| | | Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! |  |
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Ethan Jones
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| Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 !  Sam 6 Fév - 11:35 | |
| J’étais soulagé que Katarina me donne raison. Non pas que j’aimais qu’elle dise amen à tout ce que je pouvais bien dire. Mais qu’elle soit d’accord sur le fait que nous nous étions tous les deux laissé aller, et que nous avions fait une grosse bêtise, me soulageait. Parce que l’admettre c’était en quelque sorte décider qu’on ne voulait plus de ça. Alors si elle admettait qu’elle avait fait des erreurs, elle ne recommencerait plus. Je voulais juste qu’elle redevienne la Katarina que j’avais aimée au premier regard. Je l’aimais toujours autant. Mais ne plus la voir sourire et rire me fendait le cœur.
J’avoue que j’avais sans doute été plus loin dans l’auto destruction qu’elle, mais je m’en rendais compte. Elle m’avait fait réaliser à quel point je m’étais fait du mal et lui en avait fait aussi. C’était sans doute ca plus qu’autre chose qui me motivait à changer la donne. Elle avait souffert de me voir comme ça. Et je ne voulais pas qu’elle souffre à cause de moi. Elle voulait me faire promettre de prendre soin de moi en retour. Je ne pouvais que lui donner raison.
J’aurai fait n’importe quoi pour elle de toute façon. Ce qui m’aurait tué c’est de savoir qu’elle ne m’aimait plus sans doute. Mais j’étais rassuré sur ce point là, elle n’avait cessé de me le dire ce soir, et la passion qui nous avait dévorés quand nous nous étions unis ne faisait que renforcer mon sentiment.
Elle n’a sans doute pas supporté de ne pas pouvoir me regarder, et d’être dos à moi. Alors elle s’est retournée et elle m’a enlacé. Je l’ai vu fermer les yeux et un sourire a germé sur ses lèvres. J’aimais quand elle affichait ce sourire. Un sourire qui en disait long sur le bonheur qu’elle ressentait. Au moins je la rendais heureuse. Pour l’instant…
Elle me faisait confiance, elle croyait aussi que notre amour nous aiderait. Mais elle émettait un souhait : que tout redevienne comme avant. Comme avant…. Pour moi il en était hors de question… Parce que dans mon esprit, « avant » signifiait toutes les épreuves que nous avions traversés, les mots blessants que nous avions eu l’un envers l’autre, les drames, la violence….
Elle a tenté un baiser sur la joue pour redescendre vers mes lèvres. Elle attendait que je l’embrasse. J’ai accédé à sa demande. Mais le baiser fut bref.
Moi, je ne voulais pas que ça redevienne comme avant. Je voulais que cette histoire nous fasse grandir, je voulais qu’on en tire une leçon. Et surtout je voulais construire ma vie avec elle, autour d’elle. J’ai alors secoué la tête peut être un peu trop brusquement et j’ai cru un instant que j’avais peut être haussé la voix. Mais c’était parce que je refusais que les choses redeviennent comme avant. Je ne voulais plus de ça. Plus jamais.
-Moi je ne veux pas que ça redevienne comme avant. Je veux que tu sois ma femme, je veux qu’on construise quelque chose. Ensemble !
Je ne voulais pas qu’elle reste ma petite amie, ou ma compagne. Je voulais qu’elle soit ma femme, je voulais qu’on construise notre famille. A nous. Nous n’en avions plus. Et nous nous étions trouvés, et aimés… Alors pour moi c’était tout naturel… Cela sonnait comme une évidence. Comme la continuité dune route. Mais construire quelque chose avec quelqu’un, je le voulais. Oui….mais avec elle seulement. Jamais je ne m’étais vu vieillir avec quelqu’un. A chaque fois que j’avais pensé à mon avenir quand j’étais plus jeune, je le voyais seul mais entouré de mes amis et de mes parents. Mais je les avais perdus, les uns par choix, les autres par coup du sort. Et avec Katarina, tout était différent, je me sentais grandi en sa présence. Je ne me voyais plus seul. Je voyais une magnifique femme à mes côtés et la perspective d’une famille que j’aurai aimé nombreuse. Mais nous n’en avions jamais parlé….
Le chemin serait long….et dans un sens nous avions tout le temps. …
Je caressais ses cheveux en passant ma main sur sa joue…
-Je te promets de prendre soin de moi. Et quand on ira mieux tous les deux, que j’aurais réussi à me débarrasser de mon passé, on construira. Sur des ruines…
Construire sur des ruines oui….Nous avions tout détruit, il nous restait plus qu’a reconstruire. En faisant en sorte cette fois ci que les fondations soient plus solides. Sinon…sinon… Je ne voulais même pas y penser.
-Mon ange….
J’ai posé ma tête sur son épaule doucement et j’ai soupiré longuement. Je savais que nous étions à un tournant décisif de notre histoire. Soit on continuait comme on l’avait fait ces dernières semaines, on se déchirait, et on finirait par tuer tout amour qui pouvait exister entre nous. Soit on prenait la voix de la sagesse, et on admettait que nous avions besoin d’un temps seuls…Pour que le phœnix renaisse de ses cendres.
-Tu es d’accord alors ? Une séparation…juste le temps d’aller mieux ?
Il fallait juste espérer que la séparation ne soit pas trop longue. J’ai tenté de sourire et de mettre un peu plus de joie dans ma voix.
-Je te promets qu’après ce sera encore mieux qu’avant.
Je me suis mis à l’embrasser et sans savoir pourquoi je me suis mis à repenser à cette soirée. Et m’est revenu en tête la mine qu’elle avait faite quand j’avais parlé de Lucy.
-D'ailleurs Mademoiselle, Kuryenko il m'a senti vous voir jalouse tout à l'heure?
J’étais un peu passé du coq à l’âne mais finalement ça valait sans doute mieux. | |
| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Sam 6 Fév - 13:02 | |
| Il m'a embrassée... Avant de secouer la tête brusquement, me faisant sursauter. J'ai manqué de basculer et je me suis rattrapée à son épaule in extremis. D'accord, je ne m'y étais pas attendue, je l'avoue. Il faut dire que j'avais tendance à tout oublier quand je l'embrassais. Je l'ai regardé avec de grands yeux étonnés. Avant de rire tout doucement. Il ne voulait plus du passé, il voulait avancer, ce que je pouvais comprendre. Je m'étais certainement mal exprimée... Pour moi, comme avant faisait référence aux six mois que nous avions passés ensemble, avec insouciance... Je n'avais jamais autant souri que pendant cette période là. Et ri aussi. Mais le passé faisait aussi référence à ces semaines de torture. Non, ça je ne voulais plus en entendre parler non plus. Je ne supporterais pas de revivre ça, je serais incapable d'y survivre une seconde fois. Il a des limites à ce que le corps et l'esprit peuvent supporter. Et j'avais dépassé ces limites trop de fois. Là j'avais envie de reculer, de retourner là où je me sentais bien et en sécurité. Cela me manquait. D'autant plus que j'en avais assez de me battre contre quelque chose de trop fort pour moi. Il fallait vraiment que les choses s'arrangent au plus vite, faute de quoi... Je préférais ne pas y penser.
Je lui ai souri, avant d'afficher un air très sérieux. Mais juste une seconde.
« Que vous êtes possessif monsieur Jones... Être mon petit-ami ne vous suffit pas, il vous faut être mon mari ? »
J'ai ri une fois encore. Si j'avais voulu rester sa petite amie, je n'aurais certainement pas accepté de l'épouser. Moi aussi, j'avais envie de plus. Sans vouloir un mariage faramineux, je voulais que les choses soient un peu plus sérieuses entre nous. Enfin, plus officielles, parce qu'on ne pouvait certainement pas faire plus sérieux. C'est drôle, mais quand le monde tenait encore debout, je n'avais jamais songé à me marier, au plus grand dam de mon père, qui rêvait de me voir mariée, avec tout un tas d'enfants. Mon père rêvait d'être grand-père. Que j'ai vingt-trois ans et ni époux, ni enfant le désespérait. Contrairement à beaucoup de parents, il aurait sauté au plafond si je lui avais annoncé à dix-sept ans que j'étais enceinte. J'ai eu un petit soupir. C'était terrible comme il pouvait me manquer. J'aurais adoré qu'il rencontre Ethan, même si ce dernier que correspondait pas forcément à son gendre idéal. Mais de toute façon, personne n'est jamais assez bien pour vos enfants, n'est-ce pas ? Et puis au final il l'aurait adoré j'en suis certaine. À eux deux ils m'auraient certainement couvée plus que c'était nécessaire. Au moins, cela leur aurait fait un point commun.
Il a caressé mes cheveux, avant de poser sa main sur ma joue. Je m'étais laissée retombée contre lui. Je n'ai pas pu m'empêcher de me mordre la lèvre. Comment voulait-il se débarrasser de son passé ? Cela semblait être mission impossible. Son passé était coriace. Et ses anciennes fréquentations plus encore. Je n'ai rien dit, pour ne pas le décourager. Peut-être voyait-il une solution qui m'échappait... J'ai préféré me concentrer sur quelque chose de plus joyeux, du moins en apparence.
« Et que voudrais-tu que nous construisions ensemble ? Non attends, laisse moi réfléchir une seconde. Tu veux une grande maison toute blanche, des voisins charmants et une demi douzaine d'enfants qui courent dans tous les sens. Et un chien. »
Cette fois ci, j'ai explosé de rire. Le rêve américain dans toute sa splendeur... ce n'était définitivement pas pour moi. Et je doutais qu'il rêve de ça lui aussi. Et puis de toute façon, vu l'état actuel du rêve américain... J'ai eu un petit soupir.
