A beautiful lie, a perfect denial (Ouvert à toute la communauté)

RP ABANDONNE.

Le réveil fut brutal. Très brutal même…. Je vivais un cauchemar. J’avais passé une nuit disons mouvementée même si tout s’était fait dans le calme. Nous n’avions pas crié, mais nous avions pleuré. Est-ce que pourtant on pouvait dire que nous progressions ? J’en doute.

Nous allions être parents pourtant, mais ça n’avait pas empêché ce mur de perpétuer entre nous. C’était même presque comme si on l’avait agrandi. Cela pouvait sembler ridicule pour les autres mais pour nous c’était dramatique. Et la même question revenait sans cesse dans ma tête : Comment en étions nous arrivés là ? Quel gâchis…

Nous avions finis par nous endormir dans les bras l’un de l’autre malgré tout. J’avais pensé qu’elle serait là à mon réveil et qu’après une nuit de sommeil, nous pourrions commencer à parler de notre histoire. Pour enfin comprendre, pour enfin se comprendre. Apres tout elle m’avait embrassé…avant de me repousser à nouveau. Comment voulait-elle après que je ne me sente pas perdu ? Alors oui j’étais peut être stupide de croire qu’a notre réveil, on en profiterait pour parler.

Rien de tout ca ne s’est produit. Pour la simple et bonne raison que lorsque je me suis réveillé, j’étais seul, désespérément seul. Je me suis retenu de hurler. Je n’en avais même plus la force en fait. J’ai essayé de respirer normalement, j’avais tellement l’impression de suffoquer. J’essayais de me persuader qu’elle était partie pour une raison qui m’échappait.

Je suis resté dans le salon jusqu'à ce que Lilly vienne me chercher. Mais je n’avais pas envie de lui parler. Je ne voulais parler qu’à Katarina. Alors je suis allée prendre un petit déjeuner au milieu des autres. Katarina n’était pas là. Je me suis isolé pour manger et je suis retourné dans ma chambre. Je tournais en rond dans ma chambre, et je me suis résigné. Il fallait qu’on parle.

J’ai pourtant essayé de l’approcher toute la journée, mais dés qu’elle m’apercevait elle faisait demi tour. Dés que je l’appelais, elle baissait les yeux. Comment voulait-elle après tout ca que j’aille de l’avant ? Comment aller de l’avant quand vous ne comprenez plus rien de ce qui se passe autour de vous ? Je voulais juste qu’on en parle…mais elle refusait. Lilly a essayé de m’approcher toute la journée, mais je lui lançais a chaque fois un regard noir. Elle savait qu’il ne valait mieux pas insister. Je m’en voulais de la blesser comme ca, mais je n’avais pas la force de supporter ses encouragements, ses reproches à Katarina, ses reproches concernant mon attitude. Aujourd’hui je n’avais pas la force de tout ca.

J’ai passé la journée entière a attirer l’attention de Katarina sans succès. J’en avais assez….j’étais désespéré. Alexander m’a attrapé au détour d’un couloir et m’a demandé d’un ton sec d’aller faire l’inventaire de la réserve alimentaire. Je n’ai pas bronché. Vu le regard expressif, je savais que je n’étais pas en mesure de la ramener. Alors j’ai obéi. Je suis allé dans la réserve avec un bloc notes et un stylo et j’ai commencé à répertorier un à un ce qu’il restait. Je sentais que bientôt, une expédition se préparait. Les réserves s’amenuisaient dangereusement. J’ai fini par trouver une bouteille de vodka. Une bouteille… J’allais noter qu’il y avait une bouteille de vodka quand je me suis ravisé. Je savais comment j’allais passer ma soirée, je savais que c’était cette bouteille dont j’avais besoin. J’avais besoin d’oublier pour quelques heures a quel point ma vie était insupportable. J’avais besoin d’oublier que Katarina m’avait quitté et ne supportait même plus de se trouver en ma présence. Si je ne m’apprêtais pas à devenir père, qui sait ce dont j’aurais été capable par désespoir. J’ai fini ma liste et je suis allé l’amener à Aaron.

