sur simple ordre. Elle essaya de parler, mais visiblement son état physique ne pouvait supporter grand chose et je ne compris qu'un "repos". Tu voulais te reposer, hum, je n'y voyais pas de problème...
    Je restais ainsi quelques instants à t'observer, peux être une ou deux secondes, mais pas plus, juste pour essayer de la jauger. et la réponse fut sans aucun appel "sans danger", elle semblait trop faible pour être une quelconque force d'opposition.

    Hum, qu'allais-je faire? La laisser la?Crever sur mes yeux? Je n'aurais eu aucun remords, je l'avais fait plus d'une fois, et des fois une unique balle aurait permis d'abréger bien des souffrances. Mais la miséricorde n'était pas dans mes cordes, je la laissait au seigneur. Mais, au fond de moi naquit une idée, ramener cette femme en mode bon samaritain servirait mes sombres dessein a savoir m'intégrer dans survivant. Je mit alors mon arme en sécurité et ensuite j'éjecte la balle engagé avant de retiré le chargeur que j'enfournais dans ma poche. Je dépose doucement, presque avec précaution l'arme d'assaut sur le côté, loin du canapé, je sais déjà ce que je veux faire, et si j'ai un soucis, il y a toujours cette arme de poing qui colle mon cœur. Lorsque je me lève, le cuir noir du canapé émet un léger grincement presque agréable, comme si la civilisation demeuré malgré le chaos ambiant. Franchement, je trouve l'endroit bien, en même temps, dans ce quartier, on risque pas de tomber sur un ghetto. Allez, je vas arrêter de pinailler, mode "je suis gentil" activé.

    Il ne me fallu que quelques doux pas pour que je soit juste à côté de la jeune femme, je commençait alors à lui parler, mesurant mon ton pour qu'il paraisse réconfortant :


    -N'ayez pas peur, je ne suis un homme de bien...

    Ho, le mensonge éhonté, puisse le seigneur me le pardonner. Je posé ma main sur son front, doucement, presque de façon touchante. Brulant, de la fière, vu son état, pas nourrit depuis longtemps, c'est pas bon ça! D'ailleurs, elle empeste, mon dieu, dans quel saloperie a-t-elle vécu. Je retire ma veste et la déposé sur elle. Vu son état, elle devait crevé de froid. J'espère qu'il y avait des médoc dans la salle de bain! Je lâchais doucement à son oreille, comme un murmure réconfortant :

    -Je m'appel Joël... Joël Caïn, Allez, accrochez vous à moi, je vais vous porter jusqu'au canapé d'accord?

    Déjà mes bras commencé à l'enlacé et j'attendais qu'elle me serre un peu pour la transporter vers le canapé. Quelques choses me disait qu'elle ne serait pas lourde à porter. J'ai déjà une vague idée de ce que je vais faire, déjà faire la poser sur le canapé et faire baisser cette fièvre, car sans avoir fait médecine, je sais deux trois trucs, c'est le boulot qui fait ça...
    Donc ouais, j'irais à la salle de bain, si Dieu le veut, l'eau serait toujours de mise et je lui ferait couler un bain chaud, je l'a foutrais la dedans, lui donnerais quelques cachetons (en espérant que l'armoire à pharmacie du lieux soit pleine) et je pense pas avoir trop de mal a trouver des vêtements propres ici. Allez chérie, tu vas pas crevé ici, dans mes bras, non, tu peux pas...
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeLun 7 Juin - 20:28

Je tentais de conserver un visage serein malgré mes difficultés à tenir debout, et sentais mes muscles trembler sous l’effort. Cependant je savais qu’il ne me restait plus qu’une minute ou deux avant de m’écrouler lamentablement au sol, et espérais qu’il prendrait vite une décision. Derrière mon voile de douleur, je le voyais me détailler rapidement, d’un regard froid, quasi chirurgical. Je ne sais pas pourquoi, mais il me faisais penser à un tueur à gages ou un dénicheur de talents. Il me décortiquait du regard pour savoir ce que je valais, ce que j’avais dans le ventre. Visiblement la réponse lui convint car je le vis rapidement ranger son arme et s’avancer vers moi. Instinctivement, je tentai de reculer, mais l’effort de ce dernier mouvement m’acheva et je me sentis glisser lentement contre la porte, incapable de me tenir debout. Avec une douceur infinie pourtant, il posa sa main sur mon front bouillant et humide, et malgré moi je me mis à réellement trembler de tous mes membres. Je ne contrôlais plus rien, ou presque. Malgré la difficulté de mon corps à agir selon mes désirs, mon esprit ne souffrait pas exagérément, ce qui me permettait d’observer chacun de ses gestes.

Ma respiration était rapide et brève, affolée telle une bête prise au piège. Pour la première fois depuis que j’étais là, il effectua un mouvement brusque, et je crus en mourir. Je laissais échapper un petit cris hystérique qu’il n’entendit peut être pas, mais qui était d’une stupidité indéfinissable. Il avait simplement retiré sa veste, et m’avais délicatement enveloppée dedans. Immédiatement, je me sentie mieux. Comme dans un petit cocon chaud et douillet, je ne m’étais jusqu’à alors même pas rendue compte du fait que je crevais de froid. Dès lors, j’éprouvais une certaine reconnaissance envers l’homme qui se révélait être mon sauveur. Cela ne m’était jamais arrivé. Personne ne prenait jamais soin de moi.

C’était très étrange comme sensation. J’avais presque envie de le remercier, chose qui ne m’était jamais arrivée. Il s’agenouilla à mes côtés et me murmura une phrase qui scella définitivement ce sentiment d’affection inhabituel, inattendu, presque inespéré.

- Je m'appel Joël... Joël Caïn, Allez, accrochez vous à moi, je vais vous porter jusqu'au canapé d'accord?

Caïn… Mon cœur loupa un battement. D’un point de vue religieux, Caïn n’aurait pas été le fils que j’aurai préféré, par un très bon présage, puisque c’était un meurtrier. Cependant, cette toute petite connotation religieuse me réconfortait, m’apaisait, me mettait en confiance. Je ne pensais pas au fait que Caïn ait pu tuer Abel, mais seulement qu’il était fils aîné d’Adam et Eve, protégé de Dieu même si exilé, symbole de confiance. Ses bras commençaient à m’enlacer doucement et tel un réflexe je resserrais la prise afin qu’il puisse me porter. Je n’avais pas peur, et éprouvais même un certain réconfort à me trouver contre lui. La chaleur de sa peau apaisait mes douleurs, et inconsciemment je me blottissais le plus possible contre son torse. Il n’y avait là bien sûr rien de sexuel ou dans un but de séduction ; mais cette sensation naturelle et instinctive me redonnait un peu de courage. Il me porta sans difficulté jusqu’au canapé poussiéreux et m’y déposa toujours avec cette délicatesse incompréhensible, mais tandis qu’il desserrait son étreinte, la mienne ne faiblissais pas. J’avais l’air d’un cadavre emportant une jeune âme dans sa tombe. Ma respiration était toujours difficile mais mon envie de parler plus insistante, et je me risquais à ouvrir la bouche, en espérant que ce qui en découlerait serait compréhensible. Ce Joël Caïn était une personne d’un nouveau genre pour moi, et je me devais de lui répondre malgré mon état fatigué. Son visage toujours prêt du mien, je soufflais à son oreille, ne trouvant pas la force d’émettre quelque chose de plus sonore qu’un pénible râle :

« C’est un joli nom, Caïn… Moi c’est Carrie. J’étais une femme d’Eglise, il y a bien longtemps… »