« D'accord, je ne suis pas drôle. Mais je n'ai pas la moindre idée de ce que tu veux... Et j'ai peur de ne pas pouvoir t'offrir tout ce que tu veux... »
Tout était tellement compliqué de nos jours... Il a posé sa tête sur mon épaule avant de soupirer. J'ai frissonné légèrement. Je me suis raidie et mes doigts se sont crispés sur la couverture. Cette séparation ne me disait rien qui vaille, mais il semblait croire que c'était la meilleure solution. Moi je ne voulais pas. Je n'ai rien dit, pour ne pas rendre les choses trop compliquées. J'imagine que je pouvais bien faire un effort... Et puis de toute façon, cela semblait être la solution de la dernière chance. Je pourrais certainement prendre sur moi et essayer de rester loin de lui un moment. J'espérais que ce moment ne durerait pas trop longtemps, cependant. J'ai levé les yeux vers lui, avec un petit air triste. J'étais d'accord, oui... Enfin, je faisais semblant de l'être. J'ai bien vu qu'il se forçait à sourire pour avoir l'air convaincant et convaincu. Il m'a embrassé et j'ai tendu une main vers son visage. Je préférais que cette conversation s'arrête là. Il valait mieux. Je me suis écartée assez soudainement, avec un air étonné. Ah, je ne l'avais pas vu venir celle là...
J'ai eu une petite grimace, avant de lui tirer la langue d'une façon tout à fait enfantine. J'ai croisé mes bras sous ma poitrine et j'ai fait mine de réfléchir une seconde.
« C'est bien ce que je déteste le plus dans ton passé. Les autres filles. » | |
| | | | Ethan Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Sam 6 Fév - 15:53 | |
| Katarina a manqué de tomber et j’ai tenté de la retenir pour ne pas qu’elle se blesse. Mais elle a éclaté de rire. Elle voulait visiblement elle aussi essayer de ne pas penser à ce qu’il se passerait dans quelques heures. Finalement elle acceptait ma proposition de profiter de l’instant présent. Et j’étais ravi. Je voulais retrouver ce sentiment d’intense complicité avec l’être cher.
Elle m’a souri et une boule s’est formée au creux de mon estomac. J’avais l’impression de défaillir tellement j’aimais voir apparaitre ce sourire. Elle a feint un peu de sérieux. Sans succès….
-Oui je suis possessif Mademoiselle, et j’ai raison !! Et non ça ne me suffit pas…j’en veux bien plus encore.
J’ai joué au même jeu qu’elle quelques secondes avant de fondre sur elle et de la couvrir de baisers.
-Ce que je veux c’est simple….Toi…ensuite toi…et toi….et encore toi….
Je l’embrassais partout. J’ai préféré ne pas répondre tout de suite quand elle s’est gentiment moqué de moi.
« Et que voudrais-tu que nous construisions ensemble ? Non attends, laisse moi réfléchir une seconde. Tu veux une grande maison toute blanche, des voisins charmants et une demi-douzaine d'enfants qui courent dans tous les sens. Et un chien. »
Je n’aurais pas été jusque là. Bien sûr je voulais une famille. Mais le modèle de famille qu’elle me brossait n’était vraiment pas dans ma vision des choses. Pour plusieurs raisons, mais la principale était que j’aurai voulu reconstruire le modèle de famille que j’avais eu. Avec plusieurs enfants cependant. Mais je me voyais bien plus dans un grand appartement en plein cœur d’un New York reconstruit avec Katarina et deux ou trois enfants. Et puis en ce qui concernait les chiens….je devais avouer que ce n’était pas trop ma tasse de thé. Je préférais les chats aux chiens. Je n’avais jamais vraiment pensé à tout cela consciemment, mais maintenant qu’elle en parlait, oui… Je voulais fonder ma famille sur le modèle de ce que moi j’avais vécu. Parce que selon moi, c’était ça le bonheur.
Katarina a du croire que je faisais la tête, alors que je ne faisais que réfléchir. Mais j’ai apprécié le geste. Elle n’aimait pas me blesser.
« D'accord, je ne suis pas drôle. Mais je n'ai pas la moindre idée de ce que tu veux... Et j'ai peur de ne pas pouvoir t'offrir tout ce que tu veux... »
Je l’ai regardé avant de hausser les épaules. Il y avait des fois où je l’aurais bien secoué comme un prunier. Oser prétendre ne pas pouvoir m’offrir ce que je voulais….Non mais…..Je l’ai dévisagé, et d’un air sérieux, j’ai fini par lui dire :
-Je ne veux que toi.
Je l’embrassais partout et j’ai fini par fondre sur elle et à commencer à la chatouiller. Je me fichais pas mal qu’on puisse venir nous demander d’arrêter. De toute façon je me doutais que personne n’aurait l’audace de venir nous troubler. Ils devaient être trop heureux que nous nous soyons réconciliés, et ils préféraient sans doute nous entendre rire aux éclats plutôt que de nous lancer des méchancetés gratuites à travers la figure. Katarina riait aux éclats et j’étais aux anges. Notre complicité paraissait évidente. Et je m’en réjouissais.
-Non je veux une famille bien sûr. Mais on fera comme toi tu veux mon ange. Je n’ai jamais voulu une grande maison avec des voisins et un chien. Je suis trop citadin pour ça….Et puis je préfère les chats…
Je me suis stoppé pour qu’elle reprenne son souffle et elle a fait semblant de bouder en croisant les bras sur sa poitrine.
« C'est bien ce que je déteste le plus dans ton passé. Les autres filles. »
C’était bien ce que j’avais pensé tout à l’heure. Katarina était jalouse. Pourtant, sa jalousie n’avait pas lieu d’être. Je ne voyais qu’elle. Et peu importait les filles avant, je ne les avais pas aimé de toute façon. Je me suis dit qu’elle avait peut être besoin que je la rassure alors je l’ai prise dans mes bras.
-Tu n’as pas à t’inquiéter pour ça. Je n’ai jamais intéressé personne, et je n’intéresse toujours personne d’ailleurs. Et la seule personne que je voudrais intéresser est déjà là dans mes bras.
J’étais sérieux. Je n’étais pas un séducteur, ni un sex symbol. J’avais même été étonné qu’elle ressente la même chose que moi. Etonné mais heureux…Quand elle m’avait rejoint dans ma chambre après mon aveu, ou plutôt mon baiser, j’avais cru défaillir. Et mes précédentes conquêtes n’étaient pas vraiment intéressées par ce que j’étais. Mais par ce que je pouvais leur apporter. C’était sans doute pour ça aussi que les choses n’avaient pas été plus loin. Katarina au contraire, m’avait aimé alors que je n’étais rien, que je n’avais plus rien.
Elle était dans la communauté depuis des mois quand j’étais arrivé. Et tout de suite, elle avait passé tout son temps libre avec moi. Je n’étais pas sorti tout de suite dans ma chambre. Mais quand j’avais commencé à aller mieux, j’avais vu la façon dont certains la regardaient. Certains regards étaient respectueux malgré le désir, mais celui de Riley m’avait déplu tout de suite. La jalousie a commencé sans doute à partir de ce moment là. Avant, quand il n’y avait qu’elle et moi, je dois avouer que je ne pensais même pas que je ne serais pas le seul à apprécier la compagnie de la belle doctoresse. Pourtant j’aurais du m’en douter, elle était si belle. Mais à cette époque, elle m’aveuglait déjà, que rien n’existait autour.
-Par contre je n’en dirais pas autant de toi mon amour. Je suis certain que tu as eu autant de succés dans le passé qu’ici dans la communauté. Si ce n’est plus….
J’essayais de paraitre désinvolte…
-Ce serait à moi d’être jaloux…
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire la grimace et de sourire timidement avant d’éclater de rire et de la serrer plus fort contre moi.
-Ha je le suis déjà c’est ça ? | |
| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Sam 6 Fév - 17:25 | |
| Moi, moi et encore moi ? Mon égo allait prendre des dimensions extraordinaires s'il continuait à me dire qu'il ne voulait que moi. J'avais l'impression d'être le centre de l'univers quand il me parlait comme ça. Je continuais à rire tandis qu'il m'embrassait un peu partout. J'adorais ces moments de complicité. Je ne pouvais décidément pas m'en lasser. J'avais du mal à croire que nous avions été terriblement malheureux quelques heures plutôt. Là, on aurait dit que tout allait bien, et que tout continuerait à aller bien. Un peu comme si nous vivions un rêve. Le problème, c'est que nous n'allions pas tarder à nous réveiller. Et ce serait certainement très douloureux... Mais je n'y pensais pas. Il n'y avait pour le moment qu'un mot qui s'imposait dans mon esprit : bonheur. Je me suis calmée doucement, avant de lui demander ce qu'il voulait vraiment. Moi en tout cas, je ne savais pas trop ce que je voulais vraiment, mis à part. Avant je ne savais pas ce que je voulais, et aujourd'hui encore moins... L'avenir me semblait tellement incertain. Nous vivions tous un peu au jour le jour, surtout en hiver... Nous faisions comme si tout allait bien pour ne pas inquiéter les enfants, mais nous savions très bien que des temps difficiles s'annonçaient.
Je ne savais pas trop ce qu'Ethan attendait de moi. Il voulait certainement que je l'aime, mais que pouvais-je faire de plus ? L'avenir que nous allions avoir n'était certainement pas celui dont nous aurions rêvé. Moi j'aurais adoré une vie tranquille et bien rangée, loin de tous ces problèmes. J'aurais certainement pu devenir un bon médecin... Je n'avais même pas eu le temps de choisir une spécialité, bien que j'ai toujours eu envie de m'occuper des enfants. Selon mon ancien chef de service, j'aurais fini chirurgien néo-natal, ou chirurgien pédiatrique. Au lieu de cela je me retrouvais à soigner les petits bobos et les maladies courantes comme je pouvais. Non pas que je n'étais pas contente de donner un coup de main, attention. Mais parfois j'avais l'impression de ne pas pouvoir faire mon maximum. C'est que nos moyens étaient assez limités. Ce qui m'angoissait, c'était le futur manque de médicaments, ou alors les maladies graves... Mathilda s'en inquiétait aussi. Nous ne disions rien, mais nous nous comprenions. Il arriverait un moment où cela ne pourrait plus continuer. Et là, je ne sais pas ce que nous ferions pour nous en sortir.
Il a recommencé à m'embrasser partout et j'ai souri, avant d'éclater de rire quand il s'est mis à me chatouiller partout. Nous étions de vrais gamins par moments... Je m'accrochais à lui, le suppliant d'arrêter ça. Non pas que je n'aimais pas ça, mais je me disais vraiment que quelqu'un allait finir par venir tambouriner à la porte pour nous dire de nous calmer. En effet, nous avions été assez peu... discrets cette nuit. J'ai mis un moment à m'arrêter de rire, et à reprendre mon souffle. Je pleurais presque de joie. Je n'ai pas pu m'empêcher de pouffer. Il préférait les chats... J'allais finir par mourir de rire, au sens propre du terme.