Et sans un mot à personne, je suis allé dans ma chambre avec ma bouteille. La première gorgée m’a brulé la gorge. Je n’avais pas l’habitude de boire. Et encore moins de la vodka… Mais je savais que ca passerait. Lilly est venue frapper à ma porte, et je l’ai a nouveau rabroué. Non je n’irais pas manger. Je voulais être seul…. L’alcool faisait son effet rapidement, et pourtant je comptais bien la vider cette satanée bouteille. Je ne savais plus très bien ce que je faisais. Je savais juste que j’avais besoin de prendre l’air. Je me suis levé en titubant, ma bouteille à la main et je suis allé vers une des premières sorties, prés de la salle à manger d’ailleurs.

J’avais vidé la bouteille aux trois quarts ? Ha oui ? Génial !!!!

J’étais adossé contre le mur, l’air fouettait mon visage, il faisait nuit. Mais j’étais bien. Je riais même. Depuis quand ca ne m’était pas arrivé ? Des siècles !!!

Et là j’ai regardé la ville complètement détruite et je me suis mis à danser et à rire. Et j’ai commencé à chanter les louanges de la ville. J’ai entamé une chanson mythique : New York, New York de Sinatra.

Start spreading the news, I'm leaving today

I want to be a part of it - New York, New York

These vagabond shoes, are longing to stray

Right through the very heart of it - New York, New York

I want to wake up in a city, that doesn't sleep

And find I'm king of the hill - top of the heap

These little town blues, are melting away

I'm gonna make a brand new start of it - in old New York

If I can make it there, I'll make it anywhere

It's up to you - New York, New York

Je n’ai pas eu le temps de chanter plus que j’ai senti une main me saisir par le bras. Alexander!!!

J’ai arête de chanter et j’ai entrainé tant bien que mal Alexander dans une danse improvise.

-Alexander, mon ami…mon frère…Tu es venu trinquer avec moi hein ?

Il n’a pas dit un mot ou alors je n’ai pas entendu. Je l’ai senti me prendre par le bras et m’emmener. J’ai juste entendu une porte se refermer, et un bras me trainer a travers un long, long, long, très long couloir.

Invité

C'était désespérant. Vraiment désespérant. Katarina et Ethan se livraient une guerre froide. Enfin, non, rectification : Katarina faisait sa guerre froide toute seule, alors qu'Ethan essayait péniblement de garder la tête hors de l'eau et de se rapprocher d'elle. Mais rien n'y faisait. Personne ici n'était dupe et leur manège n'échappait à personne. C'était pathétique et Alexander avait envie de les prendre tous les deux, de les secouer comme des pruniers pour qu'ils se comportent ena dulte et parlent. Jamais il n'avait eu ce genre de problème avec Gabrielle, simplement parce que le couple communiquait énormément et n'avait aucun secret l'un pour l'autre. Cela avait toujours fonctionné jusqu'ici. Etait-ce si difficile pour que les autres n'y parviennent pas?

Il avait fini par attraper Ethan qui errait comme une âme en peine et lui donner quelque chose à faire. Il ne supportait pas l'oisiveté, il y avait bien assez de travail comme ça ici et cela occuperait l'esprit d'Ethan. Mal lui en prit, puisque quelques heures plus tard, il retrouva le jeune homme complêtement saoul à chanter comme un idiot sous le ciel. Tellement bourré qu'il attrapa Alexander et dansa avec lui, malgré la rigidité de ce dernier qui serrait les mâchoires à les exploser sous le coup de la contrariété.

Il empoigna alors Ethan et l'emmener à l'intérieur. Ca commençait à bien faire ces conneries! Il avait descendu une bouteille de vodka à lui tout seul, vodka qui ne figurait pas dans l'inventaire, il y avait jeté un coup d'oeil. Voilà qu'Ethan falsifiait les rapports pour s'en jeter une maintenant? Il fit asseoir le jeune homme brutalement sur une chaise, avant de s'emparer d'un seau d'eau et de lui balancer en pleine figure pour le dégriser fissa. Les yeux de l'ancien militaire luisaient de colère et il était bien rare de le voir ainsi en proie à ce genre d'émotions.

- "Bravo Ethan! Tu as réussi à me faire sortir de mes gonds!"

Il le foudroya du regard.

- "Tu as intérêt à dessaouler maintenant, sinon, je t'en colle une à te démancher la tête, espèce d'idiot."

Il se pencha vers Ethan, se saisissant de la bouteille presque vide avec dégout.

- "C'est comme ça que tu comptes régler tes problèmes Ethan? T'as pas trouvé de drogue alors tu te mets à l'alcool? Merde mec, réveille toi, c'est pas comme ça que tu vas la récupérer! Comporte toi en homme, c'est de ça qu'elle a besoin!"