Ma voix se brisa et j’étouffais un toussotement. Enfin je le lâchais, et tentais de m’envelopper d’avantage dans ma couverture de fortune. J’avais faim et soif, froid et envie d’une cigarette. Le tabac n’aurait rien changé à mes problèmes mais au moins je me serai un peu détendue. Je n’avais pas peur de Joël qui semblait farfouiller dans la pièce voisine. J’appuyais ma tête contre l’accoudoir du canapé et fermais lentement les yeux. Je me sentais partir tout doucement, engourdie par la chaleur et le sentiment de sécurité. Je me sentais défaillir lentement, m’avancer dans les limbes… Et tandis que je m’enfonçais d’avantage dans ce milieu de réconfort où je ne ressentais plus mes blessures, je fus réveillée par une sorte de hoquet de terreur. Je failli en faire une nouvelle crise cardiaque tant cela m’arracha à mes ténèbres, mais étais pour le coup parfaitement éveillée. J’étais alerte, et écarquilla les yeux d’étonnement. Sans plus réfléchir, je criai de ma voix cassée :

« Joël ! Arrête ! »
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeLun 7 Juin - 23:01


    J'avais l'impression de porter une fétu de paille, une brindille tellement elle était légère et fragile. Mon dieu comment avait elle fait pour être dans un état aussi frêle? Avait elle seulement eut accès à de la nourriture depuis "l'apocalypse"?
    Je la portait doucement en écoutant ce qu'elle me disait, Carrie, c'était étrange comme prénom, pas toujours facile, mais ce qui devait le plus me perturbé et le fait qu'elle me dise qu'elle était une femme d'Eglise!
    Comment pouvait-on être aussi jolie et n'être qu'avec Dieu. Je n'arrivais pas a saisir le concept, déjà qu'en Russie la religion est assez stigmatisé par le communisme alors être ici avec une version si poussé de la religion, enfin bref, passons.

    J'avais quelques notions de religion (histoire de bien m'insérer dans la société américaine) et je savais qui était Caïn. Il était le premier fils d'Adan et Eve, il était le premier meurtrier qui avait tuer son frère pour le sacrifier au tout puissant. Certains voit en ce geste une preuve d'amour, tout cas est il qu'il fut marqué par le seigneur et qu'il s'enfuit vers la terre de Nod. On dit que quiconque porterais la main sur lui subirait 100 fois le courroux du Tout Puissant.

    Je dépose le corps de la pauvre jeune femme sur le canapé. Je la dépose là et la regarde, bon sang, on dirait qu'elle est morte. Je me dirige vers la salle de bain qui semble être totalement en état, je fais couler l'eau, miracle, y y en a. Et bien Carrie, tu vas avoir le droit à un bon bain pour te décrasser mais surtout pour faire descendre cette putain de température! Je farfouille dans l'armoire à pharmacie, du doliprane? Bah, ça fera l'affaire, il faudrait plusieurs jours pour la mettre "bien", mais on va faire avec ce que l'on a!
    je regarde la baignoire, je plonge ma main dans l'eau, tiède, juste la bonne température, putain, j'ai presque envie de m'y mettre. Je regard d'ailleurs tout autours de moi. Au mur, jusqu'à la moitié environ, il y a un carrelage bleu, le haut n'est que de la tapisserie blanche. Quand à la baignoire, simple, pas vraiment de style, mais elle peut contenir un homme adulte, c'est sûr. Putain Carrie, tu vas être bien.
    Quand je reviens dans le salon, tu dors à moitié sur le canapé. Allez c'est bon, à la flotte ma p'tite dame!

    Vu que je peux pas te foutre comme ça je décide de te retirer tes vêtements, juste le minimum genre pantalon et tee-shirt. J'approche près de ton bas et commence à défaire les boutons, je le descend doucement me révélant ainsi tes hanches, ce petit "v" qui fait la base du torse, je suis presque à hauteur de tes genoux quand tu commence à te débattre, je t'entends crier :


    « Joël ! Arrête ! »

    Presque aussitôt ma voix s'élève en lâchant d'un coup sec :

    -Arrête de t'agiter, tu vas prendre un bain et...

    Je n'ai pas le temps de finir de parler qu'a force de se débattre, je tombe à moitié sur elle, je suis comme un amant guise met juste au dessus de sa maitresse, je me sent con dans cette position, putain, ça m'apprendra à vouloir jouer le bon samaritain. Je prend une inspiration puis deux, elle empeste! Je me calme rapidement et dit d'une voix posé :

    -Carrie, tu as de la fièvre, il faut la faire tomber. Tu vas prendre un bain, d'accord?

    J'essaye d'avoir l'air compatissant, presque gentil, quel numéro d'acteur, qu'est-ce que j'en ai rien a battre de toi, toi et ton visage si maigre juste en face de moi, avec ces lèvres qu'on dirait dessiné au pinceau et qui s'anime aux grès de tes respirations laborieuse. Allez, laisse toi faire et ça ira mieux chérie, je te le jure, et je suis pas assez en manque pour te violer, surtout vu ton état. Mais j'avoue que reluquer ça n'a jamais fait de mal...
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeSam 12 Juin - 18:16

Je le voyais me déshabiller lentement et poser son regard morbide sur moi. Je sentais les fines couches de vêtement que je portais glisser sous ses gestes et ma peau brûler sous ses yeux. Je savais ce qu’il allait m’arriver si je ne faisais rien.

Hurlant, je me débattais tant bien que mal tandis qu’il n’éprouvait aucun mal à me retenir, ou c’était du moins ce que je pensais jusqu’à ce qu’il s’affale sur moi et que je sente tout le poids de son corps contre le mien. Il avait le souffle court, visiblement surpris de tant de résistance. Qu’espérait il ? Que je me laisse tranquillement violer ? D’un coup, mon affection fanée pour lui s’évanouit, faisant place à de la rancœur, de la colère, j’avais l’impression d’un affreux abus de confiance. Cet épisode m’en rappela un autre, datant de longtemps, me semblait-il. C’était un soir d’hivers, je m’étais réfugiée dans le reste d’un vieux bar en assez bon état, dans lequel alcools n’avaient été abîmé. Dans un besoin impulsif de réconfort je m’étais ruée sur les bouteilles et avait fait de très mauvais mélanges, me retrouvant dans un état pitoyable. Dans cette illusion de conscience, j’avais offert ma virginité à un homme qui ressemblait d’ailleurs plus à un clochard qu’à un homme. J’avais brisé une de mes plus importantes promesses à Dieu. Je m’étais condamnée. Depuis je m’étais bien sûr rachetée auprès de mon sauveur en accomplissant sa volonté, mais cet événement laissa des traces. Donner une nouvelle fois mon corps et mon âme à un inconnu m’aurait été mortel. Joël me sortit de mes amères pensées en une seule phrase.

-Carrie, tu as de la fièvre, il faut la faire tomber. Tu vas prendre un bain, d'accord?

Un bain ? Ma stupéfaction fut telle que j’arrêtai de gigoter. Je posais un regard suspicieux sur lui, détaillant parfaitement son visage à la recherche d’une quelconque idée malsaine derrière la tête. Son regard compatissant me laissait entendre qu’il n’y en avait pas, et je ne pouvais après tout pas me permettre de l’envoyer paître. Mon état était visiblement beaucoup plus grave que je ne l’imaginais, poussant un inconnu à me soigner comme il le pouvait, et cette gentillesse ne pouvait être repoussée. L’idée de ce cadeau du Ciel revint immédiatement et je le laissai sans mot dire continuer à retirer mon pantalon tandis que mes frêles bras tentaient de retirer mon haut souillé de vomissures. Cette odeur ravivée me donnait une nouvelle fois la nausée. Je jetais le t-shirt pourri derrière le canapé afin d’en éloigner le fumet et posai mon regard sur l’allure squelettique de mon corps. Mes jambes et mes bras étaient d’une blancheur et d’une maigreur inimaginable, sous ma poitrine se dessinaient les formes de mes côtes. Ma petite poitrine prenait à peine la moitié de mon soutien gorge qui baillait et laissait ainsi apercevoir toutes mes formes. J’avais honte. Honte de n’être qu’un bout de femme malade et perdue. Honte de la guerre. Honte de m’exposer à un homme. Je relevai la tête vers Caïn qui regardait également les vestiges de ma féminité expirée. Bizarrement je ne lui en voulais pas. J’étais de toute façon déjà tellement souillée que ce regard ne me salirait pas d’avantage. Ce passage de force m’avait quelque peu ravivée, et je parlai alors presque normalement.