« Je ne sais pas trop ce que je veux... La famille, je ne sais pas trop ce que c'est. Je n'avais que mon père, et quelques uns de ses amis proches. C'est tout. Mais je ne suis pas contre fonder une famille. »
Il est vrai que c'était assez compliqué de penser à quelque chose qu'on n'a pas connu. J'avais toujours été assez seule et je n'avais pas la moindre idée que ce que c'était que la vraie vie de famille. Bien sûr j'étais bien entourée. Ce n'était pas le problème. Et puis pour moi, famille voulait dire enfants... Et avoir des enfants... Non, je n'y avais jamais pensé. Cela me faisait peur, je crois. Je ne m'imaginais pas mère. Pas du tout... J'ai secoué la tête doucement. Je m'emballais. Il n'était pas question de ça pour le moment. Autant ne pas se mettre la pression tout de suite.
Il semble que c'était à mon tour d'être jalouse. J'avais détesté l'entendre parler de cette Lucy, quand bien même elle était morte et enterrée. Le simple fait qu'elle ait pu l'avoir avant moi ne me plaisait pas du tout. Et je me doutais qu'elle n'avait pas été la seule. J'ai fait la moue, avant de me redresser brusquement, tout à fait outrée.
« Parfois je me demande si tu n'es pas aveugle, Ethan. Si toi tu ne vois pas les filles qui te regardent, moi je les vois. C'est juste qu'aucune n'a pu t'approcher, étant donné que j'ai décidé tout de suite que tu étais à moi. »
Non mais. Il faut dire que nous nous étions rapprochés très très vite... J'aurais pu lui coller une étiquette avec mon nom sur le front que c'était la même chose. Mais néanmoins je n'étais pas stupide, je voyais bien que certaines le regardaient avec envie. S'il ne le voyait pas c'est parce qu'il était complètement focalisé sur moi, voilà tout. Mais il était loin de passer inaperçu. Il n'était pas du genre passe partout. Par contre j'ai fait une drôle de tête quand il m'a dit que moi, je devais avoir du succès. J'ai eu un petit rire moqueur envers moi-même.
« Je ne dirais pas ça. Oui c'est sûr, certains ont voulu me mettre dans leur lit... Mais ce n'était pas très flatteur... »
Il m'a serrée contre lui. J'ai eu un petit sourire.
« Ma vie sentimentale était juste un désastre. En te comptant toi, je crois que je peux compter mes... histoires sur une main et demie. Et tu dois être le seul à ne m'avoir jamais trompée. »
Je lui ai jeté un regard lourd de sens, quoique pas très sérieux.
« Pas vrai ? »
Je me doutais bien qu'il allait s'offusquer. Parce que penser qu'Ethan était capable de me tromper, c'était comme penser que l'escalade de l'Everest était chose aisée. C'était stupide et surtout pas crédible une seule seconde. | |
| | | | Ethan Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Sam 6 Fév - 21:21 | |
| Katarina ne semblait pas avoir pensé à son avenir jusque là. Parce qu’elle n’avait pas rencontré l’homme avec qui elle envisageait l’avenir ? Non seulement parce qu’elle n’y avait pas pensé tout simplement. Comme moi je n’avais jamais pensé tomber amoureux de qui que ce soit au premier regard. Avant elle, je ne croyais pas au coup de foudre. Je ne croyais pas en l’amour tout simplement en réalité. Elle m’a fait de la peine quand elle a dit qu’elle ne connaissait pas vraiment le sens du mot « famille ». Il est vrai qu’elle n’avait eu que son père, sa mère étant morte lorsqu’elle était très jeunes. Ce qui me mettait du baume en cœur c’est qu’elle était prête à en fonder une avec moi. Elle se sentait prête a construire sa vie avec moi. Et ça…..c’était tout simplement merveilleux. Je ne savais pas ce que nous réservait la vie, mais je voulais croire en ce bonheur. Je voulais croire que j’allais avoir ma propre famille. Tôt ou tard, quel que soient les obstacles.
Quand j’ai commencé à parler de mon manque de séduction, Katarina a réagi au quart de tour. Elle s’est redressée d’un seul mouvement et m’a fusillé du regard. Je me demandais ce que j’avais bien pu dire pour la mettre dans un tel état. Avais –je dis quelque chose de blessant pour elle ? J’ai su rapidement pourquoi elle avait réagi si vivement. Elle m’a reproché mon aveuglement face aux autres filles de la communauté. Peut être avait elle raison…,Je ne voyais qu’elle, je ne faisais guère attention a autre chose. Je me fichais pas mal des autres. Des que Katarina était dans une pièce, elle occultait tout le reste. Je n’ai pu laisser échapper un petit rire lorsqu’elle m’a avoué avoir mis rapidement la main sur moi auprès des autres filles. J’en étais assez surpris. Jamais je n’avais pensé Katarina comme ça. Non pas que cela me déplaisait bien au contraire. Mais jamais avant ce soir, je n’avais senti une pointe de jalousie chez elle. Je n’y pensais même pas. Sans doute parce que de mon côté je ne voyais pas de quoi elle pourrait être jalouse. Je passais mes journées avec Alexander ou Aaron la plupart du temps, et mes nuits je les passais avec elle. Toutes les nuits, elle avait dormi dans mes bras ou moi dans les siens.
J’ai passé une main dans ses cheveux en souriant lorsqu’elle s’est défendu d’avoir du succès. Elle ne niait pas avoir eu des aventures ci et là. Mais elle semblait penser qu’avant moi elle n’avait pas vraiment vécu de réelles histoires. Et dans un sens je préférais ça. J’aurais eu un pincement au cœur si elle m’avait dit qu’elle avait connu l’amour avant moi. J’en ai eu un lorsqu’elle a parlé d’infidélité. Même si je voyais à son expression qu’elle ne pensait pas que j’aurai pu l’être, j’avoue avoir été un peu vexé qu’elle en parle. Comment pouvait-elle penser, même pour rire, que j’ai pu lui être infidèle ? J’avais bien des défauts, mais je n’avais pas celui là. C’est ce que je me suis empressé de lui dire.
-Bien sûr que oui que je ne t’ai jamais trompé. J’espère tout de même que tu n’en as jamais douté. J’ai énormément de défauts mais je n’ai pas celui là…
Et des défauts j’en avais. A commencer par ma jalousie maladive et ma possessivité. Je ne supportais pas qu’un homme parle à Katarina. Enfin dit plus correctement, je ne supportais pas qu’on s’approche d’elle avec une approche séductrice. Dans ces cas là, je sentais mon cœur battre, mes poings se serrer et mes yeux devenaient menaçants. Le seul à être passé outre tous ces avertissements manifestes était sans aucun doute Riley. J’avais beau l’avoir coincé au détour d’un couloir à plusieurs reprises pour lui dire que Katarina ne serait jamais sienne. Et que s’il continuait son petit jeu, je lui explosais la tête.. .. Il continuait à me provoquer encore et toujours. Aaron m’avait dit de faire comme si je m’en fichais, car selon lui plus je réagirais, plus ça amuserait l’intéressé. Mais c’était plus fort que moi, dés que je le voyais approcher Katarina et commencer à poser un regard douteux sur elle, je m’empressais de me mettre entre eux, et je partais avec Katarina. Ma jalousie pouvait me pousser à l’extrême. Je n’étais pas de nature violent, mais je savais que je pouvais l’être si on empiétait sur mes plates bandes.
Mais finalement, Katarina ne semblait pas si éloigné de moi que cela. Elle venait tout de même de m’avouer qu’elle avait écarté certaines filles. Je lui ai décoché un sourire malicieux, en passant un doigt sur ses lèvres.
-Alors comme ça tu as marqué ton territoire mon amour ? Intéressant…
Je m’amusais à la faire enrager. D’ordinaire elle me reprochait les défauts qu’étaient les miens, alors que finalement elle avait fait la même chose. Sauf qu’elle l’avait fait a sa manière. Plus discrètement. Si discrètement que je n’avais rien remarqué jusque là. Si nous n’en avions pas parlé ce soir, j’aurai juré être transparent pour le reste de la communauté.
-Et après tu me reproches de faire exactement la même chose….
J’ai approché mon visage du sien et je me suis amusé à passer le bout du doigt sur son visage, passant de son front, à son nez, pour finir le long de ses lèvres. Et j’ai approché mes lèvres sur elle en lui soufflant légèrement sur le nez. Et je me suis reculé. J’adorais jouer avec sa sensibilité à fleur de peau. Souvent quand je lui faisais ça elle boudait ou alors elle se jetait sur moi. Je ne savais pas comment elle allait réagir. Je me suis assis en tailleur, m’appuyant contre le mur et j’ai lentement fermé les yeux.
J’étais en pleine réflexion. J’essayais d’imaginer ce qu’avait pu être sa vie avant moi. J’avais énormément de mal a visualiser. Finalement je me rendais compte que nos avions peu passé de notre passé. Je connaissais les grandes lignes et jusque là ca m’avait suffi. Mais maintenant j’en voulais plus.
-Dans un certain sens, je ne suis pas mécontent qu’ils aient tous été aussi cruels avec toi. Ca m’a permis de te rencontrer…. Mais jamais je ne te ferai ça.
Si l’un deux lui avait ravi son cœur, elle ne serait sans doute pas là. Même si elle avait souffert, et que j’aurais aimé que ce ne soit pas le cas. Je me disais que sans tout cela, nous ne serions sans doute pas ensemble. Rien de cela n’aurait existé sans ces personnes en travers de nos chemins. Alors nous ne devions rien regretter.
Je n’ai cependant pas pu m’empêcher de poser des questions. Elle avait attisé ma curiosité. Je voulais savoir de qui je devais me méfier.