Il espérait bien qu'il n'allait pas se mettre à pleurer, rendu pathétique par l'alcool.

Même si j'avais énormément parlé avec Gabrielle, j'avais encore beaucoup de mal à assumer ce que j'avais fait en début de matinée. Cela tournait et se retournait dans ma tête. De plus en plus, j'avais l'impression d'avoir fait une bêtise. Une bêtise que je ne parvenais pas à assumer. Le pire dans tout cela c'est que je m'étais enfoncée dans ma bêtise. Au lieu d'aller m'excuser tout de suite, j'avais fait comme si de rien n'était, j'avais ignoré Ethan toute la journée, comme s'il n'était pas là, comme s'il n'existait pas. Je l'avais certainement blessé plus encore en jouant les imbéciles. J'avais revu Lilly aussi et elle s'est contentée de me lancer un regard qui en disait long sur ce qu'elle pensait de moi et de mon comportement. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Cette fois elle avait bien raison de penser ce qu'elle pensait... J'avais laissé Ethan croire que les choses pourraient s'arranger et je m'étais ensuite enfuie avant de faire comme s'il ne s'était jamais rien passé. Ce n'était pas bien, ce n'était pas correcte. Mais ce que Gabrielle m'avait dit tournait aussi dans ma tête. Je devais m'éloigner d'Ethan tant qu'il ne serait pas capable de se débrouiller seul. Mais de là à faire ce que j'avais fait... Beaucoup n'auraient pas eu un brin de remord. Ethan m'avait fait le coup plusieurs fois. Mais voilà, moi j'avais tendance à ne pas voir les choses de cette façon. Résultat ? J'étais morte de honte...

J'avais passé la journée enfermée à l'infirmerie. Mathilda m'avait appris à faire plusieurs choses aujourd'hui, cela m'avait occupé l'esprit. Et en fin de soirée, quelqu'un était arrivé avec une grosse coupure, que j'avais recousue en essayant de ne penser à rien d'autre. Je crois que ça a été la plus belle suture de toute ma vie. Plus l'heure avançait et plus j'angoissais. J'étais morte de peur à l'idée de croiser Ethan une nouvelle fois. Avoir peur de celui qu'on aime, c'est tout de même un drôle de paradoxe... A croire que rien ne pouvait allait pire... Si j'avais su !

Je m'étais dépêchée de manger avant de voir Ethan débarquer dans la salle à manger. Je crois que je n'ai jamais mangé aussi vite. J'avais même été à deux doigts de partir avec mon assiette. Mais si j'avais levé le petit doigt, Lilly m'aurait probablement crucifiée... Je me suis donc glissée hors de la salle une fois que j'ai eu fini. Je suis retournée dans ma chambre et j'ai fermé la porte à clé. Pas parce que je craignais de voir Ethan débarquer. Parce que je craignais de retourner le voir, de céder encore une fois. C'était toujours la même chose. Quand il commençait à se faire tard, quand les gens rejoignaient leurs chambres et quand je me retrouvais seule, j'avais envie de le rejoindre. C'était une envie presque irrépressible. J'avais besoin de l'avoir près de moi... Or, il ne fallait pas. Pas encore. Je devais le laisser tranquille, le laisser se reconstruire. Ce que j'avais fait et risquais de faire ne pouvait que le perturber davantage. Je voulais qu'il se relève et je ne faisais que l'enfoncer... Les choses ne tournaient définitivement pas rond... Avant de me jeter sur mon lit comme une masse, j'avais ouvert la porte de mon armoire et je m'étais plantée devant le miroir à l'intérieur, en soulevant mon pull. J'ai dû rester là à regarder mon ventre pendant cinq bonnes minutes. Il n'y avait pas encore grand chose, mais... Il y avait bien cette petite bosse, qui était là...