« D’accord pour le bain, mais je ne souhaite pas me déshabiller d’avantage…Mais une fois que je serai dans la flotte, qu’est ce qui me dit que tu ne m’abandonneras pas là ? »

J’avais presque les larmes aux yeux, ma voix tremblait. Je ne sais pas si c’était dû au possible abandon de l’autre ou simplement à mon état, mais je me sentais faible et avais les nerfs à vif. Doucement, je passais mes bras fins autour de son cou de la même manière que quelques minutes auparavant, et attendais qu’il me porte jusqu’à la salle de bain. La chaleur de son corps calma une nouvelle fois mes frissonnements. La pièce était en bon état et le bain déjà coulé. Joël m’y plongea lentement tandis que je calmai mes réticences. L’eau me paraissait glacée. J’étouffais un soupir exténué de refus et m’allongeais comme je le pouvais sous l’eau. Mes frissons s’accentuaient. Jetant un regard autour de moi, je me relevais un peu et attrapai un savon situé à quelques centimètres de ma tête. D’une main tremblante, je commençai à me frictionner le bras, espérant ainsi me réchauffer un peu. Mais cet effort nécessitait trop de force et je n’en avais pas le courage, laissant tomber le savon au fond de la baignoire, je regardai Joël qui se tenait non loin de moi. A son regard, je croyais deviner de l’ennui et de la pitié. Après tout il n’avait rien à gagner à me sauver, et je me sentais coupable de le retenir ici, même si me retrouver seule me faisait particulièrement peur.

« Aller va, tu peux t’en aller. Je ne vais pas te retenir près d’une mourante. Pars, aller. Je me débrouillerai ou je mourrai. Que veux tu ? C’est le seul choix de Dieu, non ? »

Caïn. Caïn. Caïn. Me laisseras-tu là ? Me laisseras-tu crever dans cette baignoire de merde ? Putain Joël, vas-y, va vivre comme tu le pourras dans ce bordel infernal, dans cette agonie à l’échelle mondiale, entre la boue et la maladie, entre la misère et l’angoisse. Vas-y j’te dis. C’est mieux que de s’occuper de la première conasse venue, non ? Si je suis Abel et toi Caïn, tu peux réitérer ton meurtre. Le motif seul a changé. Ce crime là ne sera plus commis au nom de la jalousie, mais simplement du plaisir. Est-ce que Dieu t’en voudra cette fois ?
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeSam 12 Juin - 21:26


    Dire que je ne trouvais pas le corps de Carrie attirant malgré malgré cette apparence casi-cadavérique serait trahir un des dix commandement "tu ne mentira point". En y pensant, je crois que le seul commandement que je n'ai jamais brisé fut le "tu fera honneur à ta famille", car tout les autres je les avais trahis et ceux plusieurs fois, certains même trop de fois. Mais bon, il faut ce qu'il faut. Elle s'était débattu alors que je la déshabillais, avait elle peur que j'abuse d'elle?
    Certainement, et je pouvais la comprendre, mais je n'étais pas le genre de personne a violer, j'avais fais beaucoup de crimes, mais celui-ci jamais, et je ne comptais pas en faire quoi que la chaleur toute relative de Cooper attisait en moi un certains désir que j'arrivais a faire taire de ma simple volonté.

    Soudain, sous l'énonciation de mes intention, tu te stoppais comme surprise. Tu avais vraiment cru que j'allais te violer. Triste monde dans lequel nous vivons, mais tellement vrai, de toute façon, tu n'aurais pas put beaucoup me résister. Question de rapport de force. Elle commença alors à se faire plus compatissante, retirant son haut alors que je lui enlevait son pantalon. Allez, reste calme Caïn, bon sang, depuis combien de temps n'avais-je pas eu de femme? Depuis combien de temps le contact chaud de la peau d'une femme contre la mienne? Déjà cette femme Mélina avait réveillé en moins de bas instinct, alors là, si proche de Carrie.
    Mais je restais calme, on a beau être attiré par quelqu'un on est pas obligé de se jeter dessus. Elle semblait cependant avoir repris du "poil de la bête" car sa voix se fit moins hésitante quand elle lâcha :


    « D’accord pour le bain, mais je ne souhaite pas me déshabiller d’avantage…Mais une fois que je serai dans la flotte, qu’est ce qui me dit que tu ne m’abandonneras pas là ? »


    Elle en était presque pathétique avec ces yeux emplis de larme, avec cette voix tremblante. Bien entendu j'aurais put te laisser là, mais serait-ce pire que si je ne t'avais pas croiser ici?Tu semblait vraiment exténué, au bout du rouleau. Je senti alors ta chaire si douce contre la mienne quand tu passa une nouvelle fois tes bras autours de mon cou alors que je te soulevais comme l'aurait fait un marié le jours tant désiré avec sa belle et tendre. Tu semblait être une chose si fragile entre mes mains, ta peau pâle me rappelait la porcelaine si fragile, et je prenais garde à ne pas te casser. . Je te transportais alors sans le moindre mal jusqu'à la salle d'eau, te gardant bien serré contre moi pour te garder un peu de chaleur. .
    Je fis quelques pas dans la salle de bain et la plongeait doucement, mais inexorablement dans l'eau Mes frissons s’accentuaient. Jetant un regard autour de moi, je me relevais un peu et attrapai un savon situé à quelques centimètres de ma tête. Elle tendit sa main pour essayer de prendre un savon, mais, comme si elle n'avait pas de force, elle le lâcha et je le vit tomber dans l'eau,doucement, je le vit tomber pour toucher le fond. Tu me regarda alors exténué et souffla de ta voix brisée :


    « Aller va, tu peux t’en aller. Je ne vais pas te retenir près d’une mourante. Pars, aller. Je me débrouillerai ou je mourrai. Que veux tu ? C’est le seul choix de Dieu, non ? »


    T'es donc ça? Une de ces personnes qui s'est tourné vers Dieu en pensant qu'il te sauvera? Tu sais, j'en ai côtoyé des fanatiques, des types qui passait leur temps à ne jurer qu'avec des "Inch’Allah". Mais il faut que tu sache un chose, il est fort probable que dieu n'existe pas, ou que si dieu existe, qu'il ne t'aime pas! Car après tout nous étions tous dans la merde et lui n'avait pas bougé le moindre petit doigt!
    Et puis quoi, j'avais besoin de toi, histoire juste de faire le bon samaritain, et puis, je sais pas, même si tu viendrais pas avec moi, tu répandrais la "bonne parole" de Caïn le bon. Enfin bref, je m'approchais près de toi et me mit à genoux. Retirant ma veste, je m'agenouille près de toi, non, je ne vais pas prier, je remonte mes manches, ça me rappel quand je devais frapper les gens pour la torture, mais cette fois-ci nul coup ne va pleuvoir.
    Je plonge ma main dans l'eau en effleurant ta jambe pour prendre le savon et commence à frotter ton épaule avec. Bon dieu, quel crasse tu as, je souffle doucement, mon visage pas loin de tes oreilles :


    -Ce que je veux? Si je te dis que je veux tout? Si je te dis que je veux la rédemption? Je veux être ici et m'assurer que ça ira Carrie, on verra plus tard.