-Alors comme ça, quand je n’étais pas encore parmi vous, certains ont essayé de te séduire ? Bon, passons le cas de Riley…sinon je vais m’énerver…
Inutile de s’appesantir sur lui….Et je ne voulais pas provoquer une nouvelle dispute. J’avais besoin de sérénité, de douceur et de complicité.
-Qui a été sous le charme de la belle Katarina ?
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| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Sam 6 Fév - 22:33 | |
| J'ai eu un petit sourire rassuré et rassurant. Je savais très bien qu'il ne m'avait jamais trompée. Je doute même que l'idée lui soit passée par la tête. Ethan n'était pas un homme comme ça. Il avait des défauts, mais pas celui là. Il me disait si souvent qu'il m'aimait et il me le montrait si bien que je ne pouvais pas en douter une seule seconde. Niveau fidélité, notre couple remportait la palme d'or. Personnellement j'aurais préféré passer ma vie seule plutôt que de laisser un autre me toucher, même si nous nous séparions. Ce serait certainement contre nature. J'étais à lui et à personne d'autre. Je le lui avais promis. Et il m'avait fait la même promesse. Les hommes comme Ethan étaient rares... Il avait un respect pour les femmes qui était assez incroyable. C'était grâce à son père, si je me souviens bien. J'avais vraiment l'impression qu'Ethan me voyait complètement, qu'il faisait de moi son égale... Quand il ne me mettait pas sur un piédestal. Il avait tout de même tendance à croire que j'étais parfaite. Et j'étais loin de l'être... A croire qu'il ne voyait pas mes défauts. Alors soit ils étaient très bien cachés, soit il était trop amoureux pour les voir...
Il m'a souri, avant de poser un doigt sur mes lèvres. Je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir un sourire stupide. J'adorais quand il me souriait et qu'il me regardait comme ça. Ses yeux pétillaient et il avait vraiment l'air heureux. Cela lui changeait de son petit air triste, qu'il avait beaucoup trop souvent à mon goût. Je n'aimais pas le voir comme ça. Je me sentais inutile, j'avais l'impression de ne rien pouvoir faire pour faire disparaître sa peine. Surtout s'il ne me permettait pas de le soulager... J'ai rougi, avant de baisser les yeux soudainement. Oui, j'avais en quelque sorte marqué mon territoire. Je m'étais dit qu'il était trop exceptionnel pour que je puisse laisser passer ma chance avec lui. Égoïste n'est-ce pas ? Après tout, j'aurais très bien pu ne pas être son genre... Mais cela avait été plus fort que moi. J'avais eu tellement envie de prendre soin de lui... J'aurais tué mes rivales sans hésitation, je crois. Il faut croire que j'étais prête à défendre ce qui m'appartenais... J'étais bien jalouse moi aussi, en fin de compte. Mais j'étais peut-être un peu moins extrême que lui. Je me demandais pourquoi il était si jaloux alors qu'il n'avait aucune raison de l'être.
« Oui mais moi je n'ai essayé de tuer personne. Enfin pas encore. »
Alexander lui aurait donné l'autorisation de tuer Riley qu'il l'aurait certainement fait sans hésitation. Il s'est approché de moi et pendant une seconde j'ai cru qu'il allait m'embrasser. Mais non. Il s'amusait à caresser mon visage et à souffler doucement dessus. Il faisait toujours ça quand j'étais en colère ou boudeuse. Il savait pertinemment que je ne pourrais plus faire la tête très longtemps. Avec un sourire, j'ai déposé un rapide baiser sur ses lèvres. Il s'est assis en tailleur contre le mur et a fermé les yeux. Je me suis retenue de lui sauter au cou pour l'embrasser. Il était si serein qu'il en devenait désirable. Je me suis contentée de déposer un baiser sur son front, avant de poser ma tête contre son épaule. J'ai passé un bras autour de son ventre, que je caressais tendrement.
« Je sais bien que tu ne me feras jamais ça. Tu préfèrerais t'arracher toi même le cœur, n'est-ce pas ? »
Il n'avait pas besoin de répondre, c'était une question purement rhétorique. Il ne me faisait pas mal sciemment. Il n'était pas cruel. Je savais qu'il essayait toujours de rendre les choses moins douloureuses, même si parfois il faisait le contraire sans vraiment s'en rendre compte. J'étais incapable de regretter d'être avec lui. J'étais même plutôt contente de n'avoir jamais eu de chance en amour avant lui. Je ne voulais aimer personne d'autre. Je ne voulais qu'Ethan. J'ai eu un petit rire. J'aurais dû me douter qu'il allait jouer les curieux. Il a d'emblée écarté Riley, puisque de toute façon il n'y avait rien à dire. Il savait ce que j'en pensais, et je savais ce qu'il en pensant. C'était bien assez. J'ai fait mine de vouloir rester silencieuse une minute.
« Ah non, je ne te donnerais pas de nom ! On risquerait de se retrouver avec une pile de cadavres demain matin. »
Je n'étais évidemment pas sérieuse. Enfin, pas tout à fait. J'ai eu un petit soupir.
« Je dois t'avouer que je ne sais pas trop, en réalité... La plupart du temps, c'était Gabrielle qui me disait qu'un tel ou un tel me regardait... Je crois que cela m'importait peu, en fait... Je n'étais pas intéressée par quiconque. »
Je me suis redressée pour l'embrasser tendrement. Très sincèrement, je ne savais pas qui m'avait ou non regardée, mis à part Riley. Parce qu'ils n'avaient jamais rien tenté. Je ne sais pas si c'était à cause de mes origines ou d'autre chose. Dans tous les cas, aucun ne m'avait touché avant son arrivée. Et c'était tant mieux. Je n'aurais pas voulu me retrouver avec un ex dans la communauté. Je préférais n'avoir à m'occuper que d'Ethan. J'ai passé mes bras autour de son cou et j'ai enfoui ma tête au creux de son cou avec un petit sourire. Je voulais qu'il me serre dans ses bras.
« J'espère bien que tu te rends compte que je suis en train de dire que je n'ai jamais eu d'yeux que pour toi... Que je n'ai jamais aimé que toi... »
Mon sourire s'élargissait au fur et à mesure que je parlais. Je riais presque en l'embrassant un peu partout dans le cou. À mon tour de m'amuser avec sa sensibilité. | |
| | | | Ethan Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Dim 7 Fév - 10:27 | |
| J’ai souri quand Katarina a avoué sa jalousie et sa possessivité. Je ne la voyais pas comme ça et même si je pensais que sa jalousie était inutile, j’avoue que j’en éprouvais une certaine joie. Je l’imaginais très bien convoquer mes soi disant prétendantes et leur dire que j’étais à elle. Mais mon sourire a disparu quand elle m’a dit que contrairement à moi, elle n’avait jamais voulu tuer quelqu’un. Je savais de qui elle parlait. Oui… bien des fois j’aurai voulu tuer Riley, mais malheureusement j’avais toujours été retenu par Aaron ou Alexander…Et ça me rendait fou.
J’aimais Katarina comme jamais quelqu’un n’avait aimé sans doute. Notre complicité sautait aux yeux. Il nous suffisait souvent de nous regarder, et nous oubliions tout. Je pouvais passer des heures à simplement la cajoler. En cet instant, je me sentais tellement bien. Katarina a conclu en avouant que je n’étais pas capable de la tromper. Et je me suis contenté d’un baiser pour acquiescer. Oui j’aurai préféré me faire souffrir éternellement plutôt que de la tromper. Je ne voulais embrasser personne d’autre, caresser personne d’autre, faire l’amour à personne d’autre. Je ne voulais qu’elle.
Katarina n’a pas pu s’empêcher de me faire tourner en bourrique en réfléchissant. Je n’ai pu m’empêcher de pincer les lèvres quand elle m’a dit qu’elle ne me dirait pas qui l’avait dragué. Elle semblait bien avoir trop peur de ce que je pourrais leur faire. Elle avait sans doute raison. J’essayais de me consoler en me disant qu’elle n’avait cédé à personne. Katarina n’était pas une femme facile et tant mieux pour moi. J’ai apprécié sa franchise. Elle aurait très bien pu me dire qu’elle avait flirté pour voir ma réaction, mais elle était trop honnête pour ca. J’aimais ça chez elle. Katarina était sincère, droite. J’ai frissonné quand elle m’a embrassé tendrement. Elle avait un pouvoir incroyable sur moi. Il lui suffisait de m’effleurer pour m’électriser. J’ai refermé mes bras autour d’elle quand elle s’est pendue a mon cou.
« J'espère bien que tu te rends compte que je suis en train de dire que je n'ai jamais eu d'yeux que pour toi... Que je n'ai jamais aimé que toi... »
Je m’en rendais compte oui. Et cela me remplissait de joie. J’ai basculé la tête en arrière quand elle a parsemé mon cou de petits baisers. Et j’ai gémi de désir. Jusqu’à ce que je repense à notre sujet de conversation. Je riais à moitié. Ses baisers me chatouillaient.
-Admettons que tu ne te souviennes plus, parce que cela ne t’intéressait pas. … Avant les bombardements, je suis certain que tu en as fait tourner des têtes.
Elle était magnifique. Katarina était une femme superbe. Elle avait un corps parfaitement dessiné, elle avait des formes exquises, sans compter qu’elle avait un visage sublime. Et ses yeux….c’était ça que j’avais remarqué chez elle dés la première seconde. Elle avait un regard à couper le souffle.
-Et j’avoue que rien que d’y penser, ça me dévore.
Ne serait ce que penser qu’elle avait pu être courtisée me mettait hors de moi. Surtout qu’elle avait sans doute cédé. Pourtant je ne pouvais pas vraiment lui reprocher. J’avais eu moi aussi des histoires. Mais personne n’avait compté. Je n’avais jamais rencontré une femme qui me donne envie de passer plus d’un mois ou deux avec elle. Je les trouvait toujours trop collantes, trop niaises ou alors trop épuisantes.
-J’aurai aimé n’avoir connu personne d’autre avant toi. Parfois je regrette d’avoir cédé à ces filles. Si seulement j’avais su que je te rencontrerais, j’aurai fui comme la peste.