Je me suis changée et je me suis allongée, pour essayer de trouver le sommeil. Je savais que je n'y arriverais pas, mais cela ne me coûtait rien d'essayer. J'étais à peu près calmée et détendue quand j'ai entendu des éclats de voix. J'ai haussé un sourcil, surprise. On aurait dit Alexander. Alexander, crier comme ça ? Je me suis redressée et j'ai enfilé en vitesse un jean, un pull et des ballerines. Quand j'ai tiré la porte, elle ne s'est pas ouverte, évidemment. J'ai eu un petit rire nerveux avant de tourner la clé. J'ai passé la tête par la porte et mon visage a dû passer par toutes les couleurs de l'arc en ciel. Mais bon sang, qu'est-ce que faisais Ethan, assis sur une chaise et dégoulinant d'eau avec Alexander devant lui, un seau à la main ? J'ai cligné des yeux plusieurs fois avant de sortir de ma chambre. Je me suis dirigée rapidement vers eux et je suis restée stupéfaite une seconde. Ethan avait une tête d'halluciné et un sourire particulièrement débile, tandis qu'Alexander lui hurlait dessus. J'ai très vite fait le lien entre la bouteille de vodka qu'il tenait et la sourire d'Ethan.

« Non mais quel con ! »

Aussitôt dit, aussitôt regretté. J'ai plaqué ma main contre ma bouche. C'était sorti tout seul. J'ai passé une main dans mes cheveux et j'ai soupiré. J'ai jeté un coup d'œil à Alexander. Il n'avait pas l'air content du tout. Je lui ai pris la bouteille des mains et j'ai examiné l'étiquette. J'ai ouvert de grands yeux choqués et je me suis mise à incendier Ethan.

« Non mais ça va pas ! À quoi tu joues ? T'as pas réussi à faire une overdose alors tu essaies de faire un coma éthylique ? Espèce de gamin irresponsable ! »

Ça aussi, c'était sorti tout seul. Mais au final j'étais plus inquiète qu'en colère. Je ne savais pas ce qui lui avait pris. Il a esquissé un geste pour récupérer sa bouteille et j'ai retourné cette dernière d'un coup. Le peu de vodka qu'il restait s'est retrouvé à ses pieds. L'odeur de l'alcool me donnait envie de vomir. J'ai soupiré.

« Voilà, bouteille finie ! »

Invité

Journée ordinaire à la communauté.
Je n'avais rien de particulier à faire aujourd'hui, hormis fouiner. Alors c'est ce que je me suis évertué à faire toute la journée... mémoriser tous les visages, apprendre tous les prénoms et fonctions de chacun, et parler à des gens... pour en apprendre toujours plus.

Mais bon, ce n'était pas comme si il y avait des scoops toutes les 5 minutes. Les commères de la communauté, et il y en avait quelques unes, passaient leur temps à commenter le comportement étrange de Katarina et d'Ethan, et chacune y allait de son commentaire. Elles croyaient tout savoir, mais au fond, elles ne savaient strictement rien de la vérité. Alors je les laissais parler... riant intérieurement à leurs propos tous plus stupides les uns que les autres.
Et aujourd'hui, les deux principaux intéressés faisaient fort. Ils s'évitaient soigneusement, et Ethan déprimait, toujours un peu plus.

Mouais.

Rien de bien passionnant à savoir pour le compte d'Armando.

J'avais décidé d'aller prendre un peu l'air avec deux-trois types qui voulaient aller fumer une clope à l'air libre. Je ne fumais pas mais je les ai suivi, rien que pour marcher un peu et me dégourdir les pattes à l'extérieur. Il me fallait de l'air.
Comme d'habitude, il ne se passait pas grand chose... J'espérais qu'une prochaine expédition alimentation aurait lieu bientôt et qu'Alexander me laisse y participer. Je pouvais toujours rêver, non ?

Quand j'en ai eu marre de parler avec des imbéciles, j'ai fini par rentrer. Et là, à quelques pas de la porte de ma chambre, j'entendais la voix d'Alexander, qui n'avait pas l'air content du tout.
Quelques secondes après, Katarine sortit de sa chambre en trombe et se dirigea vers l'endroit d'où provenait les cris de colère.

- Katarina ?

Bien sûr, elle ne m'entendit pas.
Je la suivis alors, et découvris un spectacle assez... lugubre devant mes yeux. Ethan trempé, Alexander qui lui criait dessus, et Katarina qui vidait une bouteille de Vodka à ses pieds.

Ouhla. J'allais rigoler moi.

Sans un mot, je restais en retrait, assistant à la scène. Ethan était très imbibé, Alexander était en colère, et Katarina était désespérée...

Enfin un peu d'action !

» It's a beautiful lie, It's a perfect denial [Liam]
» Your Rain [Ouvert]
» Un revenant [Katarina, puis ouvert à qui veut]
» I'm not perfect ( Alexei )
» Laurence Z. Emerson || Take pain, be perfect, Adieu