    Je continue de la frotter doucement, presque avec compassion et continue :

    -Allez, parle moi de toi Carrie, ce que tu faisais avant tout cela, l'âge que tu as, si t'as un mari, ce genre de chose...


    Je me doutais qu'elle n'était pas marié vu qu'elle n'avait pas de bague, mais c'était histoire de garder la garder éveillé, qu'elle soit consciente, ici, sur la terre de Nod, car ces lieux n'avaient rien à voir à la terre d'Eden, alors que les terres de Nod, là où Caïn furent banni, oui, ces terres devaient ressembler à cet enfer...
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeMar 22 Juin - 12:40

Je le regardai ahurie remonter ses manches et plonger une main dans l’eau, me frôlant à peine. Ce contact me procura de nouveaux frissons, frissons de plaisir. Je le regardais attraper le savon et se placer derrière moi, presque hors de mon champ de vision, frotter mon épaule. Les allées et venues du savon contre ma peau me parurent alors supplice érotique que ma culpabilité réfrénait immédiatement. A quoi tu joues Carrie ? Je sentais son souffle dans le creux de mon cou tandis qu’il me parlait doucement, et sursautais au mot « rédemption ». Il me rappela mon devoir sur terre. Refoulant cette idée, je décidai de ne pas y penser ne serait ce qu’une minute, et laissais Caïn s’occuper doucement de moi. Ses gestes étaient fluides, précis, attentifs. Il devait avoir un succès fou auprès des femmes… Une pointe de jalousie me pinça alors le cœur sans que je n’y comprenne quoi que ce soit, instinct primitif d’une femme attirée par un homme, bien au-delà de la Religion, bien au-delà de tout ce qu’on avait pu lui inculquer.

-Allez, parle moi de toi Carrie, ce que tu faisais avant tout cela, l'âge que tu as, si t'as un mari, ce genre de chose...

Il s’intéressait à moi. Bon sang, mais je craquais complètement. Lorsqu’il me posa ces questions un doux sourire se dessina sur mon visage, sourire si rare que je doutais qu’il pu exister. J’hésitai une seconde avant de répondre. Devais-je réellement tout lui dire ? Après tout cela ne me coûtait rien, je choisis la voie de la vérité.

« Eh bien… J’étais bonne sœur, comme je te l’ai déjà dis. Je n’ai donc jamais eu de mari, appartenant à Dieu… - je m’arrêtai une seconde, hésitante, ce sujet me déplaisait à présent – J’étais au couvent Sainte Anne ici, à New York. Rien de très excitant comme tu peux l’imaginer. Je passais mon temps à prier, assister les prêtres, ce genre de chose… Ma vie n’était pas très mouvementée. Je sortais rarement du couvent et même si je le faisais, je ne tardais jamais à rentrer. Dehors les gens étaient odieux. Oui, lorsque l’on vit dans un couvent on est protégés du vrai monde comme dans une bulle magnifique où Religion nous semble un mot parfait. Aujourd’hui ce mot est seulement une bouée de sauvetage. – Je soupirai – J’aimais bien aller boire un café au StarBuck le samedi après midi. C’était mon petit pêché de gourmandise à moi. Les gens me regardaient comme si j’étais handicapée, tu sais, ce petit regard en coin que la curiosité nous oblige mais que la gêne nous interdit. Un mélange de compatissance et de dégoût. Je les comprends, au fond. Sinon j’ai 29 ans, ouais je sais, je suis une vieille peau. Le pire c’est que j’en fais 10 de plus, mais bon, vu que je ne peux de toute façon me taper personne, ca ne me dérange pas. Et toi tu dois avoir quoi ? – je me retournai pour le regarder en face – 7 ans ? Tu es jeune et en bonne santé. Et moi à l’aube de la mort. Quel portrait pittoresque. »

Une pointe d’amertume agrémentait mes propos. Pour la première fois de ma vie je me sentais réellement laide, nue de la sorte face à un homme qui non seulement éveillait de sulfureux plaisirs en moi, mais de plus avait l’apparence de la jeunesse magnifique. Je m’en voulais de ressentir cela, mais je ne pouvais incontestablement nier mon attirance pour lui. Etait-ce parce qu’il prenait soin de moi et que j’avais besoin de tendresse, ou seulement un instinct humain ? Dans les deux cas j’avais l’impression de me trahir. Trahir tout ce pour quoi j’étais faite, tout ce qui me guidait et m’éclairait. Mon sourire avait disparu, j’avais mal. J’avais mal. Je comprenais doucement que je m’étais trompée sur toute la ligne. Etait-ce possible ? Etait-ce seulement possible ? Une larme vint s’écraser avec fracas sur la surface nette de l’eau du bain, rompant presque le silence de mort. Puis une autre. Et encore une autre. Je tremblais non plus de froid mais de désespoir. J’avais peur. Je sentais le regard de l’autre dans mon cou et afin de tuer ses questions avant leur naissance, je repris la parole, brusquement, presque avec froideur.

« A toi maintenant. Qui étais-tu avant tout cela ? Que faisais-tu ? Etais-tu marié ? Avais-tu des enfants ? Un chien, une maison, ce genre de choses banales qui font la vie des gens normaux. »

J’essuyais mes larmes et ravalais mes craintes et doutes. Pas maintenant, pas devant lui.
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeMar 22 Juin - 15:43

    Vérité, Veritas... Je ne connaissais même plus ce mot, je n'étais jamais moi même, j'étais toujours un menteur, je me mentais même à moi même pour croire en mes mensonge et être plus crédible. Ce qui fait qu'un mensonge est bon, c'est les détails, aussi con que cela puisse paraître, inventer des détails rend le mensonge plus crédible. Ca y donne une saveur de vérité, d'anecdote, de pourquoi on se souviens de cela. Mais reprenons. J'écoutais avec attention les paroles de Carrie pour y prendre tout information utile alors que doucement, presque sensuellement, je nettoyais cette peau meurtrie par le temps et les intempéries.
    Tu étais une ancienne religieuse, ancienne, c'était bien le mot car tu semblais avoir perdu toute croyance en dieu.
    Je n'ai jamais été élevé dans l'optique du "seigneur", pour moi, le "très haut" était plus une invention de l'Ouest comme le disait mon père, et pourtant, en vu d'intégré la culture américaine j'avais lut plusieurs fois la bible, je crois même que cela avait détends sur moi car au finale je voyais souvent des référence biblique un peu partout. C'est en pensant à cela que mon regard se posa une fraction de seconde sur mon avant bras gauche "Je suis Comme Je suis". Parole du seigneur lorsqu'il mit à la porte de l'Eden Adam et sa femme Eve. Je descendis mon regard pour tomber sur mon "Memento Mori" et je ne put empêcher mes yeux de voir les courbes de la jeune femme. Instantanément, je les relevais pour fixer le carrelage a moitié décrépi de la salle de bain. Oui, elle était squelettique, oui, elle était en sale état, oui, j'en avais croisé de plus belles, mais vous savez, le désir, on y peut rien, c'est ainsi qu'est l'Homme.

    Je voyais sur son visage d'ivoire couler une larme sans retenu, je la voyais se mélanger au liquide du bain, mais je ne soufflais rien, laissant le silence pesant entre nous avant qu'elle ne le brise :


    « A toi maintenant. Qui étais-tu avant tout cela ? Que faisais-tu ? Etais-tu marié ? Avais-tu des enfants ? Un chien, une maison, ce genre de choses banales qui font la vie des gens normaux. »

    J'eus un léger sourire, en me souvenant de l'âge qu'elle disait que j'avais. 7 ans, je n'avais aucune idée de ce que je faisais à l'âge de 7 ans, à, c'était le bon vieux temps, celui où n'importe-quel maux pouvait être soigné par un bisous magique de maman, pour peux qu'on eu une mère aussi.
    Je commençais à te répondre alors :


    -On vas dire que j'ai fait un peu de tout. J'ai été marines et j'ai servi Dieu et l'oncle Sam. J'ai pas vraiment eut une enfance facile. Genre mère absente et père violant.