Oui si j’avais su qu’un jour je rencontrerais Katarina,, je ne me serais jamais donné à quiconque. Aussi fou que cela puisse paraitre, je m’y serais plié. Et je n’aurais pas failli je le savais. J’aurai tant aimé que mes parents me voient heureux avec une femme. Je savais qu’ils auraient été heureux de voir qu’ils avaient fait leur travail, et que quelqu’un prendrait le relais. Mais ils étaient morts…avant que tout ça n’arrive. Et moi j’avais sombré. J’avais été lâche, je n’avais même pas pensé au mal que je me faisais ou que je pouvais leur faire. J’avais fait le vide autour de moi après leur mort. Bien sur ma famille avait essayé d’être présente, mais j’avais renvoyé tout le monde chez soi, je ne voulais voir personne. Et mes amis avaient fini par lâcher prise. Ils avaient essayé mais je les avait fait échouer.
-Tu es une des plus belles choses qui me soit arrivé Katarina. Sans toi, je ne serais sans doute plus de ce monde.
Sans Katarina, je serais sans doute mort. Tôt ou tard, mais je serais mort. C’était déjà un miracle que j’ai survécu avec tous les shoots que je m’étais envoyé.
Mais je préférais ne pas y penser. Je voulais mettre mon passé derrière moi. Derrière nous. J’avais besoin de penser à un sujet plus léger. Et je venais de me souvenir d’une information qui m’aiderait sans doute. Je suis allé rechercher la couverture au pied du lit et je nous ai recouverts. Nous étions nus, et la pièce était peu chauffée. Je ne voulais pas que Katarina prenne froid et tombe malade. D’autant plus que demain je ne serais plus là….
-D’ailleurs mon amour…je serais curieux de savoir comment tu as évincé ces filles. Raconte-moi….
Je me suis mis à rire d’une manière assez incontrôlable.
-J’adore penser que je suis un sex symbol… | |
| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Dim 7 Fév - 17:07 | |
| Oh mais quel curieux... Et quel jaloux ! À l'entendre tous les hommes du monde ( enfin ceux qui avaient survécu ) étaient à mes pieds. La belle affaire. La plupart ne faisaient que me regarder, c'est tout. Et puis je n'étais pas du genre à céder à toutes les avances que l'on me faisait. Je n'étais pas une fille facile tout de même ! D'accord, j'admets que je n'avais pas résisté longtemps à Ethan. Mais pour autant, je ne lui avais pas sauté dessus non plus. Je n'aurais jamais osé faire le premier pas vers lui, ça c'était certain. J'aurais certainement laisser passer ma chance avec lui s'il n'était pas venu vers moi. Autant dire que j'avais été bien contente quand il m'avait embrassée. De ma vie je n'avais jamais fait le premier pas, craignant certainement de me faire rejeter. Et puis vu comment mon père traitait les garçons qui m'approchaient... J'ai eu un petit soupir.
« Oh tu sais, pas tant que ça. Il n'y avait pas beaucoup de place pour un homme dans ma vie... L'emploi du temps d'un interne en chirurgie est assez... chargé. Peu se seraient contentés de me voir de temps en temps. Et puis mon père avait l'habitude d'écarter tous mes prétendants, qu'ils soient à Moscou où à New York. »
C'était à croire qu'il y avait en permanence quelqu'un là, à m'observer. Mon père était décidément trop protecteur. La mort de ma mère l'avait certainement bouleversé un peu plus qu'il ne voulait bien le croire. Mais de là à espionner sa propre fille... Mais je ne pouvais pas dire que je ne le comprenais pas. Et puis d'un côté j'étais bien contente qu'il l'ait fait. Je n'ose imaginer où je serais si je m'étais attachée à un autre qu'Ethan. Quoique, attendez une minute. Je n'aurais jamais pu m'attacher à qui que ce soit d'autre. Je ne m'imaginais pas une autre vie que celle qui était la mienne. Non vraiment, il n'avait aucune raison de s'en faire. J'ai décidé d'en rajouter une couche.
« Avant toi, l'histoire la plus longue que j'ai eu a duré... Trois semaines. Non attends, deux semaines et six jours, en réalité. Au delà, j'étais forcément trompée... Triste n'est-ce pas ? »
Très triste. J'étais toujours tombée sur des goujats, qui n'étaient avec moi que par pur... intérêt, si vous voyez ce que je veux dire. Aucun ne m'avait jamais aimée non plus. Eh oui, Ethan était une grande première pour moi... Même s'ils y avaient encore des problèmes non négligeables. Il fallait régler ça au plus vite. Je me suis surprise à me demander quel genre de filles Ethan avait fréquenté, avant de sombrer. Parce que d'accord, il disait de moi que j'étais parfaite, mais il avait bien dû en trouver d'autres parfaites avant moi, non ? Allez, flattons mon égo et disons que non. Je n'étais pas comme lui, je n'avais pas très envie de savoir qui il avait fréquenté et comment. J'avais envie de ne voir que nous deux. C'était bien ce qui comptait le plus, non ? J'ai eu un petit sourire. Il est vrai que si j'avais su que je le rencontrerais, j'aurais attendu patiemment, qu'importe le reste. Je l'ai enlacé.
« J'aurais certainement fait la même chose... Mais à défaut d'avoir été le premier, tu seras le dernier. Il n'y en aura aucun après toi. Tu es bel et bien le seul amour de ma vie. »
On m'aurait dit un jour que je serais amoureuse d'Ethan autant que Juliette de Roméo que j'aurais ri. Je n'avais jamais cru à l'amour avant. Pour moi c'était une illusion, au mieux un joli rêve. Cela restait inaccessible. J'avais préféré me centrer sur mes études plutôt que sur tout le reste. J'avais bien fait, j'imagine... Mais j'avoue que cela me déprimait de voir de brillants chirurgiens complètement seuls, sans vie de famille, à seulement quarante ans. Je n'ai pas pu m'empêcher de me redresser assez brusquement quand il a dit que j'étais une des plus belles choses qui lui était arrivé. Je lui ai souri. À l'entendre, je l'avais carrément sauvé de la mort... Il avait dit cela si sérieusement. Moi j'avais juste l'impression d'avoir fait ce qu'il fallait. Il souffrait tellement. C'eût été inhumain de le laisser dans un état pareil. Il m'a écarté un instant, pour aller chercher une couverture. Il nous a recouvert tous les deux et je me suis blottie contre lui. Il s'est mis à rire et j'ai secoué la tête doucement. J'ai eu un petit soupir.
« Eh bien... Certaines me demandaient comment allait le nouveau venu et moi je répondais qu'il allait très bien et qu'il ne voulait voir personne mis à part Alexander et moi. Une fois que tu t'es senti mieux... Disons que je leur ai dit que je supposais que tu avais déjà quelqu'un dans ta vie... »
Je me suis sentie rougir jusqu'à la racine des cheveux. J'ai enfoui ma tête au creux de son cou.
« Quand j'y repense, j'ai honte...C'est comme si je t'avais collé une étiquette ''Propriété privée'' sur le front... »
J'ai embrassé sa joue en riant. J'ai pris son visage entre mes mains et je l'ai embrassé tendrement. Puis je me suis laissée retomber en arrière sur le lit, en l'entrainant avec moi. Je riais toujours.
« Oui, eh bien monsieur le sex-symbol, vous êtes prié de rester à distance respectable de toute femme qui n'est pas moi. Je risquerais de me fâcher, sinon... »
Je n'étais pas sérieuse... Quoiqu'en y repensant.. En fait si, j'étais même très sérieuse. J'ai glissé ma main derrière sa nuque et je l'ai attiré à moi pour l'embrasser. | |
| | | | Ethan Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Dim 7 Fév - 18:41 | |
| Je me rendais compte peu à peu que jusque là nous avions évité le sujet des anciens flirts avec Katarina. Sans doute parce que nous avions cru que cela ne signifiait rien. Que ces personnes n’avaient pas compté pour nous. Mais on s’était un peu trompés. Ces gens avaient compté. Peu importe le temps que nous avions passé avec elle, et les raisons qui avaient fait que nous nous étions séparés. Nous avions eu chacun des aventures, et c’était ces aventures qui avaient fait de nous ce que nous étions. Bien sur, si j’avais eu ces hommes en face de moi je leur aurai sans doute fichu mon poing dans la figure pour avoir fait du mal à Katarina. J’étais tout de même heureux qu’elle ait été aussi studieuse et peu intéressée par le reste. J’ai souri quand elle m’a avoué ce qu’avait fait son père. Je n’ai pas osé lui dire que je remerciais son père de l’avoir autant surprotégé car je savais qu’elle avait détesté cela. Mais je me connaissais, et j’étais persuadé que je ferais sans doute la même chose si j’avais un jour la chance d’être père. Rien ne serait plus beau pour mes enfants.
Oui ce qu’elle me disait était triste tout de même. Je n’osais pas lui parler de mes histoires à moi. Sans savoir la raison particulière, je me voyais mal lui parler de mes « conquêtes » ou de mes compagnes de shoot. Mais je savais que si elle me posait la question, je lui répondrais très honnêtement. De toute façon ces filles n’avaient pas comptées. Etrange tout de même pour un homme de 28 ans non ? J’avais du attendre 28 longues années avant de tomber amoureux. Alors que mes parents auraient tant aimé me voir faire ma vie. Au lieu de cela, ils s’étaient longtemps désespérés de ne jamais me voir avec une fille. Je n’avais jamais aimé quelqu’un, et jamais je n’avais trouvé une fille digne de rencontrer mes parents.
J’ai soupiré de contentement quand elle m’a enlacé tendrement. Elle avait ce pouvoir de me rendre heureux. Avec Katarina, j’avais l’impression qu’il lui suffisait juste d’etre là contre moi, pour que je me sente heureux. Je me demandais comment j’allais tenir le temps où je serais parti. Il me fallait une partie d’elle pour arriver à survivre loin d’elle. Et sa façon de me dire qu’elle n’aimerait plus jamais que moi, m’a ravi.