    Faux archi-faux, rien de vrai, je te vomissais dessus des mensonges créer de mon esprits, créer pour moi par des sbires du pires ennemis de ta nation. J'avais décidé d'incliner le côté père violent pour me rapprocher de toi, je me douter que tu avais eu une enfance difficile. J'avais accès sur l'idée de "soldat de dieu" pour te rassurer dans ta piété toute relative. Je continuais en frottant un peu plus, comme si j'étais gêné de parler de ma vie :

    -Puis j'ai rejoins une entreprise de sécurité privé ... ... et... enfin... Je... j'ai pas vraiment fait le bien quoi.

    Je crachais cela comme un aveux avant de rester un instant silencieux comme un homme qui vient de se soulager d'un lourd poids. Ha, mentir, encore et encore, qu'avais dit le seigneur? Tu ne mentiras point? Dommage...
    Je passais le savon dans le cou de la jeune femme et soufflais comme si je voulais détourner la conversation :


    -Et puis, pour une vieille peau à l'aube de la mort, t'es bien conservé je trouve...

    J'eus un petit rire quand le savon glissa de ma main et je dus me pencher pour le rattraper au fond de la baignoire, dans le dos de la jeune femme. J'étais plus proche d'elle. Carrie avait déjà un meilleur parfum, celui de la peau fraichement lavée. Presque malgré moi, je déposais mes lèvres sur sa mâchoires, du coté gauche. Voilà, j'ai du faire la connerie du siècle...

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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeMer 23 Juin - 9:28

J’écoutais d’une oreille attentive les tristes mots qu’il peinait à exprimer, arrêtant dans ma concentration exagérée jusqu’à respirer. Un sursaut rompit mon apnée infernale lorsque son enfance fut évoquée, signe incontestable de mon choc face à une telle confession. Bien sûr, ma propre enfance n’avait pas été bercée de sucres d’orges ou de petites fleures des champs cueillies pour maman-chérie, non, tout cela m’était étranger, mais ce qu’il me racontait me perturbait pourtant. A vrai dire, ma jeunesse était d’une noirceur morbide, histoire digne d’un roman noir ou d’une mauvaise série B, et pourtant, je m’en fichais. Oui, cela m’était bien égal. N’avoir ni père ni mère ne m’avait jamais dérangé, bien au contraire, je m’en étais accoutumée et avait su sans mal m’en satisfaire. Mais les autres ? Je ne m’étais jamais posée cette question fâcheuse qui était de savoir si quelqu’un d’autre avait, dans un triste coup du sort, pu vivre une enfance similaire à la mienne. Apprendre que oui me perturbait à un point indicible. Je ne me retournais pas, craignant d’interrompre ces douces expiations, et caressais d’un doigt tremblant la surface lisse de l’eau. Sa voix était lente, quasi imperceptible dans le silence pourtant lourd de la pièce, comme brisée. Les images d’un père frappant ses enfants me vinrent facilement à l’esprit, celles d’une mère absente encore plus aisément. J’avais mal pour lui. La compassion ne faisait pourtant partit de ma personnalité, aussi surprenant que cela puisse paraître, je n’avais pitié de rien ni de personne, si ce n’est du Chris, et à présent, de Caïn.

Cependant, je n’eu nulle réaction lorsqu’il m’avoua, en des termes d’une extrême pudeur, qu’il avait pêché. Je n’avais pas envie de savoir, n’imaginais rien. Si j’avais été une femme d’Eglise digne de ce nom, je l’aurai sans doute poussé à la confession ; mais je ne l’étais pas. Je ne suis qu’une femme égoïste qui, afin de préserver son affection toute relative pour une âme sans doute damnée, fermait les yeux. Je songeais à ma mission, à mon propre rachat, et envisageais le pire. Ôter la vie d’un misérable survivant aux exigences de Dieu faisait partie de cette tâche. Je cherchai lentement des yeux quelque chose de compatible avec cet acte, sans pour autant réellement envisager de l’accomplir. Seulement pour me donner bonne conscience. La salle de bain, malgré son bon était relatif, était vide. Les différents placards étant ouverts – sans doute Joël qui avait farfouillé partout – il était aisé d’évaluer les restes. Quelques serviettes couleur lavande, un ou deux gants traînant plus loin, quelques savons usagés sur le bord du lavabo, un miroir couvert de poussière, une brosse à dent, de la crème. Ouai, j’ai qu’à l’assommer à coups de pot de crème. Ingénieux comme idée. Mais je crois que même un couteau à la main, je n’aurai pu me résoudre à le tuer. Je me figeai lorsqu’il me complimenta sur mon physique. Non, non, non. Fais pas ça. Mon cœur loupa un battement et mes poumons implosèrent. Il suffisait d’un regard, d’un frôlement, pour que je te saute dessus chéri.

Mais la désagréable sensation d’une chose visqueuse glissant dans mon dos interrompit cet instant de chaleur et d’envie en moi. Me retournant un peu, j’aperçus le savon au fond de la baignoire, et Caïn se penchant pour le récupérer. Alors que j’allais maugréer contre ce maudit savon qui s’échappait sans cesse, je ressentis une violence morsure. Une brûlure même. Ses lèvres contre ma peau réveillèrent immédiatement toute forme de désir en moi, et je ne pu me contrôler.

C’était brutal, instinctif, immédiat. Son presque chaste baiser sur ma mâchoire provoqua une sensation tellement puissante, fulgurante, que je tournais la tête, sans réfléchir, et joignit mes lèvres aux siennes. Le choc fut encore plus violent. C’était toute une pieuse vie qui partait en fumée, consumée par se baiser funeste, néfaste. Tout mon corps flambait sous cette poussée de désir cruelle, mais délicieuse. Tellement délicieuse. J’avais envie de lui. Je crevais de désir. J’eus la désagréable impression qu’il tentait de se dérober, et rapidement, une main sortit de l’eau pour aller se nicher contre la nuque de Caïn. Tu ne m’échapperas pas. Puis je crus à une caresse dans le bas de mon dos, une main à la fois délicate et puissante. Cherchait elle une fois de plus à se dégager ? A me jeter dans un coin et s’enfuir ? Ou était-ce simplement une marque de désir partager, violent et obscène. De l’autre main, elle aussi trempée, je déboutonnais sa chemise sale, et sentais les gouttes ruisseler doucement contre sa peau, chaude et douce. Aller, attire moi contre toi. Serre moi. Mord moi, griffe moi. Tue moi s’il le faut. Mourir sous le poids de ton corps ne doit pas être une mort difficile. Traite moi comme tu le veux, puisque je te l’offre ce corps. Décharné, maigre, mais docile. Je te l’offre.

J’avais quelques minutes auparavant peur qu’il me viole. A présent c’était la seule chose dont j’avais envie.
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeMer 23 Juin - 11:27

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    Je savais que mon historie t'avais touché, c'était toujours comme ça avec les gens, faut la jouer modeste, sans trop de détails, faire celui qui est pudique et qui préfère couvrir sa vie du voile de la pudeur et du malaise. Cependant, je ne m'était pas attendu a ce baisé, brûlant, enivrant.
    Je sentais sous tes lèvres une odeur de fièvre, de gosse mal nourri. Tu me tire contre toi, je me retiens avec difficulté contre la baignoire, je sent les boutons de ma chemise sauter sous tes assaut. J'ai ce désir brûlant en moi qui me consume. Règle un ne pas être dépendant, cela inclus le sexe, l'argent, la drogue, l'alcool, la famille. Et là je fais quoi? Non, je suis maître, totalement maître de ce que je fais. Après tout c'est humain de ressentir du désir, mais suis-je réellement humain? Je ne sais pas, ici comme ça tu as envie de moi, toi la bonne sœur?Tu bafoues alors tout tes principes, tout ce que l'on t'as inculqué? Putain, pourquoi je me pose ce genre de question, je me contente d'embrasser encore et encore tes lèvres en réponses à tes avances, je me sent glisser, je devine tes mains sur ma peau alors que ma chemise se trempe de cette eau dans laquelle tu résides. Je sent tout mes muscles contracté alors que tu continue de me tirer vers toi.

    J'ai lâché le savon censé te nettoyer que je cherchais pour m'agripper à toi, je glisse sur le bord de la baignoire, tout ça a cause de mes mains trempés, de cette putain d'eau savonneuse, j'ai envie de toi, malgré ton air faible, malgré ces paroles de mort sur tes lèvres, j'ai une envie irrésistibles, je sais qu'il s'agit d'un comportement purement animal pour ne pas dire bestiale, accentué par cet air de fin du monde.
    Je glisse alors, ma main dans ton dos n'accrochant pas au parois, mes genoux appuyé contre le carrelage autrefois immaculé cet instant trempé n'assure plus l'adhérence. Je me casse à moitié la gueule dans la baignoire ou tu réside comme un cadavre engoncé dans son cercueil de porcelaine. J'arrive à me retenir in-extrémiste sans me noyer dans l'eau qui à la chance de couvrir tout ton corps de caresses.
    La chute me fait lâcher tes lèvres fines qu'on croirait dessiné sur ton visage par un artiste dément et toué. Non, je veux encore t'embrasser, je veux continuer cette étreinte, continuer de sentir cette douceur. Je rapproche mes lèvres de ton cou, je l'embrasse alors, le mordille presque. J'ai jeté mon dévolu dessus comme la misère nappe notre monde, je respire avec difficulté, mon souffle est haletant tellement j'ai envie de toi. Je t'imagine déjà sur ce canapé que nous avons quitter sosu tes cris et ta peur de viole. Je veux te serrer d'avantage mais j'ai du mal, car j'essaye avant tout de garder mon équilibre précaire contre cette baignoire, pourtant je continue d'essayer de t'embrasser, partageant ainsi ma position pittoresque entre la survie qui m'impose de ne pas te tomber dans l'eau (et surtout d'éviter de me faire mal par une chute non prémédité) et ce désir brûlant qui m'étouffe et brule chacun de mes muscles. Je souffle d'une voix rauque qui se perd entre entre deux baisés comme un la respiration d'un plongeur plongeur sortant sa tête de l'eau entre deux mouvement de crawl :


    -Sort!... Sort de la baignoire!...

    J'essaye de te tirer des eaux, mon déséquilibre est totale, une simple envie de jouer de ta part et tu me tire sans bouger et nul doute que je me retrouve totalement immergé dans l'eau de la baignoire. Bah, de toute façon, si j'étais resté dehors j'aurais été trempé aussi non? Mais qu'importe. Je te veux, ici, maintenant, si ce n'est pas sur le lit, ça sera sur ce canapé, si ce n'est sur le canapé, ça sera par terre, et si le sort cruelle m'empêcher de te sortir de cette baignoire, soit, ça sera ici car je n'en peux plus, je te veux, je te désire ardemment. Dieu me soit témoin que si je crois en lui et donc en son terrible adversaire je jurerait d'être possède un démon tellement mon désir est ardent et que l'enfer même brûle dans mon cœur tellement j'ai chaud.
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeMer 23 Juin - 13:09

Tes mains sont velours. Ton souffle est caresse. Tes lèvres sont supplice.


Je sens enfin son désir, et ce que je prenais pour rejet n’était enfait qu’une caresse de plus. Ses lèvres ne lâchaient plus les miennes tandis que je faisais tout pour me lover contre lui, au plus prêt de lui. Mes poils se hérissent sous l’effet de l’excitation qu’il engendre, mes lèvres tremblent de tant d’émotions ; et dire qu’autrefois j’étais incapable de ce genre d’émois. Une envie irrésistible de l’avoir contre moi me force inconsciemment à l’entraîner dans la baignoire, la chute était prévisible. Immédiatement, je me sens stupide, maladroite et indésirable, n’ayant aucun sens de la séduction. Comment peux tu me vouloir ? Regarde, regarde là, mes os, et là, des cicatrices, des éraflures. Je suis laide. Mes bras qui t’entrainent toujours sont comparables à de fines brindilles, fragiles, pitoyables. Ma bouche semble vouloir te dévorer comme un petit somalien voudrait du riz. Tu m’affames. Pitoyable. Mes doigts s’agitent compulsivement, je ne retiens rien. Pitoyable. Je perds confiance ne serait-ce qu’une seconde lorsque nos lèvres se séparent, triste déchirure qui me brûle du plus profond de mes entrailles, une seconde, juste une, avant qu’il ne se rabatte sur mon coup. J’imagine sans difficulté l’inconfort de cette position, mais n’ose l’interrompre. Je n’aurai de toute manière pas eue le courage de briser cette union sauvage de nos deux corps brûlants de désir. Je le tire d’avantage à moi, malgré cette phrase, presque supplication de sa part, je n’en peux plus.

-Sort!... Sort de la baignoire!...

Trop tard. Il m’attira dans sa chute, et de nos furieux baisers ne résultat qu’un combat acharné entre nous et cette baignoire inconfortable. Je manqua de boire la tasse sous son poids, ce qui me fit bien comprendre qu’il fallait être raisonnable, ne serait-ce qu’une minute. Je tente tant bien que mal de me redresser, et posant un doigt que je devine frustrant sur ses lèvres, interrompant ainsi ses baisers, je souffle d’une voix tout aussi rauque que la sienne :

« Pas ici. »

Sur quoi j’échappe de peu à ses jouissives caresses et sort d’un bon de la baignoire, manquant de tomber sur le carrelage trempé. Putain, qu’est ce que je fou. J’ai envie de retourner auprès de toi, sentir tes mains sur ma peau, sentir cette violente folie nous prendre, mais je continue ma course, loin, loin de toi. Etrangement, je ne me sens plus faible, plus engourdie et malade. Bien au contraire, je respire la vie et sens mon cœur tambouriner dans ma poitrine. Alors que j’atteins une pièce qui semble être une chambre, deux puissantes mains m’attrapent aux hanches et me ramènent à un corps tremblant, chaud et contre lequel je me sens infiniment petite. M’aurais-tu rattrapé ? Les baisers qui harcèlent mon cou laissent s’amuser des dents qui me font mal, mais bon sang, qu’est ce que j’aime ça. Contre son corps je n’ai pas froid, malgré ma quasi nudité, malgré le fait que je sois trempée de la tête aux pieds, je ne frissonne pas. J’attrape une des mains de Caïn et l’appuie violement contre mon sein droit. Fais moi mal. Mon corps tout entier le réclame, le veut contre lui, en lui. Je me retourne, ne tenant vraiment plus, et entreprend de retirer ses derniers vêtements avec une ardeur inespérée. Je n’aurai jamais cru désirer à ce point quelqu’un, c’était magnifique, puissant, meilleur qu’une putain de prière. Mais je suis inexpérimentée, maladroite et un peu mal à l’aise, ne parvenant pas à mes fins. Etait-ce possible ? Le seul jour de ma vie, où, enfin, je ressens vraiment quelque chose, oui, quelque chose qui me secoue et m’électrise, était il concevable que je me coupe avec la boucle d’une enfoirée de ceinture ? Je jure, oui, j’hurle sous le poids de ma frustration, de mon mal être, de tout ces sentiments réfrénés par ma sottise. Et pour la seconde fois depuis le début de cette folle course, j’ai honte.