J’étais attentif à ses attentes et à ce qu’elle me racontait. Ha oui ? Alors comme ça elle s’y était pris ainsi pour éloigner les soi disant prétendantes ? Je n’ai pas pu m’empêcher d’étouffer un rire en enfouissant ma tête dans ses cheveux. Décidément elle m’étonnerait toujours. Je la savais maline, mais je n’aurais pas pensé qu’elle aurait rusé ainsi. J’ai sauté sur l’occasion de la taquiner quand elle m’a demandé de me tenir à distance de toute présence féminine. Finalement elle cachait bien son jeu. … Jamais je n’aurai pensé qu’elle put être jalouse. Je ne pouvais m’empêcher d’en ressentir un peu de fierté.
Elle a passé sa main dans ma nuque et m’a attiré vers elle pour m’embrasser. Un baiser tendre. J’avais envie de la taquiner sur sa jalousie. Elle s’était si souvent moqué de moi quand moi je l’étais, ou quand il s’agissait de Riley elle se fâchait. Alors maintenant que les rôles semblaient inversés, je n’allais pas bouder mon plaisir. J’avais si peu d’occasions de la taquiner. Et j’aimais voir sa moue boudeuse se dessiner.
Je me suis dérobé, en plongeant un regard écarquillé et faussement sérieux dans le sien.
-Pourquoi il y a d’autres femmes dans la communauté ?Il faudra que tu me les présente !
Et j’ai éclaté de rire. J’étais incapable de la taquiner davantage. Je n’aimais pas la blesser, et je ne voulais pas me disputer avec elle. Elle avait rapidement réagi et je préférais calmer le jeu immédiatement.
-Sérieusement mon amour, pour moi il n’y a que toi. Je ne vois que toi. Quand bien même elles seraient nues devant moi, je m’en ficherais pas mal.
D’ailleurs je ne connaissais pas vraiment toute la communauté, je restais bien souvent avec ceux que je connaissais. Et les seules femmes que je fréquentais vraiment c’était Gabrielle, Lilly ou Mathilda. Alors de ce coté là, Katarina n’avait aucun souci à se faire. Et je doutais qu’un ancien junkie trop maigre soit très attirant. Le sex symbol de la communauté ce n’était pas moi. C’était Riley….
-En tout cas, j’aurai aimé voir ça ! Et puis tu sais que c’est pas très joli de mentir ?
J’ai souri pour lui faire comprendre que je plaisantais. Je m’amusais vraiment de découvrir cette facette de la personnalité de Katarina. Mais dire aux autres que je ne voulais voir qu’Alexander ou elle était finement joué. Mais je devais avouer qu’elle avait raison sur un point. Je ne voulais voir presque personne. Bien sur j’étais heureux des visites d’Alexander, mais j’aurai aimé ne voir que Katarina. Quand elle s’absentait ne serait ce que cinq minutes je me sentais vide.
-Je ne voulais voir que toi moi !
Quand je repensais à cette époque, j’en devenais nostalgique .Nous avions passé des journées entières ensemble.
-Et puis tu n’avais pas tort, j’étais déjà fou amoureux de toi.
Moi qui ne croyait pas en l’amour et au coup de foudre avant….Je me souviens tres bien de ces moments là. Je cherchais souvent à capter son regard, et je ne pouvais m’empêcher de lui sourire comme un imbécile. Un imbécile heureux. Et puis quand elle m’effleurait, je sentais des frissons me parcourir l’échine. Elle m’avait rendu fou pendant des mois avant que je ne finisse par me décider à faire le premier pas. J’avais été poussé par Alexander et Aaron, mais finalement je ne regrettais pas. Même si cela ne s’était pas déroulé comme je l’aurais voulu. Je m’étais entrainé pendant plus de deux heures à lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, et quand je l’avais eu en face de moi, j’avais perdu tout mes moyens. Tout ce que j’étais arrivé à faire c’était l’embrasser. Et finalement peut être que mon amour pour elle n’avait pas besoin de mots.
-D’ailleurs je vous signale Melle Kuryenko que vous avez beau avoir marqué votre territoire rapidement, vous n’avez pas semblé pressée de me mettre la main dessus. | |
| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Dim 7 Fév - 19:58 | |
| J'ai froncé les sourcils, en faisant la moue. Voilà qu'il se moquait de moi maintenant ! Je me suis retenue de lui tirer la langue. Il pouvait toujours rêver pour que je lui présente les autres jolies filles de la communauté. J'aimais autant qu'il ne les voit pas, finalement. D'accord, je me doutais bien qu'il continuerait de ne pas y faire attention, mais tout de même. En fin de compte, j'étais bien jalouse moi aussi. Un peu moins violente que lui, mais jalouse quand même. Cela me mettait hors de moi quand d'autres le regardaient. Ça me faisait un drôle d'effet, comme si on s'appropriait quelque chose qui était à moi. Heureusement que ces filles là avaient compris qu'elles n'avaient pas intérêt à approcher. Elles n'avaient qu'à aller voir Riley, tiens. Il serait bien content de les voir arriver. D'après ce que j'avais cru comprendre, son petit jeu commençait à déplaire aux demoiselles. Il devait commencer à se sentir seul dans son lit... Tant pis pour lui, cela lui ferait peut-être comprendre qu'on ne traitait pas les femmes comme des objets. Quoique, il se dirait certainement que le problème ne venait pas de lui. Évidemment, monsieur était parfait... Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Il avait beau tourner autour de moi et provoquer Ethan sans cesse, en attendant c'était dans le lit de ce dernier que je passais mes nuits.
Il s'est empressé de me rassurer néanmoins, m'assurant que j'étais la seule qui comptait. Il avait toujours peur de me froisser. Je trouvais ça adorable qu'il se préoccupe autant de ce que je pouvais ressentir. Je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire à mon tour.
« J'espère tout de même que tu fermerais les yeux ! »
Bon, je ne lui demandais pas de devenir aveugle non plus. Je ne pouvais pas le garder enfermer sous prétexte que je voulais être la seule qui compte. Il ne fallait pas aller trop loin. D'autant plus que je lui faisais entièrement confiance. Je me rendais compte que je n'avais jamais douté de lui à ce niveau là. Il avait su me convaincre de lui faire confiance tout de suite. Il était si sincère tout le temps, que cela aurait été déplacé de douter de lui une seule seconde. J'espérais que c'était le cas pour lui aussi. Je ne lui avais jamais rien caché. Il aurait pu me pauser n'importe quelle question que je lui aurais répondu aussi sincèrement que possible. Je lui ai lancé un petit regard coupable. Oui je savais très bien que ce n'était pas bien de mentir... Mais là, je devais bien admettre que je n'avais pas eu beaucoup de remords. D'accord, je n'en avais pas eu du tout. Je voulais l'avoir pour moi toute seule. J'avais béni Alexander pour m'avoir confié Ethan. Et j'avais remerciée Mathilda mille fois de ne pas avoir voulu s'occuper de lui. La plupart du temps j'avais été seule avec lui, quand bien même Aaron et Alexander passaient quasiment tous les jours pour voir comment il allait... Finalement, je n'avais peut-être pas menti puisqu'il disait n'avoir voulu que moi.
« On dirait que ça a été un coup de foudre réciproque. Moi qui m'étais toujours moqué des filles qui prétendaient avoir trouvé l'amour en une seconde... Je me suis retrouvée bien bête quand j'ai croisé ton regard. »
Et c'était rien de le dire... J'étais certainement tombée amoureuse de lui tout de suite. Je n'avais pas fait attention à ce qu'il était à ce moment là. Je me fichais pas mal qu'il soit un junkie. Ce n'était pas ce qui comptait le plus à ce moment là. Ça n'avait jamais vraiment compté, en réalité. Je ne lui avais jamais reproché de s'être drogué pendant un moment. Non, ce que je lui avais reproché, c'était de nous mettre en danger à cause des choses qu'il avait fait avant la guerre. Drogué ou non. Tous les junkies ne se retrouvaient pas avec des menaces sur le dos. Enfin, je l'espérais.
« Oh... Si tu n'avais pas fait le premier pas, je ne l'aurais certainement jamais fait. Je passais mon temps à me demander si tu n'allais pas me repousser. Je n'ai jamais été très sûre de moi à ce niveau là. Et puis tu m'avais déjà supportée pendant des semaines, tu aurais très bien pu vouloir que je te laisse tranquille. »
J'ai eu un petit rire nerveux. D'après Gabrielle, il était clair qu'Ethan avait des sentiments pour moi. Selon elle, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Mais je refusais de l'admettre. C'était peut-être stupide, mais j'étais morte de peur à l'idée qu'il puisse me repousser. J'ai fait courir mes doigts sur son épaules, avant de les laisser glisser dans son dos. Je me demandais bien quelle heure il pouvait être. J'avais l'impression que cela faisait des heures que nous nous étions disputés. C'était certainement le cas. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'attirer à moi pour l'embrasser encore une fois. Parfois, j'avais l'impression qu'il m'attirait comme un aimant. J'aurais voulu ne jamais m'écarter de lui. J'ai pris son visage entre mes mains et j'ai mis fin au baiser, pour le regarder dans les yeux. Je ne sais pas trop combien de temps je suis restée là à le regarder. J'étais comme hypnotisée.
« Je sais que tu vas protester et dire que ce n'est pas vrai, mais il faut vraiment que je te le dise... Tu es terriblement beau, mon amour. » | |
| | | | Ethan Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Dim 7 Fév - 21:06 | |
| Je ne m’étais pas trompé. A croire que je pouvais anticiper la plupart de ses réactions. Katarina s’est sentie un peu vexée. Et immédiatement, ses sourcils se sont froncés, ses lèvres se sont pincés. On aurait dit une petite fille capricieuse qui n’a pas eu ce qu’elle voulait et qui cherche par ce biais là à obtenir ce qu’elle désire. Mais si c’était moi qu’elle désirait, elle n’avait pas à s’inquiéter, j’étais tout à elle. Je me fichais pas mal des autres. Et ça elle a semblé le comprendre. J’essayais de me justifier. Et Katarina a sauté sur l’occasion pour me taquiner à son tour.
« J'espère tout de même que tu fermerais les yeux ! »
Elle me connaissait bien elle aussi. Oui cela aurait sans doute été ma réaction immédiate. Ensuite j’aurais sans doute cherché à les couvrir et je serais parti en courant. Et j’aurai été bien sur très gêné. Mais j’espérais tout de même que cela n’arriverait jamais. J’osais espérer que les femmes dans la communauté avaient un minimum d’amour propre pour ne pas en arriver là. J’avais toujours trouvé ça lamentable d’en recourir à de telles extrémités pour qu’on vous remarque.