Les larmes montent d’elles même tandis ce que je me dégage des bras de Joël, qui, visiblement, ne comprend pas. Je sanglote comme une gamine de 14 ans qui redoute sa première fois. Je n’ai pas mal physiquement, mais mon amour propre déjà bien amoché souffre encore d’avantage, et lève mon doigt ensanglanté afin qu’il comprenne mieux la raison de cet arrêt net. Je me sens de nouveau vieille et usée, fragile. Je n’ose le regarder car je sais qu’alors j’aurai de nouveau envie de lui sauter au cou, je le veux, mais je n’ai rien d’une tentatrice charmeuse et enivrante. Je suis un sac d’os. Je souffle, les yeux toujours fuyants, la voix pincée de tristesse et de honte :

« Désolée, je suis… Absolument nulle. Et pitoyable. »

J’avais envie de me jeter contre son torse et de l’embrasser encore, mais j’étais bien trop gênée pour cela. J’aurai voulu qu’il me ramène à lui, et qu’il me fasse enfin l’amour comme si… Comme si j’étais désirable.
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 13:29


    « Pas ici. »

    C'est vrai, ici ça serait un peu trop compliqué diront nous. Pourtant, quand je te sent te dérobé à mes caresses, à mes baisés, je rage, je rage car j'ai envie de toi, malgré le fait que je sois tombé dans l'eau par ta faute. Faudra que je nettoie mes armes d'ailleurs, histoire d'éviter qu'elle ne rouille. Ha, putain je suis con, une tel idée dans un moment comme celui-ci, c'est bien moi ça, le boulot encore et toujours.
    Je sort de la baignoire, je balance au sol ma chemise et mon holster d'épaule. Où es-tu? Je t'aperçoit. Malgré tes formes casi-squelettique, mon désire est ardent, j'ai envie c'est tout, c'est comme ça, peut être la solitude, le manque de chaleur humaine. Ou le fait que tu sois en petite tenu en face de moi. Je pose mes mains sur es hanches si fine, tu semble tellement maigre que d'un claquement de doigts je pourrais te briser ce qui ne doit pas être si éloigné de la réalité.
    Je t'embrasse, marquant ta peau immaculé de ces traces rougeâtre qu'affichait les adolescents à l'époque où tout allait bien et où certainement je ne t'aurais jamais rencontré et encore fait ce que je comptais te faire. Tu prend l'une de mes mains pour la coller contre ta poitrine. Je ne me fais pas prier et je glisse ma main sous ce soutien-gorge trop grand pour toi. Je sent le désire encore augmenter en moi. Je jette un regard sur ce lit défait et couvert de poussière, visiblement les anciens propriétaire n'ont pas eu le temps de faire leur chambre avant les premiers bombardements.
    Il me semble que ce désir est partagé, tes lèvres qui se colle aux miens, et tes mains, agiles rapides qui tentent de faire tomber mon pantalon s'acharnant sur ma ceinture. Tu ne semble pas vraiment avoir l'habitude de ce genre de chose, ce qui m'aurait étonné ou plutôt aurait instauré en moi le doute de ta vie passé. Soudain, tu pousse un cris, tu viens de te blessé? Avec ma lame caché peut être? Putain, j'avais complètement oublié cette dernière, il faut avouer que j'ai pas non plus l'habitude de me faire retirer la ceinture ainsi.

    On dirait que ça te fruste à un point que je n'avait imaginé. Des larmes coulent sur tes joues pour ensuite s'éclater sur le sol de la chambre de ces inconnus que nous ne croiseront jamais. Tu te désolidarise de moi. Hého, stop, là j'ai envie, je m'en fout de ce que...
    Je vois alors ton doigts ensanglanté et j'entends a vois brisé se justifier :

    « Désolée, je suis… Absolument nulle. Et pitoyable. »

    [i]Ouais t'es pitoyable, ouais t'es nulle, mais je 'en balances! Allez regarde moi, tu ne vois pas que j'ai envie et que je m'en fout? Je t'attrape la main qui viens de souffrir et lâche d'un air un peu rauque et même lubrique :


    -Tu as des côtés SM? Fallait le dire...

    J'essaye de tourner la scène en dérision pour la rassurer. Je porte le dit doigt blessé à mes lèvres et le met dans ma bouche, léchant la plaie sensuellement, sentant alors le goût métallique, cuivré même de ce sang sur cette peau claire. j'approche d'elle alors que d'un geste expérimenté (car après tout c'est normale), je défait ma ceinture. Je lâche encore :

    -... Tu comptes continuer de pleurer... Ou faire.. .d'autre chose Carrie?

    Comme pour ponctuer ma phrase, le bruit sourd d'un vêtement tombant au soil se fait entendre. Mon pantalon est par terre alors que je remue pour retirer mes chaussures. Je l'admet, ce n'est pas très romantique comme façon de parler, mais je compte pas avoir une grande histoire d'amour. Bon allez Carrie, fait quelques choses là, je suis encore plus dévêtu que toi. D'ailleurs, à bah oui, ma main droite passes sur l'élastique de ton bas, sous-entendant qu'il faudra peut être y aller maintenant. Je sais, je ne suis pas raffiné. Mais la russie n'a jamais était connu pour ça.


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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeJeu 24 Juin - 22:45

Le monde me semble laid. Simple illusion de survie stupide et insensée, obstination désespérée de pauvres fous qui ne se rendent compte de leur rôle obsolète dans cette nouvelle vie. Ils tentent à tord de résister à une force bien supérieure à la leur, bande d’ignares qu’ils sont, et oublient bien volontiers la décision finale qui se joue aujourd’hui. J’admets avec un malin plaisir que la tâche n’est pas parfaitement accomplie, ce qui m’offre la possibilité de contribuer à cette œuvre magnifique.

Je le regarde au travers de mes yeux embués de larmes, dégoulinants d’un trop plein d’émotions étrangères et plaisantes. Oui, la douleur de ma chaire est plaisante puisqu’elle me rappelle à ce qu’il devait être ma seule préoccupation. Un sourire transperce mon visage lorsqu’il évoque une potentielle partie sado/masochiste… Si tu savais mon Amour. Si tu savais ce que réveille en moi ces mots, je puis sans crainte mettre ma main au feux que tu n’aurais, dans ton innocente ignorance, osé les prononcer. Le contact des doigts que j’imagine à merveille parcourir d’autres parcelles de ma peau n’y change rien, tu vas mourir. Mais lorsqu’il porte mon membre meurtris à sa bouche je me sens doucement défaillir, instincts primitifs reprenant le dessus. Soit. Il était pour être tout à fait réaliste beaucoup plus fort et puissant que moi, je n’aurai aucune chance dans un combat en face-à-face. Il me fallait donc le prendre par les sentiments pour lui faire lâcher prise… Et j’étais, il me semble, sur la bonne voie. Mes larmes coulaient sur ces lèvres qui souriaient toujours, me donnant un air de démence pure, d’ironie macabre. Sa langue était douce et agile, je n’osais alors à peine imaginer à quel point, et le minuscule mètre qui nous séparait sauta en même temps que la boucle de sa ceinture dangereuse, lui donnant l’air d’un affamé.

-... Tu comptes continuer de pleurer... Ou faire.. .d'autre chose Carrie?

Je porte une main à mon visage, essuyant d’un revers les dernières traces de mes erreurs. Oui, je passe du tout au rien en quelques secondes à peine. Comme je le disais autrefois, si je ne puis contrôler mes sentiments, j’ai au moins la chance de remarquer qu’ils s’adaptent rapidement aux circonstances. Caïn se retrouve alors dans une quasi parfaite nudité, ce qui me rappelle Adam et Eve, jolie coïncidence. Je décide ainsi de changer totalement de registre, passant de la faible apeurée à la redoutable – dans la mesure du possible- croqueuse d’homme encouragée un peu plus par cette main d’homme venue se poser à un endroit stratégique et judicieux. Il est l’heure de passer à table. Passant une main dans mon dos, je parviens sans difficultés à dégrafer mon soutien gorge, révélant ainsi la totalité de ma petite poitrine à l’homme en face de moi, et le laisse tomber d’un geste nonchalant à terre, les yeux rivés sur lui. Je ne saurais à vrai dire quel air j’ai en cet instant, car malgré mes obscènes intentions, je ne maîtrise pas l’exercice de séductrice. Il me suffit d’un minuscule pas pour coller cette même poitrine contre son torse, et passer mes bras autour de son cou, commençant par l’embrasser. Allons-y doucement. Une main aux doigts délicats passe derrière son oreille et mes lèvres se détachent des siennes pour lui susurrer lentement :

« C'est quand tu veux. »

Sur quoi que joins un peu plus fermement mes bras autour de son cou afin de m’agripper à lui suite à un petit saut d’élan pas très recherché, enroulant mes jambes autour de sa taille. Je n’avais retiré mon bas dans un souci de durée, de petit obstacle de plus à franchir avant l’étape décisive, et ne bougeait pas tandis qu’il nous dirigeait tout deux vers le lit défait. Me retrouvant sous lui, je m’appliquais à maintenir mon calme tandis qu’il me caressait. C’était horrible. Je sentais en moi les sulfureux délices de l’acte charnel et parvenait difficilement à les retenir. Ma respiration était brève, saccadée sous l’assaut de ses mains sur mon corps, et petit à petit mes idées se brouillaient. Ne pas perdre pieds. Tandis qu’il remontait vers ma poitrine, reposant ainsi tout le poids de son corps sur le mien, je m’efforçais laborieusement de retourner la situation en ma faveur, et passais au dessus. Nos gestes étaient d’avantage empreint de brutalité que de tendresse, sauvages mais délicieux. Puisqu’il m’avait retiré mes derniers accoutrement un instant plus tôt, j’achevais le travail en retirant les sien afin de nous retrouvés tout deux nus sur ce lit. Je laissais ma langue se promener avec douceurs sur les parties le plus sensibles de son corps, tout en cherchant dans ma tête un moyen efficace et surtout rapide de lui arracher la vie. Sur la table de chevet se trouvait un réveil aux aiguilles immobiles, pourrais-je l’assommer avec ça ? Une fois immobilisé, je n’aurai qu’à attraper une de ses armes et le charcuter. Me redressant, je prenais place sur son bas ventre et rentrait dans le vif du sujet. J’entendais parfaitement les soupirs et trépignements de plaisir qu’il laissait échapper, visiblement satisfait. J’attrapais ses deux mais et les plaçais sur mes hanches, le forçant à me serrer. Malgré toutes mes fâcheuses idées, je dois admettre que c’était bon. Je me battais entre l’envie de lui et l’envie de le tuer, sans pouvoir réellement choisir entre l’un et l’autre, entre les cris désespérés de mon corps et ceux de ma doctrine. Je sentais sous l’influence de mes allées et venues se raidir tout le corps de Caïn, souffrir de désir et de plaisir, et cela me plaisait horriblement. Être en position de force me plaisait. Des frissons de délices me parcouraient, hérissant mes poils et me poussant à moi-même me tordre de plaisir.

Malgré tout, il fallait que je garde le cap, et observais difficilement du coin de l’œil ce réveil qui n’attendait que de se fracasser contre ton crâne, mon Aimé. Tes regards affamés sur mon corps squelettique et ma peau diaphane m’empêchaient cependant de tendre le bras vers l’objet convoité, tu aurais immédiatement compris ce qui se jouait entre ces murs. Il fallait trouver un moyen de te faire fermer les yeux, ou basculer la tête, n’importe quoi, juste une fraction de seconde. J’accélérai la cadence de mes coups de reins, même si cela me désorientait également. Je desserrai aussi l’emprise de mes mains sur les tiennes, toujours sur mes hanches, et les rabattai vers ta tête, te dominant ainsi complètement. Il ne suffisait que d’une minute d’inadvertance pour que tu y passes. Je ne savais pas trop si te retrouver en position d’infériorité te convenait, te doutais-tu ? En tout cas, je me tenais alerte, tiraillé entre les violentes sensations qu’il me procurait et le parfum de meurtre qui embaumait la pièce.
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MessageSujet: Re: Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre]   Je suis pauvre et n'ai que mes rêves...[libre] Icon_minitimeVen 16 Juil - 12:27


    T'es une grande malade Carrie, tu le sais ça? Je veux dire une putain de barré, une saloperie, une carie ouais, tu vois, j'ai déjà eut une carrie, c'est pour ça que j'ai une dents creuse, ma molaire arrière gauche, d'ailleurs dans mes débuts d'agents, à l'époque ou il y avait encore des vieux du KGB, j'avais dut y faire placer une capsule de cyanure. Le vieux truc du "plutôt mourir que d'être pris vivant". Quel bande de dégénéré, des dinosaures de l'ère Soviétique...
    Bon, revenons à mon soucis là.

    Me tuer, réellement Carrie, c'est ce que tu souhaites au plus profond de toi? Je suis pourtant Caïn, le premiers fils d'Adam et Eve, frère de Seth et de feu Abel, j'ai tuer, j'ai tué pour le seigneur car il réclamait sacrifice et le miens ne lui convenait point, j'ai tuer en son nom et il m'a extrader, il m'a fait ma terre et m'a envoyer en terre de Nod, un territoire froid et sombre ou SA lumière ne pouvait percer.
    Pourtant, dans sa "générosité", il m'accorda le "pardon", en m'expulsant il me marqua de sa marque et souffla que quiconque porterait la main sur moi subirais sept fois sa colère. Cependant, je n'étais pas le Caïn de Nod, je n'étais personne moi, juste une identité prise parmi des milliards. Je suis juste un enfoiré, un frère de la chance, un cousin de la mort, un fils de pute.
    Je n'ai jamais crut en dieu et en toute ces conneries de rédemption, en même temps, la vie dans un système communisme ou du moins sortant du communisme comme la Russie dans laquelle j'ai vécu exclus presque entièrement toute notion de religion. C'est d'ailleurs assez surprenant cette différence entre les Etat-Unis ultra-religieux et nous pays presque athée. De toute façon, les américains ont toujours étaient un peuple de démesure ou la notion de "moyen", n'existe pas. Chez eux, c'est toujours trop. Jamais de juste mesure. Mais revenons à la scène, tel une de ces amazone antique, Carrie prenait le dessus de la situation. Pour une pseudo religieuse, elle était plutôt doué, j'avais le souffle court, la respiration haletante, agripper sur ces hanches squelettiques. Je dois avouer que je ne regardais pas trop ses yeux, plus intéressé par d'autre partie de son anatomie.
    Je sent qu'a cette allure, je n'en aurait plus pour trop longtemps, je lâche d'une voix étouffé par l'activité que nous pratiquons, il faut avouer que ça fait un bout de temps que j'ai envie de faire ceci :


    -Je vais pas tenir longtemps à ce rythme...

    J'accélère quand même la cadence et je commence a déposer par milliers mes baisés sur ton corps si pâle et pousse un râle en fermant les yeux. Voilà, tu as ton opportunité, mais vas tu vraiment me frapper? Moi? Celui qui tendait la main vers toi?
    Si tu le fait puisse le Seigneur porter sur toi sa pitié et te pardonner, car moi, de la pitié, je n'en n'aurait aucune...
    Alors vas y! Frappe! Soit vive et forte. Mais attends toi à de la riposte!

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