J’ai serré un peu plus Katarina contre moi pendant que je lui parlais doucement. Elle a semblé réfléchir un peu.
« On dirait que ça a été un coup de foudre réciproque. Moi qui m'étais toujours moqué des filles qui prétendaient avoir trouvé l'amour en une seconde... Je me suis retrouvée bien bête quand j'ai croisé ton regard. »
Alors comme ca elle n’y croyait pas avant ? Moi qui pensais que chaque femme avait cela dans le sang : ce besoin de croire au coup de foudre. Mais j’aurais du penser que Katarina n’y croyait pas avant. Tout simplement parce que Katarina était différente des autres filles. Et c’est cela qui me plaisait chez elle. Elle était entière, libre, douce, maternelle, extrêmement généreuse et toujours d’humeur égale. Certains m’auraient dit que c’est parce qu’elle venait d’une autre culture, moi je pensais que c’était parce qu’elle n’était pas vraiment humaine. Elle tenait plus du mystique que du réel.
C’est ce que j’avais ressenti le soir où j’avais croisé son regard pour la première fois. C’était à peine si je n’avais pas vu un halo de lumière autour d’elle. En tout cas c’est ainsi que je l’avais ressenti. Et plus j’avais appris a la connaitre, plus j’avais été conforté dans mon opinion. Je n’avais pas espéré qu’elle ressente la même chose, pourtant j’avais fini par me jeter à l’eau. Je devenais dingue…. Alors autant tenter ma chance m’étais dis-je. Et j’avais bien fait.
« Oh... Si tu n'avais pas fait le premier pas, je ne l'aurais certainement jamais fait. Je passais mon temps à me demander si tu n'allais pas me repousser. Je n'ai jamais été très sûre de moi à ce niveau là. Et puis tu m'avais déjà supportée pendant des semaines, tu aurais très bien pu vouloir que je te laisse tranquille. »
Je suis resté un instant interloqué. J’ai secoué la tête et me suis détaché d’elle pour la dévisager. Elle semblait sérieuse. Ca me laissait sans voix. N’avait elle pas compris a mes œillades et a mes attentions que j’étais littéralement sous le charme ? Certaines fois je m’étais même surpris à la regarder en souriant comme un idiot. Jusqu'à ce qu’Aaron me demande de fermer la bouche.
-Tu as vraiment cru que je pouvais être capable de te repousser ? Je me languissais d’amour pour toi mon ange. Et ca n’a pas changé.
J’ai gémi à nouveau lorsqu’elle a caressé délicatement ma peau. Elle a pris mon visage entre ses doigts que j’essayais d’embrasser et nos regards se sont soudés l’un à l’autre pendant de longues minutes. Jusqu'à ce qu’elle finisse par m’avoue quelque chose.
« Je sais que tu vas protester et dire que ce n'est pas vrai, mais il faut vraiment que je te le dise... Tu es terriblement beau, mon amour. »
J’adorais quand elle m’appelait « mon amour ». Jusqu'à il y a peu de temps, elle ne m’avait presque jamais appelé comme ca. C’était sans doute la séparation qui avait pesé dans la balance. Comme moi qui depuis ne cessait de lui répéter que je l’aimais alors que quand tout allait bien, je ne lui avais dit que trois fois. Mais qu’elle me dise que j’étais beau était bien évidemment flatteur. Mais j’avais du mal à le penser. Pour moi elle ne me disait cela que parce que je lui disais a elle si souvent, et parce qu’elle m’aimait aussi. Mais elle se trompait je n’étais pas beau, j’étais d’une banalité affligeante.
-Tu dis ça parce que tu m’aimes… Je suis tout ce qu’il y a de plus banal.
Bien sûr je ne pensais pas que j’étais laid, mais beau c’était une tout autre histoire. Je ne me trouvais guère d’atout en réalité. Mis a part mes yeux. Cela j’en étais fier. Les mêmes que ceux de mon père. J’ai fait un peu la grimace. Je n’aimais pas paraitre prétentieux, et pourtant j’allais me vanter.
-Bon allez j’avoue sans fausse modestie que j’aime quelque chose chez moi tout de même.
Katarina souriait, comme si elle avait remporté une victoire. J’ai baissé la tête, et je me suis senti piquer un fard.
-Mes yeux….
Je ne les aurai échangés contre rien au monde. Pour ce qui était du reste, c’était une toute autre histoire. Surtout que Katarina m’avait avoué m’avoir aimé instantanément. Et franchement dans l’état où Alexander m’avait ramené dans la communauté, je me demandais comment elle avait fait. J’étais maigre à faire peur, mes bras nus laissaient entrevoir à loisir mes veines complètement défoncées, et les traces de piqures pullulaient sur mes deux bras. Certaines fois, je m’étais même piqué au pied, par désespoir. Et puis j’étais dans un sale état, et je tremblais comme un drogué. Pas de quoi donner envie en somme. Et pourtant….
-Je me demande vraiment comment tu as fait pour tomber amoureuse de moi au premier regard. Je devais vraiment faire peine à voir. J’étais maigre…..même si je le suis redevenu ces derniers temps. Et toutes ces marques de piqure…..Comment n’as-tu pas été repoussée ? Mathilda l’a été elle… | |
| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Dim 7 Fév - 22:19 | |
| Ça a été plus fort que moi. J'ai haussé un sourcil, avec un air franchement sceptique. Banal ? Je me suis retenue de me moquer de lui. À mes yeux, Ethan était tout sauf banal. Et contrairement à ce qu'il disait, je ne disais pas qu'il était beau simplement parce que je l'aimais. À mon sens, Ethan n'était définitivement pas un garçon ordinaire. Il avait quelque chose que les autres n'avaient pas. Il ne rentrait pas dans la norme. Et dans le bon sens du terme. Il ne ressemblait à aucun de ceux que j'avais pu croiser. Il y avait quelque chose de sensiblement différent chez lui. Quelque chose que visiblement il ne voyait pas. J'étais loin de ne l'aimer que pour son physique, mais il fallait bien admettre que je l'adorais. J'allais bien finir par lui rentrer dans le crâne qu'il était beau ! Je détestais ça, quand il se dépréciait. Il n'aimait décidément pas ce qu'il était, à mon plus grand désespoir. Je comprenais qu'il puisse haïr celui qu'il avait été, mais il avait changé... Enfin, il me semblait. Je n'ai pas pu m'empêcher de lever les yeux au ciel. C'était une sacrée tête de mule. Mais dommage pour lui, j'étais plus forte que lui à ce jeu là.
J'ai affiché un petit air victorieux quand il a admis qu'il aimait quelque chose chez lui : ses yeux. J'aurais dû m'en douter, bien sûr. Mais je ne pouvais rien dire parce que c'était aussi ce que je préférais chez lui. Il avait un regard à vous couper le souffle. C'était la première chose que j'avais remarquée chez lui. Il m'avait regardé avec un air tellement suppliant que je m'étais tout de suite mis en tête de l'aider. Ses yeux étaient tellement expressifs... Je lui disais souvent que s'il voulait cacher ses émotions, il fallait qu'il ferme les yeux. Quand je voulais savoir comment il allait, je cherchais à croiser son regard. C'était aussi simple que cela. En ce qui me concerne, je ne sais pas trop comment il faisait pour deviner à chaque fois comment j'allais, ce que je ressentais... Je savais très bien ne pas être expressive, quand je le voulais. Il devait y avoir quelque chose que j'étais incapable de lui cacher...
J'ai attrapé Ethan par les épaules et je nous ai fait basculer, échangeant nos positions. Je me suis installée sur lui avec un petit air déterminé.
« A défaut de pouvoir te mettre en face d'un miroir, je peux te dire tout ce que j'aime chez toi. »
Je me suis mise à énumérer tout ce qui me plaisait chez lui. Ses lèvres, ses joues, ses yeux, son cou, son épaule, sa poitrine, ses mains... Et je l'embrassais à peu près partout. J'ai fini par embrasser ses lèvres de nouveau, en glissant mes mains dans ses cheveux. Comment pouvait-il douter de mon amour pour lui ? C'était impossible. J'ai fini par laisser retomber ma tête contre lui en riant. J'ai eu un petit sourire de contentement. J'étais tellement bien dans ses bras... J'avais l'impression que cette nuit ne s'arrêterait jamais. J'ai eu un petit sourire quand il m'a demandé comment j'avais fait pour tomber amoureuse de lui si vite.
« Je n'ai jamais jugé quiconque sur son apparence. Je me moquais bien que tu sois ou non un drogué... Mathilda a des idées bien arrêtées, tu sais. Pour elle, un junkie c'était forcément quelqu'un qui aime se détruire et qui sait ce qu'il fait. Moi je ne voyais pas ça comme ça... Tout ce que je voyais, c'était ta détresse, et ta peur aussi. Je crois que c'est ta fragilité qui m'a touché. J'ai réalisé tout de suite que tu n'étais pas comme les autres. »
J'ai laissé ma main glisser sur son bras. J'ai posé mes doigts sur ses veines détruites par les piqures.
« Et ça, ce n'est rien que des marques... Des cicatrices, sans importance. Ça n'a jamais compté pour moi. Et je me disais que nous n'étions pas si différents. Nous voulions tous les deux nous sortir de notre enfer personnel... Je n'allais pas très bien avant ton arrivée. Tu dis souvent que je t'ai sauvé, mais tu l'as fait toi aussi. Tu as été ma raison de vivre dès l'instant où tu es arrivé. »
Je me suis serrée contre lui. J'étais si amoureuse de lui... Un peu plus à chaque seconde. Je ne sais pas s'il en avait conscience. J'aurais certainement fait n'importe quoi pour lui. | |
| | | | Ethan Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Lun 8 Fév - 21:20 | |
| Katarina semblait ravie que j’accepte enfin de me trouver une qualité physique. Elle recommençait à sourire. Elle m’a pris par les épaules et a réussi à inverser nos positions. J’étais allongé sur le lit, et elle était sur moi. Dominatrice, sûre d’elle.
« A défaut de pouvoir te mettre en face d'un miroir, je peux te dire tout ce que j'aime chez toi. »
Et pour allier le geste à la parole. Elle a cité tout ce qu’elle aimait chez moi en m’y embrassant. Bien sûr je la laissais faire. Même si j’étais gêné qu’elle me dise que j’étais beau, je n’étais pas contre ses baisers. J’aurai été fou de l’empêcher de me détailler précisément ce qu’elle aimait chez moi dans des conditions pareilles. J’ai soupiré, un peu déçu quand elle s’est arrêtée et qu’elle s’est blotti contre moi. Je n’en avais jamais assez avec elle. J’en voulais toujours plus…
J’ai senti les larmes me monter aux yeux quand elle m’a dit ce qu’elle avait ressenti la première fois en me voyant. Ses paroles me touchaient, elles guérissaient la blessure profonde que j’avais en moi. Je savais qu’elle m’aimait comme j’étais, mais là…. Je l’ai serré un peu plus fort contre moi et j’ai fermé les yeux. Je me suis concentré pour ne pas me mettre à pleurer. Elle venait de toucher mon âme. Je me sentais comme mis à nu. Et quand elle m’a avoué qu’elle n’allait pas bien avant mon arrivée, et que ma venue avait été salvatrice pour elle, je n’ai pu faire autrement que de rouvrir les yeux. Je venais subitement de comprendre à quel point j’avais du la blesser en la quittant. Bien sûr je n’avais pas été idiot, je savais qu’elle souffrait. Mais ce soir c’était comme si je prenais entièrement conscience de ce que j’avais détruit. Pourtant je savais que j’allais recommencer.
Je ne pouvais que m’en vouloir. Et si je ne partais pas finalement ? Impossible, il le fallait. C’était pour le bien de tous….J’ai chassé momentanément ces pensées de mon esprit, et j’ai essayé de sourire. Pour le moment elle était dans mes bras… Alors pourquoi penser au lendemain et me faire du mal inutilement. J’aurai bien assez à endurer ces prochains jours…
-Et après tu essaieras de me convaincre que tu es humaine et que tu n’es pas un ange ?
Je n’avais jamais rencontré un être humain aussi pur que Katarina. J’avais l’impression qu’elle n’avait aucun défaut. Enfin pour moi, je ne lui en trouvais aucun. Elle se fichait pas mal de l’origine ethnique, sociale ou que sais je encore des gens. C’est comme si elle avait le pouvoir de sonder l’âme des gens. Elle ne jugeait pas au premier coup d’œil comme la plupart des gens le faisaient. Je connaissais peu de monde comme elle. En fait, dans ma vie je n’en avais rencontré que cinq… et deux étaient morts… Mes parents…. Ils m’avaient appris tellement de choses. Mais la vie s’était chargée de me les reprendre.
Mes pensées ont vagabondé un moment avant que je n’essaie de visualiser ce qu’avait pu être la vie de Katarina avant. Je savais qu’elle avait perdu sa mère très jeune, et que son père avait été très protecteur envers elle. Je savais aussi qu’elle l’aimait énormément, mais qu’elle avait eu besoin de se soustraire à son influence. C’était pourquoi elle était venue faire ses études aux Etats unis…. Et c’est pour ça qu’elle était là…..Elle était restée alors que la guerre faisait rage. Que russes et américains se haïssaient. Elle, elle ne semblait haïr personne vraiment.
Et franchement…qui pouvait se vanter d’une telle chose de nos jours ? Tres peu de monde, pas même moi….
-Mon amour….C’était si dur que ça avant ? Avant que je n’arrive ? Tu n’as jamais été très….disons ….explicite…sur ton passé.
Explicite était le mot. Elle n’avait jamais été très explicite. Nous avions passé des nuits entières a parler. Mais souvent nous parlions de choses et d’autres. Ce que nous aimions, ce que nous aurions aimé être, ce que nous aurions aimé faire. Nous parlions très peu de nos familles. Sans doute parce qu’ils nous manquaient tellement, que cela faisait bien trop mal de raviver toutes ces choses.
-J’aurai aimé pouvoir avoir été là pour pouvoir te protéger. Je pense que c’est un des plus grands regrets de ma vie. Tu ne mérites pas de souffrir mon ange.
Non elle ne méritait pas de souffrir. Pourtant elle souffrait à cause de moi depuis des semaines. Si j’avais pu changer cela, je l’aurai fait. J’aurai donné ma vie pour qu’elle ne connaisse pas ce sentiment. Pourtant même si je n’avais pas été là, elle souffrait quand même. Ce qui ne l’empêchait pas d’être une femme adorable et admirable.
-Je voudrais pouvoir te dire de te reposer sur moi maintenant. Mais je ne peux pas….
Je ne pouvais pas car j’allais bientôt partir. Bien sur je n’en avais pas encore parlé à Alexander, mais je savais qu’il finirait par me laisser partir. Les raisons que j’allais lui donner le convaincraient. Même s’il se ferait du souci pour moi, je savais qu’il me laisserait partir.
-Pas encore…. | |
| | | | Katarina K. Jones
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| | Sujet: Re: Honest to God I will break your heart... { Ethan } - 18 ! Mar 9 Fév - 11:40 | |
| Non, non, je n'étais pas un ange. J'avais juste reçu une bonne... éducation ? Sans compter que j'avais toujours été très proche de gens. Pour une raison qui m'était inconnue, j'avais tendance à comprendre ce que ressentaient les gens au premier coup d'œil. L'air de rien, c'était assez pratique, je pouvais adapter mon comportement en fonction. C'était très certainement cette empathie naturelle qui m'avait rendue si douce et si maternelle. Pas étonnant qu'on m'ait souvent mis en service pédiatrique... Avec Ethan, c'était encore plus flagrant. Il n'avait presque pas besoin de me parler, je le comprenais presque automatiquement. Mais j'avoue que parfois, je me retrouvais face à un mur d'incompréhension. Comme tout à l'heure. Nous ne nous disputions pas souvent, mais nos disputes étaient assez violentes... Violentes dans le sens où nous nous envoyions des horreurs à la figure. Des horreurs qui faisaient atrocement mal. Je me demandais parfois s'il n'aurait pas mieux valu qu'il me secoue un bon coup et que je lui colle une bonne claque. Là au moins, la douleur n'était que passagère. Les mots restaient, eux. J'aurais beau regretter tout ce que je lui avais dit, cela n'effacerait rien. Comme quoi, la culpabilité était bien inutile... Et pourtant je ne cessais de me sentir coupable ces derniers temps... J'ai eu un petit soupir. Je n'y pouvais rien après tout.
J'ai posé ma tête contre sa poitrine, et j'ai fermé les yeux. Je me suis demandée combien de temps il nous restait, avant qu'une nouvelle journée ne commence, avant que tout le monde ne s'éveille... Avant que nous ne nous séparions. Je savais déjà que je n'allais pas supporter cette situation très longtemps. J'étais tellement bien dans ses bras que je ne me voyais pas les quitter brutalement. Je ne voulais pas retrouver cette sensation de manque, insupportable. Surtout si nous étions condamnés à nous croiser et à nous voir sans cesse. J'avais du mal à imaginer en quoi cette séparation pourrait-être bénéfique pour nous. Je me disais que c'était une très mauvaise idée et pourtant je ne voyais aucune autre voie à emprunter. Moi j'avais plutôt l'impression d'être prisonnière entre quatre murs. Incapable d'avancer, incapable de reculer. J'ai fini par repousser tout ça dans un coin de ma tête. Il fallait vraiment que je profite de ces instants, que je savais être les derniers avant un long moment.
« Mon passé n'a rien d'extraordinaire... Tu sais certainement tout ce qu'il y a à savoir. Avant que tu n'arrives, j'allais mal parce que je ne me sentais pas à ma place ici. Au début, je n'étais que l'intruse. La pauvre petite russe perdue parmi une foule d'américains en colère... Si Alexander ne leur avait pas ouvert les yeux, je crois que tu serais retrouvée sous la surveillance de Mathilda. »
J'ai eu un petit rire, faussement moqueur. C'était vrai, si Alexander ne m'avait pas trouvée et protégée au tout début, j'aurais certainement servie de bouc émissaire collectif. Même si je n'avais strictement rien à voir avec cette guerre. Et moi, je m'étais occupée de soigner les blessés américains, pas les blessés russes. Contre toute attente, je n'avais pas voulu rentrer chez moi. On me l'avait proposé, mais j'avais refusé. J'étais même parmi les derniers médecins de l'hôpital à être restés. Si j'étais rentrée à Moscou, je serais morte à l'heure qu'il est. Comme mon père. Cette guerre avait causé des dégâts monstrueux. Il n'y avait plus rien. Plus d'état, plus de gouvernement, plus rien... Je ne savais pas si quelqu'un d'autre avait fait la même chose qu'Alexander, ailleurs. Mais c'était bien possible. Les gens avaient besoin de quelqu'un pour les guider...
« Tu ne mérites pas plus que moi de souffrir... Au fond, personne ne mérite de souffrir. Mais en ce moment la souffrance est à la mode. Ça finira bien par passer... J'espère. »
On ne pouvait tout de même pas vivre dans la peur et dans l'angoisse éternellement. Je me suis redressée sur mes coudes pour le regarder. J'ai caressé son visage doucement. Une seconde, je me suis demandée pourquoi il ne pouvait pas encore me dire de me reposer sur lui. J'imagine qu'il ne se sentait pas encore assez fort pour ça. Ça m'était bien égal. Je me suis penchée et j'ai embrassé son front doucement.
« Rien ne presse Ethan, rien ne presse... »
Je l'ai embrassé tendrement, comme pour le rassurer. Jusqu'à présent cela ne m'avait pas dérangé de le porter. Je ne nierais pas que parfois, j'aurais eu besoin que ce soit le contraire. Mais je savais combien Ethan était fragile. Je ne pouvais pas être égoïste. Pas avec lui. Je me suis étendue à côté de lui et j'ai attendu qu'il vienne dans mes bras. Je l'ai serré dans mes bras doucement et j'ai caressé son dos doucement, pour l'apaiser. Tout allait bien... N'est-ce pas ? | |
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